Classification topologique des solutions du Problème d’Apollonius
Abstract
We give a mathematical computation of the number of solutions of Apollonius problem, by use of Lie Sphere Geometry. Unlike in higher dimensions, the number of solutions depends only on the topology of the configuration of the 3 objects. It appears that our classification is non redundant, and far simpler than those obtained previously
Parmi les problèmes posés et résolus par Apollonius il y a plus de 200 ans A.D, celui des contacts, qu’il aborde dans son Xème traité est sans doute le plus célèbre. Il s’énonce comme suit :
Etant donnés 3 objets - cercles, points ou droites - construire un objet tangent à tous les trois.
La solution trouvée par Apollonius ayant disparu, à la fin du XIVème, Viète [19] s’est efforcé de la reconstituer.
Ce problème a fasciné plusieurs générations de mathématiciens, depuis Pappus [17], Descartes [7], Newton [16], Euler [8], Gauss [12], Cauchy [3], jusqu’à Coxeter [6]. Le problème d’Apollonius trouve des applications dans la théorie des signaux, et dans plusieurs autres domaines de la mathématique moderne [5]. Des techniques géométriques ingénieuses, à la règle et au compas [11] ou bien par l’intermédiaire des coniques, permettent de calculer et représenter les cercles solutions. Mais ces outils n’assurent en rien que l’on a la totalité des solutions, spécialement dans le cas où le nombre de solutions n’est pas maximal.
Le problème d’Apollonius peut être généralisé à une dimension supérieure, en demandant que les objets trouvés soient tangents à n+1 objets. Mais dans ce cas, le nombre de solutions ne dépend plus seulement de la topologie des configurations d’objets, mais aussi de leur équivalence au sens de la géométrie de Moebius.
Ce n’est qu’à la fin du XIXème que Muirhead [15] pose le problème - lui aussi intéressant - du nombre de solutions selon les configurations des cercles, et donne sa propre classification des configurations de 3 cercles, qui malheureusement est redondante et incomplète. Un siècle plus tard, par des techniques de géométrie inversive, Bruen, Fisher et Wilker [2] en donnent une simplification en 1983. En 1995, Fillmore et Paluzny [9] donnent la leur, en utilisant des quadriques projectives. Ces classifications restent assez fastidieuses.
Enfin, R.D. Knight [13] en 2005 donne une solution intéressante au problème d’Apollonius orienté, c’est-à-dire au cas où les cercles sont orientés et où l’on impose que les orientations des tangentes soient les mêmes au point de contact. La technique de Knight utilise la géométrie de Laguerre et celle de Moebius, qui sont des cas particuliers de la géométrie de la Sphère de Lie (qui est le cadre naturel d’un tel problème). Malheureusement, Knight ne relie pas le problème dans le cas orienté au cas général, tel que posé par Apollonius.
L’objet de cet article est de donner une technique simple pour calculer le nombre de solutions pour une configuration donnée, à partir de ses intersections et de la présence ou non de cercles séparants et de points de tangence.
Nous utiliserons principalement l’inversion euclidienne et ses propriétés, pour donner une classification topologique agréable. Nous introduirons les notions de puissance d’un cercle orienté par rapport à un autre, et de discriminant de trois cercles orientés.
La technique utilisée ici est une spécialisation de raisonnements plus généraux relevant du cadre de la géométrie de la Sphère de Lie, même si elle n’est jamais citée.
Je remercie chaleureusement Théophile Noulaquape qui a vérifié les calculs et réalisé les figures.
1 La classification topologique
Si une configuration de 3 objets au sens d’Apollonius contient des droites, par une inversion, on la transforme en une configuration de cercles ou de points. Nous ne considérerons donc que des configurations avec des cercles de rayon nul ou pas, ce qui nous évite d’introduire les notions d’intersection à l’infini et de tangence à l’infini.
