\altkeywords

Zeta function; nontrivial zeros of zeta function; equivalent statements; definition of limit of real sequences. \alttitleA Solution of Riemann Hypothesis

Une Solution de l’Hypothèse de Riemann

Abdelmajid Ben Hadj Salem 6, rue du Nil, Cité Soliman Er-Riadh
8020 Soliman
Tunisie
abenhadjsalem@gmail.com A mon épouse Wahida
Résumé.

En 1859, Georg Friedrich Bernhard Riemann avait annoncé la conjecture suivante [1], dite Hypothèse de Riemann: Les zéros non triviaux s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it de la fonction zeta définie par:

ζ(s)=n=1+1ns,pour (s)>1formulae-sequence𝜁𝑠superscriptsubscript𝑛11superscript𝑛𝑠pour 𝑠1\zeta(s)=\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{1}{n^{s}},\,\mbox{pour }\quad\Re(s)>1

ont comme parties réelles σ=12𝜎12\sigma=\displaystyle\frac{1}{2}.

On donne une démonstration que σ=12𝜎12\sigma=\displaystyle\frac{1}{2} en utilisant une proposition équivalente de l’Hypothèse de Riemann.

Key words and phrases:
La fonction zeta, zéros non triviaux de la fonction zeta, propositions équivalentes, définition des limites des suites réelles.
1991 Mathematics Subject Classification:
11-XX
{altabstract}

In 1859, Georg Friedrich Bernhard Riemann had announced the following conjecture [1], called Riemann Hypothesis : The nontrivial roots (zeros) s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it of the zeta function, defined by:

ζ(s)=n=1+1ns,for(s)>1formulae-sequence𝜁𝑠superscriptsubscript𝑛11superscript𝑛𝑠for𝑠1\zeta(s)=\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{1}{n^{s}},\,\mbox{for}\quad\Re(s)>1

have real part σ=12𝜎12\sigma=\displaystyle\frac{1}{2}.

We give a proof that σ=12𝜎12\sigma=\displaystyle\frac{1}{2} using an equivalent statement of Riemann Hypothesis.

1. Introduction

En 1859, G.F.B. Riemann avait annoncé la conjecture suivante [1]:

Conjecture 1.1.

Soit ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) la fonction complexe de la variable complexe s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it définie par le prolongement analytique de la fonction:

ζ1(s)=n=1+1ns,pour(s)=σ>1formulae-sequencesubscript𝜁1𝑠superscriptsubscript𝑛11superscript𝑛𝑠pour𝑠𝜎1\zeta_{1}(s)=\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{1}{n^{s}},\,\mbox{pour}\,\,\Re(s)=\sigma>1

sur tout le plan complexe sauf au point s=1𝑠1s=1. Alors les zéros non triviaux de ζ(s)=0𝜁𝑠0\zeta(s)=0 sont de la forme:

s=12+it𝑠12𝑖𝑡s=\frac{1}{2}+it

Dans cette communication, nous donnons une démonstration que σ=12𝜎12\sigma=\displaystyle\frac{1}{2}. Notre idée est de partir d’une proposition équivalente de l’Hypothèse de Riemann et en utilisant la définition de la limite des suites réelles.

1.1. La fonction ζ𝜁\zeta

Notons par s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it la variable complexe de {\mathbb{C}}. Pour (s)=σ>1𝑠𝜎1\Re(s)=\sigma>1, appelons ζ1subscript𝜁1\zeta_{1} la fonction définie par :

ζ1(s)=n=1+1ns,avec(s)=σ>1formulae-sequencesubscript𝜁1𝑠superscriptsubscript𝑛11superscript𝑛𝑠avec𝑠𝜎1\zeta_{1}(s)=\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{1}{n^{s}},\,\mbox{avec}\,\,\Re(s)=\sigma>1

Nous savons qu’avec la définition précédente, la fonction ζ1subscript𝜁1\zeta_{1} est une fonction analytique de s𝑠s. Notons par ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) la fonction obtenue par prolongement analytique de ζ1(s)subscript𝜁1𝑠\zeta_{1}(s), alors nous rappelons le théorème suivant [2]:

Théorème 1.2.

Les zéros de ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) satisfont :

1. ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) n’a pas de zéros pour (s)>1𝑠1\Re(s)>1;

2. le seul pôle de ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) est au point s=1𝑠1s=1; son résidu vaut 1 et il est simple;

3. les zéros triviaux de ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) sont déterminés pour les valeurs s=2,4,𝑠24s=-2,-4,\ldots;

4. les zéros non triviaux se situent dans la région 0(s)10𝑠10\leq\Re(s)\leq 1 dite bande critique et ils sont symétriques respectivement par rapport à l’axe vertical (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2} et l’axe des réels (s)=0𝑠0\Im(s)=0.

