UNIVERSITÉ de NICE-SOPHIA ANTIPOLIS

U.F.R Faculté des Sciences

T     H     È     S     E

en Sciences Physiques

(Physique Théorique)

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SOLUTIONS STATIONNAIRES

EN THÉORIE DE KALUZA-KLEIN

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Présentée par

Mustapha AZREG-AÏNOU

Pour obtenir le Grade de Docteur Es-Sciences

Soutenue le 07 Novembre 1995 à l’Institut Non Linéaire de Nice (INLN)

devant la Commission d’examen

F. ROCCA                        Président (Université de Nice)
R. KERNER                     Rapporteur (Université de Pierre et Marie Curie)
J. MADORE                     Rapporteur (Université de Paris Sud)
G. CLÉMENT                   Examinateur (Université de Pierre et Marie Curie)
C. DUVAL                        Examinateur (Université d’Aix-Marseille II)
J. P. PROVOST                Examinateur (Université de Nice)

R e m e r c i e m e n t s

La réalisation de cette thèse, proposée et dirigée par Monsieur Gérard CLÉMENT, Chargé de Recherche (CNRS) au Laboratoire de Gravitation et Cosmologie Relativistes (GCR), Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Paris, a trouvé sa fin grâce à ses conseils, suggestions et critiques dont je tiens à le remercier vivement.

J’exprime ma reconnaissance à Monsieur François ROCCA, Professeur, Institut Non Linéaire de Nice (INLN), Université de Nice-Sophia Antipolis (UNSA), pour l’honneur qu’il m’a fait en acceptant la présidence du jury de thèse.

Je tiens aussi à remercier Messieurs Christian DUVAL, Professeur, Centre de Physique Théorique, Université d’Aix-Marseille II, Richard KERNER, Professeur (GCR, UPMC), John MADORE, Directeur de Recherche (CNRS), Laboratoire de Physique Théorique et Hautes Énergies, Université de Paris Sud, Orsay, et Jean-Pierre PROVOST, Professeur (INLN, UNSA), d’avoir bien voulu accepter de participer au jury de cette thèse.

Je remercie également Monsieur Gérard IOOSS, Professeur (UNSA) et Directeur de l’INLN où ce travail a été réalisé.

                                                                         À ma mère
                                                                                              Guemra

Introduction

Un premier pas vers l’unification de la gravitation et de l’électromagnétisme était purement géométrique. Les idées de Kaluza [1] et de Klein [2] ont conduit à édifier, sur le modèle géométrique de la théorie de la relativité générale d’Einstein [3], un modèle semblable (à cinq dimensions) où les lois de la gravitation et de l’électromagnétisme fusionnent naturellement. Autrement dit, la courbure en un point de l’espace-temps à cinq dimensions y engendre ce qu’on perçoit être les forces gravitationnelle et électromagnétique. D’autres théories ultérieures d’unification ont emprunté l’idée d’un espace-temps plus large (à plus de quatre dimensions).

Ce qu’on appelle communément théorie de Kaluza-Klein est la version des idées de Kaluza et de Klein développées et clarifiées par Jordan et Thiry [4]: c’est une relativité générale d’Einstein ordinaire à cinq dimensions, la dimension supplémentaire étant compactifiée en un cercle (section 1.2); c’est là l’idée de base. En effet, si l’on suppose de plus l’existence d’une isométrie définie par un vecteur de Killing parallèle à la cinquième direction, certains rapports entre les composantes supplémentaires de la métrique se transforment, lors des translations parallèles au vecteur de Killing et indépendantes de la coordonnée supplémentaire, comme le font les potentiels électromagnétiques lors d’une transformation de jauge et seront donc identifiés avec ces derniers; seule une composante supplémentaire de la métrique reste invariante et correspond au champ scalaire de la théorie. Les plus importants résultats de la théorie de Kaluza-Klein sont les suivants:

{\bullet} La charge électrique (4-dimensionnelle) est proportionnelle à l’impulsion suivant la cinquième direction. Une particule neutre est donc au repos sur le cercle de Klein [2].

{\bullet} La quantification de la charge est justifiée comme étant celle de la cinquième composante du moment d’impulsion [2].

{\bullet} La constante de structure fine acquiert une interprétation géométrique et peut être exprimée en fonction du rapport de la longueur de Planck et du rayon de Klein (voir équation (1.2.3)).

{\bullet} Contrairement à la relativité générale d’Einstein, celle de Kaluza-Klein admet des solutions solitons [9, 10, 11].

{\bullet} L’unification peut inclure d’autres forces si on continue à augmenter la dimension de l’espace-temps [5, 6].

La théorie de Kaluza-Klein, sans terme de source, admet diverses solutions stationnaires [7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16] à symétrie sphérique, axiale et même sans symétrie, parmi lesquelles des solutions régulières et d’énergie finie [8, 9, 10, 11, 12]. Ces dernières peuvent être interprétées comme des modèles de particules (étendues) d’une part à cause de leurs propriétés physiques [14, 17] (citons entre autres le spin et le moment dipolaire magnétique avec un rapport gyromagnétique relativiste correct égal à g=2𝑔2g=2 pour les solutions wormholes) et d’autre part parce qu’elles manifestent un comportement assez semblable celui des particules élémentaires quand elles sont traitées comme cibles dans des problèmes de diffusion [18, 19].

Les plus surprenantes des solutions régulières sont les monopôles de Kaluza-Klein découverts par Sorkin [10] puis indépendamment par Gross et Perry [11]. Ces derniers ont construit explicitement le monopôle magnétique, puis le dipôle magnétique (sans source) par combinaison d’un monopôle et d’un anti-monopôle, et ont discuté leurs propriétés physiques et topologiques sans toutefois approfondir l’étude des géodésiques de leurs géométries; la possibilité de construction de solutions multi-pôles était aussi mentionnée.

Dans [18, 19] on a considéré la géométrie du wormhole (chargé sans masse) de Kaluza-Klein, et présenté une étude détaillée des géodésiques de cette solution; elle nous a permis d’aborder ensuite l’étude de la diffusion classique des particules élémentaires (neutres ou chargées) à laquelle a été consacré le chapitre 6 de [18]. Dans l’hypothèse d’une diffusion sans recul, on a montré que les particules neutres sont diffusées par le wormhole, et obtenu des sections efficaces de diffusion non rigouresement nulles, mais de l’ordre de 6×1068cm26superscript1068superscriptcm26\times 10^{-68}\,\mbox{cm}^{2}; cet effet est donc inobservable. Pour les particules chargées, la section efficace de diffusion ne diffère essentiellement, dans le cas non-relativiste, de celle de Rutherford que par l’effet de gloire observé vers l’arrière. Un effet analogue est observé par application des lois de la relativité restreinte au mouvement “classique” des particules chargées élémentaires, et introduit des corrections à la formule de Rutherford [18]. Dans une approche semi-classique [19], on montre que ces corrections ne sont, pour les particules sans spin, qu’un artefact de l’approximation classique.

La diffusion par des solutions non régulières a été aussi prise en compte. Dans [20] on a considéré les dyons de Kaluza-Klein [13] de charges électrique et magnétique égales, où une étude semblable a été menée; nous nous contenterons de citer les résultats de cette étude concernant la diffusion. Les sections efficaces de diffusion des photons, proportionnelles au carré de la longueur caractéristique du dyon, ont été considérées comme étant totalement négligeables. Pour des valeurs du paramètre d’impact relativement grandes par rapport à la longueur caractéristique du dyon, la section efficace de diffusion vers l’avant des particules chargées est du type de Rutherford ; c’est la somme de deux contributions dues à la diffusion par deux monopôles électrique et magnétique.

Mais l’interprétation –des solutions régulières ou solitons– en termes de modèles de particules étendues ne sera complète que si la condition de stabilité est remplie. Mentionnons, que si les monopôle et dipôle de Kaluza-Klein sont stables pour des raisons topologiques [11, 21], A. Tomimatsu [22] fut le premier et le seul, à notre connaissance, qui s’est intéressé à l’étude de la stabilité des solutions statiques de Kaluza-Klein. En étudiant (voir section 2.4) la stabilité de la classe des solutions statiques pour lesquelles le 5-tenseur métrique est diagonal, il a conclu à la stabilité de la seule solution de Schwarzschild contre les excitations monopolaires; les autres solutions étant instables. Dans cette thèse nous reprenons en détail, dans le cas général où la 5-métrique n’est pas diagonale, l’étude de la stabilité des solutions statiques de Kaluza-Klein, avec des méthodes légèrement différentes de celles de Tomimatsu. Nous arriverons à la conclusion qu’un certain nombre de solutions non diagonales sont stables [23], ainsi que certaines solutions diagonales non étudiées par Tomimatsu.

Les solutions stationnaires de Kaluza-Klein les plus étudiées dans la littérature sont les solutions à symétrie sphérique. L’étude des solutions à symétrie cylindrique a été ébauchée dans [16], mais une étude systématique reste à faire. Ce cas de la symétrie cylindrique est pourtant physiquement intéressant, de telles solutions peuvent s’interpréter comme des modèles de cordes cosmiques, analogues aux modèles de cordes cosmiques neutres ou supraconductrices dans un espace-temps à 4 dimensions étudiés durant la dernière décennie par de nombreux auteurs [24, 25, 26, 27] et [28]. Signalons d’autre part que la théorie de Kaluza-Klein peut être généralisée par l’adjonction du terme de Gauss-Bonnet [29, 30, 31, 32, 33] à l’action d’Einstein-Hilbert à 5 dimensions. Seules les solutions à symétrie sphérique de cette théorie généralisée ont été étudiées jusqu’ici. L’autre grand thème de cette thèse sera donc l’étude des solutions à symétrie cylindrique de la théorie de Kaluza-Klein et de son extension par Gauss-Bonnet, avec application à un modèle de corde cosmique supraconductrice.

Le contenu du présent mémoire est réparti sur 3 chapitres. Dans les 4 premières sections du chapitre 1 nous introduisons la théorie de Kaluza-Klein sous sa dernière version due à Jordan et Thiry, et dans la section 1.5 nous généralisons l’action d’Einstein-Hilbert pour tenir compte du terme de Gauss-Bonnet, quadratique par rapport au tenseur de Riemann, et qui conduit aussi, après dérivation, à des équations du second ordre. Nous avons consacré la dernière section du chapitre 1 à l’introduction de la décomposition n+p𝑛𝑝n+p de la d𝑑d-métrique (d=n+p𝑑𝑛𝑝d=n+p), à l’aide de laquelle les composantes du tenseur de Riemann sont exprimées en fonction d’éléments des n𝑛n-métrique et p𝑝p-métrique.

Les deux chapitres suivants sont indépendants. Dans le chapitre 2, nous commençons par donner et classer les solutions 2-statiques à symétrie sphérique de la théorie de Kaluza-Klein. Puis nous écrivons et séparons les équations gouvernant les petites oscillations monopolaires de la 5-métrique. Nous utilisons ensuite ces équations pour discuter la stabilité classe par classe et cas par cas. Nous concluons ce chapitre par la section 2.4 où un parallèle avec l’étude de Tomimatsu est présenté.

La recherche de solutions cordes cosmiques est entamée dans le chapitre 3. Dans la section 3.2, nous présentons une étude systématique des solutions exactes 4-statiques à symétrie cylindrique de la théorie de Kaluza-Klein, et nous discutons les solutions du type corde cosmique. Dans la section 3.3, une étude semblable est menée pour une classe de solutions en tenant compte du terme de Gauss-Bonnet dans l’action d’Einstein-Hilbert; les solutions cordes cosmiques obtenues sont aussi solutions des équations de Kaluza-Klein sans terme de Gauss-Bonnet, et par conséquent elles ne dépendent pas explicitement de sa présence dans l’action généralisée. Nous obtenons, dans la section 3.4, une solution perturbative de la théorie généralisée, dont nous montrons ensuite qu’elle est exacte; cette solution peut s’interprèter comme une corde cosmique supraconductrice de la théorie de Kaluza-Klein, avec le terme de Gauss-Bonnet comme principale source. Une étude qualitative des géodésiques de la géométrie de cette solution est conduite dans la section 3.5. Nous concluons dans la section 3.6.

Enfin l’Annexe 1 rassemble les principales formules utilisées dans ce mémoire. Les deux autres Annexes 2 et 3 sont consacrés à des démonstrations spécifiques se rapportant aux 2 sous-sections 3.3.1 et 3.3.2 de la section 3.3. Dans l’Annexe 4 on intègre l’équation de Killing pour la métrique corde cosmique supraconductrice de la sous-section 3.4.3.

Chapter 1 La théorie de Kaluza-Klein et
son extension de Gauss-Bonnet

1.1 L’idée de Kaluza

En tentant d’unifier les seules deux forces bien établies à l’époque, à savoir la gravité et l’électromagnétisme, Kaluza postule en 1921 [1] l’existence d’une cinquième dimension supplémentaire pour l’espace-temps. Il considère une théorie d’Einstein de la gravité dans un espace à cinq dimensions muni d’une métrique symétrique

ds2=gAB(xC)dxAdxB𝑑superscript𝑠2subscript𝑔𝐴𝐵superscript𝑥𝐶𝑑superscript𝑥𝐴𝑑superscript𝑥𝐵ds^{2}=g_{AB}(x^{C})\,dx^{A}\,dx^{B} (1.1.1)

(où A,B,C,=1,2,3,4,5formulae-sequence𝐴𝐵𝐶12345A,B,C,\dots=1,2,3,4,5) de signature (+)(-\,-\,-\,+\,-); la dimension supplémentaire x5superscript𝑥5x^{5} est supposée donc du genre espace. Puis il procède à la décomposition 4+1

gAB=(g¯μν+λ2AμAνg55λAμg55λAνg55g55)subscript𝑔𝐴𝐵subscript¯𝑔𝜇𝜈superscript𝜆2subscript𝐴𝜇subscript𝐴𝜈subscript𝑔55𝜆subscript𝐴𝜇subscript𝑔55𝜆subscript𝐴𝜈subscript𝑔55subscript𝑔55g_{AB}=\left(\begin{array}[]{cc}\bar{g}_{\mu\nu}+{\lambda}^{2}\,A_{\mu}\,A_{\nu}\,g_{55}&\lambda\,A_{\mu}\,g_{55}\\ \lambda\,A_{\nu}\,g_{55}&g_{55}\end{array}\right) (1.1.2)

(où μ,ν,=1,2,3,4formulae-sequence𝜇𝜈1234\mu,\nu,\dots=1,2,3,4) avec

Aμsubscript𝐴𝜇\displaystyle A_{\mu} \displaystyle\equiv λ1gμ5g55superscript𝜆1subscript𝑔𝜇5subscript𝑔55\displaystyle{\lambda}^{-1}\,\frac{g_{\mu 5}}{g_{55}} (1.1.3)
g¯μνsubscript¯𝑔𝜇𝜈\displaystyle\bar{g}_{\mu\nu} \displaystyle\equiv gμνgμ5gν5g55.subscript𝑔𝜇𝜈subscript𝑔𝜇5subscript𝑔𝜈5subscript𝑔55\displaystyle g_{\mu\nu}-\frac{g_{\mu 5}\,g_{\nu 5}}{g_{55}}. (1.1.4)

La même décomposition appliquée aux équations d’Einstein dans le vide permet de retrouver (voir (1.4.4)), dans l’hypothèse où gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB} ne dépend pas de x5superscript𝑥5x^{5}, les équations d’Einstein pour g¯μν(xρ)subscript¯𝑔𝜇𝜈superscript𝑥𝜌\bar{g}_{\mu\nu}(x^{\rho}), les équations de Maxwell pour Aμ(xρ)subscript𝐴𝜇superscript𝑥𝜌A_{\mu}(x^{\rho}) et l’équation de Klein-Gordon sans masse pour g55(xρ)subscript𝑔55superscript𝑥𝜌g_{55}(x^{\rho}).

1.2 L’idée de Klein

Klein [2] cherche à justifier deux choses: l’hypothèse de l’indépendance de la métrique par rapport à la dimension supplémentaire x5superscript𝑥5x^{5} (hypothèse non justifiée de Kaluza) et le fait que cette dimension soit inobservable. Pour ce faire, il postule que l’espace-temps a la topologie du produit V4×S1superscript𝑉4superscript𝑆1V^{4}\,\times\,S^{1}, où V4superscript𝑉4V^{4} est topologiquement équivalent à un espace minkowskien à quatre dimensions M4superscript𝑀4M^{4}, et S1superscript𝑆1S^{1} est un cercle de rayon a𝑎a paramétrisé par x5superscript𝑥5x^{5}:

0x52πa.0superscript𝑥52𝜋𝑎0\leq x^{5}\leq 2\,\pi\,a. (1.2.1)

Il suppose l’existence d’une isométrie définie par un vecteur de Killing de genre espace, ce qui signifie que l’espace-temps est homogène dans la cinquième direction (il n’y a pas moyen de déterminer la position dans la cinquième dimension). Il suppose de plus que le rayon a𝑎a est si petit que la cinquième dimension est inobservable; il déterminera ensuite par des considérations quantiques (voir section 1.6 plus loin) la valeur de ce rayon

a=2(Gαc3)1/23,7.1032cmformulae-sequence𝑎2superscriptPlanck-constant-over-2-pi𝐺𝛼superscript𝑐312similar-to-or-equals3superscript7.1032𝑐𝑚a=2\left(\frac{\hbar\,G}{\alpha\,c^{3}}\right)^{1/2}\simeq 3,7.10^{-32}\,cm (1.2.2)

α𝛼\alpha est la constante de structure fine. Le rayon a𝑎a est bien de l’ordre de la longueur de Planck Psubscript𝑃\ell_{P},

a=4αP𝑎4𝛼subscript𝑃a=\sqrt{\frac{4}{\alpha}}\,\ell_{P} (1.2.3)

avec P1,6.1033cmsimilar-to-or-equalssubscript𝑃1superscript6.1033𝑐𝑚\ell_{P}\simeq 1,6.10^{-33}\,cm .

1.3 Symétries de 𝑽𝟒×𝑺𝟏superscript𝑽4superscript𝑺1V^{4}\,\times\,S^{1}

Les transformations de coordonnées qui conservent la topologie de V4×S1superscript𝑉4superscript𝑆1V^{4}\,\times\,S^{1} sont:

{\bullet} le groupe des transformations générales à quatre dimensions de V4superscript𝑉4V^{4}

xμxμ(xν)superscript𝑥𝜇superscript𝑥𝜇superscript𝑥𝜈x^{\mu}\rightarrow x^{\prime\,\mu}(x^{\nu}) (1.3.1)

sous l’action duquel, les composantes g¯μνsubscript¯𝑔𝜇𝜈\bar{g}_{\mu\nu} de la matrice (1.1.2) se transforment comme des tenseurs d’ordre 2, les composantes Aμsubscript𝐴𝜇A_{\mu} comme des tenseurs d’ordre 1 (des vecteurs) et g55subscript𝑔55g_{55} comme un tenseur d’ordre 0 (un scalaire)

{\bullet} et le groupe de rotations U(1)𝑈1U(1) du cercle S1superscript𝑆1S^{1}

x5x 5=x5+f(xμ)superscript𝑥5superscript𝑥5superscript𝑥5𝑓superscript𝑥𝜇x^{5}\rightarrow x^{\prime\,5}=x^{5}+f(x^{\mu}) (1.3.2)

sous l’action duquel, les composantes de la matrice (1.1.2) se transforment comme

g¯μν=g¯μνsubscriptsuperscript¯𝑔𝜇𝜈subscript¯𝑔𝜇𝜈\bar{g}^{\,\prime}_{\mu\nu}=\bar{g}_{\mu\nu}
Aμ=Aμλ1μfsubscriptsuperscript𝐴𝜇subscript𝐴𝜇superscript𝜆1subscript𝜇𝑓A^{\prime}_{\mu}=A_{\mu}-{\lambda}^{-1}\,\partial_{\mu}f (1.3.3)
g55=g55subscriptsuperscript𝑔55subscript𝑔55g^{\prime}_{55}=g_{55}

où on voit apparaître manifestement la transformation de jauge pour les potentiels Aμsubscript𝐴𝜇A_{\mu}.

1.4 Équations de la théorie de Kaluza-Klein

Les équations de la théorie de Kaluza-Klein (dans le vide) s’obtiennent en extrémisant l’action d’Einstein-Hilbert (on omettra le terme cosmologique)

S=116πG5d 5xgR𝑆116𝜋subscript𝐺5superscript𝑑5𝑥𝑔𝑅S=-\frac{1}{16\,\pi\,G_{5}}\,\int d^{\,5}x\,\sqrt{g}\,R (1.4.1)

(où R𝑅R est le scalaire de courbure à cinq dimensions (3.6.9), gdetgAB𝑔detsubscript𝑔𝐴𝐵g\equiv\mbox{det}g_{AB} et G5subscript𝐺5G_{5} la constante de gravitation à cinq dimensions) pour des variations arbitraires des gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB}. Elles sont données par

GAB=0subscript𝐺𝐴𝐵0G_{AB}=0 (1.4.2)

GABRAB(1/2)gABRsubscript𝐺𝐴𝐵subscript𝑅𝐴𝐵12subscript𝑔𝐴𝐵𝑅G_{AB}\equiv R_{AB}-(1/2)g_{AB}\,R est le tenseur d’Einstein à divergence covariante nulle

G;AAB=0G^{AB}\,_{;\,A}=0 (1.4.3)

(où (;)(;) dénote la dérivée covariante à cinq dimensions (3.6.5)). Les équations (1.4.2) sont équivalentes aux équations suivantes

Rμν=0;R5μ=0;R55=0formulae-sequencesuperscript𝑅𝜇𝜈0formulae-sequencesubscriptsuperscript𝑅𝜇50subscript𝑅550R^{\mu\nu}=0\;\;;\;\;R^{\mu}\,_{5}=0\;\;;\;\;R_{55}=0

qui s’écrivent en introduisant l’ansatz (1.1.2) [5]

R¯μν=λ22g55FμρFνρ+|g55|1/2D¯μD¯ν|g55|1/2superscriptsubscript¯𝑅𝜇𝜈superscript𝜆22subscript𝑔55subscript𝐹𝜇𝜌superscript𝐹𝜈𝜌superscriptsubscript𝑔5512subscript¯𝐷𝜇superscript¯𝐷𝜈superscriptsubscript𝑔5512\bar{R}_{\mu}\,^{\nu}=\frac{{\lambda}^{2}}{2}\,g_{55}\,F_{\mu\rho}\,F^{\nu\rho}+|g_{55}|^{-1/2}\,\bar{D}_{\mu}\,\bar{D}^{\nu}|g_{55}|^{1/2}
D¯ν((g55)3/2Fμν)=0subscript¯𝐷𝜈superscriptsubscript𝑔5532superscript𝐹𝜇𝜈0\bar{D}_{\nu}\left((g_{55})^{3/2}\,F^{\mu\nu}\right)=0 (1.4.4)
|g55|1/2=λ24|g55|3/2FμνFμν.superscriptsubscript𝑔5512superscript𝜆24superscriptsubscript𝑔5532subscript𝐹𝜇𝜈superscript𝐹𝜇𝜈\Box|g_{55}|^{1/2}=-\frac{{\lambda}^{2}}{4}\,|g_{55}|^{3/2}\,F_{\mu\nu}\,F^{\mu\nu}.

Dans (1.4.4), D¯μsubscript¯𝐷𝜇\bar{D}_{\mu} et R¯μνsuperscriptsubscript¯𝑅𝜇𝜈\bar{R}_{\mu}\,^{\nu} sont respectivement la dérivée covariante et le tenseur de Ricci définis par rapport à g¯μνsubscript¯𝑔𝜇𝜈\bar{g}_{\mu\nu}, dont l’inverse g¯μνsuperscript¯𝑔𝜇𝜈\bar{g}^{\mu\nu} sert à élever les indices μ,ν,𝜇𝜈\mu,\nu,\ldots, FμνμAννAμsubscript𝐹𝜇𝜈subscript𝜇subscript𝐴𝜈subscript𝜈subscript𝐴𝜇F_{\mu\nu}\equiv\partial_{\mu}A_{\nu}-\partial_{\nu}A_{\mu} est le champ électromagnétique associé au quadripotentiel Aμsubscript𝐴𝜇A_{\mu}, et \Box est l’opérateur dalembertien,

1g¯ν(g¯g¯μνμ)\Box{\bullet}\equiv\frac{1}{\sqrt{-\bar{g}}}\,\partial_{\nu}\left(\sqrt{-\bar{g}}\,\bar{g}^{\,\mu\nu}\,\partial_{\mu}{\bullet}\right)

avec g¯detg¯μν¯𝑔detsubscript¯𝑔𝜇𝜈\bar{g}\equiv\mbox{det}\bar{g}_{\mu\nu}. Sous cette forme, les équations (1.4.4), généralisent de façon évidente les équations d’Einstein-Maxwell de la théorie de la gravitation couplée à l’électromagnétisme. En effet, si on suppose g55=Cstesubscript𝑔55𝐶𝑠𝑡𝑒g_{55}=Cste, les deux premières équations (1.4.4) se réduisent aux équations d’Einstein-Maxwell moyennant le choix

λ2=2κ=16πGc2superscript𝜆22𝜅16𝜋𝐺superscript𝑐2{\lambda}^{2}=2\,\kappa=16\,\pi\,G\,c^{-2} (1.4.5)

(dans le cas g55=1subscript𝑔551g_{55}=-1). Si au contraire, suivant Jordan et Thiry [4], on traite sur le même plan les trois équations (1.4.4), on obtient une théorie unifiée de la gravitation et de l’électromagnétisme couplés au champ scalaire g55subscript𝑔55g_{55}, le choix (1.4.5) restant toujours valable dans le cas où le champ scalaire se comporte à grande distance des sources comme g551subscript𝑔551g_{55}\rightarrow-1.

1.5 Terme de Gauss-Bonnet

Dans les espaces-temps à quatre dimensions, l’action d’Einstein-Hilbert est l’uni-
que action géométrique conduisant à des équations différentielles du second ordre pour la métrique gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB}. Les équations d’Einstein sont donc l’unique choix si on exige que les équations du champ gravitationnel à quatre dimensions soient du second ordre; de plus elles sont linéaires par rapport aux dérivées secondes de la métrique. Dans les théories de Kaluza-Klein à plus de quatre dimensions il y a d’autres choix possibles si on écarte la condition d’être linéaires par rapport aux dérivées secondes de gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB}, en introduisant dans l’action d’Einstein-Hilbert des termes de courbure d’ordre supérieur dont la variation par rapport à gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB} donne des tenseurs d’ordre 2 qui s’ajoutent au tenseur d’Einstein GABsubscript𝐺𝐴𝐵G_{AB} (comparer (1.4.2) et (1.5.4)). En effet, Lovelock [34] a montré qu’il existe en général d’autres tenseurs symétriques du second rang –autres que le tenseur métrique et le tenseur d’Einstein– à divergence covariante nulle et qui contiennent jusqu’à la dérivée seconde de la métrique gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB} .

À cinq dimensions, il y a un seul tenseur de ce type: c’est le tenseur de Lanczos [29] que l’on obtient en variant, par rapport à la métrique, le terme correspondant dans l’action appelé terme de Gauss-Bonnet. Si on sait de plus que les théories de Lovelock de la gravité ne comportent pas de fantômes [30, 31] et qu’elles conservent la parité [32], on voit qu’il n’y a pas de raison physique de restreindre, dans les théories de Kaluza-Klein, l’action au seul terme d’Einstein-Hilbert.

Dans tout le reste de ce chapitre, on continuera à omettre le terme cosmologique mais on tiendra compte du terme de Gauss-Bonnet. L’action généralisée dans le vide s’écrit donc

SG=116πG5d 5xgsubscript𝑆𝐺116𝜋subscript𝐺5superscript𝑑5𝑥𝑔S_{G}=-\frac{1}{16\,\pi\,G_{5}}\,\int d^{\,5}x\,\sqrt{g}\,\cal L (1.5.1)

avec

R+γ2𝒢𝑅𝛾2subscript𝒢{\cal L}\equiv R+\frac{\gamma}{2}\,{\cal L}_{{\cal GB}} (1.5.2)

γ𝛾\gamma est une constante et 𝒢subscript𝒢{\cal L}_{{\cal GB}} est le terme de Gauss-Bonnet donné par

𝒢RABCDRABCD4RABRAB+R2subscript𝒢superscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷subscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷4superscript𝑅𝐴𝐵subscript𝑅𝐴𝐵superscript𝑅2{\cal L}_{{\cal GB}}\equiv R^{ABCD}\,R_{ABCD}-4\,R^{AB}\,R_{AB}+R^{2} (1.5.3)

(où RABCDsubscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷R_{ABCD} est le tenseur de Riemann (3.6.6) et RABsubscript𝑅𝐴𝐵R_{AB} le tenseur de Ricci (3.6.8)). Les équations du champ s’obtiennent en variant l’action par rapport à gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB}; elles s’écrivent

GAB+γLAB=0subscript𝐺𝐴𝐵𝛾subscript𝐿𝐴𝐵0G_{AB}+\gamma\,L_{AB}=0 (1.5.4)

LABsubscript𝐿𝐴𝐵L_{AB} est le tenseur de Lanczos (symétrique) tel que

L;AAB=0.L^{AB}\,_{;\,A}=0. (1.5.5)

Il est défini par

LABRACDERBCDE2RCDRACBD2RACRBC+RRAB14gAB𝒢.subscript𝐿𝐴𝐵superscriptsubscript𝑅𝐴𝐶𝐷𝐸subscript𝑅𝐵𝐶𝐷𝐸2superscript𝑅𝐶𝐷subscript𝑅𝐴𝐶𝐵𝐷2subscript𝑅𝐴𝐶superscriptsubscript𝑅𝐵𝐶𝑅subscript𝑅𝐴𝐵14subscript𝑔𝐴𝐵subscript𝒢L_{AB}\equiv R_{A}\,^{CDE}\,R_{BCDE}-2\,R^{CD}\,R_{ACBD}-2\,R_{AC}\,R_{B}\,^{C}+R\,R_{AB}-\frac{1}{4}\,{g_{AB}}\,{\cal L}_{{\cal GB}}\,. (1.5.6)

En prenant la trace de (1.5.6) on trouve

LAA=𝒢54𝒢=14𝒢.subscriptsuperscript𝐿𝐴𝐴subscript𝒢54subscript𝒢14subscript𝒢L^{A}\,_{A}={\cal L}_{{\cal GB}}-\frac{5}{4}\,{\cal L}_{{\cal GB}}=-\frac{1}{4}\,{\cal L}_{{\cal GB}}. (1.5.7)

En reportant ensuite dans la trace de (1.5.4) on obtient

γ𝒢=6R𝛾subscript𝒢6𝑅\gamma\,{\cal L}_{{\cal GB}}=-6\,R (1.5.8)

puis en reportant dans (1.5.2) on trouve enfin

=2R.2𝑅{\cal L}=-2\,R. (1.5.9)

Ainsi, quand les équations du champ sont satisfaites, la densité lagrangienne est multiple du scalaire de courbure. Ceci reste valable quel que soit la dimension de l’espace-temps. Pour d5𝑑5d\geq 5, on a

=2d4R.2𝑑4𝑅{\cal L}=-\frac{2}{d-4}\,R\,. (1.5.10)

1.6 La loi du mouvement

Les équations (1.5.4) –ou l’action (1.5.1)– peuvent être généralisées pour inclure un terme de source TABsubscript𝑇𝐴𝐵T_{AB} dans le second membre,

GAB+γLAB=κTAB;subscript𝐺𝐴𝐵𝛾subscript𝐿𝐴𝐵𝜅subscript𝑇𝐴𝐵G_{AB}+\gamma\,L_{AB}=\kappa\,T_{AB}\,; (1.6.1)

puisque le premier membre de (1.6.1) est symétrique et de divergence covariante nulle (par construction), le tenseur de matière TABsubscript𝑇𝐴𝐵T_{AB} doit l’être aussi:

T;AAB=0.T^{AB}\,_{;\,A}=0\,. (1.6.2)

Or, la relation correspondante à quatre dimensions T;μμν=0T^{\mu\nu}\,_{;\,\mu}=0 conduit, pour Tμνsuperscript𝑇𝜇𝜈T^{\mu\nu} de la forme Tμνρuμuνsuperscript𝑇𝜇𝜈𝜌superscript𝑢𝜇superscript𝑢𝜈T^{\mu\nu}\equiv\rho\,u^{\mu}\,u^{\nu} qui correspond à une poussière sans pression (ρ𝜌absent\rho\equiv densité de masse et uμdxμ/dσsuperscript𝑢𝜇𝑑superscript𝑥𝜇𝑑𝜎u^{\mu}\equiv dx^{\mu}/d\sigma), à l’équation géodésique pour les particules libres:

uνu,νμ+Γνσμuνuσ=0u^{\nu}\,u^{\mu}\,_{,\nu}+{\Gamma}^{\mu}_{\nu\sigma}\,u^{\nu}\,u^{\sigma}=0

(uνu,νμ=d 2xμ/dσ 2u^{\nu}\,u^{\mu}\,_{,\nu}=d^{\,2}x^{\mu}/d\sigma^{\,2}). De même à cinq dimensions le choix TAB=ρuAuBsuperscript𝑇𝐴𝐵𝜌superscript𝑢𝐴superscript𝑢𝐵T^{AB}=\rho\,u^{A}\,u^{B} pour une poussière (éventuellement chargée) sans pression conduit à l’équation géodésique (pour les particules libres neutres ou chargées):

d 2xAdσ 2+ΓBCAdxBdσdxCdσ=0superscript𝑑2superscript𝑥𝐴𝑑superscript𝜎2subscriptsuperscriptΓ𝐴𝐵𝐶𝑑superscript𝑥𝐵𝑑𝜎𝑑superscript𝑥𝐶𝑑𝜎0\frac{d^{\,2}x^{A}}{d\sigma^{\,2}}+{\Gamma}^{A}_{BC}\,\frac{dx^{B}}{d\sigma}\,\frac{dx^{C}}{d\sigma}=0 (1.6.3)

où les ΓBCAsubscriptsuperscriptΓ𝐴𝐵𝐶{\Gamma}^{A}_{BC} (ΓνσμsubscriptsuperscriptΓ𝜇𝜈𝜎\Gamma^{\mu}_{\nu\sigma}) sont les connexions (3.6.3).

En définissant la 5-impulsion généralisée

pAμuAsubscript𝑝𝐴𝜇subscript𝑢𝐴p_{A}\equiv\mu\,u_{A} (1.6.4)

(où μ𝜇\mu est proportionnelle à la masse de la particule), les composantes d’espace-temps usuelles de (1.6.3) peuvent s’écrire

dpλdσ=Γ¯μνλpμuν+λp5Fνλuν+12p52μλg55g552𝑑superscript𝑝𝜆𝑑𝜎subscriptsuperscript¯Γ𝜆𝜇𝜈superscript𝑝𝜇superscript𝑢𝜈𝜆subscript𝑝5subscriptsuperscript𝐹𝜆𝜈superscript𝑢𝜈12superscriptsubscript𝑝52𝜇superscript𝜆subscript𝑔55superscriptsubscript𝑔552\frac{dp^{\lambda}}{d\sigma}=-\bar{\Gamma}^{\lambda}_{\mu\nu}\,p^{\mu}\,u^{\nu}+\lambda\,p_{5}\,F^{\lambda}\,_{\nu}\,u^{\nu}+\frac{1}{2}\,\frac{p_{5}^{2}}{\mu}\,\frac{\partial^{\lambda}g_{55}}{g_{55}^{2}} (1.6.5)

où les Γ¯μνλsubscriptsuperscript¯Γ𝜆𝜇𝜈\bar{\Gamma}^{\lambda}_{\mu\nu} sont les connexions associées à la métrique réduite (1.1.4). Le premier terme du membre de doite de (1.6.5) s’interprète comme une “force” gravitationnelle, le deuxième comme une force électromagnétique, et le troisième comme une force scalaire. Cette interprétation conduit à identifier

qλp5𝑞𝜆subscript𝑝5q\equiv\lambda\,p_{5}

(qui est une constante du mouvement d’après la cinquième équation géodésique) comme la charge électrique de la particule. Cette charge est a priori quelconque en théorie classique, mais pas en théorie quantique, où elle est quantifiée (comme on peut le voir par exemple en utilisant la condition de quantification de Bohr-Sommerfeld p5𝑑x5=nhcontour-integralsubscript𝑝5differential-dsuperscript𝑥5𝑛\oint p_{5}dx^{5}=nh, l’intégrale portant sur le cercle de Klein):

q=nλa.𝑞𝑛𝜆Planck-constant-over-2-pi𝑎q=\frac{n\lambda\hbar}{a}\,.

En supposant que n=1𝑛1n=1 pour l’électron, et en utilisant la valeur (1.4.5) de λ𝜆\lambda, on obtient ainsi la valeur (1.2.2) du rayon de Klein a𝑎a.

1.7 Composantes du tenseur de Riemann dans la décomposition 𝒏+𝒑𝒏𝒑n+p

Considérons de façon générale un espace-temps à d𝑑d dimensions (d=n+p𝑑𝑛𝑝d=n+p) de métrique gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB} (A,B=1,,dformulae-sequence𝐴𝐵1𝑑A,B=1,\ldots,d). Si la métrique ne dépend explicitement que de n𝑛n coordonnées xisuperscript𝑥𝑖x^{i} (i=1,,n𝑖1𝑛i=1,\ldots,n), les autres p𝑝p coordonnées xasuperscript𝑥𝑎x^{a} (a=n+1,,d𝑎𝑛1𝑑a=n+1,\ldots,d) sont dites cycliques (gAB,a=0subscript𝑔𝐴𝐵𝑎0g_{AB,a}=0). C’est le cas des théories de Kaluza-Klein où toutes les dimensions supplémentaires sont supposées cycliques (voir section 1.2). La métrique est dite alors p-stationnaire et admet p𝑝p vecteurs de Killing donnés par

ξaA=δaAa,superscriptsubscript𝜉𝑎𝐴superscriptsubscript𝛿𝑎𝐴for-all𝑎{\xi}_{a}\,^{A}={\delta}_{a}\,^{A}\;\;\;\;\;\forall\;a, (1.7.1)

qui satisfont bien à l’équation générale de Killing

ξaA;B+ξaB;A=0.subscript𝜉𝑎𝐴𝐵subscript𝜉𝑎𝐵𝐴0{\xi}_{a\,A;B}+{\xi}_{a\,B;A}=0. (1.7.2)

Ces vecteurs de Killing engendrent un groupe d’isométrie abélien à p𝑝p paramètres dont l’action, qui peut être définie par des translations infinitésimales parallèlement aux vecteurs de Killing

xA=xA+ϵξA,avec|ϵ|1,formulae-sequencesuperscript𝑥𝐴superscript𝑥𝐴italic-ϵsuperscript𝜉𝐴much-less-thanavecitalic-ϵ1x^{\prime A}=x^{A}+\epsilon\,{\xi}^{A},\quad\mbox{avec}\;\;|\epsilon|\ll 1,

assure d’après (1.7.2) l’invariance de la métrique

gAB(xi)=gAB(xi)subscriptsuperscript𝑔𝐴𝐵superscript𝑥𝑖subscript𝑔𝐴𝐵superscript𝑥𝑖g^{\prime}_{AB}(x^{i})=g_{AB}(x^{i}) (1.7.3)

Si de plus les éléments gai(xj)subscript𝑔𝑎𝑖superscript𝑥𝑗g_{ai}(x^{j}) sont identiquement nuls, la métrique gAB(xi)subscript𝑔𝐴𝐵superscript𝑥𝑖g_{AB}(x^{i}) est dite alors p-statique et peut être écrite sous la forme

ds 2=λab(xk)dxadxb+τ1hij(xk)dxidxj𝑑superscript𝑠2subscript𝜆𝑎𝑏superscript𝑥𝑘𝑑superscript𝑥𝑎𝑑superscript𝑥𝑏superscript𝜏1subscript𝑖𝑗superscript𝑥𝑘𝑑superscript𝑥𝑖𝑑superscript𝑥𝑗ds^{\,2}={\lambda}_{ab}(x^{k})\,dx^{a}\,dx^{b}+{\tau}^{-1}\,h_{ij}(x^{k})\,dx^{i}\,dx^{j} (1.7.4)

τ(xk)|detλab|.𝜏superscript𝑥𝑘detsubscript𝜆𝑎𝑏{\tau}(x^{k})\equiv|\mbox{det}{\lambda}_{ab}|. (1.7.5)

Dans le cas de solutions statiques aux théories de Kaluza-Klein ou de Gauss-Bonnet, les xisuperscript𝑥𝑖x^{i} sont les coordonnées d’espace ordinaire ou certaines d’entre elles, et le reste des coordonnées y compris le temps sont des coordonnées cycliques. La métrique hijsubscript𝑖𝑗h_{ij} est donc celle de l’espace (plus précisément c’est la métrique τ1hijsuperscript𝜏1subscript𝑖𝑗{\tau}^{-1}\,h_{ij} conforme à hijsubscript𝑖𝑗h_{ij}), λabsubscript𝜆𝑎𝑏{\lambda}_{ab} est une matrice dont les éléments sont des scalaires par rapport à la métrique d’espace hijsubscript𝑖𝑗h_{ij}.

On terminera ce chapitre par donner les composantes du tenseur de Riemann dans la décomposition n+p𝑛𝑝n+p de la métrique (1.7.4)

Rabcdsubscript𝑅𝑎𝑏𝑐𝑑\displaystyle R_{abcd} =\displaystyle= 14τ(λad,iλbc,iλac,iλbd,i)\displaystyle\frac{1}{4}\,\tau\,\left({\lambda}_{ad,i}\,{\lambda}_{bc}\,^{,i}-{\lambda}_{ac,i}\,{\lambda}_{bd}\,^{,i}\right) (1.7.6)
Raijbsubscript𝑅𝑎𝑖𝑗𝑏\displaystyle R_{aijb} =\displaystyle= 14(2λ,j;iλ,jλ1λ,iτ(τ1),iλ,jτ(τ1),jλ,i+τhij(τ1),kλ,k)ab\displaystyle\frac{1}{4}\left(2\,{\lambda}_{,j;i}-{\lambda}_{,j}\,{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,i}-{\tau}\,({\tau}^{-1})_{,i}\,{\lambda}_{,j}-{\tau}\,({\tau}^{-1})_{,j}\,{\lambda}_{,i}+{\tau}\,h_{ij}\,({\tau}^{-1})_{,k}\,{\lambda}^{,k}\right)_{ab}
Rabijsubscript𝑅𝑎𝑏𝑖𝑗\displaystyle R_{abij} =\displaystyle= 14(λ,jλ1λ,iλ,iλ1λ,j)ab\displaystyle\frac{1}{4}\left({\lambda}_{,j}\,{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,i}-{\lambda}_{,i}\,{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,j}\right)_{ab} (1.7.8)
Rijklsubscript𝑅𝑖𝑗𝑘𝑙\displaystyle R_{ijkl} =\displaystyle= τ1Rijkl(h)+12(hil(τ1),j;khik(τ1),j;lhjl(τ1),i;k+hjk(τ1),i;l)\displaystyle{\tau}^{-1}\;\;{}^{(h)}R_{ijkl}+\frac{1}{2}\,\left(h_{il}\,({\tau}^{-1})_{,j;k}-h_{ik}\,({\tau}^{-1})_{,j;l}-h_{jl}\,({\tau}^{-1})_{,i;k}+h_{jk}\,({\tau}^{-1})_{,i;l}\right) (1.7.9)
+14τ[3hil(τ1),j(τ1),k+3hjl(τ1),i(τ1),k+3hik(τ1),j(τ1),l\displaystyle\mbox{}+\frac{1}{4}\,{\tau}\,\left[-3\,h_{il}\,({\tau}^{-1})_{,j}\,({\tau}^{-1})_{,k}+3\,h_{jl}\,({\tau}^{-1})_{,i}\,({\tau}^{-1})_{,k}+3\,h_{ik}\,({\tau}^{-1})_{,j}\,({\tau}^{-1})_{,l}\right.
3hjk(τ1),i(τ1),l+(hilhjkhikhjl)(τ1),m(τ1),m]\displaystyle\left.\mbox{}-3\,h_{jk}\,({\tau}^{-1})_{,i}\,({\tau}^{-1})_{,l}+(h_{il}\,h_{jk}-h_{ik}\,h_{jl})\,({\tau}^{-1})_{,m}\,({\tau}^{-1})^{,m}\right]

Rijkl(h)superscriptsubscript𝑅𝑖𝑗𝑘𝑙{}^{(h)}R_{ijkl} et la dérivation covariante (;)(;) sont définis par rapport à la métrique hijsubscript𝑖𝑗h_{ij} dont l’inverse hijsuperscript𝑖𝑗h^{ij} sert à élever les indices i,j,k,𝑖𝑗𝑘i,j,k,\ldots. Cette décomposition ainsi que les équations (1.7.6 \rightarrow 1.7.9) nous seront très utiles dans les deux chapitres suivants, consacrés respectivement à l’étude de la stabilité des solutions de Kaluza-Klein et à la recherche et l’étude des cordes cosmiques dans la théorie de Gauss-Bonnet.

