Sur une classe de groupoides riemanniens111Supported in part by a CNCSU Grant no. 132/95 and published in Analele Univ. Timisoara, Ser. Mat.-Inf., Vol. XXXIV, 1, 1996, 137-150

Paul Popescu
Departement de mathematiques, Université de Craiova,
13, A.I.Cuza street, Craiova, 1300, Romania
Résumé

Dans ce travail on montre qu’il existe un groupoide riemannien dont les orbites sont les adhérences des feuilles d’un feuilletage riemannien régulier sur une variété compacte. Ce groupoide est équivalent (au sens généralisé de Haefliger) avec un groupoide transformationel sur la variété basique.

1 Introduction

Nous allons utiliser les sources suivantes pour les définitions, les résultats fondamentaux et les notations de base: [6] pour les Feuiletages Riemanniens, [1] pour les Groupoides de Lie, [4] pour l’équivalence des Groupoides et [2] pour les Groupoides Riemanniens.

Soit (M,)𝑀(M,{\cal F})\;un feuilletage riemannien (régulier et de codimension q𝑞q\;) sur une variété compacte M𝑀M\; et (BT1,T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript1𝑇(B_{T}^{1},{\cal F}^{1}_{T})\;le feuilletage élevé dans le fibré principal des repères transverses. Ce dernier a l’adhérence régulière, donc le feuilletage (BT1,¯T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript¯1𝑇(B_{T}^{1},\overline{\cal F}^{1}_{T})\;est régulier . Il est aussi simple, défini par la fibration basique p:BT1WT1:superscript𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript𝑊1𝑇p^{\prime}\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow W^{1}_{T} avec la fibre type F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;et la base la variété basique WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\; . Il existe une action à droite

WT1×O(q)WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇𝑂𝑞subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\times O(q)\rightarrow W^{1}_{T}

Cette action et l’action à droite de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur le fibré principal BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;commutent avec la projection basique p:BT1WT1:superscript𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript𝑊1𝑇p^{\prime}\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow W^{1}_{T}\; et l’espace des orbites de l’action est homéomorphe avec l’espace des feuilles du feuilletage singulier (M,¯)𝑀¯(M,\overline{\cal F})\;([6]).

Pour ce qui suit on a besoin de certaines métriques riemanniennes sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;et WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;. Pour ça on peut élever une métrique adaptée au feuilletage riemannien (M,)𝑀(M,{\cal F})\;au BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;en utilisant son parallélisme transvers. Cette métrique est également adaptée aux feuilleteges riemanniens (BT1,T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript1𝑇(B_{T}^{1},{\cal F}^{1}_{T})\;et (BT1,¯T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript¯1𝑇(B_{T}^{1},\overline{\cal F}^{1}_{T})\;.Le dernier feuilletage a une holonomie nulle et il induit une métrique riemannienne sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;.

Conformément à [2], un groupoide de Lie ΓαβΓ0Γ𝛼𝛽subscriptΓ0{\Gamma}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta}\end{array}\right.{\Gamma_{0}}\;est riemannien si on a des structures riemanniennes sur ΓΓ\Gamma\;et Γ0subscriptΓ0\Gamma_{0}\;, tel que, si α𝛼\alpha\;et β𝛽\beta\;sont des submersions riemanniennes et l’inversion du groupoide est une isométrie. En utilisant cette définition et conformément aux résultats de [9] on peut dire que le groupoide d’holonomie (T1)subscriptsuperscript1𝑇{\cal H}({\cal F}^{1}_{T})\; est un groupoide riemannien séparé.

On peut définir une action naturelle :

(T1)×O(q)(T1)subscriptsuperscript1𝑇𝑂𝑞subscriptsuperscript1𝑇{\cal H}({\cal F}^{1}_{T})\times O(q)\rightarrow{\cal H}({\cal F}^{1}_{T})

En factorisant cette action on obtient un morphisme des groupoides de Lie

(1)

Le groupoide ΓαβMΓ𝛼𝛽𝑀{\Gamma}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta}\end{array}\right.{M}\;est compact, séparé et α𝛼\alpha\;, β𝛽\beta\;sont des fibrations avec la fibre type F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;.

On peut également introduire par factorisation une métrique riemannienne sur ΓΓ\Gamma\;, qui est aussi un groupoide riemannien. Dans le diagramme (1) toutes les flèches sont des submersions riemanniennes.

Les orbites [1] de ΓΓ\Gamma\;sont les adhérences des feuilles de (M,)𝑀(M,{\cal F})\;et on dit que le feuilletage (M,¯)𝑀¯(M,\overline{\cal F})\;est defini par le groupoide ΓΓ\Gamma\;[2] . On a le résultat suivant:

Théorème 1

Soit (M,)𝑀(M,{\cal F})\;un feuilletage riemannien régulier sur la variété compacte M𝑀M\;. Alors il existe un groupoide riemannien séparé et compact ΓαβMΓ𝛼𝛽𝑀{\Gamma}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta}\end{array}\right.{M}\;qui définisse le feuilletage des adhérences (M,¯)𝑀¯(M,\overline{\cal F})\;.

En particulier, si on utilise [2] on retrouve que le feuilletage (M,¯)𝑀¯(M,\overline{\cal F})\;est un feuilletage riemannien singulier au sens de [6]. Le Théorème 1 donne une réponse positive à quelques problèmes posés en [2] relativement aux groupoides riemanniens:

-

Si (M,)𝑀(M,{\cal F})\;est un feuilletage transversalement complet son adhérence (M,¯)𝑀¯(M,\overline{\cal F})\;est régulier et un feuilletage simple [6] donc un cas particulière d’une fibration de Seifert généralisée ([3]). Mais de [3] un tel feuilletage est riemannien et avec le Théorème 1 on déduit qu’il existe un groupoide Riemannien qui le définisse.

-

Le problème de construire un groupoide riemannien qui définisse un feuilletage riemannien singulier a une solution dans le cas oú le feuilletage singulier est l’adhérence des feuilles d’un feuilletage riemannien régulier.

Dans le cas général on ne peut pas espérer que le groupoide soit compact ou horisontalement complèt (v. [7]). On peut donner l’interpretation suivante du groupoide ΓΓ\Gamma\;:

Théorème 2

Le groupoide transformationel

Γ=WT1×O(q)WT1superscriptΓsubscriptsuperscript𝑊1𝑇𝑂𝑞missing-subexpressionsubscriptsuperscript𝑊1𝑇\Gamma^{\prime}={W^{1}_{T}\times O(q)}\left.\begin{array}[]{c}{}\vspace{-2 mm}\hfil\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {}\hfil\end{array}\right.{W^{1}_{T}}

est riemannien, les flèches du diagramme

(2)

sont des submersions riemanniennes et BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;est une équivalence des groupoides ΓΓ\Gamma\;et ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;( au sens de [4] ).

