Expression de la différentielle d3subscript𝑑3d_{3}
de la suite spectrale de Hochschild-Serre
en cohomologie bornée réelle

A. Bouarich Université Sultan Moulay Slimane
Faculté des Sciences et Téchniques
B.P. 523, Beni Mellal
Maroc/Morocco.
bouarich1@yahoo.fr or bouarich@fstbm.ac.ma
Abstract.

For discrete groups, we construct two bounded cohomology classes with coefficients in the second space of the reduced real 1subscript1\ell_{1}-homology. Precisely, we associate to any discrete group G𝐺G a bounded cohomology class of degree two noted 𝔤2Hb2(G,H¯21(G,))subscript𝔤2superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\mathfrak{g}_{2}\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})). For G𝐺G and ΠΠ\Pi groups and θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) any homomorphism we associate a bounded cohomology class of degree three noted [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})). When the outer homomorphism θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) induces an extension of G𝐺G by ΠΠ\Pi we show that the class 𝔤2subscript𝔤2\mathfrak{g}_{2} is ΠΠ\Pi-invariant and that the differential d3subscript𝑑3d_{3} of Hochschild-Serre spectral sequence sends the class 𝔤2subscript𝔤2\mathfrak{g}_{2} on the class [θ]delimited-[]𝜃[\theta] : d3(𝔤2)=[θ]subscript𝑑3subscript𝔤2delimited-[]𝜃d_{3}(\mathfrak{g}_{2})=[\theta]. Moreover, we show that for any integer n0𝑛0n\geq 0 the differential d3:E3n,2E3n+3,0:subscript𝑑3superscriptsubscript𝐸3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛30d_{3}:E_{3}^{n,2}\rightarrow E_{3}^{n+3,0} of Hochschild-Serre spectral sequence in real bounded cohomology is given as a cup-product by the class [θ]delimited-[]𝜃[\theta].

Key words and phrases:
Cohomology of Groups, 1subscript1\ell_{1}-Homology of groups, Bounded Cohomology of groups, Spectral Sequences, Banach Spaces

AMS Subject Class. (2000): 20J06, 55T05, 46A22

1. Introduction

1.1. Motivation

Soit G𝐺G un groupe discret et Cbn(G;)superscriptsubscript𝐶𝑏𝑛𝐺C_{b}^{n}(G;\mathbb{R}) l’espace vectoriel réel des n𝑛n-cochaînes bornées non homogènes, c:Gn:𝑐superscript𝐺𝑛c:G^{n}\rightarrow\mathbb{R}. La différentielle de degré n0𝑛0n\geq 0 d’une n𝑛n-cochaîne c𝑐c est définie par,

  1. (1)

    Pour n1𝑛1n\geq 1 et pour tout (g0,g1,,gn)Gn+1subscript𝑔0subscript𝑔1subscript𝑔𝑛superscript𝐺𝑛1(g_{0},g_{1},\dots,g_{n})\in G^{n+1} on pose,

    dnc(g0,g1,,gn)subscript𝑑𝑛𝑐subscript𝑔0subscript𝑔1subscript𝑔𝑛\displaystyle d_{n}c(g_{0},g_{1},\dots,g_{n}) =\displaystyle= c(g1,,gn)+i=1i=n(1)ic(g0,g1,,gi1gi,gi+1,,gn)𝑐subscript𝑔1subscript𝑔𝑛superscriptsubscript𝑖1𝑖𝑛superscript1𝑖𝑐subscript𝑔0subscript𝑔1subscript𝑔𝑖1subscript𝑔𝑖subscript𝑔𝑖1subscript𝑔𝑛\displaystyle c(g_{1},\dots,g_{n})+\sum_{i=1}^{i=n}(-1)^{i}c(g_{0},g_{1},\dots,g_{i-1}g_{i},g_{i+1},\dots,g_{n})
    +\displaystyle+ (1)n1c(g0,g1,,gn1)superscript1𝑛1𝑐subscript𝑔0subscript𝑔1subscript𝑔𝑛1\displaystyle(-1)^{n-1}c(g_{0},g_{1},\dots,g_{n-1})
  2. (2)

    d0:Cb0(G,):subscript𝑑0superscriptsubscript𝐶𝑏0𝐺d_{0}:C_{b}^{0}(G,\mathbb{R})\rightarrow\mathbb{R} est l’application nulle.

L’homologie du complexe différentiel (Cb(G;),d)superscriptsubscript𝐶𝑏𝐺subscript𝑑(C_{b}^{*}(G;\mathbb{R}),d_{*}) s’appelle la cohomologie bornée réelle du groupe G𝐺G au sens de Gromov (cf. [15]) et est notée Hb(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏𝐺H_{b}^{*}(G,\mathbb{R}).

Dans [3] et [4], en adaptant au contexte de cohomologie bornée réelle les méthodes de construction du deuxième et du troisième groupe de cohomologie ordinaire d’un groupe G𝐺G à la donnée d’une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\rightarrow 1 nous avons associé la suite exacte à quatre termes,

(1) 0Hb2(Π,)σbHb2(Γ,)ibHb2(G,)ΠδHb3(Π,)0superscriptsubscript𝐻𝑏2Πsuperscriptsubscript𝜎𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏2Γsuperscriptsubscript𝑖𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscript𝛿superscriptsubscript𝐻𝑏3Π\displaystyle 0\longrightarrow H_{b}^{2}(\Pi,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle\sigma_{b}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{2}(\Gamma,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle i_{b}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\stackrel{{\scriptstyle\delta}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R})

dans laquelle l’homomorphisme Hb2(G,)ΠδHb3(Π,)superscript𝛿superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏3ΠH_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\stackrel{{\scriptstyle\delta}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R}) s’appelle opérateur de transgression, et où Hb2(G,)Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺ΠH_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi} désigne le sous-espace des classes de cohomologie bornée réelle de degré deux invariantes par l’action du groupe ΠΠ\Pi qui est induite par la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\longrightarrow Out(G) associée à l’extension 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\rightarrow 1.

La suite exacte (1)1(1) suggère qu’il existe une théorie des suites spectrales en cohomologie bornée. En effet, A. Noskov [23] (Voir aussi N. Monod et M. Burger [21]) a prouvé qu’on peut associer à une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\rightarrow 1 une suite spectrale de Hochschild-Serre en cohomologie bornée réelle (Erp,q,dr)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞subscript𝑑𝑟(E_{{}_{r}}^{{}^{p,q}},d_{r}) qui converge vers la cohomologie bornée réelle du groupe ΓΓ\Gamma. Cependant, pour expliciter le second terme E2p,qsuperscriptsubscript𝐸2𝑝𝑞E_{2}^{p,q}, A. Noskov a stipulé dans [23] que les espaces de cohomologie bornée Hbq(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺H_{b}^{q}(G,\mathbb{R}) soient des espaces de Banach (voir aussi [21] cf. pr. 4.2.2 p. 264), or cette hypothèse n’est pas toujours remplie quand la dimension de l’espace vectoriel réelle Hbq(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺H_{b}^{q}(G,\mathbb{R}) est infinie [24].

Dans [6], pour contourner l’hypothèse demandée par [23] et [21], nous nous sommes placé dans la catégorie des espaces vectoriels réels semi-normés pour prouver que tout complexe différentiel (K,d)superscript𝐾subscript𝑑(K^{*},d_{*}) qui est muni d’une filtration positive décroisante régulière induit une suite spectrale convergente (Er,,dr,)superscriptsubscript𝐸𝑟superscriptsubscript𝑑𝑟(E_{r}^{*,*},d_{r}^{*,*}) dont les termes sont des espaces vectoriels semi-normés identifiés à une bijection linéaire continue près (cf. 3.2.1). Ainsi, par exemple, à une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 nous pouvons associer une suite spectrale de Hochschild-Serre (Erp,q,dr)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞subscript𝑑𝑟(E_{{}_{r}}^{{}^{p,q}},d_{r}) dont les termes sont des espaces vectoriels semi-normés et qui converge vers la cohomologie bornée réelle Hbp+q(Γ,)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝𝑞ΓH_{b}^{p+q}(\Gamma,\mathbb{R}). De plus, il existe une bijection canonique continue, non nécéssairement bicontinue, qui est définie sur le second terme E2p,qsuperscriptsubscript𝐸2𝑝𝑞E_{2}^{p,q} à valeurs dans l’espace vectoriel réel semi-normé Hbp(Π,Hbq(G,))superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺H_{b}^{p}(\Pi,H_{b}^{q}(G,\mathbb{R})) de la cohomologie bornée avec coefficients ; ceci même si l’espace vectoriel semi-normé Hbq(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺H_{b}^{q}(G,\mathbb{R}) n’est pas séparé (cf. 3.2.2).

En conséquence de ce résultat nous pouvons associer à toute extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 la suite exacte à cinq termes (cf. [23], [21] et [6]) :

(2) 0Hb2(Π,)σbHb2(Γ,)ibHb2(G,)Πd3Hb3(Π,)σbHb3(Γ,)0superscriptsubscript𝐻𝑏2Πsuperscriptsubscript𝜎𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏2Γsuperscriptsubscript𝑖𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝑑3superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript𝜎𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏3Γ\displaystyle 0\longrightarrow H_{b}^{2}(\Pi,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle\sigma_{b}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{2}(\Gamma,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle i_{b}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\stackrel{{\scriptstyle d_{3}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle\sigma_{b}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{3}(\Gamma,\mathbb{R})

qui diffère de la suite exacte (1)1(1) par le terme supplémentaire Hb3(Γ,)superscriptsubscript𝐻𝑏3ΓH_{b}^{3}(\Gamma,\mathbb{R}) et au lieu de l’opérateur de transgression δ:Hb2(G,)ΠHb3(Π,):𝛿superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏3Π\delta:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\longrightarrow H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R}) nous avons la différentielle d3:E30,2=Hb2(G,)ΠE33,0=Hb3(Π,):subscript𝑑3superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝐸330superscriptsubscript𝐻𝑏3Πd_{{}_{3}}:E_{{}_{3}}^{{}^{0,2}}=H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\longrightarrow E_{{}_{3}}^{{}^{3,0}}=H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R}). Ainsi, suite à ces remarques, on se propose dans ce travail de comparer les deux opérateurs δ:E30,2E33,0:𝛿superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐸330\delta:E_{{}_{3}}^{{}^{0,2}}\longrightarrow E_{{}_{3}}^{{}^{3,0}} et d3:E30,2E33,0:subscript𝑑3superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐸330d_{{}_{3}}:E_{{}_{3}}^{{}^{0,2}}\longrightarrow E_{{}_{3}}^{{}^{3,0}} en suivant le plan que nous décrirons dans le prochain paragraphe.

1.2. Présentation des résultats

Dans la section 2, nous étudions la notion d’homologie 1subscript1\ell_{1} d’un groupe discret G𝐺G à coefficients dans un G𝐺G-module de Banach V𝑉V. Les espaces d’homologie 1subscript1\ell_{1} seront notés H1(G,V)superscriptsubscript𝐻subscript1𝐺𝑉H_{*}^{\ell_{1}}(G,V) tandis que les espaces de Banach d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite seront notés H¯1(G,V)superscriptsubscript¯𝐻subscript1𝐺𝑉\overline{H}_{*}^{\ell_{1}}(G,V).

Afin de rendre le contenu de l’article auto suffisant, nous allons consacrer la section 3 à un bref rappel sur quelques éléments de la cohomologie bornée utiles pour ce travail. Plus précisément, nous rappelons la notion de la cohomologie bornée d’un groupe discret à coefficients dans un module de Banach V𝑉V (cf. [6], [15] et [22]), nous décrivons la construction des termes d’une suite spéctrale (Erp,q,drp,q)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞(E_{r}^{p,q},d_{r}^{p,q}) et nous expliquerons aussi la relation entre les quasi-morphismes et les 222-cocycles bornés réels. Ensuite, nous démontrerons notre premier résultat principal :

Théorème principal A.

Pour tout groupe discret G𝐺G il existe une unique classe de cohomologie bornée à coefficients triviaux notée, 𝐠2Hb2(G,H¯21(G,))subscript𝐠2superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\mathbf{g}_{{}_{2}}\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})), qui possède les deux propriétés suivantes :

  1. (1)

    𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} est nulle si et seulement si le second groupe de cohomologie bornée Hb2(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) est nul.

  2. (2)

    Pour toute classe de cohomologie bornée réelle xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) on a la relation,

    x𝐠2=x𝑥subscript𝐠2𝑥x\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}=x

    où le cup-produit \cup est défini par l’entrelacement naturel (dualité) entre les espaces de Banach Hb2(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}).

Dans la section 4, à partir d’une représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) nous construisons une classe de cohomologie bornée de degré trois notée [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})), où l’action du groupe ΠΠ\Pi sur H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est celle induite par la représentation extérieure θ𝜃\theta.

Pour construire la classe de cohomologie bornée avec coefficients, [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})), nous avons adapté au contexte de la cohomologie bornée avec coefficients les méthodes permettant la construction d’une classe de cohomologie ordinaire de degré trois à partir de la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) (cf. [17] et [10]).

Dans la section 5, en supposant que la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) est induite par une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\rightarrow 1 nous démontrons que la classe de cohomologie bornée 𝐠2Hb2(G,H¯21(G,))subscript𝐠2superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\mathbf{g}_{{}_{2}}\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) est ΠΠ\Pi-invariante. Il résulte de cette invariance que 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} définit un élément de E30,2=Hb2(G,H¯21(G,))Πsuperscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺ΠE_{{}_{3}}^{0,2}=H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))^{\Pi}. Par ailleurs, en remarquant que la classe de cohomologie [θ]delimited-[]𝜃[\theta] définit un élément du terme E33,0superscriptsubscript𝐸330E_{{}_{3}}^{3,0} nous démontrons le théorème suivant :

Théorème principal B.

La différentielle d3:E30,2E33,0:subscript𝑑3superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐸330d_{{}_{3}}:E_{{}_{3}}^{0,2}\longrightarrow E_{{}_{3}}^{3,0} de la suite spectrale de Hochschild-Serre associée à l’extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 en cohomologie bornée à coefficients dans le ΠΠ\Pi-module de Banach H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) envoie la classe 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} sur la classe [θ]delimited-[]𝜃[\theta].

Ensuite, grâce au résultat du théorème principal B nous démontrons le théorème suivant qui donne l’expression explicite de la différentielle d3subscript𝑑3d_{3} en fonction de la classe de cohomologie bornée [θ]delimited-[]𝜃[\theta].

Théorème principal C.

Soit θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\longrightarrow Out(G) une représentation extérieure induite par une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\rightarrow 1 et soit [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) la classe de cohomologie bornée associée à θ𝜃\theta. Alors, pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 la différentielle d3:E3n,2E3n+3,0:subscript𝑑3superscriptsubscript𝐸3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛30d_{{}_{3}}:E_{{}_{3}}^{{n,2}}\rightarrow E_{{}_{3}}^{{n+3,0}} de la suite spectrale de Hochschild-Serre en cohomologie bornée réelle est donnée par l’expression :

d3(x)=(1)nx[θ],xE3n,2.formulae-sequencesubscript𝑑3𝑥superscript1𝑛𝑥delimited-[]𝜃for-all𝑥superscriptsubscript𝐸3𝑛2d_{{}_{3}}(x)=(-1)^{n}x\cup[\theta],\qquad\forall x\in E_{{}_{3}}^{{n,2}}.

En utilisant l’expression explicite de l’opérateur de transgression δ:Hb2(G,)ΠHb3(Π,):𝛿superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏3Π\delta:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\rightarrow H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R}), rappelée ci-dessous à la suite du corollaire 4 de la section 4.3, nous déduisons le :

Corollaire A.

L’opérateur de transgression δ:Hb2(G,)ΠHb3(Π,):𝛿superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏3Π\delta:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\rightarrow H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R}) associé à l’extension 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\rightarrow 1 est égal à la différentielle d3:E30,2E33,0:subscript𝑑3superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐸330d_{{}_{3}}:E_{{}_{3}}^{{0,2}}\rightarrow E_{{}_{3}}^{{3,0}}.

Le résultat du théorème principal C nous permet aussi de déduire le :

Corollaire B.

Si la classe de cohomologie bornée [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) est nulle, alors l’opérateur 0Hb3(Π,)σbHb3(Γ,)0superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript𝜎𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏3Γ0\rightarrow H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle\sigma_{b}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{3}(\Gamma,\mathbb{R}) est injectif.

Enfin, notons que le résultat du corollaire B nous suggère les deux questions suivantes :

Question 1 : La classe [θ]delimited-[]𝜃[\theta] est-elle une obstruction à l’exactitude à gauche du foncteur de cohomologie bornée réelle Hb3(,)superscriptsubscript𝐻𝑏3H_{b}^{3}(-,\mathbb{R}) ? C’est-à-dire, si un homomorphisme surjectif σ:ΓΠ:𝜎ΓΠ\sigma:\Gamma\rightarrow\Pi induit un opérateur injectif Hb3(Π,)σbHb3(Γ,)superscriptsubscript𝜎𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏3ΓH_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle\sigma_{b}}}{{\longrightarrow}}H_{b}^{3}(\Gamma,\mathbb{R}) ; la classe [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) est-elle nulle ?

Question 2 : La classe [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) est-elle triviale lorsque θ(Π)Out(G)𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta(\Pi)\subset Out(G) est moyennable ? En effet, dans [5], nous avons démontré que si l’image de la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) est moyennable alors pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 l’opérateur σb:Hbn(Π,)Hbn(Γ,):subscript𝜎𝑏superscriptabsentsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑛Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑛Γ\sigma_{b}:H_{b}^{n}(\Pi,\mathbb{R})\stackrel{{\scriptstyle}}{{\rightarrow}}H_{b}^{n}(\Gamma,\mathbb{R}) est injectif.