Par suite, la conjecture relative à l’Hypothèse de Riemann est exprimée comme suit:

Conjecture 1.3.

(Hypothèse de Riemann,[2]) Tous les zéros non triviaux de ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) sont sur la droite critique (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2}.

En plus des propriétes citées par le théorème cité ci-dessus, la fonction ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) vérifie la relation fonctionnelle [2] pour s1𝑠1s\neq 1:

ζ(1s)=21sπscossπ2Γ(s)ζ(s)𝜁1𝑠superscript21𝑠superscript𝜋𝑠𝑐𝑜𝑠𝑠𝜋2Γ𝑠𝜁𝑠\zeta(1-s)=2^{1-s}\pi^{-s}cos\displaystyle\frac{s\pi}{2}\Gamma(s)\zeta(s) (1.1)

Γ(s)Γ𝑠\Gamma(s) est la fonction définie sur le demi-plan (s)>0𝑠0\Re(s)>0 par:

Γ(s)=0etts1𝑑t,Γ𝑠superscriptsubscript0superscript𝑒𝑡superscript𝑡𝑠1differential-d𝑡\Gamma(s)=\int_{0}^{\infty}e^{-t}t^{s-1}dt,\quad

Alors, au lieu d’utiliser la fonctionnelle donnée par (1.1), nous allons utiliser celle présentée par G.H. Hardy [3] à savoir la fonction eta de Dirichlet [2]:

η(s)=n=1+(1)n1ns=(121s)ζ(s)𝜂𝑠superscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑛𝑠1superscript21𝑠𝜁𝑠\eta(s)=\displaystyle\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{(-1)^{n-1}}{n^{s}}=(1-2^{1-s})\zeta(s)

Elle est convergente pour tout s𝑠s\in{\mathbb{C}} avec (s)>0𝑠0\Re(s)>0.

1.2. Une Proposition équivalente à l’Hypothèse de Riemann

Parmi les propositions équivalentes à l’Hypothèse de Riemann celle de la fonction eta de Dirichlet qui s’énnonce comme suit [2]:

Equivalence 1.4.

L’Hypothèse de Riemann est équivalente à l’énnoncé que tous les zéros de la fonction eta de Dirichlet:

η(s)=n=1+(1)n1ns=(121s)ζ(s)𝜂𝑠superscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑛𝑠1superscript21𝑠𝜁𝑠\eta(s)=\displaystyle\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{(-1)^{n-1}}{n^{s}}=(1-2^{1-s})\zeta(s)

qui se situent dans la bande critique 0<(s)<10𝑠10<\Re(s)<1, sont sur la droite critique (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2}.

2. Démonstration que les zéros de la η(s)𝜂𝑠\eta(s) sont sur la droite critique (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2}

Notons par s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it avec 0<σ<10𝜎10<\sigma<1. Considérons maintenant un zéro de η(s)𝜂𝑠\eta(s) qui se trouve dans la bande critique et appelons s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it ce zéro, nous avons donc 0<σ<10𝜎10<\sigma<1 et η(s)=0(121s)ζ(s)=0𝜂𝑠01superscript21𝑠𝜁𝑠0\eta(s)=0\Longrightarrow(1-2^{1-s})\zeta(s)=0. Notons ζ(s)=A+iB𝜁𝑠𝐴𝑖𝐵\zeta(s)=A+iB, et θ=tLog2𝜃𝑡𝐿𝑜𝑔2\theta=tLog2, alors:

(121s)ζ(s)=[A(121σcosθ)21σBsinθ]+i[B(121σcosθ)+21σAsinθ]1superscript21𝑠𝜁𝑠delimited-[]𝐴1superscript21𝜎𝑐𝑜𝑠𝜃superscript21𝜎𝐵𝑠𝑖𝑛𝜃𝑖delimited-[]𝐵1superscript21𝜎𝑐𝑜𝑠𝜃superscript21𝜎𝐴𝑠𝑖𝑛𝜃(1-2^{1-s})\zeta(s)=\left[A(1-2^{1-\sigma}cos\theta)-2^{1-\sigma}Bsin\theta\right]+i\left[B(1-2^{1-\sigma}cos\theta)+2^{1-\sigma}Asin\theta\right]

(121s)ζ(s)=01superscript21𝑠𝜁𝑠0(1-2^{1-s})\zeta(s)=0 donne le système:

A(121σcosθ)21σBsinθ=0𝐴1superscript21𝜎𝑐𝑜𝑠𝜃superscript21𝜎𝐵𝑠𝑖𝑛𝜃0\displaystyle A(1-2^{1-\sigma}cos\theta)-2^{1-\sigma}Bsin\theta=0
B(121σcosθ)+21σAsinθ=0𝐵1superscript21𝜎𝑐𝑜𝑠𝜃superscript21𝜎𝐴𝑠𝑖𝑛𝜃0\displaystyle B(1-2^{1-\sigma}cos\theta)+2^{1-\sigma}Asin\theta=0

Comme les fonctions sin et cos ne s’annulent pas simultanément, supposons par exemple que sinθ0𝑠𝑖𝑛𝜃0sin\theta\neq 0, la première équation du système donne B=A(121σcosθ)21σsinθ𝐵𝐴1superscript21𝜎𝑐𝑜𝑠𝜃superscript21𝜎𝑠𝑖𝑛𝜃B=\displaystyle\frac{A(1-2^{1-\sigma}cos\theta)}{2^{1-\sigma}sin\theta}, la deuxième équation s’écrit:

A(121σcosθ)21σsinθ(121σcosθ)+21σAsinθ=0A=0𝐴1superscript21𝜎𝑐𝑜𝑠𝜃superscript21𝜎𝑠𝑖𝑛𝜃1superscript21𝜎𝑐𝑜𝑠𝜃superscript21𝜎𝐴𝑠𝑖𝑛𝜃0𝐴0\frac{A(1-2^{1-\sigma}cos\theta)}{2^{1-\sigma}sin\theta}(1-2^{1-\sigma}cos\theta)+2^{1-\sigma}Asin\theta=0\Longrightarrow A=0

Par suite, B=0ζ(s)=0𝐵0𝜁𝑠0B=0\Longrightarrow\zeta(s)=0, il s’ensuit que:

sest un zéro deη(s)dans la bande critique est aussi un zéro deζ(s)𝑠est un zéro de𝜂𝑠dans la bande critique est aussi un zéro de𝜁𝑠\framebox{$s\,\mbox{{est un z\'{e}ro de}}\,\eta(s)\,\,\mbox{{dans la bande critique est aussi un z\'{e}ro de}}\,\zeta(s)$} (2.2)

Reciproquement, si s𝑠s est un zéro de ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) dans la bande critique, soit ζ(s)=A+iB=0η(s)=(121s)ζ(s)=0𝜁𝑠𝐴𝑖𝐵0𝜂𝑠1superscript21𝑠𝜁𝑠0\zeta(s)=A+iB=0\Longrightarrow\eta(s)=(1-2^{1-s})\zeta(s)=0, donc s𝑠s est aussi un zéro de η(s)𝜂𝑠\eta(s) dans la bande critique. Nous pouvons écrire:

sest un zéro deζ(s)dans la bande critique est aussi un zéro deη(s)𝑠est un zéro de𝜁𝑠dans la bande critique est aussi un zéro de𝜂𝑠\framebox{$s\,\mbox{{est un z\'{e}ro de}}\,\zeta(s)\,\,\mbox{{dans la bande critique est aussi un z\'{e}ro de}}\,\eta(s)$} (2.3)

Ecrivons la fonction η𝜂\eta:

η(s)=n=1+(1)n1ns=n=1+(1)n1esLogn=n=1+(1)n1e(σ+it)Logn=𝜂𝑠superscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑛𝑠superscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑒𝑠𝐿𝑜𝑔𝑛superscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑒𝜎𝑖𝑡𝐿𝑜𝑔𝑛absent\displaystyle\eta(s)=\displaystyle\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{(-1)^{n-1}}{n^{s}}=\sum_{n=1}^{+\infty}(-1)^{n-1}e^{-sLogn}=\sum_{n=1}^{+\infty}(-1)^{n-1}e^{-(\sigma+it)Logn}=
=n=1+(1)n1eσLogn.eitLognformulae-sequenceabsentsuperscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑒𝜎𝐿𝑜𝑔𝑛superscript𝑒𝑖𝑡𝐿𝑜𝑔𝑛\displaystyle\displaystyle=\sum_{n=1}^{+\infty}(-1)^{n-1}e^{-\sigma Logn}.e^{-itLogn}
=n=1+(1)n1eσLogn(cos(tLogn)isin(tLogn))absentsuperscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑒𝜎𝐿𝑜𝑔𝑛𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑛𝑖𝑠𝑖𝑛𝑡𝐿𝑜𝑔𝑛\displaystyle\displaystyle=\sum_{n=1}^{+\infty}(-1)^{n-1}e^{-\sigma Logn}(cos(tLogn)-isin(tLogn))

Définissons la suite de fonctions ((ηn)n(s))subscriptsubscript𝜂𝑛𝑛superscript𝑠((\eta_{n})_{n\in{\mathbb{N}}^{*}}(s)), par:

ηn(s)=k=1n(1)k1ks=k=1n(1)k1cos(tLogk)kσik=1n(1)k1sin(tLogk)kσsubscript𝜂𝑛𝑠superscriptsubscript𝑘1𝑛superscript1𝑘1superscript𝑘𝑠superscriptsubscript𝑘1𝑛superscript1𝑘1𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝜎𝑖superscriptsubscript𝑘1𝑛superscript1𝑘1𝑠𝑖𝑛𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝜎\eta_{n}(s)=\displaystyle\sum_{k=1}^{n}\frac{(-1)^{k-1}}{k^{s}}=\sum_{k=1}^{n}(-1)^{k-1}\frac{cos(tLogk)}{k^{\sigma}}-i\sum_{k=1}^{n}(-1)^{k-1}\frac{sin(tLogk)}{k^{\sigma}}

avec s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it et t0𝑡0t\neq 0.

Soit s𝑠s un zéro de η𝜂\eta dans la bande critique, soit η(s)=0𝜂𝑠0\eta(s)=0, avec 0<σ<10𝜎10<\sigma<1. Par suite, on peut écrire limn+ηn(s)=0=η(s)𝑙𝑖subscript𝑚𝑛subscript𝜂𝑛𝑠0𝜂𝑠lim_{n\longrightarrow+\infty}\eta_{n}(s)=0=\eta(s). Ce qui donne:

limn+k=1n(1)k1cos(tLogk)kσ=0𝑙𝑖subscript𝑚𝑛superscriptsubscript𝑘1𝑛superscript1𝑘1𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝜎0\displaystyle lim_{n\longrightarrow+\infty}\displaystyle\sum_{k=1}^{n}(-1)^{k-1}\frac{cos(tLogk)}{k^{\sigma}}=0
limn+k=1n(1)k1sin(tLogk)kσ=0𝑙𝑖subscript𝑚𝑛superscriptsubscript𝑘1𝑛superscript1𝑘1𝑠𝑖𝑛𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝜎0\displaystyle lim_{n\longrightarrow+\infty}\displaystyle\sum_{k=1}^{n}(-1)^{k-1}\frac{sin(tLogk)}{k^{\sigma}}=0

Utilisons la définition de la limite d’une suite, on peut écrire:

ϵ1>0nr,N>nr|(η(s)N)|<ϵ1formulae-sequencefor-allsubscriptitalic-ϵ10subscript𝑛𝑟formulae-sequencefor-all𝑁subscript𝑛𝑟𝜂subscript𝑠𝑁subscriptitalic-ϵ1\displaystyle\forall\epsilon_{1}>0\quad\exists n_{r},\forall N>n_{r}\quad|\Re(\eta(s)_{N})|<\epsilon_{1}
ϵ2>0ni,N>ni|(η(s)N)|<ϵ2formulae-sequencefor-allsubscriptitalic-ϵ20subscript𝑛𝑖formulae-sequencefor-all𝑁subscript𝑛𝑖𝜂subscript𝑠𝑁subscriptitalic-ϵ2\displaystyle\forall\epsilon_{2}>0\quad\exists n_{i},\forall N>n_{i}\quad|\Im(\eta(s)_{N})|<\epsilon_{2}

En prenant ϵ=ϵ1=ϵ2italic-ϵsubscriptitalic-ϵ1subscriptitalic-ϵ2\epsilon=\epsilon_{1}=\epsilon_{2} et N>max(nr,ni)𝑁𝑚𝑎𝑥subscript𝑛𝑟subscript𝑛𝑖N>max(n_{r},n_{i}), on obtient:

0<k=1Ncos2(tLogk)k2σ+2k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLogk).cos(tLogk)kσkσ<ϵ20superscriptsubscript𝑘1𝑁𝑐𝑜superscript𝑠2𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘2𝜎2superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁formulae-sequencesuperscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔superscript𝑘superscript𝑘𝜎superscript𝑘𝜎superscriptitalic-ϵ2\displaystyle 0<\displaystyle\sum_{k=1}^{N}\frac{cos^{2}(tLogk)}{k^{2\sigma}}+2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}\frac{(-1)^{k+k^{\prime}}cos(tLogk).cos(tLogk^{\prime})}{k^{\sigma}k^{\prime\sigma}}<\epsilon^{2}
0<k=1Nsin2(tLogk)k2σ+2k,k=1;k<kN(1)k+ksin(tLogk).sin(tLogk)kσkσ<ϵ20superscriptsubscript𝑘1𝑁𝑠𝑖superscript𝑛2𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘2𝜎2superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁formulae-sequencesuperscript1𝑘superscript𝑘𝑠𝑖𝑛𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘𝑠𝑖𝑛𝑡𝐿𝑜𝑔superscript𝑘superscript𝑘𝜎superscript𝑘𝜎superscriptitalic-ϵ2\displaystyle 0<\displaystyle\sum_{k=1}^{N}\frac{sin^{2}(tLogk)}{k^{2\sigma}}+2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}\frac{(-1)^{k+k^{\prime}}sin(tLogk).sin(tLogk^{\prime})}{k^{\sigma}k^{\prime\sigma}}<\epsilon^{2}