On dit alors que BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;est une équivalence riemannienne de groupoides.

Le Théorème 2 donne une interprétation de la méthode de P.Molino d’étudier les feuilletages riemanniens ([6]) à partir du fibré des repères transverses. On peut considérer aussi les résultats de [4] pour étudier les implications homotopiques de l’équivalence établie (par exemple les classes caractéristiques). Nous allons étudier cela dans un autre travail.

2 Le groupoide transformationel ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;

Nous allons utiliser dans ce paragraph [4] pour les fibrés G-principaux et [6] pour la structure de feuilletages riemanniens. L’action à droite de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;définit le groupoide transformationel

Γ=WT1×O(q)αβWT1superscriptΓsubscriptsuperscript𝑊1𝑇𝑂𝑞superscript𝛼superscript𝛽subscriptsuperscript𝑊1𝑇\Gamma^{\prime}={W^{1}_{T}\times O(q)}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha^{\prime}}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta^{\prime}}\end{array}\right.{W^{1}_{T}}

a(w,g)=wg,b(w,g)=w,i(w)=(w,e)formulae-sequencesuperscript𝑎𝑤𝑔𝑤𝑔formulae-sequencesuperscript𝑏𝑤𝑔𝑤𝑖𝑤𝑤𝑒a^{\prime}(w,g)=w\cdot g\;,\;b^{\prime}(w,g)=w\;,\;i(w)=(w,e)\; (le plongement de WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;dans ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;) et (w,g)=(wg,g)𝑤𝑔𝑤𝑔𝑔(w,g)=(w\cdot g,g). On a (w1,g1)(w2,g2)=(w2,g1g2)subscript𝑤1subscript𝑔1subscript𝑤2subscript𝑔2subscript𝑤2subscript𝑔1subscript𝑔2(w_{1},g_{1})\cdot(w_{2},g_{2})=(w_{2},g_{1}\cdot g_{2})\; qui est définit pour w2=w1g1subscript𝑤2subscript𝑤1subscript𝑔1w_{2}=w_{1}\cdot g_{1}\; .

Proposition 1

Relativement aux projections p:BT1WT1:superscript𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript𝑊1𝑇p^{\prime}\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow W^{1}_{T} et p:BT1M:𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑀p\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow M , BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;est un fibré ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;-principal au sens de [4].

Démonstration (On utilise les notions et les notations de [4].). Soit

BT1×WT1Γ={(z,(g,w))|p(z)=w,zBT1}={(z,(g,p(z))|zBT1}.B_{T}^{1}\times_{W^{1}_{T}}\Gamma^{\prime}=\{(z,(g,w))\;|\;p^{\prime}(z)=w,\;z\in B_{T}^{1}\}=\{(z,(g,p^{\prime}(z))\;|\;z\in B_{T}^{1}\}.

On peut définir une action à droite de ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;:

BT1×WT1ΓBT1subscriptsubscriptsuperscript𝑊1𝑇superscriptsubscript𝐵𝑇1superscriptΓsuperscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\times_{W^{1}_{T}}\Gamma^{\prime}\rightarrow B_{T}^{1}
(z,γ)zγ=defzg𝑧superscript𝛾𝑧𝛾superscript𝑑𝑒𝑓𝑧𝑔(z,\gamma^{\prime})\rightarrow z\cdot\gamma\stackrel{{\scriptstyle def}}{{=}}z\cdot g

γ=(p(z),g)Γsuperscript𝛾superscript𝑝𝑧𝑔superscriptΓ\gamma^{\prime}=(p^{\prime}(z),g)\in\Gamma^{\prime}\;. ( Ici zg𝑧𝑔z\cdot g\; est donné par l’action naturelle de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur le fibré O(q)𝑂𝑞O(q)\;- principal. )

On a évidemment (au cas oú les produits sont possibles) :

(zγ)γ′′=z(γγ′′),𝑧superscript𝛾superscript𝛾′′𝑧superscript𝛾superscript𝛾′′(z\cdot\gamma^{\prime})\cdot\gamma^{\prime\prime}=z\cdot(\gamma^{\prime}\cdot\gamma^{\prime\prime}),
zu=z,(uWT1),𝑧𝑢𝑧𝑢subscriptsuperscript𝑊1𝑇z\cdot u=z,\;(u\in W^{1}_{T}),
p(zγ)=p(zg)=p(z)g=α(γ),(γ=(p(z),g)).formulae-sequencesuperscript𝑝𝑧superscript𝛾superscript𝑝𝑧𝑔superscript𝑝𝑧𝑔superscript𝛼superscript𝛾superscript𝛾superscript𝑝𝑧𝑔p^{\prime}(z\cdot\gamma^{\prime})=p^{\prime}(z\cdot g)=p^{\prime}(z)\cdot g=\alpha^{\prime}(\gamma^{\prime})\;,\;(\gamma^{\prime}=(p^{\prime}(z),g)).

On peut aisément observer que ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;opère simplement transitivement dans les fibres de p𝑝p\; .

Soit 𝒜=(Ui,ϕi)iI𝒜subscriptsubscript𝑈𝑖subscriptitalic-ϕ𝑖𝑖𝐼{\cal A}={(U_{i},\phi_{i})_{i\in I}}\;un atlas sur M𝑀M\;, adapté au feuilletage (M,)𝑀(M,{\cal F})\;, tel que les séctions locales si:UBT1:subscript𝑠𝑖𝑈superscriptsubscript𝐵𝑇1s_{i}\!:\!U\rightarrow B_{T}^{1} sont feuilletés. Ces sections donnent les trivialisations locales sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;: hi:p1(Ui)Ui×O(q):superscriptsubscript𝑖superscript𝑝1subscript𝑈𝑖subscript𝑈𝑖𝑂𝑞\;\;h_{i}^{\prime}\!:\!p^{-1}(U_{i})\rightarrow U_{i}\times O(q)\; (v. [6]).

Soit fi=psisubscript𝑓𝑖superscript𝑝subscript𝑠𝑖f_{i}=p^{\prime}\circ s_{i}\; et Ui×WT1Γ={(u,(p(si(u)),g)|uUi,gO(q)}U_{i}\times_{W^{1}_{T}}\Gamma^{\prime}=\{(u,(p^{\prime}(s_{i}(u)),g)\;|\;u\in U_{i},g\in O(q)\}.