2. Homologie 1subscript1\ell_{1} d’un groupe discret

2.1. G𝐺G-modules de Banach relativement projectifs

Soient G𝐺G un groupe discret et E𝐸E un espace de Banach. On dira que E𝐸E est un G𝐺G-module de Banach s’il est muni d’une action du groupe G𝐺G telle que chaque élément gG𝑔𝐺g\in G induit un opérateur linéaire borné g:EE:𝑔𝐸𝐸g:E\rightarrow E de norme g1norm𝑔1\parallel g\parallel\leq 1. On notera par g.vformulae-sequence𝑔𝑣g.v l’action de g𝑔g sur un élément v𝑣v de E𝐸E.

Les G𝐺G-modules de Banach constituent une catégorie dont les G𝐺G-morphismes sont tous les opérateurs linéaires continus f:EF:𝑓𝐸𝐹f:E\rightarrow F qui sont G𝐺G-équivariants,

f(gx)=gf(x),xE,gG.formulae-sequence𝑓𝑔𝑥𝑔𝑓𝑥formulae-sequencefor-all𝑥𝐸for-all𝑔𝐺f(g\cdot x)=g\cdot f(x),\qquad\forall x\in E,\forall g\in G.

À un G𝐺G-module de Banach E𝐸E on associe un sous-espace vectoriel de vecteurs G𝐺G-invariants EG:={vE;gv=vgG}assignsuperscript𝐸𝐺formulae-sequence𝑣𝐸𝑔𝑣𝑣for-all𝑔𝐺E^{G}:=\{v\in E\ ;g\cdot v=v\ \forall g\in G\} et un espace quotient de Banach de vecteurs G𝐺G-coinvariants EG:=EE¯(G)assignsubscript𝐸𝐺𝐸¯𝐸𝐺E_{{}_{G}}:=\displaystyle{E\over\overline{E}(G)} ; où E¯(G)¯𝐸𝐺\overline{E}(G) désigne l’adhérence du sous-espace vectoriel de E𝐸E engendré par tous les vecteurs gvv𝑔𝑣𝑣g\cdot v-v avec gG𝑔𝐺g\in G et vE𝑣𝐸v\in E.

Notons que si on se donne deux G𝐺G-modules de Banach E𝐸E et F𝐹F on définit une structure de G𝐺G-module de Banach sur leur produit tensoriel projectif complété E^F𝐸^tensor-product𝐹E\widehat{\otimes}F (cf. [13]) en posant :

g(xy):=gxg1y,gG,xE,yFformulae-sequenceassign𝑔tensor-product𝑥𝑦tensor-product𝑔𝑥superscript𝑔1𝑦formulae-sequencefor-all𝑔𝐺formulae-sequence𝑥𝐸𝑦𝐹g\cdot(x\otimes y):=g\cdot x\otimes g^{-1}\cdot y,\qquad\forall g\in G,x\in E,y\in F

L’espace de Banach des vecteurs G𝐺G-coinvariants du G𝐺G-module de Banach E^F𝐸^tensor-product𝐹E\widehat{\otimes}F sera désigné par l’expression, E^GF:=(E^F)Gassign𝐸subscript^tensor-product𝐺𝐹subscript𝐸^tensor-product𝐹𝐺E\widehat{\otimes}_{{}_{G}}F:=(E\widehat{\otimes}F)_{{}_{G}}.

Soient E𝐸E et X𝑋X deux G𝐺G-modules de Banach. On dira qu’un G𝐺G-morphisme surjectif p:EX:𝑝𝐸𝑋p:E\rightarrow X est admissible s’il existe un opérateur linéaire continu r(X,E)𝑟𝑋𝐸r\in{\mathcal{L}}(X,E), non nécessairement G𝐺G-équivariant, tel que pr=idX𝑝𝑟𝑖subscript𝑑𝑋p\circ r=id_{{}_{X}}. De même, on dira qu’un G𝐺G-module de Banach V𝑉V est relativement projectif si pour tout G𝐺G-morphisme surjectif admissible E𝐸\textstyle{E}X𝑋\textstyle{X}00\textstyle{0}p𝑝\scriptstyle{p}r𝑟\scriptstyle{r} et pour tout G𝐺G-morphisme α:VX:𝛼𝑉𝑋\alpha:V\rightarrow X il existe au moins un G𝐺G-morphisme β:VE:𝛽𝑉𝐸\beta:V\rightarrow E tel que pβ=α𝑝𝛽𝛼p\circ\beta=\alpha,

V𝑉\textstyle{V}E𝐸\textstyle{E}X𝑋\textstyle{X}0.0\textstyle{0.}p𝑝\scriptstyle{p}r𝑟\scriptstyle{r}α𝛼\scriptstyle{\alpha}β𝛽\scriptstyle{\beta}

Étant donné un groupe discret G𝐺G, on désigne par Cn1(G,)superscriptsubscript𝐶𝑛subscript1𝐺C_{n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) le complété de l’espace vectoriel des n𝑛n-chaînes réelles Cn(G,):=[Gn]assignsubscript𝐶𝑛𝐺delimited-[]superscript𝐺𝑛C_{n}(G,\mathbb{R}):=\mathbb{R}[G^{n}] qui est engendré par les éléments de l’ensemble Gnsuperscript𝐺𝑛G^{n} et est muni par la norme 1superscript1\ell^{1},

(3) si z=i=1i=mai(g1i,,gni)[Gn] on pose z1=i=1i=mai+.formulae-sequencesi 𝑧superscriptsubscript𝑖1𝑖𝑚subscript𝑎𝑖superscriptsubscript𝑔1𝑖superscriptsubscript𝑔𝑛𝑖delimited-[]superscript𝐺𝑛 on pose subscriptnorm𝑧1superscriptsubscript𝑖1𝑖𝑚delimited-∣∣subscript𝑎𝑖superscript\displaystyle\textrm{ si }\quad z=\sum_{i=1}^{i=m}a_{i}(g_{1}^{i},\cdots,g_{n}^{i})\in\mathbb{R}[G^{n}]\quad\textrm{ on pose }\quad\parallel z\parallel_{1}=\sum_{i=1}^{i=m}\mid a_{i}\mid\in\mathbb{R}^{+}.

Sur l’espace de Banach Cn1(G,)superscriptsubscript𝐶𝑛subscript1𝐺C_{n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) nous avons une structure de G𝐺G-module de Banach naturelle définie par la G𝐺G-action suivante,

g(g1,,gn):=(gg1,,ggn),g,g1,,gnGformulae-sequenceassign𝑔subscript𝑔1subscript𝑔𝑛𝑔subscript𝑔1𝑔subscript𝑔𝑛for-all𝑔subscript𝑔1subscript𝑔𝑛𝐺g\cdot(g_{1},\cdots,g_{n}):=(gg_{1},\cdots,gg_{n}),\quad\forall g,g_{1},\cdots,g_{n}\in G
Lemme 1.

Pour tout groupe discret G𝐺G et pour tout G𝐺G-module de Banach V𝑉V, le produit tensoriel projectif complété Cn1(G,)^Vsuperscriptsubscript𝐶𝑛subscript1𝐺^tensor-product𝑉C_{n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V est un G𝐺G-module de Banach relativement projectif.

Démonstration.

Puisque pour tout couple d’entiers naturels m1𝑚1m\geq 1 et n1𝑛1n\geq 1 les espaces de Banach Cm1(G,)^Cn1(G,)superscriptsubscript𝐶𝑚subscript1𝐺^tensor-productsuperscriptsubscript𝐶𝑛subscript1𝐺C_{m}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}C_{n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) et Cm+n1(G,)superscriptsubscript𝐶𝑚𝑛subscript1𝐺C_{m+n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) sont canoniquement isomorphismes, il suffit de démontrer le lemme pour n=1𝑛1n=1.

Soit E𝐸\textstyle{E}X𝑋\textstyle{X}00\textstyle{0}p𝑝\scriptstyle{p}r𝑟\scriptstyle{r} un G𝐺G-morphisme surjectif admissible. Pour tout G𝐺G-morphisme α:C11(G,)^VX:𝛼superscriptsubscript𝐶1subscript1𝐺^tensor-product𝑉𝑋\alpha:C_{1}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V\rightarrow X et pour tous gG𝑔𝐺g\in G et vV𝑣𝑉v\in V posons

β(gv)=gr(g1α(gv)).𝛽tensor-product𝑔𝑣𝑔𝑟superscript𝑔1𝛼tensor-product𝑔𝑣\beta(g\otimes v)=g\cdot r(g^{-1}\cdot\alpha(g\otimes v)).

Les opérateurs α𝛼\alpha et p𝑝p étant G𝐺G-équivariants, l’opérateur continu β:C11(G,)^VE:𝛽superscriptsubscript𝐶1subscript1𝐺^tensor-product𝑉𝐸\beta:C_{1}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V\rightarrow E vérifie l’identité pβ=α𝑝𝛽𝛼p\circ\beta=\alpha. De plus, comme pour tous les éléments g𝑔g et hG𝐺h\in G et pour tout vecteur vV𝑣𝑉v\in V on a,

hβ(h1(gv))𝛽superscript1tensor-product𝑔𝑣\displaystyle h\cdot\beta(h^{-1}\cdot(g\otimes v)) =\displaystyle= hβ(h1ghv)𝛽tensor-productsuperscript1𝑔𝑣\displaystyle h\cdot\beta(h^{-1}g\otimes h\cdot v)
=\displaystyle= h[h1gr(g1hα(h1ghv))]delimited-[]superscript1𝑔𝑟superscript𝑔1𝛼tensor-productsuperscript1𝑔𝑣\displaystyle h\cdot[h^{-1}g\cdot r(g^{-1}h\cdot\alpha(h^{-1}g\otimes h\cdot v))]
=\displaystyle= gr(g1hα(h1(gv)))𝑔𝑟superscript𝑔1𝛼superscript1tensor-product𝑔𝑣\displaystyle g\cdot r(g^{-1}h\cdot\alpha(h^{-1}\cdot(g\otimes v)))
=\displaystyle= gr(g1α(gv))𝑔𝑟superscript𝑔1𝛼tensor-product𝑔𝑣\displaystyle g\cdot r(g^{-1}\cdot\alpha(g\otimes v))
=\displaystyle= β(gv)𝛽tensor-product𝑔𝑣\displaystyle\beta(g\otimes v)

on en déduit que l’opérateur continu β:C11(G,)^VE:𝛽superscriptsubscript𝐶1subscript1𝐺^tensor-product𝑉𝐸\beta:C_{1}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V\rightarrow E est G𝐺G-équivariant. Par suite, le G𝐺G-module de Banach C11(G,)^Vsuperscriptsubscript𝐶1subscript1𝐺^tensor-product𝑉C_{1}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V est relativement projectif. ∎

2.2. Résolutions relativement projectives

Soit V𝑉V un G𝐺G-module de Banach. On appelle G𝐺G-résolution homologique de V𝑉V dans la catégorie relative des G𝐺G-modules de Banach la donnée d’un complexe différentiel (K,d)subscript𝐾subscript𝑑(K_{*},d_{*}),

K3subscript𝐾3\textstyle{K_{3}}K2subscript𝐾2\textstyle{K_{2}}K1subscript𝐾1\textstyle{K_{1}}K0subscript𝐾0\textstyle{K_{0}}V𝑉\textstyle{V}00\textstyle{0}d3subscript𝑑3\scriptstyle{d_{3}}d2subscript𝑑2\scriptstyle{d_{2}}d1subscript𝑑1\scriptstyle{d_{1}}d0=εsubscript𝑑0𝜀\scriptstyle{d_{0}=\varepsilon}

dont les flèches sont exactes (i.e. Imdn+1=Kerdn𝐼𝑚subscript𝑑𝑛1𝐾𝑒𝑟subscript𝑑𝑛Imd_{n+1}=Kerd_{n}) et dont les termes Knsubscript𝐾𝑛K_{n} sont des G𝐺G-modules de Banach. On rappelle que le complexe différentiel (K,d)subscript𝐾subscript𝑑(K_{*},d_{*}) possède une homotopie contractante s’il existe une suite d’opérateurs continus sn:KnKn+1:subscript𝑠𝑛subscript𝐾𝑛subscript𝐾𝑛1s_{n}:K_{n}\rightarrow K_{n+1} tels que n,sn1dn+dn+1sn=idKnformulae-sequencefor-all𝑛subscript𝑠𝑛1subscript𝑑𝑛subscript𝑑𝑛1subscript𝑠𝑛𝑖subscript𝑑subscript𝐾𝑛\forall n\in\mathbb{N},s_{n-1}\circ d_{n}+d_{n+1}\circ s_{n}=id_{K_{n}}, d1s0=idK0subscript𝑑1subscript𝑠0𝑖subscript𝑑subscript𝐾0d_{1}\circ s_{0}=id_{K_{0}} et tel que la norme sn1normsubscript𝑠𝑛1\parallel s_{n}\parallel\leq 1,

K3K2K1K0V0d3s2d2s1d1s0d0=ε.subscript𝐾3subscript𝐾2subscript𝐾1subscript𝐾0𝑉0subscript𝑑3subscript𝑠2subscript𝑑2subscript𝑠1subscript𝑑1subscript𝑠0subscript𝑑0𝜀\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 17.2263pt\hbox{{}{\hbox{\kern 19.44844pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-2.51443pt\hbox{$\textstyle{K_{3}}$}}}}}{\hbox{\kern 62.12735pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-2.51443pt\hbox{$\textstyle{K_{2}}$}}}}}{\hbox{\kern 104.80626pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-2.51443pt\hbox{$\textstyle{K_{1}}$}}}}}{\hbox{\kern 147.48517pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-2.51443pt\hbox{$\textstyle{K_{0}}$}}}}}{\hbox{\kern 192.14047pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.41666pt\hbox{$\textstyle{V}$}}}}}{\hbox{\kern 236.34715pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.22223pt\hbox{$\textstyle{0}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@drawline@}}\ignorespaces{\hbox{\kern 19.44844pt\raise 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@drawline@}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@drawline@}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern-11.2263pt\raise-3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@drawline@}}\ignorespaces{}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@drawline@}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@drawline@}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 43.97035pt\raise 9.075pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-1.78612pt\hbox{$\scriptstyle{d_{3}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 62.12735pt\raise 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 37.45677pt\raise-3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 44.15143pt\raise-8.15138pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-0.8625pt\hbox{$\scriptstyle{s_{2}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 86.64926pt\raise 9.075pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-1.78612pt\hbox{$\scriptstyle{d_{2}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 104.80626pt\raise 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 80.13568pt\raise-3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 86.83034pt\raise-8.15138pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-0.8625pt\hbox{$\scriptstyle{s_{1}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 129.32817pt\raise 9.075pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-1.78612pt\hbox{$\scriptstyle{d_{1}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 147.48517pt\raise 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 122.81459pt\raise-3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 129.50925pt\raise-8.15138pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-0.8625pt\hbox{$\scriptstyle{s_{0}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 167.65274pt\raise 6.075pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-1.78612pt\hbox{$\scriptstyle{d_{0}=\varepsilon}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 192.14047pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 236.34715pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces}}}}.

Quand une G𝐺G-résolution homologique (K,d)subscript𝐾subscript𝑑(K_{*},d_{*}) d’un G𝐺G-module de Banach V𝑉V possède une homotopie contractante s:KK+1:subscript𝑠subscript𝐾subscript𝐾absent1s_{*}:K_{*}\rightarrow K_{*+1} on dira que (K,d,s)subscript𝐾subscript𝑑subscript𝑠(K_{*},d_{*},s_{*}) est une résolution homologique forte du G𝐺G-module de Banach V𝑉V.

Dans ce qui va suivre on va se servir du lemme 1 pour associer à chaque G𝐺G-module de Banach une résolution relativement projective forte.

D’abord, notons que lorsque le groupe G𝐺G agit trivialement sur \mathbb{R}, vue comme espace de Banach, le lemme 1 permet de voir que pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 l’espace de Banach des n𝑛n-chaînes non normalisées

Cn,01(G,):=Cn+11(G,)assignsuperscriptsubscript𝐶𝑛0subscript1𝐺superscriptsubscript𝐶𝑛1subscript1𝐺C_{n,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}):=C_{n+1}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})

est un G𝐺G-module de Banach relativement projectif. En fait, si on considère la suite d’opérateurs différentiels continus de degré 11-1,

n=i=0i=n+1(1)idi:Cn1(G,)Cn11(G,)di(g0,g1,,gn)=(g0,,gi^,,gn):subscript𝑛superscriptsubscript𝑖0𝑖𝑛1superscript1𝑖subscript𝑑𝑖formulae-sequencesuperscriptsubscript𝐶𝑛subscript1𝐺superscriptsubscript𝐶𝑛1subscript1𝐺subscript𝑑𝑖subscript𝑔0subscript𝑔1subscript𝑔𝑛subscript𝑔0^subscript𝑔𝑖subscript𝑔𝑛\partial_{n}=\displaystyle{\sum_{i=0}^{i=n+1}}(-1)^{i}d_{i}:C_{n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow C_{n-1}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\quad\textrm{o\`{u}}\quad d_{i}(g_{0},g_{1},\cdots,g_{n})=(g_{0},\cdots,\widehat{g_{i}},\cdots,g_{n})

on obtient une G𝐺G-résolution forte (C,01(G,),)superscriptsubscript𝐶0subscript1𝐺subscript(C_{*,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}),\partial_{*}) de \mathbb{R}. De plus, si pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 on pose sn(g0,,gn)=(1,g0,,gn)subscript𝑠𝑛subscript𝑔0subscript𝑔𝑛1subscript𝑔0subscript𝑔𝑛s_{n}(g_{0},\cdots,g_{n})=(1,g_{0},\cdots,g_{n}) on définit ainsi une homotopie contractante qui rend le complexe différentiel des G𝐺G-modules de Banach (C,01(G,),,s)superscriptsubscript𝐶0subscript1𝐺subscriptsubscript𝑠(C_{*,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}),\partial_{*},s_{*}) une résolution homologique forte de l’espace de Banach \mathbb{R} qui s’appelle la bar résolution du groupe G𝐺G par les chaînes non normalisées.

