Un lemme combinatoire de H. B. Neumann

Labib Haddad 120 rue de Charonne, 75011 Paris, France labib.haddad@wanadoo.fr

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

Boileau, L’Art po tique

R sum 

On donne une d monstration notablement plus simple, et plus courte, du r sultat de H. B. Neumann qui s’ nonce, sommairement, comme ceci. Pour toute partie, A𝐴A, bien ordonn e d’un semigroupe totalement ordonn , l’ensemble des produits d’un nombre fini quelconque d’ l ments de A𝐴A est lui-m me bien ordonn . De plus, pour chaque t𝑡t, il n’y qu’un nombre fini de ces produits  gaux   t𝑡t.

On trouve dans Neumann, [ 3, p.209 ], un r sultat que Gonshor a repris, dans [ 1, p.52 ], sous le titre Combinatorial lemma on semigroups, et qu’il  nonce comme suit.

Soit A𝐴A une partie bien ordonn e de l’ensemble des  l ments strictement positifs d’un semigroupe totalement ordonn . Alors, l’ensemble de toutes les sommes, a1+a2++aq,subscript𝑎1subscript𝑎2subscript𝑎𝑞a_{1}+a_{2}+\dots+a_{q}, d’un nombre fini quelconque d’ l ments de A𝐴A est bien ordonn  et, de plus, pour chaque t𝑡t donn , il n’y a qu’un nombre fini de ces sommes qui soient  gales   t𝑡t .

La d monstration de Gonshor n’est pas facile   suivre, pas plus que celle de Neumann. Elles foisonnent toutes les deux d’indices, de sous-indices et d’accents divers ! De son c t , Gonshor sous-entend, sans le dire explicitement dans son  nonc , que le semigroupe est commutatif ! En effet, l’op ration y est not e, ++, et il utilise la commutativit  dans le cas 4 de sa d monstration.

Tandis que Neumann  tablit le r sultat pour un semigroupe totalement ordonn  quelconque, pas n cessairement commutatif ! Son op ration est une multiplication. Sa d monstration occupe plusieurs pages, (p.204 -209).

{\looparrowright  En lisant l’article [ 2 ] de Harkelroad et Gonshor, on trouvera une probable confirmation du fait que Gonshor entendait utiliser un semigroupe commutatif, alias ab lien.}

Ce qui complique un peu les choses c’est que Neumann et Gonshor n’entendent pas tout   fait la m me choses en parlant de semigroupe totalement ordonn .

On va s’en tenir au choix de Neumann, le plus g n ral, et donner une d monstration plus simple de son lemme. Mais d’abord ces quelques pr liminaires afin de fixer notations et vocabulaire et d’ claircir le sens des  nonc s !

Pr paration

Qu’est-ce qu’un semigroupe totalement ordonn  selon Neumann

Par d finition, un semigroupe totalement ordonn  est muni d’une op ration binaire, le produit, et d’une relation d’ordre total, \leqslant.

Le produit est associatif, autrement dit, on a

a(bc)=(ab)c𝑎𝑏𝑐𝑎𝑏𝑐a(bc)=(ab)c.

Le produit et l’ordre total sont compatibles. Autrement dit,

lorsque l’on a a<b𝑎𝑏a<b, on aura ac<bcetca<cb,pour toutcformulae-sequence𝑎𝑐𝑏𝑐et𝑐𝑎𝑐𝑏pour tout𝑐ac<bc\ \text{et}\ ca<cb,\ \text{pour tout}\ c.

Le plus petit de tous les  l ments, c’est un  l ment unit , 111.

On en d duit, sans grands d tours, les propri t s suivantes de simplifications   droite et   gauche.

Si ac=bc𝑎𝑐𝑏𝑐ac=bc alors a=b𝑎𝑏a=b.

De m me, si ca=cb𝑐𝑎𝑐𝑏ca=cb alors a=b𝑎𝑏a=b.

Donc a=bac=bcca=cbiff𝑎𝑏𝑎𝑐𝑏𝑐iff𝑐𝑎𝑐𝑏a=b\iff ac=bc\iff ca=cb.

Ainsi, ac<bcca<cba<b,pour tousa,b,ciff𝑎𝑐𝑏𝑐𝑐𝑎𝑐𝑏iff𝑎𝑏pour tous𝑎𝑏𝑐ac<bc\iff ca<cb\iff a<b,\ \text{pour tous}\ a,b,c.

Enfin, abacbccacbiff𝑎𝑏𝑎𝑐𝑏𝑐iff𝑐𝑎𝑐𝑏a\leqslant b\iff ac\leqslant bc\iff ca\leqslant cb.