1.1 Propriétés des configurations
1.1.1 Cercles Orientés
Dans le plan orienté, un cercle est dit non trivial s’il est de rayon non nul. Un cercle définit un disque ouvert et un disque fermé de même rayon, dont il est la frontière.
On désignera un cercle non orienté du plan par une lettre majuscule. Le cercle admet 2 orientations. Les lettres minuscules désigneront des cercles orientés ; Soit le centre du cercle et son rayon. Soit le cercle muni de l’orientation positive, par exemple. On dira que est de centre et de rayon , et que est de centre et de rayon . Ainsi les cercles orientés négativement ont un rayon négatif.
L’application111cette application confère à l’espace des cercles orientés une structure d’espace de Lorentz, sur lequel agit le groupe affine de Lorentz. qui à un cercle orienté associe est une bijection de l’ensemble des cercles orientés vers l’espace .
1.1.2 Cercle séparant
Définition 1.— On dira que le cercle (ou ) entoure le cercle (ou ) si le disque ouvert défini par (ou ) contient le disque ouvert défini par (ou ).
Lorsque le disque ouvert défini par contient le disque fermé défini par , on dit que le cercle entoure strictement le cercle .
Définition 2.— Soit une configuration de 3 cercles du plan euclidien, . Le cercle est dit strictement séparant lorsque les deux autres cercles sont contenus dans des composantes connexes distinctes du plan privé de .
Le cercle est dit séparant (au sens large) lorsque les deux autres cercles sont contenus dans les adhérences des composantes connexes distinctes du plan privé de .
Le cas de cercles séparants sans être strictement séparants apparaît seulement lorsqu’on a des cercles tangents.
Définition 3.— Un point d’intersection des cercles d’une configuration est dit double s’il appartient à tous les 3 cercles de la configuration.
Une configuration de trois cercles contient au maximum un cercle séparant.
1.2 Classification topologique des solutions du Problème
d’Apollonius
Le tableau suivant donne la classification des solutions du problème d’Apollonius, selon la topologie de la configuration, c’est-à-dire son nombre de points d’intersection, de points doubles, et la présence ou non de cercles séparants ou de cercles tangents.
Il est évident que si une configuration contient un cercle strictement séparant, alors il n’y a pas de solution au problème d’Apollonius.
Nombre de solutions | points d’intersection | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
La configuration contient | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 |
un cercle strictement séparant | 0 | ||||||
pas de cercles tangents et pas de points doubles | 8 | 4 | 4 | 8 | |||
un ou deux points de tangence, pas de cercle séparant, pas de points doubles | 6 | 5 | 4 | 5 | 6 | ||
trois points de tangence | 5 | ||||||
des cercles tangents et un cercle séparant, pas de points doubles | 2 | 3 | |||||
des points doubles | 2 | 3 | 5 |
Les cases vides du tableau représentent des cas impossibles.
On voit qu’on a en tout 17 cas distincts et que
-
—
Le nombre maximal de solutions est 8.
-
—
Il n’existe pas de configuration à 7 solutions.
-
—
Il n’existe pas de configuration avec une solution unique.
Pour démontrer cette classification, nous aurons recours à une étude plus détaillée des cercles orientés. Nous résoudrons d’abord un problème d’Apollonius orienté.
1.3 Propriétés des cercles orientés
1.3.1 Tangence orientée
Définition 4.— Deux cercles orientés et sont dits tangents lorsque et sont tangents et qu’ils admettent la même tangente orientée au point de contact.
Si le cercle est réduit à un point , alors est tangent à lorsque .
1.3.2 Puissance d’un cercle orienté par rapport à un autre
Nous introduisons cette notion qui généralise celle de puissance d’un point par rapport à un cercle, en vue de définir le discriminant de 3 cercles orientés. Comme dans le cas de la puissance d’un point par rapport à un cercle, cette notion a un sens géométrique précis.
Définition 5.— Soit et des cercles orientés. La puissance de par rapport à est
où , la forme quadratique de Lorentz222Cette forme quadratique est invariante par le groupe de Lorentz, Mais pas par le groupe affine de Lorentz. de signature .