Chapter 2 Étude analytique de la stabilité
des solutions statiques
à symétrie sphérique

Dans ce chapitre on étudiera la stabilité, vis-à-vis des petites excitations radiales, de toutes les solutions, 2-statiques, asymptotiquement plates, à symétrie sphérique de la théorie de Kaluza-Klein. La méthode que nous suivrons consiste à considérer un tenseur métrique différant de la solution statique par des petites perturbations qui ne dépendent que du temps t𝑡t et de la variable radiale r𝑟r, puis à étudier l’équation de Klein-Gordon, qui découle –après découplage– des équations d’Einstein linéarisées, pour une dépendance en t𝑡t de la forme eiωt𝑖𝜔𝑡{}^{-i\,\omega\,t} et avec un système de conditions de régularité qui sera défini dans la section 2.3. Si, pour ω=ik(k>0)𝜔𝑖𝑘𝑘0\omega=i\,k\;(k>0), toutes les fonctions de perturbations introduites ont un comportement spatial physiquement acceptable, une petite perturbation croîtra exponentiellement, d’où l’instabilité. On concluera à la stabilité dans le cas contraire.

Dans la section 2.1, on exposera brièvement la méthode de Maison [36] qui conduit, dans la décomposition 3+2, aux solutions 2-statiques à symétrie sphérique que nous regrouperons en deux classes. Dans la section 2.2, on introduira l’ansatz de travail et réduira les équations “linéaires” d’Einstein (dans le vide) à une équation de type de Klein-Gordon dans un espace courbe . L’étude de la stabilité est traitée dans la section 2.3; après des généralités, l’étude analytique est conduite cas par cas dans chaque classe.

2.1 Solutions statiques

Considérons d’abord en théorie de Kaluza-Klein, le cas des métriques 2-stationnai-res qui ne dépendent pas du temps t𝑡t et de la dimension supplémentaire x5superscript𝑥5x^{5}, pour lesquelles le carré de l’intervalle est une généralisation [37] de (1.7.4) (valable pour les métriques 2-statiques)

ds 2=λab(xk)(dxa+aiadxi)(dxb+ajbdxj)+τ1hij(xk)dxidxj𝑑superscript𝑠2subscript𝜆𝑎𝑏superscript𝑥𝑘𝑑superscript𝑥𝑎subscriptsuperscript𝑎𝑎𝑖𝑑superscript𝑥𝑖𝑑superscript𝑥𝑏subscriptsuperscript𝑎𝑏𝑗𝑑superscript𝑥𝑗superscript𝜏1subscript𝑖𝑗superscript𝑥𝑘𝑑superscript𝑥𝑖𝑑superscript𝑥𝑗ds^{\,2}={\lambda}_{ab}(x^{k})\,(dx^{a}+\mbox{\LARGE$a$}^{a}_{i}\,dx^{i})(dx^{b}+\mbox{\LARGE$a$}^{b}_{j}\,dx^{j})+{\tau}^{-1}\,h_{ij}(x^{k})\,dx^{i}\,dx^{j} (2.1.1)

(i,j,k,=1,2,3formulae-sequence𝑖𝑗𝑘123i,j,k,\ldots=1,2,3 ; a,b,=4,5formulae-sequence𝑎𝑏45a,b,\ldots=4,5) avec

aiaλabgib(=λabξbi)subscriptsuperscript𝑎𝑎𝑖annotatedsuperscript𝜆𝑎𝑏subscript𝑔𝑖𝑏absentsuperscript𝜆𝑎𝑏subscript𝜉𝑏𝑖\mbox{\LARGE$a$}^{a}_{i}\equiv{\lambda}^{ab}\,g_{ib}\;\;\;(={\lambda}^{ab}\,{\xi}_{b\,i}) (2.1.2)

(où λabsuperscript𝜆𝑎𝑏{\lambda}^{ab} est la matrice inverse de λabsubscript𝜆𝑎𝑏{\lambda}_{ab} et ξaisubscript𝜉𝑎𝑖{\xi}_{a\,i} sont les vecteurs de Killing (1.7.1)). Dans (2.1.1), la métrique hijsubscript𝑖𝑗h_{ij} et les composantes de la matrice λabsubscript𝜆𝑎𝑏{\lambda}_{ab} ont la même signification que dans (1.7.4): respectivement métrique d’espace et scalaires d’espace.

Dans sa méthode de résolution des équations d’Einstein dans le vide (1.4.2), Maison [36] cherche d’abord à paramétriser la métrique gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB} par des grandeurs 3-tensorielles. Or cette dernière comporte 15 composantes dont 9 composantes sont déjà 3-tensorielles à savoir les composantes hijsubscript𝑖𝑗h_{ij} et λabsubscript𝜆𝑎𝑏{\lambda}_{ab}; il introduit les 6 composantes suivantes appelées twists 111En effet, les twists de l’espace-temps peuvent être définis de façon covariante par ωaAεABCDEξ4Bξ5CξaD;E,subscript𝜔𝑎𝐴subscript𝜀𝐴𝐵𝐶𝐷𝐸superscriptsubscript𝜉4𝐵superscriptsubscript𝜉5𝐶superscriptsubscript𝜉𝑎𝐷𝐸{\omega}_{a\,A}\equiv\mbox{\Large$\varepsilon$}_{ABCDE}\,{\xi}_{4}\,^{B}\,{\xi}_{5}\,^{C}\,{\xi}_{a}\,^{D;E}\,, (ε𝜀\varepsilonABCDE étant le tenseur antisymétrique). Or, par définition, la 2-surface engendrée, en un point donné, par les 2 vecteurs de Killing ξaAsuperscriptsubscript𝜉𝑎𝐴{\xi}_{a}\,^{A} est homogène (voir (1.7.3)), cette dernière sera dépourvue de twists qui ne peuvent se manifester alors que dans l’espace ordinaire qui lui est “normal”. Ceci se traduit mathématiquement par ξbAωaA=0a,b;superscriptsubscript𝜉𝑏𝐴subscript𝜔𝑎𝐴0for-all𝑎𝑏{\xi}_{b}\,^{A}\,{\omega}_{a\,A}=0\;\;\;\;\;\forall a,b\;; ωaisubscript𝜔𝑎𝑖{\omega}_{a\,i} sont les seules composantes non nulles des ωaAsubscript𝜔𝑎𝐴{\omega}_{a\,A}.

ωaih1/2τλabhijηjklaj,kb,subscript𝜔𝑎𝑖superscript12𝜏subscript𝜆𝑎𝑏subscript𝑖𝑗superscript𝜂𝑗𝑘𝑙subscriptsuperscript𝑎𝑏𝑗𝑘{\omega}_{ai}\equiv h^{-1/2}\,{\tau}\,{\lambda}_{ab}\,h_{ij}\,\mbox{\Large$\eta$}^{jkl}\,\mbox{\LARGE$a$}^{b}_{j,k}\,, (2.1.3)

(h|hij|subscript𝑖𝑗h\equiv-|h_{ij}| et η𝜂\etajkl est le symbole antisymétrique) et montre, que pour a𝑎a fixé, les 3 composantes ωaisubscript𝜔𝑎𝑖{\omega}_{ai} sont bien celles d’un vecteur covariant associé à la métrique d’espace (voir aussi Réf. [18]). En se servant des équations RAB=0subscript𝑅𝐴𝐵0R_{AB}=0 et de la définition (2.1.3), il déduit l’équation

ωai,jωaj,i=0subscript𝜔𝑎𝑖𝑗subscript𝜔𝑎𝑗𝑖0{\omega_{ai,j}}-{\omega_{aj,i}}=0

conduisant à introduire les potentiels scalaires ωasubscript𝜔𝑎{\omega}_{a} tels que

ωai=ωa,i.subscript𝜔𝑎𝑖subscript𝜔𝑎𝑖{\omega}_{ai}={\omega}_{a,i}. (2.1.4)

Les équations d’Einstein RAB=0subscript𝑅𝐴𝐵0R_{AB}=0 écrites en fonction des grandeurs 3-tensorielles hijsubscript𝑖𝑗h_{ij}, λabsubscript𝜆𝑎𝑏{\lambda}_{ab}, ωasubscript𝜔𝑎{\omega}_{a} (décomposition 3+2323+2 des équations d’Einstein) [36] sont invariantes sous certaines transformations qui constituent une réalisation non linéaire du groupe SL(3, \Re) [36]. En réalisant une transformation convenable sur les scalaires λabsubscript𝜆𝑎𝑏{\lambda}_{ab} et ωasubscript𝜔𝑎{\omega}_{a}, Maison introduit la matrice 3×3333\times 3 réelle, symétrique et anti-unimodulaire χ𝜒\chi de signature (+++-+)

χ=(λab+τ1ωaωbτ1ωaτ1ωbτ1),𝜒subscript𝜆𝑎𝑏superscript𝜏1subscript𝜔𝑎subscript𝜔𝑏superscript𝜏1subscript𝜔𝑎superscript𝜏1subscript𝜔𝑏superscript𝜏1\chi=\left(\begin{array}[]{cc}{\lambda}_{ab}+{\tau}^{-1}\,{\omega}_{a}\,{\omega}_{b}&{\tau}^{-1}\,{\omega}_{a}\\ {\tau}^{-1}\,{\omega}_{b}&{\tau}^{-1}\end{array}\right), (2.1.5)

qui réalise une représentation linéaire du groupe SL(3, \Re) [36] c’est à dire que χuvsubscript𝜒𝑢𝑣\chi_{uv} (u,v=4,5,6formulae-sequence𝑢𝑣456u,v=4,5,6) se transforme comme un tenseur covariant du second rang sous l’action du groupe SL(3, \Re).

À l’aide de cette paramétrisation, les équations RAB=0subscript𝑅𝐴𝐵0R_{AB}=0 s’écrivent

Rij(h)superscriptsubscript𝑅𝑖𝑗\displaystyle{{}^{(h)}R_{ij}\;\;\;\;\;\;} =\displaystyle= 14Tr(χ1χ,iχ1χ,j)\displaystyle\frac{1}{4}\,\mbox{Tr}(\chi^{-1}\,\chi_{,i}\,\chi^{-1}\,\chi_{,j}) (2.1.6)
(χ1χ,i);i\displaystyle(\chi^{-1}\,\chi^{,i})_{;i} =\displaystyle= 00\displaystyle 0 (2.1.7)

(Rij(h)superscriptsubscript𝑅𝑖𝑗{}^{(h)}R_{ij} et les dérivations se rapportent à la métrique hijsubscript𝑖𝑗h_{ij}). Ces équations sont bien invariantes sous l’action du groupe SL(3, \Re): χPTχPsuperscript𝜒superscript𝑃𝑇𝜒𝑃\chi^{\prime}\rightarrow P^{T}\,\chi\,P, χ1P1χ1PT1superscript𝜒1superscript𝑃1superscript𝜒1superscript𝑃𝑇1\chi^{\prime\,-1}\rightarrow P^{-1}\,\chi^{-1}\,P^{T\,-1} et χ,iPTχ,iP\chi^{\prime}_{,i}\rightarrow P^{T}\,\chi_{,i}\,P avec P𝑃absentP\in SL(3, \Re). Considérons le cas où les différentes composantes de la matrice χ𝜒\chi dépendent d’une seule fonctions σ(xi)𝜎superscript𝑥𝑖\sigma(x^{i}), appelée potentiel

χ=ηeNσ𝜒𝜂superscripte𝑁𝜎\chi=\mbox{\LARGE$\eta$}\,\,\mbox{\Large e}^{N\,\sigma} (2.1.8)

η𝜂\eta et N𝑁N sont des matrices constantes 3×3333\times 3. Alors les équations d’Einstein (2.1.6, 2.1.7) se réduisent au système suivant

σ𝜎\displaystyle\triangle\sigma =\displaystyle= 00\displaystyle 0 (2.1.9)
Rij(h)superscriptsubscript𝑅𝑖𝑗{}^{(h)}R_{ij} =\displaystyle= 14Tr(N2)σ,iσ,j\displaystyle\frac{1}{4}\,\mbox{Tr}(N^{2})\,{\sigma}_{,i}\,{\sigma}_{,j} (2.1.10)

(\triangle étant le laplacien défini par rapport à hijsubscript𝑖𝑗h_{ij})).

Dans le cas particulier des solutions 2-statiques, ωa0subscript𝜔𝑎0{\omega}_{a}\equiv 0 et la matrice N𝑁N est de la forme

N=(M00x)𝑁𝑀00𝑥N=\left(\begin{array}[]{cc}M&0\\ 0&-x\end{array}\right) (2.1.11)

x𝑥absentx\equiv Tr(M)𝑀(M) et M𝑀M est une matrice 2×2222\times 2 paramétrisée par

M=(xabba)𝑀𝑥𝑎𝑏𝑏𝑎M=\left(\begin{array}[]{cc}x-a&b\\ -b&a\end{array}\right) (2.1.12)

avec

b2a2xa+ysuperscript𝑏2superscript𝑎2𝑥𝑎𝑦b^{2}\equiv a^{2}-x\,a+y (2.1.13)

ydetM𝑦det𝑀y\equiv\mbox{det}M. Pour un potentiel σ𝜎\sigma s’annulant à l’infini spatial, la métrique de l’espace-temps est asymptotiquement minkowskienne si

η(100010001).𝜂100010001\mbox{\LARGE$\eta$}\equiv\left(\begin{array}[]{ccc}1&0&0\\ 0&-1&0\\ 0&0&1\end{array}\right)\,. (2.1.14)

Alors la matrice λ𝜆\lambda est donnée par

λ=(1001)eMσ𝜆1001superscripte𝑀𝜎{\lambda}=\left(\begin{array}[]{cc}1&0\\ 0&-1\end{array}\right)\,\mbox{\Large e}^{M\,\sigma} (2.1.15)

puis son déterminant τ𝜏-{\tau} par

τ=exσ.𝜏superscripte𝑥𝜎{\tau}=\mbox{e}^{x\,\sigma}\,. (2.1.16)

D’autre part de (2.1.11), (2.1.12), (2.1.13) on obtient

Tr(N2)=2(x2y).Trsuperscript𝑁22superscript𝑥2𝑦\mbox{Tr}(N^{2})=2\,(x^{2}-y)\,. (2.1.17)

Pour des solutions à symétrie sphérique on paramétrise la métrique d’espace par

hij(r)dxidxj=dr 2+H(r)dΩ2;H(r)0formulae-sequencesubscript𝑖𝑗𝑟𝑑superscript𝑥𝑖𝑑superscript𝑥𝑗𝑑superscript𝑟2𝐻𝑟𝑑superscriptΩ2𝐻𝑟0-h_{ij}(r)\,dx^{i}\,dx^{j}=dr^{\,2}+H(r)\,d{\Omega}^{2}\;\;\;;\;\;\;H(r)\geq 0 (2.1.18)

(x1=r,x2=θ,x3=φformulae-sequencesuperscript𝑥1𝑟formulae-sequencesuperscript𝑥2𝜃superscript𝑥3𝜑x^{1}=r,\;x^{2}=\theta,\;x^{3}=\varphi et dΩ2=dθ2+sin2θdφ2𝑑superscriptΩ2𝑑superscript𝜃2superscript2𝜃𝑑superscript𝜑2d{\Omega}^{2}=d{\theta}^{2}+{\sin}^{2}\,\theta\,d{\varphi}^{2}), ceci donne par intégration de (2.1.9)

σ,r=H1(r){\sigma}_{,r}=H^{-1}(r) (2.1.19)

(à une constante multiplicative près). En reportant les équations (2.1.17 \rightarrow 2.1.19) dans les équations (2.1.10), celles-ci s’écrivent respectivement pour i=j=2𝑖𝑗2i=j=2 et pour i=j=1𝑖𝑗1i=j=1 comme

112H,rr=01-\frac{1}{2}\,H_{,rr}=0
H1H,rr+12H2(H,r)2=12(x2y)H2.-H^{-1}\,H_{,rr}+\frac{1}{2}\,H^{-2}\,(H_{,r})^{2}=\frac{1}{2}\,(x^{2}-y)\,H^{-2}\,.

La première équation donne

H(r)=r2ν2𝐻𝑟superscript𝑟2superscript𝜈2H(r)=r^{2}-{\nu}^{2} (2.1.20)

ν2superscript𝜈2{\nu}^{2} est une constante réelle, et la deuxième équation détermine ν2superscript𝜈2{\nu}^{2} par

ν2=14(x2y).superscript𝜈214superscript𝑥2𝑦{\nu}^{2}=\frac{1}{4}\,(x^{2}-y)\,. (2.1.21)

On obtient alors par intégration de (2.1.19)

σ(r)=rdrr 2ν2.𝜎𝑟subscriptsuperscript𝑟𝑑superscript𝑟superscript𝑟2superscript𝜈2\sigma(r)=-\int^{\infty}_{r}\,\frac{dr^{\prime}}{r^{\prime\,2}-{\nu}^{2}}\,. (2.1.22)

On peut distinguer essentiellement deux classes de solutions suivant que ν2<0superscript𝜈20{\nu}^{2}<0 ou ν20superscript𝜈20{\nu}^{2}\geq 0 :

𝜶)\alpha) Les solutions pour lesquelles y>x2(ν2<0)𝑦superscript𝑥2superscript𝜈20y>x^{2}\;({\nu}^{2}<0) sont régulières ainsi que la 5-métrique (2.1.1), pour tout r𝑟r réel; la topologie spatiale est donc du type wormhole, avec 2 points à l’infini spatial, r±𝑟plus-or-minusr\rightarrow\pm\infty. La fonction σ(r)𝜎𝑟{\sigma(r)} correspondante

σ(r)=1μ(π2arctan(rμ))𝜎𝑟1𝜇𝜋2𝑟𝜇{\sigma}(r)=-\frac{1}{\mu}\,\left(\frac{\pi}{2}-\arctan\left(\frac{r}{\mu}\right)\right) (2.1.23)

(où μ2=ν2superscript𝜇2superscript𝜈2{\mu}^{2}=-{\nu}^{2}, donc μ=(1/2)yx2𝜇12𝑦superscript𝑥2\mu=(1/2)\sqrt{y-x^{2}}) est définie dans l’intervalle Iσ=]πμ,0[I_{\sigma}=]-\frac{\pi}{\mu},0[ quand r𝑟r varie de -\infty à ++\infty. La 5-géométrie correspondant au cas x=a=0𝑥𝑎0x=a=0 (wormhole symétrique sans masse) a été étudiée en détail dans [18] et [19].

𝜷)\beta) Les solutions pour lesquelles yx2(ν20)𝑦superscript𝑥2superscript𝜈20y\leq x^{2}\;({\nu}^{2}\geq 0) sont singulières:
- en r=ν>0𝑟𝜈0r=\nu>0 si y<x2(ν2>0)𝑦superscript𝑥2superscript𝜈20y<x^{2}\;({\nu}^{2}>0), la fonction σ(r)𝜎𝑟{\sigma(r)} donnée par

σ(r)=12νln(rνr+ν)𝜎𝑟12𝜈𝑟𝜈𝑟𝜈{\sigma}(r)=\frac{1}{2\,\nu}\,\ln\left(\frac{r-\nu}{r+\nu}\right) (2.1.24)

est définie dans l’intervalle Iσ=],0[I_{\sigma}=]-\infty,0[ quand r𝑟r varie de ν𝜈\nu à ++\infty. Le cas y=a=0𝑦𝑎0y=a=0, x>0𝑥0x>0 (ν=x/2𝜈𝑥2\nu=x/2) correspond à la solution de Schwarzschild;
- ou en r=0𝑟0r=0 si y=x2(ν2=0)𝑦superscript𝑥2superscript𝜈20y=x^{2}\;({\nu}^{2}=0), la fonction σ(r)𝜎𝑟{\sigma(r)} donnée par

σ(r)=1r𝜎𝑟1𝑟{\sigma}(r)=-\frac{1}{r} (2.1.25)

est définie dans l’intervalle Iσ=],0[I_{\sigma}=]-\infty,0[ quand r𝑟r varie de 00 à ++\infty.

C’est le paramètre b𝑏b, défini par (2.1.13), qui détermine si le champ électrique (voir (1.1.3))

E1λ(λ45λ55),rE\equiv-\frac{1}{\lambda}{\left(\frac{{\lambda_{45}}}{{\lambda_{55}}}\right)}_{,r} (2.1.26)

est présent ou absent. Quand b=0𝑏0b=0, le champ électrique est nul, et la 5-métrique est diagonale; on voit de (2.1.13) que ceci n’est possible que pour les solutions pour lesquelles yx2/4𝑦superscript𝑥24y\leq x^{2}/4. En particulier les solutions “wormhole” (y>x2𝑦superscript𝑥2y>x^{2}) sont toujours chargées électriquement. Le paramètre a𝑎a peut être associé à la charge scalaire de la solution, le champ scalaire λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} étant à courte portée dans le cas a=0𝑎0a=0. Enfin la masse inerte associée à la solution est donnée par [18]

M=12G(xa2).𝑀12𝐺𝑥𝑎2M=\frac{1}{2G}\,\left(x-\frac{a}{2}\right)\,. (2.1.27)

Terminons cette section en donnant l’expression de λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} tirée de (2.1.15)

λ55={((ax2)sinhqσq+coshqσ)exσ/2si y<x24((ax2)σ+1)exσ/2si y=x24((ax2)sinpσp+cospσ)exσ/2si y>x24subscript𝜆55cases𝑎𝑥2𝑞𝜎𝑞𝑞𝜎superscripte𝑥𝜎2si y<x24missing-subexpressionmissing-subexpression𝑎𝑥2𝜎1superscripte𝑥𝜎2si y=x24missing-subexpressionmissing-subexpression𝑎𝑥2𝑝𝜎𝑝𝑝𝜎superscripte𝑥𝜎2si y>x24{\lambda}_{55}=\left\{\begin{array}[]{ll}-\left(\left(a-\frac{\mbox{\normalsize$x$}}{\mbox{\normalsize$2$}}\right)\frac{\mbox{\normalsize$\sinh\,q\sigma$}}{\mbox{\normalsize$q$}}+\cosh\,q\sigma\right)\,\mbox{e}^{x\sigma/2}&\mbox{si $y<\frac{\mbox{\normalsize$x^{2}$}}{\mbox{\normalsize$4$}}$}\\ \\ -\left(\left(a-\frac{\mbox{\normalsize$x$}}{\mbox{\normalsize$2$}}\right)\,\sigma+1\right)\,\mbox{e}^{x\sigma/2}&\mbox{si $y=\frac{\mbox{\normalsize$x^{2}$}}{\mbox{\normalsize$4$}}$}\\ \\ -\left(\left(a-\frac{\mbox{\normalsize$x$}}{\mbox{\normalsize$2$}}\right)\frac{\mbox{\normalsize$\sin\,p\sigma$}}{\mbox{\normalsize$p$}}+\cos\,p\sigma\right)\,\mbox{e}^{x\sigma/2}&\mbox{si $y>\frac{\mbox{\normalsize$x^{2}$}}{\mbox{\normalsize$4$}}$}\end{array}\right. (2.1.28)

q𝑞q et p𝑝p sont définis par

qx24y;pyx24.formulae-sequence𝑞superscript𝑥24𝑦𝑝𝑦superscript𝑥24q\equiv\sqrt{\frac{x^{2}}{4}-y}\;\;\;;\;\;\;p\equiv\sqrt{y-\frac{x^{2}}{4}}\,. (2.1.29)

Ces expressions nous serons utiles pour l’étude de la stabilité effectuée dans la section 2.3.

2.2 Petites oscillations monopolaires

On suppose que la solution 2-statique est excitée de façon que les modifications dépendant du temps apportées à la métrique conservent à celle-ci sa symétrie sphérique (c’est ce qu’on appelle excitation monopolaire).

La forme générale que peut prendre une métrique à symétrie sphérique dépendant du temps est 222Toutes les grandeurs dynamiques (dépendant du temps) et ayant le même symbole mathématique que celles de la section précédente (section 2.1), seront désignées par la lettre (d)𝑑(d) en haut à gauche.

ds 2=(d)λab(r,t)dxadxb+2μa(r,t)dxadrl2(r,t)dr2g2(r,t)r2dΩ2.superscript𝑑𝑑superscript𝑠2subscript𝜆𝑎𝑏𝑟𝑡𝑑superscript𝑥𝑎𝑑superscript𝑥𝑏2subscript𝜇𝑎𝑟𝑡𝑑superscript𝑥𝑎𝑑𝑟superscript𝑙2𝑟𝑡𝑑superscript𝑟2superscript𝑔2𝑟𝑡superscript𝑟2𝑑superscriptΩ2ds^{\,2}=^{(d)}{}{\lambda}_{ab}(r,t)\,dx^{a}\,dx^{b}+2\,{\mu}_{a}(r,t)\,dx^{a}\,dr-l^{2}(r,t)\,dr^{2}-g^{2}(r,t)\,r^{2}\,d{\Omega}^{2}\,. (2.2.1)

Elle dépend de 7 fonctions inconnues, néanmoins on peut réduire ce nombre à 4 [23] moyennant des transformations de coordonnées convenablement choisies laissant, en particulier, invariante la condition de périodicité de la cinquième coordonnée x5superscript𝑥5x^{5}. On peut ainsi réduire la métrique (2.2.1) à une forme partiellement diagonalisée où les termes mixtes en drdxa𝑑𝑟𝑑superscript𝑥𝑎dr\,dx^{a} ne figurent plus et où l’un des coefficients de dr2𝑑superscript𝑟2dr^{2} ou de dΩ2𝑑superscriptΩ2d{\Omega}^{2} est indépendant du temps. Dans [23], nous avons opté pour la deuxième possibilité 333En effectuant la transformation de coordonnées g(r)=g(r,t)r,θ=θ,φ=φ,t=t,x 5=x5formulae-sequencesuperscript𝑔superscript𝑟𝑔𝑟𝑡𝑟formulae-sequencesuperscript𝜃𝜃formulae-sequencesuperscript𝜑𝜑formulae-sequencesuperscript𝑡𝑡superscript𝑥5superscript𝑥5g^{\prime}(r^{\prime})=g(r,t)\,r,\;{\theta}^{\prime}=\theta,\;{\varphi}^{\prime}=\varphi,\;t^{\prime}=t,\;x^{\prime\,5}=x^{5} (2.2.2) g(r)superscript𝑔superscript𝑟g^{\prime}(r^{\prime}) est choisi a priori, on ramène la métrique (2.2.1) à une forme où le coefficient de dΩ 2𝑑superscriptΩ2d{\Omega}^{\prime\,2} ne dépend que de rsuperscript𝑟r^{\prime}. Effectuons ensuite la transformation suivante r′′=r,θ′′=θ,φ′′=φ,x′′a=ψa(r,t)+δ5ax 5formulae-sequencesuperscript𝑟′′superscript𝑟formulae-sequencesuperscript𝜃′′superscript𝜃formulae-sequencesuperscript𝜑′′superscript𝜑superscript𝑥′′𝑎superscript𝜓𝑎superscript𝑟superscript𝑡subscriptsuperscript𝛿𝑎5superscript𝑥5r^{\prime\prime}=r^{\prime},\;{\theta}^{\prime\prime}={\theta}^{\prime},\;{\varphi}^{\prime\prime}={\varphi}^{\prime},\;x^{\prime\prime\,a}={\psi}^{a}(r^{\prime},t^{\prime})+{\delta}^{a}_{5}\,x^{\prime\,5} (2.2.3) qui conserve bien la symétrie sphérique et la condition de périodicité de x5superscript𝑥5x^{5}. Si, les 2 fonctions ψasuperscript𝜓𝑎{\psi}^{a} sont choisies de façon à satisfaire le système linéaire suivant ψar(λ1μ)4ψat=(λ1μ)5δ5asuperscript𝜓𝑎superscript𝑟superscriptsuperscript𝜆1superscript𝜇4superscript𝜓𝑎superscript𝑡superscriptsuperscript𝜆1superscript𝜇5subscriptsuperscript𝛿𝑎5\frac{\partial{\psi}^{a}}{\partial r^{\prime}}-({\lambda}^{\prime\,-1}\,{\mu}^{\prime})^{4}\,\frac{\partial{\psi}^{a}}{\partial t^{\prime}}=({\lambda}^{\prime\,-1}\,{\mu}^{\prime})^{5}\,{\delta}^{a}_{5} (où μsuperscript𝜇{\mu}^{\prime} est la matrice colonne des μa(r,t)subscriptsuperscript𝜇𝑎superscript𝑟superscript𝑡{\mu}^{\prime}_{a}(r^{\prime},t^{\prime}) qui sont les éléments g1a(r,t)subscriptsuperscript𝑔1𝑎superscript𝑟superscript𝑡g^{\prime}_{1a}(r^{\prime},t^{\prime}) de la métrique issue de la transformation (2.2.2)), la métrique prend alors la forme (à comparer avec (2.2.4)) ds 2=(d)λab(r′′,t′′)dx′′adx′′bl′′ 2(r′′,t′′)dr′′ 2g 2(r′′)dΩ′′ 2.superscript𝑑𝑑superscript𝑠2subscript𝜆𝑎𝑏superscript𝑟′′superscript𝑡′′𝑑superscript𝑥′′𝑎𝑑superscript𝑥′′𝑏superscript𝑙′′2superscript𝑟′′superscript𝑡′′𝑑superscript𝑟′′2superscript𝑔2superscript𝑟′′𝑑superscriptΩ′′2ds^{\,2}=^{(d)}{}{\lambda}_{ab}(r^{\prime\prime},t^{\prime\prime})\,dx^{\prime\prime\,a}\,dx^{\prime\prime\,b}-l^{\prime\prime\,2}(r^{\prime\prime},t^{\prime\prime})\,dr^{\prime\prime\,2}-g^{\prime\,2}(r^{\prime\prime})\,d{\Omega}^{\prime\prime\,2}\,. , et montré que la métrique excitée peut être paramétrisée par

ds 2=(d)λab(r,t)dxadxbτ1(r)[L(r,t)dr2+H(r)dΩ2]superscript𝑑𝑑superscript𝑠2subscript𝜆𝑎𝑏𝑟𝑡𝑑superscript𝑥𝑎𝑑superscript𝑥𝑏superscript𝜏1𝑟delimited-[]𝐿𝑟𝑡𝑑superscript𝑟2𝐻𝑟𝑑superscriptΩ2ds^{\,2}=^{(d)}{}{\lambda}_{ab}(r,t)\,dx^{a}\,dx^{b}-{\tau}^{-1}(r)\,\left[L(r,t)\,dr^{2}+H(r)\,d{\Omega}^{2}\right] (2.2.4)

τ(r)𝜏𝑟{\tau}(r) et H(r)𝐻𝑟H(r) sont donnés respectivement par (2.1.16), (2.1.20).

Au voisinage de la métrique statique ((2.1.1), avec a𝑎aia0{}^{a}_{i}\equiv 0 et (2.1.18)) la matrice λ(d)(r,t)superscript𝜆𝑑𝑟𝑡{}^{(d)}{}{\lambda}(r,t) et la fonction L(r,t)𝐿𝑟𝑡L(r,t) peuvent être écrites

λ(d)(r,t)superscript𝜆𝑑𝑟𝑡{}^{(d)}{}{\lambda}(r,t) =\displaystyle= λ(r)+P(r,t)𝜆𝑟𝑃𝑟𝑡\displaystyle{\lambda}(r)+P(r,t) (2.2.5)
L(r,t)𝐿𝑟𝑡\displaystyle L(r,t) =\displaystyle= 1A(r,t)1𝐴𝑟𝑡\displaystyle 1-A(r,t) (2.2.6)

avec

P(r,t)=(B(r,t)C(r,t)C(r,t)R(r,t))𝑃𝑟𝑡𝐵𝑟𝑡𝐶𝑟𝑡𝐶𝑟𝑡𝑅𝑟𝑡P(r,t)=\left(\begin{array}[]{ll}B(r,t)&C(r,t)\\ C(r,t)&R(r,t)\end{array}\right) (2.2.7)

où les fonctions A(r,t),B(r,t),C(r,t),R(r,t)𝐴𝑟𝑡𝐵𝑟𝑡𝐶𝑟𝑡𝑅𝑟𝑡A(r,t),\;B(r,t),\;C(r,t),\;R(r,t) sont considérées comme des petites perturbations de la métrique. La linéarisation des équations d’Einstein dans le vide conduit alors au système

2R^142subscript^𝑅14\displaystyle 2\hat{R}_{14} \displaystyle\equiv (λ1P˙,r) 55+12(λ1P˙λ1λ,r) 5512(λ1P˙λ1λ,r) 44\displaystyle-\left({\lambda}^{-1}\dot{P}_{,r}\right)^{5}_{\,5}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}\dot{P}{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{5}_{\,5}-\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}\dot{P}{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,4}
+12(λ1λ,r) 44Tr(λ1P˙)[τH1(τ1H),r+12(λ1λ,r) 55]A˙=0\displaystyle\mbox{}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,4}\,\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}\dot{P})-\left[{\tau}H^{-1}({\tau}^{-1}H)_{,r}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{5}_{\,5}\right]\dot{A}=0
2R^152subscript^𝑅15\displaystyle 2\hat{R}_{15} \displaystyle\equiv (λ1P˙,r) 54(λ1P˙λ1λ,r) 54+12(λ1λ,r) 54[Tr(λ1P˙)+A˙]=0\displaystyle-\left({\lambda}^{-1}\dot{P}_{,r}\right)^{4}_{\,5}-\left({\lambda}^{-1}\dot{P}{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,5}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,5}\,\left[\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}\dot{P})+\dot{A}\right]=0
2R^112subscript^𝑅11\displaystyle 2\hat{R}_{11} \displaystyle\equiv τ1λ44A¨τ1/2H1(τ1/2H),rA,r12Tr(λ1P),rr\displaystyle-{\tau}^{-1}{\lambda}^{44}\ddot{A}-{\tau}^{1/2}H^{-1}({\tau}^{-1/2}H)_{,r}\,A_{,r}-\frac{1}{2}\,\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}{P})_{,rr} (2.2.10)
Tr[λ1λ,r(λ1P),r]12τ1τ,rTr(λ1P),r=0\displaystyle\mbox{}-\mbox{Tr}\left[{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\,({\lambda}^{-1}P)_{,r}\right]-\frac{1}{2}\,{\tau}^{-1}\,{\tau}_{,r}\,\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P)_{,r}=0
2R^222subscript^𝑅22\displaystyle 2\hat{R}_{22} \displaystyle\equiv 2Aτ2(τ1H),r[Tr(λ1P)+A],r=0\displaystyle-2A-\frac{\tau}{2}\,({\tau}^{-1}H)_{,r}\,\left[\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P)+A\right]_{,r}=0 (2.2.11)
2R^ab2subscript^𝑅𝑎𝑏\displaystyle 2\hat{R}_{ab} \displaystyle\equiv δa4δb4A¨+τ1λabP¨55+τH1(HPab,r),r\displaystyle{\delta}^{4}_{a}\,{\delta}^{4}_{b}\,\ddot{A}+{\tau}^{-1}{\lambda}_{ab}\,\ddot{P}_{55}+\tau{H}^{-1}(HP_{ab,r})_{,r} (2.2.12)
τ(λ,rλ1P,r+P,rλ1λ,r)ab+τ(λ,rλ1Pλ1λ,r)ab\displaystyle\mbox{}-{\tau}({\lambda}_{,r}\,{\lambda}^{-1}P_{,r}+P_{,r}\,{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})_{ab}+{\tau}({\lambda}_{,r}\,{\lambda}^{-1}P{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})_{ab}
+12τλab,r[Tr(λ1P)+A],r=0\displaystyle\mbox{}+\frac{1}{2}\,{\tau}\,{\lambda}_{ab,r}\,\left[\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P)+A\right]_{,r}=0

(˙)(/t)˙absent𝑡(\,\dot{}\,)\equiv(\partial/\partial t), et R^ABsubscript^𝑅𝐴𝐵\hat{R}_{AB} est la perturbation du tenseur de Ricci (RAB(d)=RAB+R^AB+superscriptsubscript𝑅𝐴𝐵𝑑subscript𝑅𝐴𝐵subscript^𝑅𝐴𝐵{}^{(d)}{}R_{AB}=R_{AB}+\hat{R}_{AB}+\cdots). Le coefficient original –provenant du calcul direct– de A𝐴A dans (2.2.11), égal à (τ(τ1H),r),r-\left(\tau({\tau}^{-1}H)_{,r}\right)_{,r}\,, a été remplacé par 22-2 en se servant de l’équation

R2212(τ(τ1H),r),r+1=0R_{22}\equiv-\frac{1}{2}\left(\tau({\tau}^{-1}H)_{,r}\right)_{,r}+1=0

Les équations (2.2 \rightarrow 2.2.12), au nombre de sept, ne sont pas toutes indépendantes; on peut montrer directement deux relations entre elles en utilisant certaines des équations RAB=0subscript𝑅𝐴𝐵0R_{AB}=0 –à savoir les équations Rab=0subscript𝑅𝑎𝑏0R_{ab}=0–. Ces relations sont

2τH1(HR^14),r\displaystyle 2\,{\tau}H^{-1}(H\hat{R}_{14})_{,r} =\displaystyle= (τR^11+2τH1R^22+λ44R^44λ55R^55),t,\displaystyle\left(\tau\hat{R}_{11}+2\,{\tau}H^{-1}\hat{R}_{22}+{\lambda}^{44}\hat{R}_{44}-{\lambda}^{55}\hat{R}_{55}\right)_{,t}\,,
τH1(HR^15),r\displaystyle{\tau}H^{-1}(H\hat{R}_{15})_{,r} =\displaystyle= (λ45R^55+λ44R^45),t;\displaystyle\left({\lambda}^{45}\hat{R}_{55}+{\lambda}^{44}\hat{R}_{45}\right)_{,t}\,;

qui sont bien les identités de Bianchi (3.6.10) relatives à R^ABsuperscriptsubscript^𝑅𝐴𝐵\hat{R}_{A}\,^{B}:

R^AB;B12R^;A0\hat{R}_{A}\,^{B}\,{}_{;B}-\frac{1}{2}\,\hat{R}_{;A}\equiv 0

pour A=4,5𝐴45A=4,5. La troisième relation est l’identité de Bianchi pour A=1𝐴1A=1.

Afin de découpler les équations (2.2 \rightarrow 2.2.12), remarquons que les expressions de R^14subscript^𝑅14\hat{R}_{14} et R^15subscript^𝑅15\hat{R}_{15} sont des dérivées totales par rapport au temps t𝑡t. Annulons les primitives correspondantes

2^142subscript^14\displaystyle 2\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{14} \displaystyle\equiv (λ1P,r) 55+12(λ1Pλ1λ,r) 5512(λ1Pλ1λ,r) 44\displaystyle-\left({\lambda}^{-1}P_{,r}\right)^{5}_{\,5}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}P{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{5}_{\,5}-\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}P{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,4}
+12(λ1λ,r) 44Tr(λ1P)[τH1(τ1H),r+12(λ1λ,r) 55]A=0\displaystyle\mbox{}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,4}\,\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P)-\left[{\tau}H^{-1}({\tau}^{-1}H)_{,r}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{5}_{\,5}\right]A=0
2^152subscript^15\displaystyle 2\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{15} \displaystyle\equiv (λ1P,r) 54(λ1Pλ1λ,r) 54+12(λ1λ,r) 54[Tr(λ1P)+A]=0\displaystyle-\left({\lambda}^{-1}P_{,r}\right)^{4}_{\,5}-\left({\lambda}^{-1}P{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,5}+\frac{1}{2}\left({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,5}\,\left[\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P)+A\right]=0

et réalisons la combinaison suivante

λ55^14+λ54^15=0subscript𝜆55subscript^14subscript𝜆54subscript^150-{\lambda}_{55}\,\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{14}+{\lambda}_{54}\,\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{15}=0 (2.2.15)

Le premier membre de (2.2.15) comporte les fonctions R,rR_{,r}, C𝐶C, R𝑅R, A𝐴A, factorisées par des fonctions d’éléments de la matrice λ𝜆\lambda. Or, le coefficient de C𝐶C égal à

14[det(λ1)λ55λ54,r+λ55,rλ54(λ1λ,r) 54],\frac{1}{4}\left[\mbox{det}({\lambda}^{-1})\,{\lambda}_{55}{\lambda}_{54\,,r}+{\lambda}_{55\,,r}\,{\lambda}^{54}-\left({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r}\right)^{4}_{\,5}\right]\,,

s’annule identiquement. On obtient alors

A=2τ3/2H2(τ1/2R),r(τ2H2λ55),rA=-2\,\frac{{\tau}^{-3/2}\,H^{2}\,({\tau}^{-1/2}\,R)_{,r}}{({\tau}^{-2}\,H^{2}\,{\lambda}_{55})_{,r}} (2.2.16)

qui constitue une relation entre les fonctions A𝐴A et R𝑅R. Réalisons ensuite la combinaison suivante

2(λ55,r^14+λ54,r^15)2subscript𝜆55𝑟subscript^14subscript𝜆54𝑟subscript^15\displaystyle 2\left(-{\lambda}_{55\,,r}\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{14}+{\lambda}_{54\,,r}\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{15}\right) \displaystyle\equiv (λ,rλ1P,r)5512(λ,rλ1Pλ1λ,r)55Ξ\displaystyle\underbrace{({\lambda}_{,r}{\lambda}^{-1}P_{,r})_{55}-\frac{1}{2}({\lambda}_{,r}{\lambda}^{-1}P{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})_{55}}_{\Xi}
+12{(λ,rλ1Pλ1λ,r)55+λ55,rTr(λ1Pλ1λ,r)Π\displaystyle\underbrace{\mbox{}+\frac{1}{2}\left\{-({\lambda}_{,r}{\lambda}^{-1}P{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})_{55}+{\lambda}_{55\,,r}\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})\right.}_{\Pi}
+[λ54,r(λ1λ,r) 54λ55,r(λ1λ,r) 44]Tr(λ1P)}Π\displaystyle\underbrace{\left.\mbox{}+\left[{\lambda}_{54\,,r}({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})^{4}_{\,5}-{\lambda}_{55\,,r}({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})^{4}_{\,4}\right]\,\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P)\right\}}_{\Pi}
+[λ55,rτH1(τ1H),r+12(λ,rλ1λ,r)55]A=0\displaystyle\mbox{}+\left[{\lambda}_{55\,,r}{\tau}H^{-1}({\tau}^{-1}H)_{,r}+\frac{1}{2}({\lambda}_{,r}{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})_{55}\right]A=0

que l’on a écrite de façon que les 2 premiers termes (ΞΞ\Xi), contenant les fonctions B,C𝐵𝐶B,C, puissent se compenser avec des termes correspondants provenant de R^55=0subscript^𝑅550\hat{R}_{55}=0, à savoir le troisième et le quatrième termes; les 4 termes suivants (ΠΠ\Pi) se simplifient par

Π=12det(λ1λ,r)R;\Pi=-\frac{1}{2}\,\mbox{det}({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})\,R\,;

et dans le dernier terme, A𝐴A s’élimine à l’aide de (2.2.16). Or, en insérant R^55=0subscript^𝑅550\hat{R}_{55}=0 dans (2.2), pour éliminer les termes (ΞΞ\Xi) (autrement dit, pour éliminer les fonctions B,C𝐵𝐶B,C), on y introduit le terme

[Tr(λ1P)+A],r\left[\mbox{Tr}({\lambda}^{-1}P)+A\right]_{,r}

qui, lui aussi, contient les fonctions B,C𝐵𝐶B,C et que l’on doit éliminer –tout entier– en y insérant R^22=0subscript^𝑅220\hat{R}_{22}=0. Finalement, ces deux dernières opérations (à savoir l’insertion de R^55=0subscript^𝑅550\hat{R}_{55}=0, R^22=0subscript^𝑅220\hat{R}_{22}=0 dans (2.2)) se réalisent par la combinaison suivante (avec l’insertion de (2.2.16) pour exprimer A𝐴A en fonction de R𝑅R):

(τ1H),rR^55+2τ(τ1H),r(λ55,r^14+λ54,r^15)+λ55,rR^22=0({\tau}^{-1}H)_{,r}\,\hat{R}_{55}+2\,{\tau}\,({\tau}^{-1}H)_{,r}\,\left(-{\lambda}_{55\,,r}\,\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{14}+{\lambda}_{54\,,r}\,\mbox{\Large$\hat{\cal R}$}_{15}\right)+{\lambda}_{55\,,r}\,\hat{R}_{22}=0 (2.2.18)

qui conduit (en utilisant également l’équation (λ1λ,i);i=0\left({\lambda}^{-1}{\lambda}^{,i}\right)_{;i}=0 qui découle de l’équation statique matricielle Rab=0subscript𝑅𝑎𝑏0R_{ab}=0) à l’équation d’onde pour la fonction R𝑅R

τ1λ44R¨H1(HR,r),r2f1f,rR,r+[det(λ1λ,r)+τ1τ,rf1f,r]R=0{\tau}^{-1}\,{\lambda}^{44}\,\ddot{R}-H^{-1}(H\,R_{,r})_{,r}-2f^{-1}\,f_{,r}\,R_{,r}+\left[\mbox{det}({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,r})+{\tau}^{-1}\,{\tau}_{,r}\,f^{-1}\,f_{,r}\right]R=0 (2.2.19)

où on a posé

f(τ2H2),r(τ2H2λ55),r.f\equiv-\,\frac{({\tau}^{-2}\,H^{2})_{,r}}{({\tau}^{-2}\,H^{2}\,{\lambda}_{55})_{,r}}. (2.2.20)

L’équation (2.2.19) se transforme, à l’aide des changements de variables et de coordonnées suivant

ΦfR,duτ1/2dr,Φ𝑓𝑅𝑑𝑢superscript𝜏12𝑑𝑟\begin{array}[]{lll}\Phi&\equiv&f\,R\,,\\ du&\equiv&{\tau}^{-1/2}\,dr,\end{array} (2.2.21)

en une équation du type de Klein-Gordon pour la fonction ΦΦ\Phi dans l’espace 3-dimensi-
onnel de métrique d 2=du 2+τ1/2HdΩ 2𝑑superscript2𝑑superscript𝑢2superscript𝜏12𝐻𝑑superscriptΩ2d{\ell}^{\,2}=du^{\,2}+{\tau}^{-1/2}\,H\,d{\Omega}^{\,2}:

λ44Φ¨τ1/2H1(τ1/2HΦ,u),u+[det(λ1λ,u)+τ1/2H1f1(τ1/2Hf,u),u]Φ=0{\lambda}^{44}\,\ddot{\Phi}-{\tau}^{1/2}\,H^{-1}\,({\tau}^{-1/2}\,H\,{\Phi}_{,u})_{,u}+\left[\mbox{det}({\lambda}^{-1}{\lambda}_{,u})+{\tau}^{-1/2}\,H^{-1}\,f^{-1}\,({\tau}^{1/2}\,H\,f_{,u})_{,u}\right]{\Phi}=0 (2.2.22)

Les solutions stationnaires de cette équation sont de la forme Φ(r,t)=Φ(r)eiωtΦ𝑟𝑡Φ𝑟superscripte𝑖𝜔𝑡\Phi(r,t)=\Phi(r)\mbox{e}^{-i\,\omega\,t}, où Φ(r)Φ𝑟\Phi(r) et ω𝜔\omega sont solutions du problème aux valeurs propres associé à (2.2.22) (remplacer Φ¨¨Φ\ddot{\Phi} par ω2Φsuperscript𝜔2Φ-{\omega}^{2}\Phi). La solution 2-statique considérée est instable si ω𝜔\omega est imaginaire, ω=ik𝜔𝑖𝑘\omega=ik (avec k2>0superscript𝑘20k^{2}>0).