Dans le cas d’un G𝐺G-module de Banach V𝑉V quelconque, une résolution homologique forte peut être construite de la manière suivante.

Soient E𝐸E, F𝐹F et V𝑉V des espaces de Banach et q:FQ:𝑞𝐹𝑄q:F\rightarrow Q un opérateur linéaire continu surjectif. D’après le théorème de l’application ouverte (cf. [9] et [25]), l’opérateur linéaire q^V:E^VQ^V:𝑞^tensor-product𝑉𝐸^tensor-product𝑉𝑄^tensor-product𝑉q\widehat{\otimes}V:E\widehat{\otimes}V\rightarrow Q\widehat{\otimes}V qui est obtenu en tensorisant l’opérateur q𝑞q par l’espace de Banach V𝑉V est lui même continu et surjectif. De même, le théorème l’application ouverte permet de déduire l’identification : Ker(q^V)Ker(q)^Vsimilar-to-or-equals𝐾𝑒𝑟𝑞^tensor-product𝑉𝐾𝑒𝑟𝑞^tensor-product𝑉Ker(q\widehat{\otimes}V)\simeq Ker(q)\widehat{\otimes}V (cf. prop. 3 de [13] page 38). En conséquence de ces remarques, on conclut que le foncteur de tensorisation ^V^tensor-product𝑉-\widehat{\otimes}V préserve les suites exactes dans la catégorie des espaces de Banach. D’où la :

Proposition 1.

Soient G𝐺G un groupe discret et V𝑉V un G𝐺G-module de Banach. Alors, le complexe différentiel (C,01(G,)^V,,s)superscriptsubscript𝐶0subscript1𝐺^tensor-product𝑉subscriptsubscript𝑠(C_{*,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V,\partial_{*},s_{*}) qui est obtenu en tensorisant la bar résolution (C,01(G,),n,s)(C_{*,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}),\partial_{n}*,s_{*}) du groupe G𝐺G par le G𝐺G-module de Banach V𝑉V est une résolution forte relativement projective de V𝑉V.

Le lemme suivant nous montre que toutes les résolutions fortes relativement projectives d’un G𝐺G-module de Banach donné sont homotopiquement équivalentes. Sa preuve sera omise, car, elle est analogue au cas classique (cf. [14] et [17]).

Lemme 2.

Soient (U,d,s)subscript𝑈subscript𝑑subscript𝑠(U_{*},d_{*},s_{*}) une résolution homologique forte de G𝐺G-modules de Banach et (V,d)subscript𝑉subscript𝑑(V_{*},d_{*}) un complexe différentiel homologique de G𝐺G-modules de Banach relativement projectifs. Alors, tout G𝐺G-morphisme continu u:V1U1:𝑢subscript𝑉1subscript𝑈1u:V_{{}_{-1}}\rightarrow U_{{}_{-1}} se prolonge en un morphisme u:VU:subscript𝑢subscript𝑉subscript𝑈u_{*}:V_{*}\rightarrow U_{*} de complexes différentiels de G𝐺G-modules de Banach unique à homotopie près.

2.3. Définition et propriétés de l’homologie 1subscript1\ell_{1}

Définition 1.

Soient V𝑉V un G𝐺G-module de Banach et (P,d)subscript𝑃subscript𝑑(P_{*},d_{*}) une résolution homologique forte relativement projective de V𝑉V. Les groupes d’homologie du sous-complexe différentiel des vecteurs G𝐺G-coinvariants (P)Gsubscriptsubscript𝑃𝐺(P_{*})_{{}_{G}} s’appellent espaces de 1subscript1\ell_{1}-homologie du groupe G𝐺G à coefficients dans le G𝐺G-module de Banach V𝑉V et se notent H1(G,V):=H((P)G)assignsuperscriptsubscript𝐻subscript1𝐺𝑉subscript𝐻subscriptsubscript𝑃𝐺H_{*}^{\ell_{1}}(G,V):=H_{*}((P_{*})_{{}_{G}}).

D’après le lemme 2 on sait que toutes les résolutions fortes relativement projectives d’un G𝐺G-module de Banach V𝑉V sont homotopiquement équivalentes. Donc, les espaces d’homologie H1(G,V)superscriptsubscript𝐻subscript1𝐺𝑉H_{*}^{\ell_{1}}(G,V) ne dépendent pas de la résolution relativement projective choisie. En particulier, si on prend la bar résolution (C,01(G,)^V,,s)superscriptsubscript𝐶0subscript1𝐺^tensor-product𝑉subscriptsubscript𝑠(C_{*,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V,\partial_{*},s_{*}) associée au groupe G𝐺G on obtient un isomorphisme canonique :

(4) Hn1(G,V)Hn(C,01(G,)^GV,)similar-to-or-equalssuperscriptsubscript𝐻𝑛subscript1𝐺𝑉subscript𝐻𝑛superscriptsubscript𝐶0subscript1𝐺subscript^tensor-product𝐺𝑉subscript\displaystyle H_{n}^{\ell_{1}}(G,V)\simeq H_{n}(C_{*,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}_{{}_{G}}V,\partial_{*})

nsubscript𝑛\partial_{n} désigne l’opérateur différentiel du complexe des n-chaînes normalisées de type 1subscript1\ell_{1},

Cn+1,01(G,)^GVCn1(G,)^Vsimilar-to-or-equalssuperscriptsubscript𝐶𝑛10subscript1𝐺subscript^tensor-product𝐺𝑉superscriptsubscript𝐶𝑛subscript1𝐺^tensor-product𝑉C_{n+1,0}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}_{{}_{G}}V\simeq C_{n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V

dont l’expression explicite est donnée pour tout [g1gn]vCn1(G,)^Vtensor-productdelimited-[]subscript𝑔1delimited-∣∣subscript𝑔𝑛𝑣superscriptsubscript𝐶𝑛subscript1𝐺^tensor-product𝑉[g_{1}\mid\cdots\mid g_{n}]\otimes v\in C_{n}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V par :

n([g1gn]v)subscript𝑛tensor-productdelimited-[]subscript𝑔1delimited-∣∣subscript𝑔𝑛𝑣\displaystyle\partial_{n}([g_{1}\mid\cdots\mid g_{n}]\otimes v) =\displaystyle= [g2gn]g1v[g1g2gn]vtensor-productdelimited-[]subscript𝑔2delimited-∣∣subscript𝑔𝑛subscript𝑔1𝑣tensor-productdelimited-[]subscript𝑔1subscript𝑔2delimited-∣∣subscript𝑔𝑛𝑣\displaystyle[g_{2}\mid\cdots\mid g_{n}]\otimes g_{1}\cdot v-[g_{1}g_{2}\mid\cdots\mid g_{n}]\otimes v
+\displaystyle+ +(1)n[g1gn1]vtensor-productsuperscript1𝑛delimited-[]subscript𝑔1delimited-∣∣subscript𝑔𝑛1𝑣\displaystyle\cdots+(-1)^{n}[g_{1}\mid\cdots\mid g_{n-1}]\otimes v

Maintenant, grâce à l’isomorphisme (4) on voit aisément que le groupe H01(G,V)=VGsuperscriptsubscript𝐻0subscript1𝐺𝑉subscript𝑉𝐺H_{0}^{\ell_{1}}(G,V)=V_{{}_{G}}. De même, si on suppose que le groupe G𝐺G agit trivialement sur l’espace de Banach V𝑉V on en déduit que le groupe H11(G,V)=0superscriptsubscript𝐻1subscript1𝐺𝑉0H_{1}^{\ell_{1}}(G,V)=0 (cf. [20]). En effet, si pour tous les éléments gG𝑔𝐺g\in G et vV𝑣𝑉v\in V on pose,

(5) 𝐦(g,v)=n112n[g2n1g2n1]vC21(G,)^V𝐦𝑔𝑣subscript𝑛1tensor-product1superscript2𝑛delimited-[]conditionalsuperscript𝑔superscript2𝑛1superscript𝑔superscript2𝑛1𝑣superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺^tensor-product𝑉\displaystyle\mathbf{m}(g,v)=\sum_{n\geq 1}{1\over 2^{n}}[g^{2^{n-1}}\mid g^{2^{n-1}}]\otimes v\in C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\widehat{\otimes}V

on obtient une 222-chaîne normalisée dont le bord est égal à 2(𝐦(g,v))=[g]vB11(G,V).subscript2𝐦𝑔𝑣tensor-productdelimited-[]𝑔𝑣superscriptsubscript𝐵1subscript1𝐺𝑉\partial_{2}(\mathbf{m}(g,v))=[g]\otimes v\in B_{1}^{\ell_{1}}(G,V).

Rappelons aussi que puisque l’image d’un opérateur linéaire continu n’est pas en général fermée ceci implique que la restriction de la norme 1subscript1\ell_{1} sur l’espace des 1subscript1\ell_{1}-cycles Zn1(G,V)superscriptsubscript𝑍𝑛subscript1𝐺𝑉Z_{n}^{\ell_{1}}(G,V) peut dégénérer sur le quotient, Zn1(G,V)Bn1(G,V)=Hn1(G,V)superscriptsubscript𝑍𝑛subscript1𝐺𝑉superscriptsubscript𝐵𝑛subscript1𝐺𝑉superscriptsubscript𝐻𝑛subscript1𝐺𝑉\displaystyle\frac{Z_{n}^{\ell_{1}}(G,V)}{B_{n}^{\ell_{1}}(G,V)}=H_{n}^{\ell_{1}}(G,V). En effet, S. Soma a construit des exemples de variétés de dimension trois M3superscript𝑀3M^{3} pour lesquelles la semi-norme 1\parallel\cdot\parallel_{1} induite sur l’espace H21(M,)superscriptsubscript𝐻2subscript1𝑀H_{2}^{\ell_{1}}(M,\mathbb{R}) dégénère (cf. [24]).

Définition 2.

Le groupe quotient de l’espace Hn1(G,V)superscriptsubscript𝐻𝑛subscript1𝐺𝑉H_{n}^{\ell_{1}}(G,V) par le noyau Ker(1)Ker(\parallel\cdot\parallel_{1}) s’appelle groupe d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite du groupe G𝐺G à coefficients dans le G𝐺G-module de Banach V𝑉V et se note H¯n1(G,V)superscriptsubscript¯𝐻𝑛subscript1𝐺𝑉\overline{H}_{n}^{\ell_{1}}(G,V).

Pour finir cette section nous donnerons deux résultats classiques qui concernent l’action d’un groupe discret sur ses propres espaces de 1subscript1\ell_{1}-homologie.

Proposition 2.

Soit V𝑉V un G𝐺G-module de Banach. Alors, pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 et pour tout élément gG𝑔𝐺g\in G l’automorphisme intérieur ig:GG:subscript𝑖𝑔𝐺𝐺i_{g}:G\rightarrow G induit l’application identique sur l’espace d’homologie Hn1(G,V)superscriptsubscript𝐻𝑛subscript1𝐺𝑉H_{n}^{\ell_{1}}(G,V) (resp. H¯n1(G,V)superscriptsubscript¯𝐻𝑛subscript1𝐺𝑉\overline{H}_{n}^{\ell_{1}}(G,V)).

Démonstration.

Soient V𝑉V un G𝐺G-module de Banach et (Pn,,s)(P_{n}*,\partial_{*},s_{*}) une résolution homo-logique forte relativement projective de V𝑉V. Pour chaque g0Gsubscript𝑔0𝐺g_{0}\in G et n𝑛n\in\mathbb{N} posons pour tout vecteur vnPnsubscript𝑣𝑛subscript𝑃𝑛v_{n}\in P_{n}, Un(vn)=g0vnsubscript𝑈𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑔0subscript𝑣𝑛U_{n}(v_{n})=g_{0}\cdot v_{n}. Ainsi, puisque les morphismes Un:PnPn:subscript𝑈𝑛subscript𝑃𝑛subscript𝑃𝑛U_{n}:P_{n}\rightarrow P_{n} vérifient les deux relations,

Un(gvn)=ig0(g)Un(vn)etUn(vn)=vn+(g0vnvn),vnPn,gGformulae-sequencesubscript𝑈𝑛𝑔subscript𝑣𝑛subscript𝑖subscript𝑔0𝑔subscript𝑈𝑛subscript𝑣𝑛etformulae-sequencesubscript𝑈𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑣𝑛subscript𝑔0subscript𝑣𝑛subscript𝑣𝑛formulae-sequencefor-allsubscript𝑣𝑛subscript𝑃𝑛for-all𝑔𝐺U_{n}(g\cdot v_{n})=i_{{}_{g_{0}}}(g)\cdot U_{n}(v_{n})\quad\textrm{et}\quad U_{n}(v_{n})=v_{n}+(g_{0}\cdot v_{n}-v_{n}),\quad\forall v_{n}\in P_{n},\forall g\in G

on en déduit que Unsubscript𝑈𝑛U_{n} induit l’identité sur l’espace des vecteurs G𝐺G-coinvariants (Pn)Gsubscriptsubscript𝑃𝑛𝐺(P_{n})_{{}_{G}}. Par conséquent, l’automorphisme intérieur ig0:GG:subscript𝑖subscript𝑔0𝐺𝐺i_{{}_{g_{0}}}:G\rightarrow G induit l’application identique sur les groupes d’homologie Hn((P)G)=Hn1(G,V)subscript𝐻𝑛subscriptsubscript𝑃𝐺superscriptsubscript𝐻𝑛subscript1𝐺𝑉H_{n}((P_{*})_{{}_{G}})=H_{n}^{\ell_{1}}(G,V). ∎

Corollaire 1.

Soit ΓΓ\Gamma un groupe discret et G𝐺G sous-groupe normal de ΓΓ\Gamma. Alors, la conjugaison dans le groupe ΓΓ\Gamma induit une action naturelle du groupe quotient ΓGΓ𝐺\displaystyle\frac{\Gamma}{G} sur les espaces d’homologie H1(G,V)superscriptsubscript𝐻subscript1𝐺𝑉H_{*}^{\ell_{1}}(G,V) (resp. H¯1(G,V)superscriptsubscript¯𝐻subscript1𝐺𝑉\overline{H}_{*}^{\ell_{1}}(G,V)).

3. Cohomologie bornée d’un groupe discret

3.1. Définition et propriétés

Étant donné un G𝐺G-module de Banach V𝑉V, pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 on désigne par Cbn(G,V)superscriptsubscript𝐶𝑏𝑛𝐺𝑉C_{b}^{n}(G,V) l’espace de Banach des n𝑛n-cochaînes non homogènes bornées f:GnV:𝑓superscript𝐺𝑛𝑉f:G^{n}\rightarrow V. C’est-à-dire, il existe un réel k>0𝑘0k>0 tel que la norme subscript\ell_{\infty},

f=sup{f(g1,,gn)/g1,,gnG}k.subscriptnorm𝑓supremumnorm𝑓subscript𝑔1subscript𝑔𝑛subscript𝑔1subscript𝑔𝑛𝐺𝑘\parallel f\parallel_{\infty}=\sup\{\parallel f(g_{1},\cdots,g_{n})\parallel/g_{1},\cdots,g_{n}\in G\}\leq k.

Notons que la norme \|\cdot\|_{\infty} permet de voir que l’espace Cbn(G,V)superscriptsubscript𝐶𝑏𝑛𝐺𝑉C_{b}^{n}(G,V) est isomorphe à l’espace de Banach des opérateurs linéaires continus ([Gn],V)delimited-[]superscript𝐺𝑛𝑉\mathcal{L}(\mathbb{R}[G^{n}],V).

