Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis,
BP. 37 Le Belvédère, 1002 Tunis, Tunisia
11email: zohra.sbai@enit.rnu.tn
22institutetext: Conservatoire National des Arts et Métiers
Rue Saint Martin, 75141 Paris, France
22email: barkaoui@cnam.fr
V rification Formelle des Processus Workflow Collaboratifs
RESUME. Dans ce papier, nous proposons une m thode de v rification des processus workflow collaboratifs bas e sur les techniques de model checking. En particulier, nous pr sentons une approche de v rification des propri t s de coh rence de ces processus en utilisant SPIN model checker. Nous traduisons d’abord la sp cification des workflows adopt e ( savoir les WF-nets) vers Promela qui est le langage de description des mod les v rifier par SPIN. Ensuite, nous exprimons les propri t s de coh rence en Logique Lin aire Temporelle (LTL) et utilisons SPIN pour tester si chaque propri t est satisfaite par la sp cification Promela du WF-net en question. Enfin, nous exprimons les propri t s de k-coh rence pour les WF-nets mod lisant plusieurs instances et de (k,R)-coh rence pour les processus workflow concurrents et qui poss dent des ressources partag es.
ABSTRACT. In this paper, we present a method of verification of collaborative workflow processes based on model checking techniques. In particular, we propose to verify soundness properties of these processes using SPIN model checker. First we translate the adopted specification of workflows (i.e. the WF-net) to Promela which is the description language of models to be verified by SPIN. Then we express the soundness properties in Linear Temporal Logic (LTL) and use SPIN to test whether each property is satisfied by the Promela model of the WF-net in question. Finally, we express the properties of k-soundness for WF-nets modeling multiple instances and (k,R)-soundness for workflow processes with multiple instances and sharing resources.
MOTS-CLES : V rification sur mod le, workflow collaboratif, SPIN, Logique Temporelle Lin aire, contraintes de ressources.
KEYWORDS : Model checking, collaborative workflow, SPIN, Linear Temporal Logic, resource contraints.
1 Introduction
Un processus m tier consiste en un nombre de t ches assurer et l’ensemble des conditions qui d terminent leur ordre. Un processus m tier qui met en jeu diff rentes entreprises partenaires s’appelle processus collaboratif. L’automatisation de ce processus m tier, en tout ou en partie r sulte en un workflow (WfMC, 1999). En effet, c’est une repr sentation sp cifique pour laquelle les m canismes de coordination entre activit s, applications ou participants peuvent tre g r s par un syst me de gestion de workflow (WfMS). Le nombre des WfMSs mergents est en croissance rapide, et par cons quent le besoin de m canismes efficaces et d’outils de mod lisation et d’analyse des processus workflow est crucial. Dans ce contexte, nous nous focalisons la v rification formelle des processus workflow.
Une des plus puissantes m thodes formelles est le model checking ou la v rification sur mod le. Le principe de la v rification sur mod le est de g n rer tous les tats possibles d’un programme et de v rifier si une propri t est v rifi e dans chaque tat. En pratique, des algorithmes sophistiqu s qui sont bas s sur la th orie des automates et sur la logique sont n cessaires pour effectuer la v rification sur mod le. Cette v rification peut tre r alis e automatiquement par un outil logiciel dit model checker. Cet outil v rifie si une certaine propri t est satisfaite en examinant d’une mani re syst matique tous les sc narios possibles du syst me. Il existe plusieurs model checkers puissants tels que NuSMV (Cimatti et al., 2002), BLAST (Henzinger et al., 2003) et SPIN (Holzmann, 2003) (Holzmann, 1997). Ce dernier est un model checker d velopp par Gerard J. Holzmann pour v rifier les protocoles de communication. Il a t tr s utilis dans les industries qui con oivent des syst mes critiques. Les mod les v rifier par SPIN sont crits en Promela, un langage dans lequel est d crit le comportement du processus.
Dans cet article, nous proposons une m thode de mod lisation et de v rification des processus workflow l’aide de SPIN. Pour v rifier un syst me, nous avons besoin de d crire deux choses: l’ensemble des faits que nous voulions v rifier, et les aspects pertinents du syst me qui sont n cessaires pour v rifier ces faits. Ces aspects constituent le mod le v rifier par SPIN, crit en Promela et les faits repr sentent les propri t s v rifier et qui doivent tre sp cifi s dans la Logique Temporelle Lin aire.
Tout d’abord, nous pr sentons une m thode pour la sp cification du mod le de workflow dans le langage Promela. Ensuite, nous exprimons en LTL la propri t de coh rence des processus workflow qui exprime les exigences sur le comportement du syst me. Enfin, le model checker SPIN est ex cut pour v rifier si cette propri t est satisfaite. Dans le cas d’une r ponse n gative, SPIN fournit un contre-exemple montrant une ex cution qui ne satisfait pas cette propri t .