Pour des raisons de commodité nous utiliserons aussi dans la section suivante consacrée à l’étude de la stabilité, les équations aux valeurs propres suivantes où le potentiel σ𝜎\sigma est utilisé comme coordonnée radiale

R,σσ+2f1f,σR,σ(k2τ1H2λ44+y+xf1f,σ)R\displaystyle R_{,\sigma\sigma}+2f^{-1}\,f_{,\sigma}\,R_{,\sigma}-(k^{2}\,{\tau}^{-1}\,H^{2}\,{\lambda}^{44}+y+x\,f^{-1}\,f_{,\sigma})R =\displaystyle= 00\displaystyle 0 (2.2.23)
Φ,σσ+(k2τ1H2λ44+y+f1f,σσ+xf1f,σ)Φ=0\displaystyle-{\Phi}_{,\sigma\sigma}+(k^{2}\,{\tau}^{-1}\,H^{2}\,{\lambda}^{44}+y+f^{-1}\,f_{,\sigma\sigma}+x\,f^{-1}\,f_{,\sigma}){\Phi}=0 (2.2.24)

(x𝑥x et y𝑦y sont définis par (2.1.11 \rightarrow 2.1.13)).

2.3 Discussion de la stabilité

Notre but est de chercher si, en partant d’une petite perturbation de la 5-métrique à l’instant t=0𝑡0t=0, celle-ci peut croître indéfiniment dans le temps. Pour des perturbations stationnaires de la forme R(σ,t)=R(σ)𝑅𝜎𝑡𝑅𝜎R(\sigma,t)=R(\sigma)eiωt𝑖𝜔𝑡{}^{-i\,\omega\,t}, etc., ceci revient à chercher des solutions physiquement acceptables des équations d’Einstein linéarisées (2.2 \rightarrow 2.2.12) pour ω=ik𝜔𝑖𝑘\omega=ik (k>0𝑘0k>0).

En relativité générale, une définition naturelle des perturbations physiquement acceptables d’une métrique régulière est d’imposer que la métrique perturbée soit aussi régulière. Une condition suffisante pour ceci est que les petites perturbations R𝑅R, A𝐴A, B𝐵B, C𝐶C soient bornées [23]. Mais cette condition semble trop faible dans le cas d’une métrique admettant une singularité (c’est le cas des solutions statiques avec yx2𝑦superscript𝑥2y\leq x^{2} qui sont singulières en r=ν𝑟𝜈r=\nu). Dans ce cas nous supposerons seulement que les perturbations ne modifient pas le caractère de la singularité, c’est à dire que la perturbation A𝐴A (équation (2.2.6)) ainsi que les perturbations relatives Pab/λabsubscript𝑃𝑎𝑏subscript𝜆𝑎𝑏P_{ab}/{\lambda}_{ab} des différentes composantes de la matrice λ𝜆\lambda restent bornées (c’est d’ailleurs une condition nécessaire pour que la linéarisation (2.2.5), (2.2.6) ait un sens). Une approche plus rigoureuse pourrait consister à considérer au lieu de perturbations stationnaires des paquets d’ondes dont le support n’inclut pas la singularité en r=ν𝑟𝜈r=\nu.

Les perturbations peuvent a priori diverger aux bornes de l’intervalle de variation de r𝑟r (],+-\infty,+\infty[ dans le cas y>x2𝑦superscript𝑥2y>x^{2}, ]ν,+𝜈\nu,+\infty[ dans le cas yx2𝑦superscript𝑥2y\leq x^{2}), ainsi qu’aux éventuels zéros r0subscript𝑟0r_{0} de la fonction f𝑓f figurant dans (2.2.19). Nous allons d’abord étudier le comportement des pertubations à l’infini et au voisinage de r=r0𝑟subscript𝑟0r=r_{0}, et montrer qu’il exite un (et un seul) zéro r0subscript𝑟0r_{0} de f𝑓f pour un certain domaine de valeurs des paramètres (x,y,a𝑥𝑦𝑎x,y,a). Les conclusions sur la stabilité dépendront du comportement au voisinage de la borne inférieure (-\infty ou ν𝜈\nu) qui sera étudié cas par cas.

2.3.1 Comportement asymptotique et au voisinage de 𝒓=𝒓𝟎𝒓subscript𝒓0r=r_{0}

Déterminons d’abord le comportement asymptotique (r+𝑟r\rightarrow+\infty ou σ0𝜎subscript0\sigma\rightarrow 0_{-}) des perturbations. La forme asymptotique de l’équation (2.2.22) (τ1,λ441formulae-sequence𝜏1superscript𝜆441\tau\rightarrow 1,\;{\lambda}^{44}\rightarrow 1, f1𝑓1f\rightarrow 1)

k2Φr2(r2Φ,r),r0k^{2}\,\Phi-r^{2}\,(r^{2}\,{\Phi}_{,r})_{,r}\simeq 0 (2.3.1)

est la même que celle de l’équation de Schrödinger habituelle, conduisant au comportement asymptotique de ΦΦ\Phi (r+𝑟r\rightarrow+\infty, σ0𝜎subscript0\sigma\rightarrow 0_{-})

Φr1(c1ekr+c2ekr)σ(c1ek/σ+c2ek/σ)Φsimilar-to-or-equalssuperscript𝑟1subscript𝑐1superscripte𝑘𝑟subscript𝑐2superscripte𝑘𝑟missing-subexpressionsimilar-to-or-equals𝜎subscript𝑐1superscripte𝑘𝜎subscript𝑐2superscripte𝑘𝜎\begin{array}[]{lll}\Phi&\simeq&r^{-1}\,\left(c_{1}\,\mbox{e}^{k\,r}+c_{2}\,\mbox{e}^{-k\,r}\right)\\ &\simeq&\mbox{}-\sigma\,\left(c_{1}\,\mbox{e}^{-k/\sigma}+c_{2}\,\mbox{e}^{k/\sigma}\right)\end{array} (2.3.2)

(c1subscript𝑐1c_{1} et c2subscript𝑐2c_{2} sont des constantes réelles). Le paramètre k𝑘k étant supposé positif, on doit exclure le comportement en ekr𝑘𝑟{}^{k\,r}, ce qui impose l’annulation de la constante c1subscript𝑐1c_{1},

Φc2σek/σ.similar-to-or-equalsΦsubscript𝑐2𝜎superscripte𝑘𝜎\Phi\simeq-\,c_{2}\,\sigma\,\mbox{e}^{k/\sigma}\,. (2.3.3)

Ce comportement se transmet aux perturbations R𝑅R, A𝐴A, B𝐵B, C𝐶C de la 5-métrique.

Montrons maintenant que la perturbation R𝑅R diverge en un zéro de la fonction f𝑓f (2.2.20). Au voisinage d’un zéro –simple comme on le verra– σ0Iσsubscript𝜎0subscript𝐼𝜎{\sigma}_{0}\in I_{\sigma} (ouvert) de f𝑓f, celle-ci se comporte comme (σσ0)𝜎subscript𝜎0(\sigma-{\sigma}_{0}) et, de ce fait, l’équation (2.2.19) comme

R,σσ+2σσ0R,σxσσ0R0.R_{,\sigma\sigma}+\frac{2}{\sigma-{\sigma}_{0}}\,R_{,\sigma}-\frac{x}{\sigma-{\sigma}_{0}}\,R\simeq 0\,. (2.3.4)

La recherche de R(σ)𝑅𝜎R(\sigma) sous la forme (σσ0)ssuperscript𝜎subscript𝜎0𝑠(\sigma-{\sigma}_{0})^{s} fournit les valeurs s1=0subscript𝑠10s_{1}=0 et s2=1subscript𝑠21s_{2}=-1 et donc la solution générale à (2.3.4) diverge en σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0} comme (σσ0)1superscript𝜎subscript𝜎01(\sigma-{\sigma}_{0})^{-1}, ainsi que le rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55}\,. De plus, il résulte de la relation (2.2.16) écrite sous la forme

A=τ2H2(τ2H2λ55),σ(xR2R,σ)A=\frac{{\tau}^{-2}\,H^{2}}{({\tau}^{-2}\,H^{2}\,{\lambda}_{55})_{,\sigma}}\,(x\,R-2\,R_{,\sigma}) (2.3.5)

que la perturbation A𝐴A ne peut qu’y diverger (sachant que le dénominateur de (2.3.5) ne peut pas diverger en σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0}).

Cherchons maintenant dans quelle(s) condition(s) puisse exister un zéro r=r0𝑟subscript𝑟0r=r_{0} ou σ=σ0𝜎subscript𝜎0\sigma={\sigma}_{0} de f𝑓f; celle-ci peut s’écrire comme

f=(τ2H2),r(τ2H2λ55),r=(τ2H2),σ(τ2H2λ55),σf=-\,\frac{({\tau}^{-2}\,H^{2})_{,r}}{({\tau}^{-2}\,H^{2}\,{\lambda}_{55})_{,r}}=-\,\frac{({\tau}^{-2}\,H^{2})_{,\sigma}}{({\tau}^{-2}\,H^{2}\,{\lambda}_{55})_{,\sigma}}

Le point r0subscript𝑟0r_{0} est zéro de f𝑓f si

(τ2H2),r(r0)=0λ55,r(r0)0\begin{array}[]{ccc}({\tau}^{-2}\,H^{2})_{,r}(r_{0})&=&0\\ {\lambda}_{55\,,r}(r_{0})&\neq&0\end{array} (2.3.6)

Déterminons d’abord r0subscript𝑟0r_{0} pour y<x2𝑦superscript𝑥2y<x^{2}. Dans ce cas,

H=r2ν2,τ=(rνr+ν)x/(2ν)H=r^{2}-{\nu}^{2}\qquad,\qquad\tau=\left(\frac{r-\nu}{r+\nu}\right)^{x/(2\nu)} (2.3.7)

d’où

τ1H=(r+ν)1+x/(2ν)(rν)1x/(2ν).superscript𝜏1𝐻superscript𝑟𝜈1𝑥2𝜈superscript𝑟𝜈1𝑥2𝜈{\tau}^{-1}\,H=(r+\nu)^{1+x/(2\nu)}\,(r-\nu)^{1-x/(2\nu)}\,. (2.3.8)

En dérivant (2.3.8) on obtient

(τ1H),rτ1H=1+x/(2ν)r+ν+1x/(2ν)rν\frac{({\tau}^{-1}\,H)_{,r}}{{\tau}^{-1}\,H}=\frac{1+x/(2\nu)}{r+\nu}+\frac{1-x/(2\nu)}{r-\nu} (2.3.9)

qui s’annule pour

r=r0x2𝑟subscript𝑟0𝑥2r=r_{0}\equiv\frac{x}{2} (2.3.10)

(ce résultat se généralise aisément au cas yx2𝑦superscript𝑥2y\geq x^{2}). Il s’agit bien d’une racine d’ordre 111 (c’est à dire qu’au voisinage de r0subscript𝑟0r_{0}: (τ2H2),r(rr0)({\tau}^{-2}\,H^{2})_{,r}\simeq(r-r_{0})). Or, la coordonnée radiale r𝑟r est limitée inférieurement, pour les solutions de la classe 𝜷𝜷\beta, yx2𝑦superscript𝑥2y\leq x^{2}, par ν𝜈\nu. Donc la valeur r=r0𝑟subscript𝑟0r=r_{0} appartient au domaine de variation de r𝑟r dans les cas

y>x2𝑦superscript𝑥2\displaystyle y>x^{2}
yx2,x2>νformulae-sequence𝑦superscript𝑥2𝑥2𝜈\displaystyle y\leq x^{2}\,,\quad\frac{x}{2}>\nu

conditions qui sont équivalentes à

y>x20<yx2,x>0.𝑦superscript𝑥2formulae-sequence0𝑦superscript𝑥2𝑥0\begin{array}[]{l}y>x^{2}\\ 0<y\leq x^{2}\,,\quad x>0\,.\end{array} (2.3.11)

Si maintenant

λ55,σ(σ0)=0subscript𝜆55𝜎subscript𝜎00{\lambda}_{55\,,\sigma}({\sigma}_{0})=0 (2.3.12)

(avec les conditions (2.3.11)), σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0} n’est plus un zéro de f𝑓f, car dans ce cas le numérateur et le dénominateur de f𝑓f s’annulent simultanément. Mais, vu la dépendance (2.1.28) de λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} en σ𝜎\sigma, σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0} ne peut être qu’un zéro simple (d’ordre 1) de λ55,σsubscript𝜆55𝜎{\lambda}_{55\,,\sigma} et par conséquent de tout le dénominateur de la fonction f𝑓f, laquelle s’écrira au voisinage de σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0} comme

fC1[1+C2(σσ0)]similar-to-or-equals𝑓subscript𝐶1delimited-[]1subscript𝐶2𝜎subscript𝜎0f\simeq C_{1}\,\left[1+C_{2}\,(\sigma-{\sigma}_{0})\right] (2.3.13)

(où C1subscript𝐶1C_{1}, C2subscript𝐶2C_{2} sont des constantes). En reportant dans (2.2.23) on obtient pour σσ0similar-to𝜎subscript𝜎0\sigma\sim{\sigma}_{0}

R,σσ+2C2R,σ+C3R0.R_{,\sigma\sigma}+2\,C_{2}\,R_{,\sigma}+C_{3}\,R\simeq 0\,. (2.3.14)

Pour R(σ)𝑅𝜎R(\sigma) de la forme (σσ0)ssuperscript𝜎subscript𝜎0𝑠(\sigma-{\sigma}_{0})^{s}, on obtient s1=0subscript𝑠10s_{1}=0 et s2=1subscript𝑠21s_{2}=1 et donc la perturbation R(σ)𝑅𝜎R(\sigma) est finie en σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0}; par contre A(σ)𝐴𝜎A(\sigma) y diverge comme (σσ0)1superscript𝜎subscript𝜎01(\sigma-{\sigma}_{0})^{-1}

A(σσ0)xR2R,σσσ01σσ0.A(\sigma\sim{\sigma}_{0})\propto\frac{x\,R-2\,R_{,\sigma}}{\sigma-{\sigma}_{0}}\propto\frac{1}{\sigma-{\sigma}_{0}}\,. (2.3.15)

On conclut donc que, si les conditions (2.3.11) sont satisfaites, il existe un point σ=σ0𝜎subscript𝜎0\sigma={\sigma}_{0}, correspondant par (2.1.23), (2.1.24) ou (2.1.25) à r=r0x/2𝑟subscript𝑟0𝑥2r=r_{0}\equiv x/2, où l’une, au moins, des perturbations R(σ)𝑅𝜎R(\sigma) ou A(σ)𝐴𝜎A(\sigma) diverge. Ceci va nous permettre d’aborder l’étude de la stabilité dans les paragraphes suivants.

2.3.2 Classe des solutions du type wormhole 𝒚>𝒙𝟐𝒚superscript𝒙2y>x^{2}

A) Cas générique

La forme asymptotique de l’équation (2.2.22) pour r𝑟r\rightarrow-\infty, est identique à sa forme asymptotique pour r+𝑟r\rightarrow+\infty, d’où le comportement suivant pour ΦΦ\Phi (r𝑟r\rightarrow-\infty)

Φr1(c3ekr+c4ekr).similar-to-or-equalsΦsuperscript𝑟1subscript𝑐3superscripte𝑘𝑟subscript𝑐4superscripte𝑘𝑟\Phi\simeq r^{-1}\,\left(c_{3}\,\mbox{e}^{k\,r}+c_{4}\,\mbox{e}^{-k\,r}\right)\,. (2.3.16)

Ce comportement se transmet aux perturbations R𝑅R, A𝐴A, B𝐵B, C𝐶C. Le terme en ekr𝑘𝑟{}^{-k\,r} doit être exclu afin que les rapports R/λ55,𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55},\cdots, restent finis quand r𝑟r\rightarrow-\infty; or, ayant déjà annulé la constante c1subscript𝑐1c_{1} dans (2.3.2), l’annulation de c4subscript𝑐4c_{4} n’est possible que pour certaines valeurs knsubscript𝑘𝑛k_{n} de k𝑘k qui constituent le spectre du problème aux valeurs propres. Mais, d’autre part, comme nous l’avons vu, la fonction f𝑓f s’annule en r=x/2𝑟𝑥2r=x/2, point où l’une au moins des perturbations R𝑅R ou A𝐴A diverge. Cette divergence ne pouvant pas être évitée (nous ne disposons plus de paramètre libre à ajuster de façon à la supprimer), le problème aux valeurs propres n’admet pas de solution. Il en résulte que les solutions statiques de cette classe sont stables.

B) Cas x=a=𝟎𝑥𝑎0x=a=0

Dans ce cas la 5-métrique (2.1.1) prend la forme

ds 2=r2+μ2r2μ2dt 2dr 2(r2+μ2)(dθ 2+sin2θdφ 2)r2μ2r2+μ2(dx5+2μrr2μ2dt)2.𝑑superscript𝑠2superscript𝑟2superscript𝜇2superscript𝑟2superscript𝜇2𝑑superscript𝑡2𝑑superscript𝑟2superscript𝑟2superscript𝜇2𝑑superscript𝜃2superscript2𝜃𝑑superscript𝜑2superscript𝑟2superscript𝜇2superscript𝑟2superscript𝜇2superscript𝑑superscript𝑥52𝜇𝑟superscript𝑟2superscript𝜇2𝑑𝑡2ds^{\,2}=\frac{r^{2}+{\mu}^{2}}{r^{2}-{\mu}^{2}}\,dt^{\,2}-dr^{\,2}-(r^{2}+{\mu}^{2})\,(d{\theta}^{\,2}+\sin^{2}\theta\,d{\varphi}^{\,2})-\frac{r^{2}-{\mu}^{2}}{r^{2}+{\mu}^{2}}\left(dx^{5}+\frac{2\,\mu\,r}{r^{2}-{\mu}^{2}}\,dt\right)^{2}\,. (2.3.17)

La 4-métrique projetée (1.1.4) est symétrique dans l’échange rr𝑟𝑟r\leftrightarrow-r, et la masse associée (2.1.27) est nulle, d’où le nom de “wormhole symétrique” donné à cette métrique statique. Il résulte de cette symétrie que l’équation d’onde (2.2.22) pour les petites perturbations, qui s’écrit ici

[(r2+μ2)Φ,r],r+[k2(r2μ2)+6μ2r2]Φ=0,-[(r^{2}+\mu^{2})\,{\Phi}_{,r}]_{,r}+\left[k^{2}\,(r^{2}-\mu^{2})+\frac{6\,\mu^{2}}{r^{2}}\right]\,\Phi=0\,,

est invariante aussi par la réflexion rr𝑟𝑟r\rightarrow-r. Les constantes c1subscript𝑐1c_{1}, c2subscript𝑐2c_{2} dans (2.3.2) doivent donc se confondre respectivement avec les constantes c4subscript𝑐4c_{4}, c3subscript𝑐3c_{3} dans (2.3.16) d’où une seule condition de régularité à l’infini spatial, qui entraîne l’annulation de la constante c1subscript𝑐1c_{1} dans (2.3.2).

Dans ce cas τ=1𝜏1\tau=1 et H2λ55=r4+μ4superscript𝐻2subscript𝜆55superscript𝑟4superscript𝜇4H^{2}{\lambda}_{55}=-r^{4}+\mu^{4}, d’où (d’après (2.2.20))

f=r2+μ2r2;𝑓superscript𝑟2superscript𝜇2superscript𝑟2f=\frac{r^{2}+\mu^{2}}{r^{2}}\,;

donc contrairement au cas générique, la fonction f𝑓f n’a plus de zéro mais un pôle double en r=r00𝑟subscript𝑟00r=r_{0}\equiv 0, au voisinage duquel la fonction ΦΦ\Phi se développe par

Φ=c¯1r2[1+16(k2+2μ2)r2+]+c¯2r3[1114(k2343μ2)r2+]Φsubscript¯𝑐1superscript𝑟2delimited-[]116superscript𝑘22superscript𝜇2superscript𝑟2subscript¯𝑐2superscript𝑟3delimited-[]1114superscript𝑘2343superscript𝜇2superscript𝑟2\Phi=\frac{\bar{c}_{1}}{r^{2}}\left[1+\frac{1}{6}\left(k^{2}+\frac{2}{\mu^{2}}\right)r^{2}+\cdots\right]+\bar{c}_{2}\,r^{3}\left[1-\frac{1}{14}\left(k^{2}-\frac{34}{3\mu^{2}}\right)r^{2}+\cdots\right] (2.3.18)

c¯1subscript¯𝑐1\bar{c}_{1} et c¯2subscript¯𝑐2\bar{c}_{2} sont des constantes réelles dont le rapport (c¯1/c¯2subscript¯𝑐1subscript¯𝑐2\bar{c}_{1}/\bar{c}_{2}) a été choisi de façon à annuler c1subscript𝑐1{c}_{1} dans (2.3.2). La fonction ΦΦ\Phi n’étant pas bornée en r=0𝑟0r=0, mais la fonction R=f1Φ𝑅superscript𝑓1ΦR=f^{-1}\Phi, quand à elle, est bien bornée en r=0𝑟0r=0

R=c¯1μ2[1+16(k24μ2)r2+]+c¯2r5μ2[1114(k2+83μ2)r2+]𝑅subscript¯𝑐1superscript𝜇2delimited-[]116superscript𝑘24superscript𝜇2superscript𝑟2subscript¯𝑐2superscript𝑟5superscript𝜇2delimited-[]1114superscript𝑘283superscript𝜇2superscript𝑟2R=\frac{\bar{c}_{1}}{\mu^{2}}\left[1+\frac{1}{6}\left(k^{2}-\frac{4}{\mu^{2}}\right)r^{2}+\cdots\right]+\frac{\bar{c}_{2}\,r^{5}}{\mu^{2}}\left[1-\frac{1}{14}\left(k^{2}+\frac{8}{3\mu^{2}}\right)r^{2}+\cdots\right] (2.3.19)

et donc le rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55} aussi, étant donné que λ55(r=0)=1subscript𝜆55𝑟01{\lambda}_{55}(r=0)=1. De (2.2.16) on déduit l’expression de A𝐴A

A=c¯1μ26r2(k24μ2)+𝐴subscript¯𝑐1superscript𝜇26superscript𝑟2superscript𝑘24superscript𝜇2A=\frac{\bar{c}_{1}\mu^{2}}{6r^{2}}\left(k^{2}-\frac{4}{\mu^{2}}\right)+\cdots (2.3.20)

qui est singulière en r=0𝑟0r=0, sauf si on choisit

k2=4μ2superscript𝑘24superscript𝜇2k^{2}=\frac{4}{\mu^{2}} (2.3.21)

qui constitue donc une solution du problème aux valeurs propres défini dans l’introduction de cette section. On vérifie que pour k2=4/μ2superscript𝑘24superscript𝜇2k^{2}=4/\mu^{2} et c1=0subscript𝑐10{c}_{1}=0, les rapports B(r)/λ44𝐵𝑟subscript𝜆44B(r)/{\lambda}_{44} et C(r)/λ45𝐶𝑟subscript𝜆45C(r)/{\lambda}_{45} sont aussi bornés en r=0𝑟0r=0. Les rapports Pab/λabsubscript𝑃𝑎𝑏subscript𝜆𝑎𝑏P_{ab}/{\lambda}_{ab} ainsi que la fonction A𝐴A sont donc, pour k2=4/μ2superscript𝑘24superscript𝜇2k^{2}=4/\mu^{2} et c1=0subscript𝑐10{c}_{1}=0 (c¯1/c¯2subscript¯𝑐1subscript¯𝑐2\bar{c}_{1}/\bar{c}_{2} convenablement choisi), bornés partout. On conclut que le wormhole sans masse (x=a=0𝑥𝑎0x=a=0) a un mode propre qui croît dans le temps comme e2t/μ2𝑡𝜇{}^{2\,t/\mu}, et est ainsi instable.

Pour un wormhole de charge égale à celle de l’électron, la constante de temps est donnée par 444Dans le système c=ϵ0=1𝑐subscriptitalic-ϵ01c={\epsilon}_{0}=1, on obtient en partant de (2.1.26) le champ électrique asymptotique E2μλ1r2rformulae-sequencesimilar-to-or-equals𝐸2𝜇𝜆1superscript𝑟2𝑟E\simeq\frac{2\,\mu}{\lambda}\,\frac{1}{r^{2}}\quad r\rightarrow\infty où le coefficient de 1/r21superscript𝑟21/r^{2} doit être égal à e/4π𝑒4𝜋e/4\pi (e𝑒e étant la charge du wormhole supposée élémentaire), d’où en se servant de (1.4.5) μ2=e2G4π=αtP2.superscript𝜇2superscript𝑒2𝐺4𝜋𝛼superscriptsubscript𝑡𝑃2{\mu}^{2}=\frac{e^{2}\,G}{4\,\pi}={\alpha}\,t_{P}^{2}\,. tPsubscript𝑡𝑃t_{P} est le “temps de Planck”.

μ2=12αtP𝜇212𝛼subscript𝑡𝑃\frac{\mu}{2}=\frac{1}{2}\,\sqrt{\alpha}\,t_{P} (2.3.22)

L’accroissement de la “petite” perturbation initiale est donc extrêmement rapide. Ceci ne sanctionne pas l’intérêt de l’étude faite dans [18], [19] qui, rappelons le, n’est qu’une approximation du cas où la masse du wormhole –non nulle– est faible devant sa charge (pour une particule élémentaire telle que l’électron, λM/Q1021similar-to-or-equals𝜆𝑀𝑄superscript1021\lambda M/Q\simeq 10^{-21}).

2.3.3 Classe des solutions pour lesquelles 𝒚𝒙𝟐𝒚superscript𝒙2y\leq x^{2}

Vu l’expression de λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55}, équation (2.1.28), qui diffère suivant la relation d’ordre entre y𝑦y et x2/4superscript𝑥24x^{2}/4, cette classe sera scindée en deux sous-classes: x2/4<yx2superscript𝑥24𝑦superscript𝑥2x^{2}/4<y\leq x^{2} et yx2/4𝑦superscript𝑥24y\leq x^{2}/4. La classification dans chaque sous-classe se fait de façon à faire apparaître les conditions (2.3.11).

A) Sous-classe x𝟐/𝟒<yx𝟐(x𝟎)superscript𝑥24𝑦superscript𝑥2𝑥0x^{2}/4<y\leq x^{2}\;\;(x\neq 0)

Dans ce cas la connaissance de τ=exσ𝜏superscripte𝑥𝜎\tau=\mbox{e}^{x\,\sigma}, H=ν2/sinh2νσ𝐻superscript𝜈2superscript2𝜈𝜎H={\nu}^{2}/\sinh^{2}\nu\sigma, λ44=τ1λ55superscript𝜆44superscript𝜏1subscript𝜆55{\lambda}^{44}=-{\tau}^{-1}{\lambda}_{55}λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} est donnée par (2.1.28), permet de déterminer les comportements asymptotiques (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty) de la fonction f𝑓f et des autres fonctions figurant dans l’équation (2.2.24)

fexσ/2sin(pσ+ϕ1+ϕ2)proportional-to𝑓superscripte𝑥𝜎2𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1subscriptitalic-ϕ2f\propto\frac{\mbox{e}^{-\,x\,\sigma/2}}{\sin(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})} (2.3.23)
k2τ1H2λ44k2bp(x2y)2sin(pσ+ϕ1)e(8ν3x)σ/2similar-to-or-equalssuperscript𝑘2superscript𝜏1superscript𝐻2superscript𝜆44superscript𝑘2𝑏𝑝superscriptsuperscript𝑥2𝑦2𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1superscripte8𝜈3𝑥𝜎2k^{2}\,{\tau}^{-1}\,H^{2}\,{\lambda}^{44}\simeq\frac{k^{2}\,b}{p}\,(x^{2}-y)^{2}\sin(p\,\sigma+{\phi}_{1})\,\mbox{e}^{(8\,\nu-3\,x)\,\sigma/2} (2.3.24)
y+f,σσf+xf,σf2p2sin2(pσ+ϕ1+ϕ2)y+\frac{f_{,\sigma\sigma}}{f}+x\,\frac{f_{,\sigma}}{f}\simeq\frac{2\,p^{2}}{\sin^{2}(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})} (2.3.25)

0<ϕ1<π0subscriptitalic-ϕ1𝜋0<{\phi}_{1}<\pi, 0<ϕ2<π/20subscriptitalic-ϕ2𝜋20<{\phi}_{2}<\pi/2 sont tels que

tanϕ12p2ax;tanϕ22p8ν3x,\tan{\phi}_{1}\equiv\frac{2\,p}{2\,a-x}\;\;\;\;\;;\;\;\;\;\;\tan{\phi}_{2}\equiv\frac{2\,p}{8\,\nu-3\,x}\,, (2.3.26)

et on a supposé y<x2𝑦superscript𝑥2y<x^{2} (le cas y=x2𝑦superscript𝑥2y=x^{2} sera traité plus loin). On peut distinguer deux cas suivant le signe de 8ν3x8𝜈3𝑥8\,\nu-3\,x (équation (2.3.24)).

Cas (x<0𝑥0x<0) ou ((x2/4)<y<7x2/16superscript𝑥24𝑦7superscript𝑥216(x^{2}/4)<y<7\,x^{2}/16)

On vérifie que dans ce cas

8ν3x>08𝜈3𝑥08\,\nu-3\,x>0 (2.3.27)

le terme (2.3.24) est alors asymptotiquement négligeable devant le terme (2.3.25), dans ce cas l’équation (2.2.24) prend la forme asymptotique suivante (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

Φ,σσ2p2sin2(pσ+ϕ1+ϕ2)Φ0{\Phi}_{,\sigma\sigma}-\frac{2\,p^{2}}{\sin^{2}(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})}\,\Phi\simeq 0 (2.3.28)

dont on connait la solution générale

Φc¯3tan(pσ+ϕ1+ϕ2)+c¯4(1pσtan(pσ+ϕ1+ϕ2)).similar-to-or-equalsΦsubscript¯𝑐3𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1subscriptitalic-ϕ2subscript¯𝑐41𝑝𝜎𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1subscriptitalic-ϕ2\Phi\simeq\frac{\bar{c}_{3}}{\tan(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})}+\bar{c}_{4}\,\left(\frac{1}{p}-\frac{\sigma}{\tan(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})}\right)\,. (2.3.29)

On en tire l’expression asymptotique de R=Φ/f𝑅Φ𝑓R=\Phi/f

Rc3cos(pσ+ϕ1+ϕ2)exσ/2+c4(sin(pσ+ϕ1+ϕ2)pσcos(pσ+ϕ1+ϕ2))exσ/2.similar-to-or-equals𝑅subscript𝑐3𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1subscriptitalic-ϕ2superscripte𝑥𝜎2subscript𝑐4𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1subscriptitalic-ϕ2𝑝𝜎𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1subscriptitalic-ϕ2superscripte𝑥𝜎2R\simeq c_{3}\,\cos(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})\,\mbox{e}^{x\,\sigma/2}+c_{4}\,\left(\frac{\sin(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})}{p}-\sigma\,\cos(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})\right)\,\mbox{e}^{x\,\sigma/2}\,. (2.3.30)

Si c40subscript𝑐40c_{4}\neq 0, le rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55} n’est pas borné, à cause de la présence du facteur σ𝜎\sigma dans le second terme de (2.3.30). Avec c4=0subscript𝑐40c_{4}=0, on obtient (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

Rλ55cos(pσ+ϕ1+ϕ2)sin(pσ+ϕ1);A1.\frac{R}{{\lambda}_{55}}\propto\frac{\cos(p\,\sigma+{\phi}_{1}+{\phi}_{2})}{\sin(p\,\sigma+{\phi}_{1})}\;\;\;\;\;\;\;\;\;;\;\;\;\;\;\;\;\;\;A\propto 1\,. (2.3.31)

Le rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55} diverge donc périodiquement quand σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty. Mais ces divergences étant dues au déphasage constant ϕ2subscriptitalic-ϕ2{\phi}_{2} entre le champ scalaire statique λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} et sa perturbation, le champ scalaire perturbé λ55(d)(r,0)=λ55(r)+R(r)superscriptsubscript𝜆55𝑑𝑟0subscript𝜆55𝑟𝑅𝑟{}^{(d)}{}{\lambda}_{55}(r,0)={\lambda}_{55}(r)+R(r), qui peut être mis sous la forme

λ55(d)=bpsin(pσ+ϕ1+α)e(xσ/2)+βsuperscriptsubscript𝜆55𝑑𝑏𝑝𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1𝛼superscripte𝑥𝜎2𝛽{}^{(d)}{}{\lambda}_{55}=-\frac{b}{p}\,\sin(p\sigma+{\phi}_{1}+\alpha)\,\mbox{e}^{(x\,\sigma/2)+\beta} (2.3.32)

(α,β𝛼𝛽\alpha\,,\beta constantes) a le même comportement asymptotique que λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55}, et est donc physiquement acceptable. La contante c1subscript𝑐1c_{1} dans (2.3.2) étant déjà prise égale à zéro, l’annulation de la constante c4subscript𝑐4c_{4} n’est possible que pour certaines valeurs discrètes du paramètre k𝑘k, qui constituent le spectre de valeurs propres du problème. Les solutions statiques de la théorie de Kaluza-Klein correspondant au cas x<0𝑥0x<0 sont donc probablement instables (elles ne pourraient être stables que si le spectre de valeurs propres était vide), tandis que les solutions correspondant au cas x>0𝑥0x>0 et (x2/4)<y<7x2/16superscript𝑥24𝑦7superscript𝑥216(x^{2}/4)<y<7x^{2}/16 sont stables car dans ce cas au problème aux valeurs propres s’ajoute la divergence apparaîssant au point σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0}.

Cas x>0𝑥0x>0 et 7x2/16<y(<x2)7superscript𝑥216annotated𝑦absentsuperscript𝑥27\,x^{2}/16<y(<x^{2})

Ce cas correspond à 8ν3x<08𝜈3𝑥08\nu-3x<0; le terme (2.3.24) est prépondérant par rapport au terme (2.3.25) sauf au voisinage des pôles de ce dernier, où on retrouve le comportement fini (2.3.30). Sinon, l’équation (2.2.24) prend la forme asymptotique suivante (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

Φ,σσk2bp(x2y)2sin(pσ+ϕ1)e(8ν3x)σ/2Φ0{\Phi}_{,\sigma\sigma}-\frac{k^{2}\,b}{p}\,(x^{2}-y)^{2}\sin(p\,\sigma+{\phi}_{1})\,\mbox{e}^{(8\,\nu-3\,x)\,\sigma/2}\,\Phi\simeq 0 (2.3.33)

où le potentiel asymptotique (au sens de l’équation de Schrödinger) est une exponentielle modulée par une fonction sinusoïdale. Considérons d’abord l’équation voisine, à potentiel purement exponentiel,

Φ,σσd2e2cσΦ=0{\Phi}_{,\sigma\sigma}-d^{2}\,\mbox{e}^{2\,c\,\sigma}\,\Phi=0

(c<0𝑐0c<0). La solution asymptotique (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty) générale de cette équation est une combinaison linéaire d’une biexponentielle croissante et d’une biexponentielle décroissante

exp[±dcecσ].expdelimited-[]plus-or-minus𝑑𝑐superscripte𝑐𝜎\mbox{exp}\left[\pm\frac{d}{c}\,\mbox{e}^{c\,\sigma}\right]\,.

Ceci nous conduit à penser (nous n’avons pu le prouver) que la solution générale de (2.3.33) est combinaison linéaire d’une biexponentielle croissante et d’une biexponentielle décroissante modulées périodiquement. Les perturbations relatives pourront alors être bornées, pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty, pour les valeurs discrètes de k𝑘k pour lesquelles la biexponentielle croissante est absente, mais divergeront toujours au voisinage du point σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0} (les conditions (2.3.11) étant remplies), d’où la conclusion à la stabilité.

Cas x>0𝑥0x>0 et y=7x2/16𝑦7superscript𝑥216y=7\,x^{2}/16

Dans ce cas –avec 8ν3x=08𝜈3𝑥08\nu-3x=0– les deux termes (2.3.24), (2.3.25) sont présents dans l’équation (2.2.24), dont la forme est voisine de (2.3.28), conduisant au comportement (2.3.29) au voisinage des pôles du potentiel, et à une conclusion analogue à celle du cas x>0𝑥0x>0 et x2/4<y<7x2/16superscript𝑥24𝑦7superscript𝑥216x^{2}/4<y<7x^{2}/16, à savoir la stabilité.

Cas y=x2𝑦superscript𝑥2y=x^{2} (x0)𝑥0(x\neq 0)

Dans ce cas l’équation (2.3.24) est remplacée par

k2τ1H2λ44k2bpsin(pσ+ϕ1)σ4e3xσ/2;similar-to-or-equalssuperscript𝑘2superscript𝜏1superscript𝐻2superscript𝜆44superscript𝑘2𝑏𝑝𝑝𝜎subscriptitalic-ϕ1superscript𝜎4superscripte3𝑥𝜎2k^{2}\,{\tau}^{-1}\,H^{2}\,{\lambda}^{44}\simeq\frac{k^{2}\,b}{p}\,\frac{\sin(p\,\sigma+{\phi}_{1})}{{\sigma}^{4}}\,\mbox{e}^{-3\,x\,\sigma/2}\,; (2.3.34)

l’équation (2.3.25) restant valable. Si x<0𝑥0x<0, le terme (2.3.34) est négligeable devant le terme (2.3.25); pour x>0𝑥0x>0, il se produit le contraire. On a alors les conclusions suivantes: pour x<0𝑥0x<0, les équations (2.3.28 \rightarrow 2.3.31) restent valables ainsi que la discussion qui suit, ce cas est un problème aux valeurs propres et la conclusion est qu’il est probablement instable; pour x>0𝑥0x>0, l’équation d’onde (2.2.24) s’écrit

Φ,σσk2bpsin(pσ+ϕ1)σ4e3xσ/2Φ0,{\Phi}_{,\sigma\sigma}-\frac{k^{2}\,b}{p}\,\frac{\sin(p\,\sigma+{\phi}_{1})}{{\sigma}^{4}}\,\mbox{e}^{-3\,x\,\sigma/2}\,\Phi\simeq 0\,, (2.3.35)

du même type que (2.3.33) (le facteur 1/σ41superscript𝜎41/{\sigma}^{4} variant lentement devant l’exponentielle). La discussion qui a suivi l’équation (2.3.33) reste donc valable, d’où la conclusion à la stabilité.

En résumé, la sous-classe A): x2/4<yx2superscript𝑥24𝑦superscript𝑥2x^{2}/4<y\leq x^{2} (x0𝑥0x\neq 0) est caractérisée par la stabilité de toutes les solutions pour lesquelles x>0𝑥0x>0; les solutions pour lesquelles x<0𝑥0x<0 sont toutes probablement instables.

B) Sous-classe yx𝟐/𝟒𝑦superscript𝑥24y\leq x^{2}/4

On doit distinguer respectivement les cas y0𝑦0y\neq 0, y=0𝑦0y=0.

B.1) 𝒚𝟎𝒚0y\neq 0

Cas (y<x2/4𝑦superscript𝑥24y<x^{2}/4 (a𝑎a quelconque)) ou (y=x2/4𝑦superscript𝑥24y=x^{2}/4 et a=x/2𝑎𝑥2a=x/2)

Dans ce cas, la fonction λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} se comporte pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty comme

λ55e(x±2q)σ/2proportional-tosubscript𝜆55superscripteplus-or-minus𝑥2𝑞𝜎2{\lambda}_{55}\propto\mbox{e}^{(x\pm 2\,q)\,\sigma/2} (2.3.36)

avec le signe inférieur si a(x/2)+q𝑎𝑥2𝑞a\neq(x/2)+q, et le signe supérieur si a=(x/2)+q𝑎𝑥2𝑞a=(x/2)+q. On obtient ensuite

fe(x±2q)σ/2proportional-to𝑓superscripteplus-or-minus𝑥2𝑞𝜎2f\propto\mbox{e}^{-\,(x\pm 2\,q)\,\sigma/2} (2.3.37)

d’où

f,σf\displaystyle\frac{f_{,\sigma}}{f} similar-to-or-equals\displaystyle\simeq (x2±q),plus-or-minus𝑥2𝑞\displaystyle-\,\left(\frac{x}{2}\pm q\right)\,, (2.3.38)
k2τ1H2λ44superscript𝑘2superscript𝜏1superscript𝐻2superscript𝜆44\displaystyle k^{2}\,{\tau}^{-1}\,H^{2}\,{\lambda}^{44} similar-to-or-equals\displaystyle\simeq k2e(8ν3x±2q)σ/2.superscript𝑘2superscripteplus-or-minus8𝜈3𝑥2𝑞𝜎2\displaystyle k^{2}\,\mbox{e}^{(8\,\nu-3\,x\pm 2\,q)\,\sigma/2}\,. (2.3.39)

Or, on vérifie que, pour y0𝑦0y\neq 0 (xfor-all𝑥\forall x)

8ν3x±2q>0plus-or-minus8𝜈3𝑥2𝑞08\,\nu-3\,x\pm 2\,q>0 (2.3.40)

ceci permet de négliger le terme (2.3.39) devant le terme (2.3.38) dans l’équation (2.2.23) qui prend la forme asymptotique (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

R,σσ2(x2±q)R,σ+(x2±q)2R0R_{,\sigma\sigma}-2\,\left(\frac{x}{2}\pm q\right)\,R_{,\sigma}+\left(\frac{x}{2}\pm q\right)^{2}\,R\simeq 0 (2.3.41)

et admet pour solution

R(σ)(c3+c4σ)e(x±2q)σ/2similar-to-or-equals𝑅𝜎subscript𝑐3subscript𝑐4𝜎superscripteplus-or-minus𝑥2𝑞𝜎2R(\sigma)\simeq(c_{3}+c_{4}\,\sigma)\,\mbox{e}^{-\,(x\pm 2\,q)\,\sigma/2} (2.3.42)

et donc

Rλ55c3+c4σsimilar-to-or-equals𝑅subscript𝜆55subscript𝑐3subscript𝑐4𝜎\frac{R}{{\lambda}_{55}}\simeq c_{3}+c_{4}\,\sigma (2.3.43)

qui diverge sauf si c4=0subscript𝑐40c_{4}=0. Cette condition conduisant à un problème aux valeurs propres, on en conclut que: les solutions statiques, correspondant à ce cas, pour lesquelles y<0𝑦0y<0 ou x<0𝑥0x<0, sont probablement instables, tandis que les solutions pour lesquelles y>0𝑦0y>0 et x>0𝑥0x>0 sont stables, les perturbations relatives divergent toujours au point σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0}.