En utilisant le difféomorphisme naturel

Ui×O(q)Ui×WT1Γsubscript𝑈𝑖𝑂𝑞subscriptsubscriptsuperscript𝑊1𝑇subscript𝑈𝑖superscriptΓU_{i}\times O(q)\rightarrow U_{i}\times_{W^{1}_{T}}\Gamma^{\prime}

on a un difféomorphisme

hi:p1(Ui)Ui×WT1Γ:subscript𝑖superscript𝑝1subscript𝑈𝑖subscriptsubscriptsuperscript𝑊1𝑇subscript𝑈𝑖superscriptΓh_{i}\!:\!p^{-1}(U_{i})\rightarrow U_{i}\times_{W^{1}_{T}}\Gamma^{\prime}

qui est ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}-équivariant et qui se projette sur l’identité de Uisubscript𝑈𝑖U_{i}\; .(Q.e.d.)

3 La structure différentielle du groupoide ΓΓ\Gamma\;

Nous allons utiliser ici le groupoide ΓαβMΓ𝛼𝛽𝑀{\Gamma}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta}\end{array}\right.{M}\;construit dans l’Introduction. Ce groupoide est obtenu comme il suit :

Soit

(¯T1)={(z1,z2)|z1,z2BT1,p(z1)=p(z2)}subscriptsuperscript¯1𝑇conditional-setsubscript𝑧1subscript𝑧2formulae-sequencesubscript𝑧1subscript𝑧2superscriptsubscript𝐵𝑇1superscript𝑝subscript𝑧1superscript𝑝subscript𝑧2{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})=\{(z_{1},z_{2})\;|\;z_{1},z_{2}\in B_{T}^{1}\;,\;p^{\prime}(z_{1})=p^{\prime}(z_{2})\}

(qui est le produit fibré BT1×WT1BT1subscriptsubscriptsuperscript𝑊1𝑇superscriptsubscript𝐵𝑇1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\times_{W^{1}_{T}}B_{T}^{1}\; ). On a une action à droite de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur (¯T1)subscriptsuperscript¯1𝑇{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\;:

(¯T1)×O(q)(¯T1)){\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\times O(q)\rightarrow{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T}))
((z1,z2),g)(z1,z2)g=def(z1g,z2g)subscript𝑧1subscript𝑧2𝑔subscript𝑧1subscript𝑧2𝑔superscript𝑑𝑒𝑓subscript𝑧1𝑔subscript𝑧2𝑔((z_{1},z_{2}),g)\rightarrow(z_{1},z_{2})\cdot g\stackrel{{\scriptstyle def}}{{=}}(z_{1}\cdot g,z_{2}\cdot g)\;

.

ΓΓ\Gamma\;est l’espace des orbites de cette action. On note [z1,z2]subscript𝑧1subscript𝑧2[z_{1},z_{2}]\; l’orbite de (z1,z2)(¯T1)subscript𝑧1subscript𝑧2subscriptsuperscript¯1𝑇(z_{1},z_{2})\in{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\; (qui est définie si et seulement si p(z1)=p(z2))p^{\prime}(z_{1})=p^{\prime}(z_{2})).

L’inclusion I:MΓ:𝐼𝑀ΓI\!:\!M\rightarrow\Gamma\; est donnée par les classes diagonales : si p(z)=x𝑝𝑧𝑥p(z)=x, alors I(x)=[z,z]𝐼𝑥𝑧𝑧I(x)=[z,z].

L’inversion est donnée par [z1,z2]1=[z2,z1]superscriptsubscript𝑧1subscript𝑧21subscript𝑧2subscript𝑧1[z_{1},z_{2}]^{-1}=[z_{2},z_{1}]\; et les projections α𝛼\alpha\;et β𝛽\beta\;sont données par α([z1,z2])=p(z2)𝛼subscript𝑧1subscript𝑧2𝑝subscript𝑧2\alpha([z_{1},z_{2}])=p(z_{2})\; et β([z1,z2])=p(z1)𝛽subscript𝑧1subscript𝑧2𝑝subscript𝑧1\beta([z_{1},z_{2}])=p(z_{1}).

Nous avons le résultat suivant :

Proposition 2

Le groupoide ΓαβMΓ𝛼𝛽𝑀{\Gamma}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta}\end{array}\right.{M}\;est un groupoide de Lie séparé et compact. Les projections α𝛼\alpha\;et β𝛽\beta\;sont des fibrations locales triviales avec la fibre type F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;.

Démonstration Soit 𝒜𝒜{\cal A}\; un atlas feuillété (considéré déjà dans la démonstration de la Proposition 1 ). Si xUi𝑥subscript𝑈𝑖x\in U_{i}\; , alors soit F¯T,i1(x)superscriptsubscript¯𝐹𝑇𝑖1𝑥\overline{F}_{T,i}^{1}(x)\; la fibre de la fibration basique qui contienne si(x)subscript𝑠𝑖𝑥s_{i}(x)\; . Pour chaque iI𝑖𝐼i\in I\; , la réunion

Γi=xUi{si(x)}×F¯T,i1(x)(¯T1)subscriptΓ𝑖subscript𝑥subscript𝑈𝑖subscript𝑠𝑖𝑥superscriptsubscript¯𝐹𝑇𝑖1𝑥subscriptsuperscript¯1𝑇\Gamma_{i}=\bigcup_{x\in U_{i}}\{s_{i}(x)\}\times\overline{F}_{T,i}^{1}(x)\subseteq{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})

est une collection complète de représentants pour les classes d’équivalence qui constituent β1(Ui)superscript𝛽1subscript𝑈𝑖\beta^{-1}(U_{i})\;.( La projection πsuperscript𝜋\pi^{\prime}\; restrictionée à ΓisubscriptΓ𝑖\Gamma_{i}\; est injective .)

Soit, pour chaque i𝑖i, une trivialisation locale

(p)1(Wi)Wi×F¯T1superscriptsuperscript𝑝1subscript𝑊𝑖subscript𝑊𝑖superscriptsubscript¯𝐹𝑇1(p^{\prime})^{-1}(W_{i})\rightarrow W_{i}\times\overline{F}_{T}^{1}

adaptée pour la fibration basique, tel que

fi(Ui)Wi,fi=psi.formulae-sequencesubscript𝑓𝑖subscript𝑈𝑖subscript𝑊𝑖subscript𝑓𝑖superscript𝑝subscript𝑠𝑖f_{i}(U_{i})\subseteq W_{i}\;,\;f_{i}=p^{\prime}\circ s_{i}\;.