La suite du papier est organis e comme suit. La section 2 pr sente des pr liminaires sur les r seaux de Petri et la v rification sur mod le. La troisi me section est consacr e au mod le Promela propos des processus workflow. Dans la section 4 nous d taillons la v rification de la propri t de coh rence par SPIN. Nous tudions des aspects de coh rence pour les workflow complexes dans la section 5. Finalement, nous r sumons notre approche en la comparant aux travaux existants et donnons des perspectives futures dans la section 6.
2 Pr liminaires
Dans cette section, nous introduisons, d’abord, la mod lisation des processus workflow par les r seaux de Petri (RdP) (Barkaoui et al., 2007) ainsi que les d finitions de base de ces derniers. Ensuite, nous pr sentons le principe du model checking.
2.1 Mod lisation des processus workflow
Vu que les processus sont un facteur dominant dans la gestion des workflows, il est important d’utiliser et d’ tablir un cadre pour la mod lisation et l’analyse de ces processus. Une vari t de langages de mod lisation de processus est disponible pour leur sp cification. Ces langages peuvent tre class s en deux types: ceux avec une repr sentation graphique (e.g. BPMN (OMG, 2008) et WF-nets (van der Aalst, 1997) et ceux avec une repr sentation textuelle (e.g. jpdl (JBoss, 2003), BPML (BPMI.org, 2002), BPEL (Curbera et al., 2002) et XPDL (WfMC, 2002)).
Nous avons choisi d’adopter les WF-nets pour la mod lisation des processus workflow. Les WF-nets forment une sous classe des RdPs d di e la gestion des workflow. En fait, les RdPs ont t utilis s pour leur s mantique formelle caract re graphique, leur expressivit et la disponibilit des techniques et d’outils d’analyse.
Un r seau de Petri est d fini par un quadruplet o P et
T sont deux ensembles non vides de places et de transitions respectivement, ,
est la relation flux et est la fonction poids de
N satisfaisant .
Si alors N est dit un r seau ordinaire et est denot par .
Pour tout , l’ensemble des entr es de x est et l’ensemble des sorties de x est .
Un marquage d’un RdP est une fonction . Le marquage initial de est d not par .
Une transition est active (franchissable) dans un marquage (not ) si et seulement si pour tout
Si , elle peut tre franchie, et ceci r sulte en un nouveau marquage tel que :
. Ce franchissement est not par .
L’ensemble de tous les marquages accessibles de est not . Pour une place p de P, on note le marquage donn par et . Les r saux de Petri sont repr sent s comme suit : les places sont repr sent es par des cercles, les transitions par des rectangles, la relation flux est repr sent e par un arc entre x et y pour chaque dans la relation. Un marquage M d’un r seau de Petri est repr sent par l’ajout de jetons noirs dans le cercle repr sentant la place p.
Puisque les t ches d’un processus workflow doivent tre ex cut es dans un certain ordre, il est n cessaire d’introduire dans la d finition des processus workflow des blocs de construction tels que ceux mod lisant une s quence, des blocs conditionnels, parall les et it ratifs. Il est donc clair qu’un r seau de Petri peut tre utilis pour sp cifier le routage des processus. Les t ches sont repr sent es par les transitions et leurs d pendances causales par les places. En fait, une place correspond une condition qui peut tre utilis e comme pr - et/ou post-condition pour les t ches. Un r seau de Petri qui mod lise un processus workflow est dit WorkFlow net (WF-net) (van der Aalst, 1997).
D finition 1
Un RdP est dit un workflow net (WF-net) ssi:
-
1.
poss de une place source (i.e. ) appel e place initiale.
-
2.
poss de une place puit (i.e. ) appel e place finale.
-
3.
pour chaque noeud , un chemin de i vers n et un chemin allant de n f.
2.2 V rification sur mod le
Model checking ou v rification sur mod le est une technique de verification qui explore exhaustivement tous les tats possibles d’un syst me. Un model checker, l’outil logiciel qui assure la v rification sur mod le, examine tous les sc narios possibles syst matiquement.
Nous proposons d’utiliser dans ce papier un des principaux model checkers qui est SPIN. Ce dernier est d velopp par Gerard J. Holzmann pour v rifier les protocoles de communication. Il a t tr s utilis dans les industries qui r alisent des syst mes critiques. SPIN a t choisi l’origine comme un acronyme pour Simple Promela INterpreter. En effet, les mod les devant tre v rifi s par SPIN sont crits en Promela. Ce dernier est un langage de mod lisation en faisant des abstractions des syst mes distribu s en supprimant les d tails qui ne sont pas li s l’interaction des processus. L’utilisation pr vue de SPIN est de v rifier le comportement des processus. Ce comportement est mod lis en Promela et v rifi par SPIN.