Cas y=x2/4𝑦superscript𝑥24y=x^{2}/4 et ax/2𝑎𝑥2a\neq x/2

Ce cas (q=0𝑞0q=0) se distingue du cas précédent par le comportement de λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty

λ55(x2a)σexσ/2similar-to-or-equalssubscript𝜆55𝑥2𝑎𝜎superscripte𝑥𝜎2{\lambda}_{55}\simeq\left(\frac{x}{2}-a\right)\,\sigma\,\mbox{e}^{x\,\sigma/2} (2.3.44)

et donc de f𝑓f aussi, toutefois la dérivée logarithmique de f𝑓f reste inchangée

f,σfx2.\frac{f_{,\sigma}}{f}\simeq-\,\frac{x}{2}\,. (2.3.45)

L’expression de k2τ1H2λ44superscript𝑘2superscript𝜏1superscript𝐻2superscript𝜆44k^{2}{\tau}^{-1}H^{2}{\lambda}^{44} est la même –avec q=0𝑞0q=0– que dans (2.3.39) multipliée par σ𝜎\sigma. Or, l’inégalité (2.3.40) étant toujours satisfaite, ce terme reste toujours négligeable devant f,σ/ff_{,\sigma}/f, d’où

R,σσxR,σ+x24R0R_{,\sigma\sigma}-x\,R_{,\sigma}+\frac{x^{2}}{4}\,R\simeq 0 (2.3.46)

et

R(σ)(c3+c4σ)exσ/2similar-to-or-equals𝑅𝜎subscript𝑐3subscript𝑐4𝜎superscripte𝑥𝜎2R(\sigma)\simeq(c_{3}+c_{4}\,\sigma)\,\mbox{e}^{x\,\sigma/2} (2.3.47)

avec maintenant un rapport

Rλ552c4x2asimilar-to-or-equals𝑅subscript𝜆552subscript𝑐4𝑥2𝑎\frac{R}{{\lambda}_{55}}\simeq\frac{2\,c_{4}}{x-2\,a} (2.3.48)

fini (c3for-allsubscript𝑐3\forall\;c_{3} et c4subscript𝑐4c_{4}); l’annulation de c4subscript𝑐4c_{4} n’est donc plus nécessaire (on vérifie que la perturbation A𝐴A tend vers zéro pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty). Il en résulte que si x<0𝑥0x<0, il existe pour tout k2<0superscript𝑘20k^{2}<0 une perturbation physiquement acceptable (on peut toujours ajuster le rapport c4/c3subscript𝑐4subscript𝑐3c_{4}/c_{3} de façon à annuler la constante c1subscript𝑐1c_{1} dans l’équation (2.3.2)); les solutions statiques de ce cas sont donc instables. Si x>0𝑥0x>0, il apparaît une divergence en σ0subscript𝜎0{\sigma}_{0} qui ne pourra être éliminée que pour certaines valeurs discrètes knsubscript𝑘𝑛k_{n} de k𝑘k. Les solutions correspondant à x>0𝑥0x>0 sont donc probablement instables.

En résumé, le cas y0𝑦0y\neq 0 de la sous-classe B): yx2/4𝑦superscript𝑥24y\leq x^{2}/4 est caractérisé par la stabilité de toutes les solutions pour lesquelles y>0𝑦0y>0 et x>0𝑥0x>0 sauf le cas particulier y=x2/4𝑦superscript𝑥24y=x^{2}/4 et ax/2𝑎𝑥2a\neq x/2 (x>0𝑥0x>0) lequel est probablement instable. Les solutions pour lesquelles y<0𝑦0y<0, x<0𝑥0x<0 sont toutes probablement instables, à part le cas particulier y=x2/4𝑦superscript𝑥24y=x^{2}/4 et ax/2𝑎𝑥2a\neq x/2 (x<0𝑥0x<0), donc on sait qu’il est instable.

B.2) 𝒚=𝟎𝒚0y=0

Cas y=a=0𝑦𝑎0y=a=0 (x0𝑥0x\neq 0)

Dans ce cas la solution statique (2.1.1)

ds 2=(1xr¯)dt 2(1xr¯)1dr¯ 2r¯ 2dΩ 2(dx5)2𝑑superscript𝑠21𝑥¯𝑟𝑑superscript𝑡2superscript1𝑥¯𝑟1𝑑superscript¯𝑟2superscript¯𝑟2𝑑superscriptΩ2superscript𝑑superscript𝑥52ds^{\,2}=\left(1-\frac{x}{\bar{r}}\right)\,dt^{\,2}-\left(1-\frac{x}{\bar{r}}\right)^{-1}d{\bar{r}}^{\,2}-{\bar{r}}^{\,2}\,d{\Omega}^{\,2}-(dx^{5})^{2} (2.3.49)

(où r¯r+(x/2)¯𝑟𝑟𝑥2\bar{r}\equiv r+(x/2)) est simplement le produit tensoriel de la métrique de Schwarzschild (pour x>0𝑥0x>0) par le cercle de Klein.

Avec λ55=1subscript𝜆551{\lambda}_{55}=-1 et f=1𝑓1f=1, l’équation (2.2.23) prend la forme

R,σσk2x2e 4xσ(1e 4xσ)4R=0.R_{,\sigma\sigma}-k^{2}\,x^{2}\,\frac{\mbox{e}^{-\,4\,x\,\sigma}}{\left(1-\mbox{e}^{-\,4\,x\,\sigma}\right)^{4}}\,R=0\,. (2.3.50)

Cette équation entraîne que (R2),σσ(R^{2})_{,\sigma\sigma} est positif dans tout l’intervalle de variation de σ],0[\sigma\in]\infty,0[. Il en résulte que la perturbation R(σ)𝑅𝜎R(\sigma) ne peut pas être bornée simultanément aux deux extrémités de cet intervalle. Ce cas est donc stable. En particulier la solution de Schwarzschild (x>0𝑥0x>0) est stable vis-à-vis des perturbations monopolaires de la 5-métrique, comme déjà observé par Tomimatsu [22].

Cas y=0𝑦0y=0, a0𝑎0a\neq 0, x<0𝑥0x<0

Quand σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty, la fonction λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} se comporte comme

λ55exσproportional-tosubscript𝜆55superscripte𝑥𝜎{\lambda}_{55}\propto\mbox{e}^{x\,\sigma} (2.3.51)

d’où l’on tire

fexσproportional-to𝑓superscripte𝑥𝜎f\propto\mbox{e}^{-\,x\,\sigma} (2.3.52)

et

k2τ1H2λ44k2e 3xσ.proportional-tosuperscript𝑘2superscript𝜏1superscript𝐻2superscript𝜆44superscript𝑘2superscripte3𝑥𝜎k^{2}\,{\tau}^{-1}\,H^{2}\,{\lambda}^{44}\propto k^{2}\,\mbox{e}^{-\,3\,x\,\sigma}\,. (2.3.53)

On peut négliger le terme (2.3.53) devant le terme en f𝑓f dans (2.2.23) qui s’écrit pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty

R,σσ2xR,σ+x2R0.R_{,\sigma\sigma}-2\,x\,R_{,\sigma}+x^{2}\,R\simeq 0\,. (2.3.54)

La solution générale de cette équation est donnée par

R(c3+c4σ)exσsimilar-to-or-equals𝑅subscript𝑐3subscript𝑐4𝜎superscripte𝑥𝜎R\simeq(c_{3}+c_{4}\,\sigma)\,\mbox{e}^{x\,\sigma} (2.3.55)

d’où l’expression du rapport

Rλ55c3+c4σsimilar-to-or-equals𝑅subscript𝜆55subscript𝑐3subscript𝑐4𝜎\frac{R}{{\lambda}_{55}}\simeq c_{3}+c_{4}\,\sigma (2.3.56)

qui diverge sauf si c4=0subscript𝑐40c_{4}=0. Cette condition conduisant à un problème aux valeurs propres, les solutions de ce cas sont probablement instables.

Cas y=0𝑦0y=0, a0𝑎0a\neq 0, x>0𝑥0x>0

Dans ce cas l’expression de λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} se réduit à

λ55=axxaxexσ.subscript𝜆55𝑎𝑥𝑥𝑎𝑥superscripte𝑥𝜎{\lambda}_{55}=\frac{a-x}{x}-\frac{a}{x}\,\mbox{e}^{x\,\sigma}\,. (2.3.57)

Pour x=a𝑥𝑎x=a, on trouve (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

f4(13exσ)similar-to-or-equals𝑓413superscripte𝑥𝜎f\simeq 4\,\left(1-3\,\mbox{e}^{x\,\sigma}\right) (2.3.58)

en substituant dans (2.2.23), on obtient finalement l’équation asymptotique

R,σσ6xexσR,σ(k2x23)x2exσR0R_{,\sigma\sigma}-6\,x\,\mbox{e}^{x\,\sigma}\,R_{,\sigma}-(k^{2}\,x^{2}-3)\,x^{2}\,\mbox{e}^{x\,\sigma}\,R\simeq 0 (2.3.59)

qui admet

Rc3+c4σsimilar-to-or-equals𝑅subscript𝑐3subscript𝑐4𝜎R\simeq c_{3}+c_{4}\,\sigma (2.3.60)

comme solution générale. D’où l’on déduit les expressions du rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55}

Rλ55(c3+c4σ)exσsimilar-to-or-equals𝑅subscript𝜆55subscript𝑐3subscript𝑐4𝜎superscripte𝑥𝜎\frac{R}{{\lambda}_{55}}\simeq(c_{3}+c_{4}\,\sigma)\,\mbox{e}^{-\,x\,\sigma} (2.3.61)

qui diverge quelles que soient les valeurs des constantes c3subscript𝑐3c_{3}, c4subscript𝑐4c_{4}, d’où l’on conclut à la stabilité.
Pour xa𝑥𝑎x\neq a, on obtient

f14x3a+3aexσ(σ).proportional-to𝑓14𝑥3𝑎3𝑎superscripte𝑥𝜎for-all𝜎f\propto\frac{1}{4\,x-3\,a+3\,a\,\mbox{e}^{x\,\sigma}}\;\;\;\;\;(\forall\sigma)\,. (2.3.62)

Commençons d’abord par traiter le cas x>a𝑥𝑎x>a. Pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty on peut écrire

f13a4x3aexσproportional-to𝑓13𝑎4𝑥3𝑎superscripte𝑥𝜎f\propto 1-\frac{3\,a}{4\,x-3\,a}\,\mbox{e}^{x\,\sigma} (2.3.63)

d’où

f,σf 3ax4x3aexσ.\frac{f_{,\sigma}}{f}\simeq\frac{-\,3\,a\,x}{4\,x-3\,a}\,\mbox{e}^{x\,\sigma}. (2.3.64)

On obtient de même (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

k2τ1H2λ44k2x3(xa).similar-to-or-equalssuperscript𝑘2superscript𝜏1superscript𝐻2superscript𝜆44superscript𝑘2superscript𝑥3𝑥𝑎k^{2}\,{\tau}^{-1}\,H^{2}\,{\lambda}^{44}\simeq k^{2}\,x^{3}\,(x-a)\,. (2.3.65)

En reportant ces deux dernières équations dans (2.2.23), celle-ci s’écrit pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty comme

R,σσ+k2x3(ax)R0R_{,\sigma\sigma}+k^{2}\,x^{3}\,(a-x)\,R\simeq 0 (2.3.66)

et admet pour solution générale l’expression

R(σ)c3emσ+c4emσ(x>a)similar-to-or-equals𝑅𝜎subscript𝑐3superscripte𝑚𝜎subscript𝑐4superscripte𝑚𝜎𝑥𝑎R(\sigma)\simeq c_{3}\,\mbox{e}^{m\,\sigma}+c_{4}\,\mbox{e}^{-\,m\,\sigma}\;\;\;\;\;\;(x>a) (2.3.67)

(avec mkxx(xa)𝑚𝑘𝑥𝑥𝑥𝑎m\equiv kx\sqrt{x(x-a)}) où le terme en c4subscript𝑐4c_{4} doit être exclu pour que le rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55} soit fini quand σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty, ceci suppose que le problème aux valeurs propres admet des solutions knsubscript𝑘𝑛k_{n}; dans ce cas la fonction A𝐴A se comporte comme

Ac33a4x(x2m)e(mx)σ.similar-to-or-equals𝐴subscript𝑐33𝑎4𝑥𝑥2𝑚superscripte𝑚𝑥𝜎A\simeq\frac{c_{3}}{3\,a-4\,x}\,(x-2\,m)\,\mbox{e}^{(m-x)\,\sigma}\,. (2.3.68)

On vérifie ensuite que

Bλ44Cλ45c3e(mx)σ.similar-to𝐵subscript𝜆44𝐶subscript𝜆45similar-tosubscript𝑐3superscripte𝑚𝑥𝜎\frac{B}{{\lambda}_{44}}\sim\frac{C}{{\lambda}_{45}}\sim c_{3}\,\mbox{e}^{(m-x)\,\sigma}\,. (2.3.69)

La condition de convergence commune de A𝐴A et des rapports B/λ44𝐵subscript𝜆44B/{\lambda}_{44}, C/λ45𝐶subscript𝜆45C/{\lambda}_{45} n’est donc remplie que si

kn21x(xa).superscriptsubscript𝑘𝑛21𝑥𝑥𝑎k_{n}^{2}\geq\frac{1}{x\,(x-a)}\,. (2.3.70)

En l’absence d’information sur les valeurs numériques des knsubscript𝑘𝑛k_{n}, on peut conjecturer que ce cas est instable.

Traitons maintenant le cas x<a𝑥𝑎x<a. Si 4x3a04𝑥3𝑎04x-3a\neq 0 ou

x3a4𝑥3𝑎4x\neq\frac{3\,a}{4} (2.3.71)

les équations (2.3.63 \rightarrow 2.3.66) restent valables, et on obtient pour R𝑅R l’expression (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

Rc3cosm¯σ+c4sinm¯σ(x<a)similar-to-or-equals𝑅subscript𝑐3¯𝑚𝜎subscript𝑐4¯𝑚𝜎𝑥𝑎R\simeq c_{3}\,\cos\,\bar{m}\sigma+c_{4}\,\sin\,\bar{m}\sigma\;\;\;\;\;\;(x<a) (2.3.72)

(avec m¯kxx(ax)¯𝑚𝑘𝑥𝑥𝑎𝑥\bar{m}\equiv kx\sqrt{x(a-x)}) qui est bien bornée. Néanmoins, en poussant un peu les calculs, on montre que (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

τ2H2superscript𝜏2superscript𝐻2\displaystyle{\tau}^{-2}\,H^{2} similar-to-or-equals\displaystyle\simeq x4(1+4exσ),superscript𝑥414superscripte𝑥𝜎\displaystyle x^{4}\,\left(1+4\,\mbox{e}^{x\,\sigma}\right)\,, (2.3.73)
τ2H2λ55superscript𝜏2superscript𝐻2subscript𝜆55\displaystyle{\tau}^{-2}\,H^{2}\,{\lambda}_{55} similar-to-or-equals\displaystyle\simeq x3(ax)(1+4x3axaexσ).superscript𝑥3𝑎𝑥14𝑥3𝑎𝑥𝑎superscripte𝑥𝜎\displaystyle x^{3}\,(a-x)\,\left(1+\frac{4\,x-3\,a}{x-a}\,\mbox{e}^{x\,\sigma}\right)\,. (2.3.74)

En reportant les équations (2.3.72 \rightarrow 2.3.74) dans (2.3.5) on obtient pour A(σ)𝐴𝜎A(\sigma) l’expression

A(c¯3cosm¯σ+c¯4sinm¯σ)exσ(x<a)similar-to-or-equals𝐴subscript¯𝑐3¯𝑚𝜎subscript¯𝑐4¯𝑚𝜎superscripte𝑥𝜎𝑥𝑎A\simeq(\bar{c}_{3}\,\cos\,\bar{m}\sigma+\bar{c}_{4}\,\sin\,\bar{m}\sigma)\,\mbox{e}^{-\,x\,\sigma}\;\;\;\;\;\;(x<a) (2.3.75)

qui n’est pas bornée quand σ𝜎\sigma tend vers -\infty. Cette situation est inacceptable physiquement, et on conclut donc à la stabilité de ce cas de solutions.
Si maintenant

x=3a4𝑥3𝑎4x=\frac{3\,a}{4} (2.3.76)

on aura (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

fexσproportional-to𝑓superscripte𝑥𝜎f\propto\mbox{e}^{-\,x\,\sigma} (2.3.77)

et

f,σfx\frac{f_{,\sigma}}{f}\simeq-\,x (2.3.78)

En reportant (2.3.65), (2.3.78) dans (2.2.23) on obtient

R,σσ2xR,σ+x2[k2x(ax)+1]R0R_{,\sigma\sigma}-2\,x\,R_{,\sigma}+x^{2}\,[k^{2}\,x\,(a-x)+1]\,R\simeq 0 (2.3.79)

puis, par intégration, on déduit l’expression de R𝑅R (σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty)

R(c3cosmσ+c4sinmσ)exσsimilar-to-or-equals𝑅subscript𝑐3superscript𝑚𝜎subscript𝑐4superscript𝑚𝜎superscripte𝑥𝜎R\simeq(c_{3}\,\cos\,m^{\prime}\sigma+c_{4}\,\sin\,m^{\prime}\sigma)\,\mbox{e}^{x\,\sigma} (2.3.80)

(avec mkx2/3superscript𝑚𝑘superscript𝑥23m^{\prime}\equiv kx^{2}/\sqrt{3}) qui est bien bornée quelles que soient les constantes c3subscript𝑐3c_{3}, c4subscript𝑐4c_{4}. La présence du facteur exσ𝑥𝜎{}^{x\,\sigma} dans R𝑅R fait que A𝐴A est maintenant aussi bornée

Ac¯3cosmσ+c¯4sinmσsimilar-to-or-equals𝐴subscript¯𝑐3superscript𝑚𝜎subscript¯𝑐4superscript𝑚𝜎A\simeq\bar{c}_{3}\,\cos\,m^{\prime}\sigma+\bar{c}_{4}\,\sin\,m^{\prime}\sigma (2.3.81)

On vérifie que les perturbations B𝐵B et C𝐶C sont aussi bornées pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty. Quel que soit k>0𝑘0k>0, on peut donc toujours choisir une constante d’intégration de façon à annuler c1subscript𝑐1{c}_{1} dans l’équation (2.3.2) et à rendre les perturbations finies. Ce sous-cas particulier est donc instable.

Le cas (y=0𝑦0y=0, a0𝑎0a\neq 0, x>0𝑥0x>0) est caractérisé par la stabilité de toutes les solutions pour lesquelles xa𝑥𝑎x\leq a, sauf la solution correspondant à x=3a/4𝑥3𝑎4x=3a/4 laquelle est instable; les solutions correspondant à x>a𝑥𝑎x>a sont probablement instables.

Cas y=x=0𝑦𝑥0y=x=0

Dans ce cas b=±a𝑏plus-or-minus𝑎b=\pm a, σ=1/r𝜎1𝑟\sigma=-1/r, et la 5-métrique statique est de la forme

ds 2=(1ar)1dt 2dr 2r2dΩ 2(1ar)(dx5±aradt)2.𝑑superscript𝑠2superscript1𝑎𝑟1𝑑superscript𝑡2𝑑superscript𝑟2superscript𝑟2𝑑superscriptΩ21𝑎𝑟superscriptplus-or-minus𝑑superscript𝑥5𝑎𝑟𝑎𝑑𝑡2ds^{\,2}=\left(1-\frac{a}{r}\right)^{-1}dt^{\,2}-dr^{\,2}-r^{2}\,d{\Omega}^{\,2}-\left(1-\frac{a}{r}\right)\left(dx^{5}\pm\frac{a}{r-a}\,dt\right)^{2}\,. (2.3.82)

On obtient

f=44+3aσ,𝑓443𝑎𝜎f=\frac{4}{4+3\,a\,\sigma}\,, (2.3.83)

et l’équation d’onde (2.2.24) prend la forme

Φ,σσ+(k2(1+aσ)σ4+18a2(4+3aσ)2)Φ=0.-\,{\Phi}_{,\sigma\sigma}+\left(\frac{k^{2}\,(1+a\,\sigma)}{{\sigma}^{4}}+\frac{18\,a^{2}}{(4+3\,a\,\sigma)^{2}}\right)\,\Phi=0\,. (2.3.84)

On peut distinguer deux cas. Pour a<0𝑎0a<0, la fonction

Φ=41+aσ4+3aσRλ55Φ41𝑎𝜎43𝑎𝜎𝑅subscript𝜆55\Phi=-4\,\frac{1+a\,\sigma}{4+3\,a\,\sigma}\,\frac{R}{{\lambda}_{55}}

doit être bornée comme le rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55}, ce qui est impossible vu que (Φ2),σσ({\Phi}^{2})_{,\sigma\sigma} est positif dans tout l’intervalle de variation de σ𝜎\sigma (comparer avec le cas y=a=0𝑦𝑎0y=a=0 (x0)𝑥0(x\neq 0), équation (2.3.50)); ce cas est donc stable. Pour a>0𝑎0a>0 la fonction f𝑓f a un pôle en σ=4/(3a)𝜎43𝑎\sigma=-4/(3a), et il est préférable de raisonner sur l’équation (2.2.23) qui prend la forme

R,σσ6a4+3aσR,σk2(1+aσ)σ4R=0(σ)R_{,\sigma\sigma}-\frac{6\,a}{4+3\,a\,\sigma}\,R_{,\sigma}-\frac{k^{2}\,(1+a\,\sigma)}{{\sigma}^{4}}\,R=0\;\;\;\;\;(\forall\sigma) (2.3.85)

dont la solution générale est donnée par

R(σ)=c3S1(σ1)+c4σ3S2(σ1)𝑅𝜎subscript𝑐3subscript𝑆1superscript𝜎1subscript𝑐4superscript𝜎3subscript𝑆2superscript𝜎1R(\sigma)=c_{3}\,S_{1}({\sigma}^{-1})+c_{4}\,{\sigma}^{3}\,S_{2}({\sigma}^{-1}) (2.3.86)

S1subscript𝑆1S_{1} et S2subscript𝑆2S_{2} sont des séries entières en σ1superscript𝜎1{\sigma}^{-1} dont les termes indépendants sont non nuls. Le rapport R/λ55𝑅subscript𝜆55R/{\lambda}_{55} est borné pour les valeurs knsubscript𝑘𝑛k_{n} de k𝑘k telles que c4=0subscript𝑐40c_{4}=0, et ce cas est probablement instable.

2.4 Conclusion

Résumons les résultats de cette étude rendue complexe par la diversité des cas de figure. Nous avons montré la stabilité, vis-à-vis des excitations monopolaires, de toutes les solutions régulières à symétrie sphérique (classe des wormholes y>x2𝑦superscript𝑥2y>x^{2}) de la théorie de Kaluza-Klein, à l’exception du wormhole symétrique chargé sans masse (x=a=0𝑥𝑎0x=a=0, (y>0𝑦0y>0)), lequel est instable. Parmi les solutions singulières (yx2𝑦superscript𝑥2y\leq x^{2}), la sous-classe y>0,x>0formulae-sequence𝑦0𝑥0y>0,\;x>0 est stable, à l’exception du cas y=x2/4,ax/2>0formulae-sequence𝑦superscript𝑥24𝑎𝑥20y=x^{2}/4,\;a\neq x/2>0 (probablement instable), les autres solutions de cette classe étant probablement instable, à l’exception des cas y=x2/4,ax/2<0formulae-sequence𝑦superscript𝑥24𝑎𝑥20y=x^{2}/4,\;a\neq x/2<0 (certainement instable); y=0, 0<xaformulae-sequence𝑦0 0𝑥𝑎y=0,\;0<x\leq a (stable si a4x/3𝑎4𝑥3a\neq 4x/3, instable si a=4x/3𝑎4𝑥3a=4x/3); y=a=0𝑦𝑎0y=a=0 (solution de Schwarzschild, stable); y=x=0,a<0formulae-sequence𝑦𝑥0𝑎0y=x=0,\;a<0 (stable). Le tableau suivant rassemble ces résultats:

α)\alpha) y>x2𝑦superscript𝑥2y>x^{2} \longrightarrow stable
                          sauf x=a=0𝑥𝑎0x=a=0 \longrightarrow instable


β)\beta) yx2𝑦superscript𝑥2y\leq x^{2}

β1)\beta 1) y>0,x>0formulae-sequence𝑦0𝑥0y>0,\;x>0 \longrightarrow stable
                                   (probablement instablepoury=x2/4etax/2)probablement instablepour𝑦superscript𝑥24et𝑎𝑥2\left(\mbox{{\em probablement instable}}\;\mbox{pour}\;y=x^{2}/4\;\mbox{et}\;a\neq x/2\right)

β2)\beta 2) y>0,x<0formulae-sequence𝑦0𝑥0y>0,\;x<0 \longrightarrow probablement instable
                                   (instablepoury=x2/4etax/2)instablepour𝑦superscript𝑥24et𝑎𝑥2\left(\mbox{{\em instable}}\;\mbox{pour}\;y=x^{2}/4\;\mbox{et}\;a\neq x/2\right)

β3)\beta 3) y<0𝑦0y<0 \longrightarrow probablement instable

β4)\beta 4) y=0𝑦0y=0          —–   0<xa  0𝑥𝑎\;\;0<x\leq a \longrightarrow stable
                                   sauf a=4x/3𝑎4𝑥3a=4x/3 \longrightarrow instable

                   —–   0<x,a<xformulae-sequence  0𝑥𝑎𝑥\;\;0<x,\;a<x \longrightarrow probablement instable
                                   sauf a=0𝑎0a=0 \longrightarrow stable

                   —– x0𝑥0\;\;x\leq 0 \longrightarrow probablement instable
                                   sauf a=0𝑎0a=0 \longrightarrow stable
                                   sauf x=0,a<0formulae-sequence𝑥0𝑎0x=0,\;a<0 \longrightarrow stable

Abstraction faite des cas: y=x2/4,x>0(ax/2)formulae-sequence𝑦superscript𝑥24𝑥0𝑎𝑥2y=x^{2}/4,\;x>0\;(a\neq x/2) et y=0𝑦0y=0, on remarque que le domaine de stabilité à 3 dimensions dans l’espace des paramètres (x,y,a𝑥𝑦𝑎x,y,a) coïncide avec le domaine (y>x2𝑦superscript𝑥2y>x^{2} ou 0<yx2,x>0formulae-sequence0𝑦superscript𝑥2𝑥00<y\leq x^{2},\;x>0) d’existence d’un zéro de la fonction f𝑓f (équation (2.2.20)). Or annuler f𝑓f revient, d’après (2.3.6), à extrémiser 4πτ1H4𝜋superscript𝜏1𝐻4\,\pi\,{\tau}^{-1}\,H qui est, d’après (2.1.1) et (2.1.20), l’aire d’une sphère de rayon r𝑟r. Donc les solutions pour lesquelles il existe une sphère d’aire minimale (située à l’extérieur de l’horizon r=ν𝑟𝜈r=\nu dans le cas 0<yx2,x>0formulae-sequence0𝑦superscript𝑥2𝑥00<y\leq x^{2},\;x>0) sont stables (à l’exception du wormhole symétrique sans masse et du cas y=x2/4,x>0(ax/2)formulae-sequence𝑦superscript𝑥24𝑥0𝑎𝑥2y=x^{2}/4,\;x>0\;(a\neq x/2)).

Comme il ressort de cette étude, la méthode analytique ainsi appliquée présente de sérieuses limites. Remarquons que les cas qui ont été considérés comme étant probablement instables sont des problèmes aux valeurs propres, auxquels, seule l’analyse numérique peut trancher. Vu les différences appréciables entre ces cas, et la complexité de certains d’entre eux, en particulier de la sous-classe x2/4<yx2superscript𝑥24𝑦superscript𝑥2x^{2}/4<y\leq x^{2} (x0𝑥0x\neq 0), nous n’avons pas pu élaborer un programme de calcul numérique unique et uniforme.

Le cas des excitations non radiales comporte plus de fonctions –huit dans le cas des excitations dipolaires– indépendantes, contre quatre dans notre cas, ce qui donnerait au problème de découplage des équations d’Einstein linéarisées, ainsi qu’au problème de recherche de points singuliers où peuvent apparaître des divergences des unes ou des autres fonctions indépendantes, une allure plus complexe. L’étude de la stabilité, généralisée aux cas des excitations non radiales, ne peut être envisagé que numériquement; nous conjecturons que certaines solutions, comme les wormholes avec masse (y>x2𝑦superscript𝑥2y>x^{2}, a0𝑎0a\neq 0) [23] continueront, en vertu de leur topologie spéciale, à être stables vis-à-vis des petites excitations, même multipolaires.

Comparons maintenant les résultats de notre étude avec ceux de Tomimatsu [22]. Il se restreint dans son étude au cas où le champ électrique E𝐸E est nul, il prend donc (voir (2.1.13)) b0𝑏0b\equiv 0; autrement dit, il se restreint au cas des solutions singulières pour lesquelles yx2/4𝑦superscript𝑥24y\leq x^{2}/4. En fait, on peut montrer qu’il ne considère que le sous-cas y<x2/4𝑦superscript𝑥24y<x^{2}/4 pour lequel

y0,x>0,a=x2qy>0,x<0,a=x2+q.\begin{array}[]{l}y\leq 0\quad,\quad x>0\quad,\quad a=\frac{\mbox{\normalsize$x$}}{\mbox{\normalsize$2$}}-q\\ y>0\quad,\quad x<0\quad,\quad a=\frac{\mbox{\normalsize$x$}}{\mbox{\normalsize$2$}}+q\,.\end{array} (2.4.1)

En effet, Tomimatsu paramétrise sa métrique par

ds 2=BT(rT)dt 2AT(rT)drT2rT2dΩ 2RT2(rT)(dx5)2𝑑superscript𝑠2subscript𝐵𝑇subscript𝑟𝑇𝑑superscript𝑡2subscript𝐴𝑇subscript𝑟𝑇𝑑superscriptsubscript𝑟𝑇2superscriptsubscript𝑟𝑇2𝑑superscriptΩ2subscriptsuperscript𝑅2𝑇subscript𝑟𝑇superscript𝑑superscript𝑥52ds^{\,2}=B_{T}(r_{{}_{T}})\,dt^{\,2}-A_{T}(r_{{}_{T}})\,{dr_{{}_{T}}}^{2}-{r_{{}_{T}}}^{2}\,d{\Omega}^{\,2}-R^{2}_{T}(r_{{}_{T}})\,(dx^{5})^{2} (2.4.2)

λ44BT=ψp+,λ55RT2=ψp{\lambda}_{44}\equiv B_{T}={\psi}^{p_{\mbox{}+}}\quad,\quad{\lambda}_{55}\equiv-R^{2}_{T}=-{\psi}^{p_{\mbox{}-}} (2.4.3)
AT=(2qTλT1rT2ψ,rT)2,λTrT=ψ(ψqTψqT)A_{T}=\left(2\,q_{{}_{T}}\,{\lambda}_{{}_{T}}^{-1}\,{r_{{}_{T}}}^{2}\,{\psi}_{,\,r_{{}_{T}}}\right)^{2}\quad,\quad\frac{{\lambda}_{{}_{T}}}{r_{{}_{T}}}=\psi\,\left({\psi}^{-q_{{}_{T}}}-{\psi}^{q_{{}_{T}}}\right) (2.4.4)

avec

p±1±1+κT,(κT>1)subscript𝑝limit-fromplus-or-minusplus-or-minus11subscript𝜅𝑇subscript𝜅𝑇1\displaystyle p_{\mbox{}\pm}\equiv 1\pm\sqrt{1+{\kappa}_{{}_{T}}}\,,\quad({\kappa}_{{}_{T}}>-1)
qT1+κT4.subscript𝑞𝑇1subscript𝜅𝑇4\displaystyle q_{{}_{T}}\equiv\sqrt{1+\frac{{\kappa}_{{}_{T}}}{4}}\,.

(λTsubscript𝜆𝑇{\lambda}_{{}_{T}} et κTsubscript𝜅𝑇{\kappa}_{{}_{T}} sont supposés de même signe). Or, pour b=0𝑏0b=0, on a λ44=subscript𝜆44absent{\lambda}_{44}= e(xa)σ𝑥𝑎𝜎{}^{(x-a)\,\sigma}, λ55=subscript𝜆55{\lambda}_{55}=-eaσ𝑎𝜎{}^{a\,\sigma} avec a=(x/2)±q𝑎plus-or-minus𝑥2𝑞a=(x/2)\pm q d’où

ψp+ψp=ψ2=exσ.superscript𝜓subscript𝑝limit-fromsuperscript𝜓subscript𝑝limit-fromsuperscript𝜓2superscripte𝑥𝜎{\psi}^{p_{\mbox{}+}}\,{\psi}^{p_{\mbox{}-}}={\psi}^{2}=\mbox{e}^{x\,\sigma}\,. (2.4.5)

On calcule ensuite ψp+superscript𝜓subscript𝑝limit-from{\psi}^{p_{\mbox{}+}} par

ψp+=ex(p+)σ/2(=e(xa)σ)superscript𝜓subscript𝑝limit-fromannotatedsuperscripte𝑥subscript𝑝limit-from𝜎2absentsuperscripte𝑥𝑎𝜎{\psi}^{p_{\mbox{}+}}=\mbox{e}^{x\,(p_{\mbox{}+})\,\sigma/2}\;(=\mbox{e}^{(x-a)\,\sigma})

d’où

1+κT=2qx(x=|x|)1subscript𝜅𝑇minus-or-plus2𝑞𝑥𝑥minus-or-plus𝑥\sqrt{1+{\kappa}_{{}_{T}}}=\mp\frac{2q}{x}\quad(x=\mp|x|) (2.4.6)

puis

κT=4yx2,qT=2νx.{\kappa}_{{}_{T}}=-\frac{4y}{x^{2}}\quad,\quad q_{{}_{T}}=\mp\frac{2\nu}{x}\,. (2.4.7)

En substituant ψ=𝜓absent\psi=exσ/2𝑥𝜎2{}^{x\,\sigma/2} et qT=2ν/xsubscript𝑞𝑇minus-or-plus2𝜈𝑥q_{{}_{T}}=\mp 2\nu/x dans la deuxième relation de (2.4.4) on calcule rTsubscript𝑟𝑇r_{{}_{T}} par

rT=λT2ν(r+ν)(2ν+x)/4ν(rν)(2νx)/4νsubscript𝑟𝑇minus-or-plussubscript𝜆𝑇2𝜈superscript𝑟𝜈2𝜈𝑥4𝜈superscript𝑟𝜈2𝜈𝑥4𝜈r_{{}_{T}}=\mp\frac{{\lambda}_{{}_{T}}}{2\nu}\,\left(r+\nu\right)^{(2\nu+x)/4\nu}\left(r-\nu\right)^{(2\nu-x)/4\nu} (2.4.8)

qui doit être égal à (τ1H)1/2superscriptsuperscript𝜏1𝐻12({\tau}^{-1}H)^{1/2} (équation (2.3.8)), d’où

λT=2ν.subscript𝜆𝑇minus-or-plus2𝜈{\lambda}_{{}_{T}}=\mp 2\,\nu\,. (2.4.9)

Dans le cas κT0subscript𝜅𝑇0\kappa_{{}_{T}}\neq 0, Tomimatsu suppose que la borne inférieure de sa variable rTsubscript𝑟𝑇r_{{}_{T}} est égale à zéro; l’on doit donc imposer la condition x<2ν𝑥2𝜈x<2\nu pour assurer que le second membre de (2.4.8) soit monotone et croissant et que, pour r=ν𝑟𝜈r=\nu, rT=0subscript𝑟𝑇0r_{{}_{T}}=0. D’où les conditions

κT>0y<0,x>0,a=x2q1<κT<00<y<x2/4,x<0,a=x2+q.\begin{array}[]{cll}\kappa_{{}_{T}}>0&\Rightarrow&y<0\quad,\quad x>0\quad,\quad a=\frac{\mbox{\normalsize$x$}}{\mbox{\normalsize$2$}}-q\\ -1<\kappa_{{}_{T}}<0&\Rightarrow&0<y<x^{2}/4\quad,\quad x<0\quad,\quad a=\frac{\mbox{\normalsize$x$}}{\mbox{\normalsize$2$}}+q\,.\end{array} (2.4.10)

Dans le cas κT=0subscript𝜅𝑇0\kappa_{{}_{T}}=0, il prend rT(min)=λTsubscript𝑟𝑇𝑚𝑖𝑛subscript𝜆𝑇r_{{}_{T\,(min)}}={\lambda}_{{}_{T}}; dans ce cas l’on doit poser x=2ν𝑥2𝜈x=2\nu. On obtient ensuite rT(min)=2νsubscript𝑟𝑇𝑚𝑖𝑛2𝜈r_{{}_{T\,(min)}}=2\nu, d’où λT=+2νsubscript𝜆𝑇2𝜈{\lambda}_{{}_{T}}=+2\nu et donc x>0𝑥0x>0 et a=0𝑎0a=0 qui est bien la solution de Schwarzschild. Or, pour κT=0subscript𝜅𝑇0\kappa_{{}_{T}}=0, on a

y=0(x>0).𝑦0𝑥0y=0\qquad(x>0)\,. (2.4.11)

Les conditions (2.4.10), (2.4.11) rassemblées redonnent l’ensemble des sous-cas (2.4.1) traités par Tomimatsu. Dans l’espace des paramètres (x,y,a𝑥𝑦𝑎x,y,a), l’étude de Tomimatsu n’a concerné que les portions de surfaces a=(x/2)q𝑎𝑥2𝑞a=(x/2)-q et a=(x/2)+q𝑎𝑥2𝑞a=(x/2)+q (y<x2/4𝑦superscript𝑥24y<x^{2}/4) pour lesquelles les conditions (2.4.1) sont remplies.

Tomimatsu définit la fonction de perturbation ϕTsubscriptitalic-ϕ𝑇{\phi}_{{}_{T}} de λ55subscript𝜆55{\lambda}_{55} par

(d)λ55=RT22RTϕT.^{(d)}{}{\lambda}_{55}=-R_{T}^{2}-2\,R_{T}\,{\phi}_{{}_{T}}\,. (2.4.12)

En posant R/λ55𝑅subscript𝜆55{\cal R}\equiv R/{\lambda}_{55}, on obtient

ϕT=12|λ55|.subscriptitalic-ϕ𝑇12subscript𝜆55{\phi}_{{}_{T}}=\frac{1}{2}\,\sqrt{|{\lambda}_{55}|}\,{\cal R}\,. (2.4.13)

Il introduit ensuite la fonction d’onde ΦTsubscriptΦ𝑇{\Phi}_{T} reliée à ϕTsubscriptitalic-ϕ𝑇{\phi}_{{}_{T}} par

ΦTsubscriptΦ𝑇\displaystyle{\Phi}_{T} \displaystyle\equiv rTRT1/2(RT+rTRT,rT/2)ϕTsubscript𝑟𝑇superscriptsubscript𝑅𝑇12subscript𝑅𝑇subscript𝑟𝑇subscript𝑅𝑇subscript𝑟𝑇2subscriptitalic-ϕ𝑇\displaystyle\frac{r_{{}_{T}}\,R_{T}^{1/2}}{(R_{T}+r_{{}_{T}}\,R_{T,\,r_{{}_{T}}}/2)}\,{\phi}_{{}_{T}} (2.4.14)
=\displaystyle= 12(τ2H2|λ55|)1/4(fλ55).12superscriptsuperscript𝜏2superscript𝐻2subscript𝜆5514𝑓subscript𝜆55\displaystyle\frac{1}{2}\,\left({\tau}^{-2}\,H^{2}\,|{\lambda}_{55}|\right)^{1/4}\,(f\,{\lambda}_{55})\,{\cal R}\,. (2.4.15)

Dans les cas où nous avons observé un désaccord avec Tomimatsu, à savoir les cas (κT0subscript𝜅𝑇0\kappa_{{}_{T}}\neq 0):

y<0,x0>aformulae-sequence𝑦0𝑥0𝑎\displaystyle y<0\,,\;x\geq 0>a (2.4.16)
y>0,x<0,a<0formulae-sequence𝑦0formulae-sequence𝑥0𝑎0\displaystyle y>0\,,\;x<0\,,\;a<0 (2.4.17)

qui sont certainement instables pour lui (spectre continu) et seulement probablement instables pour nous (spectre discret), les fonctions {\cal R}, fλ55𝑓subscript𝜆55f{\lambda}_{55}, τ2H2|λ55|superscript𝜏2superscript𝐻2subscript𝜆55{\tau}^{-2}\,H^{2}\,|{\lambda}_{55}| se comportent pour σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty comme

c3+c4σ,fλ551{\cal R}\simeq c_{3}+c_{4}\,\sigma\quad,\quad f\,{\lambda}_{55}\propto 1
τ2H2|λ55|e(8ν3x2q)σ/2proportional-tosuperscript𝜏2superscript𝐻2subscript𝜆55superscripte8𝜈3𝑥2𝑞𝜎2{\tau}^{-2}\,H^{2}\,|{\lambda}_{55}|\propto\mbox{e}^{(8\nu-3x-2q)\sigma/2}

(avec 8ν3x2q>08𝜈3𝑥2𝑞08\nu-3x-2q>0 pour y0𝑦0y\neq 0). On obtient

ΦTe(8ν3x2q)σ/8(c¯3+c¯4σ).similar-to-or-equalssubscriptΦ𝑇superscripte8𝜈3𝑥2𝑞𝜎8subscript¯𝑐3subscript¯𝑐4𝜎{\Phi}_{T}\simeq\mbox{e}^{(8\nu-3x-2q)\sigma/8}\,(\bar{c}_{3}+\bar{c}_{4}\,\sigma)\,. (2.4.18)

Le comportement (2.4.18) est bien celui qu’a obtenu Tomimatsu:

ΦTc1(rT)1/2(1+c2lnrT)similar-to-or-equalssubscriptΦ𝑇subscript𝑐1superscriptsuperscriptsubscript𝑟𝑇121subscript𝑐2superscriptsubscript𝑟𝑇{\Phi}_{T}\simeq{c}_{1}\,(r_{{}_{T}}^{*})^{1/2}\,(1+{c}_{2}\,\ln r_{{}_{T}}^{*})

avec, quand σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty :

rTe(8ν3x2q)σ/4proportional-tosuperscriptsubscript𝑟𝑇superscripte8𝜈3𝑥2𝑞𝜎4r_{{}_{T}}^{*}\propto\mbox{e}^{(8\nu-3x-2q)\sigma/4} (2.4.19)

rTsuperscriptsubscript𝑟𝑇r_{{}_{T}}^{*} est la coordonnée radiale de l’équation aux valeurs propres de Tomimatsu. On voit ainsi que quand σ𝜎\sigma\rightarrow-\infty, {\cal R} diverge, mais la solution générale de ΦTsubscriptΦ𝑇{\Phi}_{T} est bien bornée 555La fonction de perturbation ϕTsubscriptitalic-ϕ𝑇{\phi}_{{}_{T}} est non bornée., d’où la conclusion à l’instabilité de Tomimatsu car il suffit de choisir convenablement le rapport c¯3/c¯4subscript¯𝑐3subscript¯𝑐4\bar{c}_{3}/\bar{c}_{4} pour rendre le comportement à l’infini spatial de sa fonction d’onde ΦTsubscriptΦ𝑇{\Phi}_{T} borné; Tomimatsu a donc bien étudié le problème aux valeurs propres de Schrödinger pour la fonction ΦTsubscriptΦ𝑇{\Phi}_{T}, et non celui de la relativité générale, tel que nous l’avons formulé, pour le rapport {\cal R}.

Chapter 3 Cordes cosmiques en théorie de Kaluza-Klein et de Gauss-Bonnet

Ce chapitre est consacré à la recherche analytique de solutions dites 4-statiques de la théorie de Kaluza-Klein dépendant d’une seule variable ρ𝜌\rho. En imposant la symétrie cylindrique, cette variable sera choisie telle qu’elle mesure la distance (propre) à l’axe de symétrie et les 4 vecteurs de Killing associés à la géométrie seront liés aux 4 coordonnées cycliques (section 3.1). La méthode de résolution consiste à introduire une matrice X𝑋X réelle 4×4444\times 4, dont la définition [38] rappelle celle des connexions affines qui figurent explicitement dans les tenseurs d’Einstein et de Lanczos, ce qui permet d’écrire les équations de la théorie en fonction de X𝑋X et des traces de ses puissances (X,X2,X3𝑋superscript𝑋2superscript𝑋3X,X^{2},X^{3}) (section 3.1); la méthode est quasiment matricielle. Mais le but principal consiste à en extraire les solutions qui peuvent être interprétées comme des cordes cosmiques et à étudier leurs géométries. Dans la section 3.2 nous épuisons toutes les solutions 4-statiques à symétrie cylindrique de la théorie de Kaluza-Klein sans toutefois approfondir l’étude de leurs propriétés géométriques. Dans la section 3.3 nous généralisons l’étude de la section 3.2 en tenant compte du terme de Gauss-Bonnet mais trouvons des solutions indépendantes de γ𝛾\gamma. C’est dans la section 3.4 que nous nous intéressons à la recherche de solutions dépendant explicitement de γ𝛾\gamma et à en construire une famille qui s’interprète comme une corde cosmique supraconductrice dont nous étudions les propriétés physiques et à laquelle nous avons consacré la section 3.5 exposant qualitativement l’étude des géodésiques de sa géométrie.