Sur le complexe des cochaînes bornées non homogènes Cb(G,V)superscriptsubscript𝐶𝑏𝐺𝑉C_{b}^{*}(G,V) on définit une différentielle dn:Cbn(G,V)Cbn+1(G,V):subscript𝑑𝑛superscriptsubscript𝐶𝑏𝑛𝐺𝑉superscriptsubscript𝐶𝑏𝑛1𝐺𝑉d_{n}:C_{b}^{n}(G,V)\rightarrow C_{b}^{n+1}(G,V) par l’expression,

dn(f)(g1,,gn+1)subscript𝑑𝑛𝑓subscript𝑔1subscript𝑔𝑛1\displaystyle d_{n}(f)(g_{1},\cdots,g_{n{\scriptstyle+}1}) =\displaystyle= g1.f(g2,,gn+1)formulae-sequencesubscript𝑔1𝑓subscript𝑔2subscript𝑔𝑛1\displaystyle g_{1}.f(g_{2},\cdots,g_{n{\scriptstyle+}1})
+\displaystyle+ i=1i=n(1)if(g1,,gigi+1,,gn+1)+(1)n+1f(g1,,gn)superscriptsubscript𝑖1𝑖𝑛superscript1𝑖𝑓subscript𝑔1subscript𝑔𝑖subscript𝑔𝑖1subscript𝑔𝑛1superscript1𝑛1𝑓subscript𝑔1subscript𝑔𝑛\displaystyle\sum_{i=1}^{i=n}(-1)^{i}f(g_{1},\cdots,g_{i}g_{i{\scriptstyle+}1},\cdots,g_{n{\scriptstyle+}1}){\scriptstyle+}(-1)^{n{\scriptstyle+}1}f(g_{1},\cdots,g_{n})

Les groupes quotient Hbn(G,V):=Ker(dn)Im(dn1)assignsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑛𝐺𝑉𝐾𝑒𝑟subscript𝑑𝑛𝐼𝑚subscript𝑑𝑛1H_{b}^{n}(G,V):=\displaystyle\frac{Ker(d_{n})}{Im(d_{n-1})} s’appellent espaces de cohomologie bornée du groupe G𝐺G à valeurs dans le G𝐺G-module de Banach V𝑉V. Notons qu’on a Hb0(G,V)=VGsuperscriptsubscript𝐻𝑏0𝐺𝑉superscript𝑉𝐺H_{b}^{0}(G,V)=V^{G} et que

Hb1(G,V)={fCb1(G,V)f(g1g2)=g1.f(g2)+f(g1),g1,g2G}{fCb1(G,V)vV,gG,f(g)=g.vv}.superscriptsubscript𝐻𝑏1𝐺𝑉conditional-set𝑓superscriptsubscript𝐶𝑏1𝐺𝑉formulae-sequence𝑓subscript𝑔1subscript𝑔2subscript𝑔1𝑓subscript𝑔2𝑓subscript𝑔1for-allsubscript𝑔1subscript𝑔2𝐺conditional-set𝑓superscriptsubscript𝐶𝑏1𝐺𝑉formulae-sequenceformulae-sequence𝑣𝑉formulae-sequencefor-all𝑔𝐺𝑓𝑔𝑔𝑣𝑣H_{b}^{1}(G,V)=\displaystyle{\{f\in C_{b}^{1}(G,V)\mid f(g_{1}g_{2})=g_{1}.f(g_{2})+f(g_{1}),\forall g_{1},g_{2}\in G\}\over\{f\in C_{b}^{1}(G,V)\mid\exists v\in V,\forall g\in G,f(g)=g.v-v\}}.

En particulier, quand le groupe G𝐺G agit trivialement sur l’espace vectoriel réel V𝑉V on voit qu’on a Hb1(G,V)=0superscriptsubscript𝐻𝑏1𝐺𝑉0H_{b}^{1}(G,V){\scriptstyle=}0 puisque {0}0\{0\} est le seul sous-groupe additif borné dans V𝑉V. Notons aussi que la norme \|\cdot\|_{\infty} définie sur les espaces Cbn(G,V)superscriptsubscript𝐶𝑏𝑛𝐺𝑉C_{b}^{n}(G,V) induit une semi-norme sur les espaces de cohomologie bornée Hbn(G,V)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛𝐺𝑉H_{b}^{n}(G,V). Quand le groupe G𝐺G agit trivialement sur V=𝑉V=\mathbb{R}, N. Ivanov à démontré que Hb2(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) est un espace de Banach (cf. [16]).

Les groupes de cohomologie bornée Hbn(G,V)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛𝐺𝑉H_{b}^{n}(G,V) peuvent être définis à partir du sous-complexe différentiel des cohaînes homogènes G𝐺G-invariantes,

(Cb,0n(G,V))G:=(([Gn+1],V))GCbn(G,V)assignsuperscriptsuperscriptsubscript𝐶𝑏0𝑛𝐺𝑉𝐺superscriptdelimited-[]superscript𝐺𝑛1𝑉𝐺similar-to-or-equalssuperscriptsubscript𝐶𝑏𝑛𝐺𝑉(C_{b,0}^{n}(G,V))^{G}:=(\mathcal{L}(\mathbb{R}[G^{n+1}],V))^{G}\simeq C_{b}^{n}(G,V)

où la différentielle d’une n𝑛n-cochaîne homogène f:Gn+1V:𝑓superscript𝐺𝑛1𝑉f:G^{n+1}\rightarrow V est donnée par l’expression,

δn(f)(g0,g1,,gn+1)=i=0i=n+1(1)if(g0,,g^i,,gn+1),subscript𝛿𝑛𝑓subscript𝑔0subscript𝑔1subscript𝑔𝑛1superscriptsubscript𝑖0𝑖𝑛1superscript1𝑖𝑓subscript𝑔0subscript^𝑔𝑖subscript𝑔𝑛1\displaystyle\delta_{n}(f)(g_{0},g_{1},\cdots,g_{n+1})=\sum_{i=0}^{i=n+1}(-1)^{i}f(g_{0},\cdots,{\widehat{g}_{i}},\cdots,g_{n+1}),

g^isubscript^𝑔𝑖\widehat{g}_{i} veut dire omettre la composante gisubscript𝑔𝑖g_{i}.

Pour finir ce paragraphe on donnera quelques résultats utiles pour la suite de ce travail dont les démonstrations se trouvent dans l’article [15] ou [6].

Proposition 3.

Soient G𝐺G un groupe discret et V𝑉V un G𝐺G-module de Banach. Pour tout élément g0subscript𝑔0g_{0} fixé dans le groupe G𝐺G on note ig0:GG:subscript𝑖subscript𝑔0𝐺𝐺i_{g_{0}}:G\rightarrow G l’automorphisme intérieur qui lui est associé. Alors l’opérateur (ig0)b:Hbn(G,V)Hbn(G,V):subscriptsubscript𝑖subscript𝑔0𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛𝐺𝑉superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛𝐺𝑉({i_{g_{0}}})_{b}:H_{b}^{n}(G,V)\rightarrow H_{b}^{n}(G,V) est égal à l’identité.

Corollaire 2.

Soit ΓΓ\Gamma un groupe discret. Pour tout sous-groupe normal GΓ𝐺ΓG\subseteq\Gamma la conjugaison dans le groupe ΓΓ\Gamma induit une action isométrique du groupe quotient ΓGΓ𝐺\displaystyle\frac{\Gamma}{G} sur les espaces semi-normés Hbn(G,V)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛𝐺𝑉H_{b}^{n}(G,V).

La proposition 3 et son corollaire 2 nous permettent de déduire la proposition suivante :

Proposition 4.

Soit ΓΓ\Gamma un groupe discret. Pour tout sous-groupe normal GΓ𝐺ΓG\subseteq\Gamma et pour tout entier n1𝑛1n\geq 1 l’injection canonique i:GΓ:𝑖𝐺Γi:G\rightarrow\Gamma induit un opérateur ib:Hbn(Γ,V)Hbn(G,V):subscript𝑖𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛Γ𝑉superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛𝐺𝑉i_{b}:H_{b}^{n}(\Gamma,V)\rightarrow H_{b}^{n}(G,V) qui prend ses valeurs dans le sous-espace des vecteurs ΓGΓ𝐺\displaystyle\frac{\Gamma}{G}-invariants. C’est-à-dire on a Im(ib)Hbn(G,V)Γ/G𝐼𝑚subscript𝑖𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛superscript𝐺𝑉Γ𝐺Im(i_{b})\subseteq H_{b}^{n}(G,V)^{{}^{\Gamma/G}}.

3.2. Suites spectrales en cohomologie bornée

Dans ce paragraphe, nous donnerons un bref rappel sur la théorie des suites specrales développée dans la catégorie des complexes différentiels semi-normés. Ensuite, avec la donnée d’une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\rightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\rightarrow}}\Pi\rightarrow 1, nous décrirons le complexe différentiel double qui induira la suite spectrale de Hochschilde-Serre en cohomologie bornée (Erp,q,drp,q)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞(E_{r}^{p,q},d_{r}^{p,q}) dont la différentielle d3n,0:E3n,2Ern+3,0:superscriptsubscript𝑑3𝑛0superscriptsubscript𝐸3𝑛2superscriptsubscript𝐸𝑟𝑛30d_{3}^{n,0}:E_{3}^{n,2}\longrightarrow E_{r}^{n+3,0} sera explicitée dans la section 5.

3.2.1. Construction des suites spectrales

Soit (K,d)superscript𝐾subscript𝑑(K^{*},d_{*}) un complexe différentiel de degré +11+1 (i.e. cohomologique) dont le terme général Knsuperscript𝐾𝑛K^{n} est un espace vectoriel réel semi-normé et dn:KnKn+1:subscript𝑑𝑛superscript𝐾𝑛superscript𝐾𝑛1d_{n}:K^{n}\rightarrow K^{n+1} est un opérateur linéaire continu tel que dn+1dn=0subscript𝑑𝑛1subscript𝑑𝑛0d_{n+1}\circ d_{n}=0.

On dira que le complexe différentiel (K,d)superscript𝐾subscript𝑑(K^{*},d_{*}) possède une filtration positive décroissante si pour tout entier n0𝑛0n\geq 0, il existe une famille de sous-espaces vectoriels FpKnFp1Knsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑛superscript𝐹𝑝1superscript𝐾𝑛F^{p}K^{n}\subset F^{p-1}K^{n} tels que dn(FpKn)FpKn+1subscript𝑑𝑛superscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑛superscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑛1d_{n}(F^{p}K^{n})\subset F^{p}K^{n+1} avec FpK=Ksuperscript𝐹𝑝superscript𝐾superscript𝐾F^{p}K^{*}=K^{*} si p0𝑝0p\leq 0. Les termes FpKnsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑛F^{p}K^{n} seront donc munis par la topologie induite.

Il est clair que les inclusions de complexes différentiels FpKjKsuperscript𝑗superscript𝐹𝑝superscript𝐾superscript𝐾F^{p}K^{*}\stackrel{{\scriptstyle j}}{{\hookrightarrow}}K^{*} induisent des opérateurs linéaires continus, jp:Hn(FpK,d)Hn(K,d):superscript𝑗𝑝superscript𝐻𝑛superscript𝐹𝑝superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑j^{p}:H^{n}(F^{p}K^{*},d_{*})\rightarrow H^{n}(K^{*},d_{*}), et que les images

FpHn(K,d):=Im(jp)Hn(K,d) avec F0Hn(K,d)=Hn(K,d)formulae-sequenceassignsuperscript𝐹𝑝superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑𝐼𝑚superscript𝑗𝑝superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑 avec superscript𝐹0superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑\displaystyle F^{p}H^{n}(K^{*},d_{*}):=Im(j^{p})\subseteq H^{n}(K^{*},d_{*})\quad\textrm{ avec }\quad F^{0}H^{n}(K^{*},d_{*})=H^{n}(K^{*},d_{*})

définissent une filtration positive décroissante de l’espace vectoriel Hn(K,d)superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑H^{n}(K^{*},d_{*}),

Fp+1Hn(K,d)FpHn(K,d)F1Hn(K,d)F0Hn(K,d)superscript𝐹𝑝1superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐹𝑝superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐹1superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐹0superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑\cdots\subseteq F^{p+1}H^{n}(K^{*},d_{*})\subseteq F^{p}H^{n}(K^{*},d_{*})\subseteq\cdots\subseteq F^{1}H^{n}(K^{*},d_{*})\subseteq F^{0}H^{n}(K^{*},d_{*})

dont le nombre des termes n’est pas fini en général.

En fait, si on suppose que la filtration positive décroissante FpKsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾F^{p}K^{*} est régulière i.e. :

q0,n(q)0,p>u(q)FpKq=0formulae-sequencefor-all𝑞0formulae-sequence𝑛𝑞0formulae-sequencefor-all𝑝𝑢𝑞superscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑞0\displaystyle\forall q\geq 0,\quad\exists n(q)\geq 0,\quad\forall p>u(q)\qquad\Longrightarrow\qquad F^{p}K^{q}=0

il en résulte que pour chaque entier n0𝑛0n\geq 0 fixé la famille {FpKn;p}superscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑛𝑝\{F^{p}K^{n}\ ;p\in\mathbb{N}\} est finie et que par conséquent la famille décroissante de sous-espaces vectoriels {FpHn(K,d);p}superscript𝐹𝑝superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑𝑝\{F^{p}H^{n}(K^{*},d_{*})\ ;p\in\mathbb{N}\} est finie.

Considérons un complexe différentiel (K,d)superscript𝐾subscript𝑑(K^{*},d_{*}) d’espaces vectoriels réels semi-normés et supposons qu’il est muni d’une filtartion positive décroissante régulière notée FpKsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾F^{p}K^{*}. Pour tout entier r0𝑟0r\geq 0 on définit les sous-espaces vectoriels topologiques,

  • Zrp,q={xFpKp+qdp+qxFp+rKp+q+1}superscriptsubscript𝑍𝑟𝑝𝑞conditional-set𝑥superscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑝𝑞subscript𝑑𝑝𝑞𝑥superscript𝐹𝑝𝑟superscript𝐾𝑝𝑞1Z_{r}^{p,q}=\{x\in F^{p}K^{p+q}\mid d_{{}_{p+q}}x\in F^{p+r}K^{p+q+1}\} ;

  • Brp,q={xFpKp+qyFprKp+q1,dp+q1y=x}superscriptsubscript𝐵𝑟𝑝𝑞conditional-set𝑥superscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑝𝑞formulae-sequence𝑦superscript𝐹𝑝𝑟superscript𝐾𝑝𝑞1subscript𝑑𝑝𝑞1𝑦𝑥B_{r}^{p,q}=\{x\in F^{p}K^{p+q}\mid\exists y\in F^{p-r}K^{p+q-1},d_{{}_{p+q-1}}y=x\}.

Observons que par construction des sous-espaces Zrp,qsuperscriptsubscript𝑍𝑟𝑝𝑞Z_{r}^{p,q} et Brp,qsuperscriptsubscript𝐵𝑟𝑝𝑞B_{r}^{p,q} on a les inclusions,

dp+q(Zrp,q)Zrp+r,qr+1etdp+q(Zr1p+1,q1+Br1p,q)Zr1p+1+r,qr+Br1p+r,qr+1formulae-sequencesubscript𝑑𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟𝑝𝑟𝑞𝑟1etsubscript𝑑𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟1𝑝1𝑞1superscriptsubscript𝐵𝑟1𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟1𝑝1𝑟𝑞𝑟superscriptsubscript𝐵𝑟1𝑝𝑟𝑞𝑟1d_{{}_{p+q}}(Z_{r}^{p,q})\subset Z_{r}^{p+r,q-r+1}\quad\mbox{et}\quad d_{{}_{p+q}}(Z_{r-1}^{p+1,q-1}+B_{r-1}^{p,q})\subset Z_{r-1}^{p+1+r,q-r}+B_{r-1}^{p+r,q-r+1}

Donc, si on munit l’espace vectoriel quotient Erp,q=Zrp,qZr1p+1,q1+Br1p,qsuperscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟1𝑝1𝑞1superscriptsubscript𝐵𝑟1𝑝𝑞E_{r}^{p,q}=\displaystyle{Z_{r}^{p,q}\over Z_{r-1}^{p+1,q-1}+B_{r-1}^{p,q}} par la semi-norme de la topologique quotient on déduit que la différentielle dn:KnKn+1:subscript𝑑𝑛superscript𝐾𝑛superscript𝐾𝑛1d_{n}:K^{n}\rightarrow K^{n+1} induit une famille d’opérateurs linéaires continus :

drp,q:Erp,qErp+r,qr+1[x][dp+q(x)]:superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞absentsuperscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑟𝑞𝑟1missing-subexpressiondelimited-[]𝑥delimited-[]subscript𝑑𝑝𝑞𝑥\begin{array}[]{cccc}d_{r}^{p,q}:&E_{r}^{p,q}&\longrightarrow&E_{r}^{p+r,q-r+1}\\ &[x]&\longmapsto&[d_{p+q}(x)]\end{array}

de norme drp,qdp+qnormsuperscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞normsubscript𝑑𝑝𝑞\parallel d_{r}^{p,q}\parallel\leq\parallel d_{{}_{p+q}}\parallel et tels que drp+r,qr+1drp,q=0superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑟𝑞𝑟1superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞0d_{r}^{p+r,q-r+1}\circ d_{r}^{p,q}=0. En conséquence, pour tout entier r0𝑟0r\geq 0 le couple (Er,,dr,)superscriptsubscript𝐸𝑟superscriptsubscript𝑑𝑟(E_{r}^{*,*},d_{r}^{*,*}) est un complexe différentiel d’espaces vectoriels réels semi-normés bi-gradués.

Au complexe différentiel filté (K,d)superscript𝐾subscript𝑑(K^{*},d_{*}) on associe également les familles de sous-espaces vectoriels topologiques suivants :

  • Zp,q={xFpKp+q/dp+qx=0}superscriptsubscript𝑍𝑝𝑞𝑥superscript𝐹𝑝superscript𝐾𝑝𝑞subscript𝑑𝑝𝑞𝑥0Z_{{}_{\infty}}^{p,q}=\{x\in F^{p}K^{p+q}/d_{{}_{p+q}}x=0\} ;

  • Bp,q={xFpKp+q/yKp+q1,dp+q1y=x}B_{{}_{\infty}}^{p,q}=\{x\in F^{p}K^{p+q}/\exists y\in K^{p+q-1},d_{{}_{p+q-1}}y=x\} ;

  • Ep,q=Zp,qBp,q+Zp+1,q1superscriptsubscript𝐸𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑝𝑞superscriptsubscript𝐵𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑝1𝑞1E_{{}_{\infty}}^{p,q}=\displaystyle{Z_{{}_{\infty}}^{p,q}\over B_{{}_{\infty}}^{p,q}+Z_{{}_{\infty}}^{p+1,q-1}} que l’on munit de la structure topologique quotient.

