Empilements compacts avec trois tailles de disque

Thomas Fernique 111Université Paris 13, CNRS, Sorbonne Paris Cité, UMR 7030, 93430 Villetaneuse, France.    Amir Hashemi 222Isfahan University of Technology, 84156-83111 Isfahan, Iran.    Olga Sizova 333Faculty of Mathematics, Higher School of Economics, Moscow, Russia

1 Introduction

Un empilement de disques est un ensemble de disques d’intérieurs disjoints. Il est dit compact si le graphe qui relie les centres des disques tangents est triangulé, c’est-à-dire que les interstices entre les disques sont tous des triangles curvilignes (notion introduite par László Fejes Tóth dans [2]).

Il n’y a qu’un seul empilement compact avec des disques tous identiques, celui où les disques sont centrés sur les sommets du réseau triangulaire (empilement hexagonal compact). Les empilements compacts avec deux tailles de disque ont été classifiés dans [5]. Il y a neuf ratios de rayons possibles. Dans tous les cas, l’empilement compact le plus dense est périodique (même si des empilements apériodiques peuvent être possibles). De plus, dans 777 des 999 cas, il a également été montré que l’empilement le plus dense avec ces deux tailles de disque est un empilement compact ([3, 4, 6]).

On s’intéresse ici aux empilements compacts avec des disques de rayon s<r<1𝑠𝑟1s<r<1, où chaque type de disque apparaît. Sauf précision contraire, un “empilement” désignera un tel empilement dans tout ce qui suit. Ce problème a été examiné dans [7], où il est montré qu’il y a au plus 114621146211462 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) possibles. Plusieurs exemples d’empilements sont donnés, mais l’auteur suggère qu’une caractérisation complète est hors de portée des moyens de calcul informatiques actuels. On montre ici :

Théorème 1

Il y a exactement 164164164 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) permettant un empilement.

Les empilements possibles ne sont pas tous classifiés : on se contente d’en exhiber un, périodique, pour chaque valeur. La question de déterminer quels sont les empilements les plus denses reste ouverte. En particulier, en existe-t-il toujours un périodique ? Reste également ouverte la question de savoir si, quand ils existent, ces empilements maximisent la densité parmi tous les empilements, i.e., sans hypothèse de compacité.

2 Notations

Le grand disque est supposé de rayon 111. On note r𝑟r et s𝑠s les rayons du moyen et du petit disque, avec 0<s<r<10𝑠𝑟10<s<r<1. On appelle couronne d’un disque dans un empilement compact saturé l’ensemble des disques auquel il est tangent. Elle est dite petite, moyenne ou grande selon que le disque entouré est petit, moyen ou grand. Un codage d’une couronne est un mot formé des rayons des disques qui la constituent, ordonnés de sorte à ce que l’un soit tangent au suivant et le dernier au premier. Toute permutation circulaire ou renversement de ce mot correspond à la même couronne : on choisira généralement l’écriture minimale pour l’ordre lexicographique. Étant donnés des disques de rayons x𝑥x, y𝑦y et z𝑧z deux à deux tangents, on note xyz^^𝑥𝑦𝑧\widehat{xyz} l’angle non-orienté entre les segments reliant le centre du disque de rayon y𝑦y aux deux autres centres. La figure 1 illustre cela.

Refer to caption
Figure 1: La petite couronne 1rsrs1𝑟𝑠𝑟𝑠1rsrs et l’angle rs1^^𝑟𝑠1\widehat{rs1}.

3 Petites couronnes

Une petite couronne est formée d’au plus 666 disques, et dans ce cas ce sont nécessairement tous des petits disques (c’est l’empilement hexagonal habituel). Si elle comporte un disque moyen ou un grand, elle est donc formée d’au plus 555 disques. En particulier, il y a un nombre fini de petites couronnes différentes, quelque soient les valeurs de r𝑟r et s𝑠s. On va ici toutes les expliciter.

Soit Pk(r,s)subscript𝑃𝑘𝑟𝑠P_{\vec{k}}(r,s) la fonction définie pour k6𝑘superscript6\vec{k}\in\mathbb{N}^{6} et 1>r>s>01𝑟𝑠01>r>s>0 par

Pk(r,s):=k11s1^+k21sr^+k31ss^+k4rsr^+k5rss^+k6sss^.assignsubscript𝑃𝑘𝑟𝑠subscript𝑘1^1𝑠1subscript𝑘2^1𝑠𝑟subscript𝑘3^1𝑠𝑠subscript𝑘4^𝑟𝑠𝑟subscript𝑘5^𝑟𝑠𝑠subscript𝑘6^𝑠𝑠𝑠P_{\vec{k}}(r,s):=k_{1}\widehat{1s1}+k_{2}\widehat{1sr}+k_{3}\widehat{1ss}+k_{4}\widehat{rsr}+k_{5}\widehat{rss}+k_{6}\widehat{sss}.

Les six angles impliqués sont ceux qui, dans un triangle rejoignant les centres de trois disques deux à deux tangents, peuvent apparaître au centre d’un petit disque. Le vecteur k𝑘\vec{k} sera appelé vecteur d’angles. Une petit couronne correspond alors une solution de l’équation

Pk(r,s)=2π.subscript𝑃𝑘𝑟𝑠2𝜋P_{\vec{k}}(r,s)=2\pi. (1)

Chacun des six angles impliqués, vu comme une fonction de r𝑟r et s𝑠s, est croissant en r𝑟r et décroissant en s𝑠s. La fonction Pksubscript𝑃𝑘P_{\vec{k}} est donc majorée par sa limite en (1,0)1.0(1,0) et minorée par sa plus petite limite sur la diagonale r=s𝑟𝑠r=s. On calcule

limr1s0Pk(r,s)=k1π+k2π+k3π2+k4π+k5π2+k6π3,subscriptFRACOP𝑟1𝑠0subscript𝑃𝑘𝑟𝑠subscript𝑘1𝜋subscript𝑘2𝜋subscript𝑘3𝜋2subscript𝑘4𝜋subscript𝑘5𝜋2subscript𝑘6𝜋3\lim_{r\to 1\atop s\to 0}P_{\vec{k}}(r,s)=k_{1}\pi+k_{2}\pi+k_{3}\frac{\pi}{2}+k_{4}\pi+k_{5}\frac{\pi}{2}+k_{6}\frac{\pi}{3},
infrlimsrPk(r,s)=limr1s1Pk(r,s)=k1π3+k2π3+k3π3+k4π3+k5π3+k6π3.subscriptinfimum𝑟subscript𝑠𝑟subscript𝑃𝑘𝑟𝑠subscriptFRACOP𝑟1𝑠1subscript𝑃𝑘𝑟𝑠subscript𝑘1𝜋3subscript𝑘2𝜋3subscript𝑘3𝜋3subscript𝑘4𝜋3subscript𝑘5𝜋3subscript𝑘6𝜋3\inf_{r}\lim_{s\to r}P_{\vec{k}}(r,s)=\lim_{r\to 1\atop s\to 1}P_{\vec{k}}(r,s)=k_{1}\frac{\pi}{3}+k_{2}\frac{\pi}{3}+k_{3}\frac{\pi}{3}+k_{4}\frac{\pi}{3}+k_{5}\frac{\pi}{3}+k_{6}\frac{\pi}{3}.

Comme tous ces angles, excepté sss^^𝑠𝑠𝑠\widehat{sss}, sont de plus strictement décroissants en s𝑠s, Pksubscript𝑃𝑘P_{\vec{k}} n’atteint pas son maximum sur l’ouvert 1>r>s>01𝑟𝑠01>r>s>0 et les bornes sont strictes, sauf si k1=k2=k3=k4=k5=0subscript𝑘1subscript𝑘2subscript𝑘3subscript𝑘4subscript𝑘50k_{1}=k_{2}=k_{3}=k_{4}=k_{5}=0, ce qui correspond à une petite couronne formée de 666 petits disques. Outre ce cas, l’équation Pk(r,s)=2πsubscript𝑃𝑘𝑟𝑠2𝜋P_{\vec{k}}(r,s)=2\pi a donc une solution si et seulement si

k1+k2+k3+k4+k5+k6<6<3k1+3k2+32k3+3k4+32k5+k6.subscript𝑘1subscript𝑘2subscript𝑘3subscript𝑘4subscript𝑘5subscript𝑘663subscript𝑘13subscript𝑘232subscript𝑘33subscript𝑘432subscript𝑘5subscript𝑘6k_{1}+k_{2}+k_{3}+k_{4}+k_{5}+k_{6}<6<3k_{1}+3k_{2}+\frac{3}{2}k_{3}+3k_{4}+\frac{3}{2}k_{5}+k_{6}. (2)

Cette condition donne 383383383 valeurs de k𝑘\vec{k} possibles. Pour qu’une valeur de k𝑘\vec{k} corresponde réellement à une couronne, il faut aussi qu’il existe, dans le graphe représenté Fig. 2, un cycle tel que k𝑘\vec{k} compte les passages de ce cycle dans chaque type d’arête. Une boucle de ce graphe peut ne pas être empruntée par le cycle, mais si elle l’est il faut pouvoir y accéder, à moins que le cycle n’emprunte qu’elle. Ceci se traduit par les trois conditions