En faisant la somme des deux dernières inégalités, on obtient:

0<k=1N1k2σ+2k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ<2ϵ20superscriptsubscript𝑘1𝑁1superscript𝑘2𝜎2superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘𝜎superscript𝑘𝜎2superscriptitalic-ϵ20<\sum_{k=1}^{N}\displaystyle\frac{1}{k^{2\sigma}}+2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma}k^{\prime\sigma}}<2\epsilon^{2} (2.4)

2.1. Cas σ=122σ=1𝜎122𝜎1\sigma=\displaystyle\frac{1}{2}\Longrightarrow 2\sigma=1

On suppose que σ=122σ=1𝜎122𝜎1\sigma=\displaystyle\frac{1}{2}\Longrightarrow 2\sigma=1. Commençons par rappeler le théorème de Hardy (1914) [2],[3]:

Théorème 2.1.

Il y’a une infinité de zéros de ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) sur la droite critique.

Des propositions (2.2-2.3), nous déduisons la proposition suivante:

Proposition 2.2.

Il y’a une infinité de zéros de η(s)𝜂𝑠\eta(s) sur la droite critique.

Soit sj=12+itjsubscript𝑠𝑗12𝑖subscript𝑡𝑗s_{j}=\frac{1}{2}+it_{j} un des zéros de la fonction η(s)𝜂𝑠\eta(s) sur la droite critique, soit η(sj)=0𝜂subscript𝑠𝑗0\eta(s_{j})=0. L’équation (2.4) s’écrit pour sjsubscript𝑠𝑗s_{j}:

0<k=1N1k+2k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tjLog(k/k))kk<2ϵ20superscriptsubscript𝑘1𝑁1𝑘2superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠subscript𝑡𝑗𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘2superscriptitalic-ϵ20<\sum_{k=1}^{N}\displaystyle\frac{1}{k}+2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(t_{j}Log(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}<2\epsilon^{2}

ou encore:

k=1N1k<2ϵ22k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tjLog(k/k))kksuperscriptsubscript𝑘1𝑁1𝑘2superscriptitalic-ϵ22superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠subscript𝑡𝑗𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘\sum_{k=1}^{N}\displaystyle\frac{1}{k}<2\epsilon^{2}-2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(t_{j}Log(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}

Si on fait tendre N𝑁N vers ++\infty, la série k=1N1ksuperscriptsubscript𝑘1𝑁1𝑘\displaystyle\sum_{k=1}^{N}\frac{1}{k} est divergente et devient infinie. Soit:

k=1+1k2ϵ22k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tjLog(k/k))kksuperscriptsubscript𝑘11𝑘2superscriptitalic-ϵ22superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠subscript𝑡𝑗𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘\sum_{k=1}^{+\infty}\displaystyle\frac{1}{k}\leq 2\epsilon^{2}-2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(t_{j}Log(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}

Par suite, nous obtenons le résultat important suivant:

limN+k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tjLog(k/k))kk=𝑙𝑖subscript𝑚𝑁superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠subscript𝑡𝑗𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘lim_{N\longrightarrow+\infty}\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}\displaystyle(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(t_{j}Log(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}=-\infty (2.5)

sinon, nous aurons une contradiction avec le fait que :

limN+k=1N(1)k11ksj=0𝑙𝑖subscript𝑚𝑁superscriptsubscript𝑘1𝑁superscript1𝑘11superscript𝑘subscript𝑠𝑗0lim_{N\longrightarrow+\infty}\displaystyle\sum_{k=1}^{N}\displaystyle(-1)^{k-1}\frac{1}{k^{s_{j}}}=0

Comme tj0subscript𝑡𝑗0t_{j}\neq 0, et qu’il y’a une infinité de zéros sur la droite critique, alors le résultat de la formule donnée par (2.5) est indépendant de tjsubscript𝑡𝑗t_{j}. Revenons maintenant à s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it un zéro de η(s)𝜂𝑠\eta(s) dans la bande critique, soit η(s)=0𝜂𝑠0\eta(s)=0. Prenons σ=12𝜎12\sigma=\displaystyle\frac{1}{2}. En partant de la définition de la limite des suites appliquée ci-dessus, nous obtenons:

k=1+1k2ϵ22k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kksuperscriptsubscript𝑘11𝑘2superscriptitalic-ϵ22superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘\sum_{k=1}^{+\infty}\displaystyle\frac{1}{k}\leq 2\epsilon^{2}-2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}

avec sans aucune contradiction. De la proposition (2.2) il s’ensuit que ζ(s)=ζ(12+it)=0𝜁𝑠𝜁12𝑖𝑡0\zeta(s)=\zeta(\frac{1}{2}+it)=0. Il existe donc des zéros de ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) sur la droite critique (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2}.