( Pour cela on diminue Uisubscript𝑈𝑖U_{i}\; , si c’est nécessaire. ) On obtient un difféomorphisme

ΓiUi×F¯T1subscriptΓ𝑖subscript𝑈𝑖superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\Gamma_{i}\rightarrow U_{i}\times\overline{F}_{T}^{1} (3)

et une bijection

β1(Ui)Ui×F¯T1superscript𝛽1subscript𝑈𝑖subscript𝑈𝑖superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\beta^{-1}(U_{i})\rightarrow U_{i}\times\overline{F}_{T}^{1} (4)

Si (si(x),y)Γisubscript𝑠𝑖𝑥𝑦subscriptΓ𝑖(s_{i}(x),y)\in\Gamma_{i}\; et (si(x),z)Γisubscript𝑠𝑖𝑥𝑧subscriptΓ𝑖(s_{i}(x),z)\in\Gamma_{i}\; représentent la même classe, alors y=zgij(x)𝑦𝑧subscript𝑔𝑖𝑗𝑥y=z\cdot g_{ij}(x)\; , où

si(x)=gij(x)sj(x),gij(x)O(q).formulae-sequencesubscript𝑠𝑖𝑥subscript𝑔𝑖𝑗𝑥subscript𝑠𝑗𝑥subscript𝑔𝑖𝑗𝑥𝑂𝑞s_{i}(x)=g_{ij}(x)\cdot s_{j}(x)\;,\;g_{ij}(x)\in O(q)\;.

Les projections β𝛽\beta\;et α𝛼\alpha\;ont la forme locale

β(f^x)=x,α(f^x)=p(fx),formulae-sequence𝛽subscript^𝑓𝑥𝑥𝛼subscript^𝑓𝑥𝑝subscript𝑓𝑥\beta(\hat{f}_{x})=x,\alpha(\hat{f}_{x})=p(f_{x})\;,

fxF¯T,i1(x)subscript𝑓𝑥subscriptsuperscript¯𝐹1𝑇𝑖𝑥f_{x}\in\overline{F}^{1}_{T,i}(x)\;et f^xUi×F¯T1subscript^𝑓𝑥subscript𝑈𝑖superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\hat{f}_{x}\in U_{i}\times\overline{F}_{T}^{1}\;est obtenu par le difféomorphisme (3).

Il en résulte que β:ΓM:𝛽superscriptΓ𝑀\beta\!:\!\Gamma^{\prime}\rightarrow M\; est une fibration locale triviale (avec la fibre type F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;) et ΓΓ\Gamma\;est une variété séparée avec une trivialisation locale donnée par (4).

Pour le produit du groupoide ΓΓ\Gamma\;on peut donner la forme locale, d’oú résulte sa différentiabilité :

Soit fxF¯T,i1(x),fyF¯T,i1(y),p(fx)=y=p(sj(y))formulae-sequencesubscript𝑓𝑥subscriptsuperscript¯𝐹1𝑇𝑖𝑥formulae-sequencesubscript𝑓𝑦subscriptsuperscript¯𝐹1𝑇𝑖𝑦𝑝subscript𝑓𝑥𝑦𝑝subscript𝑠𝑗𝑦f_{x}\in\overline{F}^{1}_{T,i}(x)\;,\;f_{y}\in\overline{F}^{1}_{T,i}(y),p(f_{x})=y=p(s_{j}(y)). On résulte qu’il existe gO(q)𝑔𝑂𝑞g\in O(q)\;tel que fx=sj(y)gsubscript𝑓𝑥subscript𝑠𝑗𝑦𝑔f_{x}=s_{j}(y)\cdot g\; . Soit fx=fygsubscriptsuperscript𝑓𝑥subscript𝑓𝑦𝑔f^{\prime}_{x}=f_{y}\cdot g\;; alors f^xf^y=f^xsubscript^𝑓𝑥subscript^𝑓𝑦subscriptsuperscript^𝑓𝑥\hat{f}_{x}\cdot\hat{f}_{y}=\hat{f}^{\prime}_{x}\; .

En utilisant la trivialisation (3) pour la forme locale de I𝐼I\; on peut constater que I(M)Γ𝐼𝑀ΓI(M)\subset\Gamma\; est une sous-variété. Nous allons identifier les points de M𝑀M\; avec leurs images par I𝐼I\;.

Pour trouver la forme locale de l’inversion du groupoide ΓΓ\Gamma\;soit fxF¯T,i1(x),y=p(fx)=p(sj(y))formulae-sequencesubscript𝑓𝑥subscriptsuperscript¯𝐹1𝑇𝑖𝑥𝑦𝑝subscript𝑓𝑥𝑝subscript𝑠𝑗𝑦f_{x}\in\overline{F}^{1}_{T,i}(x)\;,\;y=p(f_{x})=p(s_{j}(y)). Il résulte qu’il existe gO(q)𝑔𝑂𝑞g\in O(q)\; tel que fx=sj(y)gsubscript𝑓𝑥subscript𝑠𝑗𝑦𝑔f_{x}=s_{j}(y)\cdot g\;. Soit fy=si(x)g1F¯T,j1(y)subscript𝑓𝑦subscript𝑠𝑖𝑥superscript𝑔1subscriptsuperscript¯𝐹1𝑇𝑗𝑦f_{y}=s_{i}(x)\cdot g^{-1}\in\overline{F}^{1}_{T,j}(y). Alors la forme locale de l’inverse fait correspondre f^ysubscript^𝑓𝑦\hat{f}_{y}\; à f^xsubscript^𝑓𝑥\hat{f}_{x}\; d’oú il résulte que l’inversion est différentiable. Elle est aussi un difféomorphisme parce qu’elle est bijective et involutive.

L’inversion transforme α𝛼\alpha-fibres en β𝛽\beta-fibres (et réciproquement) et laisse invariante la sous-variété M𝑀M\;. Il résulte que α:ΓM:𝛼Γ𝑀\alpha\!:\!\Gamma\rightarrow M\; est aussi une fibration avec la même fibre type F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;. (Q.e.d.)

Si on utilise les constructions faites dans la démonstration de la Proposition 2, on peut voir qu’il existe une trivialisation locale pour (¯T1)subscriptsuperscript¯1𝑇{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\;de telle facon qu’on a le résultat suivant :

Proposition 3

π:(¯T1)Γ:𝜋subscriptsuperscript¯1𝑇Γ\pi\!:\!{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\rightarrow\Gamma\;est un fibré O(q)𝑂𝑞O(q)-principal.

L’orbite du groupoide ΓαβMΓ𝛼𝛽𝑀{\Gamma}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta}\end{array}\right.{M}\;qui passe par uM𝑢𝑀u\in M\; est

α(β1u))=β(α1(u))\alpha(\beta^{-1}u))=\beta(\alpha^{-1}(u))

et l’ensemble des orbites constitue un feuilletage (en général singulier, de Stefan) (cf. [1] ).

Proposition 4

Les orbites du groupoide ΓΓ\Gamma\;sont les feuilles du feuilletage (M,¯)𝑀¯(M,\overline{\cal F})\;.