(k1=0)(k20k30)(k2=k3=k4=k5=k6=0)subscript𝑘10subscript𝑘20subscript𝑘30subscript𝑘2subscript𝑘3subscript𝑘4subscript𝑘5subscript𝑘60\displaystyle(k_{1}=0)\lor(k_{2}\neq 0\lor k_{3}\neq 0)\lor(k_{2}=k_{3}=k_{4}=k_{5}=k_{6}=0) (3)
(k4=0)(k20k50)(k1=k2=k3=k5=k6=0)subscript𝑘40subscript𝑘20subscript𝑘50subscript𝑘1subscript𝑘2subscript𝑘3subscript𝑘5subscript𝑘60\displaystyle(k_{4}=0)\lor(k_{2}\neq 0\lor k_{5}\neq 0)\lor(k_{1}=k_{2}=k_{3}=k_{5}=k_{6}=0) (4)
(k6=0)(k30k50)(k1=k2=k3=k4=k5=0)subscript𝑘60subscript𝑘30subscript𝑘50subscript𝑘1subscript𝑘2subscript𝑘3subscript𝑘4subscript𝑘50\displaystyle(k_{6}=0)\lor(k_{3}\neq 0\lor k_{5}\neq 0)\lor(k_{1}=k_{2}=k_{3}=k_{4}=k_{5}=0) (5)

Outre ces boucles, le cycle fait k0:=min(k2,k3,k5)assignsubscript𝑘0subscript𝑘2subscript𝑘3subscript𝑘5k_{0}:=\min(k_{2},k_{3},k_{5}) tours entre les trois sommets, plus éventuellement quelques aller-retours qui empruntent un nombre pair de fois chaque arête par laquelle ils passent. Ceci se traduit par les conditions

k2k02,k3k02,k5k02.formulae-sequencesubscript𝑘2subscript𝑘02formulae-sequencesubscript𝑘3subscript𝑘02subscript𝑘5subscript𝑘02k_{2}-k_{0}\in 2\mathbb{N},\qquad k_{3}-k_{0}\in 2\mathbb{N},\qquad k_{5}-k_{0}\in 2\mathbb{N}. (6)
Refer to caption
Figure 2: Les cycles de ce graphe codent les couronnes associées à k𝑘\vec{k}.

Toutes les conditions précédentes réduisent à 565656 le nombre de vecteurs d’angles possibles. La table 1 donne un codage des couronnes correspondantes444Un vecteur d’angles pourrait correspondre à des couronnes différentes. Par exemple, k=(0,2,2,0,2,0)𝑘0.2.2.0.2.0\vec{k}=(0,2,2,0,2,0) correspond à 1rsr1s, 1r1srs, 1rs1sr et 1rs1rs. Mais ce n’est jamais le cas ici..

rrrrr rrrrs rrrss rrsrs rrrr rrsss rsrss rrrs rrr rrss
11111 1111s 111ss 11s1s 1111 11sss 1s1ss 111s 111 11ss
1111r 111rs 11rss 11srs 111r 1rsss 1srss 11rs 11r 1rss
111rr 11r1s 1r1ss 1rs1s 11rr 1r1s 1rr
11r1r 11rrs 1rrss 1rsrs 1r1r 1rrs
11rrr 1r1rs r1rss rrs1s 1rrr r1rs
1r1rr 1rr1s
1rrrr 1rrrs
r11rs
r1rrs
Table 1: Les 555555 petites couronnes possibles, outre ssssss𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠ssssss. Les couronnes de la première ligne n’ont pas de grand disque, celles de la deuxième n’ont pas de moyen disque. Les codages d’une même colonne ont tous la même image par l’application qui remplace chaque 1 par un r (utilisé dans le lemme 1).

4 Polynôme associé à une petite couronne

En prenant le cosinus de chaque membre de l’équation 1 puis en développant grâce aux formules d’addition et aux polynômes de Tchebychev, on obtient une équation polynomiale à coefficients entiers en les sinus et cosinus des six angles impliquées dans Pk(r,s)subscript𝑃𝑘𝑟𝑠P_{\vec{k}}(r,s). La loi des cosinus permet d’exprimer les cosinus des angles 1s1^^1𝑠1\widehat{1s1}, 1sr^^1𝑠𝑟\widehat{1sr}, 1ss^^1𝑠𝑠\widehat{1ss}, rsr^^𝑟𝑠𝑟\widehat{rsr}, rss^^𝑟𝑠𝑠\widehat{rss} et sss^^𝑠𝑠𝑠\widehat{sss} en fonction de r𝑟r et s𝑠s (dans cet ordre) :

12(1+s)2,12r(r+s)(1+s),s1+s,12r2(r+s)2,sr+s,12.12superscript1𝑠212𝑟𝑟𝑠1𝑠𝑠1𝑠12superscript𝑟2superscript𝑟𝑠2𝑠𝑟𝑠121-\frac{2}{(1+s)^{2}},\quad 1-\frac{2r}{(r+s)(1+s)},\quad\frac{s}{1+s},\quad 1-\frac{2r^{2}}{(r+s)^{2}},\quad\frac{s}{r+s},\quad\frac{1}{2}.

Le carré des sinus s’en déduit (dans le même ordre) :

4s(s+2)(s+1)4,4rs(r+s+1)(s+1)2(r+s)2,2s+1(s+1)2,4s(2r+s)r2(r+s)4,r(r+2s)(r+s)2,34.4𝑠𝑠2superscript𝑠144𝑟𝑠𝑟𝑠1superscript𝑠12superscript𝑟𝑠22𝑠1superscript𝑠124𝑠2𝑟𝑠superscript𝑟2superscript𝑟𝑠4𝑟𝑟2𝑠superscript𝑟𝑠234\frac{4s(s+2)}{(s+1)^{4}},\quad\frac{4rs(r+s+1)}{(s+1)^{2}(r+s)^{2}},\quad\frac{2s+1}{(s+1)^{2}},\quad\frac{4s(2r+s)r^{2}}{(r+s)^{4}},\quad\frac{r(r+2s)}{(r+s)^{2}},\quad\frac{3}{4}.

On exprime les sinus eux-mêmes avec des variables auxiliaires :

2X1(s+1)2,2X2(s+1)(r+s),X3s+1,2rX4(r+s)2,X5r+s,X62,2subscript𝑋1superscript𝑠122subscript𝑋2𝑠1𝑟𝑠subscript𝑋3𝑠12𝑟subscript𝑋4superscript𝑟𝑠2subscript𝑋5𝑟𝑠subscript𝑋62\frac{2X_{1}}{(s+1)^{2}},\quad\frac{2X_{2}}{(s+1)(r+s)},\quad\frac{X_{3}}{s+1},\quad\frac{2rX_{4}}{(r+s)^{2}},\quad\frac{X_{5}}{r+s},\quad\frac{X_{6}}{2},

où les carrés des Xisubscript𝑋𝑖X_{i} valent respectivement

s(s+2),rs(r+s+1),2s+1,s(2r+s),r(r+2s),3.𝑠𝑠2𝑟𝑠𝑟𝑠12𝑠1𝑠2𝑟𝑠𝑟𝑟2𝑠3s(s+2),\quad rs(r+s+1),\quad 2s+1,\quad s(2r+s),\quad r(r+2s),\quad 3.

Ceci donne un système d’équations polynomiales à coefficients entiers en les variables r𝑟r, s𝑠s et X1,,X6subscript𝑋1subscript𝑋6X_{1},\ldots,X_{6}. Quitte à remplacer Xi2superscriptsubscript𝑋𝑖2X_{i}^{2} par son expression en r𝑟r et s𝑠s, on peut toujours supposer que Xisubscript𝑋𝑖X_{i} n’apparaît jamais à une puissance k2𝑘2k\geq 2. On élimine ensuite successivement les Xisubscript𝑋𝑖X_{i} qui restent en remarquant :

AXi+B=0A2Xi2B2=0.𝐴subscript𝑋𝑖𝐵0superscript𝐴2superscriptsubscript𝑋𝑖2superscript𝐵20AX_{i}+B=0\leavevmode\nobreak\ \Rightarrow\leavevmode\nobreak\ A^{2}X_{i}^{2}-B^{2}=0.

On obtient un polynôme entier bivarié dont les valeurs de r𝑟r et s𝑠s compatibles avec la petite couronne considérée sont racines. Il peut y avoir d’autres racines (l’élimination des Xisubscript𝑋𝑖X_{i} n’est pas bijective) qu’il faudra écarter in fine en vérifiant l’équation 1. On peut aussi simplifier le polynôme en supprimant les multiplicités des facteurs, ainsi que les facteurs qui n’ont pas de racine 0<s<r<10𝑠𝑟10<s<r<1.