En particulier, a>1aa>aiff𝑎1𝑎𝑎𝑎a>1\iff aa>a,

et aa=1a=1iff𝑎𝑎1𝑎1aa=1\iff a=1.

{\looparrowright  En ayant adjoint un  l ment unit , 111, plus petit que tous les autres, on simplifie consid rablement les consid rations de Neumann.}

Classes archim diennes

On introduit la relation binaire suivante entre les  l ments du semigroupe :

abil existem,n,tels quebametabn.a\sim b\iff\text{il existe}\ m,n\in\mathbb{N},\text{tels que}\ b\leqslant a^{m}\ \text{et}\ a\leqslant b^{n}.

On v rifie qu’il s’agit d’une relation d’ quivalence dont les classes sont des intervalles qui forment une partition du semigroupe. Pour chaque  l ment a𝑎a du semigroupre, on d signe par cl(a)𝑐𝑙𝑎cl(a) la classe d’ quivalence (archim dienne)   laquelle il appartient, autrement dit,

cl(a)={b:ba}𝑐𝑙𝑎conditional-set𝑏similar-to𝑏𝑎cl(a)=\{b:b\sim a\},

cl(1)={1}𝑐𝑙11cl(1)=\{1\}, en particulier.

L’ensemble des classes archim diennes est totalement ordonn  par la relation suivante

cl(a)<cl(b)an<b,pour toutn.iff𝑐𝑙𝑎𝑐𝑙𝑏formulae-sequencesuperscript𝑎𝑛𝑏pour tout𝑛cl(a)<cl(b)\iff a^{n}<b,\ \text{pour tout}\ n\in\mathbb{N}.

Remarque

La classe d’un produit, p=abcd𝑝𝑎𝑏𝑐𝑑p=ab\dots c\dots d, est  gale   la classe du plus grand facteur ! En effet, supposons que tous les facteurs sont cabsent𝑐\leqslant c. Alors cp𝑐𝑝c\leqslant p car tous les facteurs sont 1absent1\geqslant 1, d’une part. D’autre part pcn𝑝superscript𝑐𝑛p\leqslant c^{n}n𝑛n est le nombre de facteurs.

Ensembles bien ordonn s. Rappels

Par d finition, un ensemble bien ordonn  est un ensemble ordonn  dans lequel toute partie non vide poss de un  l ment plus petit que tous les autres ! Un ensemble ordonn , E𝐸E, est bien ordonn  si et seulement s’il n’existe aucune suite strictement d croissante dans E𝐸E. C’est une caract risation bien connue des ensemles bien ordonn s. En voici une autre, peut- tre moins souvent cit e.

Soit E𝐸E un ensemble ordonn . Les deux  nonc s suivants sont  quivalents.

1. L’ensemble E𝐸E est bien ordonn .

2. De toute suite, x1,x2,subscript𝑥1subscript𝑥2x_{1},x_{2},\dots, dans E𝐸E on peut extraire une sous-suite croissante, xσ(1)xσ(2),subscript𝑥𝜎1subscript𝑥𝜎2x_{\sigma(1)}\leqslant x_{\sigma(2)},\dots.

En effet, si E𝐸E est bien ordonn , de la suite x1,x2,subscript𝑥1subscript𝑥2x_{1},x_{2},\dots, on extrait xσ(1)subscript𝑥𝜎1x_{\sigma(1)}, le plus petit terme de la suite, ayant le plus petit indice, puis xσ(2)subscript𝑥𝜎2x_{\sigma(2)}, le plus petit petit terme de ce qui reste de la suite, ayant le plus petit indice, et on recommence ! On obtient  videmment une sous-suite extraite croissante !

R ciproquement, si l’ nonc  2 est satsifait, il n’existe  videmment pas de suite strictement d croissante dans E𝐸E. cqfd

Les s quences

Soit A𝐴A une partie bien ordonn e d’un semigroupe totalement ordonn  telle que 1A1𝐴1\notin A. On appellera s quence tout q𝑞q-uplet, s=(a,b,,c)𝑠𝑎𝑏𝑐s=(a,b,\dots,c), o  a,b,c𝑎𝑏𝑐a,b,\dots c, est une suite finie de q𝑞q  l ments de A𝐴A. On dit que la s quence est de longueur q𝑞q, et on pose |(a,b,,c)|=abc𝑎𝑏𝑐𝑎𝑏𝑐|(a,b,\dots,c)|=ab\dots c, le produit.

Attention, le semigroupe n’ tant pas n cessairement commutatif, on ne pourra pas interchanger les termes d’un produit ! Bien entendu, deux s quences distinctes, de longueurs  gales ou diff rentes, peuvent avoir le m me produit !