Démonstration Soit uM𝑢𝑀u\in M\; et F¯¯𝐹\overline{F}\; la feuille du feuilletage (M,¯)𝑀¯(M,\overline{\cal F})\;, uF¯𝑢¯𝐹u\in\overline{F}. Si zp1(u)𝑧superscript𝑝1𝑢z\in p^{-1}(u)\; et F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;est la feuille du feuilletage (BT1,F¯T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1(B_{T}^{1},\overline{F}_{T}^{1})\;qui contient z𝑧z\; , alors la restriction p:F¯T1F¯:𝑝superscriptsubscript¯𝐹𝑇1¯𝐹p\!:\!\overline{F}_{T}^{1}\rightarrow\overline{F}\; est une fibration principale [6] et en tenant compte de la démonstration de la Proposition 2 , il résulte (pour un cerain z𝑧z) :

α(β1(u))=p(F¯T1)=F¯𝛼superscript𝛽1𝑢𝑝superscriptsubscript¯𝐹𝑇1¯𝐹\alpha(\beta^{-1}(u))=p(\overline{F}_{T}^{1})=\overline{F}

d’oú le résultat. (Q.e.d.)

4 L’équivalence des groupoides ΓΓ\Gamma\;et ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;

Le but de ce paragraph est de démontrer le résultat suivant:

Proposition 5

BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;est une équivalence de ΓΓ\Gamma\;sur ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;(au sens de [4]).

La démonstration de cette proposition sera donnée par deux lemmes.

Lemme 1

BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;est un morphisme (généralisé) de ΓΓ\Gamma\;dans ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;(au sens de [4]).

Démonstration Soit p:BT1M:𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑀p\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow M\; et p:BT1WT1:superscript𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript𝑊1𝑇p^{\prime}\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow W^{1}_{T}. Nous avons démontré (Proposition 1) le fait que BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;est un fibré ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}-principal et donc ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;opère à droite sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;relativement à psuperscript𝑝p^{\prime}.

Pour démontrer la Lemme, on doit définir une action à gauche de ΓΓ\Gamma\;sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;, relativement à p𝑝p, tel que les deux actions commutent (cf. [4]).

Soit γ=[z1,z2]Γ,α(γ)=p(z2)=x,β(γ)=p(z1)=yformulae-sequence𝛾subscript𝑧1subscript𝑧2Γ𝛼𝛾𝑝subscript𝑧2𝑥𝛽𝛾𝑝subscript𝑧1𝑦\gamma=[z_{1},z_{2}]\in\Gamma,\;\alpha(\gamma)=p(z_{2})=x,\;\beta(\gamma)=p(z_{1})=y\;et zBT1,p(z)=β(γ)=yformulae-sequence𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑝𝑧𝛽𝛾𝑦z\in B_{T}^{1},\;p(z)=\beta(\gamma)=y\;, donc il existe gO(q)𝑔𝑂𝑞g\in O(q)\; tel que z1=zgsubscript𝑧1𝑧𝑔z_{1}=z\cdot g\;. On définit γz=z2g𝛾𝑧subscript𝑧2𝑔\gamma\cdot z=z_{2}\cdot g\;. On peut vérifier directement les égalités :

γ1(γ2z)=(γ2γ2)z,γ1,γ2Γ,zBT1,α(γ1)=β(γ2),p(z)=α(γ2);formulae-sequencesubscript𝛾1subscript𝛾2𝑧subscript𝛾2subscript𝛾2𝑧subscript𝛾1formulae-sequencesubscript𝛾2Γformulae-sequence𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1formulae-sequence𝛼subscript𝛾1𝛽subscript𝛾2𝑝𝑧𝛼subscript𝛾2\gamma_{1}\cdot(\gamma_{2}\cdot z)=(\gamma_{2}\cdot\gamma_{2})\cdot z,\;\gamma_{1},\gamma_{2}\in\Gamma,z\in B_{T}^{1},\;\alpha(\gamma_{1})=\beta(\gamma_{2}),\;p(z)=\alpha(\gamma_{2});
p(γz)=β(γ),γΓ,zBT1,,p(z)=α(γ);p(\gamma\cdot z)=\beta(\gamma),\;\gamma\in\Gamma,\;z\in B_{T}^{1},\;,\;p(z)=\alpha(\gamma);
uz=z,uMΓ,zBT1,p(z)=uformulae-sequenceformulae-sequence𝑢𝑧𝑧𝑢𝑀Γformulae-sequence𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑝𝑧𝑢u\cdot z=z,\;u\in M\subset\Gamma,z\in B_{T}^{1},\;p(z)=u

et le fait que les deux actions commutent. (Q.e.d.)

Soit (cf. [4]) (BT1)0superscriptsuperscriptsubscript𝐵𝑇10(B_{T}^{1})^{0}\; la même variété BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;munie des mêmes applications p𝑝p\; et psuperscript𝑝p^{\prime}\; dans M𝑀M\; et WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;mais cette fois ΓΓ\Gamma\;et ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;opérant à droite et à gauche respectivement en posant

zγ=γ1z,γz=z(γ)1.formulae-sequence𝑧𝛾superscript𝛾1𝑧superscript𝛾𝑧𝑧superscriptsuperscript𝛾1z\circ\gamma=\gamma^{-1}\cdot z\;\;,\;\;\gamma^{\prime}\circ z=z\cdot(\gamma^{\prime})^{-1}.
Lemme 2

(BT1)0superscriptsuperscriptsubscript𝐵𝑇10(B_{T}^{1})^{0}\; est un fibré ΓΓ\Gamma-principal sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;de projection p:BT1WT1:superscript𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript𝑊1𝑇p^{\prime}\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow W^{1}_{T}\;.

Démonstration On a le produit fibré des applications p𝑝p\; et γ𝛾\gamma\; :

BT1×MΓ={(z,γ)BT1×Γ|p(z)=β(γ)}subscript𝑀superscriptsubscript𝐵𝑇1Γconditional-set𝑧𝛾superscriptsubscript𝐵𝑇1Γ𝑝𝑧𝛽𝛾B_{T}^{1}\times_{M}\Gamma=\{(z,\gamma)\in B_{T}^{1}\times\Gamma\;|\;p(z)=\beta(\gamma)\}

L’action à droite de ΓΓ\Gamma\;sur (BT1)0superscriptsuperscriptsubscript𝐵𝑇10(B_{T}^{1})^{0}\; est :