11111 5s4+20s3+10s220s+15superscript𝑠420superscript𝑠310superscript𝑠220𝑠15s^{4}+20s^{3}+10s^{2}-20s+1 0.70107010.701
1111s s410s28s+9superscript𝑠410superscript𝑠28𝑠9s^{4}-10s^{2}-8s+9 0.63706370.637
111ss s88s744s6232s5482s424s3+388s2120s+9superscript𝑠88superscript𝑠744superscript𝑠6232superscript𝑠5482superscript𝑠424superscript𝑠3388superscript𝑠2120𝑠9s^{8}-8s^{7}-44s^{6}-232s^{5}-482s^{4}-24s^{3}+388s^{2}-120s+9 0.54505450.545
11s1s 8s3+3s22s18superscript𝑠33superscript𝑠22𝑠18s^{3}+3s^{2}-2s-1 0.53305330.533
1111 s2+2s1superscript𝑠22𝑠1s^{2}+2s-1 0.41404140.414
11sss 9s412s326s212s+99superscript𝑠412superscript𝑠326superscript𝑠212𝑠99s^{4}-12s^{3}-26s^{2}-12s+9 0.38603860.386
1s1ss s428s310s2+4s+1superscript𝑠428superscript𝑠310superscript𝑠24𝑠1s^{4}-28s^{3}-10s^{2}+4s+1 0.34903490.349
111s 2s2+3s12superscript𝑠23𝑠12s^{2}+3s-1 0.28002800.280
111 3s2+6s13superscript𝑠26𝑠13s^{2}+6s-1 0.15401540.154
11ss s210s+1superscript𝑠210𝑠1s^{2}-10s+1 0.10101010.101
Table 2: Couronne, polynôme minimal et valeur approchée de s𝑠s.

En procédant ainsi, on obtient un polynôme univarié en s𝑠s pour les 101010 petites couronnes qui n’ont pas de moyen disque (Tab. 2). Chacune des 101010 petites couronnes sans grand disque donne le même polynôme que la couronne où r𝑟r a été remplacé par 111, avec la variable sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} au lieu de s𝑠s. Les 353535 autres petites couronnes donnent un polynôme explicite mais parfois assez complexe (Tab. 3). Par exemple, 11rs donne :

r2s42r2s32rs423r2s228rs3+s424r2s58rs22s3+16r28rs+s2.superscript𝑟2superscript𝑠42superscript𝑟2superscript𝑠32𝑟superscript𝑠423superscript𝑟2superscript𝑠228𝑟superscript𝑠3superscript𝑠424superscript𝑟2𝑠58𝑟superscript𝑠22superscript𝑠316superscript𝑟28𝑟𝑠superscript𝑠2r^{2}s^{4}-2r^{2}s^{3}-2rs^{4}-23r^{2}s^{2}-28rs^{3}+s^{4}-24r^{2}s-58rs^{2}-2s^{3}+16r^{2}-8rs+s^{2}.
1r1r 222 11rr 444 1rrsr 666 1rsss 888 111rr 121212
1r1s 222 1rss 444 1111r 777 1srrs 888 11rrr 121212
1rsr 222 11r1s 666 11r1r 777 1srss 888 111rs 181818
111r 333 11rs 666 1rs1s 777 1r1rr 101010 1rrrs 181818
11r 333 11rsr 666 11srs 888 1rrrr 101010 11rss 242424
1rr 333 1rr1s 666 1r1ss 888 1rsrs 101010 1rrss 242424
1rrr 333 1rrs 666 1rssr 888 1r1rs 111111 11rrs 282828
Table 3: Degré du polynôme en r𝑟r et s𝑠s imposé par chaque petite couronne.

5 Moyennes couronnes et polynômes associés

Un moyen disque peut être entouré d’un nombre arbitrairement grand de petits disques si ceux-ci sont suffisamment petits. Il y a donc un nombre infini de moyennes couronnes. Mais les empilements considérés contiennent toujours un petit disque, donc une petite couronne qui, elle, donne une contrainte sur la taille des disques :

Lemme 1

Le ratio sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} est uniformément minoré dans les empilements.

Preuve. Considérons un empilement. Par définition, il contient des disques de toutes les tailles. Il contient donc une petite couronne différente de ssssss. Remplacer tous les 1 par des r (sans changer les autres lettres) dans ce codage s’avère donner le codage d’une autre petite couronne (voir Table 1). De plus, dans cette nouvelle petite couronne, le ratio sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} est plus petit que dans la couronne originale. En effet, les gros disques ayant été “dégonflés” en moyens, le périmètre de la couronne a diminué, donc la taille du disque qu’elle entoure aussi. Or il n’y a que 101010 ratios sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} possibles pour une couronne de disques de tailles s<r𝑠𝑟s<r autour d’un disque de taille s𝑠s (Table 2). square-intersection\sqcapsquare-union\sqcup

Soit α𝛼\alpha la minoration de sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} donné par une petite couronne de l’empilement considéré. On a alors un nombre fini de moyennes couronnes possibles. Plus précisément, soit Ml(r,s)subscript𝑀𝑙𝑟𝑠M_{\vec{l}}(r,s) la fonction définie pour l6𝑙superscript6\vec{l}\in\mathbb{N}^{6} et 1>r>s>αr1𝑟𝑠𝛼𝑟1>r>s>\alpha r par

Ml(r,s):=l11r1^+l21rr^+l31rs^+l4rrr^+l5rrs^+l6srs^.assignsubscript𝑀𝑙𝑟𝑠subscript𝑙1^1𝑟1subscript𝑙2^1𝑟𝑟subscript𝑙3^1𝑟𝑠subscript𝑙4^𝑟𝑟𝑟subscript𝑙5^𝑟𝑟𝑠subscript𝑙6^𝑠𝑟𝑠M_{\vec{l}}(r,s):=l_{1}\widehat{1r1}+l_{2}\widehat{1rr}+l_{3}\widehat{1rs}+l_{4}\widehat{rrr}+l_{5}\widehat{rrs}+l_{6}\widehat{srs}.

Les angles impliqués sont tous strictement décroissants en r𝑟r, sauf rrr^^𝑟𝑟𝑟\widehat{rrr} (qui n’apparaît seul que dans la couronne rrrrrr qu’on ignore ici) et tous croissants en s𝑠s. La fonction Mlsubscript𝑀𝑙M_{\vec{l}} est donc strictement majorée par sa plus grande limite sur la diagonale r=s𝑟𝑠r=s et strictement minorée par sa plus petite limite sur la droite sr=α𝑠𝑟𝛼\tfrac{s}{r}=\alpha. D’un côté on a

limsrMl(r,s)=l11r1^+(l2+l3)1rr^+(l4+l5+l6)π3,subscript𝑠𝑟subscript𝑀𝑙𝑟𝑠subscript𝑙1^1𝑟1subscript𝑙2subscript𝑙3^1𝑟𝑟subscript𝑙4subscript𝑙5subscript𝑙6𝜋3\lim_{s\to r}M_{\vec{l}}(r,s)=l_{1}\widehat{1r1}+(l_{2}+l_{3})\widehat{1rr}+(l_{4}+l_{5}+l_{6})\frac{\pi}{3},

d’où

suprlimsrMl(r,s)=l1π+(l2+l3)π2+(l4+l5+l6)π3.subscriptsupremum𝑟subscript𝑠𝑟subscript𝑀𝑙𝑟𝑠subscript𝑙1𝜋subscript𝑙2subscript𝑙3𝜋2subscript𝑙4subscript𝑙5subscript𝑙6𝜋3\sup_{r}\lim_{s\to r}M_{\vec{l}}(r,s)=l_{1}\pi+(l_{2}+l_{3})\frac{\pi}{2}+(l_{4}+l_{5}+l_{6})\frac{\pi}{3}.

De l’autre côté, la loi des cosinus permet de montrer

limsrαcos(rrs^)=11+αetlimsrαcos(srs^)=12α2(1+α)2.formulae-sequencesubscript𝑠𝑟𝛼^𝑟𝑟𝑠11𝛼etsubscript𝑠𝑟𝛼^𝑠𝑟𝑠12superscript𝛼2superscript1𝛼2\lim_{\tfrac{s}{r}\to\alpha}\cos(\widehat{rrs})=\frac{1}{1+\alpha}\quad\textrm{et}\quad\lim_{\tfrac{s}{r}\to\alpha}\cos(\widehat{srs})=1-\frac{2\alpha^{2}}{(1+\alpha)^{2}}.

Comme 1rs^rrs^^1𝑟𝑠^𝑟𝑟𝑠\widehat{1rs}\geq\widehat{rrs}, on en déduit

limsrαMl(r,s)(l1+l2+l4)π3+(l3+l5)uα+l6vα,subscript𝑠𝑟𝛼subscript𝑀𝑙𝑟𝑠subscript𝑙1subscript𝑙2subscript𝑙4𝜋3subscript𝑙3subscript𝑙5subscript𝑢𝛼subscript𝑙6subscript𝑣𝛼\lim_{\tfrac{s}{r}\to\alpha}M_{\vec{l}}(r,s)\geq(l_{1}+l_{2}+l_{4})\frac{\pi}{3}+(l_{3}+l_{5})u_{\alpha}+l_{6}v_{\alpha},

uα:=arccos(11+α)etvα:=arccos(12α2(1+α)2).formulae-sequenceassignsubscript𝑢𝛼11𝛼etassignsubscript𝑣𝛼12superscript𝛼2superscript1𝛼2u_{\alpha}:=\arccos\left(\frac{1}{1+\alpha}\right)\quad\textrm{et}\quad v_{\alpha}:=\arccos\left(1-\frac{2\alpha^{2}}{(1+\alpha)^{2}}\right).