Il faut bien distinguer une s quence, s𝑠s, de son produit, |s|𝑠|s|. On d signe par B𝐵B l’ensemble de toutes les s quences et par C={|s|:sB}C=\{|s|:s\in B\} l’ensemble de tous les produits, de sorte que l’on a

AB,AC,et une application ,BC,s|s|.formulae-sequence𝐴𝐵formulae-sequence𝐴𝐶et une application formulae-sequence𝐵𝐶maps-to𝑠𝑠A\subset B\ ,\ A\subset C\ ,\ \text{et une application }\ ,\ B\to C\ ,\ s\mapsto|s|.

On dit que la s quence s𝑠s est un repr sentant du produit |s|𝑠|s|.

On va  tablir le r sultat suivant, par l’absurde. La premi re partie du lemme combinatoire de Neumann en d coulera. On essaiera d’ viter l’usage excessif d’indices !

Lemme A

Il n’existe aucune suite de s quences,

s1,s2,,sn,,telles quesubscript𝑠1subscript𝑠2subscript𝑠𝑛telles ques_{1},s_{2},\dots,s_{n},\dots,\ \text{telles que}
|s1|>|s2|>>|sn|>subscript𝑠1subscript𝑠2subscript𝑠𝑛|s_{1}|>|s_{2}|>\dots>|s_{n}|>\cdots

D monstration

On suppose le contraire. On suppose qu’il existe de telles suites. Soit 𝒮𝒮\cal S l’ensemble de toutes ces suites. On en prend une. Pour sn=(an,bn,,cn,,dn)subscript𝑠𝑛subscript𝑎𝑛subscript𝑏𝑛subscript𝑐𝑛subscript𝑑𝑛s_{n}=(a_{n},b_{n},\dots,c_{n},\dots,d_{n}), on pose

mn=max{an,bn,,cn,,dn}.subscript𝑚𝑛subscript𝑎𝑛subscript𝑏𝑛subscript𝑐𝑛subscript𝑑𝑛m_{n}=\max\{a_{n},b_{n},\dots,c_{n},\dots,d_{n}\}.

On aura ainsi

|sn|=anbncndnmnetcl(|sn|)=cl(mn),subscript𝑠𝑛subscript𝑎𝑛subscript𝑏𝑛subscript𝑐𝑛subscript𝑑𝑛subscript𝑚𝑛et𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙subscript𝑚𝑛|s_{n}|=a_{n}b_{n}\dots c_{n}\dots d_{n}\geqslant m_{n}\ \text{et}\ cl(|s_{n}|)=cl(m_{n}),

d’apr s la remarque faite ci-dessus. Les mnsubscript𝑚𝑛m_{n} sont des  l ments de l’ensemble bien ordonn , A𝐴A. Soit m𝑚m le plus petit de ces mnsubscript𝑚𝑛m_{n}. La classe cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m) est la plus petite des classes cl(|sn|)𝑐𝑙subscript𝑠𝑛cl(|s_{n}|). On a cl(|sn|)cl(|sn+1|)𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛1cl(|s_{n}|)\geqslant cl(|s_{n+1}|) puisque |sn|>|sn+1|subscript𝑠𝑛subscript𝑠𝑛1|s_{n}|>|s_{n+1}|. On aura donc,   partir d’un certain rang,

cl(m)=cl(|sn|)=cl(|sn+1|)=cl(|sn+2|)=,𝑐𝑙𝑚𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛1𝑐𝑙subscript𝑠𝑛2cl(m)=cl(|s_{n}|)=cl(|s_{n+1}|)=cl(|s_{n+2}|)=\cdots,

autrement dit, tous les produits |sn|subscript𝑠𝑛|s_{n}| seront dans la m me classe archim dienne, cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m). En supprimant quelques uns des premiers termes de la suite, on se ram ne au cas o  l’on a

cl(m)=cl(|s1|)=cl(|s2|)=cl(|s3|)=.𝑐𝑙𝑚𝑐𝑙subscript𝑠1𝑐𝑙subscript𝑠2𝑐𝑙subscript𝑠3cl(m)=cl(|s_{1}|)=cl(|s_{2}|)=cl(|s_{3}|)=\cdots.