3.1 Symétrie cylindrique

Dans ce chapitre nous nous intéressons au cas où la 5-métrique admet 4 vecteurs de Killing; dans un système de coordonnées particulier, ces derniers prennent la forme ξaA=δaAsuperscriptsubscript𝜉𝑎𝐴superscriptsubscript𝛿𝑎𝐴{\xi}_{a}\,^{A}={\delta}_{a}\,^{A} (équation (1.7.1)) où a𝑎a prend p=4𝑝4p=4 valeurs, donc n=1𝑛1n=1. Les coordonnées associées x2=φsuperscript𝑥2𝜑x^{2}=\varphi, x3=zsuperscript𝑥3𝑧x^{3}=z, x4=tsuperscript𝑥4𝑡x^{4}=t, x5superscript𝑥5x^{5}, y sont cycliques, et la métrique ne dépend que de la coordonnée x1=ρsuperscript𝑥1𝜌x^{1}=\rho prise comme coordonnée radiale. Nous paramétriserons les métriques 4-statiques par

ds 2=Λab(ρ)dxadxbdρ2𝑑superscript𝑠2subscriptΛ𝑎𝑏𝜌𝑑superscript𝑥𝑎𝑑superscript𝑥𝑏𝑑superscript𝜌2ds^{\,2}={\Lambda}_{ab}(\rho)\,dx^{a}\,dx^{b}-d{\rho}^{2} (3.1.1)

(a,b=2,3,4,5formulae-sequence𝑎𝑏2345a,b=2,3,4,5), qui sont bien de la forme (1.7.4) avec

h11=τ(ρ)subscript11𝜏𝜌h_{11}=-\tau(\rho) (3.1.2)

τdetΛab𝜏detsubscriptΛ𝑎𝑏\tau\equiv\mbox{det}{\Lambda}_{ab} (équation (1.7.5)).

Procédons maintenant à la réduction des équations (1.5.4) de la théorie de Kaluza-Klein avec terme de Gauss-Bonnet en une équation scalaire: G11+γL11=0subscript𝐺11𝛾subscript𝐿110G_{11}+\gamma\,L_{11}=0, et une équation matricielle 4×4444\times 4: Gba+γLba=0subscriptsuperscript𝐺𝑎𝑏𝛾subscriptsuperscript𝐿𝑎𝑏0G^{a}_{\,b}+\gamma\,L^{a}_{\,b}=0. Ces équations s’écrivent, après insertion de (1.5.8) dans (1.5.6) puis de (1.5.6) dans (1.5.4), comme

RAB+gABR+γ(RACDERBCDE2RCDRACBD2RACRBC+RRAB)=0subscript𝑅𝐴𝐵subscript𝑔𝐴𝐵𝑅𝛾superscriptsubscript𝑅𝐴𝐶𝐷𝐸subscript𝑅𝐵𝐶𝐷𝐸2superscript𝑅𝐶𝐷subscript𝑅𝐴𝐶𝐵𝐷2subscript𝑅𝐴𝐶superscriptsubscript𝑅𝐵𝐶𝑅subscript𝑅𝐴𝐵0R_{AB}+g_{AB}\,R+\gamma\left(R_{A}\,^{CDE}\,R_{BCDE}-2\,R^{CD}\,R_{ACBD}-2\,R_{AC}\,R_{B}\,^{C}+R\,R_{AB}\right)=0 (3.1.3)

Dans le cas de la métrique 4-statique (3.1.1), elles prennent la forme simplifiée suivante

R11R+γ(2R1abR1ab11+2RabR1ab1+2(R11)2+RR11)=0subscript𝑅11𝑅𝛾2superscriptsubscript𝑅1𝑎𝑏subscriptsubscript𝑅1𝑎𝑏112superscript𝑅𝑎𝑏subscript𝑅1𝑎𝑏12superscriptsubscript𝑅112𝑅subscript𝑅110\displaystyle R_{11}-R+\gamma\left(-2\,R_{1}\,^{ab}\,{}_{1}\,R_{1ab1}+2\,R^{ab}\,R_{1ab1}+2\,(R_{11})^{2}+R\,R_{11}\right)=0 (3.1.4)
Rba+δbaR+γ(2Ra11cRb11c+RacdeRbcde2R11R1b1a\displaystyle R^{a}\,_{b}+{\delta}^{a}\,_{b}\,R+\gamma\left(2\,R^{a11c}\,R_{b11c}+R^{acde}\,R_{bcde}-2\,R^{11}\,R^{a}\,_{1b1}\right.
2RcdRcbda2RcaRbc+RRba)=0.\displaystyle\left.-2\,R^{cd}\,R^{a}\,_{cbd}-2\,R^{a}\,_{c}\,R_{b}\,^{c}+R\,R^{a}\,_{b}\right)=0\,. (3.1.5)

Comme dans d’autres problèmes de relativité générale où la métrique dépend d’une seule variable [38], introduisons la matrice 4×4444\times 4 Xabsubscript𝑋𝑎𝑏X_{ab} définie par

XΛ1Λ,ρX\equiv{\Lambda}^{-1}\,{\Lambda}_{,\rho} (3.1.6)

d’où la relation

TrX=τ1τ,ρ.\mbox{Tr}\,X={\tau}^{-1}\,{\tau}_{,\rho}\,. (3.1.7)

En se servant des équations (1.7.6 \rightarrow 1.7.9), les termes des équations (3.1.4), (3.1) se développent en fonction de X𝑋X par

R1ab1=12(ΛB)absubscript𝑅1𝑎𝑏112subscriptΛ𝐵𝑎𝑏\displaystyle R_{1ab1}=\frac{1}{2}\,(\Lambda\,B)_{ab}
R11=R1a1a=12TrBsubscript𝑅11subscriptsuperscript𝑅𝑎1𝑎112Tr𝐵\displaystyle R_{11}=R^{a}\,_{1a1}=-\frac{1}{2}\,\mbox{Tr}B
Rabcd=14[(ΛX)bc(ΛX)ad(ΛX)ac(ΛX)bd]subscript𝑅𝑎𝑏𝑐𝑑14delimited-[]subscriptΛ𝑋𝑏𝑐subscriptΛ𝑋𝑎𝑑subscriptΛ𝑋𝑎𝑐subscriptΛ𝑋𝑏𝑑\displaystyle R_{abcd}=-\frac{1}{4}\,[(\Lambda\,X)_{bc}\,(\Lambda\,X)_{ad}-(\Lambda\,X)_{ac}\,(\Lambda\,X)_{bd}]
Rab=ΛcdRcadbR1a1b=12[Λ(B12X2+12(TrX)X)]absubscript𝑅𝑎𝑏superscriptΛ𝑐𝑑subscript𝑅𝑐𝑎𝑑𝑏subscript𝑅1𝑎1𝑏12subscriptdelimited-[]Λ𝐵12superscript𝑋212Tr𝑋𝑋𝑎𝑏\displaystyle R_{ab}={\Lambda}^{cd}\,R_{cadb}-R_{1a1b}=\frac{1}{2}\,\left[\Lambda\left(B-\frac{1}{2}\,X^{2}+\frac{1}{2}\,(\mbox{Tr}X)\,X\right)\right]_{ab}
R=ΛabRabR11=TrB+14(TrX)214TrX2𝑅superscriptΛ𝑎𝑏subscript𝑅𝑎𝑏subscript𝑅11Tr𝐵14superscriptTr𝑋214Trsuperscript𝑋2\displaystyle R={\Lambda}^{ab}\,R_{ab}-R_{11}=\mbox{Tr}B+\frac{1}{4}\,(\mbox{Tr}X)^{2}-\frac{1}{4}\,\mbox{Tr}X^{2}

(où on a utilisé la relation Λ,ρ=ΛX{\Lambda}_{,\rho}=\Lambda\,X qui découle de la définition (3.1.6), ainsi que la convention (3.6.8) pour calculer R11subscript𝑅11R_{11} et Rabsubscript𝑅𝑎𝑏R_{ab}). B𝐵B est une matrice 4×4444\times 4 définie par

BX,ρ+12X2.B\equiv X_{,\rho}+\frac{1}{2}\,X^{2}\,. (3.1.8)

Les autres termes s’obtiennent en multipliant, une à quatre fois, par la matrice inverse Λ1superscriptΛ1{\Lambda}^{-1}, par exemple

Rabcd=14[(XΛ1)ad(XΛ1)bc(XΛ1)bd(XΛ1)ac]superscript𝑅𝑎𝑏𝑐𝑑14delimited-[]superscript𝑋superscriptΛ1𝑎𝑑superscript𝑋superscriptΛ1𝑏𝑐superscript𝑋superscriptΛ1𝑏𝑑superscript𝑋superscriptΛ1𝑎𝑐R^{abcd}=-\frac{1}{4}\,[(X\,{\Lambda}^{-1})^{ad}\,(X\,{\Lambda}^{-1})^{bc}-(X\,{\Lambda}^{-1})^{bd}\,(X\,{\Lambda}^{-1})^{ac}]

d’où

RacdeRbcde=18[(TrX2)X2X4]ba.superscript𝑅𝑎𝑐𝑑𝑒subscript𝑅𝑏𝑐𝑑𝑒18subscriptsuperscriptdelimited-[]Trsuperscript𝑋2superscript𝑋2superscript𝑋4𝑎𝑏R^{acde}\,R_{bcde}=\frac{1}{8}\,[(\mbox{Tr}X^{2})\,X^{2}-X^{4}]^{a}\,_{b}\,.

Finalement, les équations (3.1.4), (3.1) prennent respectivement les formes suivantes

3TrB+12[(TrX)2TrX2]+γ{12[Tr(BX2)Tr(BX)TrX]\displaystyle 3\,\mbox{Tr}B+\frac{1}{2}\,[(\mbox{Tr}X)^{2}-\mbox{Tr}X^{2}]+\gamma\,\left\{\frac{1}{2}\,[\mbox{Tr}(B\,X^{2})-\mbox{Tr}(B\,X)\,\mbox{Tr}X]\right.
+14TrB[(TrX)2TrX2]}=0\displaystyle\left.\mbox{}+\frac{1}{4}\,\mbox{Tr}B\,[(\mbox{Tr}X)^{2}-\mbox{Tr}X^{2}]\right\}=0 (3.1.9)
X,ρ+2TrX,ρ+12[(TrX)X+TrX2+(TrX)2]+γ{12(X3),ρ12(TrX)(X2),ρ\displaystyle X_{,\rho}+2\,\mbox{Tr}X_{,\rho}+\frac{1}{2}\,[(\mbox{Tr}X)\,X+\mbox{Tr}X^{2}+(\mbox{Tr}X)^{2}]+\gamma\,\left\{\frac{1}{2}\,(X^{3})_{,\rho}-\frac{1}{2}\,(\mbox{Tr}X)(X^{2})_{,\rho}\right.
+12[(TrX)2TrX2]X,ρ12(TrX,ρ)[X2(TrX)X]14(TrX2),ρX\displaystyle\mbox{}+\frac{1}{2}\,[(\mbox{Tr}X)^{2}-\mbox{Tr}X^{2}]\,X_{,\rho}-\frac{1}{2}\,(\mbox{Tr}X_{,\rho})[X^{2}-(\mbox{Tr}X)\,X]-\frac{1}{4}\,(\mbox{Tr}X^{2})_{,\rho}\,X
+14[(TrX)X3(TrX2)X2(TrX)(TrX2)X+(TrX)3X]}=0\displaystyle\left.\mbox{}+\frac{1}{4}\,[(\mbox{Tr}X)\,X^{3}-(\mbox{Tr}X^{2})\,X^{2}-(\mbox{Tr}X)(\mbox{Tr}X^{2})\,X+(\mbox{Tr}X)^{3}\,X]\right\}=0 (3.1.10)

Nous pouvons rajouter à ces équations, l’équation caractéristique pour les matrices 4×4444\times 4

X4fX3+12(f2g)X2+(13h+12fg16f3)X+k0superscript𝑋4𝑓superscript𝑋312superscript𝑓2𝑔superscript𝑋21312𝑓𝑔16superscript𝑓3𝑋𝑘0X^{4}-f\,X^{3}+\frac{1}{2}\,(f^{2}-g)\,X^{2}+\left(-\frac{1}{3}\,h+\frac{1}{2}\,f\,g-\frac{1}{6}\,f^{3}\right)\,X+k\equiv 0 (3.1.11)

et sa trace

TrX443fhf2g+12g2+16f44kTrsuperscript𝑋443𝑓superscript𝑓2𝑔12superscript𝑔216superscript𝑓44𝑘\mbox{Tr}X^{4}\equiv\frac{4}{3}\,f\,h-f^{2}\,g+\frac{1}{2}\,g^{2}+\frac{1}{6}\,f^{4}-4\,k (3.1.12)

avec, par définition

fTrX;gTrX2hTrX3;kdetX𝑓Tr𝑋absent𝑔Trsuperscript𝑋2Trsuperscript𝑋3absent𝑘det𝑋\begin{array}[]{lll}f\equiv\mbox{Tr}X&;&g\equiv\mbox{Tr}X^{2}\\ h\equiv\mbox{Tr}X^{3}&;&k\equiv\mbox{det}X\end{array} (3.1.13)

3.2 Résolution des équations pour 𝜸=𝟎𝜸0\gamma=0

Dans cette section, nous recherchons les solutions 4-statiques de la théorie de Kaluza-Klein 111J. A. Ferrari [16] fut le premier, à notre connaissance, qui s’est intéressé à étudier une classe de solutions à symétrie cylindrique de Kaluza-Klein, plus précisément les solutions à l’intérieur d’un solénoïde infini, en l’absence d’un champ électrique.. Pour γ=0𝛾0\gamma=0, les équations (3.1), (3.1) deviennent respectivement

3f,ρ+12f2+g=0\displaystyle 3\,f_{,\rho}+\frac{1}{2}\,f^{2}+g=0 (3.2.1)
X,ρ+12fX+2f,ρ+12f2+12g=0.\displaystyle X_{,\rho}+\frac{1}{2}\,f\,X+2\,f_{,\rho}+\frac{1}{2}\,f^{2}+\frac{1}{2}\,g=0\,. (3.2.2)

En prenant la trace de (3.2.2), on a

9f,ρ+52f2+2g=09\,f_{,\rho}+\frac{5}{2}\,f^{2}+2\,g=0 (3.2.3)

en éliminant ensuite g𝑔g entre (3.2.1) et (3.2.3), on trouve l’équation

f,ρ+12f2=0f_{,\rho}+\frac{1}{2}\,f^{2}=0 (3.2.4)

qui s’intègre par

f=0𝑓0f=0 (3.2.5)

ou par

f=2ρ𝑓2𝜌f=\frac{2}{\rho} (3.2.6)

3.2.1 Cas 𝒇=𝟎𝒇0f=0

Dans ce cas on obtient, en substituant f=0𝑓0f=0 dans (3.2.1) ou (3.2.3), g=0𝑔0g=0 puis, en substituant dans (3.2.2), X,ρ=0X_{,\rho}=0, d’où

X=A𝑋𝐴X=A (3.2.7)

A𝐴A est une matrice 4×4444\times 4 constante (réelle). La matrice ΛΛ\Lambda associée est alors donnée par

Λ=CeAρΛ𝐶superscripte𝐴𝜌\Lambda=C\,\mbox{\large e}^{A\,\rho} (3.2.8)

C𝐶C est une matrice 4×4444\times 4 réelle et constante telle que

detC<0;C=CTetCA=(CA)T\mbox{det}C<0\;\;\;\;\;;\;\;\;\;C=C^{T}\;\;\mbox{et}\;\;C\,A=(C\,A)^{T} (3.2.9)

pour assurer, d’une part, que detΛ=τΛ𝜏\Lambda=\tau ait le signe négatif, et d’autre part, que la matrice ΛΛ\Lambda soit symétrique (ATsuperscript𝐴𝑇A^{T} et CTsuperscript𝐶𝑇C^{T} sont les matrices transposées).

Les valeurs propres pisubscript𝑝𝑖p_{i} de A𝐴A satisfont sa propre équation caractéristique (3.1.11) en remplaçant A𝐴A par p𝑝p:

p4h3p+k=0superscript𝑝43𝑝𝑘0p^{4}-\frac{h}{3}\,p+k=0 (3.2.10)

avec les conditions f=0𝑓0f=0 et g=0𝑔0g=0, qui impliquent

i=14pi=0;i=14pi2=0.\sum_{i=1}^{4}\,p_{i}=0\qquad;\qquad\sum_{i=1}^{4}\,p_{i}^{2}=0\,. (3.2.11)

Commençons par traiter le cas générique où l’un au moins de hh et k𝑘k est non nul. Les valeurs propres de A𝐴A peuvent s’écrire

p1=x+i2x2y2subscript𝑝1𝑥𝑖2superscript𝑥2superscript𝑦2\displaystyle p_{1}=-x+i\,\sqrt{2x^{2}-y^{2}}
p2=xi2x2y2subscript𝑝2𝑥𝑖2superscript𝑥2superscript𝑦2\displaystyle p_{2}=-x-i\,\sqrt{2x^{2}-y^{2}}
p3=x+iysubscript𝑝3𝑥𝑖𝑦\displaystyle p_{3}=x+i\,y
p4=xiysubscript𝑝4𝑥𝑖𝑦\displaystyle p_{4}=x-i\,y

(où x𝑥x et y𝑦y sont supposés réels), avec x2y2=h/(12x)superscript𝑥2superscript𝑦212𝑥x^{2}-y^{2}=h/(12x) et (x2+y2)(3x2y2)=ksuperscript𝑥2superscript𝑦23superscript𝑥2superscript𝑦2𝑘(x^{2}+y^{2})(3x^{2}-y^{2})=k. Nous distinguons:

1) Les 4 valeurs propres sont complexes (3x4<k4x43superscript𝑥4𝑘4superscript𝑥43x^{4}<k\leq 4x^{4}). La formule (3.6.11) d’interpolation de Lagrange [39] donne dans ce cas

ΛΛ\displaystyle\Lambda =\displaystyle= exρCM1[(A+x)sin(2x2y2ρ+θ1)+2x2y2cos(2x2y2ρ+θ1)]superscripte𝑥𝜌𝐶subscript𝑀1delimited-[]𝐴𝑥2superscript𝑥2superscript𝑦2𝜌subscript𝜃12superscript𝑥2superscript𝑦22superscript𝑥2superscript𝑦2𝜌subscript𝜃1\displaystyle\mbox{e}^{-x\,\rho}\,C\,M_{1}\,[(A+x)\,\sin(\sqrt{2x^{2}-y^{2}}\,\rho+\theta_{1})+\sqrt{2x^{2}-y^{2}}\,\cos(\sqrt{2x^{2}-y^{2}}\,\rho+\theta_{1})] (3.2.12)
+exρCM2[(Ax)sin(yρ+θ2)+ycos(yρ+θ2)]superscripte𝑥𝜌𝐶subscript𝑀2delimited-[]𝐴𝑥𝑦𝜌subscript𝜃2𝑦𝑦𝜌subscript𝜃2\displaystyle\mbox{}+\mbox{e}^{x\,\rho}\,C\,M_{2}\,[(A-x)\,\sin(y\,\rho+\theta_{2})+y\,\cos(y\,\rho+\theta_{2})]

M1subscript𝑀1M_{1}, M2subscript𝑀2M_{2} sont des matrices quadratiques en A𝐴A à coefficients réels et θ1subscript𝜃1\theta_{1}, θ2subscript𝜃2\theta_{2} sont des constantes réelles.

2) Deux valeurs propres sont réelles et distinctes p1subscript𝑝1p_{1}, p2subscript𝑝2p_{2} (k<3x4𝑘3superscript𝑥4k<3x^{4}). On a alors

ΛΛ\displaystyle\Lambda =\displaystyle= exρCM1[(A+x)sinh(y22x2ρ+θ3)+y22x2cosh(y22x2ρ+θ3)]superscripte𝑥𝜌𝐶subscript𝑀1delimited-[]𝐴𝑥superscript𝑦22superscript𝑥2𝜌subscript𝜃3superscript𝑦22superscript𝑥2superscript𝑦22superscript𝑥2𝜌subscript𝜃3\displaystyle\mbox{e}^{-x\,\rho}\,C\,M_{1}\,[(A+x)\,\sinh(\sqrt{y^{2}-2x^{2}}\,\rho+\theta_{3})+\sqrt{y^{2}-2x^{2}}\,\cosh(\sqrt{y^{2}-2x^{2}}\,\rho+\theta_{3})] (3.2.13)
+exρCM2[(Ax)sin(yρ+θ2)+ycos(yρ+θ2)]superscripte𝑥𝜌𝐶subscript𝑀2delimited-[]𝐴𝑥𝑦𝜌subscript𝜃2𝑦𝑦𝜌subscript𝜃2\displaystyle\mbox{}+\mbox{e}^{x\,\rho}\,C\,M_{2}\,[(A-x)\,\sin(y\,\rho+\theta_{2})+y\,\cos(y\,\rho+\theta_{2})]

θ3subscript𝜃3\theta_{3} est une constante réelle. Dans le cas particulier k=0𝑘0k=0 (h00h\neq 0), les valeurs propres sont 0,p,jp,j2p0𝑝𝑗𝑝superscript𝑗2𝑝0,\,p,\,jp,\,j^{2}p avec p(h/3)1/3𝑝superscript313p\equiv(h/3)^{1/3} et j=𝑗absentj=e2iπ/3. Comme exemple de ce cas, on choisit

A=p(1000000000010011);C=(1000010000120021)formulae-sequence𝐴𝑝1000000000010011𝐶1000010000120021A=p\,\left(\begin{array}[]{cccc}1&0&0&0\\ 0&0&0&0\\ 0&0&0&-1\\ 0&0&1&-1\end{array}\right)\;\;\;;\;\;\;C=\left(\begin{array}[]{cccc}-1&0&0&0\\ 0&-1&0&0\\ 0&0&1&-2\\ 0&0&-2&1\end{array}\right) (3.2.14)

d’où, après un réarrangement des coordonnées

ds 2𝑑superscript𝑠2\displaystyle ds^{\,2} =\displaystyle= dρ 2epρdz 2+2cos(3pρ2+π3)epρ/2dt 2(dx5) 2𝑑superscript𝜌2superscripte𝑝𝜌𝑑superscript𝑧223𝑝𝜌2𝜋3superscripte𝑝𝜌2𝑑superscript𝑡2superscript𝑑superscript𝑥52\displaystyle-d{\rho}^{\,2}-\mbox{e}^{p\,\rho}\,dz^{\,2}+2\,\cos\left(\frac{\sqrt{3}p\rho}{2}+\frac{\pi}{3}\right)\,\mbox{e}^{-p\,\rho/2}\,dt^{\,2}-(dx^{5})^{\,2}
+2cos(3pρ2π3)epρ/2dφ 24cos3pρ2epρ/2dtdφ.23𝑝𝜌2𝜋3superscripte𝑝𝜌2𝑑superscript𝜑243𝑝𝜌2superscripte𝑝𝜌2𝑑𝑡𝑑𝜑\displaystyle\mbox{}+2\,\cos\left(\frac{\sqrt{3}p\rho}{2}-\frac{\pi}{3}\right)\,\mbox{e}^{-p\,\rho/2}\,{d\varphi}^{\,2}-4\,\cos\frac{\sqrt{3}p\rho}{2}\,\mbox{e}^{-p\,\rho/2}\,dt\,d\varphi\,.

Cet espace-temps est le produit cartésien d’une solution à symétrie cylindrique des équations d’Einstein à 4 dimensions (voir aussi [40]) par le cercle de Klein.

Considérons maintenant le cas h=k=0𝑘0h=k=0. L’équation caractéristique de la matrice A𝐴A se réduit alors à

A4=0superscript𝐴40A^{4}=0 (3.2.16)

d’où la solution générale

Λ=C(I+ρA+ρ22A2+ρ36A3).Λ𝐶𝐼𝜌𝐴superscript𝜌22superscript𝐴2superscript𝜌36superscript𝐴3\Lambda=C\,\left(I+\rho\,A+\frac{{\rho}^{2}}{2}\,A^{2}+\frac{{\rho}^{3}}{6}\,A^{3}\right)\,. (3.2.17)

Les solutions peuvent se classer suivant le rang de A𝐴A.

a) r(A)=3𝐴3(A)=3 ou A30superscript𝐴30A^{3}\neq 0. La forme normale de Jordan de la matrice A𝐴A est

A=(0100001000010000)𝐴0100001000010000A=\left(\begin{array}[]{cccc}0&1&0&0\\ 0&0&1&0\\ 0&0&0&1\\ 0&0&0&0\end{array}\right) (3.2.18)

pour laquelle la matrice C𝐶C la plus générale réalisant C=CT𝐶superscript𝐶𝑇C=C^{T} et CA=(CA)T𝐶𝐴superscript𝐶𝐴𝑇CA=(CA)^{T} est donnée par

C=(000a00ab0abcabcd)𝐶000𝑎00𝑎𝑏0𝑎𝑏𝑐𝑎𝑏𝑐𝑑C=\left(\begin{array}[]{cccc}0&0&0&a\\ 0&0&a&b\\ 0&a&b&c\\ a&b&c&d\end{array}\right) (3.2.19)

a,b,c,d𝑎𝑏𝑐𝑑a,b,c,d sont des constantes réelles. Or

detC=a40det𝐶superscript𝑎40\mbox{det}C=a^{4}\geq 0 (3.2.20)

ne satisfaisant pas la condition (3.2.9), la solution correspondante ΛΛ\Lambda n’a pas la signature lorentzienne.

b) r(A)=2𝐴2(A)=2 ou A3=0superscript𝐴30A^{3}=0. Dans le cas où A20superscript𝐴20A^{2}\neq 0, on choisit A𝐴A sous la forme

A=(0000001000010000),C=(1000000100100100)formulae-sequence𝐴0000001000010000𝐶1000000100100100A=\left(\begin{array}[]{cccc}0&0&0&0\\ 0&0&1&0\\ 0&0&0&1\\ 0&0&0&0\end{array}\right)\;\;\;,\;\;\;C=\left(\begin{array}[]{cccc}-1&0&0&0\\ 0&0&0&-1\\ 0&0&-1&0\\ 0&-1&0&0\end{array}\right) (3.2.21)

d’où, après un réarrangement des coordonnées

ds 2=dρ 2ρ22dφ 2dt 2(dx5) 22dzdφ2ρdtdφ.𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2superscript𝜌22𝑑superscript𝜑2𝑑superscript𝑡2superscript𝑑superscript𝑥522𝑑𝑧𝑑𝜑2𝜌𝑑𝑡𝑑𝜑ds^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-\frac{{\rho}^{2}}{2}\,d{\varphi}^{\,2}-dt^{\,2}-(dx^{5})^{\,2}-2\,dz\,d\varphi-2\,\rho\,dt\,d\varphi\,. (3.2.22)

Dans le cas où A2=0superscript𝐴20A^{2}=0, la forme normale de Jordan de la matrice A𝐴A est

A=(0100000000010000)𝐴0100000000010000A=\left(\begin{array}[]{cccc}0&1&0&0\\ 0&0&0&0\\ 0&0&0&1\\ 0&0&0&0\end{array}\right) (3.2.23)

et la matrice C𝐶C la plus générale associée est de la forme

C=(0a0bacbd0b0ebdem)𝐶0𝑎0𝑏𝑎𝑐𝑏𝑑0𝑏0𝑒𝑏𝑑𝑒𝑚C=\left(\begin{array}[]{cccc}0&a&0&b\\ a&c&b&d\\ 0&b&0&e\\ b&d&e&m\end{array}\right) (3.2.24)

a,b,c,d,e,m𝑎𝑏𝑐𝑑𝑒𝑚a,b,c,d,e,m sont des constantes réelles. D’où

detC=(aeb2)20;det𝐶superscript𝑎𝑒superscript𝑏220\mbox{det}C=(a\,e-b^{2})^{2}\geq 0\,; (3.2.25)

ce cas est donc non lorentzien.

c) r(A)=1𝐴1(A)=1 ou A2=0superscript𝐴20A^{2}=0 et A0𝐴0A\neq 0. On choisit A𝐴A sous la forme normale et C𝐶C sous une forme particulière

A=(0100000000000000),C=(0100100000100001)formulae-sequence𝐴0100000000000000𝐶0100100000100001A=\left(\begin{array}[]{cccc}0&1&0&0\\ 0&0&0&0\\ 0&0&0&0\\ 0&0&0&0\end{array}\right)\;,\;C=\left(\begin{array}[]{cccc}0&1&0&0\\ 1&0&0&0\\ 0&0&-1&0\\ 0&0&0&-1\end{array}\right) (3.2.26)

d’où, après un réarrangement adéquat des coordonnées

ds 2=dρ 2dz 2+ρdt 2(dx5) 2+2dφdt.𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2𝑑superscript𝑧2𝜌𝑑superscript𝑡2superscript𝑑superscript𝑥522𝑑𝜑𝑑𝑡ds^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-dz^{\,2}+\rho\,dt^{\,2}-(dx^{5})^{\,2}+2\,d\varphi\,dt\,. (3.2.27)

Cet espace-temps est plat [40].

d) r(A)=0𝐴0(A)=0 ou A=0𝐴0A=0. La matrice ΛΛ\Lambda est dans ce cas constante, conduisant à la métrique

ds 2=dρ 2dφ 2dz 2+dt 2(dx5) 2.𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2𝑑superscript𝜑2𝑑superscript𝑧2𝑑superscript𝑡2superscript𝑑superscript𝑥52ds^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-{d\varphi}^{\,2}-dz^{\,2}+dt^{\,2}-(dx^{5})^{\,2}\,. (3.2.28)

qui est un espace-temps de Minkowski à 5 dimensions avec 2 dimensions compactifiées (φ,x5𝜑superscript𝑥5\varphi,\,x^{5}).

Remarquons que les espaces-temps (3.2.22), (3.2.27), (3.2.28) sont à nouveau produits de solutions à symétrie cylindrique des équations d’Einstein à 4 dimensions [40] par le cercle de Klein.

Les différentes solutions qui précèdent (f=0𝑓0f=0) sont telles que detΛ=Λabsent\Lambda= detC=const.𝐶𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡C=const., donc que la métrique est régulière pour ρ𝜌\rho variant de -\infty à ++\infty: la topologie spatiale n’est pas euclidienne, mais plutôt du type wormhole. D’autre part, ces métriques ne sont pas asymptotiquement voisines de la métrique de Minkowski, ce qui limite leur intérêt physique. Dans la sous-section suivante, nous présenterons d’autres solutions (f=2/ρ𝑓2𝜌f=2/\rho) ayant plus d’intérêt physique.

3.2.2 Cas 𝒇=𝟐/𝝆𝒇2𝝆f=2/\rho

Dans ce cas le déterminant de la 5-métrique, égal à τ𝜏-\tau, donné par

τ=const.ρ2formulae-sequence𝜏𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡superscript𝜌2-\tau=const.\,{\rho}^{2}

est proportionnel à celui de la métrique de Minkowski (ce qui ne suffit évidemment pas pour que la 5-métrique soit asymptotiquement voisine de celle de Minkowski). D’autre part, cette 5-métrique sera singulière en ρ=0𝜌0\rho=0.

En reportant la relation (3.2.4) dans (3.2.1) ou (3.2.3) on obtient

g=f2=4ρ2.𝑔superscript𝑓24superscript𝜌2g=f^{2}=\frac{4}{{\rho}^{2}}\,. (3.2.29)

Ceci transforme (3.2.2) en

X,ρ+1ρX=0X_{,\rho}+\frac{1}{\rho}\,X=0 (3.2.30)

qui s’intègre par

X=2ρA𝑋2𝜌𝐴X=\frac{2}{\rho}\,A (3.2.31)

A𝐴A est une matrice 4×4444\times 4 constante (réelle) avec

TrA2=TrA=1.Trsuperscript𝐴2Tr𝐴1\mbox{Tr}A^{2}=\mbox{Tr}A=1\,. (3.2.32)

La matrice ΛΛ\Lambda, reliée à A𝐴A par (3.1.6): Λ1Λ,ρ=(2/ρ)A{\Lambda}^{-1}{\Lambda}_{,\rho}=(2/\rho)A, s’écrit

Λ=CeU(ρ)AΛ𝐶superscripte𝑈𝜌𝐴\Lambda=C\,\mbox{\large e}^{U(\rho)\,A} (3.2.33)

C𝐶C est une matrice constante satisfaisant les relations (3.2.9) et U(ρ)𝑈𝜌U(\rho) est défini par

U,ρ2ρU_{,\rho}\equiv\frac{2}{\rho}

d’où, en omettant une constante d’intégration 222Cette constante produirait un facteur eConstA𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝐴{}^{Const\,A} qui serait absorbé dans C𝐶C.

U(ρ)=lnρ2.𝑈𝜌superscript𝜌2U(\rho)=\ln{\rho}^{2}\,. (3.2.34)

La matrice A𝐴A admet 4 valeurs propres, solutions de l’équation

p4p313(c1)p+d=0superscript𝑝4superscript𝑝313𝑐1𝑝𝑑0p^{4}-p^{3}-\frac{1}{3}\,(c-1)\,p+d=0 (3.2.35)

cTrA3;ddetA,c\equiv\mbox{Tr}A^{3}\qquad;\qquad d\equiv\mbox{det}A\,, (3.2.36)

avec les conditions (3.2.32):

i=14pi=1,i=14pi2=1.\sum_{i=1}^{4}p_{i}=1\qquad,\qquad\sum_{i=1}^{4}p_{i}^{2}=1\,. (3.2.37)

Les valeurs propres pisubscript𝑝𝑖p_{i} peuvent être paramétrisés par

p1=x+iy;p2=xiy;p3=12x+iq;p4=12xiqformulae-sequencesubscript𝑝1𝑥𝑖𝑦formulae-sequencesubscript𝑝2𝑥𝑖𝑦formulae-sequencesubscript𝑝312𝑥𝑖𝑞subscript𝑝412𝑥𝑖𝑞p_{1}=x+i\,y\;\;;\;\;p_{2}=x-i\,y\;\;;\;\;p_{3}=\frac{1}{2}-x+i\,q\;\;;\;\;p_{4}=\frac{1}{2}-x-i\,q (3.2.38)

x,y2,q2𝑥superscript𝑦2superscript𝑞2x,y^{2},q^{2} sont supposés réels. On calcule ensuite y2,q2,dsuperscript𝑦2superscript𝑞2𝑑y^{2},q^{2},d par

y2+q2superscript𝑦2superscript𝑞2\displaystyle y^{2}+q^{2} =\displaystyle= 2x2x142superscript𝑥2𝑥14\displaystyle 2\,x^{2}-x-\frac{1}{4}
y2superscript𝑦2\displaystyle y^{2} =\displaystyle= 3x2(4x3)+1c3(4x1)3superscript𝑥24𝑥31𝑐34𝑥1\displaystyle\frac{3\,x^{2}\,(4\,x-3)+1-c}{3\,(4\,x-1)}
d𝑑\displaystyle d =\displaystyle= (x2+y2)[(12x)2+q2].superscript𝑥2superscript𝑦2delimited-[]superscript12𝑥2superscript𝑞2\displaystyle(x^{2}+y^{2})\left[\left(\frac{1}{2}-x\right)^{2}+q^{2}\right]\,.

Nous distinguons:

1) Les 4 valeurs propres sont complexes. La matrice ΛΛ\Lambda s’obtient de (3.2.12) par reparamétrisation

ΛΛ\displaystyle\Lambda =\displaystyle= ρ2xCM3[(Ax)sin(2ylnρ+δ1)+ycos(2ylnρ+δ1)]superscript𝜌2𝑥𝐶subscript𝑀3delimited-[]𝐴𝑥2𝑦𝜌subscript𝛿1𝑦2𝑦𝜌subscript𝛿1\displaystyle{\rho}^{2\,x}C\,M_{3}\,\left[(A-x)\,\sin(2y\ln\rho+{\delta}_{1})+y\,\cos(2y\ln\rho+{\delta}_{1})\right]
+ρ12xCM4[(A+x12)sin(2qlnρ+δ2)+qcos(2qlnρ+δ2)]superscript𝜌12𝑥𝐶subscript𝑀4delimited-[]𝐴𝑥122𝑞𝜌subscript𝛿2𝑞2𝑞𝜌subscript𝛿2\displaystyle\mbox{}+{\rho}^{1-2\,x}\,C\,M_{4}\,\left[\left(A+x-\frac{1}{2}\right)\sin(2q\ln\rho+{\delta}_{2})+q\,\cos(2q\ln\rho+{\delta}_{2})\right]

M3subscript𝑀3M_{3}, M4subscript𝑀4M_{4} sont des matrices quadratiques en A𝐴A, et δ1,δ2subscript𝛿1subscript𝛿2{\delta}_{1},{\delta}_{2} sont des constantes réelles.

2) Deux valeurs propres sont complexes.
Si les 2 valeurs propres réelles sont distinctes, la matrice ΛΛ\Lambda s’obtient de (3.2.2) en remplaçant, dans la première ligne, y𝑦y par y¯=iy¯𝑦𝑖𝑦\bar{y}=iy et les fonctions trigonométriques par des fonctions hyperboliques. Si les 2 valeurs propres réelles sont égales la formule de Lagrange (3.6.11) appliquée aux 3 valeurs propres x, 1/2x±iq𝑥plus-or-minus12𝑥𝑖𝑞x,\,1/2-x\pm iq conduit alors à une matrice ΛΛ\Lambda du type de (3.2.2) avec y=0𝑦0y=0.

3) Les 4 valeurs propres sont réelles et distinctes. La matrice A𝐴A peut être diagonalisée. Si on choisit C𝐶C sous la forme C=𝐶absentC= diag(1,1,+1,1)1111(-1,-1,+1,-1), on obtient une métrique de Kasner [41]

ds 2=dρ2ρ2p1dφ 2ρ2p2dz 2+ρ2p3dt 2ρ2p4(dx5) 2.𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2superscript𝜌2subscript𝑝1𝑑superscript𝜑2superscript𝜌2subscript𝑝2𝑑superscript𝑧2superscript𝜌2subscript𝑝3𝑑superscript𝑡2superscript𝜌2subscript𝑝4superscript𝑑superscript𝑥52ds^{\,2}=-d{\rho}^{2}-{\rho}^{2\,p_{1}}\,d{\varphi}^{\,2}-{\rho}^{2\,p_{2}}\,dz^{\,2}+{\rho}^{2\,p_{3}}\,dt^{\,2}-{\rho}^{2\,p_{4}}\,(dx^{5})^{\,2}\,. (3.2.40)

où les pisubscript𝑝𝑖p_{i} sont reliés par les relations (3.2.37).

Si deux ou plusieurs des valeurs propres coïncident, on obtient des cas dégénérés que nous allons étudier successivement.

4) Deux des valeurs propres réelles sont égales, p1=p2subscript𝑝1subscript𝑝2p_{1}=p_{2}. La forme normale de Jordan de la matrice A𝐴A est

A=(p1ϵ1000p10000p30000p4)𝐴subscript𝑝1subscriptitalic-ϵ1000subscript𝑝10000subscript𝑝30000subscript𝑝4A=\left(\begin{array}[]{cccc}p_{1}&{\epsilon}_{1}&0&0\\ 0&p_{1}&0&0\\ 0&0&p_{3}&0\\ 0&0&0&p_{4}\end{array}\right) (3.2.41)

avec ϵ1=0subscriptitalic-ϵ10{\epsilon}_{1}=0 ou 1 (ϵ12=ϵ1superscriptsubscriptitalic-ϵ12subscriptitalic-ϵ1{\epsilon}_{1}^{2}={\epsilon}_{1}). On décompose A𝐴A sous la forme

A=D+H𝐴𝐷𝐻A=D+H (3.2.42)

avec D=diag(p1,p1,p3,p4)𝐷diagsubscript𝑝1subscript𝑝1subscript𝑝3subscript𝑝4D=\mbox{diag}(p_{1},p_{1},p_{3},p_{4}), et H12=ϵ1subscript𝐻12subscriptitalic-ϵ1H_{12}={\epsilon}_{1} est le seul élément non nul de H𝐻H. Remarquons que D𝐷D et H𝐻H commutent (ϵ1for-allsubscriptitalic-ϵ1\forall\;{\epsilon}_{1}) et que H2=0superscript𝐻20H^{2}=0, d’où

elnρ2A=elnρ2Delnρ2H=diag(ρ2p1,ρ2p1,ρ2p3,ρ2p4)(1+lnρ2H).superscriptesuperscript𝜌2𝐴superscriptesuperscript𝜌2𝐷superscriptesuperscript𝜌2𝐻diagsuperscript𝜌2subscript𝑝1superscript𝜌2subscript𝑝1superscript𝜌2subscript𝑝3superscript𝜌2subscript𝑝41superscript𝜌2𝐻\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A}=\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,D}\,\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,H}=\mbox{diag}({\rho}^{2\,p_{1}},{\rho}^{2\,p_{1}},{\rho}^{2\,p_{3}},{\rho}^{2\,p_{4}})\,(1+\ln{\rho}^{2}\,H)\,.

Et finalement

Λ=Cdiag(ρ2p1,ρ2p1,ρ2p3,ρ2p4)+ϵ1ρ2p1lnρ2CHΛ𝐶diagsuperscript𝜌2subscript𝑝1superscript𝜌2subscript𝑝1superscript𝜌2subscript𝑝3superscript𝜌2subscript𝑝4subscriptitalic-ϵ1superscript𝜌2subscript𝑝1superscript𝜌2𝐶𝐻\Lambda=C\,\mbox{diag}({\rho}^{2\,p_{1}},{\rho}^{2\,p_{1}},{\rho}^{2\,p_{3}},{\rho}^{2\,p_{4}})+{\epsilon}_{1}\,{\rho}^{2\,p_{1}}\,\ln{\rho}^{2}\,C\,H (3.2.43)

avec seul l’élément (CH)22=ϵ1b1subscript𝐶𝐻22subscriptitalic-ϵ1subscript𝑏1(CH)_{22}={\epsilon}_{1}b_{1} de CH𝐶𝐻CH non identiquement nul 333La matrice C𝐶C la plus générale associée à A𝐴A (3.2.41) est dans ce cas donnée par (3.2.46) avec ϵ2=0subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{2}=0 en prenant b20subscript𝑏20b_{2}\equiv 0.. Si ϵ1=0subscriptitalic-ϵ10{\epsilon}_{1}=0, on retrouve une métrique de Kasner particulière.

5) Les 4 valeurs propres réelles sont égales deux à deux (8c=5, 64d=1formulae-sequence8𝑐564𝑑18c=5,\,64d=1):

p1=p2=134;p3=p4=1+34.p_{1}=p_{2}=\frac{1-\sqrt{3}}{4}\qquad;\qquad p_{3}=p_{4}=\frac{1+\sqrt{3}}{4}. (3.2.44)

La forme normale de Jordan de A𝐴A est

A=(p1ϵ1000p10000p3ϵ2000p3)𝐴subscript𝑝1subscriptitalic-ϵ1000subscript𝑝10000subscript𝑝3subscriptitalic-ϵ2000subscript𝑝3A=\left(\begin{array}[]{cccc}p_{1}&{\epsilon}_{1}&0&0\\ 0&p_{1}&0&0\\ 0&0&p_{3}&{\epsilon}_{2}\\ 0&0&0&p_{3}\end{array}\right) (3.2.45)

d’où la matrice C𝐶C la plus générale réalisant C=CT𝐶superscript𝐶𝑇C=C^{T} et CA=(CA)T𝐶𝐴superscript𝐶𝐴𝑇CA=(CA)^{T}

C=((1ϵ1)a1b100b1c10000(1ϵ2)a2b200b2c2),𝐶1subscriptitalic-ϵ1subscript𝑎1subscript𝑏100subscript𝑏1subscript𝑐100001subscriptitalic-ϵ2subscript𝑎2subscript𝑏200subscript𝑏2subscript𝑐2C=\left(\begin{array}[]{cccc}(1-{\epsilon}_{1})a_{1}&b_{1}&0&0\\ b_{1}&c_{1}&0&0\\ 0&0&(1-{\epsilon}_{2})a_{2}&b_{2}\\ 0&0&b_{2}&c_{2}\end{array}\right)\,, (3.2.46)

et son déterminant

detC=[(1ϵ1)a1c1b12][(1ϵ2)a2c2b22].det𝐶delimited-[]1subscriptitalic-ϵ1subscript𝑎1subscript𝑐1superscriptsubscript𝑏12delimited-[]1subscriptitalic-ϵ2subscript𝑎2subscript𝑐2superscriptsubscript𝑏22\mbox{det}C=[(1-{\epsilon}_{1})\,a_{1}\,c_{1}-{b_{1}}^{2}]\,[(1-{\epsilon}_{2})\,a_{2}\,c_{2}-{b_{2}}^{2}]\,. (3.2.47)

On distingue ainsi deux cas:

a) ϵ1ϵ2=1subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ21{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=1. On a alors detC>0𝐶0C>0, ce qui constitue une solution non lorentzienne.

b) ϵ1ϵ2=0subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=0. Dans ce cas, si ϵ2=0subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{2}=0, on retrouve un cas particulier du cas 4) (métrique 3.2.43) avec p4=p3subscript𝑝4subscript𝑝3p_{4}=p_{3}; le cas ϵ1=0subscriptitalic-ϵ10{\epsilon}_{1}=0 s’en déduit en échangeant p1subscript𝑝1p_{1} et p3subscript𝑝3p_{3}.