Une moyenne couronne correspond à une solution de l’équation Ml=2πsubscript𝑀𝑙2𝜋M_{\vec{l}}=2\pi. L’existence d’une moyenne couronne impose donc

l1+l2+l4+3π(l3uα+l5uα+l6vα)<6<3l1+32l2+32l3+l4+l5+l6.subscript𝑙1subscript𝑙2subscript𝑙43𝜋subscript𝑙3subscript𝑢𝛼subscript𝑙5subscript𝑢𝛼subscript𝑙6subscript𝑣𝛼63subscript𝑙132subscript𝑙232subscript𝑙3subscript𝑙4subscript𝑙5subscript𝑙6l_{1}+l_{2}+l_{4}+\frac{3}{\pi}(l_{3}u_{\alpha}+l_{5}u_{\alpha}+l_{6}v_{\alpha})<6<3l_{1}+\frac{3}{2}l_{2}+\frac{3}{2}l_{3}+l_{4}+l_{5}+l_{6}. (7)

Comme une moyenne couronne a au plus 555 disques moyens ou grands, on a aussi

l1+l2+l4+12(l3+l5)<6.subscript𝑙1subscript𝑙2subscript𝑙412subscript𝑙3subscript𝑙56l_{1}+l_{2}+l_{4}+\frac{1}{2}(l_{3}+l_{5})<6. (8)

Combinée avec des conditions de cycle similaires au cas des petites couronnes, on en déduit une majoration du nombre de moyennes couronnes possibles selon la minoration α𝛼\alpha de sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} donnée par une petite couronne de l’empilement (Tab. 4).

0.70107010.701 0.63706370.637 0.54505450.545 0.53305330.533 0.41404140.414 0.38603860.386 0.34903490.349 0.28002800.280 0.15401540.154 0.10101010.101
848484 949494 130130130 143143143 197197197 241241241 272272272 386386386 889889889 165416541654
Table 4: Majoration du nombre de moyennes couronnes en fonction de α𝛼\alpha.

Pour associer ensuite un polynôme en r𝑟r et s𝑠s à chaque moyenne couronne, on procède comme pour les petites couronnes. On développe le cosinus de chaque membre de l’équation Ml=2πsubscript𝑀𝑙2𝜋M_{\vec{l}}=2\pi. La loi des cosinus permet d’exprimer les cosinus des angles 1r1^^1𝑟1\widehat{1r1}, 1rr^^1𝑟𝑟\widehat{1rr}, 1rs^^1𝑟𝑠\widehat{1rs}, rrr^^𝑟𝑟𝑟\widehat{rrr}, rrs^^𝑟𝑟𝑠\widehat{rrs} et srs^^𝑠𝑟𝑠\widehat{srs} en fonction de r𝑟r et s𝑠s (dans cet ordre) :

12(1+r)2,r1+r,12s(r+s)(1+r),12,rr+s,12s2(r+s)2.12superscript1𝑟2𝑟1𝑟12𝑠𝑟𝑠1𝑟12𝑟𝑟𝑠12superscript𝑠2superscript𝑟𝑠21-\frac{2}{(1+r)^{2}},\quad\frac{r}{1+r},\quad 1-\frac{2s}{(r+s)(1+r)},\quad\frac{1}{2},\quad\frac{r}{r+s},\quad 1-\frac{2s^{2}}{(r+s)^{2}}.

Le carré des sinus s’en déduit (dans le même ordre) :

4r(r+2)(r+1)4,2r+1(r+1)2,4rs(r+s+1)(r+1)2(r+s)2,34,s(2r+s)(r+s)2,4r(r+2s)s2(r+s)4.4𝑟𝑟2superscript𝑟142𝑟1superscript𝑟124𝑟𝑠𝑟𝑠1superscript𝑟12superscript𝑟𝑠234𝑠2𝑟𝑠superscript𝑟𝑠24𝑟𝑟2𝑠superscript𝑠2superscript𝑟𝑠4\frac{4r(r+2)}{(r+1)^{4}},\quad\frac{2r+1}{(r+1)^{2}},\quad\frac{4rs(r+s+1)}{(r+1)^{2}(r+s)^{2}},\quad\frac{3}{4},\quad\frac{s(2r+s)}{(r+s)^{2}},\quad\frac{4r(r+2s)s^{2}}{(r+s)^{4}}.

On exprime les sinus eux-mêmes avec des variables auxiliaires :

2X7(r+1)2,X8r+1,2X2(r+1)(r+s),X62,X4r+s,2sX5(r+s)2,2subscript𝑋7superscript𝑟12subscript𝑋8𝑟12subscript𝑋2𝑟1𝑟𝑠subscript𝑋62subscript𝑋4𝑟𝑠2𝑠subscript𝑋5superscript𝑟𝑠2\frac{2X_{7}}{(r+1)^{2}},\quad\frac{X_{8}}{r+1},\quad\frac{2X_{2}}{(r+1)(r+s)},\quad\frac{X_{6}}{2},\quad\frac{X_{4}}{r+s},\quad\frac{2sX_{5}}{(r+s)^{2}},

X1,,X6subscript𝑋1subscript𝑋6X_{1},\ldots,X_{6} ont déjà été définies et X7subscript𝑋7X_{7} et X8subscript𝑋8X_{8} ont respectivement pour carré

r(r+2),2r+1.𝑟𝑟22𝑟1r(r+2),\quad 2r+1.

L’élimination des Xisubscript𝑋𝑖X_{i} donne un polynôme entier bivarié associé à la moyenne couronne considérée. Comme il y a en généralement plus de disques dans une moyenne couronne que dans une petite (jusqu’à 333333 petits disques), ces polynômes sont plus compliqués que ceux associés aux petites couronnes555Le calcul de tous les 165416541654 polynômes prend 2h 21min sur notre ordinateur et crée un fichier de 363636Mo. Il montre que le degré moyen est 575757, avec un maximum à 416416416 pour 11rrssssssssssss=11rrs1211rrsssssssssssssuperscript11rrs12\textrm{11rrssssssssssss}=\textrm{11rrs}^{12}..

6 Rayons et couronnes

Pour déterminer les rayons possibles, il suffit en théorie de considérer chaque couple formée d’une petite couronne et d’une moyenne couronne, de calculer les deux polynômes associés et de trouver les racines de ce système d’équations polynomiales vérifiant 0<s<r<10𝑠𝑟10<s<r<1. La résolution d’un tel système est cependant en pratique souvent délicate.

Par exemple, la petite couronne 111rr et la moyenne couronne 111rrs donnent deux polynômes de degré respectifs 121212 et 383838 (avec des coefficients valant jusqu’à 1014superscript101410^{14} pour le second), et leur résolution exacte avec le logiciel SageMath [1] nécessite une heure et 212121 minutes sur notre ordinateur de bureau.

La résolution d’un système polynomial par un logiciel de calcul formel utilise généralement les bases de Gröbner pour calculer la variété de l’idéal engendré par les polynômes (quand elle est de dimension 00). Mais le calcul de ces bases peut être très coûteux, même pour seulement deux équations quand celles-ci sont de degré élevé. Les Xisubscript𝑋𝑖X_{i} ont d’ailleurs été éliminés des équations (Parties 4 et 5) sans recourir aux bases de Gröbner mais par une méthode plus “manuelle” (multiplier AXi+B𝐴subscript𝑋𝑖𝐵AX_{i}+B par AXiB𝐴subscript𝑋𝑖𝐵AX_{i}-B) qui utilise le fait que Xi2superscriptsubscript𝑋𝑖2X_{i}^{2} s’exprime facilement en fonction de r𝑟r et s𝑠s (ce que le logiciel de calcul formel, destiné à traiter le cas général, n’utilise sans doute que partiellement). On s’inspire ici de [8] (page 201).

Rappelons que le résultant de deux polynômes univariés est un scalaire qui s’annule si et seulement si les deux polynômes ont une racine commune. Si P𝑃P et Q𝑄Q sont deux polynômes de [r,s]𝑟𝑠\mathbb{Z}[r,s], on peut les voir comme des polynômes en r𝑟r à coefficients dans [s]delimited-[]𝑠\mathbb{Z}[s] : leur résultant est alors un polynôme Resr(s)subscriptRes𝑟𝑠\textrm{Res}_{r}(s) qui s’annule en s0subscript𝑠0s_{0} si et seulement si P(r,s0)𝑃𝑟subscript𝑠0P(r,s_{0}) et Q(r,s0)𝑄𝑟subscript𝑠0Q(r,s_{0}) ont une racine r𝑟r commune. Symétriquement, échanger r𝑟r et s𝑠s donne un polynôme Ress(r)subscriptRes𝑠𝑟\textrm{Res}_{s}(r) qui s’annule en r0subscript𝑟0r_{0} si et seulement si P(r0,s)𝑃subscript𝑟0𝑠P(r_{0},s) et Q(r0,s)𝑄subscript𝑟0𝑠Q(r_{0},s) ont une racine s𝑠s commune. Les couples annulant P𝑃P et Q𝑄Q sont alors dans le produit cartésien des racines de ces résultants.

Le calcul des résultants est rapide : ce sont les déterminants des matrices de Sylvester des polynômes. Le calcul exact de leurs racines aussi666Pour un logiciel de calcul formel, calculer une racine d’un polynôme revient juste à déterminer un intervalle qui ne contient que cette racine, à partir de quoi il peut fournir à l’utilisateur une approximation à la précision voulue de cette racine (via, par exemple, la méthode de Newton).. Le produit cartésien nous donne alors de nombreux couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) candidats parmi lesquels il faut trouver les solutions des équations d’angles associées aux couronnes.