Chacun des produits |sn|subscript𝑠𝑛|s_{n}| est de la forme :

|sn]=pnmnrn|s_{n}]=p_{n}m_{n}r_{n}pnsubscript𝑝𝑛p_{n} et rnsubscript𝑟𝑛r_{n} sont eux-m mes des produits ou bien, exceptionnellement, pn=1subscript𝑝𝑛1p_{n}=1 ou rn=1subscript𝑟𝑛1r_{n}=1. On a mnmsubscript𝑚𝑛𝑚m_{n}\geqslant m pour tout n𝑛n. On peut donc extraire une sous-suite de pnsubscript𝑝𝑛p_{n} strictement d croissante, ou bien une sous-suite de rnsubscript𝑟𝑛r_{n} strictement d croissante car, sinon, ou aurait pn+1pnsubscript𝑝𝑛1subscript𝑝𝑛p_{n+1}\geqslant p_{n} et rn+1rnsubscript𝑟𝑛1subscript𝑟𝑛r_{n+1}\geqslant r_{n},   partir d’un certain rang, donc |sn+1||sn|subscript𝑠𝑛1subscript𝑠𝑛|s_{n+1}|\geqslant|s_{n}|.

Parmi toutes les suites appartenant   l’ensemble 𝒮𝒮\cal S, on en prend une pour laquelle la classe cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m) est la plus petite possible ! Puis on d signe par a𝑎a le plus petit des  l ments de A𝐴A qui sont dans cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m). Il vient

|sn|mnaetcl(|sn|)=cl(a).subscript𝑠𝑛subscript𝑚𝑛𝑎et𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙𝑎|s_{n}|\geqslant m_{n}\geqslant a\ \text{et}\ cl(|s_{n}|)=cl(a).

Il existe donc un entier q𝑞q tel que |sn|<aqsubscript𝑠𝑛superscript𝑎𝑞|s_{n}|<a^{q}. En particulier, on devra avoir amn<aq𝑎subscript𝑚𝑛superscript𝑎𝑞a\leqslant m_{n}<a^{q} de sorte que l’on a q2𝑞2q\geqslant 2. On choisit une suite pour laquelle l’entier q𝑞q est le plus petit possible. On aura ainsi

aq1|sn|<aq.superscript𝑎𝑞1subscript𝑠𝑛superscript𝑎𝑞a^{q-1}\leqslant|s_{n}|<a^{q}.

On sait que l’on peut extraire une sous-suite pour laquelle pnsubscript𝑝𝑛p_{n} est strictement d croissante ou bien rnsubscript𝑟𝑛r_{n} est strictement d croissante. Les deux cas se traitent de la m me mani re. Supposons que ce soit pnsubscript𝑝𝑛p_{n}, alors deux cas peuvent se pr senter : ou bien cl(pn)=cl(|sn|)𝑐𝑙subscript𝑝𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛cl(p_{n})=cl(|s_{n}|) et pn<aq1subscript𝑝𝑛superscript𝑎𝑞1p_{n}<a^{q-1}, ou bien cl(pn)<cl(|sn|)𝑐𝑙subscript𝑝𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛cl(p_{n})<cl(|s_{n}|); dans les deux cas, il y a contradiction. ∎

Cela prouve que l’ensemble 𝐂𝐂\mathbf{C} des produits est bien ordonn  !

Lemme B

Pour chaque tC𝑡𝐶t\in C, il n’y a qu’un nombre fini de s quences sB𝑠𝐵s\in B telles que |s|=t𝑠𝑡|s|=t. Autrement dit, chaque produit n’a qu’un nombre fini de repr sentants.

D monstration

On raisonne par l’absurde. On suppose qu’il y a des produits qui poss dent une infinit  de repr sentants. L’ensemble des produits, C𝐶C,  tant bien ordonn , soit t𝑡t le plus petit de ces produits qui ont une infnit  de repr sentants, s1,s2,subscript𝑠1subscript𝑠2s_{1},s_{2},\dots, o  sn=(un,vn,,wn)subscript𝑠𝑛subscript𝑢𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑤𝑛s_{n}=(u_{n},v_{n},\dots,w_{n}). Il vient |sn|=un|(vn,,wn)|subscript𝑠𝑛subscript𝑢𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑤𝑛|s_{n}|=u_{n}|(v_{n},\dots,w_{n})|. On extrait de la suite des unsubscript𝑢𝑛u_{n}, une sous-suite croissante, uσ(1)uσ(2)uσ(3)subscript𝑢𝜎1subscript𝑢𝜎2subscript𝑢𝜎3u_{\sigma(1)}\leqslant u_{\sigma(2)}\leqslant u_{\sigma(3)}\leqslant\dots. La suite correspondante des zn=|(vn,,wn)|subscript𝑧𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑤𝑛z_{n}=|(v_{n},\dots,w_{n})| est d croissante et devient donc stationnaire,   partir d’un certain rang, zn=zn+1=zn+2=subscript𝑧𝑛subscript𝑧𝑛1subscript𝑧𝑛2z_{n}=z_{n+1}=z_{n+2}=\cdots. Ainsi, le produit znsubscript𝑧𝑛z_{n}, strictement plus petit que t𝑡t, poss de une infinit  de repr sentants. Une contradiction. ∎

Cela ach ve la d monstration du lemme de H. B. Neumann.