Remarque : lorsqu’aucun des 2 cercles n’entoure l’autre, est égal au carré de la distance entre et , prise le long de l’une des deux tangentes orientées communes.
La notion de puissance d’un cercle orienté par rapport à un autre
donne des informations précises sur la position relative des deux
cercles. Par exemple, si les deux cercles sont disjoints et qu’aucun
n’entoure l’autre,
alors , quelles que soient les
orientations.
Par contre, si l’un des cercles entoure strictement l’autre, alors , indépendamment des orientations. Si les cercles se coupent, on a deux cas
Proposition 1.— Soient et deux cercles orientés du plan. Les cercles et sont tangents si et seulement si , C’est-à-dire si et seulement si la puissance de par rapport à est nulle.
Démonstration : On suppose les deux cercles tangents. Les centres , et le point de tangence sont alignés, d’où le résultat. Inversement, on considère la droite qui est un axe de symétrie pour les deux cercles. On la munit d’une graduation, en sorte que . On sait que , où . On a alors , qui est le point de tangence.
La position relative de et est entièrement déterminée par le calcul de et . Ces résultats sont contenus dans le tableau suivant :
Ce tableau permet d’affirmer :
Théorème 1.— Les cercles orientés et admettent exactement deux tangentes orientées communes si et seulement si .
Les cercles orientés et admettent exactement une tangente orientée commune si et seulement si .
Les cercles orientés et n’admettent aucune tangente orientée commune si et seulement si .
Démonstration : En effet, Lorsque les cercles orientés se coupent, les tangentes communes n’existent que si les cercles ont la même orientation.
2 Problème d’Apollonius Orienté
Revenons aux 3 cercles non orientés , et . Soit un cercle (ou une droite) tangent à ces 3 cercles. Si on munit d’une orientation, alors on peut orienter les cercles en sorte que soit tangent aux , . Donc ou (et par suite ) est tangent à l’un des quatre triplets de cercles orientés suivants : , , , . Soient et les ensembles de solutions respectifs. Plus précisément, est l’ensemble des cercles non orientés tels que ou est tangent à , et .
On rappelle que désigne le cercle muni d’une orientation.
Nous appellerons Problème d’Apollonius Orienté la recherche du cardinal de l’un des ensembles . Pour avoir toutes les solutions du problème d’Apollonius, il suffit de considérer la réunion des solutions aux Problèmes d’Apollonius Orientés obtenus en prenant successivement toutes les orientations possibles des cercles de la configuration.
Lemme.— Si les cercles sont de rayon non nul et n’ont aucun point double (i.e. ), alors les ensembles , , sont disjoints deux à deux.
Si les 3 cercles ont un ou deux points communs, alors ces points appartiennent à tous les ensembles .
Démonstration : Soit un cercle orienté appartenant à , par exemple. Alors est tangent à et à , et par suite, est de rayon nul, ce qui est impossible, car les trois cercles n’ont pas de point commun.
Définition 6.— Discriminant de trois cercles
Soient et des cercles orientés du plan euclidien. On suppose qu’ils ne sont pas tous les trois tangents en un même point. On appelle discriminant de ces trois cercles orientés le nombre
Théorème 2.— Le Problème d’Apollonius Orienté a exactement 2 solutions si ; une solution unique si et il n’admet pas de solution si .
Pour démontrer ce théorème, on va d’abord se ramener au cas où l’un des cercles est réduit à un point, et ensuite calculer le signe du discriminant selon les configurations possibles. Soit un vecteur de . Les cercles orientés et sont tangents si et seulement si les cercles orientés et le sont. En effet, On a . Par suite, si on considère , le cercle orienté est réduit à un point, et on peut donc, sans nuire à la généralité, considérer que est réduit à un point. C’est d’ailleurs la technique utilisée par plusieurs auteurs pour construire une solution à la règle et au compas, à la différence que plusieurs n’abordent pas la question des rayons négatifs. La démonstration ci-dessous s’adapte facilement au cas où ou sont de rayons nuls.