On filtre d’abord ces candidats en trois passes en utilisant l’arithmétique d’intervalles. Chaque passe ne garde que les couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) tels que :

  1. 1.

    0<s¯0¯𝑠0<\overline{s}, s¯<r¯¯𝑠¯𝑟\underline{s}<\overline{r} et r¯<1¯𝑟1\underline{r}<1, où [x¯,x¯]¯𝑥¯𝑥[\underline{x},\overline{x}] est l’intervalle représentant x𝑥x ;

  2. 2.

    00 est dans les intervalles représentant 2πPk2𝜋subscript𝑃𝑘2\pi-P_{\vec{k}} et 2πMl2𝜋subscript𝑀𝑙2\pi-M_{\vec{l}}, où Pksubscript𝑃𝑘P_{\vec{k}} et Mlsubscript𝑀𝑙M_{\vec{l}} correspondent à la petite et à la moyenne couronnes ayant donné (r,s)𝑟𝑠(r,s) ;

  3. 3.

    il existe n6𝑛superscript6\vec{n}\in\mathbb{N}^{6} tel que 00 soit dans l’intervalle représentant 2πGn2𝜋subscript𝐺𝑛2\pi-G_{\vec{n}}, où

    Gn(r,s):=n1111^+n211r^+n311s^+n4r1r^+n5r1s^+n6s1s^.assignsubscript𝐺𝑛𝑟𝑠subscript𝑛1^111subscript𝑛2^11𝑟subscript𝑛3^11𝑠subscript𝑛4^𝑟1𝑟subscript𝑛5^𝑟1𝑠subscript𝑛6^𝑠1𝑠G_{\vec{n}}(r,s):=n_{1}\widehat{111}+n_{2}\widehat{11r}+n_{3}\widehat{11s}+n_{4}\widehat{r1r}+n_{5}\widehat{r1s}+n_{6}\widehat{s1s}.

En d’autres termes, la première passe élimine des couples hors du domaine, la seconde des couples qui n’admettent pas de petite ou moyenne couronne, la dernière des couples qui n’admettent pas de grande couronne777Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s permettent de borner la norme des vecteurs n𝑛\vec{n} à rechercher. Plus la précision sur les intervalles est grande et plus le filtrage est efficace, mais plus il est lent. Une quatrième et dernière passe vérifie alors que les candidats restants sont réellement des racines des équations de couronnes. On procède pour chaque couronne comme pour calculer son polynôme associé (Partie 4), avec deux ajouts :

  1. 1.

    Lors de chaque multiplication par AXiB𝐴subscript𝑋𝑖𝐵AX_{i}-B, on vérifie que ce terme n’est pas nul. On essaie d’abord en arithmétique d’intervalle (plus rapide), et seulement à défaut888Cas qui ne s’est présenté que pour le couple petite/moyenne couronnes 1r1r/11r1s. avec les valeurs exactes de r𝑟r et s𝑠s.

  2. 2.

    Lorsque les Xisubscript𝑋𝑖X_{i} ont tous été éliminés, on vérifie l’équation obtenue avec les valeurs exactes de r𝑟r et s𝑠s.

On peut alors, pour chaque couple (r,s)𝑟𝑠(r,s) retenu, procéder comme dans les troisième et dernière passes pour trouver toutes les couronnes (petites, moyennes et grandes) compatibles. Ceci afin de pouvoir ensuite déterminer (de façon combinatoire) les empilements possibles.

Reprenons l’exemple de la petite couronne 111rr et de la moyenne 111rrs. Les résultants sont deux polynômes de degré 336336336, chacun ayant 858585 racines réelles. Il y a donc 722572257225 couples candidats. La première passe en garde 454545. La deuxième n’en laisse qu’un seul. La troisième l’élimine. Aucune vérification finale n’est donc nécessaire ! Le tout en environ 151515 secondes sur un ordinateur de bureau avec 535353 bits de précision pour les intervalles.

Certains cas restent néanmoins impraticable. Par exemple, la petite couronne 11rrs et la moyenne couronne 11rrssssssssssss=11rrs1211rrsssssssssssssuperscript11rrs12\textrm{11rrssssssssssss}=\textrm{11rrs}^{12} donnent un polynôme de degré 282828 et un de degré 416416416 avec des coefficients ayant jusqu’à 155155155 chiffres. Rien qu’obtenir ce polynôme de degré 416416416 demande 666 minutes de calcul, et le calcul du résultant excède la capacité mémoire de notre ordinateur.

Surtout, si l’on croise le nombre de petites couronnes selon la minoration du ratio sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} associée (Tab. 1) et le nombre de moyennes couronnes pour cette minoration (Tab. 4), on obtient un total de 168051680516805 couples de couronnes ! L’approche purement calculatoire précédente semble donc vouée à l’échec. Aussi l’avons nous complétée par une approche combinatoire. Le principe est d’éliminer autant de cas que possible en montrant que la combinatoire des petites et moyennes couronnes exclue la possibilité d’un empilement, indépendamment des valeurs de r𝑟r et s𝑠s (et donc des grandes couronnes). Nous avons pour cela partitionné les empilements en trois types, successivement étudiés dans les trois parties suivantes.

7 Deux phases

Un empilement est dit admettre deux phases s’il n’y a pas de contact entre petits et moyens disques. Les grands disques font “tampon” entre les petits et les moyens. Une petite couronne ne contenant pas de moyen disque, elle donne une des 101010 équations en s𝑠s données Tab. 2. De même pour une moyenne couronne, qui ne contient pas de petit disque, en remplaçant s𝑠s par r𝑟r dans les équations Tab. 2. Comme s<r𝑠𝑟s<r, il y a C102=45superscriptsubscript𝐶10245C_{10}^{2}=45 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) candidats.

Parmi ces 454545 candidats, 181818 admettent un empilement périodique (voir Annexe A). Ce sont exactement ceux qui ont une grande couronne qui contient à la fois un petit et un moyen disque et permet ainsi de lier les deux phases. Montrons que l’absence d’une telle couronne dans les 272727 cas restants interdit l’existence d’un empilement (qui a, par définition, des disques des trois tailles).

Lemme 2

Si aucune grande couronne d’un candidat à deux phases

  1. 1.

    ne contient trois grands disques consécutifs et un moyen disque ;

  2. 2.

    ne contient à la fois un petit et un moyen disque.

Alors aucun empilement n’est possible.

Preuve. Supposons qu’un tel empilement existe et obtenons une contradiction. Appelons disque 1rsubscript1𝑟1_{r} un grand disque en contact avec au moins un moyen disque. Considérons un grand disque D𝐷D dans la couronne d’un disque 1rsubscript1𝑟1_{r}. Comme cette couronne contient un moyen disque (par définition d’un disque 1rsubscript1𝑟1_{r}), la première hypothèse assure que D𝐷D a un voisin qui n’est pas un grand disque. La seconde hypothèse assure que ce voisin est forcément moyen, et donc que D𝐷D est lui-même un disque 1rsubscript1𝑟1_{r}. Ainsi, les seuls voisins d’un disque 1rsubscript1𝑟1_{r} sont des disques moyens ou 1rsubscript1𝑟1_{r}. De même, les seuls voisins d’un moyen disque sont moyens ou 1rsubscript1𝑟1_{r} (il ne peuvent pas être petits par définition d’un empilement à deux phases, et s’ils sont grands ils sont 1rsubscript1𝑟1_{r} par définition d’un disque 1rsubscript1𝑟1_{r}). Considérons maintenant un moyen disque de l’empilement. Ses voisins sont des disques moyens ou 1rsubscript1𝑟1_{r}. Les voisins de ses voisins aussi d’après ce qu’on vient de voir, et ainsi de suite. L’empilement ne contient pas de petit disque : contradiction. square-intersection\sqcapsquare-union\sqcup

Refer to caption
Figure 3: Un des 242424 candidats à deux phases, représenté par ses couronnes, qui n’admet pas d’empilement d’après le lemme 2.

Le lemme 2 reste valable en échangeant partout “moyen” et “petit” (dans l’énoncé et dans la preuve). Il élimine 242424 des 272727 candidats restants (Fig. 3). Il en reste trois (Fig. 4), éliminés en allant un cran plus loin que dans le lemme 2 :

Refer to caption
Figure 4: Trois candidats à deux phases, représentés ligne par ligne par leurs couronnes, qui n’admettent pas d’empilement d’après le lemme 3.
Lemme 3

Aucun des candidats représentés Figure 4 ne permet d’empilement.

Preuve. Supposons qu’un empilement existe. Considérons la seule grande couronne qui contienne un moyen disque et trois grands consécutifs (en quatrième position Fig. 4). Si elle n’apparaît pas dans l’empilement, alors le lemme 2 s’applique et donne une contradiction. Sinon, soit a le grand disque de cette couronne qui a deux grands voisins (Fig. 5, premier dessin). Supposons qu’il n’ait aucun moyen voisin. Ses deux grands voisins dans la couronne lui imposent deux grands voisins b et c (Fig. 5, deuxième dessin). Comme ces mêmes voisins ayant au plus trois grands disques consécutifs dans leur couronne, ils imposent à b et c des moyens voisins d et e (Fig. 5, troisième dessin). Par ailleurs, a ayant maintenant 555 grands voisins, il a forcément un sixième et dernier grand voisin f (Fig. 5, troisième dessin). Enfin, b et c ayant eux aussi au plus trois grands disques consécutifs dans leur couronne, ils imposent à f des moyens voisins g et h (Fig. 5, dernier dessin). Ainsi, les seuls grands disques sans moyen voisin de l’empilement sont encerclés par des grands disques avec un moyen voisin. L’empilement ne contient donc pas de petit disque : contradiction. square-intersection\sqcapsquare-union\sqcup

Refer to caption
Figure 5: Dans un empilement avec la couronne de gauche, un grand disque touche un moyen ou est encerclé par 666 grands disques qui touchent un moyen.