2.2. Cas 0<σ<120𝜎12\displaystyle 0<\sigma<\frac{1}{2}

2.2.1. Cas où il n’existe pas de zéros de η(s)𝜂𝑠\eta(s) avec s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it et 0<σ<120𝜎12\displaystyle 0<\sigma<\frac{1}{2}

En utilisant, pour ce cas, le point 4 du théorème (1.2), nous déduisons que la fonction η(s)𝜂𝑠\eta(s) n’a pas de zéros avec s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it et 12<σ<112𝜎1\displaystyle\frac{1}{2}<\sigma<1. Par suite, d’après la proposition (2.2), il s’ensuit que la fonction ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) a ses zéros seulement sur la droite critique (s)=σ=12𝑠𝜎12\Re(s)=\sigma=\displaystyle\frac{1}{2} et l’Hypothèse de Riemann est vraie.

2.2.2. Cas où il existe des zéros de η(s)𝜂𝑠\eta(s) avec s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it et 0<σ<120𝜎120<\sigma<\displaystyle\frac{1}{2}

Supposons qu’il existe s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it un zéro de η(s)𝜂𝑠\eta(s) soit η(s)=0𝜂𝑠0\eta(s)=0 avec 0<σ<12s0𝜎12𝑠absent0<\sigma<\frac{1}{2}\Longrightarrow s\in à la bande critique. Nous écrivons l’équation (2.4),:

0<k=1N1k2σ+2k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ<2ϵ20superscriptsubscript𝑘1𝑁1superscript𝑘2𝜎2superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘𝜎superscript𝑘𝜎2superscriptitalic-ϵ20<\sum_{k=1}^{N}\displaystyle\frac{1}{k^{2\sigma}}+2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma}k^{\prime\sigma}}<2\epsilon^{2}

ou:

k=1N1k2σ<2ϵ22k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσsuperscriptsubscript𝑘1𝑁1superscript𝑘2𝜎2superscriptitalic-ϵ22superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘𝜎superscript𝑘𝜎\sum_{k=1}^{N}\displaystyle\frac{1}{k^{2\sigma}}<2\epsilon^{2}-2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma}k^{\prime\sigma}}

Or 2σ<12𝜎12\sigma<1, il s’ensuit que limN+k=1N1k2σ𝑙𝑖subscript𝑚𝑁superscriptsubscript𝑘1𝑁1superscript𝑘2𝜎lim_{N\longrightarrow+\infty}\displaystyle\sum_{k=1}^{N}\frac{1}{k^{2\sigma}} tende vers ++\infty et nous obtenons:

k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ=superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘𝜎superscript𝑘𝜎\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}\displaystyle(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma}k^{\prime\sigma}}=-\infty

2.3. Cas 12<(s)<112𝑠1\displaystyle\frac{1}{2}<\Re(s)<1

Soit s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it le zéro de η(s)𝜂𝑠\eta(s) dans 0<(s)<120𝑠120<\Re(s)<\displaystyle\frac{1}{2}, objet du paragraphe précédent. Suivant le point 4 du théorème 1.2, le nombre complexe s=1σ+itsuperscript𝑠1𝜎𝑖𝑡s^{\prime}=1-\sigma+it est aussi un zéro de la fonction η(s)𝜂𝑠\eta(s) dans la bande 12<(s)<112𝑠1\displaystyle\frac{1}{2}<\Re(s)<1. En appliquant (2.4), nous avons:

0<k=1N1k2σ+2k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ<2ϵ20superscriptsubscript𝑘1𝑁1superscript𝑘2superscript𝜎2superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘superscript𝜎superscript𝑘superscript𝜎2superscriptitalic-ϵ20<\sum_{k=1}^{N}\displaystyle\frac{1}{k^{2\sigma^{\prime}}}+2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma^{\prime}}k^{\prime\sigma^{\prime}}}<2\epsilon^{2} (2.6)