-Simple : Soit zγ1=zγ2(γ1=[z1,z1],γ2=[z2,z2])𝑧subscript𝛾1𝑧subscript𝛾2formulae-sequencesubscript𝛾1subscript𝑧1subscriptsuperscript𝑧1subscript𝛾2subscript𝑧2subscriptsuperscript𝑧2z\circ\gamma_{1}=z\circ\gamma_{2}\;(\gamma_{1}=[z_{1},z^{\prime}_{1}],\gamma_{2}=[z_{2},z^{\prime}_{2}])\; ou [z1,z1]z=[z2,z2]zsubscriptsuperscript𝑧1subscript𝑧1𝑧subscriptsuperscript𝑧2subscript𝑧2𝑧[z^{\prime}_{1},z_{1}]\cdot z=[z^{\prime}_{2},z_{2}]\cdot z\;. On a p(z)=p(z1)=p(z2),z1g1=z=z2g2formulae-sequence𝑝𝑧𝑝subscriptsuperscript𝑧1𝑝subscriptsuperscript𝑧2subscriptsuperscript𝑧1subscript𝑔1𝑧subscriptsuperscript𝑧2subscript𝑔2p(z)=p(z^{\prime}_{1})=p(z^{\prime}_{2}),\;z^{\prime}_{1}\cdot g_{1}=z=z^{\prime}_{2}\cdot g_{2}\; et z1g1=z2g2(g1,g2O(q))subscript𝑧1subscript𝑔1subscript𝑧2subscript𝑔2subscript𝑔1subscript𝑔2𝑂𝑞z_{1}\cdot g_{1}=z_{2}\cdot g_{2}\;(g_{1},g_{2}\in O(q))\; donc γ1=γ2subscript𝛾1subscript𝛾2\gamma_{1}=\gamma_{2} .

-Transitive sur les fibres de psuperscript𝑝p^{\prime}\;: Soit z,zBT1𝑧superscript𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1z,z^{\prime}\in B_{T}^{1}\; tel que p(z)=p(z)superscript𝑝𝑧superscript𝑝superscript𝑧p^{\prime}(z)=p^{\prime}(z^{\prime}). Si g=[z,z]𝑔superscript𝑧𝑧g=[z^{\prime},z], alors zγ=z𝑧𝛾superscript𝑧z\circ\gamma=z^{\prime}\; .

Soit tα:WαBT1:subscript𝑡𝛼subscript𝑊𝛼superscriptsubscript𝐵𝑇1t_{\alpha}\!:\!W_{\alpha}\rightarrow B_{T}^{1}\; les sections locales de la fibré locale triviale p:BT1WT1:superscript𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript𝑊1𝑇p^{\prime}\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow W^{1}_{T}\; ( avec la fibre type F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;) données par les trivialisations locales

(p)1(Wα)WT1×F¯T1similar-to-or-equalssuperscriptsuperscript𝑝1subscript𝑊𝛼subscriptsuperscript𝑊1𝑇superscriptsubscript¯𝐹𝑇1(p^{\prime})^{-1}(W_{\alpha})\simeq W^{1}_{T}\times\overline{F}_{T}^{1}

On a

Wα×MΓ={(w,γ)Wα×Γ|p(tα(w))=β(γ)}==(ptα)(Γ)W_{\alpha}\times_{M}\Gamma=\{(w,\gamma)\in W_{\alpha}\times\Gamma\;|\;p(t_{\alpha}(w))=\beta(\gamma)\}==(p\circ t_{\alpha})^{\ast}(\Gamma)

oú la dernière expression représente l’image réciproque locale de la fibration locale triviale ΓβMsuperscript𝛽Γ𝑀\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\beta}}{{\rightarrow}}M\;qui a la même fibre type F¯T1superscriptsubscript¯𝐹𝑇1\overline{F}_{T}^{1}\;. Pour Wαsubscript𝑊𝛼W_{\alpha}\; suffisamment diminué, on a un difféomorphisme

hα:(p)1(Wα)Wα×MΓ:subscript𝛼superscriptsuperscript𝑝1subscript𝑊𝛼subscript𝑀subscript𝑊𝛼Γh_{\alpha}\!:\!(p^{\prime})^{-1}(W_{\alpha})\rightarrow W_{\alpha}\times_{M}\Gamma

qui se projette sur l’identité de Wαsubscript𝑊𝛼W_{\alpha}. Par un calcul direct on peut constater aussi la ΓΓ\Gamma-équivariance de hαh{{}_{\alpha}}\;( h(zγ)α=hα(z)γh{{}_{\alpha}}(z\circ\gamma)=h_{\alpha}(z)\circ\gamma\;, oú la dernière action est donnée par (w,γ1)γ=(w,γ1γ)𝑤subscript𝛾1𝛾𝑤subscript𝛾1𝛾(w,\gamma_{1})\circ\gamma=(w,\gamma_{1}\circ\gamma)\; ).(Q.e.d.)

5 La structure métrique.

Nous allons utiliser ici une métrique riemannienne sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;donnée par son parallélisme transvers, determiné par une connexion métrique adaptée au feilletage (M,)𝑀(M,{\cal F})\;( cf [6]). Les résultats cuntenus dans les Lemme 3, Propositions 6, 7 et 8 sont connus, mais il est important de préciser les details pour construir dans la Proposition 9 la structure métrique du ΓΓ\Gamma\;.

Proposition 6

Soit (M,)𝑀(M,{\cal F})\;un feuilletage riemannien et g𝑔g\; une métrique riemannienne sur M𝑀M\; adaptée au feuilletage. Alors il existe une métrique riemannienne g𝑔g\; sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;tel que :

a) La projection p:BT1M:𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑀p\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow M\;est une submersion riemannienne.

b) Pour aO(q)𝑎𝑂𝑞a\in O(q)\; la translation Rasubscript𝑅𝑎R_{a}\;est une isométrie.

c) La métrique gsuperscript𝑔similar-to\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{g}}\;est une métrique adapté pour le feuilletage élevé (BT1,T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript1𝑇(B_{T}^{1},{\cal F}^{1}_{T})\; qui est riemannien.

Démonstration Soit ω:TBT1o(q):𝜔𝑇superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑜𝑞\omega\!:\!TB_{T}^{1}\rightarrow o(q)\;la forme de connexion de la connexion de Levi Civita associé à la métrique gsuperscript𝑔similar-to\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{g}}\; et <,><\;,\;>\; la métrique de Killing associé à l’algèbre le Lie o(q)𝑜𝑞o(q)\;. On définit :

g(X,Y)=g(pX,pY)+<ω(X),ω(Y)>\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{g}}(\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{X}},\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{Y}})=g(p_{*}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{X}},p_{*}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{Y}})+<\omega(\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{X}}),\omega(\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{Y}})>

L’affirmation a) découle directement de la définition .

Pour b) on utilise l’invariance de la métrique de Killing à l’adjunction.

Pour c) on peut partir du fait que la forme ω𝜔\omega\; est localement projectable. La distribution verticale est orthogonale à la distribution donnée par les feuilles de T1subscriptsuperscript1𝑇{\cal F}^{1}_{T}\;et le produit de deux champs (locals) basiques est une fonction basique ( pour T1subscriptsuperscript1𝑇{\cal F}^{1}_{T}\;).(Q.e.d.)