8 Deux petites couronnes

On cherche ici les empilements où peuvent apparaître (au moins) deux petites couronnes différentes (autres que ssssss). L’intérêt est double. D’une part, comme il n’y a que 555555 petites couronnes, il y a au plus C552=1485superscriptsubscript𝐶5521485C_{55}^{2}=1485 couples à considérer (au lieu de 166881668816688). D’autre part, les petites couronnes correspondent à des équations généralement beaucoup plus simples que les moyennes.

Si les deux petites couronnes ne contiennent que des petits et grands disques, alors chacune caractérise une valeur différente de s𝑠s. On élimine donc ces paires, tout comme celles qui ne contiennent que des petits et moyens disques (valeur différente de sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r}). Il reste 139513951395 systèmes de deux équations en r𝑟r et s𝑠s.

On calcule les résultants et leurs racines comme détaillé Partie 6. Il y a trois paires pour lesquelles le calcul des racines par SageMath est problématique : l’exécution s’arrête pour rrrs/11rss et rrss/1111r en renvoyant respectivement AssertionError et RuntimeError(’maximum recursion depth exceeded’), quant à 1rrss/1111r, nous avons interrompu l’exécution au bout de 444 heures. Dans ces trois cas, les racines sont (facilement) calculées en arithmétique d’intervalles : on obtient un ensemble 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} de 227622762276 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) candidats. Les 139213921392 autres cas ne posent pas de problème et donnent un ensemble 𝒞𝒞\mathcal{C} de 185813185813185813 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) candidats.

La première passe, sur le domaine, réduit 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} à 179179179 couples et 𝒞𝒞\mathcal{C} à 139413941394 couples. La deuxième passe est ici effectuée sur les équations d’angles des deux petites couronnes, et non sur celles d’une petite et d’une moyenne couronne comme dans le cas général exposé Partie 6. Elle réduit 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} à 00 couple, ce qui règle le problème des trois erreurs ci-dessus, et 𝒞𝒞\mathcal{C} à 312312312 couples. La troisième passe réduit 𝒞𝒞\mathcal{C} à 373737 couples, que la dernière passe valide tous (avec toutes leurs couronnes). Le tout (résultants, racines et les quatre passes) en moins de 222 minutes sur notre ordinateur de bureau.

Ces 373737 couples peuvent donc former des petites, moyennes et grandes couronnes, mais il reste à vérifier qu’ils admettent un empilement. Ils s’avèrent tous partager une propriété bien particulière : il n’y a jamais de moyen disque dans leurs grandes couronnes. Ceci permet de montrer :

Lemme 4

Si aucune petite couronne d’un candidat à deux petites couronnes

  1. 1.

    ne contient trois petits disques consécutifs et un grand disque ;

  2. 2.

    ne contient à la fois un moyen et un grand disque.

Alors aucun empilement n’est possible.

Preuve. Supposons qu’un tel empilement existe et obtenons une contradiction. Appelons disque s1subscript𝑠1s_{1} un petit disque en contact avec au moins un grand disque. Considérons un petit disque d𝑑d dans la couronne d’un disque s1subscript𝑠1s_{1}. Comme cette couronne contient un grand disque (par définition d’un disque s1subscript𝑠1s_{1}), la première hypothèse assure que d𝑑d a un voisin qui n’est pas un petit disque. La seconde hypothèse assure que ce voisin est forcément grand, et donc que d𝑑d est lui-même un disque s1subscript𝑠1s_{1}. Ainsi, les seuls voisins d’un disque s1subscript𝑠1s_{1} sont des disques grands ou s1subscript𝑠1s_{1}. De même, les seuls voisins d’un grand disque sont grands ou s1subscript𝑠1s_{1} (il ne peuvent pas être moyen car les grandes couronnes des 373737 candidats ne contiennent jamais de moyen disque, et s’ils sont petits ils sont s1subscript𝑠1s_{1} par définition d’un disque s1subscript𝑠1s_{1}). Considérons maintenant un grand disque de l’empilement. Ses voisins sont des disques grands ou s1subscript𝑠1s_{1}. Les voisins de ses voisins de même, et ainsi de suite. L’empilement ne contient donc pas de moyen disque : contradiction. square-intersection\sqcapsquare-union\sqcup

Refer to caption
Figure 6: Un candidat à deux petites couronnes qui n’a pas d’empilement.
Refer to caption
Figure 7: Le seul candidat à deux petites couronnes admettant un empilement.

Le lemme 4 reste valable en échangeant partout “moyen” et “grand” (dans l’énoncé et dans la preuve). Il élimine tous les candidats (Fig. 6), sauf le cas des petites couronnes 1srrs et 1s1ss (Fig. 7). Ce cas admet en effet un empilement (périodique, voir Appendix A), bien qu’une seule petite couronne soit utilisable :

Proposition 1

Pour r𝑟r et s𝑠s compatibles avec les deux petites couronnes 1srrs et 1s1ss, il n’existe pas d’empilement contenant la petite couronne 1s1ss.

Preuve. Les deux petites couronnes caractérisent r𝑟r et s𝑠s, donc toutes les couronnes. Il n’y a que ces deux petites couronnes, les moyennes couronnes rrsssrs et rrssrss (même vecteur d’angles), et la grande couronne s12superscripts12\textrm{s}^{12}. Supposons qu’un empilement contienne la petite couronne 1s1ss et considérons le centre de cette couronne. On montre par induction sur k𝑘k que les disques à distance k𝑘k de ce centre sont soit des grands disques, soit des petits disques qui ont un facteur 1ss, 1s1 ou s1s dans leur couronne. C’est vrai pour k=0𝑘0k=0. Supposons que ce soit vrai pour k>0𝑘0k>0 et considérons un disque à distance k+1𝑘1k+1. Il est dans une couronne d’un disque à distance k𝑘k, donc soit une grande couronne, soit une petite couronne qui, par hypothèse d’induction, contient 1ss, 1s1 ou s1s : ça ne peut être que 1s1ss. C’est donc un disque petit ou grand, et comme tout petit disque dans la grande couronne s12superscripts12\textrm{s}^{12} ou la petite couronne 1s1ss a un facteur 1ss, 1s1 ou s1s dans sa couronne, l’hypothèse d’induction est vérifiée pour k+1𝑘1k+1. On en déduit qu’il ne peut y avoir de moyen disque dans cet empilement, ce qui contredit la définition d’un empilement. square-intersection\sqcapsquare-union\sqcup

9 Une petite couronne

Le dernier type d’empilement sont ceux qui n’ont qu’une phase et qu’une petite couronne (autre que ssssss). Chacun contient donc (au moins) une moyenne couronne avec un petit disque (sinon il y a deux phases), et tous les petits disques de cette moyenne couronne ont la même couronne. Aussi supposera-t-on toujours que, dans les couples petite/moyenne couronnes utilisés pour calculer (r,s)𝑟𝑠(r,s), la moyenne couronne contient un petit disque. L’intérêt est que cela impose une contrainte combinatoire simple mais forte sur les couples considérés.

Considérons, par exemple, le cas de la petite couronne 11rrs et de la moyenne couronne 11rrs12superscript11rrs12\textrm{11rrs}^{12} (où le simple calcul du résultant posait problème Partie 6). Si les centres s et r de ces deux couronnes se touchent, alors il existe un facteur xry de la petite999C’est-à-dire un facteur d’une des codages de la couronne. et un facteur xsy de la moyenne, où x et y sont les deux disques qui touchent à la fois s et r. Ici, le facteur sss de 11rrs12superscript11rrs12\textrm{11rrs}^{12} impose srs dans 11rrs : ce couple peut être éliminé sans se lancer dans les calculs décrits Partie 6 !

Les couples considérés sont cependant des solutions (potentielles) des équations Pk=2πsubscript𝑃𝑘2𝜋P_{\vec{k}}=2\pi et Ml=2πsubscript𝑀𝑙2𝜋M_{\vec{l}}=2\pi, c’est-à-dire des vecteurs d’angles et non leur codage par un mot sur {1,r,s}1𝑟𝑠\{1,r,s\}. Les vecteurs d’angles des petites couronnes n’admettent jamais qu’un seul codage, mais ceux des moyennes en ont généralement plusieurs. Dans l’exemple précédent, 11rrs12superscript11rrs12\textrm{11rrs}^{12} est l’unique codage de (1,1,1,1,1,11)1.1.1.1.1.11(1,1,1,1,1,11), mais le vecteur (0,0,4,0,6,10)0.0.4.0.6.10(0,0,4,0,6,10), par exemple, admet 102210221022 codages différents. Il faut vérifier qu’au moins un des codages vérifie cette contrainte.