La v rification se fait sur des propri t s exprim es en Logique Temporelle Lin aire (LTL). LTL est construit en se servant d’un ensemble de variables propositionnelles , des connecteurs logiques usuels (, , , et ) et des op rateurs modaux temporels ( : ventuellement, : toujours, : prochain et : jusqu’ )
La s mantique, le sens, d’une formule syntaxiquement correcte est d fini en lui donnant une interpr tation (une attribution de valeurs de v rit , T (true) ou F (faux)) ses propositions atomiques et une extension de l’attribution une interpr tation de la formule enti re selon des r gles reli es aux op rateurs. Pour le calcul propositionnel celles-ci sont donn es par les tables de v rit familiers.
3 Un mod le Promela des WF-nets
Pour v rifier un syst me workflow, nous avons d crire en LTL l’ensemble des propri t s devant tre v rifi es. Mais, avant une telle description, il faut caract riser les aspects pertinents du syst me qui sont n cessaires pour v rifier ces propri t s. Ces aspects repr sentent le mod le de workflow et doivent tre exprim s en Promela. La figure 1 repr sente les tapes de la m thode de v rification propos e.
Dans le reste de cette section, nous pr sentons notre approche de sp cification d’un mod le de workflow en Promela et l’illustrons par un exemple.
Promela (PROcess MEta LAnguage) est un langage de sp cification des syst mes concurrents tels que les protocoles de communication. Il autorise la cr ation dynamique de processus. La communication entre ces processus peut tre effectu e par le partage de variables globales ou en utilisant des canaux de communication. En Promela, il n’y a pas de diff rence entre les instructions et les conditions. Une instruction ne peut tre ex cut e que si elle est r alisable, une condition ne peut tre adopt e que si elle est vraie. Sinon, le processus est bloqu jusqu’ ce que la condition devienne vraie.
Le comportement d’un processus workflow peut tre d crit par ses tats et leurs changements. Le marquage est initialis et il est chang en suivant cette r gle de transition: une transition est active si chaque place d’entr e de est marqu e. Une transition active peut franchir ou pas, et le tir de enl ve un jeton de chaque et ajoute un jeton chaque place de .
Ce comportement dynamique peut tre d crit en Promela dans le processus . En fait le mot cl est utilis pour d clarer un processus qui sera actif l’ tat initial du syst me. Dans ce processus, nous proposons de d crire les ex cutions des t ches par une boucle dans laquelle chaque ligne sp cifie un tir d’une transition (i.e. ex cution d’une seule t che). La s quence d’instructions compos es doit tre ex cut e comme une unit indivisible, non entrelac e avec d’autres processus, et par cons quent nous pr c dons cette s quence d’instructions par le mot cl .
Nous proposons de pr senter le mod le Promela d’un WF-net par une BNF (Backus Naur Form) dans laquelle est le symbole de d part :
Notons que , est une guarde exprimant que ne va tre ex cut e que si est vrai.
D’apr s ce qui pr c de, il est possible de d crire un WF-net en fonction du marquage des places ( travers une table d’entiers ) et du nombre de tirs des transitions (table d’entiers ).
Le comportement dynamique d’un processus workflow est traduit en Promela en d cr mentant (resp. incr mentant) les cases associ es aux places contenant des jetons consommer (resp. celles dans lesquelles des jetons vont tre produits). Ceci est assur par les , , , ..,, , , .., et o est le nombre maximum des places d’entr e et est le nombre maximum de possibles places de sortie. En Promela, les d finitions de macro sont utilis es comme un simple m canisme pour remplacer celui d’appel de proc dures. Donc pour franchir une transition qui poss de entr es et sorties, nous appelons ces macros avec les arguments appropri s.
-
1.
teste si ses places d’entr e sont marqu es (, ) et si cette condition est v rifi e un jeton sera enlev de chaque param tre.
-
2.
trace le franchissement de par incr mentation de .
-
3.
et finalement ) ajoute un jeton chaque place de sortie.
En utilisant ces macros, la s quence atomique
est r ecrite comme suit :
Dans cette sp cification Promela du franchissement d’une transition , nous avons not par le nombre des places de et par le nombre des places de . Nous avons aussi not par les indices des places d’entr e dans et par ceux des places de sortie.