6) Trois valeurs propres réelles sont égales et non nulles (4c=16d=14𝑐16𝑑14c=-16d=1):

p1=p2=p3=p4=12.subscript𝑝1subscript𝑝2subscript𝑝3subscript𝑝412p_{1}=p_{2}=p_{3}=-p_{4}=\frac{1}{2}\,. (3.2.48)

Dans ce cas on a

(A12)4=(A12)3.superscript𝐴124superscript𝐴123\left(A-\frac{1}{2}\right)^{4}=-\left(A-\frac{1}{2}\right)^{3}\,.

En posant B=A(1/2)𝐵𝐴12B=A-(1/2), on trouve

elnρ2Asuperscriptesuperscript𝜌2𝐴\displaystyle\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A} =\displaystyle= ρelnρ2B𝜌superscriptesuperscript𝜌2𝐵\displaystyle\rho\,\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,B}
=\displaystyle= ρ[1+lnρ2B+(lnρ2)22B2+(1lnρ2+(lnρ2)22elnρ2)B3]𝜌delimited-[]1superscript𝜌2𝐵superscriptsuperscript𝜌222superscript𝐵21superscript𝜌2superscriptsuperscript𝜌222superscriptesuperscript𝜌2superscript𝐵3\displaystyle\rho\left[1+\ln{\rho}^{2}\,B+\frac{(\ln{\rho}^{2})^{2}}{2}\,B^{2}+\left(1-\ln{\rho}^{2}+\frac{(\ln{\rho}^{2})^{2}}{2}-\mbox{e}^{-\ln{\rho}^{2}}\right)B^{3}\right]

et enfin

Λ=ρC(1+B3)+2ρlnρC(BB3)+2ρ(lnρ)2C(B2+B3)1ρCB3.Λ𝜌𝐶1superscript𝐵32𝜌𝜌𝐶𝐵superscript𝐵32𝜌superscript𝜌2𝐶superscript𝐵2superscript𝐵31𝜌𝐶superscript𝐵3\Lambda=\rho\,C\,(1+B^{3})+2\,\rho\,\ln\rho\,C\,(B-B^{3})+2\,\rho\,(\ln\rho)^{2}\,C\,(B^{2}+B^{3})-\frac{1}{\rho}\,C\,B^{3}\,. (3.2.49)

La forme normale de Jordan de la matrice B𝐵B est

B=(0ϵ10000ϵ2000000001).𝐵0subscriptitalic-ϵ10000subscriptitalic-ϵ2000000001B=\left(\begin{array}[]{cccc}0&{\epsilon}_{1}&0&0\\ 0&0&{\epsilon}_{2}&0\\ 0&0&0&0\\ 0&0&0&-1\end{array}\right)\,. (3.2.50)

D’où, si

a) ϵ1=ϵ2=1subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ21{\epsilon}_{1}={\epsilon}_{2}=1 ou r(B)=3𝐵3(B)=3, il n’y a pas de simplification dans (3.2.49).

b) ϵ1ϵ2=0subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=0 et ϵ1+ϵ20subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}+{\epsilon}_{2}\neq 0, ou r(B)=2𝐵2(B)=2, les termes en (lnρ)2superscript𝜌2(\ln\rho)^{2} dans (3.2.49) s’éliminent.

c) ϵ1=ϵ2=0subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}={\epsilon}_{2}=0 ou r(B)=1𝐵1(B)=1, tous les termes logarithmiques dans (3.2.49) s’éliminent.

7) Trois valeurs propres sont nulles (c=1,d=0formulae-sequence𝑐1𝑑0c=1,\,d=0). L’équation caractéristique de A𝐴A se réduit alors à

A4=A3superscript𝐴4superscript𝐴3A^{4}=A^{3} (3.2.51)

avec 1, 0, 0, 0 comme valeurs propres. Le calcul direct –semblable à celui qui a mené à (3.2.49)– conduit à

Λ=C(1A3)+2lnρC(AA3)+2(lnρ)2C(A2A3)+ρ2CA3.Λ𝐶1superscript𝐴32𝜌𝐶𝐴superscript𝐴32superscript𝜌2𝐶superscript𝐴2superscript𝐴3superscript𝜌2𝐶superscript𝐴3\Lambda=C\,(1-A^{3})+2\,\ln{\rho}\,C\,(A-A^{3})+2\,(\ln{\rho})^{2}\,C\,(A^{2}-A^{3})+{\rho}^{2}\,C\,A^{3}\,. (3.2.52)

La forme normale de Jordan de la matrice A𝐴A est

A=(0ϵ10000ϵ2000000001)𝐴0subscriptitalic-ϵ10000subscriptitalic-ϵ2000000001A=\left(\begin{array}[]{cccc}0&{\epsilon}_{1}&0&0\\ 0&0&{\epsilon}_{2}&0\\ 0&0&0&0\\ 0&0&0&1\end{array}\right) (3.2.53)

d’où l’on déduit; si:

a) ϵ1ϵ2=1subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ21{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=1 ou r(A)=3𝐴3(A)=3, on a alors A3A2superscript𝐴3superscript𝐴2A^{3}\neq A^{2} (voir ci-dessous).

b) ϵ1ϵ2=0subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=0 et ϵ1+ϵ2=1subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ21{\epsilon}_{1}+{\epsilon}_{2}=1 ou r(A)=2𝐴2(A)=2, on a A3=A2superscript𝐴3superscript𝐴2A^{3}=A^{2} mais A2Asuperscript𝐴2𝐴A^{2}\neq A. Dans ce cas les termes en (lnρ)2superscript𝜌2(\ln\rho)^{2} disparaissent de l’expression de ΛΛ\Lambda (voir sous-section 3.3.2).

c) ϵ1=ϵ2=0subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}={\epsilon}_{2}=0 ou r(A)=1𝐴1(A)=1, on a A2=Asuperscript𝐴2𝐴A^{2}=A. L’expression de ΛΛ\Lambda ne comporte plus de termes logarithmiques; la 5-métrique est le produit de la métrique d’une corde cosmique [40] par le cercle de Klein:

ds 2=dt 2dρ 2α2ρ2dφ 2dz 2(dx5)2𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝑡2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜑2𝑑superscript𝑧2superscript𝑑superscript𝑥52ds^{\,2}=dt^{\,2}-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}d{\varphi}^{\,2}-dz^{\,2}-(dx^{5})^{2} (3.2.54)

(si α=1𝛼1\alpha=1 la 5-métrique est minkowskienne).

Dans le cas général, la 5-métrique associée est, comme on le verra dans l’exemple suivant, minkowskienne à des logarithmes près. Considérons le cas r(A)=3𝐴3(A)=3 (ϵ1ϵ2=1subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ21{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=1), et choisissons pour C𝐶C la forme particulière

C=(0010010010000001),𝐶0010010010000001C=\left(\begin{array}[]{cccc}0&0&-1&0\\ 0&-1&0&0\\ -1&0&0&0\\ 0&0&0&-1\end{array}\right)\,, (3.2.55)

et l’on a

Λ=(0010012lnρ012lnρ2(lnρ)20000ρ2),Λ0010012𝜌012𝜌2superscript𝜌20000superscript𝜌2\Lambda=\left(\begin{array}[]{cccc}0&0&-1&0\\ 0&-1&-2\ln\rho&0\\ -1&-2\ln\rho&-2(\ln\rho)^{2}&0\\ 0&0&0&-{\rho}^{2}\end{array}\right)\,, (3.2.56)

qui, à la suite d’un réarrangement adéquat des coordonnées φ𝜑\varphi, z𝑧z, t𝑡t x5superscript𝑥5x^{5}, donne

ds 2=dρ 2ρ2dφ 2dt 22(lnρ)2(dx5) 22dzdx54lnρdtdx5.𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2superscript𝜌2𝑑superscript𝜑2𝑑superscript𝑡22superscript𝜌2superscript𝑑superscript𝑥522𝑑𝑧𝑑superscript𝑥54𝜌𝑑𝑡𝑑superscript𝑥5ds^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-{\rho}^{2}\,d{\varphi}^{\,2}-dt^{\,2}-2\,(\ln\rho)^{2}\,(dx^{5})^{\,2}-2\,dz\,dx^{5}-4\,\ln\rho\,dt\,dx^{5}\,. (3.2.57)

Cette métrique se diagonalise par

1,ρ2,1(lnρ)2+|lnρ|2+(lnρ)2,+1,1(lnρ)2|lnρ|2+(lnρ)2.1superscript𝜌21superscript𝜌2𝜌2superscript𝜌211superscript𝜌2𝜌2superscript𝜌2-1\,,\;\;-{\rho}^{2}\,,\;\;\,-1-(\ln\rho)^{2}+|\ln\rho|\sqrt{2+(\ln\rho)^{2}}\,,\;\;\,+1\,,\;\;\,-1-(\ln\rho)^{2}-|\ln\rho|\sqrt{2+(\ln\rho)^{2}}\,. (3.2.58)

3.3 Une classe de solution pour 𝜸𝟎𝜸0\gamma\neq 0

Nous considérons maintenant les équations (3.1), (3.1) dans le cas général où γ0𝛾0\gamma\neq 0. Ce système d’équations différentielles étant assez compliqué, nous n’aborderons pas le problème de sa solution générale, mais nous contenterons de chercher, dans cette section et la suivante, deux classes de solutions. Dans cette section, nous cherchons des solutions de la forme

X(ρ)=α(ρ)A𝑋𝜌𝛼𝜌𝐴X(\rho)=\alpha(\rho)\,A (3.3.1)

α(ρ)𝛼𝜌\alpha(\rho) est une fonction (réelle) de ρ𝜌\rho à déterminer, et A𝐴A une matrice 4×4444\times 4 constante (réelle). Par analogie avec la section précédente –consacrée à Kaluza-Klein– nous scindons cette section en deux sous-sections, dans l’une nous intègrons les équations (3.1), (3.1) pour α𝛼\alpha constante, donc X=A𝑋𝐴X=A et dans l’autre nous nous intéresserons au cas des solutions avec α(ρ)𝛼𝜌\alpha(\rho) non constante.

3.3.1 Cas 𝑿=𝑨𝑿𝑨X=A

Dans ce cas les équations (3.1), (3.1) s’écrivent respectivement

12(a2+2b)+γ(a43a2b+2ac24d)=012superscript𝑎22𝑏𝛾superscript𝑎43superscript𝑎2𝑏2𝑎𝑐24𝑑0\displaystyle 12(a^{2}+2b)+\gamma(a^{4}-3a^{2}b+2ac-24d)=0 (3.3.2)
aγA3bγA2+a[(a2b)γ+2]A+2(a2+b)=0𝑎𝛾superscript𝐴3𝑏𝛾superscript𝐴2𝑎delimited-[]superscript𝑎2𝑏𝛾2𝐴2superscript𝑎2𝑏0\displaystyle a\gamma A^{3}-b\gamma A^{2}+a[(a^{2}-b)\gamma+2]A+2(a^{2}+b)=0 (3.3.3)

aTrA,bTrA2cTrA3,ddetA.𝑎Tr𝐴absent𝑏Trsuperscript𝐴2𝑐Trsuperscript𝐴3absent𝑑det𝐴\begin{array}[]{lcl}a\equiv\mbox{Tr}A&,&b\equiv\mbox{Tr}A^{2}\\ c\equiv\mbox{Tr}A^{3}&,&d\equiv\mbox{det}A\,.\end{array} (3.3.4)

La trace de (3.3.3) permet d’exprimer c𝑐c en fonction de a,b𝑎𝑏a,\;b par

γac=γ(a4+a2b+b2)10a28b.𝛾𝑎𝑐𝛾superscript𝑎4superscript𝑎2𝑏superscript𝑏210superscript𝑎28𝑏\gamma ac=\gamma(-a^{4}+a^{2}b+b^{2})-10a^{2}-8b\,. (3.3.5)

Combinées ensemble, les équations (3.3.2), (3.3.5) permettent d’exprimer d𝑑d en fonction de a,b𝑎𝑏a,\;b par

24γd=γ(a4a2b+2b2)8a2+8b.24𝛾𝑑𝛾superscript𝑎4superscript𝑎2𝑏2superscript𝑏28superscript𝑎28𝑏24\gamma d=\gamma(-a^{4}-a^{2}b+2b^{2})-8a^{2}+8b\,. (3.3.6)

Remarquons que pour a=0𝑎0a=0 et b=0𝑏0b=0, d𝑑d s’annule et les équations (3.3.2), (3.3.3) sont identiquement satisfaites alors que c𝑐\,c\, reste indéterminé. Ce cas pour lequel l’équation caractéristique de A𝐴A s’écrit

A4=13cAsuperscript𝐴413𝑐𝐴A^{4}=\frac{1}{3}\,c\,A (3.3.7)

correspond au cas k=0𝑘0k=0 de la sous-section 3.2.1. Si c0(h0)𝑐00c\neq 0\,(h\neq 0), la solution est localement de la forme (3.2.14). Si c=0(h=0)𝑐00\,c=0\,(h=0), les formes locales des solutions sont (3.2.22), (3.2.27) ou (3.2.28). Nous montrerons dans l’Annexe 2 que le cas a=0,b=0formulae-sequence𝑎0𝑏0a=0,\;b=0 –avec par conséquent d=0𝑑0d=0– représente l’unique solution des équations de Gauss-Bonnet sous la forme X=A𝑋𝐴X=A. Nous nous contentons de montrer dans le reste de cette sous-section que pour les cas (a=0,b0formulae-sequence𝑎0𝑏0a=0,\;b\neq 0) ou (a0,b=0formulae-sequence𝑎0𝑏0a\neq 0,\;b=0) ne correspondent pas des solutions de la forme X=A𝑋𝐴X=A; le cas générique (a0,b0formulae-sequence𝑎0𝑏0a\neq 0,\;b\neq 0) sera traité dans l’Annexe 2.

Cas a=0,b0formulae-sequence𝑎0𝑏0a=0,\;b\neq 0

Dans ce cas (3.3.2) donne

d=bγ𝑑𝑏𝛾d=\frac{b}{\gamma}

et (3.3.5) donne

b=8γ𝑏8𝛾b=\frac{8}{\gamma}

et permet de transformer (3.3.3) en

A2=2γsuperscript𝐴22𝛾A^{2}=\frac{2}{\gamma}

d’où, en prenant le déterminant des 2 membres

d2=16γ4superscript𝑑216superscript𝛾4d^{2}=\frac{16}{{\gamma}^{4}}

qui est en désaccord avec la valeur d2=b2/γ2=64/γ4superscript𝑑2superscript𝑏2superscript𝛾264superscript𝛾4d^{2}=b^{2}/{\gamma}^{2}=64/{\gamma}^{4}; ce cas est donc impossible.

Cas a0,b=0formulae-sequence𝑎0𝑏0a\neq 0,\;b=0

En substituant dans (3.3.5), (3.3.6), (3.3.3) on obtient respectivement

γc=γa310a𝛾𝑐𝛾superscript𝑎310𝑎\displaystyle\gamma c=-\gamma a^{3}-10a (3.3.8)
24γd=γa48a224𝛾𝑑𝛾superscript𝑎48superscript𝑎2\displaystyle 24\gamma d=-\gamma a^{4}-8a^{2} (3.3.9)
γA3+(γa2+2)A+2a=0𝛾superscript𝐴3𝛾superscript𝑎22𝐴2𝑎0\displaystyle\gamma A^{3}+(\gamma a^{2}+2)A+2a=0 (3.3.10)

En se servant de (3.3.8), (3.3.9), l’équation caractéristique (3.1.11) multipliée par γ𝛾\gamma devient

γ(A4aA3)+12a2A2+(γ6a3+103a)Aγ24a413a2=0.𝛾superscript𝐴4𝑎superscript𝐴312superscript𝑎2superscript𝐴2𝛾6superscript𝑎3103𝑎𝐴𝛾24superscript𝑎413superscript𝑎20\gamma(A^{4}-aA^{3})+\frac{1}{2}\,a^{2}A^{2}+\left(\frac{\gamma}{6}\,a^{3}+\frac{10}{3}\,a\right)A-\frac{\gamma}{24}\,a^{4}-\frac{1}{3}\,a^{2}=0\,. (3.3.11)

En éliminant A3superscript𝐴3A^{3} et A4superscript𝐴4A^{4} à l’aide de (3.3.10) et (3.3.10)×Aabsent𝐴\times A, on obtient

(γ2a2+2)A2+(7γ6a3+103a)Aγ24a4+53a2=0;𝛾2superscript𝑎22superscript𝐴27𝛾6superscript𝑎3103𝑎𝐴𝛾24superscript𝑎453superscript𝑎20-\left(\frac{\gamma}{2}\,a^{2}+2\right)A^{2}+\left(\frac{7\gamma}{6}\,a^{3}+\frac{10}{3}\,a\right)A-\frac{\gamma}{24}\,a^{4}+\frac{5}{3}\,a^{2}=0\,; (3.3.12)

puis, en prenant la trace, on obtient

γa2=10𝛾superscript𝑎210\gamma a^{2}=-10 (3.3.13)

en substituant ensuite dans (3.3.8) on a

c=0.𝑐0c=0\,.

La trace de (3.3.12)×Aabsent𝐴\times A fournit en tenant compte de (3.3.13)

a3=3625c.superscript𝑎33625𝑐a^{3}=-\frac{36}{25}\,c\,.

Avec c=0𝑐0\,c=0\,, on retrouve donc le cas a=b=0𝑎𝑏0a=b=0 déjà traité.

3.3.2 Cas 𝑿(𝝆)=𝜶(𝝆)𝑨𝑿𝝆𝜶𝝆𝑨X(\rho)=\alpha(\rho)A

Dans la sous-section précédente nous avons montré que certaines solutions de la forme X=A𝑋𝐴X=A (avec TrA=𝐴absentA=TrA2=0superscript𝐴20A^{2}=0) de la théorie de Kaluza-Klein (γ=0𝛾0\gamma=0) sont aussi solutions de la théorie avec terme de Gauss-Bonnet (γ0𝛾0\gamma\neq 0). Nous allons obtenir maintenant une propriété analogue pour les solutions X=(2/ρ)A𝑋2𝜌𝐴X=(2/\rho)A (avec TrA=𝐴absentA=TrA2=1superscript𝐴21A^{2}=1). On montre dans l’Annexe 3 que ces deux possibilités épuisent la classe des solutions X(ρ)=α(ρ)A𝑋𝜌𝛼𝜌𝐴X(\rho)=\alpha(\rho)A de la théorie de Kaluza-Klein avec terme de Gauss-Bonnet.

Notre point de départ est donc

X=2ρA𝑋2𝜌𝐴\displaystyle X=\frac{2}{\rho}\,A (3.3.14)
a=1,b=1\displaystyle a=1\quad,\quad b=1 (3.3.15)

(où a,b,c,d𝑎𝑏𝑐𝑑a,b,c,d sont définis par (3.3.4)). Ce cas étant déjà solution des équations (3.1), (3.1) avec γ=0𝛾0\gamma=0; il suffit donc de chercher s’il annule la somme des termes à l’intérieur de chaque accolade dans les deux équations. Commençons par l’équation (3.1). Regroupons les termes à l’intérieur de l’accolade suivant les puissances de A𝐴A. On voit facilement que le terme en A𝐴A s’annule identiquement, tandis que la combinaison des termes en A2superscript𝐴2A^{2} et en A3superscript𝐴3A^{3} donne

12(8ρ3),ρA3122ρ(4ρ2),ρA212(2ρ),ρ4ρ2A2+142ρ8ρ3A3144ρ24ρ2A2=\displaystyle\frac{1}{2}\left(\frac{8}{{\rho}^{3}}\right)_{,\,\rho}A^{3}-\frac{1}{2}\frac{2}{\rho}\left(\frac{4}{{\rho}^{2}}\right)_{,\,\rho}A^{2}-\frac{1}{2}\left(\frac{2}{\rho}\right)_{,\,\rho}\frac{4}{{\rho}^{2}}A^{2}+\frac{1}{4}\frac{2}{\rho}\frac{8}{{\rho}^{3}}A^{3}-\frac{1}{4}\frac{4}{{\rho}^{2}}\frac{4}{{\rho}^{2}}A^{2}=
8ρ4(A3A2).8superscript𝜌4superscript𝐴3superscript𝐴2\displaystyle-\frac{8}{{\rho}^{4}}(A^{3}-A^{2})\,.

L’équation (3.1) est donc satisfaite si

A3A2=0superscript𝐴3superscript𝐴20A^{3}-A^{2}=0 (3.3.16)

d’où en prenant la trace

c=1.𝑐1c=1\,. (3.3.17)

De (3.3.16) on déduit aussi (A4A3=0superscript𝐴4superscript𝐴30A^{4}-A^{3}=0)

TrA4=1;Trsuperscript𝐴41\mbox{Tr}A^{4}=1\,;

or, TrA4superscript𝐴4A^{4} étant donné par (3.1.12)

TrA4Trsuperscript𝐴4\displaystyle\mbox{Tr}A^{4} \displaystyle\equiv 43aca2b+12b2+16a44d43𝑎𝑐superscript𝑎2𝑏12superscript𝑏216superscript𝑎44𝑑\displaystyle\frac{4}{3}\,a\,c-a^{2}\,b+\frac{1}{2}\,b^{2}+\frac{1}{6}\,a^{4}-4\,d
=\displaystyle= 14d;14𝑑\displaystyle 1-4\,d\,;

ces deux valeurs ne sont compatibles que si

d=0.𝑑0d=0\,. (3.3.19)

À l’aide de (3.3.14), (3.3.15), (3.3.16) on calcule la matrice B𝐵B

B=2ρ2(A2A)𝐵2superscript𝜌2superscript𝐴2𝐴B=\frac{2}{{\rho}^{2}}\,(A^{2}-A)

d’où

TrB=Tr(BX)=Tr(BX2)=0;Tr𝐵Tr𝐵𝑋Tr𝐵superscript𝑋20\mbox{Tr}B=\mbox{Tr}(B\,X)=\mbox{Tr}(B\,X^{2})=0\,;

l’équation (3.1) est donc bien satisfaite.

L’expression (3.3.14) est donc solution des équations de Kaluza-Klein avec terme de Gauss-Bonnet avec les conditions a=b=c=1,d=0formulae-sequence𝑎𝑏𝑐1𝑑0a=b=c=1,\;d=0 et A3A2=0superscript𝐴3superscript𝐴20A^{3}-A^{2}=0. Cette solution correspond au sous-cas ϵ1ϵ2=0subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=0 du cas 7) de la sous-section 3.2.2. Si la matrice A𝐴A est de rang 2 (A3=A2,A2Aformulae-sequencesuperscript𝐴3superscript𝐴2superscript𝐴2𝐴A^{3}=A^{2},\,A^{2}\neq A), on peut choisir

A=(1000001000000000),C=(α2000001001000001)formulae-sequence𝐴1000001000000000𝐶superscript𝛼2000001001000001A=\left(\begin{array}[]{cccc}1&0&0&0\\ 0&0&1&0\\ 0&0&0&0\\ 0&0&0&0\end{array}\right)\;,\;C=\left(\begin{array}[]{cccc}-{\alpha}^{2}&0&0&0\\ 0&0&-1&0\\ 0&-1&0&0\\ 0&0&0&-1\end{array}\right) (3.3.20)

d’où

ds 2=dρ 2α2ρ2dφ 2dz 22lnρ(dx5)22dtdx5.𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜑2𝑑superscript𝑧22𝜌superscript𝑑superscript𝑥522𝑑𝑡𝑑superscript𝑥5ds^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}\,d{\varphi}^{\,2}-dz^{\,2}-2\,\ln\rho\,(dx^{5})^{2}-2\,dt\,dx^{5}\,. (3.3.21)

Cette solution, qui répond au critère (3.2.2) τ=detCρ2𝜏det𝐶superscript𝜌2\tau=\mbox{det}C{\rho}^{2}, représente une corde cosmique chargée avec des potentiels électrique A4subscript𝐴4A_{4} et gravitationnel g¯44subscript¯𝑔44\bar{g}_{44} (voir équations (1.1.3), (1.1.4)) proportionnels à 1/lnρ1𝜌1/\ln\rho. Si A𝐴A est de rang 1 (A2=Asuperscript𝐴2𝐴A^{2}=A), la 5-métrique

ds 2=dt 2dρ 2α2ρ2dφ 2dz 2(dx5)2𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝑡2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜑2𝑑superscript𝑧2superscript𝑑superscript𝑥52ds^{\,2}=dt^{\,2}-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}\,d{\varphi}^{\,2}-dz^{\,2}-(dx^{5})^{2} (3.3.22)

est celle d’une corde cosmique neutre.

Remarquons que les espaces-temps considérés dans cette section sont de la forme V4×subscript𝑉4V_{4}\times\Re ou V4×S1subscript𝑉4superscript𝑆1V_{4}\times S^{1}, où V4subscript𝑉4V_{4} est un espace-temps statique à symétrie cylindrique solution des équations d’Einstein à 4 dimensions [40], pour lequel le terme de Gauss-Bonnet s’annule identiquement [29]. Il n’est donc pas étonnant que ces espaces-temps soient –trivialement– solutions quel que soit γ𝛾\gamma de la théorie de Kaluza-Klein avec terme de Gauss-Bonnet. Notre but dans la section suivante consiste à chercher s’il peut exister des solutions représentant des cordes cosmiques et dépendant explicitement de γ𝛾\gamma.

3.4 Une solution exacte avec source de Gauss-Bonnet

Un observateur situé à grande distance de la source du champ de Kaluza-Klein peut développer la matrice X𝑋X sous la forme

X=2ρA+2γρ2D+2γρ3E+𝑋2𝜌𝐴2𝛾superscript𝜌2𝐷2𝛾superscript𝜌3𝐸X=\frac{2}{\rho}\,A+\frac{2\gamma}{{\rho}^{2}}\,D+\frac{2\gamma}{{\rho}^{3}}\,E+\cdots (3.4.1)

(2/ρ)A2𝜌𝐴(2/\rho)A est une solution exacte de Kaluza-Klein, donc telle que (voir sous-section 3.2.2):

a=b=1,𝑎𝑏1a=b=1, (3.4.2)

et c,d𝑐𝑑\,c,d\, sont quelconques (a,b,c,d𝑎𝑏𝑐𝑑a,b,c,d sont définis par (3.3.4)). Les termes (2γ/ρ2)D+(2γ/ρ3)E2𝛾superscript𝜌2𝐷2𝛾superscript𝜌3𝐸(2\gamma/{\rho}^{2})D+(2\gamma/{\rho}^{3})E sont considérés comme des perturbations dues à l’introduction du terme de Gauss-Bonnet, considéré comme source, dans les équations de la théorie de Kaluza-Klein, D,E𝐷𝐸D,\;E étant deux matrices réelles 4×4444\times 4 constantes à déterminer.

3.4.1 Solution perturbative

En omettant les termes d’ordre supérieur à 1/ρ41superscript𝜌41/{\rho}^{4}, les équations (3.1), (3.1) se scindent chacune en 2 équations qui sont les coefficients de 1/ρ31superscript𝜌31/{\rho}^{3} et de 1/ρ41superscript𝜌41/{\rho}^{4}. On obtient en multipliant par des constantes convenables, pour (3.1)

Tr(AD)=TrD(coef. de 1/ρ3)Tr𝐴𝐷Tr𝐷coef. de1superscript𝜌3\mbox{Tr}(AD)=\mbox{Tr}D\qquad(\mbox{coef. de}\;1/{\rho}^{3}) (3.4.3)
21TrE+12Tr(AE)2[2(c1)+12d]+6γTrD2+3γ(TrD)2=0(coef. de 1/ρ4)21Tr𝐸12Tr𝐴𝐸2delimited-[]2𝑐112𝑑6𝛾Trsuperscript𝐷23𝛾superscriptTr𝐷20coef. de1superscript𝜌4-21\mbox{Tr}E+12\mbox{Tr}(AE)-2[2(c-1)+12d]+6\gamma\mbox{Tr}D^{2}+3\gamma(\mbox{Tr}D)^{2}=0\quad(\mbox{coef. de}\;1/{\rho}^{4}) (3.4.4)

puis, pour (3.1)

D=(TrD)A(coef. de 1/ρ3)𝐷Tr𝐷𝐴coef. de1superscript𝜌3D=(\mbox{Tr}D)A\qquad(\mbox{coef. de}\;1/{\rho}^{3}) (3.4.5)
2Eγ(TrD)D(TrE)A+4(A3A2)+4TrE2Tr(AE)2𝐸𝛾Tr𝐷𝐷Tr𝐸𝐴4superscript𝐴3superscript𝐴24Tr𝐸2Tr𝐴𝐸\displaystyle 2E-\gamma(\mbox{Tr}D)D-(\mbox{Tr}E)A+4(A^{3}-A^{2})+4\mbox{Tr}E-2\mbox{Tr}(AE)
γ(TrD)2γTrD2=0(coef. de 1/ρ4)𝛾superscriptTr𝐷2𝛾Trsuperscript𝐷20coef. de1superscript𝜌4\displaystyle\mbox{}-\gamma(\mbox{Tr}D)^{2}-\gamma\mbox{Tr}D^{2}=0\qquad(\mbox{coef. de}\;1/{\rho}^{4}) (3.4.6)

où l’équation (3.4.3) a été utilisée dans (3.4.5) et (3.3.2) dans (3.4.4). En élevant (3.4.5) au carré et en prenant ensuite la trace, on obtient

TrD2=(TrD)2.Trsuperscript𝐷2superscriptTr𝐷2\mbox{Tr}D^{2}=(\mbox{Tr}D)^{2}\,. (3.4.7)

En tenant compte de cette relation (3.4.7), on obtient en calculant la trace de (3.4.6)

17TrE8Tr(AE)+4(c1)9γ(TrD)2=0.17Tr𝐸8Tr𝐴𝐸4𝑐19𝛾superscriptTr𝐷2017\mbox{Tr}E-8\mbox{Tr}(AE)+4(c-1)-9\gamma(\mbox{Tr}D)^{2}=0\,. (3.4.8)

En réalisant la somme membre à membre des équations (3.4.4), (3.4.8), on obtient

TrETr(AE)=6d.Tr𝐸Tr𝐴𝐸6𝑑\mbox{Tr}E-\mbox{Tr}(AE)=-6\,d\,. (3.4.9)

En utilisant ces deux dernières équations pour calculer TrE𝐸E et Tr(AE)𝐴𝐸(AE), on obtient à partir de (3.4.6)

E=2(A3A2)+[γ(TrD)2+29(1c+12d)]A+29[2(c1)+3d].𝐸2superscript𝐴3superscript𝐴2delimited-[]𝛾superscriptTr𝐷2291𝑐12𝑑𝐴29delimited-[]2𝑐13𝑑E=-2(A^{3}-A^{2})+\left[\gamma(\mbox{Tr}D)^{2}+\frac{2}{9}\,(1-c+12d)\right]A+\frac{2}{9}\,[2(c-1)+3d]\,. (3.4.10)

On a ainsi déterminé, respectivement par les équations (3.4.5), (3.4.10), les matrices D,E𝐷𝐸D,\,E en fonction de la matrice A𝐴A et de ses paramètres –restant– libres c,d𝑐𝑑c,\,d à TrD𝐷D près.

3.4.2 Solution exacte

Imposons maintenant la condition supplémentaire que la solution cherchée puisse être interprétée comme une corde cosmique supraconductrice. La 5-métrique d’une corde cosmique rectiligne neutre doit avoir le comportement asymptotique [25, 26, 27]

ds 2dt 2dρ 2α2ρ2dφ 2dz 2(dx5)2.(ρ)𝑑superscript𝑠2similar-to𝑑superscript𝑡2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜑2𝑑superscript𝑧2superscript𝑑superscript𝑥52missing-subexpression𝜌missing-subexpression\begin{array}[]{ccc}ds^{\,2}&\sim&dt^{\,2}-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}{\rho}^{2}d{\varphi}^{\,2}-dz^{\,2}-(dx^{5})^{2}\,.\\ &(\rho\rightarrow\infty)&\end{array} (3.4.11)

Dans le cas d’une corde cosmique rectiligne supraconductrice, l’existence d’une distribution de courant allant jusqu’à l’infini conduit, comme en électrodynamique de Maxwell, à des contributions logarithmiques au comportement asymptotique ([28]: B. Linet). Or, parmi toutes les solutions à symétrie cylindrique de Kaluza-Klein étudiées dans la sous-section 3.2.2, seules les solutions pour lesquelles

c=1,d=0c=1\quad,\quad d=0 (3.4.12)

ont un comportement asymptotiquement minkowskien à des fonctions logarithmiques près 444La présence de fonctions logarithmiques est donc due à l’hypothèse simplificatrice, mais non physique, de symétrie de révolution qui implique une corde de longueur infinie.. En reportant c=1,d=0formulae-sequence𝑐1𝑑0c=1,\;d=0 dans (3.4.10) puis dans (3.4.1) on obtient

X=2ρA+2γTrDρ2A+γρ3[4(A3A2)+2γ(TrD)2A]+.𝑋2𝜌𝐴2𝛾Tr𝐷superscript𝜌2𝐴𝛾superscript𝜌3delimited-[]4superscript𝐴3superscript𝐴22𝛾superscriptTr𝐷2𝐴X=\frac{2}{\rho}\,A+\frac{2\gamma\mbox{Tr}D}{{\rho}^{2}}\,A+\frac{\gamma}{{\rho}^{3}}\,[-4(A^{3}-A^{2})+2\gamma(\mbox{Tr}D)^{2}\,A]+\cdots\,. (3.4.13)

L’ensemble des conditions (3.4.2), (3.4.12) définissent une algèbre particulière de la matrice A𝐴A qui se résume par

A4A3=0An+1An=0pourn3A^{4}-A^{3}=0\quad\Rightarrow A^{n+1}-A^{n}=0\quad\mbox{pour}\;n\geq 3 (3.4.14)

(voir l’équation (3.2.51)). Cette algèbre particulière fait que maintenant le second membre de (3.4.13) résout exactement les équations (3.1), (3.1) pour TrD=0𝐷0D=0. Pour le vérifier, cherchons les termes d’ordre supérieur à 1/ρ41superscript𝜌41/{\rho}^{4} –qui ont été négligés lors du développement (3.4.3) \rightarrow (3.4.6)– dans les équations (3.1), (3.1). Il résulte de (3.4.14) que X2=(4/ρ2)A2,X3=(8/ρ3)A3,B=(2/ρ2)(A2A)formulae-sequencesuperscript𝑋24superscript𝜌2superscript𝐴2formulae-sequencesuperscript𝑋38superscript𝜌3superscript𝐴3𝐵2superscript𝜌2superscript𝐴2𝐴X^{2}=(4/{\rho}^{2})A^{2},\,X^{3}=(8/{\rho}^{3})A^{3},\,B=(2/{\rho}^{2})(A^{2}-A), et que les différentes traces qui figurent dans (3.1), (3.1) ont la même valeur que dans le cas γ=0𝛾0\gamma=0. La seule contribution possible d’ordre supérieur à 1/ρ41superscript𝜌41/{\rho}^{4} proviendrait des termes linéaires en X𝑋X dans (3.1):

14[2(TrX,ρ)(TrX)(TrX2),ρ(TrX)(TrX2)+(TrX)3]X\frac{1}{4}\,[2(\mbox{Tr}X_{,\rho})(\mbox{Tr}X)-(\mbox{Tr}X^{2})_{,\rho}-(\mbox{Tr}X)(\mbox{Tr}X^{2})+(\mbox{Tr}X)^{3}]X

mais on vérifie que le crochet ci-dessus est identiquement nul.

Finalement, la solution 555L’équation (3.4.16) est sous la forme générale d’une solution dépendant d’une seule matrice A𝐴A. En effet, étant donné que toutes les puissances Ansuperscript𝐴𝑛A^{n} de A𝐴A pour lesquelles n4𝑛4n\geq 4 peuvent être exprimées en fonction de A3,A2,Asuperscript𝐴3superscript𝐴2𝐴A^{3},\;A^{2},\;A en se servant plusieurs fois de l’équation caractéristique, l’expression générale de X𝑋X dépendant d’une seule matrice A𝐴A est donc de la forme X=ϵ(ρ)+α(ρ)A+β(ρ)A2+δ(ρ)A3𝑋italic-ϵ𝜌𝛼𝜌𝐴𝛽𝜌superscript𝐴2𝛿𝜌superscript𝐴3X=\epsilon(\rho)+\alpha(\rho)\,A+\beta(\rho)\,A^{2}+\delta(\rho)\,A^{3} (3.4.15) ϵ(ρ),α(ρ),β(ρ),δ(ρ)italic-ϵ𝜌𝛼𝜌𝛽𝜌𝛿𝜌\epsilon(\rho),\;\alpha(\rho),\;\beta(\rho),\;\delta(\rho) sont des fonctions réelles de ρ𝜌\rho à déterminer. La méthode générale de résolution est donc la suivante: en reportant (3.4.15) dans (3.1), (3.1) on obtient respectivement une relation scalaire –non linéaire– entre les fonctions ϵ(ρ),α(ρ),β(ρ),δ(ρ)italic-ϵ𝜌𝛼𝜌𝛽𝜌𝛿𝜌\epsilon(\rho),\;\alpha(\rho),\;\beta(\rho),\;\delta(\rho) et leurs dérivées premières (et les paramètres de A𝐴A: a,b,c,d𝑎𝑏𝑐𝑑a,b,c,d), et un polynôme P(A)𝑃𝐴P(A) d’ordre 3 en A𝐴A, annulateur de celle-ci, et dont les coefficients sont des fonctions de ϵ(ρ),α(ρ),β(ρ),δ(ρ)italic-ϵ𝜌𝛼𝜌𝛽𝜌𝛿𝜌\epsilon(\rho),\;\alpha(\rho),\;\beta(\rho),\;\delta(\rho) et de leurs dérivées premières. Pour qu’il soit annulateur de A𝐴A pour toute valeur de ρ𝜌\rho (voir aussi Annexe 3), il faut que ses coefficients soient ou bien identiquement nuls, ou bien proportionnels; dans le premier cas on obtient 4 relations plus la relation scalaire et dans le second cas 3 relations plus la relation scalaire. Dans les 2 cas on doit pouvoir déterminer les fonctions ϵ(ρ),α(ρ),β(ρ),δ(ρ)italic-ϵ𝜌𝛼𝜌𝛽𝜌𝛿𝜌\epsilon(\rho),\;\alpha(\rho),\;\beta(\rho),\;\delta(\rho); seuls les paramètres de A𝐴A ou certains d’entre eux restent ajustables. La solution (3.4.16) fait part du cas où les coefficients de P(A)𝑃𝐴P(A) sont identiquement nuls.

X=2ρA4γρ3(A3A2)𝑋2𝜌𝐴4𝛾superscript𝜌3superscript𝐴3superscript𝐴2\displaystyle X=\frac{2}{\rho}\,A-\frac{4\,\gamma}{{\rho}^{3}}\,(A^{3}-A^{2}) (3.4.16)
A4A3=0(a=b=c=1,d=0)\displaystyle A^{4}-A^{3}=0\qquad(a=b=c=1,\;d=0) (3.4.17)

est solution exacte de la théorie de Kaluza-Klein avec terme de Gauss-Bonnet. La métrique associée est construite dans la section suivante.

3.4.3 Construction d’une métrique corde cosmique supraconductrice

La matrice Λ(ρ)Λ𝜌\Lambda(\rho) associée à X𝑋X se calcule de la façon suivante. Écrivons Λ(ρ)Λ𝜌\Lambda(\rho) sous la forme

Λ(ρ)=C[1+γΛ𝒢(ρ)]elnρ2AΛ𝜌𝐶delimited-[]1𝛾subscriptΛ𝒢𝜌superscriptesuperscript𝜌2𝐴\Lambda(\rho)=C\,[1+\gamma\,{\Lambda}_{\cal GB}(\rho)]\,\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A} (3.4.18)

Λ𝒢(ρ)subscriptΛ𝒢𝜌{\Lambda}_{\cal GB}(\rho) est une matrice réelle 4×4444\times 4 à déterminer. En dérivant (3.4.18) on obtient

Λ,ρ=C[γΛ𝒢,ρ+2ρ[1+γΛ𝒢]A]elnρ2A.{\Lambda}_{,\,\rho}=C\left[\gamma\,{\Lambda}_{{\cal GB},\,\rho}+\frac{2}{\rho}\,[1+\gamma\,{\Lambda}_{\cal GB}]\,A\right]\,\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A}\,. (3.4.19)

Or, Λ,ρ=ΛX{\Lambda}_{,\,\rho}=\Lambda X (voir (3.1.6)), d’où en effectuant le produit de ΛΛ\Lambda par X𝑋X

Λ,ρ=C(1+γΛ𝒢)[2ρA4γρ3(A3A2)]elnρ2A.{\Lambda}_{,\,\rho}=C\,(1+\gamma\,{\Lambda}_{\cal GB})\left[\frac{2}{\rho}\,A-\frac{4\gamma}{{\rho}^{3}}\,(A^{3}-A^{2})\right]\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A}\,. (3.4.20)

En comparant (3.4.19), (3.4.20) on obtient après multiplication par C1superscript𝐶1C^{-1} à gauche et par elnρ2Asuperscript𝜌2𝐴{}^{-\ln{\rho}^{2}\,A} à droite

(1+γΛ𝒢),ρ=4γρ3(1+γΛ𝒢)(A3A2).(1+\gamma\,{\Lambda}_{\cal GB})_{,\,\rho}=-\frac{4\gamma}{{\rho}^{3}}\,(1+\gamma\,{\Lambda}_{\cal GB})\,(A^{3}-A^{2})\,. (3.4.21)

Ceci conduit, en multipliant par A𝐴A à droite, à

(1+γΛ𝒢),ρA=0(1+{\gamma}\,{\Lambda}_{\cal GB})_{,\,\rho}\,A=0

d’où

(1+γΛ𝒢)A=K11𝛾subscriptΛ𝒢𝐴subscript𝐾1(1+{\gamma}\,{\Lambda}_{\cal GB})\,A=K_{1} (3.4.22)

K1subscript𝐾1K_{1} est une matrice réelle 4×4444\times 4 constante. En reportant dans (3.4.21), puis en intégrant, on obtient

1+γΛ𝒢=2γρ2K1(A2A)+K21𝛾subscriptΛ𝒢2𝛾superscript𝜌2subscript𝐾1superscript𝐴2𝐴subscript𝐾21+{\gamma}\,{\Lambda}_{\cal GB}=\frac{2\gamma}{{\rho}^{2}}\,K_{1}\,(A^{2}-A)+K_{2} (3.4.23)

K2subscript𝐾2K_{2} est une matrice réelle 4×4444\times 4 constante. La multiplication de (3.4.23) par A𝐴A fournit en comparant avec (3.4.22)

K1=K2A.subscript𝐾1subscript𝐾2𝐴K_{1}=K_{2}\,A\,. (3.4.24)

Finalement, la matrice (3.4.18) s’écrit

Λ=CK2[1+2γρ2(A3A2)]elnρ2A.Λ𝐶subscript𝐾2delimited-[]12𝛾superscript𝜌2superscript𝐴3superscript𝐴2superscriptesuperscript𝜌2𝐴\Lambda=C\,K_{2}\left[1+\frac{2\gamma}{{\rho}^{2}}\,(A^{3}-A^{2})\right]\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A}\,. (3.4.25)

On peut toujours, moyennant une redéfinition de la matrice constante C𝐶C, se ramener à K2=1subscript𝐾21K_{2}=1, d’où

Λ=C[1+2γρ2(A3A2)]elnρ2A.Λ𝐶delimited-[]12𝛾superscript𝜌2superscript𝐴3superscript𝐴2superscriptesuperscript𝜌2𝐴\Lambda=C\left[1+\frac{2\gamma}{{\rho}^{2}}\,(A^{3}-A^{2})\right]\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A}\,. (3.4.26)

Remarquons que

1+2γρ2(A3A2)=e2γ(A3A2)/ρ212𝛾superscript𝜌2superscript𝐴3superscript𝐴2superscripte2𝛾superscript𝐴3superscript𝐴2superscript𝜌21+\frac{2\gamma}{{\rho}^{2}}\,(A^{3}-A^{2})=\mbox{\large e}^{2\gamma(A^{3}-A^{2})/{\rho}^{2}}

d’où

τdetΛ=detCρ2;𝜏detΛdet𝐶superscript𝜌2\tau\equiv\mbox{det}\Lambda=\mbox{det}C\,{\rho}^{2}\,; (3.4.27)

cette solution est donc aussi singulière le long de l’axe ρ=0𝜌0\rho=0. En développant (3.4.26) on obtient

ΛΛ\displaystyle\Lambda =\displaystyle= Celnρ2A+2γρ2C(A3A2)𝐶superscriptesuperscript𝜌2𝐴2𝛾superscript𝜌2𝐶superscript𝐴3superscript𝐴2\displaystyle C\,\mbox{\large e}^{\ln{\rho}^{2}\,A}+\frac{2\gamma}{{\rho}^{2}}\,C\,(A^{3}-A^{2})
=\displaystyle= C[1A3+2(lnρ)(AA3)+2((lnρ)2γρ2)(A2A3)+ρ2A3].𝐶delimited-[]1superscript𝐴32𝜌𝐴superscript𝐴32superscript𝜌2𝛾superscript𝜌2superscript𝐴2superscript𝐴3superscript𝜌2superscript𝐴3\displaystyle C\left[1-A^{3}+2\,(\ln\rho)\,(A-A^{3})+2\left((\ln\rho)^{2}-\frac{\gamma}{{\rho}^{2}}\right)(A^{2}-A^{3})+{\rho}^{2}\,A^{3}\right]\,.