Formellement, on dit qu’un petit vecteur d’angles k𝑘\vec{k} couvre un moyen vecteur d’angles l𝑙\vec{l} s’il existe un codage de l𝑙\vec{l} tel que pour tout facteur xsy de ce codage, le codage de k𝑘\vec{k} contient xry𝑥𝑟𝑦xry. On dit aussi que k𝑘\vec{k} précouvre l𝑙\vec{l} s’il existe un codage de l𝑙\vec{l} tel que pour tout facteur xs de ce codage, le codage de k𝑘\vec{k} contient xr𝑥𝑟xr. Cette condition est plus faible, mais elle se vérifie directement sur les vecteurs d’angles (qui comptent justement les facteurs de taille 222), donc plus rapidement.

Considérons les 168051680516805 couples petit/moyen vecteurs d’angles candidats. Ne garder que ceux où la la petite couronne contient un moyen disque et la moyenne un petit réduit à 122651226512265 couples. La vérification de précouverture réduit à 288928892889 couples en quelques millisecondes, puis celles de couverture à 803803803 couples en moins de 222 minutes101010Mais en plus de 151515 minutes si on ne vérifie pas la précouverture avant.. Ces 803803803 couples correspondent à 192192192 moyennes couronnes différentes, au lieu des 165416541654 initiales, et leurs polynômes sont de plus souvent parmi les plus simples111111Le calcul de ces 192192192 polynômes prend 1min 51s sur notre ordinateur et crée un fichier de 256256256Ko. Il montre que le degré moyen est 141414, avec un maximum à 808080 pour 11rrsrss..

Le calcul des résultants donne un ensemble 𝒞𝒞\mathcal{C} de 469808469808469808 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) candidats en moins de 444 minutes. Ici encore, il y a quelques cas problématiques : 888 erreurs d’exécution et 151515 couples de couronnes qui ne caractérisent pas un nombre fini de valeurs de r𝑟r et s𝑠s. Les 888 erreurs sont traitées en arithmétique d’intervalles et donnent un ensemble 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} de 434484344843448 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) candidats (environ 111 minutes). Parmi les 151515 cas qui ne caractérisent pas r𝑟r et s𝑠s (i.e., le système d’équations associées aux couronnes n’est pas de dimension 00), 131313 sont formés de petite et moyenne couronnes qui n’ont pas de grand disque. Ces seules couronnes ne permettent pas un empilement avec trois tailles de disques : il en faut donc une autre, i.e., on retombe dans un des autres cas. Les 222 cas restants sont 1rr/1r1srs et 11r/111s1s. Le premier est impossible car il correspond à une moyenne couronne 1r1r avec des s ajoutés dans les interstices, or une telle moyenne couronne est impossible. Le second est en fait un sous cas de 1rr/1s1s1s1s, où certains trous entre deux grands disques et un moyen ne sont pas remplis par un petit disque.

La première passe, sur le domaine, réduit 𝒞𝒞\mathcal{C} à 570175701757017 couples et 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} à 587558755875 couples. La deuxième passe, sur les petites et moyennes couronnes, réduit 𝒞𝒞\mathcal{C} à 601601601 couples et 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} à 666 couples. La troisième passe, sur les grandes couronnes, réduit 𝒞𝒞\mathcal{C} à 175175175 couples et 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} à 111 couple. Le tout en 444 minutes environ. Le dernier couple de 𝒞errsubscript𝒞err\mathcal{C}_{\textrm{err}} qui résiste (AssertionError) correspond à la paire petite/moyenne couronnes 1rr1s/11rrs. Résoudre les deux équations bivariées associées (via les bases de Gröbner) donne 292929 couples en 45 minutes121212Ce qui montre l’intérêt d’avoir utilisé le résultant pour les 802802802 autres couples !, réduit à 111 par les trois passes. Il reste donc 176176176 candidats, que la dernière passe valide tous (et leurs couronnes) en moins de 444 minutes. Il reste à déterminer quand un empilement est possible.

Lemme 5

Si un empilement contient une petite couronne 1rss, 11rss, 1rrss ou 1srss, alors il contient une seconde petite couronne autre que ssssss.

Preuve. La preuve ne repose pas sur les valeurs de r𝑟r ou s𝑠s. Les quatre cas, similaires, sont illustrés Fig. 8. On considère un s (légèrement grisé) et sa petite couronne. On considère un des s de cette couronne (moyennement grisé) : il n’y a qu’une seule façon de disposer sa couronne. Un des s (fortement grisé) a alors dans sa couronne un facteur (1ss1 dans le premier cas, rssr dans les trois autres) qui n’apparaît ni dans une de ces quatre petites couronnes ni dans ssssss. square-intersection\sqcapsquare-union\sqcup

Refer to caption
Figure 8: Quatre petites couronnes qui imposent deux petites couronnes.

Le lemme 5 élimine 242424 couples petit/moyenne couronne qui ne permettent pas d’empilement. Le lemme 6 ci-dessous en élimine encore 777, et les 145145145 restants admettent tous un empilement périodique (Annexe A).

Lemme 6

Il n’y a pas d’empilement avec des couples petite/moyenne couronnes 1rsrs/1rr1ss, 11rr/11rrs, 1rr1s/11rrs, rrrrr/1rsrsr, rrrrs/11rssr, rrrss/11rssr et rrrs/11rssr.

Preuve. On traite les cas un par un.
1rsrs/1rr1ss. Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s ne sont compatibles avec aucune autre moyenne couronne. Le r entre deux s de la petite couronne, qui touche trois s (ses voisins et le centre) n’a pas de couronne.
11rr/11rrs. Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s ne sont compatibles avec aucune autre moyenne couronne. Dans la moyenne couronne, la couronne du r avec un voisin s impose 1rr1 dans la couronne de son voisin r : c’est impossible.
1rr1s/11rrs. Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s ne sont compatibles avec aucune autre moyenne couronne. Dans la moyenne couronne, la couronne du r voisin de 1 impose le facteur srrs dans la couronne du r voisin de s. C’est impossible car la moyenne couronne n’a pas de facteur srrs.
rrrrr/1rsrsr. Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s ne sont compatibles avec aucune autre moyenne couronne. Il y a deux façons symétriques de placer la couronne d’un r dans une petite couronne. Ce choix impose alors, de proche en proche, un placement unique des couronnes des autres r de la petite couronne. Il n’y a pas de couronne possible pour le dernier r.
rrrrs/11rssr. Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s sont compatibles avec deux autres moyennes couronnes, rsrsrss et 1111r, ainsi qu’avec la grande couronne, 1r1r1rr. Appelons disque r1subscript𝑟1r_{1} un moyen disque qui touche au moins un grand disque. Si un empilement ne contient pas la moyenne couronne 11rssr, alors en partant d’un disque 111 les autres couronnes ne permettent d’atteindre que des disques 111 ou r1subscript𝑟1r_{1}, donc il n’y a pas de petit disque dans l’empilement : contradiction. Considérons donc une moyenne couronne 11rssr. Soit deux disques r et s voisins dans cette couronne. Il y a une seule façon de placer la couronne du r et elle impose au s un facteur sss dans sa propre couronne, ce que ne permet pas la petite couronne.
rrrss/11rssr. Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s sont compatibles avec les moyennes couronnes rrsrrss, rrrsrss et 111rr, ainsi qu’avec les grandes couronnes 11r11rr et 111r1rr. Le même argument que pour rrrrs/rsrsrss impose la présence d’une moyenne couronne 11rssr. Soit deux disques r et s voisins dans cette couronne. Il y a une seule façon de placer la couronne du r et elle impose au s un facteur srrs dans sa propre couronne, ce que ne permet pas la petite couronne.
rrrs/11rssr. Les valeurs de r𝑟r et s𝑠s sont compatibles avec les moyennes couronnes rsrsrsrsss, rsrsrssrss, rsrssrsrss, rrrrsrss, rrrsrrss, rrrsrss, 1rsrsssr, 1rssrssr et 111r. La petite couronne interdit trois s consécutifs dans une couronne, ce qui élimine 1rsrsssr (et rsrsrsrsss). Le même argument que pour rrrrs/rsrsrss impose la présence d’une moyenne couronne 1rssrssr ou 11rssr. Considérons une de ces couronnes (l’autre cas est similaire). La petite couronne force les paires de s voisins dans cette couronne a être encerclés par quatre r. Considérons un des deux r qui, dans cette couronne, est entre 1 et s : il a alors un facteur 1rsr dans sa couronne, ce qui est impossible. square-intersection\sqcapsquare-union\sqcup

10 Conclusion

Il y a donc 181818 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) qui permettent un empilement à deux phases, un seul qui permet deux petites couronnes et admet un empilement (qui ne contient qu’une de ces petites couronnes) et 145145145 qui ne permettent qu’une seule petite couronne et admettent un empilement avec une seule phase. Au total, il y a donc 164164164 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) qui permettent un empilement : le théorème 1 est démontré. La figure 9 illustre la répartition des rayons (les numéros correspondent à ceux de l’annexe A) et la table 5 celle de leur degré algébrique.