Démonstration : Considérons une inversion de centre , donc qui envoie le point à l’infini. Si le discriminant est non nul, alors aucun des trois cercles n’est tangent à un autre. Donc le point n’appartient ni à , ni à . Par conséquent, et sont des cercles. Les solutions du problème d’Apollonius, quand elles existent, sont transformées par en des droites, tangentes communes à et . Nous allons donc considérer les différentes configurations possibles des 3 cercles, calculer dans chaque cas le discriminant, et le nombre de tangentes qu’on obtient en appliquant la transformation , à partir du signe de . Il faut remarquer qu’une inversion de centre renverse l’orientation des cercles ne contenant pas , mais préserve celle des cercles contenant , ce qui permet de construire les tableaux suivants.
La section suivante est consacrée au cas où le discriminant est nul (deux des cercles orientés au moins sont tangents).
2.1 Cas de cercles orientés tangents
2.1.1 Deux des cercles orientés seulement sont tangents
On appelle le cercle orienté qui n’est tangent à aucun autre. Les cercles et sont tangents, et admettent une et une seule tangente commune qui passe par le point de contact. Le Problème d’Apollonius Orienté a une seule solution dans ce cas.
2.1.2 est tangent à qui est tangent à
Dans ce cas, le point appartient à l’un des cercles, mettons . L’inversion transforme le cercle en une droite . Tout cercle tangent à et passant par est transformé par l’involution en une droite parallèle à . Comme il existe une seule telle tangente orientée à , on en déduit que le Problème d’Apollonius a une solution unique.
2.1.3 Les 3 cercles orientés sont tangents deux à deux
Dans ce cas, ils ne peuvent pas être tous tangents extérieurement, car ils seraient tous d’orientations différentes, ce qui est impossible. Donc si deux des cercles sont tangents extérieurement, le troisième est tangent intérieurement à l’un d’eux, donc il y a un seul point d’intersection pour les 3 cercles; de même, si les trois cercles sont tous tangents intérieurement, alors il y a un seul point d’intersection. Tout cercle passant par le point commun et tangent à l’un des cercles est solution du problème d’Apollonius, et dans les deux cas, le Problème d’Apollonius admet une infinité de solutions.
Donc lorsque deux des cercles orientés sont tangents (discriminant nul) et qu’il n’y a pas de point double, on a une seule solution au Problème d’Apollonius Orienté, ce qui démontre le théorème.
3 Nombre de solutions du Problème d’Apollonius
Nous pouvons maintenant compter les solutions du problème
d’Apollonius, par une technique de type do it yourself. Soient
, et les cercles orientés positivement associés à
, et respectivement.
Soit par exemple la
configuration suivante : tangent à tangent à
tangent à , où les cercles non orientés sont tous tangents,
avec des points de tangence distincts. On calcule les cardinaux des
ensembles , , et . On a le tableau suivant :
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | + | 2 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | TOTAL | 5 |
Les cercles sont tangents 2 à 2, les deux configurations se déduisent l’une de l’autre par une inversion, et donnent le même nombre de cercles tangents. Remarquons que chacun des trois cercles est lui-même solution.
3.1 Classification
3.1.1 L’un des cercles est strictement séparant
Alors, quelles que soient les orientations, on a , et par suite, comme on s’y attend, il n’y a pas de solution.
3.1.2 Les cercles sont disjoints sans cercle séparant
Soit aucun cercle n’entoure un autre, soit l’un des cercles entoure les deux autres ; Dans ce cas , quelles que soient les orientations des cercles, et on a 8 solutions.