Avec les notations ci-dessus on obtient donc les inclusions suivantes :

B0p,qBrp,qBr+1p,qBp,qZp,qZr+1p,qZrp,qZ0p,qsuperscriptsubscript𝐵0𝑝𝑞superscriptsubscript𝐵𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝐵𝑟1𝑝𝑞superscriptsubscript𝐵𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟1𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍0𝑝𝑞B_{0}^{p,q}\subseteq\cdots\subseteq B_{r}^{p,q}\subseteq B_{r+1}^{p,q}\subseteq\cdots\subseteq B_{\infty}^{p,q}\subseteq Z_{\infty}^{p,q}\subseteq\cdots\subseteq Z_{r+1}^{p,q}\subseteq Z_{r}^{p,q}\cdots\subseteq Z_{0}^{p,q}

tel que pour rp𝑟𝑝r\geq p on a :

Bp,q=r0Brp,q=Brp,q=Br+1p,q==Bp,qsuperscriptsubscript𝐵𝑝𝑞subscript𝑟0superscriptsubscript𝐵𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝐵𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝐵𝑟1𝑝𝑞superscriptsubscript𝐵𝑝𝑞B_{\infty}^{p,q}=\displaystyle\bigcup_{r\geq 0}B_{r}^{p,q}=B_{r}^{p,q}=B_{r+1}^{p,q}=\cdots=B_{\infty}^{p,q}

et par régularité de la filtration FpKsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾F^{p}K^{*} si on pose r0=u(p+q+1)psubscript𝑟0𝑢𝑝𝑞1𝑝r_{0}=u(p+q+1)-p on vérifie que l’intersection :

s0Zsp,q=Zr0p,q=Zr0+1p,q==Zp,qsubscript𝑠0superscriptsubscript𝑍𝑠𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍subscript𝑟0𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍subscript𝑟01𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑝𝑞\displaystyle\bigcap_{s\geq 0}Z_{s}^{p,q}=Z_{r_{0}}^{p,q}=Z_{r_{0}+1}^{p,q}=\cdots=Z_{\infty}^{p,q}

En effet, grâce à la régularité de la filtration FpKsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾F^{p}K^{*} on déduit que la suite des sous-espaces vectoriels réels {Erp,q;r}superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞for-all𝑟\{E_{r}^{p,q}\ ;\forall r\in\mathbb{N}\} est stationaire. C’est-à-dire, à patir d’un certain rang assez grand r0𝑟0r\geq 0 on a,

Erp,q=Er+1p,q==Ep,qsuperscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝐸𝑟1𝑝𝑞superscriptsubscript𝐸𝑝𝑞E_{r}^{p,q}=E_{r+1}^{p,q}=\cdots=E_{\infty}^{p,q}

Suite à cette propriété on dira que la famille de complexes différentiels bi-gradués (Er,,dr,)superscriptsubscript𝐸𝑟superscriptsubscript𝑑𝑟(E_{r}^{*,*},d_{r}^{*,*}) converge vers l’aboutissement E,superscriptsubscript𝐸E_{\infty}^{*,*} et on désignera ce fait par le symbole :

Erp,qEp,qsuperscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝐸𝑝𝑞E_{r}^{p,q}\quad\Longrightarrow\quad E_{\infty}^{p,q}

Enfin, observons que puisque le sous-espace vectoriel Zp,qsuperscriptsubscript𝑍𝑝𝑞Z_{{}_{\infty}}^{p,q} est contenu dans le sous-espace vectoriel des cocycles Ker(dp+q)Kersubscript𝑑𝑝𝑞\textrm{Ker}(d_{p+q}) on obtient une surjection canonique continue,

Zp,qFpHp+q(K,d)Fp+1Hp+q(K,d)superscriptsubscript𝑍𝑝𝑞superscript𝐹𝑝superscript𝐻𝑝𝑞superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐹𝑝1superscript𝐻𝑝𝑞superscript𝐾subscript𝑑Z_{{}_{\infty}}^{p,q}\rightarrow\displaystyle{F^{p}H^{p+q}(K^{*},d_{*})\over F^{p+1}H^{p+q}(K^{*},d_{*})}

dont le noyau est égal à la somme Bp,q+Zp+1,q1superscriptsubscript𝐵𝑝𝑞superscriptsubscript𝑍𝑝1𝑞1B_{{}_{\infty}}^{p,q}+Z_{{}_{\infty}}^{p+1,q-1}. Par conséquent, comme la filtration FpKsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾F^{p}K^{*} est régulière on déduit que pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 la famille des bijections linéaires continues induites, {Ep,np:=Zp,npBp,np+Zp+1,np1FpHn(K,d)Fp+1Hn(K,d);p}formulae-sequenceassignsuperscriptsubscript𝐸𝑝𝑛𝑝superscriptsubscript𝑍𝑝𝑛𝑝superscriptsubscript𝐵𝑝𝑛𝑝superscriptsubscript𝑍𝑝1𝑛𝑝1superscript𝐹𝑝superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐹𝑝1superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑for-all𝑝\{E_{{}_{\infty}}^{p,n-p}:=\displaystyle\frac{Z_{{}_{\infty}}^{p,n-p}}{B_{{}_{\infty}}^{p,n-p}+Z_{{}_{\infty}}^{p+1,n-p-1}}\rightarrow\displaystyle{F^{p}H^{n}(K^{*},d_{*})\over F^{p+1}H^{n}(K^{*},d_{*})}\ ;\forall p\in\mathbb{N}\}, est finie.

Avec les notations ci-dessus, pour tout complexe différentiel (K,d)superscript𝐾subscript𝑑(K^{*},d_{*}) qui est muni d’une filtration positive décroissante et régulière FpKsuperscript𝐹𝑝superscript𝐾F^{p}K^{*} on a les affirmations suivantes (cf. [6]) :

  1. (1)

    Il existe une bijection canonique continue définie sur le premier terme E1p,qsuperscriptsubscript𝐸1𝑝𝑞E_{1}^{p,q} dans l’espace d’homologie relative Hp+q(FpK/Fp+1K)superscript𝐻𝑝𝑞superscript𝐹𝑝superscript𝐾superscript𝐹𝑝1superscript𝐾H^{p+q}(\displaystyle{F^{p}K^{*}/F^{p+1}K^{*}}) qui envoie la différentielle d1subscript𝑑1d_{1} sur l’opérateur de bord (i.e. connexion) associé au triplet (FpK,Fp+1K,Fp+2K)superscript𝐹𝑝superscript𝐾superscript𝐹𝑝1superscript𝐾superscript𝐹𝑝2superscript𝐾(F^{p}K^{*},F^{p+1}K^{*},F^{p+2}K^{*}).

  2. (2)

    Pour chaque entier r0𝑟0r\geq 0 il existe une bijection continue, Er+1p,qHp,q(Er,,dr).superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐸𝑟1𝑝𝑞superscript𝐻𝑝𝑞superscriptsubscript𝐸𝑟subscript𝑑𝑟E_{{}_{r+1}}^{p,q}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H^{p,q}(E_{{}_{r}}^{*,*},d_{r}). Autrement dit, la famille de complexes différentiels bi-gradués (Er,,dr,)superscriptsubscript𝐸𝑟superscriptsubscript𝑑𝑟(E_{r}^{*,*},d_{r}^{*,*}) est une suite spectrale dont les termes sont des espaces vectoriels réels semi-normés.

  3. (3)

    Il existe une bijection continue qui envoie la somme directe topologique En=p=0p=nEp,npsuperscriptsubscript𝐸𝑛superscriptsubscriptdirect-sum𝑝0𝑝𝑛superscriptsubscript𝐸𝑝𝑛𝑝E_{\infty}^{n}=\displaystyle{\bigoplus_{p=0}^{p=n}}E_{\infty}^{p,n-p} sur la somme directe topologique p=0p=nFpHn(K,d)Fp+1Hn(K,d)Hp+q(K,d)superscriptsimilar-tosuperscriptsubscriptdirect-sum𝑝0𝑝𝑛superscript𝐹𝑝superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐹𝑝1superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑superscript𝐻𝑝𝑞superscript𝐾subscript𝑑\displaystyle{\bigoplus_{p=0}^{p=n}}\displaystyle{F^{p}H^{n}(K^{*},d_{*})\over F^{p+1}H^{n}(K^{*},d_{*})}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H^{p+q}(K^{*},d_{*}). En conséquence, la suite spectrale (Er,,dr,)superscriptsubscript𝐸𝑟superscriptsubscript𝑑𝑟(E_{r}^{*,*},d_{r}^{*,*}) converge vers l’espace vectoriel de la cohomologie Hn(K,d)superscript𝐻𝑛superscript𝐾subscript𝑑H^{n}(K^{*},d_{*}) i.e. :

    Erp,qEp+qHp+q(K,d)superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝐸𝑝𝑞superscript𝐻𝑝𝑞superscript𝐾subscript𝑑E_{r}^{p,q}\quad\Longrightarrow\quad E_{\infty}^{p+q}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H^{p+q}(K^{*},d_{*})

3.2.2. La suite spectrale de Hochschild-Serre

La donnée d’une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\rightarrow 1 et d’un ΓΓ\Gamma-module de Banach V𝑉V permet de construire un complexe différentiel double dont le terme général est défini par,

p,q,Kp,q:=Cbp(Π,Uq) où Uq:=G([Γq+1],V)formulae-sequencefor-all𝑝𝑞formulae-sequenceassignsuperscript𝐾𝑝𝑞superscriptsubscript𝐶𝑏𝑝Πsuperscript𝑈𝑞 où assignsuperscript𝑈𝑞subscript𝐺delimited-[]superscriptΓ𝑞1𝑉\forall p,q\in\mathbb{N},\quad K^{p,q}:=C_{b}^{p}(\Pi,U^{q})\qquad\textrm{ o\`{u} }\qquad U^{q}:={\mathcal{L}}_{G}(\mathbb{R}[\Gamma^{q+1}],V)

Comme au paragraphe 3.1, puisque les éléments de l’espace vectoriel Kp,qsuperscript𝐾𝑝𝑞K^{p,q} sont des cochaînes bornées, on définit une différentielle horizontale dΠ:Kp,qKp+1,q:subscript𝑑Πsuperscript𝐾𝑝𝑞superscript𝐾𝑝1𝑞d_{\Pi}:K^{p,q}\rightarrow K^{p+1,q} et une différentielle verticale dU:Kp,qKp,q+1:subscript𝑑𝑈superscript𝐾𝑝𝑞superscript𝐾𝑝𝑞1d_{U}:K^{p,q}\rightarrow K^{p,q+1} telles que

dΠdΠ=0,dUdU=0 et dΠdU=dUdΠformulae-sequencesubscript𝑑Πsubscript𝑑Π0formulae-sequencesubscript𝑑𝑈subscript𝑑𝑈0 et subscript𝑑Πsubscript𝑑𝑈subscript𝑑𝑈subscript𝑑Πd_{\Pi}d_{\Pi}=0,\quad d_{U}d_{U}=0\quad\textrm{ et }\quad d_{\Pi}d_{U}=d_{U}d_{\Pi}

De même, au complexe différentiel double (K,,dΠ,dU)superscript𝐾subscript𝑑Πsubscript𝑑𝑈(K^{*,*},d_{\Pi},d_{U}) on associe un complexe différentielle totale (Tot(K,),d)Totsuperscript𝐾subscript𝑑(\textrm{Tot}(K^{*,*}),d_{*}) de degré +11+1 où pour tout entier n𝑛n\in\mathbb{N} on pose :

Tot(K,)n:=p+q=nKp,q et d:=dΠ+(1)pdUformulae-sequenceassignTotsuperscriptsuperscript𝐾𝑛subscriptdirect-sum𝑝𝑞𝑛superscript𝐾𝑝𝑞 et assignsubscript𝑑subscript𝑑Πsuperscript1𝑝subscript𝑑𝑈\textrm{Tot}(K^{*,*})^{n}:=\bigoplus_{p+q=n}K^{p,q}\quad\textrm{ et }\quad d_{*}:=d_{\Pi}+(-1)^{p}d_{U}

Le complexe différentiel total (Tot(K,),d)Totsuperscript𝐾subscript𝑑(\textrm{Tot}(K^{*,*}),d_{*}) possède deux filtrations positives décroissantes et régulières verticle et horizontale notées respectivement :

FvpTot(K,):=ipKi,jetFhqTot(K,):=jqKi,jformulae-sequenceassignsuperscriptsubscript𝐹𝑣𝑝Totsuperscript𝐾subscript𝑖𝑝superscript𝐾𝑖𝑗etassignsuperscriptsubscript𝐹𝑞Totsuperscript𝐾subscript𝑗𝑞superscript𝐾𝑖𝑗F_{v}^{p}\textrm{Tot}(K^{*,*}):=\displaystyle\sum_{i\geq p}K^{i,j}\qquad\textrm{et}\qquad F_{h}^{q}\textrm{Tot}(K^{*,*}):=\displaystyle\sum_{j\geq q}K^{i,j}

Donc, aux filtartions (FhpTot(K,),d)superscriptsubscript𝐹𝑝Totsuperscript𝐾subscript𝑑(F_{h}^{p}\textrm{Tot}(K^{*,*}),d_{*}) et (FvpTot(K,),d)superscriptsubscript𝐹𝑣𝑝Totsuperscript𝐾subscript𝑑(F_{v}^{p}\textrm{Tot}(K^{*,*}),d_{*}) on associe deux suites spectrales notées respectivement Er,h,superscriptsubscript𝐸𝑟E_{r,h}^{*,*} et Er,v,superscriptsubscript𝐸𝑟𝑣E_{r,v}^{*,*} qui convergent vers la cohomologie du complexe différentiel total, (Tot(K,),d=dΠ+(1)pdU)Totsuperscript𝐾subscript𝑑subscript𝑑Πsuperscript1𝑝subscript𝑑𝑈(\textrm{Tot}(K^{*,*}),d_{*}=d_{\Pi}+(-1)^{p}d_{U}) et vérifient les propriétés suivantes (cf. [6]) :

  1. (1)

    La suite spectrale Er,h,superscriptsubscript𝐸𝑟E_{r,h}^{*,*} dégénère au premier terme (i.e., Er,hp,q=0,p1,q0formulae-sequencesuperscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞0formulae-sequencefor-all𝑝1𝑞0E_{r,h}^{p,q}=0,\forall p\geq 1,q\geq 0) et son aboutissement E,hn=Hbn(Γ,V)superscriptsubscript𝐸𝑛subscriptsuperscript𝐻𝑛𝑏Γ𝑉E_{\infty,h}^{n}=H^{n}_{b}(\Gamma,V). Donc, la suite spectrale Er,hp,qsuperscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞E_{r,h}^{p,q} converge vers l’espace de la cohomologie bornée Hbp+q(Γ,V)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝𝑞Γ𝑉H_{b}^{p+q}(\Gamma,V).

  2. (2)

    Il existe une bijection continue du terme E1,vp,qsuperscriptsubscript𝐸1𝑣𝑝𝑞E_{1,v}^{p,q} dans l’espace vectoriel semi-normé Cbp(Π,Hbq(G,V))superscriptsubscript𝐶𝑏𝑝Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺𝑉C_{b}^{p}(\Pi,H_{b}^{q}(G,V)) des p𝑝p-cochaînes non homogènes bornées sur le groupe ΠΠ\Pi à coefficients dans l’espace semi-normé Hbq(G,V)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺𝑉H_{b}^{q}(G,V), en plus, la différentielle dv,1subscript𝑑𝑣1d_{{}_{v,1}} s’envoie sur la différerntielle dΠsubscript𝑑Πd_{{}_{\Pi}}.

  3. (3)

    Il existe une bijection continue du terme E2,vp,qsuperscriptsubscript𝐸2𝑣𝑝𝑞E_{2,v}^{p,q} dans Hbp(Π,Hbq(G,V))superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺𝑉H_{b}^{p}(\Pi,H_{b}^{q}(G,V)) espace de cohomologie bornée associé au complexe différentiel (Cb(Π,Hbq(G,V)),dΠ)superscriptsubscript𝐶𝑏Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺𝑉subscript𝑑Π(C_{b}^{*}(\Pi,H_{b}^{q}(G,V)),d_{{}_{\Pi}}).

  4. (4)

    La suite spectrale (Er,vp,q,dr,v)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑣𝑝𝑞subscript𝑑𝑟𝑣(E_{{}_{r,v}}^{p,q},d_{{}_{r,v}}) converge vers la cohomologie bornée du groupe ΓΓ\Gamma à coefficients dans le ΓΓ\Gamma-module V𝑉V i.e. :

    E2,vp,qHbp(Π,Hbq(G,V))Hbp+q(Γ,V)superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐸2𝑣𝑝𝑞superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺𝑉superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝𝑞Γ𝑉E_{2,v}^{p,q}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{p}(\Pi,H_{b}^{q}(G,V))\Longrightarrow H_{b}^{p+q}(\Gamma,V)

Pour finir ce paragraphe nous démontrons le lemme suivant qui donne des renseigements sur la structure des termes E3n,0superscriptsubscript𝐸3𝑛0E_{3}^{n,0} et E3n,2superscriptsubscript𝐸3𝑛2E_{3}^{n,2} utiles pour la preuve des théorèmes B et C.

Lemme 3.