Un cas particulier

Soient (G,)𝐺(G,\leqslant) un groupe commutatif totalement ordonn  et A𝐴A une partie de G𝐺G form e d’ l ments strictement positifs, bien ordonn e pour la relation \geqslant. L’ensemble C𝐶C de toutes les sommes d’un nombre fini d’ l ments de A𝐴A est lui-m me bien ordonn  pour la relation \geqslant. De plus, pour chaque somme tC𝑡𝐶t\in C, il n’y a qu’un nombre fini de repr sentants de t𝑡t dans l’ensemble B𝐵B des s quences.

Ce r sultat interviendra dans un expos  sur les nombres de Cuesta-Conway,   venir.

*  *  *

Je tiens   remercier, bien vivement, mon coll gue et ami, Charles Helou, pour m’avoir procur  une copie de l’article de Harkelroad et Gonshor.

*  *  *

Une version en anglais. Translation into English

A COMBINATORIAL LEMMA OF H. B. NEUMANN

And sometimes add, but oft’ner take away.

Dryden, after Boileau

Abstract

We give a notably simpler and shorter proof of H. B. Neumann’s result which is stated, cursorly, like this. For any well-ordered subset, A𝐴A, of a totally ordered semigroup, the set of products of any finite number of elements of A𝐴A is itself well-ordered. Moreover, for each t𝑡t, there are only a finite number of such products equal to t𝑡t.

We find in Neumann, [ 3, p.209 ], a result that Gonshor took over, in [ 1, p.52 ], under the title Combinatorial lemma on semigroups, and which he states as follows.

Let A𝐴A be a well-ordered subset of the set of strictly positive elements of a totally ordered semigroup. Then the set of all sums, a1+a2++aqsubscript𝑎1subscript𝑎2subscript𝑎𝑞a_{1}+a_{2}+\dots+a_{q}, of any finite number of elements of A𝐴A is well-ordered and, moreover, for each given t𝑡t, there are only a finite number of such sums which are equal to t𝑡t.

Gonshor’s proof is not easy to follow, nor is Neumann’s. They both abound with indices, sub-indices and various accents! Gonshor implies, without explicitly saying so in his statement, that the semigroup is commutative! Indeed, the operation is denoted there, +, and he uses the commutativity in case 4 of his proof.

While Neumann establishes the result for any totally ordered semigroup, not necessarily commutative! Its operation is multiplication. His proof occupies several pages, (p.204 -209).

{\looparrowright  Reading the paper [ 2 ] by Harkelroad and Gonshor, one will find a probable confirmation of the fact that Gonshor intended to use a commutative semigroup, alias abelian.}

What complicates matters a little bit is that Neumann and Gonshor do not mean quite the same thing when speaking of a totally ordered semigroup.

We will stick to Neumann’s choice, the most general one, and give a simpler proof of his lemma. But first, these few preliminaries in order to fix notations and vocabulary and to clarify the meaning of the statements!

Preperation

What is a totally ordered semigroup according to Neumann

By definition, a totally ordered semigroup is endowed with a binary operation, the product, and a total order relation, \leqslant. The product is associative, in other words, we have

a(bc)=(ab)c𝑎𝑏𝑐𝑎𝑏𝑐a(bc)=(ab)c.

The product and the total order are compatible. In other words, when we have a<b𝑎𝑏a<b, we will have ac<bc𝑎𝑐𝑏𝑐ac<bc and ca<cb𝑐𝑎𝑐𝑏ca<cb, for all c𝑐c.

The smallest of all elements is a unit element, 1.

We easily deduce the following properties of right and left cancellation.

If ac=bc𝑎𝑐𝑏𝑐ac=bc then a=b𝑎𝑏a=b.

Similarly, if ca=cb𝑐𝑎𝑐𝑏ca=cb then a=b𝑎𝑏a=b.

So a=bac=bcca=cbiff𝑎𝑏𝑎𝑐𝑏𝑐iff𝑐𝑎𝑐𝑏a=b\iff ac=bc\iff ca=cb.

Thus, ac<bcca<cba<biff𝑎𝑐𝑏𝑐𝑐𝑎𝑐𝑏iff𝑎𝑏ac<bc\iff ca<cb\iff a<b, for all a,b,c𝑎𝑏𝑐a,b,c.

Finally, abacbccacbiff𝑎𝑏𝑎𝑐𝑏𝑐iff𝑐𝑎𝑐𝑏a\leqslant b\iff ac\leqslant bc\iff ca\leqslant cb.

In particular, a>1aa>aiff𝑎1𝑎𝑎𝑎a>1\iff aa>a,

and aa=1a=1iff𝑎𝑎1𝑎1aa=1\iff a=1.