Cette métrique sera utilisée pour induire des métriques riemanniennes sur WT1,(¯T1)subscriptsuperscript𝑊1𝑇subscriptsuperscript¯1𝑇W^{1}_{T},\;{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\;et ΓΓ\Gamma\;.

Proposition 7

Si gsuperscript𝑔similar-to\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{g}}\; est une métrique adapté au feuilletage riemannien (BT1,T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript1𝑇(B_{T}^{1},{\cal F}^{1}_{T})\;, alors il existe une métrique riemannienne gsuperscript𝑔g^{\prime}\; sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;, tel que la submersion p:BT1WT1:superscript𝑝superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript𝑊1𝑇p^{\prime}\!:\!B_{T}^{1}\rightarrow W^{1}_{T}\; soit riemannienne.

Démonstration Le feuilletage (BT1,T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript1𝑇(B_{T}^{1},{\cal F}^{1}_{T})\;a l’adhérence régulière et on peut appliquer Lemme 5.2 ([6], pg. 156). Il résulte que le feuilletage (BT1,¯T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript¯1𝑇(B_{T}^{1},\overline{\cal F}^{1}_{T})\;est riemannien , il a comme métrique adaptée la métrique gsuperscript𝑔similar-to\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{g}}\; et sa structure transverse dépend seulement de la structure transverse du feuilletage (BT1,T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript1𝑇(B_{T}^{1},{\cal F}^{1}_{T})\;. On peut projeter donc la métrique gsuperscript𝑔similar-to\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{g}}\; sur une métrique g′′superscript𝑔′′g^{\prime\prime}\; sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;de telle façon que la submersion psuperscript𝑝p^{\prime}\; soit riemannienne. (Q.e.d.)

Dans ce qui suit, nous allons considérer la métrique gsuperscript𝑔similar-to\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{g}}\; sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;donnée par la Proposition 6 .

Proposition 8

Le goupoide transformationnel

Γ=WT1×O(q)αβWT1superscriptΓsubscriptsuperscript𝑊1𝑇𝑂𝑞superscript𝛼superscript𝛽subscriptsuperscript𝑊1𝑇\Gamma^{\prime}={W^{1}_{T}\times O(q)}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha^{\prime}}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta^{\prime}}\end{array}\right.{W^{1}_{T}}

est riemannien.

Démonstration On peut définir sur ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;la métrique produit de la métrique gsuperscript𝑔g^{\prime}\;sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;(donnée par la Proposition 7) avec la métrique de Killing sur O(q)𝑂𝑞O(q)\;. En tenant compte des expressions qui donnent les projections α,βsuperscript𝛼superscript𝛽\alpha^{\prime},\;\beta^{\prime}\; et l’inversion du groupoide ΓsuperscriptΓ\Gamma^{\prime}\;, il résulte que βsuperscript𝛽\beta^{\prime}\; est une submersion riemannienne; pour démontrer que αsuperscript𝛼\alpha^{\prime}\; est aussi une submersion riemannienne et l’inversion est une isométrie, il est suffisant de démontrer que l’action de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;est faite par des isométries. La conclusion de la Proposition résulte donc du Lemme suivante :

Lemme 3

Soit gO(q),zBT1,Vformulae-sequence𝑔𝑂𝑞𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑉g\in O(q),\;z\in B_{T}^{1},\;V\;un champ vectoriel feuillété pour (BT1,¯T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript¯1𝑇(B_{T}^{1},\overline{\cal F}^{1}_{T})\;, orthogonal sur les feuilles et Vsuperscript𝑉similar-to\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{V}}\;le champ vectoriel projété de V𝑉V\; (sur WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;).Alors Rg(V)subscript𝑅𝑔𝑉R_{g*}(V)\; est orthogonal sur les feuilles et

Rg(v)zgBT1=VzBT1;subscriptnormsubscript𝑅𝑔subscript𝑣𝑧𝑔superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptnormsubscript𝑉𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1||R_{g*}(v)_{z\cdot g}||_{B_{T}^{1}}=||V_{z}||_{B_{T}^{1}}\;;
||Rg(V)p(zg)||WT1=||Vp(z)||WT1.||R_{g*}(\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{V}})_{p^{\prime}(z\cdot g)}||_{W^{1}_{T}}=||\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{V}}_{p^{\prime}(z)}||_{W^{1}_{T}}\;.

Démonstration rgsubscript𝑟𝑔r_{g*}\; est une application feuillété pour (BT1,¯T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript¯1𝑇(B_{T}^{1},\overline{\cal F}^{1}_{T})\;([6]). Il résulte de la Proposition 6 qu’elle est aussi une isométrie, donc la première relation est démontrée.

De la Proposition 7 il résulte que psuperscript𝑝p^{\prime}\; est une submersion riemannienne. Les vecteurs Rg(v)zgsubscript𝑅𝑔subscript𝑣𝑧𝑔R_{g*}(v)_{z\cdot g}\; et Vzsubscript𝑉𝑧V_{z}\;sont orthogonaux sur les fibres de psuperscript𝑝p^{\prime}\; et ils se projettent par psuperscript𝑝p^{\prime}\; sur les vecteurs Rg(V)p(zg)subscript𝑅𝑔subscriptsuperscript𝑉similar-tosuperscript𝑝𝑧𝑔R_{g*}(\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{V}})_{p^{\prime}(z\cdot g)}\; et Vp(z)subscriptsuperscript𝑉similar-tosuperscript𝑝𝑧\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{V}}_{p^{\prime}(z)}\;respectivement, d’oú le résultat.(Q.e.d.)

Le résultat suivant va préciser la structure métrique de ΓΓ\Gamma\;:

Proposition 9

π:(¯T1)Γ:𝜋subscriptsuperscript¯1𝑇Γ\pi\!:\!{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\rightarrow\Gamma\; est un morphisme de groupoides de Lie. Il existe sur ΓΓ\Gamma\;une métrique riemannienne tel que π𝜋\pi\; soit une submersion riemannienne et le groupoide ΓαβMΓ𝛼𝛽𝑀{\Gamma}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{\alpha}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {\beta}\end{array}\right.{M}\;soit riemannien.