Si V𝑉V est un ΓΓ\Gamma-module de Banach trivial alors on a les assertions suivantes :

  1. (1)

    Le terme E3n,0=E2n,0superscriptsubscript𝐸3𝑛0superscriptsubscript𝐸2𝑛0E_{3}^{n,0}=E_{2}^{n,0}, donc il existe une bijection linéaire continue sur le terme E3n,0superscriptsubscript𝐸3𝑛0E_{3}^{n,0} à valeurs dans l’espace de cohomologie bornée Hbn(Π,V)superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛Π𝑉H_{b}^{n}(\Pi,V).

  2. (2)

    Il existe une suite exacte d’opérateurs linéaires continues,

    E2n2,3d2n2,3E2n,2E3n,20superscriptsuperscriptsubscript𝑑2𝑛23superscriptsubscript𝐸2𝑛23superscriptsubscript𝐸2𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛20E_{2}^{n-2,3}\stackrel{{\scriptstyle d_{2}^{n-2,3}}}{{\longrightarrow}}E_{2}^{n,2}\longrightarrow E_{3}^{n,2}\rightarrow 0

    En conséquence, il existe une bijection linéaire continue sur le terme E30,2superscriptsubscript𝐸302E_{3}^{0,2} à valeurs dans Hb2(G,V)Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺𝑉ΠH_{b}^{2}(G,V)^{\Pi} espace des classes de cohomologie bornée ΠΠ\Pi-invariantes.

Démonstration.

1) Rappelons que le terme E3p,qsuperscriptsubscript𝐸3𝑝𝑞E_{3}^{p,q} est égal à la cohomologie du complexe différentiel (E2,,d2,)superscriptsubscript𝐸2superscriptsubscript𝑑2(E_{2}^{*,*},d_{2}^{*,*}) (à une bijection continue près), donc pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 on a :

E3n,0Ker(d2n,0:E2n,0E2n+2,1)Im(d2n2,1:E2n2,1E2n,0) et E3n,2Ker(d2n,2:E2n,2E2n+2,1)Im(d2n2,3:E2n2,3E2n,2)E_{3}^{n,0}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}\displaystyle\frac{\textrm{Ker}(d_{2}^{n,0}:E_{2}^{n,0}\rightarrow E_{2}^{n+2,-1})}{\textrm{Im}(d_{2}^{n-2,1}:E_{2}^{n-2,1}\rightarrow E_{2}^{n,0})}\quad\textrm{ et }\quad E_{3}^{n,2}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}\displaystyle\frac{\textrm{Ker}(d_{2}^{n,2}:E_{2}^{n,2}\rightarrow E_{2}^{n+2,1})}{\textrm{Im}(d_{2}^{n-2,3}:E_{2}^{n-2,3}\rightarrow E_{2}^{n,2})}

Puisque V𝑉V est un ΓΓ\Gamma-module trivial, l’espace vectoriel Hb1(G,V)={0}superscriptsubscript𝐻𝑏1𝐺𝑉0H_{b}^{1}(G,V)=\{0\} et par suite le terme E2n2,1Hbn2(Π,Hb1(G,V))={0}superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐸2𝑛21superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛2Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏1𝐺𝑉0E_{2}^{n-2,1}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{n-2}(\Pi,H_{b}^{1}(G,V))=\{0\}. De plus, comme le terme E2n+2,1={0}superscriptsubscript𝐸2𝑛210E_{2}^{n+2,-1}=\{0\} on déduit que le terme E3n,0=E2n,0Hbn(Π,V)superscriptsubscript𝐸3𝑛0superscriptsubscript𝐸2𝑛0superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐻𝑏𝑛Π𝑉E_{3}^{n,0}=E_{2}^{n,0}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{n}(\Pi,V).

2) Puisque le terme E2n+2,1Hbn+2(Π,Hb1(G,V))={0}superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐸2𝑛21superscriptsubscript𝐻𝑏𝑛2Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏1𝐺𝑉0E_{2}^{n+2,1}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{n+2}(\Pi,H_{b}^{1}(G,V))=\{0\} cela implique que la suite d’opérateurs linéaires continus E2n2,3d2n2,3E2n,2E3n,20superscriptsuperscriptsubscript𝑑2𝑛23superscriptsubscript𝐸2𝑛23superscriptsubscript𝐸2𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛20E_{2}^{n-2,3}\stackrel{{\scriptstyle d_{2}^{n-2,3}}}{{\rightarrow}}E_{2}^{n,2}\rightarrow E_{3}^{n,2}\rightarrow 0 est exacte. Ainsi, si on prend n=0𝑛0n=0 il s’ensuit que le terme E2n2,3={0}superscriptsubscript𝐸2𝑛230E_{2}^{n-2,3}=\{0\} et que E30,2=E20,2Hb0(Π,Hb2(G,V))superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐸202superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐻𝑏0Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺𝑉E_{3}^{0,2}=E_{2}^{0,2}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{0}(\Pi,H_{b}^{2}(G,V)). Donc, le terme E30,2Hb2(G,V)Πsuperscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺𝑉ΠE_{3}^{0,2}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{2}(G,V)^{\Pi}. ∎

3.3. Cup-produit

Soient U𝑈U, V𝑉V et W𝑊W trois G𝐺G-modules de Banach et μ:U×VW:𝜇𝑈𝑉𝑊\mu:U\times V\rightarrow W un opérateur bilinéaire continu G𝐺G-équivariant. Pour tout couple de cochaînes bornées non homogènes fCbp(G,U)𝑓superscriptsubscript𝐶𝑏𝑝𝐺𝑈f\in C_{b}^{p}(G,U) et hCbq(G,V)superscriptsubscript𝐶𝑏𝑞𝐺𝑉h\in C_{b}^{q}(G,V) on définit leurs cup-produit fhCbp+q(G,W)𝑓superscriptsubscript𝐶𝑏𝑝𝑞𝐺𝑊f\cup h\in C_{b}^{p+q}(G,W) par la formule suivante (cf. [10]) :

(6) fh([g1gp+q])=μ(f([g1gp])g1g2gph([gp+1gp+q])\displaystyle f\cup h([g_{1}\mid\cdots\mid g_{{}_{p+q}}])=\mu(f([g_{1}\mid\cdots\mid g_{p}])\otimes g_{1}g_{2}\cdots g_{p}\cdot h([g_{{}_{p+1}}\mid\cdots\mid g_{{}_{p+q}}])

Il est facile de vérifier que le cup-produit :Cb(G,U)×Cb(G,V)Cb(G,W)\cup:C_{b}^{*}(G,U)\times C_{b}^{*}(G,V)\rightarrow C_{b}^{*}(G,W) est continu, associatif et commute avec la différentielle dsubscript𝑑d_{*} dans la formule suivante,

(7) dp+q(fh)=dp(f)h+(1)pfdq(h)subscript𝑑𝑝𝑞𝑓subscript𝑑𝑝𝑓superscript1𝑝𝑓subscript𝑑𝑞\displaystyle d_{p+q}(f\cup h)=d_{p}(f)\cup h+(-1)^{p}f\cup d_{q}(h)

Ainsi, en passant en cohomologie, l’expression (6)6(6) induit un cup-produit sur les espaces de cohomologie bornée qui sera noté aussi :

:Hbp(G,U)×Hbq(G,V)Hbp+q(G,W)([f],[h])[f][h]:=[fh]:superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝𝐺𝑈superscriptsubscript𝐻𝑏𝑞𝐺𝑉superscriptsubscript𝐻𝑏𝑝𝑞𝐺𝑊missing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressiondelimited-[]𝑓delimited-[]assigndelimited-[]𝑓delimited-[]delimited-[]𝑓missing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpression\begin{array}[]{ccccccc}\cup:&H_{b}^{p}(G,U)\times H_{b}^{q}(G,V)&\longrightarrow&H_{b}^{p+q}(G,W)\\ &([f],[h])&\longmapsto&[f]\cup[h]:=[f\cup h]\end{array}

Dans le reste de ce paragraphe, on donnera des exemples de cup-produit utiles pour la suite de ce travail.

Notons d’abord que grâce à la fonctorialité de la cohomologie bornée et de l’homologie 1superscript1\ell^{1}, la donnée d’une représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) permet de munir les deux espaces Hb2(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) d’une structure de ΠΠ\Pi-module de Banach. Notons aussi que le crochet de dualité <,>:Hb2(G,)×H¯21(G,)<,>:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})\times\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow\mathbb{R} (évaluation) réalise une forme bilinéaire ΠΠ\Pi-équivariante. En effet, l’action de ΠΠ\Pi sur \mathbb{R} étant triviale on aura pour tous les éléments αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi, xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et yH¯21(G,)𝑦superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺y\in\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) :

<θ(α)b(x),θ(α)1(y)>=<x,θ(α)θ(α)1(y)>=<x,y>.<\theta(\alpha)_{b}(x),\theta(\alpha)_{*}^{-1}(y)>=<x,\theta(\alpha)_{*}\circ\theta(\alpha)_{*}^{-1}(y)>=<x,y>.

Par conséquent, l’expression (6)6(6) induit un cup-produit sur la cohomologie bornée du groupe ΠΠ\Pi qu’on notera :

:Hbp(Π,H¯21(G,))×Hbq(Π,Hb2(G,))Hbp+q(Π,),p,q.\cup:H_{b}^{p}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))\times H_{b}^{q}(\Pi,H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}))\rightarrow H_{b}^{p+q}(\Pi,\mathbb{R}),\qquad\forall p,q\in\mathbb{N}.

Ce cup-produit \cup qu’on vient de définir possède deux cas particuliers très utiles pour la suite de ce travail :

1) Si on suppose Π=GΠ𝐺\Pi=G et que θ=1𝜃1\theta=1 est la représentation triviale on obtient alors un cup-produit sur les espaces de cohomologie bornée à coefficients triviaux :

:Hbp(G,H¯21(G,))×Hbq(G,Hb2(G,))Hbp+q(G,),p,q.\cup:H_{b}^{p}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))\times H_{b}^{q}(G,H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}))\longrightarrow H_{b}^{p+q}(G,\mathbb{R}),\qquad\forall p,q\in\mathbb{N}.

2) Supposons que la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) est associée à une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\rightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\rightarrow}}\Pi\rightarrow 1. Ensuite, considérons les trois complexes différentiels doubles Kp,q=Cbp(Π,G([Γq+1],))superscript𝐾𝑝𝑞superscriptsubscript𝐶𝑏𝑝Πsubscript𝐺delimited-[]superscriptΓ𝑞1K^{p,q}=C_{b}^{p}(\Pi,\mathcal{L}_{G}(\mathbb{R}[\Gamma^{q+1}],\mathbb{R})), Kp,q=Cbp(Π,G([Γq+1],Hb2(G,))K_{\infty}^{p,q}=C_{b}^{p}(\Pi,\mathcal{L}_{G}(\mathbb{R}[\Gamma^{q+1}],H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})) et K1p,q=Cbp(Π,G([Γq+1],H¯21(G,))K_{\ell_{1}}^{p,q}=C_{b}^{p}(\Pi,\mathcal{L}_{G}(\mathbb{R}[\Gamma^{q+1}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) où chacun d’eux est muni de la filtration positive décroissante naturelle suivant le degré p𝑝p (cf. 3.2.2). Ainsi, avec ces données, on obtient trois suites spectrales de Hochschild-Serre notées respectivement

(Erp,q,dr),(Er,p,q,dr,) et (Er,1p,q,dr,1)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞subscript𝑑𝑟superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞subscript𝑑𝑟 et superscriptsubscript𝐸𝑟subscript1𝑝𝑞subscript𝑑𝑟subscript1(E_{{}_{r}}^{p,q},d_{r}),\qquad(E_{{}_{r,\infty}}^{p,q},d_{{}_{r,\infty}})\qquad\textrm{ et }\qquad(E_{{}_{r,\ell_{1}}}^{p,q},d_{{}_{r,\ell_{1}}})

Enfin, si on considère le crochet de dualité <,>:Hb2(G,)×H¯21(G,)<,>:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})\times\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow\mathbb{R} on obtient un cup-produit au niveau des complexes différentiels doubles, :Kp,q×K1p,qKp,q\cup:K_{\infty}^{p,q}\times K_{\ell_{1}}^{p,q}\rightarrow K^{p,q}, qui induit par suite un cup-produit au niveau des suites spectrales,

:Er,p,q×Er,1p,qErp+p,q+q\cup:E_{{}_{r,\infty}}^{p,q}\times E_{{}_{r,\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}}\rightarrow E_{{}_{r}}^{p+p^{\prime},q+q^{\prime}}

qui commute avec les trois différentielles dr,subscript𝑑𝑟d_{{}_{r,\infty}}, dr,1subscript𝑑𝑟subscript1d_{{}_{r,\ell_{1}}} et drsubscript𝑑𝑟d_{{}_{r}} dans la relation suivante :

drp+p,q+q(xp,qx1p,q)=dr,p,q(xp,q)x1p,q+(1)p+qxp,qdr,1p,q(x1p,q).superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝superscript𝑝𝑞superscript𝑞superscriptsubscript𝑥𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥subscript1superscript𝑝superscript𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥subscript1superscript𝑝superscript𝑞superscript1𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥𝑝𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟subscript1superscript𝑝superscript𝑞superscriptsubscript𝑥subscript1superscript𝑝superscript𝑞\displaystyle d_{r}^{p+p^{\prime},q+q^{\prime}}(x_{{}_{\infty}}^{p,q}\cup x_{{}_{\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}})=d_{{}_{r,\infty}}^{p,q}(x_{{}_{\infty}}^{p,q})\cup x_{{}_{\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}}+(-1)^{p+q}x_{{}_{\infty}}^{p,q}\cup d_{{}_{r,\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}}(x_{{}_{\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}}).

3.4. Quasi-morphismes et 222-cocycles bornés

Ce paragraphe est entièrement extrait de [3] et [4].

3.4.1. Généralités sur les extensions centrales

Soient G𝐺G un groupe discret et cZ2(G,)𝑐superscript𝑍2𝐺c\in Z^{2}(G,\mathbb{R}) un 2-cocycle réel non dégénéré i.e. c(g,1)=c(1,g)=0,gGformulae-sequence𝑐𝑔1𝑐1𝑔0for-all𝑔𝐺c(g,1)=c(1,g)=0,\forall g\in G.

Observons que si on munit le produit cartésien ×G𝐺\mathbb{R}\times G par la multiplication interne

(t,g)(u,h):=(t+u+c(g,h),gh)assign𝑡𝑔𝑢𝑡𝑢𝑐𝑔𝑔(t,g)\cdot(u,h):=(t+u+c(g,h),gh)

on obtient un groupe noté, ×cGsubscript𝑐𝐺\mathbb{R}\times_{c}G, tel que l’injection canonique j(t)=(t,1)𝑗𝑡𝑡1j(t)=(t,1) et la surjection canonique p(t,g)=g𝑝𝑡𝑔𝑔p(t,g)=g deviennent des hommorphismes et que le sous-groupe image j()=Ker(p)𝑗Ker𝑝j(\mathbb{R})=\textrm{Ker}(p) est central dans le groupe ×cGsubscript𝑐𝐺\mathbb{R}\times_{c}G. Notons aussi que si on remplace c𝑐c par le 222-cocycle c=c+dfsuperscript𝑐𝑐𝑑𝑓c^{\prime}=c+df, avec f:G:𝑓𝐺f:G\rightarrow\mathbb{R} est une cochaînes telle que f(1)=0𝑓10f(1)=0, on obtient un isomorphisme de groupes F:×cG×cG:𝐹subscriptsuperscript𝑐𝐺subscript𝑐𝐺F:\mathbb{R}\times_{c^{\prime}}G\longrightarrow\mathbb{R}\times_{c}G défini par F(t,g)=(t+f(g),g)𝐹𝑡𝑔𝑡𝑓𝑔𝑔F(t,g)=(t+f(g),g)F(t,1)=(t,1),tformulae-sequence𝐹𝑡1𝑡1for-all𝑡F(t,1)=(t,1),\forall t\in\mathbb{R}.

En conséquence, un 222-cocycle cZ2(G,)𝑐superscript𝑍2𝐺c\in Z^{2}(G,\mathbb{R}) induit une suite exacte courte

00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}\textstyle{\mathbb{R}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}j𝑗\scriptstyle{j}×cGsubscript𝑐𝐺\textstyle{\mathbb{R}\times_{c}G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p𝑝\scriptstyle{p}G𝐺\textstyle{G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}11\textstyle{1}

qui réalise une extension centrale du groue G𝐺G par \mathbb{R} et qui ne dépend que de la classe de cohomologie [c]H2(G,)delimited-[]𝑐superscript𝐻2𝐺[c]\in H^{2}(G,\mathbb{R}).

Inversement, étant donnée une extension centrale 00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}\textstyle{\mathbb{R}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}j𝑗\scriptstyle{j}G¯¯𝐺\textstyle{\overline{G}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p𝑝\scriptstyle{p}G𝐺\textstyle{G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}11\textstyle{1}, en fixant une section ensembliste s:GG¯:𝑠𝐺¯𝐺s:G\rightarrow{\overline{G}} de la projection p:G¯G:𝑝¯𝐺𝐺p:{\overline{G}}\rightarrow G (i.e. ps=id𝑝𝑠𝑖𝑑p\circ s=id) telle que s(1)=1𝑠11s(1)=1 on vérifie que l’expression

(8) c(g1,g2)=s(g1)s(g2)s(g1g2)1𝑐subscript𝑔1subscript𝑔2𝑠subscript𝑔1𝑠subscript𝑔2𝑠superscriptsubscript𝑔1subscript𝑔21\displaystyle c(g_{1},g_{2})=s(g_{1})s(g_{2})s(g_{1}g_{2})^{-1}

définie un 222-cocycle non dégénéré cZ2(G,)𝑐superscript𝑍2𝐺c\in Z^{2}(G,\mathbb{R}) (cf. [10] et [17]).