3.1.3 Deux des cercles et seulement se coupent
Le troisième cercle est disjoint des deux autres. Remarquons que le produit garde le même signe quelles que soient les orientations des cercles. On a donc le tableau suivant à un changement de signe près, qui donne 4 solutions :
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | + | 2 |
,, | - | 0 |
,, | - | 0 |
,, | + | 2 |
,, | TOTAL | 4 |
3.1.4 Le cercle coupe et coupe
Les cercles et sont disjoints, et l’un entoure l’autre, ou non. Dans les deux cas, on obtient le tableau suivant à un changement de signe du discriminant près :
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | + | 2 |
,, | + | 2 |
,, | - | 0 |
,, | - | 0 |
,, | TOTAL | 4 |
3.1.5 Tous les cercles se coupent deux à deux, en des points distincts
On a le tableau suivant :
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | + | 2 |
,, | + | 2 |
,, | + | 2 |
,, | + | 2 |
,, | TOTAL | 8 |
3.1.6 Les trois cercles ont un point commun, sans être tangents
Alors le point double appartient aux 4 ensembles de solutions, et par suite, le nombre de solutions est . C’est le cas par exemple de 3 droites qui forment un triangle dans le plan, quand on ajoute le point à l’infini à cette configuration qu’on transforme par une inversion.
3.1.7 Les trois cercles ont deux points communs
Ces deux points doubles appartiennent tous aux 4 ensembles de solutions et par suite le nombre de solutions est .
3.1.8 Deux des cercles sont tangents, le troisième () est disjoint des deux autres
Si le troisième cercle entoure les deux autres ou pas, le produit garde un signe constant quelles que soient les orientations des cercles. On obtient à homéomorphisme près deux possibilités selon l’existence ou non d’un cercle séparant.
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | + | 2 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | + | 2 |
,, | TOTAL | 6 |
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | - | 0 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | - | 0 |
,, | TOTAL | 2 |
3.1.9 Deux des cercles sont tangents, et le troisième coupe l’un d’eux seulement
Ici encore, on a deux situations qui se déduisent l’une de l’autre par une inversion. On a le tableau suivant :
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | - | 0 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | + | 2 |
,, | TOTAL | 4 |
3.1.10 Deux des cercles sont tangents, et le troisième () coupe les deux autres en dehors du point de contact
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | + | 2 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | + | 2 |
,, | TOTAL | 6 |
3.1.11 Deux des cercles sont tangents, et le troisième coupe les 2 autres au point d’intersection
Dans ce cas, le point d’intersection apparaît chaque fois comme tangent aux quatre configurations. Ce qui donne cercles tangents, le point d’intersection inclus.
3.1.12 Le cercle est tangent à qui est tangent à
Ici, on a une chaîne de 3 cercles tangents. On obtient l’un des 2 tableaux suivants selon que la configuration a un cercle séparant ou non.
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | + | 2 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | TOTAL | 5 |
Configuration | Discriminant | N |
---|---|---|
,, | 0 | 1 |
,, | 0 | 1 |
,, | - | 0 |
,, | 0 | 1 |
,, | TOTAL | 3 |
Le résultat ne change pas lorsque coupe .
3.1.13 Les 3 cercles sont tangents 2 à 2
Ce cas a déjà été traité plus haut, et on a trouvé 5 solutions.
3.2 Cas d’un point et deux cercles
La méthode ici consiste à envoyer le point à l’infini et à compter ensuite les tangentes communes aux deux cercles.
Nombre de solutions | points d’intersection | |||
---|---|---|---|---|
La configuration contient | 0 | 1 | 2 | 3 |
un cercle strictement séparant | 0 | |||
pas de cercles tangents ni séparants et pas de points doubles | 4 | 2 | 2 | 2 |
deux cercles tangents, pas de cercle séparant, pas de points doubles | 3 | 2 | ||
un points de tangence et un cercle séparant | 1 | |||
des points doubles | 1 |
3.3 Cas de 2 points et d’un cercle
La méthode est la même que celle utilisée dans le cas précédent et on obtient les résultats suivants:
Configuration | Nombre de solutions |
---|---|
Le cercle sépare strictement les deux points | 0 |
un des points au moins est tangent au cercle | 1 |
le cercle ne sépare pas les points et aucun point n’appartient au cercle | 2 |
3.4 Cas de 3 points
Il existe une solution unique, le cercle circonscrit au triangle défini par les trois points ou la droite passant par ces points.