Refer to caption
Figure 9: Répartition des 164164164 couples (r,s)𝑟𝑠(r,s) qui permettent un empilement, avec r𝑟r en abscisse et sr𝑠𝑟\tfrac{s}{r} en ordonnée. Les couples sous la courbe rouge sont interstitiels : le petit disque tient dans le trou entre trois grands disques. Les cellules de Voronoï donnent une idée de la proximité entre couples.
111 222 333 444 555 666 777 888 999 101010 111111 121212 141414 161616 202020 222222 242424
101010 525252 292929 797979 202020 303030 444 474747 222 101010 666 181818 222 999 444 222 444
Table 5: Nombre de rayons r𝑟r et s𝑠s en fonction de leur degré algébrique.

Références

  • [1] The Sage Developers, SageMath, the Sage Mathematics Software System (Version 7.4), 2016. http://www.sagemath.org.
  • [2] L. Fejes Tóth, Regular Figures, Pergamon Press, Oxford, 1964.
  • [3] A. Heppes, On the Densest packing of discs of radius 111 and 2121\sqrt{2}-1, Studia Scientiarum Mathematicarum Hungarica 36 (2000), pp. 433–454.
  • [4] A. Heppes, Some densest two-size disc packings in the plane, Discrete & Compuational Geometry 30 (2003), pp. 241–262.
  • [5] T. Kennedy, Compact packings of the plane with two sizes of discs, Discrete & Computational Geometry 35 (2006), pp. 255-267.
  • [6] T. Kennedy, A Densest compact planar packing with two sizes of discs, arxiv:0412418 (2004).
  • [7] M. Messerschmidt, On Compact packings of the plane with circles of three radii, arxiv:1709.03487 (2017).
  • [8] P. Zimmerman et al. Calcul Mathématique avec Sage, 2013.

Annexe A Empilements

On présente ici un exemple d’empilement pour chacun des 164164164 couple (r,s)𝑟𝑠(r,s) possibles. Ils sont tous périodiques et un cadre indique sur chaque dessin un domaine fondamental. On donne pour chacun les codages d’une petite et d’une moyenne couronnes (à partir desquelles le couple (r,s)𝑟𝑠(r,s) se déduit). Les 181818 premiers sont ceux à deux phases, le 19èmesuperscript19ème19^{\textrm{ème}} correspond au couple (r,s)𝑟𝑠(r,s) qui permet deux petites couronnes (dont une seule utilisable dans un empilement), les 145145145 suivant n’admettent qu’une petite couronne et n’ont pas deux phases.

1 111 / 1111 2 111 / 111r 3 111 / 111rr
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4 111 / 11r1r 5 111 / 11rrr 6 1111 / 11r1r
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7 111s / 1111 8 111s / 11r1r 9 111s / 11rrr
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
10 11ss / 111 11 11ss / 1111 12 11ss / 111r
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13 11ss / 111rr 14 11ss / 11r1r 15 11ss / 11rrr
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
16 11sss / 1111 17 11sss / 111rr 18 11sss / 11r1r
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
19 1srrs / rrsrsss 20 11r / 1r1s1r 21 11r / 1r1s1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
22 11r / 1r1s1s1s 23 11r / 1rr1s 24 11r / 1rr1s1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
25 11r / 1rrr1s 26 11r / 1s1s1s 27 11r / 1s1s1s1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
28 1rr / 1111srs 29 1rr / 111srrs 30 1rr / 111srs
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31 1rr / 11srrrs 32 1rr / 11srrs 33 1rr / 11srs1srs
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34 1rr / 1srrs1srs 35 1rssr / 11ss 36 1rsss / 11ss
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37 rrr / 111rsr 38 rrr / 11rsr 39 rrr / 11rsrsr
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
40 rrr / 1r1rsr 41 rrss / 111rssr 42 rrss / 11rssr
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
43 rrss / 11rssrssr 44 rrss / 1r1rssr 45 111r / 111s1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
46 111r / 11r1s 47 111r / 1r1r1s 48 111r / 1rr1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
49 111r / 1rrr1s 50 111r / 1s1s1s 51 111rr / 1rrrrs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
52 111rr / 1srrrs 53 11r1r / 1r1s1s 54 11r1r / 1s1s1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
55 11r1s / 111s1s 56 11r1s / 1r1r1s 57 11r1s / 1rrr1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
58 11r1s / 1s1s1s 59 11rr / 111srs 60 11rr / 11srrs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
61 11rr / 11srs 62 11rr / 1r1rs 63 11rr / 1rr1rs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
64 11rr / 1rrrrs 65 11rr / 1srrrs 66 11rrr / 1srsrs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
67 11rs / 111s1sss 68 11rs / 111ss 69 11rs / 11r1ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
70 11rs / 1r1r1ss 71 11rs / 1r1ss 72 11rs / 1rr1ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
73 11rs / 1rrr1ss 74 11rs / 1s1s1ssss 75 11rs / 1s1sss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
76 11rsr / 111ss 77 11rsr / 11r1ss 78 11rsr / 1rr1ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
79 11rsr / 1s1sss 80 1r1r / 1111s 81 1r1r / 111r1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
82 1r1r / 111s1s 83 1r1r / 11r1s 84 1r1r / 11rr1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
85 1r1r / 11s1s 86 1r1r / 11s1s1s 87 1r1r / 1r1r1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
88 1r1r / 1r1s1s 89 1r1r / 1rr1s 90 1r1r / 1rrr1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
91 1r1r / 1s1s1s 92 1r1r / 1srsrs 93 1r1rr / 1s1srs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
94 1r1s / 1111s 95 1r1s / 111r1s 96 1r1s / 111s1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
97 1r1s / 11r1s 98 1r1s / 11r1s1s 99 1r1s / 11rr1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
100 1r1s / 11s1s 101 1r1s / 11s1s1s 102 1r1s / 1r1r1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
103 1r1s / 1r1s1s 104 1r1s / 1r1s1s1s 105 1r1s / 1rr1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
106 1r1s / 1rrr1s 107 1r1s / 1s1s1s 108 1r1s / 1s1s1s1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
109 1r1s / 1s1sss 110 1r1ss / 111s1s 111 1r1ss / 11r1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
112 1r1ss / 11rr1s 113 1r1ss / 11s1s 114 1r1ss / 1rrr1s
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
115 1r1ss / 1s1s1s 116 1rr1s / 111srs 117 1rr1s / 11srrs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
118 1rr1s / 11srs 119 1rr1s / 1rrrrs 120 1rr1s / 1srrrs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
121 1rrr / 11srsrs 122 1rrr / 1srrsrs 123 1rrrr / 11rsrs
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
124 1rrrr / 1rrsrs 125 1rrs / 11srsrss 126 1rrs / 1srsrrss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
127 1rrsr / 11srss 128 1rrsr / 1srrss 129 1rs1s / 111ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
130 1rs1s / 11r1ss 131 1rs1s / 1s1sss 132 1rsr / 1111ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
133 1rsr / 111r1ss 134 1rsr / 111s1sss 135 1rsr / 111ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
136 1rsr / 11r1ss 137 1rsr / 11rr1ss 138 1rsr / 11s1sss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
139 1rsr / 1r1r1ss 140 1rsr / 1r1s1sss 141 1rsr / 1rr1ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
142 1rsr / 1rrr1ss 143 1rsr / 1s1s1ssss 144 1rsrs / 111ssss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
145 1rsrs / 11ssss 146 1rsrs / 1r1ssss 147 1rssr / 111ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
148 1rssr / 11r1ss 149 1rssr / 11s1sss 150 1rssr / 1r1ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
151 1rssr / 1rr1ss 152 1rssr / 1s1sss 153 1rsss / 111ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
154 1rsss / 11r1ss 155 1rsss / 11s1sss 156 1rsss / 1r1ss
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
157 1rsss / 1rr1ss 158 1rsss / 1s1sss 159 rrrr / 11rrsr
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
160 rrrr / 11rsr 161 rrrr / 1r1rsr 162 rrrr / 1rrrsr
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image] [Uncaptioned image]
163 rrsrs / 1rssssr 164 rrsss / 1rrsssr
[Uncaptioned image] [Uncaptioned image]

Annexe B Code

L’utilisation de l’ordinateur a été cruciale pour démontrer les résultats de cet article. Le code a été écrit pour SageMath (donc en Python). Il peut être trouvé à l’adresse :

https://lipn.univ-paris13.fr/~fernique/info/code3disques.tgz

Il est articulé en sept programmes :

  1. 1.

    couronnes.sage : calcul des vecteurs d’angles et de leurs codages (ou inversement), calcul des couronnes compatibles avec des valeurs de r𝑟r et s𝑠s données ;

  2. 2.

    equations.sage : passage des couronnes aux équations et vérification exacte des candidats (r,s)𝑟𝑠(r,s) ;

  3. 3.

    biphases.sage : calcul et vérification des candidats (r,s)𝑟𝑠(r,s) dans le cas des empilements à deux phases ;

  4. 4.

    2pc.sage : idem dans le cas des empilements avec deux petites couronnes ;

  5. 5.

    1pc.sage : idem dans le cas des empilements avec une seule petite couronne.

  6. 6.

    dessin.sage : fonctions pour représenter couronnes ou empilements ;

  7. 7.

    empilements.sage : codage des 164164164 empilements périodiques donné en Annexe A.

Les deux premiers, couronnes.sage et equations.sage, contiennent des fonctions utilisées dans les autres. Les trois suivants, biphases.sage, 2pc.sage et 1pc.sage sont indépendants (et relativement similaires). Les deux derniers, dessin.sage et empilements.sage, peuvent être utilisés pour dessiner couronnes ou empilements.