D’autre part, puisque pour tout élément g¯G¯¯𝑔¯𝐺{\bar{g}}\in{\overline{G}}, les deux éléments g¯¯𝑔\bar{g} et sp(g¯)𝑠𝑝¯𝑔s\circ p({\bar{g}}) se projètent via la surjection p𝑝p sur p(g¯)G𝑝¯𝑔𝐺p({\bar{g}})\in G, il existe un unique élément central Φ(g¯)Φ¯𝑔\Phi(\bar{g})\in\mathbb{R} tel que :

(9) g¯=sp(g¯)Φ(g¯).¯𝑔𝑠𝑝¯𝑔Φ¯𝑔\displaystyle{\bar{g}}=s\circ p(\bar{g})\Phi(\bar{g}).
Affirmation 1.

La 1-cochaîne réelle Φ:G¯:Φ¯𝐺\Phi:{\overline{G}}\rightarrow\mathbb{R} définie par (9) vérifie les propriétes suivantes où on considère Ker(p)similar-to-or-equals𝐾𝑒𝑟𝑝\mathbb{R}\simeq Ker(p) comme un groupe additif :

  1. (1)

    g¯1,g¯2G¯,p(c)(g¯1,g¯2)=Φ(g¯1g¯2)Φ(g¯1)Φ(g¯2)formulae-sequencefor-allsubscript¯𝑔1subscript¯𝑔2¯𝐺superscript𝑝𝑐subscript¯𝑔1subscript¯𝑔2Φsubscript¯𝑔1subscript¯𝑔2Φsubscript¯𝑔1Φsubscript¯𝑔2\forall{\bar{g}_{1}},\ {\bar{g}_{2}}\in{\overline{G}},\quad p^{*}(c)({\bar{g}_{1}},{\bar{g}_{2}})=\Phi({\bar{g}_{1}}{\bar{g}_{2}})-\Phi(\bar{g}_{1})-\Phi(\bar{g}_{2}).

  2. (2)

    t,Φ(t)=tformulae-sequencefor-all𝑡Φ𝑡𝑡\forall t\in\mathbb{R},\quad\Phi(t)=t.

  3. (3)

    t,g¯G¯,Φ(g¯t)=Φ(g¯)+tformulae-sequencefor-all𝑡formulae-sequencefor-all¯𝑔¯𝐺Φ¯𝑔𝑡Φ¯𝑔𝑡\forall t\in\mathbb{R},\forall{\bar{g}}\in{\overline{G}},\quad\Phi({\bar{g}}t)=\Phi(\bar{g})+t.

  4. (4)

    ϕs=0italic-ϕ𝑠0\phi\circ s=0.

En conséquence, la correspondance F(g¯):=(Φ(g¯),p(g¯))assign𝐹¯𝑔Φ¯𝑔𝑝¯𝑔F(\bar{g}):=(\Phi(\bar{g}),p(\bar{g})) est un isomorphisme d’extensions centrales de G¯¯𝐺\overline{G} dans ×cGsubscript𝑐𝐺\mathbb{R}\times_{c}G.

Démonstration.

1) Soient g¯1subscript¯𝑔1{\bar{g}_{1}} et g¯2G¯subscript¯𝑔2¯𝐺{\bar{g}_{2}}\in{\overline{G}}, des expressions (8) et (9) il résulte que :

p(c)(g¯1,g¯2)superscript𝑝𝑐subscript¯𝑔1subscript¯𝑔2\displaystyle p^{*}(c)({\bar{g}_{1}},{\bar{g}_{2}}) =\displaystyle= sp(g¯1)sp(g¯2)(sp(g¯1g¯2))1𝑠𝑝subscript¯𝑔1𝑠𝑝subscript¯𝑔2superscript𝑠𝑝subscript¯𝑔1subscript¯𝑔21\displaystyle s\circ p(\bar{g}_{1})s\circ p(\bar{g}_{2})(s\circ p({\bar{g}_{1}}{\bar{g}_{2}}))^{-1}
=\displaystyle= g¯1Φ(g¯1)1g¯2Φ(g¯2)1(g¯1g¯2Φ(g¯1g¯2)1)1subscript¯𝑔1Φsuperscriptsubscript¯𝑔11subscript¯𝑔2Φsuperscriptsubscript¯𝑔21superscriptsubscript¯𝑔1subscript¯𝑔2Φsuperscriptsubscript¯𝑔1subscript¯𝑔211\displaystyle{\bar{g}_{1}}\Phi(\bar{g}_{1})^{-1}{\bar{g}_{2}}\Phi(\bar{g}_{2})^{-1}({\bar{g}_{1}}{\bar{g}_{2}}\Phi({\bar{g}_{1}}{\bar{g}_{2}})^{-1})^{-1}
=\displaystyle= Φ(g¯1g¯2)Φ(g¯1)Φ(g¯2).Φsubscript¯𝑔1subscript¯𝑔2Φsubscript¯𝑔1Φsubscript¯𝑔2\displaystyle\Phi({\bar{g}_{1}}{\bar{g}_{2}})-\Phi(\bar{g}_{1})-\Phi(\bar{g}_{2}).

2) Puisque pour tout t𝑡t\in\mathbb{R}, p(t)=1𝑝𝑡1p(t)=1, la relation (9) implique Φ(t)=tΦ𝑡𝑡\Phi(t)=t.

3) Par construction on a g¯t=sp(g¯t)Φ(g¯t),tformulae-sequence¯𝑔𝑡𝑠𝑝¯𝑔𝑡Φ¯𝑔𝑡for-all𝑡{\bar{g}}t=s\circ p({\bar{g}}t)\Phi({\bar{g}}t),\forall t\in\mathbb{R} et g¯G¯¯𝑔¯𝐺{\bar{g}}\in{\overline{G}}. Ainsi, comme p(g¯t)=p(g¯)𝑝¯𝑔𝑡𝑝¯𝑔p({\bar{g}}t)=p({\bar{g}}) on obtient Φ(g¯t)=Φ(g¯)+tΦ¯𝑔𝑡Φ¯𝑔𝑡\Phi({\bar{g}}t)=\Phi({\bar{g}})+t.

4) Puisque pour gG𝑔𝐺g\in G on a s(g)=sp(s(g))Φs(g)𝑠𝑔𝑠𝑝𝑠𝑔Φ𝑠𝑔s(g)=s\circ p(s(g))\Phi\circ s(g) et ps(g)=g𝑝𝑠𝑔𝑔p\circ s(g)=g, donc Φs(g)=0Φ𝑠𝑔0\Phi\circ s(g)=0. ∎

Suite aux discussions précédentes on conclut qu’il existe une correspondance bijective entre les classes de cohomologie xH2(G,)𝑥superscript𝐻2𝐺x\in H^{2}(G,\mathbb{R}) et les extensions cetrales du groupe G𝐺G dont le noyau est isomorphe avec \mathbb{R} (cf. [10] et [17]).

3.4.2. Généralités sur les quasi-morphismes

Définition 3.

Soit G𝐺G un groupe discret, on dira que l’application Φ:G:Φ𝐺\Phi:G\rightarrow\mathbb{R} est un quasi-morphisme s’il existe un réel k>0𝑘0k>0 tel que pour tous g𝑔g et hh éléments de G𝐺G on a,

Φ(gh)Φ(g)Φ(h)<k.delimited-∣∣Φ𝑔Φ𝑔Φ𝑘\mid\Phi(gh)-\Phi(g)-\Phi(h)\mid<k.

Si en plus, pour tout entier n𝑛n\in\mathbb{Z} on a Φ(gn)=nΦ(g)Φsuperscript𝑔𝑛𝑛Φ𝑔\Phi(g^{n})=n\Phi(g) on dira que ΦΦ\Phi est un quasi-morphisme homogène.

Notons que si on applique l’affirmation 1, on voit que pour tout 2-cocycle borné c:G×G:𝑐𝐺𝐺c:G\times G\rightarrow\mathbb{R} la 1-cochaîne Φ:G¯:Φ¯𝐺\Phi:{\overline{G}}\rightarrow\mathbb{R} qui lui est associée par l’expression (9) est un quasi-morphisme. Ce quasi-morphisme n’est pas nécessairement homogène, mais on peut le rendre homogène en posant,

(10) φ(g¯)=limn+1nΦ(g¯n).𝜑¯𝑔subscript𝑛1𝑛Φsuperscript¯𝑔𝑛\displaystyle\varphi(\bar{g})=\displaystyle{\lim_{n\rightarrow+\infty}}\displaystyle{1\over n}\Phi({\bar{g}}^{n}).
Affirmation 2.

Le quasi-morphisme homogène φ:G¯:𝜑¯𝐺\varphi:{\overline{G}}\rightarrow\mathbb{R} défini par (10) vérifie les propriétés suivantes :

  1. (1)

    t,g¯G¯,φ(g¯t)=φ(g¯)+tformulae-sequencefor-all𝑡formulae-sequencefor-all¯𝑔¯𝐺𝜑¯𝑔𝑡𝜑¯𝑔𝑡\forall t\in\mathbb{R},\forall{\bar{g}}\in{\overline{G}},\varphi({\bar{g}}t)=\varphi(\bar{g})+t, en particulier φ(t)=t𝜑𝑡𝑡\varphi(t)=t pour tout t𝑡t\in\mathbb{R}.

  2. (2)

    La cochaîne réelle b=φΦsuperscript𝑏𝜑Φb^{\prime}=\varphi-\Phi est bornée et \mathbb{R}-invariante (i.e. b(tg¯)=b(g¯)superscript𝑏𝑡¯𝑔superscript𝑏¯𝑔b^{\prime}(t\overline{g})=b^{\prime}(\overline{g})).

Démonstration.

1) Puisque \mathbb{R} est contenu dans le centre du groupe G¯¯𝐺\overline{G}, pour tout n𝑛n\in\mathbb{N} et pour tout élément g¯G¯¯𝑔¯𝐺{\bar{g}}\in{\overline{G}} on a (g¯t)n=g¯ntnsuperscript¯𝑔𝑡𝑛superscript¯𝑔𝑛superscript𝑡𝑛({\bar{g}}t)^{n}={\bar{g}}^{n}t^{n}. Par application de ΦΦ\Phi, puis par passage à la limite on obtient 1).

2) Puisque ΦΦ\Phi est un quasi-morphisme il existe un réel k>0𝑘0k>0 tel que pour tous les éléments g¯¯𝑔{\bar{g}} et h¯¯{\bar{h}} de G¯¯𝐺\overline{G}, Φ(g¯h¯)Φ(g¯)Φ(h¯)kdelimited-∣∣Φ¯𝑔¯Φ¯𝑔Φ¯𝑘\mid\Phi({\bar{g}}{\bar{h}})-\Phi(\bar{g})-\Phi(\bar{h})\mid\leq k. Donc, pour tout g¯G¯¯𝑔¯𝐺{\bar{g}}\in{\overline{G}} et pour tout n𝑛n\in\mathbb{N}, on a Φ(g¯n)nΦ(g¯)(n1)kdelimited-∣∣Φsuperscript¯𝑔𝑛𝑛Φ¯𝑔𝑛1𝑘\mid\Phi({\bar{g}}^{n})-n\Phi(\bar{g})\mid\leq(n-1)k. Ainsi, par passage à la limite sur n𝑛n on déduit que b=φΦsuperscript𝑏𝜑Φb^{\prime}=\varphi-\Phi est une cochaîne bornée, qui est \mathbb{R}-invariante puisque ΦΦ\Phi et φ𝜑\varphi vérifient la propriété 1). ∎

La propriété 2) de l’affirmation 2 montre que la cochaîne bornée b=φΦsuperscript𝑏𝜑Φb^{\prime}=\varphi-\Phi induit sur le groupe G𝐺G une cochaîne bornée b:G:𝑏𝐺b:G\rightarrow\mathbb{R} telle que bp=b𝑏𝑝superscript𝑏b\circ p=b^{\prime}. Ainsi, en posant

s0(g)=s(g)b(g)1,gGformulae-sequencesubscript𝑠0𝑔𝑠𝑔𝑏superscript𝑔1for-all𝑔𝐺s_{0}(g)=s(g)b(g)^{-1},\qquad\forall g\in G

on obtient une section ensembliste à la projection p𝑝p telle que s0(1)=1subscript𝑠011s_{0}(1)=1. De plus, puisque pour tout g¯G¯¯𝑔¯𝐺{\bar{g}}\in{\overline{G}} l’élément s0p(g¯)subscript𝑠0𝑝¯𝑔s_{0}\circ p(\bar{g}) se projetent sur p(g¯)G𝑝¯𝑔𝐺p(\bar{g})\in G, il existe donc un élément central h(g¯)¯𝑔h(\bar{g})\in\mathbb{R} tel que :

(11) g¯=h(g¯)s0p(g¯).¯𝑔¯𝑔subscript𝑠0𝑝¯𝑔\displaystyle{\bar{g}}=h(\bar{g})s_{0}\circ p(\bar{g}).
Affirmation 3.

Avec les notations ci-dessus on a les affirmations suivantes :

  1. (1)

    La cochaîne h:G¯:¯𝐺h:{\overline{G}}\rightarrow\mathbb{R} définie par (11) est égale au quasi-morphisme homogène φ:G¯:𝜑¯𝐺\varphi:{\overline{G}}\rightarrow\mathbb{R} qui est associé à ΦΦ\Phi par l’expression (10).

  2. (2)

    Le 2-cocycle borné c¯¯𝑐\bar{c} induit par le cobord \mathbb{R}-invariant dφ𝑑𝜑-d\varphi est cohomologue au 2-cocycle borné c𝑐c. Plus précisément, on a c¯c=db¯𝑐𝑐𝑑𝑏{\bar{c}}-c=-db, où b𝑏b est une cochaîne bornée.

Démonstration.

1) Si à l’élément g¯G¯¯𝑔¯𝐺{\bar{g}}\in{\overline{G}} on applique les formules (9) et (11) simultanément, on obtient l’expression

g¯=sp(g¯)ϕ(g¯)=s0p(g¯)h(g¯)=sp(g¯)b(p(g¯))1h(g¯)¯𝑔𝑠𝑝¯𝑔italic-ϕ¯𝑔subscript𝑠0𝑝¯𝑔¯𝑔𝑠𝑝¯𝑔𝑏superscript𝑝¯𝑔1¯𝑔{\bar{g}}=s\circ p(\bar{g})\phi(\bar{g})=s_{0}\circ p(\bar{g})h(\bar{g})=s\circ p(\bar{g})b(p(\bar{g}))^{-1}h(\bar{g})

de laquelle on déduit que h(g¯)Φ(g¯)=b(p(g¯))=b(g¯)¯𝑔Φ¯𝑔𝑏𝑝¯𝑔superscript𝑏¯𝑔h(\bar{g})-\Phi(\bar{g})=b(p(\bar{g}))=b^{\prime}(\bar{g}) (cf. aff. 2). C’est-à-dire on a h=φ𝜑h=\varphi.

2) Un calcul direct sur le défaut des sections s𝑠s et s0subscript𝑠0s_{0} montre que c¯c=db¯𝑐𝑐𝑑𝑏{\bar{c}}-c=-db. ∎

Suite aux assertions de l’affirmation 3 on peut maintenant interpréter une classe de cohomologie bornée réelle xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) par la donnée d’une extension centrale

00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}\textstyle{\mathbb{R}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}j𝑗\scriptstyle{j}G¯¯𝐺\textstyle{\overline{G}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p𝑝\scriptstyle{p}sxsubscript𝑠𝑥\scriptstyle{s_{x}}φ𝜑\scriptstyle{\varphi}G𝐺\textstyle{G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}11\textstyle{1}\textstyle{\mathbb{R}}

munie d’une section ensembliste sx:GG¯:subscript𝑠𝑥𝐺¯𝐺s_{x}:G\rightarrow{\overline{G}} de la projection p𝑝p telle que le quasi-morphisme φ:G¯:𝜑¯𝐺\varphi:{\overline{G}}\rightarrow\mathbb{R} qui lui est associé par la formule (9) est homogène et avec φ(sx(g))=0,gGformulae-sequence𝜑subscript𝑠𝑥𝑔0for-all𝑔𝐺\varphi(s_{x}(g))=0,\forall g\in G.

L’affirmation suivante se démontre en utilisant le fait que φ𝜑\varphi est un quasi-morphisme homogène associé à la section sxsubscript𝑠𝑥s_{x} :

Affirmation 4.

Avec les notations ci-dessus on a les assertions suivantes :

  1. (1)

    gG,n,sx(gn)=(sx(g))nformulae-sequencefor-all𝑔𝐺formulae-sequencefor-all𝑛subscript𝑠𝑥superscript𝑔𝑛superscriptsubscript𝑠𝑥𝑔𝑛\forall g\in G,\forall n\in\mathbb{Z},s_{x}(g^{n})=(s_{x}(g))^{n}.