Références
- [1] Benz W., Vorlesung über geometrie der algebren, Springer-Verlag, Berlin, 1973.
- [2] Bruen A., Fisher J.C., Wilker J.B. (1983). Apollonius by Inversion. Mathematics Magazine 56 (2): 97-103
- [3] Cauchy A.L. (July 1806). Du cercle tangent à trois cercles donnés. Correspondance sur l’École Polytechnique 1 (6): 193-195. (French)
- [4] Cecil T.E., Lie sphere geometry, Springer-Verlag, New York, 1992.
- [5] Court N.A., Historically Speaking, - The Problem of Apollonius. The Mathematics Teacher. October 1961, pp. 444-452.
- [6] Coxeter HSM (1 January 1968). The Problem of Apollonius. The American Mathematical Monthly 75 (1): 5-15.
- [7] Descartes R., Œuvres de Descartes, Correspondance IV, (C. Adam and P. Tannery, Eds.), Paris: Leopold Cert 1901. (French)
- [8] Euler L.(1790). Solutio facilis problematis, quo quaeritur circulus, qui datos tres circulos tangat (PDF). Nova Acta Academiae Scientarum Imperialis Petropolitinae 6: 95-101. (Latin)
- [9] Fillmore J.P. and Paluszny M., On the geometry of a quadratic form: Pencils and the Apollonius contact problem, Acta Cient. Venezolana 46 (1995), 1-14.
- [10] Fillmore J.P. and Springer A., New Euclidean theorems by the use of Laguerre transformations, J. Geom. 52 (1995), 74-90.
- [11] Gergonne J. (1813-1814). Recherche du cercle qui en touche trois autres sur une sphère. Ann. Math. Pures appl. 4. (French)
- [12] Gauss C.F. (1873). Werke,4. Band (reprinted in 1973 by Georg Olms Verlag (Hildesheim) ed.). Göttingen: Königlichen Gesellschaft der Wissenschaften. pp. 399-400
- [13] Knight R.D., The Apollonius contact problem and Lie contact geometry, 137-152, Journal of Geometry, Volume 83, Numbers 1-2 (2005)
- [14] Laguerre E., Sur la Géométrie de Direction, in Oeuvres de Laguerre, MM. CH. Hermite et al, Eds., 2nd ed., vol. II, pp. 592-603, Chelsea, New York, 1972.
- [15] Muirhead R.F. (1896). On the Number and nature of the Solutions of the Apollonian Contact Problem. Proceedings of the Edinburgh Mathematical Society 14: 135-147, attached figures 44-114
- [16] Newton I. (1974). DT Whiteside. ed. The Mathematical Papers of Isaac Newton, Volume VI: 1684-1691. Cambridge: Cambridge University Press. p. 164
- [17] Pappus (1876). F Hultsch. ed. Pappi Alexandrini collectionis quae supersunt (3 volumes ed.). (Latin)
- [18] Poncelet J-V (January 1811). Solutions de plusieurs problêmes de géométrie et de mécanique. Correspondance sur l’École Impériale Polytechnique 2 (3): 271-273. (French)
- [19] Viète F. (1600). Apollonius Gallus. Seu, Exsuscitata Apolloni Pergæi Geometria. In Frans van Schooten (in latin). Francisci Vietae Opera mathematica. ex officina B. et A. Elzeviriorum (Lugduni Batavorum). 1646. pp. 325-346. (Latin)
Address : Tchangang Tambekou Roger | Teaching address : |
---|---|
roger_tchangang@yahoo.fr
|
Département de Mathématiques |
Centre de Recherches en Géométrie et Applications | Faculté des Sciences |
B.P. 8 451 Yaoundé | Université de Yaoundé I |
Cameroun | Cameroun |