Pour γ=0𝛾0\gamma=0, cette expression se réduit à celle de la théorie de Kaluza-Klein correspondante, (3.2.52).

Nous cherchons à construire une métrique qui peut être interprétée comme la géométrie extérieure d’une corde cosmique supraconductrice. Partons de la forme normale de Jordan (3.2.53) pour la matrice A𝐴A, où nous supposons ϵ1ϵ2=1subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ21{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=1 (le cas ϵ1ϵ2=0subscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ20{\epsilon}_{1}{\epsilon}_{2}=0, donc A3=A2superscript𝐴3superscript𝐴2A^{3}=A^{2}, a été étudié à la fin de la sous-section 3.3.2),

A=(1000001000010000)𝐴1000001000010000A=\left(\begin{array}[]{cccc}1&0&0&0\\ 0&0&1&0\\ 0&0&0&1\\ 0&0&0&0\end{array}\right) (3.4.30)

et choisissons pour C𝐶C la matrice simple

C=(α2000000100100100).𝐶superscript𝛼2000000100100100C=\left(\begin{array}[]{cccc}-{\alpha}^{2}&0&0&0\\ 0&0&0&-1\\ 0&0&-1&0\\ 0&-1&0&0\end{array}\right)\,. (3.4.31)

En reportant dans (3.4.3) on obtient

ds 2=dρ 2α2ρ2dθ 2dt 22[(lnρ)2γρ2](dx5)22dzdx54lnρdtdx5𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜃2𝑑superscript𝑡22delimited-[]superscript𝜌2𝛾superscript𝜌2superscript𝑑superscript𝑥522𝑑𝑧𝑑superscript𝑥54𝜌𝑑𝑡𝑑superscript𝑥5ds^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}d{\theta}^{\,2}-dt^{\,2}-2\left[(\ln\rho)^{2}-\frac{\gamma}{{\rho}^{2}}\right](dx^{5})^{2}-2\,dz\,dx^{5}-4\,\ln\rho\,dt\,dx^{5} (3.4.32)

où on a identifié les coordonnées x2,x3,x4superscript𝑥2superscript𝑥3superscript𝑥4x^{2},x^{3},x^{4} avec respectivement θ,z,t𝜃𝑧𝑡\theta,z,t. Procédons maintenant à l’identification des coordonnées physiques par la diagonalisation de la 5-métrique pour des valeurs de ρ𝜌\rho relativement grandes (les mêmes coordonnées pourront éventuellement avoir, près de la source, une toute autre signification). Pour alléger l’écriture, posons

1α32(lnρ)22γρ21subscript𝛼32superscript𝜌22𝛾superscript𝜌2\displaystyle\frac{1}{{\alpha}_{3}}\equiv 2(\ln\rho)^{2}-\frac{2\gamma}{{\rho}^{2}} (3.4.33)
α4α32lnρ.subscript𝛼4subscript𝛼32𝜌\displaystyle\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\equiv 2\ln\rho\,. (3.4.34)

Remarquons que, pour ρ𝜌\rho\rightarrow\infty, α30+subscript𝛼3subscript0limit-from{\alpha}_{3}\rightarrow 0_{\mbox{}+}, d’où en particulier

2lnρ=2α3(1+𝒪(α33/2))2𝜌2subscript𝛼31𝒪superscriptsubscript𝛼332\displaystyle 2\ln\rho=\sqrt{\frac{2}{{\alpha}_{3}}}\left(1+{\cal O}({\alpha}_{3}^{3/2})\right)
(3.4.35)
α4=2α3(1+𝒪(α33/2)).subscript𝛼42subscript𝛼31𝒪superscriptsubscript𝛼332\displaystyle{\alpha}_{4}=\sqrt{2{\alpha}_{3}}\left(1+{\cal O}({\alpha}_{3}^{3/2})\right)\,.

Les valeurs propres de la métrique (3.4.32) sont 1,α2ρ21superscript𝛼2superscript𝜌2-1,\,-{\alpha}^{2}{\rho}^{2} et les trois autres sont solutions de

n3+(1α3+1)n2(4(lnρ)2+11α3)n+1=0.superscript𝑛31subscript𝛼31superscript𝑛24superscript𝜌211subscript𝛼3𝑛10n^{3}+\left(\frac{1}{{\alpha}_{3}}+1\right)n^{2}-\left(4(\ln\rho)^{2}+1-\frac{1}{{\alpha}_{3}}\right)n+1=0\,. (3.4.36)

En se servant de (3.4.35), cette dernière équation s’écrit pour ρ𝜌\rho\rightarrow\infty

n3+(1α3+1)n2(1α3+1)n10similar-to-or-equalssuperscript𝑛31subscript𝛼31superscript𝑛21subscript𝛼31𝑛10n^{3}+\left(\frac{1}{{\alpha}_{3}}+1\right)n^{2}-\left(\frac{1}{{\alpha}_{3}}+1\right)n-1\simeq 0

et admet pour solutions

n+=1+𝒪(α33/2)subscript𝑛limit-from1𝒪superscriptsubscript𝛼332\displaystyle n_{\mbox{}+}=1+{\cal O}({\alpha}_{3}^{3/2})
n1=α3+𝒪(α33/2)subscript𝑛1subscript𝛼3𝒪superscriptsubscript𝛼332\displaystyle n_{1}=-{\alpha}_{3}+{\cal O}({\alpha}_{3}^{3/2}) (3.4.37)
n2=1α32+α3+𝒪(α33/2).subscript𝑛21subscript𝛼32subscript𝛼3𝒪superscriptsubscript𝛼332\displaystyle n_{2}=-\frac{1}{{\alpha}_{3}}-2+{\alpha}_{3}+{\cal O}({\alpha}_{3}^{3/2})\,.

L’identification des coordonnées z,t,x5𝑧𝑡superscript𝑥5z,\,t,\,x^{5} se fait de la manière suivante. Désignons par NA(ρ)superscript𝑁𝐴𝜌N^{A}(\rho) les vecteurs propres; leurs composantes sont déterminées par

N1=N2=0superscript𝑁1superscript𝑁20\displaystyle N^{1}=N^{2}=0 (3.4.38)
N5=nN3superscript𝑁5𝑛superscript𝑁3\displaystyle-N^{5}=n\,N^{3} (3.4.39)
N4α4α3N3=nN4superscript𝑁4subscript𝛼4subscript𝛼3superscript𝑁3𝑛superscript𝑁4\displaystyle-N^{4}-\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,N^{3}=n\,N^{4} (3.4.40)

n𝑛n désigne une des 3 valeurs propres n+,n1,n2subscript𝑛limit-fromsubscript𝑛1subscript𝑛2n_{\mbox{}+},\,n_{1},\,n_{2}. Cherchons ensuite quelle est, parmi les coordonnées z,t,x5𝑧𝑡superscript𝑥5z,\,t,\,x^{5}, celle qui peut être associée à la valeur propre positive n+subscript𝑛limit-fromn_{\mbox{}+} et qui sera donc la coordonnée temps; autrement dit, l’axe de la coordonnée temps sera identifié avec la direction dans laquelle est orienté asymptotiquement le cône de lumière. Or pour n+subscript𝑛limit-fromn_{\mbox{}+} on a

N4(+)N5(+)=N4(+)N3(+)12α3superscript𝑁4superscript𝑁5superscript𝑁4superscript𝑁3similar-to12subscript𝛼3\frac{N^{4}(+)}{-N^{5}(+)}=\frac{N^{4}(+)}{N^{3}(+)}\sim\sqrt{\frac{1}{2{\alpha}_{3}}}\rightarrow\infty (3.4.41)

ce qui signifie que le cône de lumière est déjà orienté (pour ρ𝜌\rho\rightarrow\infty) suivant l’axe désigné par t𝑡t; t𝑡t est donc la coordonnée temps. Pour n=n1𝑛subscript𝑛1n=n_{1}, on obtient

N3(1)N5(1)1α3,N3(1)N5(1)12α3\frac{N^{3}(1)}{N^{5}(1)}\sim\frac{1}{{\alpha}_{3}}\rightarrow\infty\quad,\quad\frac{N^{3}(1)}{N^{5}(1)}\sim-\sqrt{\frac{1}{2{\alpha}_{3}}}\rightarrow\infty (3.4.42)

ce qui signifie que le vecteur propre associé est orienté, pour ρ𝜌\rho\rightarrow\infty, vers le troisième axe, ce dernier peut être confondu avec l’axe de la coordonnée z𝑧z ou celui de la coordonnée x5superscript𝑥5x^{5}. Nous l’identifions avec l’axe de la coordonnée z𝑧z (la troisième coordonnée cylindrique usuelle); dans le cas contraire, g55subscript𝑔55g_{55} serait égale asymptotiquement à n1subscript𝑛1n_{1} qui tend vers zéro quand ρ𝜌\rho tend vers l’infini et par conséquent la projection 4-dimensionnelle, qui est une des idées de base de la théorie de Kaluza-Klein et qui doit être réalisable au moins à grande distance de la source, deviendrait impossible. n=n2𝑛subscript𝑛2n=n_{2} est bien la valeur propre associée à x5superscript𝑥5x^{5}; on vérifie que dans ce cas les rapports N5(2)/N3(2)superscript𝑁52superscript𝑁32N^{5}(2)/N^{3}(2), N5(2)/N4(2)superscript𝑁52superscript𝑁42N^{5}(2)/N^{4}(2) divergent asymptotiquement. Finalement, les coordonnées ρ,θ,z,t,x5𝜌𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5\rho,\,\theta,\,z,\,t,\,x^{5} de (3.4.32) sont bien les coordonnées physiques usuelles.

La solution (3.4.32), obtenue pour un choix particulier de C𝐶C et A𝐴A, peut être généralisée. On peut garder l’expression de A𝐴A et chercher à généraliser celle de C𝐶C. Une approche différente, mais équivalente, consiste à réaliser une transformation linéaire de coordonnées de la forme

(θztx5)=B(θztx5)𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5𝐵superscript𝜃superscript𝑧superscript𝑡superscriptsuperscript𝑥5\left(\begin{array}[]{c}\theta\\ z\\ t\\ x^{5}\end{array}\right)=B\,\left(\begin{array}[]{c}{\theta}^{\prime}\\ z^{\prime}\\ t^{\prime}\\ {x^{5}}^{\prime}\end{array}\right) (3.4.43)

de façon, d’une part, à ne pas mélanger la coordonnée θ𝜃\theta avec les autres coordonnées, et d’autre part à conserver les directions principales asymptotiques du tenseur métrique déterminées ci-dessus. Les valeurs propres associées étant telles qu’asymptotiquement n3n4n5much-less-thansubscript𝑛3subscript𝑛4much-less-thansubscript𝑛5n_{3}\ll n_{4}\ll n_{5}, cette contrainte implique (B1)34=(B1)35=(B1)45=0subscriptsuperscript𝐵134subscriptsuperscript𝐵135subscriptsuperscript𝐵1450(B^{-1})_{34}=(B^{-1})_{35}=(B^{-1})_{45}=0. La matrice B𝐵B, qui ne dépend alors plus que de 6 paramètres, ou 3 paramètres (ρ0,p,q)subscript𝜌0𝑝𝑞({\rho}_{0},\,p,\,q) en choisissant des échelles arbitraires pour les coordonnées z,t,x5𝑧𝑡superscript𝑥5z,\,t,\,x^{5}, peut s’écrire

B=(100001qlnρ0p+(lnρ0)2/2001lnρ00001).𝐵100001𝑞subscript𝜌0𝑝superscriptsubscript𝜌022001subscript𝜌00001B=\left(\begin{array}[]{cccc}1&0&0&0\\ 0&1&q-\ln{\rho}_{0}&p+(\ln{\rho}_{0})^{2}/2\\ 0&0&1&-\ln{\rho}_{0}\\ 0&0&0&1\end{array}\right)\,. (3.4.44)

En revenant à la notation initiale –non primée– on obtient la métrique

ds 2𝑑superscript𝑠2\displaystyle ds^{\,2} =\displaystyle= dρ 2α2ρ2dθ 2dt 22[(lnρρ0)2+pγρ2](dx5)2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜃2𝑑superscript𝑡22delimited-[]superscript𝜌subscript𝜌02𝑝𝛾superscript𝜌2superscript𝑑superscript𝑥52\displaystyle-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}\,d{\theta}^{\,2}-dt^{\,2}-2\left[(\ln\frac{\rho}{{\rho}_{0}})^{2}+p-\frac{\gamma}{{\rho}^{2}}\right](dx^{5})^{2} (3.4.45)
2dzdx52[2lnρρ0+q]dtdx52𝑑𝑧𝑑superscript𝑥52delimited-[]2𝜌subscript𝜌0𝑞𝑑𝑡𝑑superscript𝑥5\displaystyle\mbox{}-2\,dz\,dx^{5}-2\left[2\ln\frac{\rho}{{\rho}_{0}}+q\right]dt\,dx^{5}

qui s’obtient directement de (3.4.3) via les transformations CBTCB,AB1ABformulae-sequence𝐶superscript𝐵𝑇𝐶𝐵𝐴superscript𝐵1𝐴𝐵C\rightarrow B^{T}CB,\,A\rightarrow B^{-1}AB (voir équation (3.4.51) plus bas).

3.4.4 Interprétation physique

Les potentiels électromagnétiques sont donnés d’après (1.1.3) par A3=λ1g35/g55subscript𝐴3superscript𝜆1subscript𝑔35subscript𝑔55A_{3}={\lambda}^{-1}g_{35}/g_{55}, A4=λ1g45/g55subscript𝐴4superscript𝜆1subscript𝑔45subscript𝑔55A_{4}={\lambda}^{-1}g_{45}/g_{55}. Le comportement asymptotique des champs magnétique –orthoradial– et électrique –radial– est donc ici

B1ρ(lnρ)3,E1ρ(lnρ)2.B\sim\frac{1}{\rho(\ln\rho)^{3}}\qquad,\qquad E\sim\frac{1}{\rho(\ln\rho)^{2}}\,. (3.4.46)

Le champ est principalement électrique pour un observateur situé à grande distance de la source.

Comme nous allons le montrer en calculant le tenseur d’impulsion-énergie effectif, cette source s’interprète bien comme une corde cosmique parcourue par un courant électrique. En effet, les équations (1.5.4) peuvent être réinterprétées comme des équations de Kaluza-Klein avec source

RBA12RδBA=κTeffBAsubscriptsuperscript𝑅𝐴𝐵12𝑅subscriptsuperscript𝛿𝐴𝐵𝜅superscriptsubscript𝑇eff𝐵𝐴R^{A}_{\,B}-\frac{1}{2}\,R\,{\delta}^{A}_{\,B}=\kappa\,T_{\mbox{\tiny eff}\,B}^{A} (3.4.47)

où le tenseur d’impulsion-énergie effectif est la somme d’une contribution distributionnelle, et d’une contribution proportionnelle au tenseur de Lanczos. Les composantes Teff 5μsuperscriptsubscript𝑇eff5𝜇T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{\mu}, qui sont le second membre des équations de Maxwell modifiées de la théorie de Kaluza-Klein (équations (1.4.4)), s’interprètent comme les composantes de la densité de courant (Teff 5μ=λ1Jμsuperscriptsubscript𝑇eff5𝜇superscript𝜆1superscript𝐽𝜇T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{\mu}={\lambda}^{-1}J^{\mu}), Teff 33superscriptsubscript𝑇eff33T_{\mbox{\tiny eff}\,3}^{3} comme une densité de tension, Teff 44superscriptsubscript𝑇eff44T_{\mbox{\tiny eff}\,4}^{4} comme une densité de masse et enfin Teff 55superscriptsubscript𝑇eff55T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{5} comme une densité de charge scalaire. Pour calculer le premier membre de (3.4.47), écrivons la métrique (3.4.45) sous la forme

ds 2=λabdxadxbdρ 2α2ρ2dθ 2𝑑superscript𝑠2subscript𝜆𝑎𝑏𝑑superscript𝑥𝑎𝑑superscript𝑥𝑏𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜃2ds^{\,2}={\lambda}_{ab}\,dx^{a}\,dx^{b}-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}d{\theta}^{\,2} (3.4.48)

(a,b=3,4,5formulae-sequence𝑎𝑏345a,b=3,4,5), avec

λ𝜆\displaystyle\lambda =\displaystyle= 𝒞e2(lnρ𝒜γ𝒜2/ρ2)𝒞superscripte2𝜌𝒜𝛾superscript𝒜2superscript𝜌2\displaystyle{\cal C}\,\mbox{\large e}^{2(\ln\rho\,{\cal A}-\gamma\,{\cal A}^{2}/{\rho}^{2})} (3.4.49)
=\displaystyle= 𝒞+2lnρ𝒞𝒜+2[(lnρ)2γρ2]𝒞𝒜2𝒞2𝜌𝒞𝒜2delimited-[]superscript𝜌2𝛾superscript𝜌2𝒞superscript𝒜2\displaystyle{\cal C}+2\ln\rho\,{\cal CA}+2\left[(\ln\rho)^{2}-\frac{\gamma}{{\rho}^{2}}\right]{\cal CA}^{2} (3.4.50)

𝒞=(001012lnρ0q12lnρ0q2p2(lnρ0)2);𝒜=(01q001000).{\cal C}=\left(\begin{array}[]{ccc}0&0&-1\\ 0&-1&2\ln{\rho}_{0}-q\\ -1&2\ln{\rho}_{0}-q&-2p-2(\ln{\rho}_{0})^{2}\end{array}\right)\quad;\quad{\cal A}=\left(\begin{array}[]{ccc}0&1&-q\\ 0&0&1\\ 0&0&0\end{array}\right)\,. (3.4.51)

D’où, l’on calcule

Tr𝒜=Tr𝒜2=0,𝒜3=0.\mbox{Tr}{\cal A}=\mbox{Tr}{\cal A}^{2}=0\quad,\quad{\cal A}^{3}=0\,. (3.4.52)

La métrique (3.4.48) est de la forme 2-statiques (1.7.4) avec

hijdxidxj=dρ 2α2ρ2dθ 2=(αρ0r0α)2r2α2δijdxidxjsubscript𝑖𝑗𝑑superscript𝑥𝑖𝑑superscript𝑥𝑗𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜃2superscript𝛼subscript𝜌0superscriptsubscript𝑟0𝛼2superscript𝑟2𝛼2subscript𝛿𝑖𝑗𝑑superscript𝑥𝑖𝑑superscript𝑥𝑗h_{ij}\,dx^{i}\,dx^{j}=-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}\,d{\theta}^{\,2}=-\left(\frac{\alpha{\rho}_{0}}{r_{0}^{\alpha}}\right)^{2}r^{2\,\alpha-2}\,{\delta}_{ij}\,dx^{i}\,dx^{j} (3.4.53)

en posant ρ=ρ0(r/r0)α𝜌subscript𝜌0superscript𝑟subscript𝑟0𝛼\rho={\rho}_{0}(r/r_{0})^{\alpha} (r2=x2+y2superscript𝑟2superscript𝑥2superscript𝑦2r^{2}=x^{2}+y^{2}). On obtient à partir des équations (1.7.6) et (1.7)

Rbasubscriptsuperscript𝑅𝑎𝑏\displaystyle R^{a}_{\,b} =\displaystyle= 12(1ρ(ρλ1λ,ρ),ρ)ba\displaystyle\frac{1}{2}\,\left(\frac{1}{\rho}\,(\rho\,{\lambda}^{-1}{\lambda}_{,\,\rho})_{,\,\rho}\right)^{a}_{\,b}
=\displaystyle= 𝒜baΔlnργ(𝒜2)baΔ1ρ2subscriptsuperscript𝒜𝑎𝑏Δ𝜌𝛾subscriptsuperscriptsuperscript𝒜2𝑎𝑏Δ1superscript𝜌2\displaystyle{\cal A}^{a}_{\,b}\,\Delta\ln\rho-\gamma\,({\cal A}^{2})^{a}_{\,b}\,\Delta\frac{1}{{\rho}^{2}}

ΔΔ\Delta est le laplacien covariant dans la métrique (3.4.53). On démontre à l’aide du théorème de Green que

Δlnρ=αΔlnr=2πα|h|1/2δ2(x)Δ𝜌𝛼Δ𝑟2𝜋𝛼superscript12superscript𝛿2𝑥\Delta\ln\rho=\alpha\,\Delta\ln r=2\,\pi\,\alpha\,|h|^{-1/2}\,{\delta}^{2}(\vec{x})

(|h|1/2δ2(x)superscript12superscript𝛿2𝑥|h|^{-1/2}{\delta}^{2}(\vec{x}) est la distribution de Dirac covariante). D’où

Rba=2πα𝒜ba|h|1/2δ2(x)4γρ4(𝒜2)ba.subscriptsuperscript𝑅𝑎𝑏2𝜋𝛼subscriptsuperscript𝒜𝑎𝑏superscript12superscript𝛿2𝑥4𝛾superscript𝜌4subscriptsuperscriptsuperscript𝒜2𝑎𝑏R^{a}_{\,b}=2\,\pi\,\alpha\,{\cal A}^{a}_{\,b}\,|h|^{-1/2}\,{\delta}^{2}(\vec{x})-\frac{4\gamma}{{\rho}^{4}}\,({\cal A}^{2})^{a}_{\,b}\,. (3.4.54)

D’autre part,

R 11=R 22=|h|1R1212=2π(α1)|h|1/2δ2(x)subscriptsuperscript𝑅11subscriptsuperscript𝑅22superscript1subscript𝑅12122𝜋𝛼1superscript12superscript𝛿2𝑥R^{1}_{\,1}=R^{2}_{\,2}=|h|^{-1}\,R_{1212}=2\,\pi\,(\alpha-1)\,|h|^{-1/2}\,{\delta}^{2}(\vec{x}) (3.4.55)

pour la métrique conique (3.4.53).

Finalement les contributions distributionnelles au tenseur d’impulsion-énergie effectif (3.4.47) sont, pour la matrice 𝒜𝒜{\cal A} donnée par (3.4.51)

Teff 33=Teff 44=Teff 55=1α4G|h|1/2δ2(x),superscriptsubscript𝑇eff33superscriptsubscript𝑇eff44superscriptsubscript𝑇eff551𝛼4𝐺superscript12superscript𝛿2𝑥\displaystyle T_{\mbox{\tiny eff}\,3}^{3}=T_{\mbox{\tiny eff}\,4}^{4}=T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{5}=\frac{1-\alpha}{4G}\,|h|^{-1/2}\,{\delta}^{2}(\vec{x})\,, (3.4.56)
Teff 43=Teff 54=1qTeff 53=α4G|h|1/2δ2(x)superscriptsubscript𝑇eff43superscriptsubscript𝑇eff541𝑞superscriptsubscript𝑇eff53𝛼4𝐺superscript12superscript𝛿2𝑥\displaystyle T_{\mbox{\tiny eff}\,4}^{3}=T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{4}=-\frac{1}{q}\,T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{3}=\frac{\alpha}{4G}\,|h|^{-1/2}\,{\delta}^{2}(\vec{x}) (3.4.57)

(corde cosmique chargée, animée d’un mouvement de translation le long de son axe, et parcourue par un courant électrique si q0𝑞0q\neq 0). La contribution étendue

Teff 53=γ2πG1ρ4superscriptsubscript𝑇eff53𝛾2𝜋𝐺1superscript𝜌4T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{3}=-\frac{\gamma}{2\pi G}\,\frac{1}{{\rho}^{4}} (3.4.58)

correspondant à un courant électrique concentré près de la corde ρ=0𝜌0\rho=0. On peut donc dire qu’il s’agit d’une corde cosmique supraconductrice.

3.5 Étude des géodésiques

Après avoir examiné dans la sous-section 3.4.3 la nature de la singularité en ρ=0𝜌0\rho=0 d’un point de vue structural, examen au terme duquel cette dernière a été interprétée comme une corde cosmique supraconductrice (étendue), nous l’examinerons dans cette section d’un point de vue comportemental en étudiant le mouvement libre des particules d’épreuve soumises au champ de force créé par la corde. Nous verrons qu’une étude analytique permet de conclure que

{\bullet} pour γ<0𝛾0\gamma<0 les particules d’épreuve peuvent atteindre la singularité, tandis que pour γ0𝛾0\gamma\geq 0 les particules d’épreuve dont les 5-géodésiques sont de genre temps ou lumière n’atteignent jamais la singularité;

{\bullet} seules les particules pour lesquelles les 5-géodésiques sont de genre espace peuvent, indépendamment de la valeur de γ𝛾\gamma, aller à l’infini.

La loi du mouvement libre est régie par l’équation (1.6.3) des géodésiques que nous allons remplacer par un système d’intégrales premières. Tout le long de ce chapitre nous n’avons considéré que les métriques 4-statiques admettant 4 vecteurs de Killing, donnés par ξaA=δaAsuperscriptsubscript𝜉𝑎𝐴superscriptsubscript𝛿𝑎𝐴{\xi}_{a}\,^{A}={\delta}_{a}\,^{A}, qui engendrent un groupe d’isométrie abélien. Associées à ces isométries, quatre intégrales premières de mouvement ΠasubscriptΠ𝑎{\Pi}_{a} se définissent lors d’un mouvement libre de particules d’épreuve et expriment l’homogénéité de l’espace-temps le long des 4 axes définis par les 4 vecteurs ξaAsuperscriptsubscript𝜉𝑎𝐴{\xi}_{a}\,^{A}; elles sont données par (voir, par exemple, [18])

gABdxAdpξaB=Πasubscript𝑔𝐴𝐵𝑑superscript𝑥𝐴𝑑𝑝superscriptsubscript𝜉𝑎𝐵subscriptΠ𝑎g_{AB}\,\frac{dx^{A}}{dp}\,{\xi}_{a}\,^{B}={\Pi}_{a}

qui ne sont autres que les composantes covariantes des vitesses dxA/dp𝑑superscript𝑥𝐴𝑑𝑝dx^{A}/dp le long des axes définis par les vecteurs de Killing; elles peuvent être reliées à des grandeurs physiques comme le moment angulaire j𝑗j et la charge q𝑞q qui sont respectivement proportionnels à Π2,Π5subscriptΠ2subscriptΠ5{\Pi}_{2},\,{\Pi}_{5} (voir aussi [18]). Or g1a=0subscript𝑔1𝑎0g_{1a}=0 et gab=Λabsubscript𝑔𝑎𝑏subscriptΛ𝑎𝑏g_{ab}={\Lambda}_{ab}, d’où par inversion

dxadp=ΛabΠb𝑑superscript𝑥𝑎𝑑𝑝superscriptΛ𝑎𝑏subscriptΠ𝑏\frac{dx^{a}}{dp}={\Lambda}^{ab}\,{\Pi}_{b} (3.5.1)

qui est équivalente aux 4 équations géodésiques pour A=a𝐴𝑎A=a; l’équation pour A=1𝐴1A=1 s’écrit avec Γ1110,Γab1=Λab,ρ/2formulae-sequencesubscriptsuperscriptΓ1110subscriptsuperscriptΓ1𝑎𝑏subscriptΛ𝑎𝑏𝜌2{\Gamma}^{1}_{11}\equiv 0,\,{\Gamma}^{1}_{ab}={\Lambda}_{ab\,,\rho}/2

2d2ρdp2+ΠaΛacΛcd,ρΛdbΠb=02superscript𝑑2𝜌𝑑superscript𝑝2subscriptΠ𝑎superscriptΛ𝑎𝑐subscriptΛ𝑐𝑑𝜌superscriptΛ𝑑𝑏subscriptΠ𝑏02\,\frac{d^{2}\rho}{dp^{2}}+{\Pi}_{a}\,{\Lambda}^{ac}\,{\Lambda}_{cd\,,\rho}\,{\Lambda}^{db}\,{\Pi}_{b}=0 (3.5.2)

où les dxa/dp𝑑superscript𝑥𝑎𝑑𝑝dx^{a}/dp ont été éliminés à l’aide de (3.5.1). En multipliant (3.5.2) par dρ/dp𝑑𝜌𝑑𝑝d\rho/dp cette équation s’intègre, en tenant compte de ΛacΛcd,pΛdb=Λ,pab,{\Lambda}^{ac}{\Lambda}_{cd\,,p}{\Lambda}^{db}=-{\Lambda}^{ab}\,_{,p}\,, par

(dρdp)2ΠaΛabΠb+const.=0.\left(\frac{d{\rho}}{dp}\right)^{2}-{\Pi}_{a}\,{\Lambda}^{ab}\,{\Pi}_{b}+const.=0\,. (3.5.3)

Le paramètre affine p𝑝p de la géodésique peut être choisi tel que ds 2=ϵdp 2𝑑superscript𝑠2italic-ϵ𝑑superscript𝑝2ds^{\,2}=\epsilon dp^{\,2} avec ϵ=1,0italic-ϵ10\epsilon=-1,0 ou 111, respectivement pour les 5-géodésiques de genre espace, lumière ou temps; dans ce cas la constante d’intégration dans (3.5.3) est égale à ϵitalic-ϵ\epsilon. Finalement, l’équation des géodésiques (1.6.3) est équivalente au système d’équation

(dρdp)2ΠaΛab(ρ)Πb+ϵ=0superscript𝑑𝜌𝑑𝑝2subscriptΠ𝑎superscriptΛ𝑎𝑏𝜌subscriptΠ𝑏italic-ϵ0\displaystyle\left(\frac{d{\rho}}{dp}\right)^{2}-{\Pi}_{a}\,{\Lambda}^{ab}(\rho)\,{\Pi}_{b}+\epsilon=0 (3.5.4)
dxadp=Λab(ρ)Πb.𝑑superscript𝑥𝑎𝑑𝑝superscriptΛ𝑎𝑏𝜌subscriptΠ𝑏\displaystyle\frac{dx^{a}}{dp}={\Lambda}^{ab}(\rho)\,{\Pi}_{b}\,. (3.5.5)

Pour une étude qualitative du mouvement géodésique, nous nous contentons de reconsidérer la métrique (3.4.32) équivalente de ce point de vue à (3.4.45):

ϵdp 2=dρ 2α2ρ2dθ 2dt 21α3(dx5)22dzdx52α4α3dtdx5italic-ϵ𝑑superscript𝑝2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜃2𝑑superscript𝑡21subscript𝛼3superscript𝑑superscript𝑥522𝑑𝑧𝑑superscript𝑥52subscript𝛼4subscript𝛼3𝑑𝑡𝑑superscript𝑥5\epsilon\,dp^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}\,d{\theta}^{\,2}-dt^{\,2}-\frac{1}{{\alpha}_{3}}\,(dx^{5})^{2}-2\,dz\,dx^{5}-2\,\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,dt\,dx^{5} (3.5.6)

α3(ρ),α4(ρ)subscript𝛼3𝜌subscript𝛼4𝜌{\alpha}_{3}(\rho),\,{\alpha}_{4}(\rho) sont donnés par (3.4.33), (3.4.34). Les éléments ΛabsuperscriptΛ𝑎𝑏{\Lambda}^{ab} non nuls s’expriment par

Λ22=1α2ρ2,Λ33=1α3(α4α3)2,Λ34=α4α3,Λ35=Λ44=1formulae-sequencesuperscriptΛ221superscript𝛼2superscript𝜌2formulae-sequencesuperscriptΛ331subscript𝛼3superscriptsubscript𝛼4subscript𝛼32formulae-sequencesuperscriptΛ34subscript𝛼4subscript𝛼3superscriptΛ35superscriptΛ441{\Lambda}^{22}=-\frac{1}{{\alpha}^{2}{\rho}^{2}}\;,\;{\Lambda}^{33}=\frac{1}{{\alpha}_{3}}-\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)^{2}\;,\;{\Lambda}^{34}=\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\;,\;{\Lambda}^{35}={\Lambda}^{44}=-1 (3.5.7)

et permettent de développer (3.5.4), (3.5.5) par

(dρdp)2+(Π22α2+2γΠ32)1ρ2+2Π32(lnρ)24Π3Π4lnρ+2Π3Π5+Π42+ϵ=0superscript𝑑𝜌𝑑𝑝2superscriptsubscriptΠ22superscript𝛼22𝛾superscriptsubscriptΠ321superscript𝜌22superscriptsubscriptΠ32superscript𝜌24subscriptΠ3subscriptΠ4𝜌2subscriptΠ3subscriptΠ5superscriptsubscriptΠ42italic-ϵ0\displaystyle\left(\frac{d{\rho}}{dp}\right)^{2}+\left(\frac{{\Pi}_{2}^{2}}{{\alpha}^{2}}+2\gamma{\Pi}_{3}^{2}\right)\frac{1}{{\rho}^{2}}+2{\Pi}_{3}^{2}(\ln\rho)^{2}-4{\Pi}_{3}{\Pi}_{4}\ln\rho+2{\Pi}_{3}{\Pi}_{5}+{\Pi}_{4}^{2}+\epsilon=0 (3.5.12)
dθdp=Π2α2ρ2𝑑𝜃𝑑𝑝subscriptΠ2superscript𝛼2superscript𝜌2\displaystyle\frac{d\theta}{dp}=-\frac{{\Pi}_{2}}{{\alpha}^{2}{\rho}^{2}}
dzdp=2γΠ3ρ22Π3(lnρ)2+2Π4lnρΠ5𝑑𝑧𝑑𝑝2𝛾subscriptΠ3superscript𝜌22subscriptΠ3superscript𝜌22subscriptΠ4𝜌subscriptΠ5\displaystyle\frac{dz}{dp}=-\frac{2\gamma{\Pi}_{3}}{{\rho}^{2}}-2{\Pi}_{3}(\ln\rho)^{2}+2{\Pi}_{4}\ln\rho-{\Pi}_{5}
dtdp=2Π3lnρΠ4𝑑𝑡𝑑𝑝2subscriptΠ3𝜌subscriptΠ4\displaystyle\frac{dt}{dp}=2{\Pi}_{3}\ln\rho-{\Pi}_{4}
dx5dp=Π3.𝑑superscript𝑥5𝑑𝑝subscriptΠ3\displaystyle\frac{dx^{5}}{dp}=-{\Pi}_{3}\,.

Indépendamment de la valeur de la charge (proportionnelle à Π5subscriptΠ5{\Pi}_{5}), le mouvement sur le cylindre de Klein, équation (3.5.12), se fait à vitesse constante indépendante de la position de la particule dans l’espace, tandis que l’équation (3.5.12) assure la conservation du momemt angulaire ordinaire Lzsubscript𝐿𝑧L_{z}. Examinons de plus près le comportement de l’équation (3.5.12) quand ρ0𝜌0\rho\rightarrow 0; on déduit:

1) Si Π30subscriptΠ30{\Pi}_{3}\neq 0 nous distinguons:
a) si

2γ<Π22α2Π322𝛾superscriptsubscriptΠ22superscript𝛼2superscriptsubscriptΠ322\,\gamma<-\frac{{\Pi}_{2}^{2}}{{\alpha}^{2}{\Pi}_{3}^{2}} (3.5.13)

les termes logarithmiques sont négligeables devant le terme en 1/ρ21superscript𝜌21/{\rho}^{2} qui est négatif; l’équation (3.5.12) admet toujours des solutions, et les particules peuvent atteindre la singularité, quel que soit ϵitalic-ϵ\epsilon. Ainsi pour γ<0𝛾0\gamma<0, toutes les particules peuvent, pour un rapport Π22/Π32superscriptsubscriptΠ22superscriptsubscriptΠ32{\Pi}_{2}^{2}/{\Pi}_{3}^{2} suffisamment petit, atteindre la singularité au bout d’un temps propre fini,
b) si

2γ=Π22α2Π322𝛾superscriptsubscriptΠ22superscript𝛼2superscriptsubscriptΠ322\,\gamma=-\frac{{\Pi}_{2}^{2}}{{\alpha}^{2}{\Pi}_{3}^{2}} (3.5.14)

le terme en 1/ρ21superscript𝜌21/{\rho}^{2} est absent alors que le premier membre de (3.5.12) reste positif (ϵfor-allitalic-ϵ\forall\,\epsilon) dû au terme en (lnρ)2superscript𝜌2(\ln\rho)^{2}. La particule ne peut donc pas atteindre la singularité,
c) si

2γ>Π22α2Π322𝛾superscriptsubscriptΠ22superscript𝛼2superscriptsubscriptΠ322\,\gamma>-\frac{{\Pi}_{2}^{2}}{{\alpha}^{2}{\Pi}_{3}^{2}} (3.5.15)

les termes logarithmiques sont toujours négligeables devant le terme en 1/ρ21superscript𝜌21/{\rho}^{2} qui est maintenant positif ainsi que tout le premier membre de (3.5.12) qui n’admet donc pas de solutions (ϵfor-allitalic-ϵ\forall\,\epsilon). En particulier, pour γ>0𝛾0\gamma>0 aucune particule ne peut atteindre –même radialement– la singularité.

2) Si Π3=0subscriptΠ30{\Pi}_{3}=0 (γ𝛾\gamma quelconque), les particules ne peuvent atteindre la singularité que radialement (Π2=0subscriptΠ20{\Pi}_{2}=0); ce sont les particules pour lesquelles ϵ=1italic-ϵ1\epsilon=-1, Π42<1superscriptsubscriptΠ421{\Pi}_{4}^{2}<1.

L’étude du comportement de (3.5.12) pour ρ𝜌\rho\rightarrow\infty peut être menée de la même façon; une fois de plus, le mouvement dépend de lavaleur de Π3subscriptΠ3{\Pi}_{3}. Si Π30subscriptΠ30{\Pi}_{3}\neq 0, le premier membre de (3.5.12), égal asymptotiquement à

(dρdp)2+2Π32(lnρ)2superscript𝑑𝜌𝑑𝑝22superscriptsubscriptΠ32superscript𝜌2\left(\frac{d{\rho}}{dp}\right)^{2}+2{\Pi}_{3}^{2}(\ln\rho)^{2}

est positif, et donc (3.5.12) n’admet pas de solutions avec ρ𝜌\rho\rightarrow\infty. Indépendamment de la valeur de γ𝛾\gamma, aucune particule ne peut donc dans ce cas aller à l’infini. Si Π3=0subscriptΠ30{\Pi}_{3}=0, l’équation (3.5.12) n’admet des solutions avec ρ𝜌\rho\rightarrow\infty que pour ϵ=1italic-ϵ1\epsilon=-1 et Π42<1superscriptsubscriptΠ421{\Pi}_{4}^{2}<1. Finalement, et de façon indépendante de la valeur de γ𝛾\gamma, seules les particules pour lesquelles les 5-géodésiques sont de genre espace peuvent aller à l’infini (si Π42<1superscriptsubscriptΠ421{\Pi}_{4}^{2}<1); le fait que les 5-géodésiques de genre temps ou lumière ne s’étendent pas à l’infini est une pathologie due à l’hypothèse –non physique– de la symétrie axiale.

3.6 Conclusion

Nous avons trouvé –dans l’hypothèse d’existence de 4 vecteurs de Killing ξaA=δaAsuperscriptsubscript𝜉𝑎𝐴superscriptsubscript𝛿𝑎𝐴{\xi}_{a}\,^{A}={\delta}_{a}\,^{A}– des solutions cordes cosmiques chargées (sans champ magnétique) et neutres à la théorie de Kaluza-Klein (sans terme de Gauss-Bonnet; section 3.2) qui ont été identifiées dans la sous-section 3.3.2, leurs seules sources effectives étant purement distributionnelles.

Dans la section 3.3 nous avons obtenu les mêmes solutions en incorporant le terme de Gauss-Bonnet dans l’action d’Einstein-Hilbert (γ0𝛾0\gamma\neq 0), pour lesquelles le tenseur de Lanczos est nul et qui constituent donc un cas particulier des solutions de Kaluza-Klein (γ=0𝛾0\gamma=0) avec une source effective distributionnelle; la considération du terme de Gauss-Bonnet étant donc, de ce point de vue, formelle.

Les solutions exposées dans la section 3.3 ne sont pas toutes acceptables physiquement, en omettant les solutions de la forme X=A𝑋𝐴X=A –ce qui constitue une première sélection– le développement mené dans la sous-section 3.4.1 n’a concerné, au début, que les solutions de Kaluza-Klein de la forme X=(2/ρ)A𝑋2𝜌𝐴X=(2/\rho)A, puis enfin, par une deuxième sélection, que les solutions cordes cosmiques. La méthode a permis ensuite de construire une métrique admettant quatre, et seulement quatre, vecteurs de Killing (voir Annexe 4), dépendant de 4 paramètres et pour laquelle le tenseur de Lanczos –une fois contravariant– proportionnel à la source effective étendue est non nul. Le fait que la densité effective de courant Teff 53superscriptsubscript𝑇eff53T_{\mbox{\tiny eff}\,5}^{3} ait une contribution continue nous a conduit à qualifier la solution (exacte) corde cosmique de supraconductrice.

Le tenseur de Lanczos se manifeste dans les équations du mouvement géodésique, en particulier dans l’intégrale première (3.5.12), par un terme qui ne se distingue du terme centrifuge que par le signe de γ𝛾\gamma; si ce dernier est négatif les particules sont en général attirées vers la singularité indépendamment du genre de leurs géodésiques. Inversement, si γ𝛾\gamma est positif, les géodésiques de genre temps ou lumière ne s’étendent pas jusqu’à la singularité. Ces mêmes géodésiques ne s’étendent pas non plus jusqu’à l’infini (γfor-all𝛾\forall\;\gamma); ce comportement pathologique pourrait disparaître dans le cas plus physique de cordes fermées.

Annexe 1: Formulaire mathématique

{\bullet} Métrique gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB}
L’inverse de gABsubscript𝑔𝐴𝐵g_{AB} est notée gABsuperscript𝑔𝐴𝐵g^{AB}:

gABgBC=δCAsuperscript𝑔𝐴𝐵subscript𝑔𝐵𝐶subscriptsuperscript𝛿𝐴𝐶g^{AB}\,g_{BC}={\delta}^{A}_{C} (3.6.1)
gAB=gBA;gAB;C=g;CAB=0g_{AB}=g_{BA}\;\;\;;\;\;\;g_{AB;C}=g^{AB}\,_{;C}=0 (3.6.2)

où (;) dénote la dérivation covariante (voir (3.6.5)).

{\bullet} Connexions affines 𝚪BCAsubscriptsuperscript𝚪𝐴𝐵𝐶{\Gamma}^{A}_{BC}

ΓBCAsubscriptsuperscriptΓ𝐴𝐵𝐶\displaystyle{\Gamma}^{A}_{BC} \displaystyle\equiv 12gAD(gBD,C+gCD,BgBC,D)12superscript𝑔𝐴𝐷subscript𝑔𝐵𝐷𝐶subscript𝑔𝐶𝐷𝐵subscript𝑔𝐵𝐶𝐷\displaystyle\frac{1}{2}\,g^{AD}\,\left(g_{BD,C}+g_{CD,B}-g_{BC,D}\right) (3.6.3)
ΓBCAsubscriptsuperscriptΓ𝐴𝐵𝐶\displaystyle{\Gamma}^{A}_{BC} =\displaystyle= ΓCBAsubscriptsuperscriptΓ𝐴𝐶𝐵\displaystyle{\Gamma}^{A}_{CB} (3.6.4)

où (,) dénote une dérivation partielle ordinaire.