4 V rification de la propri t de coh rence
Une propri t est exprim e en SPIN par un automate fini appel "never claim" qui est ex cut en m me temps avec l’automate fini qui repr sente le programme Promela. Sp cifier une propri t directement comme un never claim est difficile ; en contre partie une formule crite en LTL sera traduite par SPIN en un never claim, qui sera plus tard utilis pour la v rification.
SPIN fournit un algorithme de conversion des formules LTL en automates de Büchi. never claim repr sente le mod le Promela de cet automate de Büchi qui correspond la formule LTL en question. Les never claims sont utilis s pour sp cifier le comportement du syst me qui ne doit jamais se produire. Lors de la v rification, le model checker SPIN cr e un processus repr sentant le never claim d clar . Le v rificateur ex cute le processus du never claim entre les ex cutions de tous les autres processus et reporte une erreur dans le cas o le processus associ au never claim se termine.
Donc, il nous suffit de sp cifier nos propri t s en LTL pour qu’elles soient v rifi es par SPIN. Dans ce qui suit, nous nous concentrons la propri t de coh rence (van der Aalst, 1997) d’un workflow.
Cette propri t exige que pour n’importe quelle instance, elle va ventuellement terminer (1: Terminaison) et au moment de la terminaison, il doit y avoir un jeton dans la place finale et toutes les autres places doivent tre vides (2: Terminaison Propre). De plus, il faut s’assurer de l’absence de transitions mortes, i.e. il doit tre possible d’ex cuter n’importe quelle t che en suivant un itin raire sp cifique sur le WF-net (3: Absence d’interblocage). Donc pour montrer la coh rence d’un processus workflow, il suffit de v rifier ces tois sous-propri t s.
Examinons chacune des sous-propri t s de coh rence part afin de d gager leurs formules LTL.
-
•
Terminaison: la terminaison implique que " ventuellement l’ tat est atteint". La sp cification de cette propri t en LTL peut donc tre (lue ventuellement term) avec une proposition d finie en Promela assurant que la place est marqu e.
-
•
Terminaison Propre: cette propri t peut intuitivement tre interpr t e comme suit: "si la place est marqu e"(p1) alors "f contient exactement 1 jeton et toutes les autres places sont vides"(p2). Ceci peut tre exprim e en LTL par la formule suivante: avec term une proposition assurant p1 et prop une proposition assurant p2.
-
•
Absence d’interblocage: cette propri t exige que chaque transition est franchie au moins pour une ex cution du workflow. Ceci revient v rifier le franchissement de toutes les transitions du r seau fermeture au moins une fois. En LTL, on peut l’exprimer par la formule avec une proposition assurant le franchissement de toutes les transitions de .
La propri t de coh rence est donc caract ris e en LTL comme suit :
D finition 2
Un WF-net est coh rent ssi les formules LTL suivantes sont satisfaites :
-
1.
-
2.
-
3.
(pour )
o , et sont des propositions d finies en Promela comme suit :
1) 2) 3) (For )
Rappelons que est le r seau fermeture de obtenu en y ajoutant une transition et deux arcs reliant et .
Exemple 1
Nous consid rons dans cet exemple le processus workflow collaboratif repr sentant la gestion d’une cha ne logistique mod lis par le WF-net de la figure 2.
La sp cification Promela de ce WF-net est donn e dans la figure 3. Pour ce WF-net, les trois conditions de la d finition 2 sont satisfaites et par cons quent il est coh rent.
Exemple 2
Consid rons maintenant le WF-net de la figure 4.
Ce WF-net n’est pas coh rent puisque la troisi me condition de la d finition 2 n’est pas satisfaite (figure 5).
Un des points forts de la v rification sur mod le est le fait qu’on peut voir un contre exemple dans le cas o une formule est viol e. Pour notre exemple, la figure 6 montre la premi re ex cution dans laquelle l’ tat final ne guarantit pas la coh rence du WF-net.
Par ailleurs, il est trivial de noter que pour cet exmple le jeton pr sent dans la place peut toujours atteindre la place finale et au moment auquel un jeton est produit dans , toutes les places autres que sont vides. Par cons quent, les deux premi res conditions de la coh rence sont satisfaites. On dit que le WF-net consid r satisfait la propri t de coh rence faible.
5 Aspects de coh rence des processus workflow complexes
Les WF-nets tudi s dans la section pr c dente traitent une seule instance (cas) de la proc dure mod lis e (i.e. un jeton unique existe au d but la place ). Dans cette section, nous consid rons d’abord les processus workflow mod lisant instances. Ensuite nous tudions les processus ressources partag es.