{\looparrowright  By having added a unit element, 1, smaller than all the others, we considerably simplify Neumann’s considerations.}

Archimedean classes

We introduce the following binary relation between the elements of the semigroup:

abthere existsm,n,such thatbamandabna\sim b\iff\ \text{there exists}\ m,n\in\mathbb{N},\ \text{such that}\ b\leqslant a^{m}\ \text{and}\ a\leqslant b^{n}.

We verify that it is an equivalence relation whose classes are intervals which form a partition of the semigroup. For each element a𝑎a of the semigroup, we designate by cl(a)𝑐𝑙𝑎cl(a) the (archimedean) equivalence class to which it belongs, in other words,

cl(a)={b:ba}𝑐𝑙𝑎conditional-set𝑏similar-to𝑏𝑎cl(a)=\{b:b\sim a\},

cl(1)={1}𝑐𝑙11cl(1)=\{1\}, in particular.

The set of Archimedean classes is totally ordered by the following relation

cl(a)<cl(b)an<b,for allniff𝑐𝑙𝑎𝑐𝑙𝑏formulae-sequencesuperscript𝑎𝑛𝑏for all𝑛cl(a)<cl(b)\iff a^{n}<b,\ \text{for all}\ n\in\mathbb{N}.

Remark

The class of a product, p=abcd𝑝𝑎𝑏𝑐𝑑p=ab\dots c\dots d, is equal to the class of the largest factor! Indeed, suppose that all the factors are cabsent𝑐\leqslant c. Then cp𝑐𝑝c\leqslant p because all the factors are 1absent1\geqslant 1, on the one hand. On the other hand pcn𝑝superscript𝑐𝑛p\leqslant c^{n} where n𝑛n is the number of factors.

Well-ordered sets. Reminders

By definition, a well-ordered set is an ordered set in which any non-empty subset has an element smaller than all the others! An ordered set, E𝐸E, is well-ordered if and only if there is no strictly decreasing sequence in E𝐸E. This is a well-known characterization of well-ordered sets. Here is another, perhaps less often cited.

Let E𝐸E be an ordered set. The following two statements are equivalent.

1. The set E𝐸E is well ordered.

2. From each sequence, x1,x2,subscript𝑥1subscript𝑥2x_{1},x_{2},\dots, in E𝐸E we can extract an increasing subsequence, xσ(1)xσ(2),subscript𝑥𝜎1subscript𝑥𝜎2x_{\sigma(1)}\leqslant x_{\sigma(2)},\dots.

Indeed, if E𝐸E is well-ordered, from the sequence x1,x2,subscript𝑥1subscript𝑥2x_{1},x_{2},\dots, we extract xσ(1)subscript𝑥𝜎1x_{\sigma(1)}, the smallest term of the sequence, having the smallest index, then xσ(2)subscript𝑥𝜎2x_{\sigma(2)}, the smallest term of what remains of the sequence, having the smallest index, and we start again! We obviously obtain an increasing extracted subsequence!

Conversely, if statement 2 is satisfied, there is obviously no strictly decreasing sequence in E𝐸E.∎

Strings

Let A𝐴A be a well-ordered subset of a totally ordered semigroup such that 1A1𝐴1\notin A. We will call string any q𝑞q-tuple, s=(a,b,,c)𝑠𝑎𝑏𝑐s=(a,b,\dots,c), where a,b,,c𝑎𝑏𝑐a,b,\dots,c, is a finite sequence of q𝑞q elements of A𝐴A. We say that the string is of length q𝑞q, and we set |(a,b,,c)|=abc𝑎𝑏𝑐𝑎𝑏𝑐|(a,b,\dots,c)|=ab\dots c, the product.

Beware, the semigroup not necessarily being commutative, we cannot interchange the terms of a product! Of course, two distinct strings, of equal or different lengths, can have the same product!

It is important to distinguish a sequence, s𝑠s, from its product, |s|𝑠|s|. We denote by B𝐵B the set of all strings and by C={|s|:sB}C=\{|s|:s\in B\} the set of all products, so that we have

AB,AC,and an map,BC,s|s|.formulae-sequence𝐴𝐵formulae-sequence𝐴𝐶and an mapformulae-sequence𝐵𝐶maps-to𝑠𝑠A\subset B\ ,\ A\subset C\ ,\ \text{and an map}\ ,B\to C\ ,\ s\mapsto|s|.

We say that the string, s𝑠s, is a representative of the product |s|𝑠|s|.

We will establish the following result, by contradiction. The first part of Neumann’s combinatorial lemma will follow. We will try to avoid excessive use of indices!