{\bullet} Dérivation covariante

T;BA\displaystyle T^{A}\,_{;B} \displaystyle\equiv T,BA+ΓBCATC\displaystyle T^{A}_{,B}+{\Gamma}^{A}_{BC}\,T^{C}
TA;Bsubscript𝑇𝐴𝐵\displaystyle T_{A;B} \displaystyle\equiv TA,BΓABCTCsubscript𝑇𝐴𝐵subscriptsuperscriptΓ𝐶𝐴𝐵subscript𝑇𝐶\displaystyle T_{A,B}-{\Gamma}^{C}_{AB}\,T_{C} (3.6.5)
TCAB;D\displaystyle T^{AB}_{C}\,{}_{;D} \displaystyle\equiv TCAB+,DΓDEATCBE+ΓDEBTCAEΓCDETEAB\displaystyle T^{AB}_{C}\,{}_{,D}+{\Gamma}^{A}_{DE}\,T^{BE}_{C}+{\Gamma}^{B}_{DE}\,T^{AE}_{C}-{\Gamma}^{E}_{CD}\,T^{AB}_{E}

{\bullet} Tenseur de Riemann RBCDAsubscriptsuperscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷R^{A}\,_{BCD}

RBCDAΓBD,CAΓBC,DA+ΓBDEΓCEAΓBCEΓDEAsubscriptsuperscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷subscriptsuperscriptΓ𝐴𝐵𝐷𝐶subscriptsuperscriptΓ𝐴𝐵𝐶𝐷subscriptsuperscriptΓ𝐸𝐵𝐷subscriptsuperscriptΓ𝐴𝐶𝐸subscriptsuperscriptΓ𝐸𝐵𝐶subscriptsuperscriptΓ𝐴𝐷𝐸R^{A}\,_{BCD}\equiv{\Gamma}^{A}_{BD,C}-{\Gamma}^{A}_{BC,D}+{\Gamma}^{E}_{BD}\,{\Gamma}^{A}_{CE}-{\Gamma}^{E}_{BC}\,{\Gamma}^{A}_{DE} (3.6.6)

Propriétés algébriques de RABCDgAERBCDEsubscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷subscript𝑔𝐴𝐸subscriptsuperscript𝑅𝐸𝐵𝐶𝐷R_{ABCD}\equiv g_{AE}\,R^{E}\,_{BCD}:

RABCD=RCDABsubscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷subscript𝑅𝐶𝐷𝐴𝐵R_{ABCD}=R_{CDAB}
RABCD=RBACD=RABDC=+RBADCsubscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷subscript𝑅𝐵𝐴𝐶𝐷subscript𝑅𝐴𝐵𝐷𝐶subscript𝑅𝐵𝐴𝐷𝐶R_{ABCD}=-R_{BACD}=-R_{ABDC}=+R_{BADC} (3.6.7)
RABCD+RADBC+RACDB=0subscript𝑅𝐴𝐵𝐶𝐷subscript𝑅𝐴𝐷𝐵𝐶subscript𝑅𝐴𝐶𝐷𝐵0R_{ABCD}+R_{ADBC}+R_{ACDB}=0

{\bullet} Tenseur de Ricci RABsubscript𝑅𝐴𝐵R_{AB}

RABRACBC=RBAsubscript𝑅𝐴𝐵subscriptsuperscript𝑅𝐶𝐴𝐶𝐵subscript𝑅𝐵𝐴R_{AB}\equiv R^{C}\,_{ACB}=R_{BA} (3.6.8)

{\bullet} Scalaire de courbure R𝑅R

RgABRAB𝑅superscript𝑔𝐴𝐵subscript𝑅𝐴𝐵R\equiv g^{AB}\,R_{AB} (3.6.9)

{\bullet} Identités de Bianchi

RAB;B12R;A0.R_{A}\,^{B}\,{}_{;B}-\frac{1}{2}\,R_{;A}\equiv 0\,. (3.6.10)

{\bullet} Formule d’interpolation de Lagrange pour la fonction f𝑓f

f(A)=if(pi)jiApjpipj𝑓𝐴subscript𝑖𝑓subscript𝑝𝑖subscriptproduct𝑗𝑖𝐴subscript𝑝𝑗subscript𝑝𝑖subscript𝑝𝑗f(A)=\sum_{i}f(p_{i})\prod_{j\neq i}\,\frac{A-p_{j}}{p_{i}-p_{j}} (3.6.11)

où les pisubscript𝑝𝑖p_{i} sont les valeurs propres distinctes de la matrice A𝐴A.

Annexe 2: Unicité de la solution de Gauss-Bonnet 𝑿=𝑨𝑿𝑨X=A

On se propose de montrer dans cette section l’unicité de la solution X=A𝑋𝐴X=A des équation de Gauss-Bonnet pour laquelle a=b=0𝑎𝑏0a=b=0. En ayant montré la non existence de solutions dans les cas (a=0,b0formulae-sequence𝑎0𝑏0a=0,\;b\neq 0), (a0,b=0formulae-sequence𝑎0𝑏0a\neq 0,\;b=0), il nous reste à traiter le cas générique a0,b0formulae-sequence𝑎0𝑏0a\neq 0,\;b\neq 0. Dans ce cas l’équation (3.3.3) devient

ψ(A)=0𝜓𝐴0\psi(A)=0 (3.6.12)

avec

ψ(p)p3bap2+(a2b+2γ)p+2(a2+b)aγ𝜓𝑝superscript𝑝3𝑏𝑎superscript𝑝2superscript𝑎2𝑏2𝛾𝑝2superscript𝑎2𝑏𝑎𝛾\psi(p)\equiv p^{3}-\frac{b}{a}\,p^{2}+\left(a^{2}-b+\frac{2}{\gamma}\right)p+\frac{2(a^{2}+b)}{a\gamma} (3.6.13)

et –on préfère recopier les équations (3.3.5), (3.3.6)–

γc=γ(a3+ab+b2a)10a8ba𝛾𝑐𝛾superscript𝑎3𝑎𝑏superscript𝑏2𝑎10𝑎8𝑏𝑎\displaystyle\gamma c=\gamma(-a^{3}+ab+\frac{b^{2}}{a})-10a-8\,\frac{b}{a} (3.6.14)
24γd=γ(a4a2b+2b2)8a2+8b.24𝛾𝑑𝛾superscript𝑎4superscript𝑎2𝑏2superscript𝑏28superscript𝑎28𝑏\displaystyle 24\gamma d=\gamma(-a^{4}-a^{2}b+2b^{2})-8a^{2}+8b\,. (3.6.15)

ψ(p)𝜓𝑝\psi(p) étant un polynôme annulateur de A𝐴A, la méthode de résolution consiste à chercher, pour quelles valeurs des paramètres a,b,c,d𝑎𝑏𝑐𝑑a,b,c,d, il est le polynôme minimal de A𝐴A avec les conditions (3.6.14), (3.6.15); sinon à en recommencer avec des polynômes annulateurs d’ordre inférieur et ainsi de suite. ψ(p)𝜓𝑝\psi(p) étant d’ordre 3, la démonstration se fait donc en 3 étapes.

Étape 1

Supposons que ψ(p)𝜓𝑝\psi(p) est le polynôme minimal de A𝐴A. Et soit Δ(p)Δ𝑝\Delta(p) le polynôme caractéristique de A𝐴A

Δ(p)=p4ap3+12(a2b)p2+(13c+12ab16a3)p+d.Δ𝑝superscript𝑝4𝑎superscript𝑝312superscript𝑎2𝑏superscript𝑝213𝑐12𝑎𝑏16superscript𝑎3𝑝𝑑\Delta(p)=p^{4}-ap^{3}+\frac{1}{2}\,(a^{2}-b)p^{2}+\left(-\frac{1}{3}\,c+\frac{1}{2}\,ab-\frac{1}{6}\,a^{3}\right)p+d\,. (3.6.16)

Le reste de division de Δ(p)Δ𝑝\Delta(p) par ψ(p)𝜓𝑝\psi(p) doit être identiquement nul [39] étant donné que Δ(p)Δ𝑝\Delta(p) est aussi un polynôme annulateur de A𝐴A d’ordre supérieur. Le reste de la division analytique est un polynôme d’ordre 2, en annulant identiquement les coefficients de p2,p1,p0superscript𝑝2superscript𝑝1superscript𝑝0p^{2},\;p^{1},\;p^{0} on obtient respectivement

γ(a4a2b+2b2)4a2=0𝛾superscript𝑎4superscript𝑎2𝑏2superscript𝑏24superscript𝑎20\displaystyle\gamma(-a^{4}-a^{2}b+2b^{2})-4a^{2}=0 (3.6.17)
γ(7a4+11a2b4b2)20a2+8b=0𝛾7superscript𝑎411superscript𝑎2𝑏4superscript𝑏220superscript𝑎28𝑏0\displaystyle\gamma(-7a^{4}+11a^{2}b-4b^{2})-20a^{2}+8b=0 (3.6.18)
d+2(a4b2)a2γ=0𝑑2superscript𝑎4superscript𝑏2superscript𝑎2𝛾0\displaystyle d+\frac{2(a^{4}-b^{2})}{a^{2}\gamma}=0 (3.6.19)

où l’équation (3.6.14) a été utilisée dans (3.6.18). En comparant (3.6.17) et (3.6.15), on obtient

d=a2+2b6γ𝑑superscript𝑎22𝑏6𝛾d=\frac{-a^{2}+2b}{6\gamma}

qui, combinée avec (3.6.19), donne

11a4+2ba212b2=0,11superscript𝑎42𝑏superscript𝑎212superscript𝑏2011a^{4}+2ba^{2}-12b^{2}=0\,,

(toutes les constantes sont réelles), d’où

a2=ϵb133111bsuperscript𝑎2subscriptitalic-ϵ𝑏133111𝑏a^{2}=\frac{{\epsilon}_{b}\sqrt{133}-1}{11}\,b

(ϵbsubscriptitalic-ϵ𝑏{\epsilon}_{b} est le signe de b𝑏b). Cette relation de proportionnalité entre a2superscript𝑎2a^{2} et b𝑏b ne satisfait pas l’équation obtenue en éliminant γ𝛾\gamma entre (3.6.17), (3.6.18), qui s’écrit

(a2b)37(a2b)2+112a2b2=0.superscriptsuperscript𝑎2𝑏37superscriptsuperscript𝑎2𝑏2112superscript𝑎2𝑏20\left(\frac{a^{2}}{b}\right)^{3}-7\left(\frac{a^{2}}{b}\right)^{2}+\frac{11}{2}\,\frac{a^{2}}{b}-2=0\,.

Il est donc impossible que ψ(p)𝜓𝑝\psi(p) soit le polynôme minimal de A𝐴A avec les conditions (3.6.14), (3.6.15).

Étape 2

Cherchons s’il existe des polynômes annulateurs de A𝐴A d’ordre 2

Q(p)p2sp+q.𝑄𝑝superscript𝑝2𝑠𝑝𝑞Q(p)\equiv p^{2}-sp+q\,.

Supposons que Q(p)𝑄𝑝Q(p) soit le polynôme minimal de A𝐴A. D’où en prenant les traces de Q(A)𝑄𝐴Q(A) et de AQ(A)𝐴𝑄𝐴AQ(A)

b=as4q𝑏𝑎𝑠4𝑞\displaystyle b=as-4q (3.6.20)
c=a(s2q)4qs.𝑐𝑎superscript𝑠2𝑞4𝑞𝑠\displaystyle c=a(s^{2}-q)-4qs\,. (3.6.21)

Le reste de division de ψ(p)𝜓𝑝\psi(p) –un annulateur de A𝐴A– par Q(p)𝑄𝑝Q(p) est un polynôme d’ordre 1 qui doit être identiquement nul, d’où les relations suivantes annulant ses coefficients

0=a3a2s+3aq+4qs+2aγ0superscript𝑎3superscript𝑎2𝑠3𝑎𝑞4𝑞𝑠2𝑎𝛾\displaystyle 0=a^{3}-a^{2}s+3aq+4qs+\frac{2a}{\gamma} (3.6.22)
0=a2+as4q2γq20superscript𝑎2𝑎𝑠4𝑞2𝛾superscript𝑞2\displaystyle 0=a^{2}+as-4q-2\gamma q^{2} (3.6.23)

où (3.6.20) a été utilisée. La formule (3.6.14) devient après substitution de (3.6.20)

c=a3+a2s+as24aq+16q2a8qs10aγ8sγ+32qγa.𝑐superscript𝑎3superscript𝑎2𝑠𝑎superscript𝑠24𝑎𝑞16superscript𝑞2𝑎8𝑞𝑠10𝑎𝛾8𝑠𝛾32𝑞𝛾𝑎c=-a^{3}+a^{2}s+as^{2}-4aq+\frac{16q^{2}}{a}-8qs-\frac{10a}{\gamma}-\frac{8s}{\gamma}+\frac{32q}{\gamma a}\,. (3.6.24)

On peut montrer que (3.6.21) et (3.6.24) sont compatibles avec (3.6.22), (3.6.23). En effet, la combinaison (3.6.21)(8/γa)8𝛾𝑎-(8/\gamma a)(3.6.23) donne en sommant membre à membre

c=as2aq4qs+8γa(a2as+4q+2γq2).𝑐𝑎superscript𝑠2𝑎𝑞4𝑞𝑠8𝛾𝑎superscript𝑎2𝑎𝑠4𝑞2𝛾superscript𝑞2c=as^{2}-aq-4qs+\frac{8}{\gamma a}(-a^{2}-as+4q+2\gamma q^{2})\,. (3.6.25)

En réalisant ensuite la combinaison (3.6.25)-(3.6.22) et en sommant membre à membre, on retrouve (3.6.24).
Pour le reste, nous posons (s0𝑠0s\neq 0)

αas,βqs2,δγs2.\alpha\equiv\frac{a}{s}\quad,\quad\beta\equiv\frac{q}{s^{2}}\quad,\quad\delta\equiv\gamma s^{2}\,. (3.6.26)

Les relations (3.6.22), (3.6.23) s’écrivent maintenant 666Si s=0𝑠0s=0, les relations (3.6.22), (3.6.23) fusionnent en 2μ2+7μ+2=0avecμγqformulae-sequence2superscript𝜇27𝜇20avec𝜇𝛾𝑞\displaystyle 2{\mu}^{2}+7\mu+2=0\quad\mbox{avec}\quad\mu\equiv\gamma q (3.6.27) γa2=3μ2𝛾superscript𝑎23𝜇2\displaystyle\gamma a^{2}=-3\mu-2 (3.6.28) d’où μ2=(41±733)/8superscript𝜇2plus-or-minus417338{\mu}^{2}=(41\pm 7\sqrt{33})/8. De Q(A)=A2+q=0𝑄𝐴superscript𝐴2𝑞0Q(A)=A^{2}+q=0 on déduit γb=4μ𝛾𝑏4𝜇\displaystyle\gamma b=-4\mu (3.6.29) 24γ2d=±24μ2.24superscript𝛾2𝑑plus-or-minus24superscript𝜇2\displaystyle 24{\gamma}^{2}d=\pm 24{\mu}^{2}\,. (3.6.30) En substituant (3.6.28), (3.6.29) dans (3.6.15), on obtient 24γ2d=19μ2+2024superscript𝛾2𝑑19superscript𝜇22024{\gamma}^{2}d=19{\mu}^{2}+20 qui n’est pas compatible avec (3.6.30).

α2α+4βα+3β+2δ=0superscript𝛼2𝛼4𝛽𝛼3𝛽2𝛿0\displaystyle{\alpha}^{2}-\alpha+4\,\frac{\beta}{\alpha}+3\beta+\frac{2}{\delta}=0 (3.6.31)
α2+α4β2δβ2=0.superscript𝛼2𝛼4𝛽2𝛿superscript𝛽20\displaystyle{\alpha}^{2}+\alpha-4\beta-2\delta{\beta}^{2}=0\,. (3.6.32)

Le reste de division de Δ(p)Δ𝑝\Delta(p) par Q(p)𝑄𝑝Q(p) doit, lui aussi, être identiquement nul, d’où les deux relations suivantes

4β(α2)=(α1)(α2)(α3)4𝛽𝛼2𝛼1𝛼2𝛼3\displaystyle 4\beta(\alpha-2)=-(\alpha-1)(\alpha-2)(\alpha-3) (3.6.33)
24βδ(α223α2+β+1)=24γds224𝛽𝛿superscript𝛼223𝛼2𝛽124𝛾𝑑superscript𝑠2\displaystyle 24\beta\delta\left(\frac{{\alpha}^{2}}{2}-\frac{3\alpha}{2}+\beta+1\right)=\frac{24\gamma d}{s^{2}} (3.6.34)

γd/s2𝛾𝑑superscript𝑠2\gamma d/s^{2} est donné en fonction de α,β,δ𝛼𝛽𝛿\alpha,\beta,\delta par (3.6.15). Si

α2𝛼2\alpha\neq 2 on a alors

4β=(α1)(α3).4𝛽𝛼1𝛼34\beta=-(\alpha-1)(\alpha-3)\,. (3.6.35)

En éliminant δ𝛿\delta entre (3.6.31), (3.6.32), on obtient

4αβ2=(α2+α4β)(α3+α23αβ4β)4𝛼superscript𝛽2superscript𝛼2𝛼4𝛽superscript𝛼3superscript𝛼23𝛼𝛽4𝛽4\alpha{\beta}^{2}=({\alpha}^{2}+\alpha-4\beta)(-{\alpha}^{3}+{\alpha}^{2}-3\alpha\beta-4\beta) (3.6.36)

qui se transforme à l’aide de (3.6.35) en

α(α1)(α3)2=(2α23α+3)(α2+5α+12)𝛼𝛼1superscript𝛼322superscript𝛼23𝛼3superscript𝛼25𝛼12-\alpha(\alpha-1)(\alpha-3)^{2}=(2{\alpha}^{2}-3\alpha+3)({\alpha}^{2}+5\alpha+12) (3.6.37)

dont le second membre est toujours positif; le premier membre n’est positif que pour 0<α<10𝛼10<\alpha<1. Les racines réelles de (3.6.37) doivent donc appartenir à cet intervalle dans lequel le premier membre de (3.6.37) est strictement inférieur à 9/4 et le second membre est strictement supérieur à 345/3210,8similar-to-or-equals34532108345/32\simeq 10,8; ce qui est impossible. Si

α=2𝛼2\alpha=2 la relation (3.6.36) devient

8β211β6=08superscript𝛽211𝛽608{\beta}^{2}-11\beta-6=0

d’où

β=11±31316𝛽plus-or-minus1131316\beta=\frac{11\pm\sqrt{313}}{16}

et

δ=2(5β+2).𝛿25𝛽2\delta=-2(5\beta+2)\,.

Or, pour ces valeurs, la relation (3.6.34) devient

1692,671350,08formulae-sequence169267135008-1692,67\neq-1350,08

si on prend le signe (+)\mbox{}(+) dans β𝛽\beta, ou

0,763,30formulae-sequence0763300,76\neq-3,30

si on prend le signe ()\mbox{}(-) dans β𝛽\beta.

Finalement, on conclut que la matrice A𝐴A n’admet pas de polynôme minimal d’ordre 2.

Étape 3

Si Ax𝐴𝑥A-x est un polynôme annulateur –minimal– de A𝐴A avec les conditions (3.6.14), (3.6.15), on a alors de A=x𝐴𝑥A=x

a=4x,b=4x2c=4x3,d=x4.𝑎4𝑥absent𝑏4superscript𝑥2𝑐4superscript𝑥3absent𝑑superscript𝑥4\begin{array}[]{lcl}a=4x&,&b=4x^{2}\\ c=4x^{3}&,&d=x^{4}\,.\end{array}

Les équations (3.6.14), (3.6.15) donnent respectivement

γx2=1𝛾superscript𝑥21\gamma x^{2}=-1
γx2=4𝛾superscript𝑥24\gamma x^{2}=-4

qui ne sont pas compatibles.

On a ainsi montré que les relations (3.6.12), (3.6.14), (3.6.15) ne peuvent pas être satisfaites simultanément pour a0𝑎0a\neq 0 et b0𝑏0b\neq 0.

Annexe 3: Unicité de la solution 𝑿=(𝟐/𝝆)𝑨𝑿2𝝆𝑨X=(2/\rho)A de Gauss-Bonnet

On se propose de montrer que X=(2/ρ)A𝑋2𝜌𝐴X=(2/\rho)A avec a=b=c=1,d=0formulae-sequence𝑎𝑏𝑐1𝑑0a=b=c=1,\;d=0 et A3A2=0superscript𝐴3superscript𝐴20A^{3}-A^{2}=0 est l’unique solution à symétrie cylindrique sous la forme X(ρ)=α(ρ)A𝑋𝜌𝛼𝜌𝐴X(\rho)=\alpha(\rho)A (α(ρ)𝛼𝜌\alpha(\rho) non constante) de la théorie de Kaluza-Klein avec terme de Gauss-Bonnet. Partons de l’expression

X(ρ)=α(ρ)A𝑋𝜌𝛼𝜌𝐴X(\rho)=\alpha(\rho)\,A (3.6.38)

et sans perdre de généralité, on prend

a=1𝑎1a=1 (3.6.39)

(a,b,c,d𝑎𝑏𝑐𝑑a,b,c,d sont définis par (3.3.4)). Les équations (3.1), (3.1) s’écrivent respectivement

18α,ρ+3(1+2b)α2+γ2(3(13b+2c)α2α,ρ+12(13b+2c24d)α4)=018{\alpha}_{,\,\rho}+3(1+2b){\alpha}^{2}+\frac{\gamma}{2}\left(3(1-3b+2c){\alpha}^{2}{\alpha}_{,\,\rho}+\frac{1}{2}\,(1-3b+2c-24d){\alpha}^{4}\right)=0 (3.6.40)
L(A)𝐿𝐴\displaystyle L(A) \displaystyle\equiv γ(6α,ρ+α2)α2A3γ(6α,ρ+bα2)α2A2\displaystyle\gamma(6{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2}){\alpha}^{2}A^{3}-\gamma(6{\alpha}_{,\,\rho}+b{\alpha}^{2}){\alpha}^{2}A^{2}
+[[γ(1b)α2+1](4α,ρ+α2)+α2]A+2[4α,ρ+(b+1)α2]=0\displaystyle\mbox{}+\left[[\gamma(1-b){\alpha}^{2}+1](4{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2})+{\alpha}^{2}\right]A+2[4{\alpha}_{,\,\rho}+(b+1){\alpha}^{2}]=0

où la relation (3.3.2) a été utilisée dans (3.6.40). Le polynôme L(p)𝐿𝑝L(p) est un polynôme annulateur de la matrice constante A𝐴A, or, ses coefficients sont fonctions de ρ𝜌\rho, pour qu’il en soit ainsi, ces derniers doivent être proportionnels 777On verra qu’ils ne peuvent pas s’annuler identiquement. entre eux. On distingue deux cas:

1) Cas 6α,ρ+α206{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2}\neq 0

a) b1𝑏1b\neq 1. On doit avoir

6α,ρ+bα26α,ρ+α2=c1\displaystyle\frac{6{\alpha}_{,\,\rho}+b{\alpha}^{2}}{6{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2}}=c_{1} (3.6.42)
[γ(1b)α2+1](4α,ρ+α2)+α2γ(6α,ρ+α2)α2=c2\displaystyle\frac{[\gamma(1-b){\alpha}^{2}+1](4{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2})+{\alpha}^{2}}{\gamma(6{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2}){\alpha}^{2}}=c_{2} (3.6.43)
4α,ρ+(b+1)α2(6α,ρ+α2)α2=c3\displaystyle\frac{4{\alpha}_{,\,\rho}+(b+1){\alpha}^{2}}{(6{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2}){\alpha}^{2}}=c_{3} (3.6.44)

(c1,c2,c3subscript𝑐1subscript𝑐2subscript𝑐3c_{1},c_{2},c_{3} sont des constantes réelles avec, dans ce cas, c11subscript𝑐11c_{1}\neq 1; sinon b=1𝑏1b=1). D’où de (3.6.42)

α,ρ=c1b6(1c1)α2.{\alpha}_{,\,\rho}=\frac{c_{1}-b}{6(1-c_{1})}\,{\alpha}^{2}\,. (3.6.45)

En substituant (3.6.45) dans (3.6.43) pour supprimer α,ρ{\alpha}_{,\,\rho}, on obtient –en particulier– en comparant les puissances de α4superscript𝛼4{\alpha}^{4}

2c1=3b2subscript𝑐13𝑏2\,c_{1}=3-b (3.6.46)

(l’autre relation détermine c2subscript𝑐2c_{2} en fonction de c1subscript𝑐1c_{1}). Or, α,ρ{\alpha}_{,\,\rho} étant proportionnel à α2superscript𝛼2{\alpha}^{2}, la relation (3.6.44) ne peut être satisfaite que si c3=0subscript𝑐30c_{3}=0, d’où b=1𝑏1b=1. On déduit alors que pour b1𝑏1b\neq 1, L(p)𝐿𝑝L(p) ne peut être annulateur de A𝐴A.

b) b=1𝑏1b=1. Les équations (3.6.42), (3.6.43) restent valables et (3.6.44) est maintenant équivalente à (3.6.43) (c3=γc2subscript𝑐3𝛾subscript𝑐2c_{3}=\gamma c_{2}). D’où de (3.6.42), c1=1subscript𝑐11c_{1}=1. La relation (3.6.43) conduit à

α,ρ=(c2γα22)α22(23c2γα2).{\alpha}_{,\,\rho}=\frac{(c_{2}\gamma{\alpha}^{2}-2){\alpha}^{2}}{2(2-3c_{2}\gamma{\alpha}^{2})}\,. (3.6.47)
A3A2+c2A+2c2=0superscript𝐴3superscript𝐴2subscript𝑐2𝐴2subscript𝑐20A^{3}-A^{2}+c_{2}A+2c_{2}=0 (3.6.48)

d’où en prenant la trace

c=15c2.𝑐15subscript𝑐2c=1-5c_{2}\,. (3.6.49)

L’équation caractéristique de A𝐴A est maintenent (voir (3.1.11))

A4A3+5c23A+d=0,superscript𝐴4superscript𝐴35subscript𝑐23𝐴𝑑0A^{4}-A^{3}+\frac{5c_{2}}{3}A+d=0\,, (3.6.50)

qui, combinée avec (3.6.48)×Aabsent𝐴\times A, donne

3c2A2+c2A3d=03subscript𝑐2superscript𝐴2subscript𝑐2𝐴3𝑑03c_{2}A^{2}+c_{2}A-3d=0 (3.6.51)

d’où en prenant la trace

d=c23.𝑑subscript𝑐23d=\frac{c_{2}}{3}\,. (3.6.52)

En substituant (3.6.47), (3.6.52) dans le premier membre de (Annexe 3: Unicité de la solution 𝑿=(𝟐/𝝆)𝑨𝑿2𝝆𝑨X=(2/\rho)A de Gauss-Bonnet), on obtient au numérateur –après réduction au même dénominateur– un polynôme en α𝛼\alpha qui doit être identiquement nul. Le coefficient du terme le plus élevé –α6superscript𝛼6{\alpha}^{6}– étant proportionnel à (γc2)2superscript𝛾subscript𝑐22(\gamma c_{2})^{2}, d’où c2=0subscript𝑐20c_{2}=0, et par conséquent: c=1,d=0,A3A2=0formulae-sequence𝑐1formulae-sequence𝑑0superscript𝐴3superscript𝐴20c=1,\;d=0,\;A^{3}-A^{2}=0 et α,ρ=α2/2{\alpha}_{,\,\rho}=-{\alpha}^{2}/2, qui s’intègre par α=2/ρ𝛼2𝜌\alpha=2/\rho. On retrouve ainsi la solution discutée dans la sous-section 3.3.2.

2) Cas 6α,ρ+α2=06{\alpha}_{,\,\rho}+{\alpha}^{2}=0

a) b1𝑏1b\neq 1. Dans ce cas L(A)𝐿𝐴L(A) est un polynôme d’ordre 2. De α,ρ=α2/6{\alpha}_{,\,\rho}=-{\alpha}^{2}/6 on déduit la valeur de γ(6α,ρ+bα2)α2=γ(b1)α4\gamma(6{\alpha}_{,\,\rho}+b{\alpha}^{2}){\alpha}^{2}=\gamma(b-1){\alpha}^{4} coefficient de A2superscript𝐴2A^{2} dans L(A)𝐿𝐴L(A), alors que celui de A𝐴A contient un terme en α2superscript𝛼2{\alpha}^{2} en plus, et par conséquent ne peuvent pas être proportionnels. Le polynôme L(p)𝐿𝑝L(p) n’est donc pas annulateur de A𝐴A dans ce cas.

b) b=1𝑏1b=1. Dans ce cas L(A)𝐿𝐴L(A) est un polynôme d’ordre 1 qui s’écrit

A+2=0𝐴20A+2=0 (3.6.53)

d’où en prenant la trace: TrA=8𝐴8A=-8, qui en désaccord avec l’hypothèse TrA=a=1𝐴𝑎1A=a=1.

On a ainsi montré l’unicité de la solution α=2/ρ𝛼2𝜌\alpha=2/\rho avec a=b=c=1,d=0,formulae-sequence𝑎𝑏𝑐1𝑑0a=b=c=1,\;d=0, A3A2=0superscript𝐴3superscript𝐴20A^{3}-A^{2}=0.

Annexe 4: Vecteurs de Killing de la corde cosmique supraconductrice

On se propose d’intégrer –sans faire trop de commentaires– l’équation de Killing

KA;B+KB;A=0subscript𝐾𝐴𝐵subscript𝐾𝐵𝐴0K_{A\,;B}+K_{B\,;A}=0 (3.6.54)

pour la métrique corde cosmique supraconductrice:

ds 2=dρ 2α2ρ2dθ 2dt 21α3(dx5)22dzdx52α4α3dtdx5𝑑superscript𝑠2𝑑superscript𝜌2superscript𝛼2superscript𝜌2𝑑superscript𝜃2𝑑superscript𝑡21subscript𝛼3superscript𝑑superscript𝑥522𝑑𝑧𝑑superscript𝑥52subscript𝛼4subscript𝛼3𝑑𝑡𝑑superscript𝑥5ds^{\,2}=-d{\rho}^{\,2}-{\alpha}^{2}\,{\rho}^{2}\,d{\theta}^{\,2}-dt^{\,2}-\frac{1}{{\alpha}_{3}}\,(dx^{5})^{2}-2\,dz\,dx^{5}-2\,\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,dt\,dx^{5}

équivalente à (3.4.45). L’équation (3.6.54) est équivalente à

KA,B+KB,A=2ΓABCKC.subscript𝐾𝐴𝐵subscript𝐾𝐵𝐴2subscriptsuperscriptΓ𝐶𝐴𝐵subscript𝐾𝐶K_{A\,,B}+K_{B\,,A}=2{\Gamma}^{C}_{AB}K_{C}\,. (3.6.55)

A=B=1𝐴𝐵1A=B=1

K1,ρ=0subscript𝐾1𝜌0absent\displaystyle K_{1\,,\rho}=0\;\Rightarrow
K1=F(θ,z,t,x5).subscript𝐾1𝐹𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5\displaystyle K_{1}=F(\theta,z,t,x^{5})\,. (3.6.56)

A=1,B=2formulae-sequence𝐴1𝐵2A=1,\;B=2

K1,θ+K2,ρ=2ρK2subscript𝐾1𝜃subscript𝐾2𝜌2𝜌subscript𝐾2absent\displaystyle K_{1\,,\theta}+K_{2\,,\rho}=\frac{2}{\rho}\,K_{2}\;\Rightarrow
K2,ρ2ρK2=F,θ\displaystyle K_{2\,,\rho}-\frac{2}{\rho}\,K_{2}=-F_{,\,\theta}\;\Rightarrow
K2=ρ2G(θ,z,t,x5)+ρF,θ(θ,z,t,x5).\displaystyle K_{2}={\rho}^{2}G(\theta,z,t,x^{5})+\rho F_{,\,\theta}(\theta,z,t,x^{5})\,. (3.6.57)

A=1,B=3formulae-sequence𝐴1𝐵3A=1,\;B=3

K1,z+K3,ρ=0subscript𝐾1𝑧subscript𝐾3𝜌0absent\displaystyle K_{1\,,z}+K_{3\,,\rho}=0\;\Rightarrow
K3=ρF,z(θ,z,t,x5)+H(θ,z,t,x5).\displaystyle K_{3}=-\rho F_{,\,z}(\theta,z,t,x^{5})+H(\theta,z,t,x^{5})\,. (3.6.58)

A=1,B=4formulae-sequence𝐴1𝐵4A=1,\;B=4

K1,t+K4,ρ=(α4α3),ρK3\displaystyle K_{1\,,t}+K_{4\,,\rho}=\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}K_{3}\;\Rightarrow
K4,ρ=ρ(α4α3),ρF,z+(α4α3),ρHF,t\displaystyle K_{4\,,\rho}=-\rho\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}F_{,\,z}+\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}H-F_{,\,t}
=(α4α3),ρH2F,zF,t\displaystyle{\qquad}=\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}H-2F_{,\,z}-F_{,\,t}\;\Rightarrow
K4=α4α3H(θ,z,t,x5)ρ(2F,z+F,t)+L(θ,z,t,x5).\displaystyle K_{4}=\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,H(\theta,z,t,x^{5})-\rho(2F_{,\,z}+F_{,\,t})+L(\theta,z,t,x^{5})\,. (3.6.59)

A=1,B=5formulae-sequence𝐴1𝐵5A=1,\;B=5

K1,5+K5,ρ=ΛabΛ5b,ρKasubscript𝐾15subscript𝐾5𝜌superscriptΛ𝑎𝑏subscriptΛ5𝑏𝜌subscript𝐾𝑎\displaystyle K_{1\,,5}+K_{5\,,\rho}={\Lambda}^{ab}{\Lambda}_{5b\,,\rho}K_{a}
=[α4α3(α4α3),ρ+(1α3),ρ]K3+(α4α3),ρK4\displaystyle{\qquad\quad\qquad\,}=\left[-\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}+\left(\frac{1}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}\right]K_{3}+\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}K_{4}
=4γρ3K3+2ρK4absent4𝛾superscript𝜌3subscript𝐾32𝜌subscript𝐾4absent\displaystyle{\qquad\quad\qquad\,}=\frac{4\gamma}{{\rho}^{3}}\,K_{3}+\frac{2}{\rho}\,K_{4}\;\Rightarrow
K5,ρ=(4γρ3+4lnρρ)H+2ρL(4F,z+2F,t+F, 5)4γ1ρ2F,z\displaystyle K_{5\,,\rho}=\left(\frac{4\gamma}{{\rho}^{3}}+4\,\frac{\ln\rho}{\rho}\right)H+\frac{2}{\rho}\,L-(4F_{,\,z}+2F_{,\,t}+F_{,\,5})-4\gamma\,\frac{1}{{\rho}^{2}}\,F_{,\,z}\;\Rightarrow
K5=1α3H(θ,z,t,x5)+α4α3L(θ,z,t,x5)ρ(4F,z+2F,t+F, 5)+4γ1ρF,z\displaystyle K_{5}=\frac{1}{{\alpha}_{3}}\,H(\theta,z,t,x^{5})+\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,L(\theta,z,t,x^{5})-\rho(4F_{,\,z}+2F_{,\,t}+F_{,\,5})+4\gamma\,\frac{1}{\rho}\,F_{,\,z}
+M(θ,z,t,x5).𝑀𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5\displaystyle{\qquad\;}+M(\theta,z,t,x^{5})\,. (3.6.60)

Nous avons ainsi déterminé K1,K2,K3,K4,K5subscript𝐾1subscript𝐾2subscript𝐾3subscript𝐾4subscript𝐾5K_{1},\,K_{2},\,K_{3},\,K_{4},\,K_{5} en fonction de ρ𝜌\rho et à des fonctions F(θ,z,t,x5),G(θ,z,t,x5),H(θ,z,t,x5),L(θ,z,t,x5),M(θ,z,t,x5)𝐹𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5𝐺𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5𝐻𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5𝐿𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5𝑀𝜃𝑧𝑡superscript𝑥5F(\theta,z,t,x^{5}),\,G(\theta,z,t,x^{5}),\,H(\theta,z,t,x^{5}),\,L(\theta,z,t,x^{5}),\,M(\theta,z,t,x^{5}) près qui restent à déterminer:

A=B=2𝐴𝐵2A=B=2

K2,θ=α2ρK1subscript𝐾2𝜃superscript𝛼2𝜌subscript𝐾1absent\displaystyle K_{2\,,\theta}=-{\alpha}^{2}\rho K_{1}\;\Rightarrow
G,θρ2+(F,θθ+α2F)ρ=0\displaystyle G_{,\,\theta}\,{\rho}^{2}+(F_{,\,\theta\theta}+{\alpha}^{2}F)\,\rho=0\;\Rightarrow
{a)G,θ=0GG(z,t,x5)b)F,θθ+α2F=0F=a(z,t,x5)cosαθ+b(z,t,x5)sinαθ.\left\{\begin{array}[]{l}\mbox{a)}\;G_{,\,\theta}=0\;\Rightarrow\;G\equiv G(z,t,x^{5})\\ \mbox{b)}\;F_{,\,\theta\theta}+{\alpha}^{2}F=0\;\Rightarrow\;F=a(z,t,x^{5})\cos\alpha\theta+b(z,t,x^{5})\sin\alpha\theta\,.\end{array}\right. (3.6.61)

A=2,B=3formulae-sequence𝐴2𝐵3A=2,\;B=3

K2,z+K3,θ=0subscript𝐾2𝑧subscript𝐾3𝜃0absent\displaystyle K_{2\,,z}+K_{3\,,\theta}=0\;\Rightarrow
G,zρ2+H,θ=0\displaystyle G_{,\,z}\,{\rho}^{2}+H_{,\,\theta}=0\;\Rightarrow
{a)G,z=0GG(t,x5)b)H,θ=0HH(z,t,x5).\left\{\begin{array}[]{l}\mbox{a)}\;G_{,\,z}=0\;\Rightarrow\;G\equiv G(t,x^{5})\\ \mbox{b)}\;H_{,\,\theta}=0\;\Rightarrow\;H\equiv H(z,t,x^{5})\,.\end{array}\right. (3.6.62)

A=2,B=4formulae-sequence𝐴2𝐵4A=2,\;B=4

K2,t+K4,θ=0subscript𝐾2𝑡subscript𝐾4𝜃0absent\displaystyle K_{2\,,t}+K_{4\,,\theta}=0\;\Rightarrow
G,tρ22F,θzρ+L,θ=0\displaystyle G_{,\,t}\,{\rho}^{2}-2F_{,\,\theta z}\rho+L_{,\,\theta}=0\;\Rightarrow
{a)G,t=0GG(x5)b)F,θz=0F=a(t,x5)cosαθ+b(t,x5)sinαθc)L,θ=0LL(z,t,x5).\left\{\begin{array}[]{l}\mbox{a)}\;G_{,\,t}=0\;\Rightarrow\;G\equiv G(x^{5})\\ \mbox{b)}\;F_{,\,\theta z}=0\;\Rightarrow\;F=a(t,x^{5})\cos\alpha\theta+b(t,x^{5})\sin\alpha\theta\\ \mbox{c)}\;L_{,\,\theta}=0\;\Rightarrow\;L\equiv L(z,t,x^{5})\,.\end{array}\right. (3.6.63)

A=2,B=5formulae-sequence𝐴2𝐵5A=2,\;B=5

K2,5+K5,θ=0subscript𝐾25subscript𝐾5𝜃0absent\displaystyle K_{2\,,5}+K_{5\,,\theta}=0\;\Rightarrow
G, 5ρ22F,θtρ+M,θ=0\displaystyle G_{,\,5}\,{\rho}^{2}-2F_{,\,\theta t}\rho+M_{,\,\theta}=0\;\Rightarrow
{a)G, 5=0Gα2C2b)F,θt=0F=a(x5)cosαθ+b(x5)sinαθb)M,θ=0MM(z,t,x5).\left\{\begin{array}[]{l}\mbox{a)}\;G_{,\,5}=0\;\Rightarrow\;G\equiv-{\alpha}^{2}\,C^{2}\\ \mbox{b)}\;F_{,\,\theta t}=0\;\Rightarrow\;F=a(x^{5})\cos\alpha\theta+b(x^{5})\sin\alpha\theta\\ \mbox{b)}\;M_{,\,\theta}=0\;\Rightarrow\;M\equiv M(z,t,x^{5})\,.\end{array}\right. (3.6.64)

A=B=3𝐴𝐵3A=B=3

K3,z=0subscript𝐾3𝑧0absent\displaystyle K_{3\,,z}=0\;\Rightarrow
H,z=0HH(t,x5).\displaystyle H_{,\,z}=0\;\Rightarrow\;H\equiv H(t,x^{5})\,. (3.6.65)

A=3,B=4formulae-sequence𝐴3𝐵4A=3,\;B=4

K3,t+K4,z=0subscript𝐾3𝑡subscript𝐾4𝑧0absent\displaystyle K_{3\,,t}+K_{4\,,z}=0\;\Rightarrow
H,t+L,z=0.\displaystyle H_{,\,t}+L_{,\,z}=0\,. (3.6.66)

A=3,B=5formulae-sequence𝐴3𝐵5A=3,\;B=5

K3,5+K5,z=0subscript𝐾35subscript𝐾5𝑧0absent\displaystyle K_{3\,,5}+K_{5\,,z}=0\;\Rightarrow
H, 5+M,z+α4α3L,z=0\displaystyle H_{,\,5}+M_{,\,z}+\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,L_{,\,z}=0\;\Rightarrow
L,z=0LL(t,x5)\displaystyle L_{,\,z}=0\Rightarrow\;L\equiv L(t,x^{5}) (3.6.68)
H, 5+M,z=0.\displaystyle H_{,\,5}+M_{,\,z}=0\,.

En substituant (3.6.68) dans (3.6.66) on a

H,t=0HH(x5).H_{,\,t}=0\;\Rightarrow\;H\equiv H(x^{5})\,. (3.6.69)

A=B=4𝐴𝐵4A=B=4

K4,t=0subscript𝐾4𝑡0absent\displaystyle K_{4\,,t}=0\;\Rightarrow
L,t=0LL(x5)\displaystyle L_{,\,t}=0\;\Rightarrow\;L\equiv L(x^{5}) (3.6.70)

A=4,B=5formulae-sequence𝐴4𝐵5A=4,\;B=5

K4,5+K5,t=(α4α3),ρK1\displaystyle K_{4\,,5}+K_{5\,,t}=-\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}K_{1}\;\Rightarrow
α4α3H, 5+(α4α3),ρF+L, 5+M,t=0\displaystyle\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,H_{,\,5}+\left(\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}F+L_{,\,5}+M_{,\,t}=0\;\Rightarrow
F0𝐹0\displaystyle F\equiv 0 (3.6.71)
H, 5=0HC5\displaystyle H_{,\,5}=0\;\Rightarrow\;H\equiv-C^{5} (3.6.72)
L, 5+M,t=0.\displaystyle L_{,\,5}+M_{,\,t}=0\,. (3.6.73)

En substituant (3.6.72) dans (3.6.68) on a

M,z=0MM(t,x5).M_{,\,z}=0\;\Rightarrow\;M\equiv M(t,x^{5})\,. (3.6.74)

A=B=5𝐴𝐵5A=B=5

K5, 5=12(1α3),ρK1\displaystyle K_{5,\,5}=\frac{1}{2}\,\left(\frac{1}{{\alpha}_{3}}\right)_{,\rho}K_{1}\;\Rightarrow
α4α3L, 5+M, 5=0\displaystyle\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}\,L_{,\,5}+M_{,\,5}=0\;\Rightarrow
L, 5=0LC4\displaystyle L_{,\,5}=0\;\Rightarrow\;L\equiv C^{4} (3.6.75)
M, 5=0MM(t).\displaystyle M_{,\,5}=0\;\Rightarrow\;M\equiv M(t)\,. (3.6.76)

En substituant (3.6.75) dans (3.6.73) on a

M,t=0MC3.M_{,\,t}=0\;\Rightarrow\;M\equiv-C^{3}\,. (3.6.77)

Les fonctions G,H,L,M𝐺𝐻𝐿𝑀G,\,H,\,L,\,M sont donc des constantes réelles arbitraires et F0𝐹0F\equiv 0. Finalement, on a

K10subscript𝐾10\displaystyle K_{1}\equiv 0 (3.6.78)
K2=α2C2ρ2subscript𝐾2superscript𝛼2superscript𝐶2superscript𝜌2\displaystyle K_{2}=-{\alpha}^{2}\,C^{2}\,{\rho}^{2} (3.6.79)
K3=C5subscript𝐾3superscript𝐶5\displaystyle K_{3}=-C^{5} (3.6.80)
K4=C5α4α3(ρ)+C4subscript𝐾4superscript𝐶5subscript𝛼4subscript𝛼3𝜌superscript𝐶4\displaystyle K_{4}=-C^{5}\,\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}(\rho)+C^{4} (3.6.81)
K5=C51α3(ρ)+C4α4α3(ρ)C3.subscript𝐾5superscript𝐶51subscript𝛼3𝜌superscript𝐶4subscript𝛼4subscript𝛼3𝜌superscript𝐶3\displaystyle K_{5}=-C^{5}\,\frac{1}{{\alpha}_{3}}(\rho)+C^{4}\,\frac{{\alpha}_{4}}{{\alpha}_{3}}(\rho)-C^{3}\,. (3.6.82)

et

K10superscript𝐾10\displaystyle K^{1}\equiv 0 (3.6.83)
K2=C2superscript𝐾2superscript𝐶2\displaystyle K^{2}=C^{2} (3.6.84)
K3=C3superscript𝐾3superscript𝐶3\displaystyle K^{3}=C^{3} (3.6.85)
K4=C4superscript𝐾4superscript𝐶4\displaystyle K^{4}=C^{4} (3.6.86)
K5=C5.superscript𝐾5superscript𝐶5\displaystyle K^{5}=C^{5}\,. (3.6.87)

On conclut ainsi que tout vecteur de Killing KAsuperscript𝐾𝐴K^{A}, solution de (3.6.54), est une combinaison linéaire des 4: ξaA=δaAsuperscriptsubscript𝜉𝑎𝐴superscriptsubscript𝛿𝑎𝐴{\xi}_{a}\,^{A}={\delta}_{a}\,^{A} avec des coefficients constants (KA=CaξaAsuperscript𝐾𝐴superscript𝐶𝑎superscriptsubscript𝜉𝑎𝐴K^{A}=C^{a}{\xi}_{a}\,^{A}).


Publications

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