Or 2σ=2(1σ)>1σ<122superscript𝜎21𝜎1𝜎122\sigma^{\prime}=2(1-\sigma)>1\Longrightarrow\sigma<\displaystyle\frac{1}{2}, la série k=1N1k2σsuperscriptsubscript𝑘1𝑁1superscript𝑘2superscript𝜎\sum_{k=1}^{N}\displaystyle\frac{1}{k^{2\sigma^{\prime}}} est convergente vers une constante C(σ)𝐶superscript𝜎C(\sigma^{\prime}). De l’équation (2.6), nous déduisons que :

k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ=C(σ)2>superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘superscript𝜎superscript𝑘superscript𝜎𝐶superscript𝜎2\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma^{\prime}}k^{\prime\sigma^{\prime}}}=-\frac{C(\sigma^{\prime})}{2}>-\infty

Maintenant fixons t=(s)𝑡superscript𝑠t=\Im(s^{\prime}) et considérons la fonction FN(u)subscript𝐹𝑁𝑢F_{N}(u) définie par:

FN(u)=k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kuku=subscript𝐹𝑁𝑢superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘𝑢superscript𝑘𝑢absent\displaystyle F_{N}(u)=\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{u}k^{\prime u}}=
=k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))euLog(kk),u]0,1[\displaystyle=\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}cos(tLog(k/k^{\prime}))e^{-uLog(kk^{\prime})},\quad u\in]0,1[

La fonction FN(u)subscript𝐹𝑁𝑢F_{N}(u) est continue pour Nfor-all𝑁superscript\forall N\in{\mathbb{N}}^{*} et u]0,1[u\in]0,1[, et nous avons obtenu précédement que pour N+𝑁N\longrightarrow+\infty :

{k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ=C(σ)2pouru=σ=1σ>12k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kk=pour u=12k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ=pouru=σ<12casesformulae-sequencesuperscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘superscript𝜎superscript𝑘superscript𝜎𝐶superscript𝜎2pour𝑢superscript𝜎1𝜎12missing-subexpressionformulae-sequencesuperscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘pour 𝑢12missing-subexpressionformulae-sequencesuperscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘𝜎superscript𝑘𝜎pour𝑢𝜎12\left\{\begin{array}[]{l}\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma^{\prime}}k^{\prime\sigma^{\prime}}}=-\frac{C(\sigma^{\prime})}{2}\quad\mbox{pour}\,\,u=\sigma^{\prime}=1-\sigma>\displaystyle\frac{1}{2}\\ \\ \displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}=-\infty\quad\mbox{pour }\,\,u=\frac{1}{2}\\ \\ \displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma}k^{\prime\sigma}}=-\infty\quad\mbox{pour}\,\,u=\sigma<\displaystyle\frac{1}{2}\end{array}\right.

Ecrivons que FN(u)subscript𝐹𝑁𝑢F_{N}(u) est continue au point u=1/2𝑢12u=1/2, on peut écrire:

ϵ>0,δtel queu/|u1/2|<δ|FN(u)FN(1/2)|<ϵformulae-sequencefor-allitalic-ϵ0𝛿tel quefor-all𝑢𝑢12𝛿subscript𝐹𝑁𝑢subscript𝐹𝑁12italic-ϵ\forall\epsilon>0,\exists\delta\,\mbox{tel que}\,\,\forall\,u\,/\,|u-1/2|<\delta\Longrightarrow|F_{N}(u)-F_{N}(1/2)|<\epsilon

Soit u=σ]0,1[u=\sigma^{\prime}\in]0,1[ avec σ>12superscript𝜎12\sigma^{\prime}>\frac{1}{2} vérifiant σ12<δsuperscript𝜎12𝛿\sigma^{\prime}-\frac{1}{2}<\delta, on a alors l’équation:

|FN(σ)FN(1/2)|<ϵϵ+FN(σ)<k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kk<ϵ+FN(σ)subscript𝐹𝑁𝜎subscript𝐹𝑁12italic-ϵitalic-ϵsubscript𝐹𝑁superscript𝜎superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘italic-ϵsubscript𝐹𝑁superscript𝜎\displaystyle|F_{N}(\sigma)-F_{N}(1/2)|<\epsilon\Longrightarrow-\epsilon+F_{N}(\sigma^{\prime})<\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}<\epsilon+F_{N}(\sigma^{\prime})
ϵ+k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσ<k,k=1;k<kN(1)k+kcos(tLog(k/k))kkabsentitalic-ϵsuperscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘superscript𝜎superscript𝑘superscript𝜎superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘𝑁superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘\displaystyle\Longrightarrow-\epsilon+\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma^{\prime}}k^{\prime\sigma^{\prime}}}<\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{N}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}

Comme pour t,u𝑡𝑢t,u fixés, la fonction FNsubscript𝐹𝑁F_{N} est définie pour tout entier N>0𝑁0N>0, faisons alors tendre N𝑁N vers ++\infty, nous obtenons:

ϵ+k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kσkσk,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kkitalic-ϵsuperscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘superscript𝑘superscript𝜎superscript𝑘superscript𝜎superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘\displaystyle-\epsilon+\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{k^{\sigma^{\prime}}k^{\prime\sigma^{\prime}}}\leq\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}
ϵC(σ)2k,k=1;k<k+(1)k+kcos(tLog(k/k))kk=absentitalic-ϵ𝐶superscript𝜎2superscriptsubscriptformulae-sequence𝑘superscript𝑘1𝑘superscript𝑘superscript1𝑘superscript𝑘𝑐𝑜𝑠𝑡𝐿𝑜𝑔𝑘superscript𝑘𝑘superscript𝑘\displaystyle\Longrightarrow-\epsilon\displaystyle-\frac{C(\sigma^{\prime})}{2}\leq\displaystyle\sum_{k,k^{\prime}=1;k<k^{\prime}}^{+\infty}(-1)^{k+k^{\prime}}\frac{cos(tLog(k/k^{\prime}))}{\sqrt{k}\sqrt{k^{\prime}}}=-\infty

D’où la contradiction avec C(σ)𝐶superscript𝜎C(\sigma^{\prime}) bornée. Par suite, l’hypothèse qu’il existe des zéros de η(s)𝜂𝑠\eta(s) dans l’intervalle 12<(s)<112𝑠1\displaystyle\frac{1}{2}<\Re(s)<1 étudiée dans [2.3] est fausse. Il s’ensuit que la fonction η(s)𝜂𝑠\eta(s) ne s’annule pas dans les intervalles 0<(s)<120𝑠12\displaystyle 0<\Re(s)<\frac{1}{2} et 12<(s)<112𝑠1\displaystyle\frac{1}{2}<\Re(s)<1 et par suite la fonction η(s)𝜂𝑠\eta(s) a ses zéros non triviaux sur la droite critique (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2} de la bande critique.

3. Conclusion

En résumé: pour nos démonstrations, nous avons fait usage de la fonction η(s)𝜂𝑠\eta(s) de Dirichlet:

η(s)=n=1+(1)n1ns=(121s)ζ(s),s=σ+itformulae-sequence𝜂𝑠superscriptsubscript𝑛1superscript1𝑛1superscript𝑛𝑠1superscript21𝑠𝜁𝑠𝑠𝜎𝑖𝑡\eta(s)=\displaystyle\sum_{n=1}^{+\infty}\frac{(-1)^{n-1}}{n^{s}}=(1-2^{1-s})\zeta(s),\quad s=\sigma+it

dans la bande critique 0<(s)<10𝑠10<\Re(s)<1, en obtenant:

- η(s)𝜂𝑠\eta(s) s’annule pour 0<σ=(s)=120𝜎𝑠120<\sigma=\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2};

- η(s)𝜂𝑠\eta(s) ne s’annule pas pour 0<σ=(s)<120𝜎𝑠120<\sigma=\Re(s)<\displaystyle\frac{1}{2} et 12<σ=(s)<112𝜎𝑠1\displaystyle\frac{1}{2}<\sigma=\Re(s)<1.

Par suite, tous les zéros non triviaux de η(s)𝜂𝑠\eta(s) dans la bande critique 0<(s)<10𝑠10<\Re(s)<1 s’annulent sur la droite critique (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2}. En appliquant la proposition équivalente à l’Hypothèse de Riemann 1.4, les zéros non triviaux de la fonction ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) se trouvent sur la droite critique (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2}. La démonstration de l’Hypothèse de Riemann est ainsi achevée. Nous annonçons donc le théorème important :

Théorème 3.1.

(Abdelmajid Ben Hadj Salem, 2017):

Tous les zéros non triviaux de la fonction ζ(s)𝜁𝑠\zeta(s) avec s=σ+it𝑠𝜎𝑖𝑡s=\sigma+it se situent sur l’axe vertical (s)=12𝑠12\Re(s)=\displaystyle\frac{1}{2}.

Références

  • [1] Enrico Bombieri. The Riemann Hypothesis, pp 107-124. The Millennium Prize Problems. J. Carlson, A. Jaffe, and A. Wiles Editors. 160 pages. Published by The American Mathematical Society, Providence, RI, for The Clay Mathematics Institute, Cambridge, MA. 2006.
  • [2] Peter Borwein, Stephen Choi, Brendan Rooney and Andrea Weirathmueller. The Riemann Hypothesis - A Resource for the Afficionado and Virtuoso Alike. First Edition. CMS Books in Mathematics. Springer-Verlag New York. 533 pages. 2008.
  • [3] E.C. Titchmarsh, D.R. Heath-Brown. The Theory of the Riemann Zeta-Function. Second Edition revised by D.R. Heath-Brown. Oxford University Press, New York. 418 pages. 1986.