Lemma A

There is no sequence of strings,

s1,s2,,sn,,such thatsubscript𝑠1subscript𝑠2subscript𝑠𝑛such thats_{1},s_{2},\dots,s_{n},\dots,\ \text{such that}
|s1|>|s2|>>|sn|>subscript𝑠1subscript𝑠2subscript𝑠𝑛|s_{1}|>|s_{2}|>\dots>|s_{n}|>\cdots

Proof

. Assume that there are such sequences. Let 𝒮𝒮\cal S be the set of all these sequences. We take one of them. For sn=(an,bn,,cn,,dn)subscript𝑠𝑛subscript𝑎𝑛subscript𝑏𝑛subscript𝑐𝑛subscript𝑑𝑛s_{n}=(a_{n},b_{n},\dots,c_{n},\dots,d_{n}), we set

mn=max{an,bn,,cn,,dn}.subscript𝑚𝑛subscript𝑎𝑛subscript𝑏𝑛subscript𝑐𝑛subscript𝑑𝑛m_{n}=\max\{a_{n},b_{n},\dots,c_{n},\dots,d_{n}\}.

We get

|sn|=anbncndnmnandcl(|sn|)=cl(mn),subscript𝑠𝑛subscript𝑎𝑛subscript𝑏𝑛subscript𝑐𝑛subscript𝑑𝑛subscript𝑚𝑛and𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙subscript𝑚𝑛|s_{n}|=a_{n}b_{n}\dots c_{n}\dots d_{n}\geqslant m_{n}\ \text{and}\ cl(|s_{n}|)=cl(m_{n}),

according to the remark made above. The mnsubscript𝑚𝑛m_{n}’s are elements of the well-ordered set, A𝐴A. Let m𝑚m be the smallest of these mnsubscript𝑚𝑛m_{n}’s. The class cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m) is the smallest of the cl(|sn|)𝑐𝑙subscript𝑠𝑛cl(|s_{n}|) classes. We have cl(|sn|)cl(|sn+1|)𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛1cl(|s_{n}|)\geqslant cl(|s_{n+1}|) since |sn|>|sn+1|subscript𝑠𝑛subscript𝑠𝑛1|s_{n}|>|s_{n+1}|. We will therefore have, from a certain point on,

cl(m)=cl(|sn|)=cl(|sn+1|)=cl(|sn+2|)=,𝑐𝑙𝑚𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛1𝑐𝑙subscript𝑠𝑛2cl(m)=cl(|s_{n}|)=cl(|s_{n+1}|)=cl(|s_{n+2}|)=\cdots,

in other words, all products |sn|subscript𝑠𝑛|s_{n}| will be in the same Archimedean class, cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m). By deleting some of the first terms of the sequence, we are led to the case where we have

cl(m)=cl(|s1|)=cl(|s2|)=cl(|s3|)=.𝑐𝑙𝑚𝑐𝑙subscript𝑠1𝑐𝑙subscript𝑠2𝑐𝑙subscript𝑠3cl(m)=cl(|s_{1}|)=cl(|s_{2}|)=cl(|s_{3}|)=\cdots.

Each |sn|subscript𝑠𝑛|s_{n}| is of the form:

|sn|=pnmnrnsubscript𝑠𝑛subscript𝑝𝑛subscript𝑚𝑛subscript𝑟𝑛|s_{n}|=p_{n}m_{n}r_{n} where pnsubscript𝑝𝑛p_{n} and rnsubscript𝑟𝑛r_{n} are themselves products or else, exceptionally, pn=1subscript𝑝𝑛1p_{n}=1 or rn=1subscript𝑟𝑛1r_{n}=1. We have mnmsubscript𝑚𝑛𝑚m_{n}\geqslant m for all n𝑛n. We can therefore extract a strictly decreasing subsequence of pnsubscript𝑝𝑛p_{n}, or else a strictly decreasing subsequence of rnsubscript𝑟𝑛r_{n} because, otherwise, we would have pn+1pnsubscript𝑝𝑛1subscript𝑝𝑛p_{n+1}\geqslant p_{n} and rn+1rnsubscript𝑟𝑛1subscript𝑟𝑛r_{n+1}\geqslant r_{n}, from a certain point on, therefore |sn+1||sn|subscript𝑠𝑛1subscript𝑠𝑛|s_{n+1}|\geqslant|s_{n}|.

Among all the sequences belonging to the set 𝒮𝒮\cal S, we take one for which the class cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m) is the smallest possible! Then we denote by a𝑎a the smallest of the elements of A𝐴A which belong to cl(m)𝑐𝑙𝑚cl(m). We get

|sn|mnaandcl(|sn|)=cl(a).subscript𝑠𝑛subscript𝑚𝑛𝑎and𝑐𝑙subscript𝑠𝑛𝑐𝑙𝑎|s_{n}|\geqslant m_{n}\geqslant a\ \text{and}\ cl(|s_{n}|)=cl(a).