Démonstration Le feuilletage (BT1,¯T1)superscriptsubscript𝐵𝑇1subscriptsuperscript¯1𝑇(B_{T}^{1},\overline{\cal F}^{1}_{T})\;est simple et a donc une holonomie nulle ([6]). Son groupoide d’holonomie

(¯T1)p1p2BT1subscriptsuperscript¯1𝑇subscript𝑝1subscript𝑝2superscriptsubscript𝐵𝑇1{{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})}\left.\begin{array}[]{c}\vspace{-2 mm}{p_{1}}\\ {\longrightarrow\vspace{-3 mm}}\\ {\longrightarrow\vspace{-2 mm}}\\ {p_{2}}\end{array}\right.{B_{T}^{1}}

est séparé , il est un groupoide riemannien au sens de [2] et sa métrique est donnée par

Vz=p1(V)BT1z1+p2(V)BT1z1(pp)(V)BT1z1superscriptsubscriptnorm𝑉𝑧superscriptsubscriptnormsubscript𝑝1𝑉superscriptsubscript𝐵𝑇1subscript𝑧1superscriptsubscriptnormsubscript𝑝2𝑉superscriptsubscript𝐵𝑇1subscript𝑧1superscriptsubscriptnormsubscriptsuperscript𝑝𝑝𝑉superscriptsubscript𝐵𝑇1subscript𝑧1||V||_{\cal H}^{z}=||p_{1*}(V)||_{B_{T}^{1}}^{z_{1}}+||p_{2*}(V)||_{B_{T}^{1}}^{z_{1}}-||(p^{\prime}\circ p)_{*}(V)||_{B_{T}^{1}}^{z_{1}}

(cf. [9]).

Les actions à droite de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur (¯T1)subscriptsuperscript¯1𝑇{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\;et BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;commutent avec p1subscript𝑝1p_{1}\; et p2subscript𝑝2p_{2}\; . En tenant compte que les

actions à droite de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}\;et WT1subscriptsuperscript𝑊1𝑇W^{1}_{T}\;sont des isométries , il résulte que l’action à droite de O(q)𝑂𝑞O(q)\; sur (¯T1)subscriptsuperscript¯1𝑇{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\;est aussi faite par des isométries. On peut définir donc une métrique sur ΓΓ\Gamma\;tel que π𝜋\pi\; soit une submersion riemannienne.

Les diagrammes suivants sont commutatives :
BT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}(¯T1)superscriptsubscript¯𝑇1{\cal H}(\overline{\cal F}_{T}^{1})M𝑀MΓΓ\Gammap𝑝pπ𝜋\pip1subscript𝑝1p_{1}α𝛼\alphaBT1superscriptsubscript𝐵𝑇1B_{T}^{1}(¯T1)superscriptsubscript¯𝑇1{\cal H}(\overline{\cal F}_{T}^{1})M𝑀MΓΓ\Gammap𝑝pπ𝜋\pip2subscript𝑝2p_{2}β𝛽\beta

ΓΓ\Gamma(¯T1)superscriptsubscript¯𝑇1{\cal H}(\overline{\cal F}_{T}^{1})ΓΓ\Gamma(¯T1)superscriptsubscript¯𝑇1{\cal H}(\overline{\cal F}_{T}^{1})1superscript1*^{-1}1superscript1*^{-1}π𝜋\piπ𝜋\piΓ×ΓΓΓ\Gamma\times\Gamma(¯T1)×(¯T1)superscriptsubscript¯𝑇1superscriptsubscript¯𝑇1{\cal H}(\overline{\cal F}_{T}^{1})\times{\cal H}(\overline{\cal F}_{T}^{1})ΓΓ\Gamma(¯T1)superscriptsubscript¯𝑇1{\cal H}(\overline{\cal F}_{T}^{1})μ𝜇\muμsuperscript𝜇\mu^{\prime}π×π𝜋𝜋\pi\times\piπ𝜋\pi

(oú on a noté par 1superscript1*^{-1}\;l’inverse et par μ,μ𝜇superscript𝜇\mu,\;\mu^{\prime}\;les produits des groupoides ). Il résulte le fait que π𝜋\pi\; est un morphisme des groupoides de Lie.

Le fait que l’inversion du groupoide ΓΓ\Gamma\;est une isométrie résulte de la construction de métrique de ΓΓ\Gamma\;. Pour que le groupoide ΓΓ\Gamma\;soit riemannien il reste à démontrer que α𝛼\alpha\;est une submersion riemannienne .

Dans le premier diagramme ci-dessus, les α𝛼\alpha-fibres sont les projections des π𝜋\pi-fibres. Soit γΓ𝛾Γ\gamma\in\Gamma\; et VTγ(γ)𝑉subscript𝑇𝛾𝛾V\in T_{\gamma}(\gamma)\; orthogonal à la fibre de α𝛼\alpha\;qui contient γ𝛾\gamma\;. Soit h(¯T1),π(h)=γformulae-sequencesubscriptsuperscript¯1𝑇𝜋𝛾h\in{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T}),\;\pi(h)=\gamma\;et WTh(¯T1)𝑊subscript𝑇subscriptsuperscript¯1𝑇W\in T_{h}{\cal H}(\overline{\cal F}^{1}_{T})\;orthogonal à la π𝜋\pi-fibre, qui se projette sur V𝑉V\; et qui a la norme égale à celle de V𝑉V\;. En utilisant la commutativité de la diagramme considérée, il résulte que W𝑊W\; est orthogonal à la p1subscript𝑝1p_{1} - fibre et se projette par p1subscript𝑝1p_{1*}\;sur un vecteur Wsuperscript𝑊W^{\prime}\; de TzBT1,z=p1(h)subscript𝑇𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑧subscript𝑝1T_{z}B_{T}^{1}\;,\;z=p_{1}(h)\; , qui a la même norme que W𝑊W\;. Mais W𝑊W\; est aussi orthogonal à la fibre de p𝑝p\; et il se projette par p1subscript𝑝1p_{1*} sur un vecteur WTzBT1,z=p1(h)formulae-sequencesuperscript𝑊subscript𝑇𝑧superscriptsubscript𝐵𝑇1𝑧subscript𝑝1W^{\prime}\in T_{z}B_{T}^{1}\;,\;z=p_{1}(h)\;, qui a la même norme que W𝑊W\;. Mais Wsuperscript𝑊W^{\prime}\; est aussi orthogonal à la fibre de p𝑝p\; et il se projette par psubscript𝑝p_{*}\; sur le vecteur pp1(W)=απ(W)=α(V)subscript𝑝subscript𝑝1𝑊subscript𝛼subscript𝜋𝑊subscript𝛼𝑉p_{*}\circ p_{1*}(W)=\alpha_{*}\circ\pi_{*}(W)=\alpha_{*}(V)\; qui a la même norme que V𝑉V\;. Donc α𝛼\alpha\;est une submersion riemannienne.(Q.e.d.)

Note. L’auteur remercie M. le Professeur Gilbert Hector de la patience manifesté durant l’initiation à l’étude des Groupoides Riemanniens et d’avoir indiqué ce problème et M. le Professeur Mircea Puta pour les conversations trés utiles sur ce sujet.

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