5.1 k-coh rence des WF-nets mod lisant des processus concurrents
La propri t de k-coh rence est une extension de la coh rence qui a t prouv d cidable dans (Tiplea et al., 2005). La valeur () indique le nombre de jetons de la place d’entr e l’ tat initial et donc le nombre d’instances du workflow qui sont pr tes l’ex cution. En cons quence, la k-coh rence consiste en la terminaison propre des instances et l’absence de transitions mortes.
Pour v rifier la k-coh rence par SPIN model checker, nous avons modifier le tableau par initialisation de son premier l ment .
D finition 3
Un WF-net est k-coh rent si et seulement si les formules LTL qui suivent sont satisfaites :
-
1.
-
2.
-
3.
(pour )
Avec kterm, kprop et live constituent des propositions d finies comme suit :
(vivacit du r seau fermeture)
5.2 (k,R)-coh rence des WF-nets avec ressources partag es
Vu l’int r t de partage des ressources entre les diff rents partenaires dans un workflow collaboratif, nous proposons d’ tendre les r sultats trouv s dans la section pr c dente couvrir la coh rence des processus workflow avec ressources partag es.
Un processus workflow sous contraintes de ressources peut tre repr sent l’aide d’un r seau de Petri appel WFR-net (van Hee et al., 2005). Dans ce RdP, les ressources doivent tre pr serv es et les ressources disponibles consistent en des jetons consommables par les instances du workflow.
est le marquage initial du WFR-net o est le marquage initial des places ressources. Si l’ex cution de toutes les instances du processus a proprement termin , le marquage final du WF-net soulign (ne consid rant pas les ressources) est atteint et ainsi les ressources sont lib r es. Dans ce cas, le marquage final du WFR-net est .
La propri t de coh rence des WFR-nets qui mod lisent instances et qui partagent des ressources disponibles (avec le marquage ) est appel e (k,R)-coh rence. Pour v rifier la (k,R)-coh rence en utilisant SPIN, nous partons du mod le Promela des WF-nets que nous avons propos et nous le modifions par mod lisation des places ressources (une place par type de ressource) et initialisation de leur marquage.
Notons que dans les WFR-nets, nous avons des arcs dont le poids est sup rieur 1. Donc il nous suffit d’ tendre les macros et afin qu’ils puissent tre utilis s pour la consommation et la production d’un nombre quelconque de jetons la fois dans une m me place. Nous proposons donc de les red finir comme suit :
-
•
d truit jeton(s) de chaque place d’entr e rep r e par o varie de .
-
•
) cr e jeton(s) dans la place , jeton(s) dans la place , .., jeton(s) dans la place .
6 Conclusion
Nous avons propos une m thode bas e sur le model checker SPIN pour mod liser et analyser les processus workflow sp cifi s par des WF-nets. Nous avons, en premier lieu, d taill comment traduire en Promela un processus m tier donn . Ceci consiste en la d finition des aspects servant comme mat riel de v rification des processus, savoir le tir des transitions et l’ volution d’ tats. La traduction propos e couvre les patrons workflow structurels complexes.
En second lieu, nous avons tudi diff rentes propri t s de coh rence des WF-nets et pr sent leur formulation en LTL. Ces propri t s ont couvert d’une part la coh rence des processus workflow repr sentant un cas et faisant abstraction des ressources partag es. D’autre part, nous avons consid r la coh rence des processus mod lisant instances et partageant des ressources de diff rents types. Nous pouvons facilement v rifier d’autres propri t s telles que la propri t de safeness.
Les exemples tudi s ont montr l’importance de notre approche, et plus particuli rement dans le cas de violation d’une propri t . En effet, dans ce cas, un contre exemple est g n r et peut tre tudi en vue de correction. Par ailleurs, la m thode propos e peut tre utilis e pour v rifier tout type de syst me complexe.
Dans la litt rature peu sont les travaux concernent l’utilisation des techniques de model checking pour mod liser et analyser les processus workflow. Dans (Conghua et al., 2006), les auteurs utilisent NuSMV et prouvent que CTL* peut tre utilis e pour caract riser la coh rence relax e des WF-nets. Le travail dans (Yamaguchi et al., 2008) pr sente une m thode de v rification des processus workflow par SPIN et ce sur la base des r sultats donn s dans (Holzmann, 2003).
Notre travail est semblable celui de Yamaguchi et al. puisque nous utilisons SPIN model checker afin de v rifier les processus workflow. Cependant, notre contribution ne concerne pas seulement les WF-nets simples, mais aussi ceux mod lisant des processus complexes tels que les WFR-nets.
Actuellement, nous travaillons sur l’extension de notre approche l’analyse param tr e des processus workflow contraintes temporelles (Boucheneb et al., 2012).
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