So there exists an integer q𝑞q such that |sn|<aqsubscript𝑠𝑛superscript𝑎𝑞|s_{n}|<a^{q}. In particular, we should have amn<aq𝑎subscript𝑚𝑛superscript𝑎𝑞a\leqslant m_{n}<a^{q} so that q2𝑞2q\geqslant 2. We choose a sequence for which the integer q𝑞q is the smallest possible. We will thus have

aq1|sn|<aq.superscript𝑎𝑞1subscript𝑠𝑛superscript𝑎𝑞a^{q-1}\leqslant|s_{n}|<a^{q}.

We know that we can extract a subsequence for which pnsubscript𝑝𝑛p_{n} is strictly decreasing or rnsubscript𝑟𝑛r_{n} is strictly decreasing. Both cases are treated in the same way. Suppose it is pnsubscript𝑝𝑛p_{n}, then either cl(pn)=cl(|sn|)𝑐𝑙subscript𝑝𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛cl(p_{n})=cl(|s_{n}|) and pn<aq1subscript𝑝𝑛superscript𝑎𝑞1p_{n}<a^{q-1}, or else cl(pn)<cl(|sn|)𝑐𝑙subscript𝑝𝑛𝑐𝑙subscript𝑠𝑛cl(p_{n})<cl(|s_{n}|); in both cases there is a contradiction.∎

This proves that the set C𝐶C of products is well ordered!

Lemma B

For each tC𝑡𝐶t\in C, there is only a finite number of strings, sB𝑠𝐵s\in B such that |s|=t𝑠𝑡|s|=t. In other words, each product has only a finite number of representatives.

Proof

The proof is by contradiction. Suppose there are products that have an infinite number of representatives. The set of all products, C𝐶C, being well-ordered, let t𝑡t be the smallest of these products which have an infinity of representatives, s1,s2,subscript𝑠1subscript𝑠2s_{1},s_{2},\dots, where sn=(un,vn,,wn)subscript𝑠𝑛subscript𝑢𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑤𝑛s_{n}=(u_{n},v_{n},\dots,w_{n}). We get |sn|=un|(vn,,wn)|subscript𝑠𝑛subscript𝑢𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑤𝑛|s_{n}|=u_{n}|(v_{n},\dots,w_{n})|. From the sequence of unsubscript𝑢𝑛u_{n}’s, we extract an increasing subsequence, uσ(1)uσ(2)uσ(3)subscript𝑢𝜎1subscript𝑢𝜎2subscript𝑢𝜎3u_{\sigma(1)}\leqslant u_{\sigma(2)}\leqslant u_{\sigma(3)}\leqslant\dots. The corresponding sequence of zn=|(vn,,wn)|subscript𝑧𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑤𝑛z_{n}=|(v_{n},\dots,w_{n})| is decreasing and therefore becomes stationary, from a certain point on, zn=zn+1=zn+2=.subscript𝑧𝑛subscript𝑧𝑛1subscript𝑧𝑛2z_{n}=z_{n+1}=z_{n+2}=\cdots. Thus, the product znsubscript𝑧𝑛z_{n}, strictly smaller than t𝑡t, has an infinity of representatives. A contradiction.∎

This completes the proof of H. B. Neumann’s lemma.

A special case

Let (G,(G,\leqslant) be a totally ordered commutative group and A𝐴A be a subset of G𝐺G well-ordered for the relation \geqslant, formed of strictly positive elements. The set C𝐶C of all the sums of a finite number of elements of A𝐴A is itself well-ordered for the relation \geqslant. Moreover, for each tC𝑡𝐶t\in C, there is only a finite number of representatives of t𝑡t in the set B𝐵B of strings.

This result will appear in a paper about Cuesta-Conway numbers, to come.

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With my warmest thanks to my colleague and friend, Charles Helou, for providing me with a copy of the paper by Harkelroad and Gonshor.

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R f rences

[ 1 ] H. GONSHOR, An introduction to the theory of surreal numbers, London Mathematical Society Lecture Note Series. 110, Cambridge University Press, 1987, Re-issued in digitally printed version 2008, ii + 192 pages.

[ 2 ] L. HARKELROAD; H. GONSHOR, The ordinality of additively generated sets, Algebra Univers., 27, (4) , (1990) 507-510.

[ 3 ] B. H. NEUMANN, On ordered division rings, Trans. Amer. Math. Soc. 66 (1949) 202-252.

Classification MSC : 20M99, 05E14, 06M99, 11B99

Mots-clefs : semigroupe, totalement ordonn