  2. (2)

    La section sx:GG¯:subscript𝑠𝑥𝐺¯𝐺s_{x}:G\rightarrow\overline{G} commute avec la conjugaison i.e. :

    sx(ghg1)=sx(g)sx(h)sx(g)1,g,hG.formulae-sequencesubscript𝑠𝑥𝑔superscript𝑔1subscript𝑠𝑥𝑔subscript𝑠𝑥subscript𝑠𝑥superscript𝑔1for-all𝑔𝐺s_{x}(ghg^{-1})=s_{x}(g)s_{x}(h)s_{x}(g)^{-1},\quad\forall g,h\in G.
  3. (3)

    Si on désigne par Z(G)𝑍𝐺Z(G) le centre du groupe G𝐺G alors pour tous les éléments gG𝑔𝐺g\in G et zZ(G)𝑧𝑍𝐺z\in Z(G) on a sx(z)Z(G¯)subscript𝑠𝑥𝑧𝑍¯𝐺s_{x}(z)\in Z(\overline{G}) et sx(gz)=sx(g)sx(z)subscript𝑠𝑥𝑔𝑧subscript𝑠𝑥𝑔subscript𝑠𝑥𝑧s_{x}(gz)=s_{x}(g)s_{x}(z).

En conséquence, la restriction de sxsubscript𝑠𝑥s_{x} à Z(G)𝑍𝐺Z(G) (à valeurs dans Z(G¯)𝑍¯𝐺Z(\overline{G})) (reps. φ𝜑\varphi à Z(G¯)𝑍¯𝐺Z(\overline{G})) est un homomorphismes tels que pour tout z¯Z(G¯)¯𝑧𝑍¯𝐺\overline{z}\in Z(\overline{G}) on a :

z¯=sxp(z¯)+jφ(z¯) et φ(z¯g¯)=φ(z¯)+φ(g¯)formulae-sequence¯𝑧subscript𝑠𝑥𝑝¯𝑧𝑗𝜑¯𝑧 et 𝜑¯𝑧¯𝑔𝜑¯𝑧𝜑¯𝑔\overline{z}=s_{x}\circ p(\overline{z})+j\circ\varphi(\overline{z})\qquad\textrm{ et }\qquad\varphi(\overline{z}\ \overline{g})=\varphi(\overline{z})+\varphi(\overline{g})

Autrement dit, en tant que \mathbb{Z}-modules on a Z(G¯)=Z(G)𝑍¯𝐺direct-sum𝑍𝐺Z(\overline{G})=\mathbb{R}\bigoplus Z(G).

La section sxsubscript𝑠𝑥s_{x} étudiée ci-dessus n’est pas unique dans l’ensemble des sections de la projection p𝑝p qui induisent par (9) un quasimorphisme homogène. En effet, si on multiplie sxsubscript𝑠𝑥s_{x} par un homomorphisme m:G:𝑚𝐺m:G\rightarrow\mathbb{R} on obtient une nouvelle section s1=sx.mformulae-sequencesubscript𝑠1subscript𝑠𝑥𝑚s_{1}=s_{x}.m de p𝑝p dont le quasi-morphisme homogène associé par (9) est égal à φ1=φmpsubscript𝜑1𝜑𝑚𝑝\varphi_{1}=\varphi-m\circ p. Cependant, si on note cxsubscript𝑐𝑥c_{x} le 2-cocycle borné obtenu par la formule (8) à partir de la section sxsubscript𝑠𝑥s_{x} on voit alors que le 2-cocycle borné associé à la section s1subscript𝑠1s_{1} par la formule (8) reste égal à cxsubscript𝑐𝑥c_{x}.

La proposition suivante résume les propriétes du 2-cocycle borné cxsubscript𝑐𝑥c_{x} qui sont en effet essentielles pour le reste de ce travail.

Proposition 5 (cf. [4]).

Pour toute classe de cohomologie bornée xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) il existe un 2-cocycle borné cxsubscript𝑐𝑥c_{x} unique dans la classe de cohomologie de x𝑥x tel que :

  1. (1)

    cxsubscript𝑐𝑥c_{x} est le seul 2-cocycle borné représentant x𝑥x qui vérifie la relation :

    (12) cx(gn,gm)=0,m,n,gG.formulae-sequencesubscript𝑐𝑥superscript𝑔𝑛superscript𝑔𝑚0for-all𝑚formulae-sequence𝑛for-all𝑔𝐺\displaystyle c_{x}(g^{n},g^{m})=0,\qquad\forall m,n\in\mathbb{N},\forall g\in G.

    De plus le quasi-morphisme qui lui est associé par (9) est homogène. On appellera cxsubscript𝑐𝑥c_{x} le 2-cocycle homogène représentant la classe x𝑥x.

  2. (2)

    La classe de cohomologie xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) est nulle si et seulement si le 2-cocycle borné homogène cxsubscript𝑐𝑥c_{x} est nul.

  3. (3)

    Pour tout automorphisme α𝛼\alpha de G𝐺G on a α(cx)=cαb(x)superscript𝛼subscript𝑐𝑥subscript𝑐subscript𝛼𝑏𝑥\alpha^{*}(c_{x})=c_{\alpha_{b(x)}}, où αb:Hb2(G,)Hb2(G,):subscript𝛼𝑏superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺\alpha_{b}:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})\rightarrow H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) est l’isométrie induite par α𝛼\alpha. En conséquence, la classe x𝑥x est fixée par l’isométrie αbsubscript𝛼𝑏\alpha_{b} si et seulement si le 2-cocycle homogène cxsubscript𝑐𝑥c_{x} est invariant par α𝛼\alpha (i.e. α(cx)=cxsuperscript𝛼subscript𝑐𝑥subscript𝑐𝑥\alpha^{*}(c_{x})=c_{x}). En particulier, le 2-cocycle homogène cxsubscript𝑐𝑥c_{x} est invariant par conjugaison.

Démonstartion.

1) Soient cx𝑐𝑥c\in x un 222-cocycle qui vérifie (12) et b:G:𝑏𝐺b:G\rightarrow\mathbb{R} une cochaîne bornée telle que ccx=db𝑐subscript𝑐𝑥𝑑𝑏c-c_{x}=db. Puisque c𝑐c et cxsubscript𝑐𝑥c_{x} vérifient la condition (12) il s’ensuit que pour tout gG𝑔𝐺g\in G on a l’égalité db(g,g)=0𝑑𝑏𝑔𝑔0db(g,g)=0 qui implique que b(g2n)=2nb(g),nformulae-sequence𝑏superscript𝑔superscript2𝑛superscript2𝑛𝑏𝑔for-all𝑛b(g^{2^{n}})=2^{n}b(g),\forall n\in\mathbb{N}. Donc, b=0𝑏0b=0 et par suite c=cx𝑐subscript𝑐𝑥c=c_{x}.

2) Supposons que la classe x𝑥x est nulle. Donc, il existe une cochaîne bornée réelle b𝑏b telle que cx=dbsubscript𝑐𝑥𝑑𝑏c_{x}=db. Ainsi, comme dans la preuve de 1) la condition (12) implique que cx=0subscript𝑐𝑥0c_{x}=0. La réciproque est évidente.

3) Puisque le 2-cocycle cxsubscript𝑐𝑥c_{x} est homogène il en résulte que pour tout automorphisme α𝛼\alpha du groupe G𝐺G le 222-cocycle α(cx)αb(x)superscript𝛼subscript𝑐𝑥subscript𝛼𝑏𝑥\alpha^{*}(c_{x})\in\alpha_{b}(x) vérifie (12). Donc, d’après 1) cαb(x)=α(cx)subscript𝑐subscript𝛼𝑏𝑥superscript𝛼subscript𝑐𝑥c_{\alpha_{b}(x)}=\alpha^{*}(c_{x}). ∎

3.5. Construction de la classe de cohomologie bornée de degré deux 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}}

Soit G𝐺G un groupe discret que l’on fait agir trivialement sur le second espace de l’homologie 1superscript1\ell^{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}). Soit 𝐦2:G2C21(G,):subscript𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺\mathbf{m}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) la cochaîne définie par l’expression :

(13) 𝐦2(g,h)=(g,h)𝐦(g)+𝐦(gh)𝐦(h)=(g,h)𝐦2(g,h)subscript𝐦2𝑔𝑔𝐦𝑔𝐦𝑔𝐦𝑔𝐦subscript2𝑔\displaystyle\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)=(g,h)-\mathbf{m}(g)+\mathbf{m}(gh)-\mathbf{m}(h)=(g,h)-\mathbf{m}\circ\partial_{2}(g,h)

𝐦:C11(G,)C21(G,):𝐦superscriptsubscript𝐶1subscript1𝐺superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺\mathbf{m}:C_{1}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) désigne l’opérateur borné défini ci-dessus par la formule (5)5(5) (cf. [20]). La cochaîne 𝐦2subscript𝐦2\mathbf{m}_{{}_{2}} est bornée parce que d’après l’expression (5)5(5) pour tout gG𝑔𝐺g\in G la norme 𝐦(g)1=1subscriptnorm𝐦𝑔11\|\mathbf{m}(g)\|_{1}=1 implique que pour tous g𝑔g et hG𝐺h\in G la norme 𝐦2(g,h)14subscriptnormsubscript𝐦2𝑔14\|\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)\|_{1}\leq 4.

Affirmation 5.

Pour tous g𝑔g et hG𝐺h\in G on a les propriétés suivantes :

  1. (1)

    Pour toute cochaîne bornée b:G:𝑏𝐺b:G\rightarrow\mathbb{R}, on a : <db,𝐦2(g,h)>=0formulae-sequenceabsent𝑑𝑏subscript𝐦2𝑔0<db,\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)>=0.

  2. (2)

    Si c:G2:𝑐superscript𝐺2c:G^{2}\rightarrow\mathbb{R} est un 222-cocycle borné et si cx:G2:subscript𝑐𝑥superscript𝐺2c_{x}:G^{2}\rightarrow\mathbb{R} désigne l’unique 222-cocycle borné homogène tel que x=[c]=[cx]Hb2(G,)𝑥delimited-[]𝑐delimited-[]subscript𝑐𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x=[c]=[c_{x}]\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) alors,

    <c,𝐦2(g,h)>=<cx,𝐦2(g,h)>=cx(g,h).<c,\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)>=<c_{x},\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)>=c_{x}(g,h).
Démonstration.

Premièrement, remarquons que d’après l’expression (5)5(5) qui définit la co-chaîne 𝐦:GC21(G,):𝐦𝐺superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺\mathbf{m}:G\rightarrow C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) pour toute cochaîne bornée b𝑏b on a, <db,𝐦(g)>=b(g)formulae-sequenceabsent𝑑𝑏𝐦𝑔𝑏𝑔<db,\mathbf{m}(g)>=b(g), ceci entraîne <db,𝐦2>=0formulae-sequenceabsent𝑑𝑏subscript𝐦20<db,\mathbf{m}_{{}_{2}}>=0. Ainsi, puisqu’il existe une cochaîne bornée b:G:superscript𝑏𝐺b^{\prime}:G\rightarrow\mathbb{R} telle que ccx=db𝑐subscript𝑐𝑥𝑑superscript𝑏c-c_{x}=db^{\prime} on voit donc que <c,𝐦2>=<cx,𝐦2><c,\mathbf{m}_{{}_{2}}>=<c_{x},\mathbf{m}_{{}_{2}}>.

Enfin, en utilisant le fait que le 222-cocycle cxsubscript𝑐𝑥c_{x} vérifie la condition d’homogénéité on en déduit que <cx,𝐦2(g,h)>=cx(g,h)formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥subscript𝐦2𝑔subscript𝑐𝑥𝑔<c_{x},\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)>=c_{x}(g,h). ∎

Affirmation 6.

La cochaîne bornée 𝐦2:G2C21(G,):subscript𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺\mathbf{m}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) induit un 222-cocycle borné homogène 𝐦¯2:G2H¯21(G,):subscript¯𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) (i.e. 𝐦¯2(gm,gn)=0,gG,m,nformulae-sequencesubscript¯𝐦2superscript𝑔𝑚superscript𝑔𝑛0formulae-sequencefor-all𝑔𝐺for-all𝑚𝑛\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(g^{m},g^{n})=0,\forall g\in G,\forall m,n\in\mathbb{Z}).

Démonstration.

Observons d’abord que puisque pour tout gG𝑔𝐺g\in G on a 2(𝐦(g))=gsubscript2𝐦𝑔𝑔\partial_{2}(\mathbf{m}(g))=g il en résulte que la cochaîne bornée 𝐦2:G2C21(G,):subscript𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺\mathbf{m}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) prend ses valeurs dans l’espace des 1subscript1\ell_{1}-cycles Z21(G,)superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}). Ainsi, en composant la 222-cochaîne 𝐦2subscript𝐦2\mathbf{m}_{{}_{2}} avec la surjection canonique Z21(G,)H¯21(G,)superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}), on obtient une 222-cochaîne bornée 𝐦¯2:G2H¯21(G,):subscript¯𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}).

Pour démontrer que le cobord de la cochaîne 𝐦¯2:G2H¯21(G,):subscript¯𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est nul nous allons démontrer que le cobord de la cochaîne 𝐦2:G2Z21(G,):subscript𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\mathbf{m}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est une 333-cochaîne à valeurs dans l’adhérence B21(G,)¯Z21(G,)¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})}\subseteq Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}).

En effet, si on désigne par Dsubscript𝐷D_{*} la différentielle ordinaire du complexe des cochaînes bornées non homogènes Cb(G,Z21(G,))superscriptsubscript𝐶𝑏𝐺superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺C_{b}^{*}(G,Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) où le groupe G𝐺G agit trivialement sur l’espace Z21(G,)superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}), alors, à partir de la deuxième assertion de l’affirmation 5 et de la linéarité du crochet de dualité <,>:Hb2(G,)×H¯21(G,)<,>:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})\times\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow\mathbb{R} on voit que pour toute classe de cohomologie bornée x=[c]=[cx]Hb2(G,)𝑥delimited-[]𝑐delimited-[]subscript𝑐𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x=[c]=[c_{x}]\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et pour tous g𝑔g, hh et kG𝑘𝐺k\in G on a,

<c,D(𝐦2)(g,h,k)>\displaystyle<c,D_{*}(\mathbf{m}_{{}_{2}})(g,h,k)> =\displaystyle= <c,𝐦2(h,k)><c,𝐦2(gh,k)>\displaystyle<c,\mathbf{m}_{{}_{2}}(h,k)>-<c,\mathbf{m}_{{}_{2}}(gh,k)>
+<c,𝐦2(g,hk)><c,𝐦2(g,h)>\displaystyle+<c,\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,hk)>-<c,\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)>
=\displaystyle= cx(h,k)cx(gh,k)+cx(g,hk)cx(g,h)subscript𝑐𝑥𝑘subscript𝑐𝑥𝑔𝑘subscript𝑐𝑥𝑔𝑘subscript𝑐𝑥𝑔\displaystyle c_{x}(h,k)-c_{x}(gh,k)+c_{x}(g,hk)-c_{x}(g,h)
=\displaystyle= dcx(g,h,k)=0.𝑑subscript𝑐𝑥𝑔𝑘0\displaystyle dc_{x}(g,h,k)=0.

Ainsi, de la dernière expression on déduit que le cobord D(𝐦2):G3Z21(G,):subscript𝐷subscript𝐦2superscript𝐺3superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺D_{*}(\mathbf{m}_{{}_{2}}):G^{3}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) prend ses valeurs dans l’adhérence B21(G,)¯Z21(G,)¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})}\subseteq Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}). Parce que si on suppose qu’il existe des éléments g0,h0subscript𝑔0subscript0g_{0},h_{0} et k0Gsubscript𝑘0𝐺k_{0}\in G tels que, D(𝐦2)(g0,h0,k0)B21(G,)¯C21(G,)𝐷subscript𝐦2subscript𝑔0subscript0subscript𝑘0¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺D(\mathbf{m}_{{}_{2}})(g_{0},h_{0},k_{0})\not\in\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})}\subset C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}), le théorème de séparation de Hahn-Banach (cf. [9], [25]) nous permet de trouver une forme linéaire continue non nulle c0:C21(G,):subscript𝑐0superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺c_{0}:C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow\mathbb{R} qui s’annule sur le sous-espace fermé B21(G,)¯¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})} et telle que <c0,D(𝐦2)(g0,h0,k0)>=1formulae-sequenceabsentsubscript𝑐0subscript𝐷subscript𝐦2subscript𝑔0subscript0subscript𝑘01<c_{0},D_{*}(\mathbf{m}_{{}_{2}})(g_{0},h_{0},k_{0})>=1.

Maintenant, puisque la forme linéaire continue c0:C21(G,):subscript𝑐0superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺c_{0}:C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow\mathbb{R} est nulle sur l’espace des 222-bords bornés B21(G,)B21(G,)¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\subseteq\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})} on en déduit que c0:C21(G,):subscript𝑐0superscriptsubscript𝐶2subscript1𝐺c_{0}:C_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\rightarrow\mathbb{R} définit un 222-cocycle borné c0Zb2(G,)subscript𝑐0superscriptsubscript𝑍𝑏2𝐺c_{0}\in Z_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et donc, pour tout triplet (g,h,k)G3𝑔𝑘superscript𝐺3(g,h,k)\in G^{3} on aura l’égalité

<c0,D(𝐦2)(g,h,k)>=0formulae-sequenceabsentsubscript𝑐0subscript𝐷subscript𝐦2𝑔𝑘0<c_{0},D_{*}(\mathbf{m}_{{}_{2}})(g,h,k)>=0

qui contredit le fait que <c0,D(𝐦2)(g0,h0,k0)>=1formulae-sequenceabsentsubscript𝑐0subscript𝐷subscript𝐦2subscript𝑔0subscript0subscript𝑘01<c_{0},D_{*}(\mathbf{m}_{{}_{2}})(g_{0},h_{0},k_{0})>=1.

Par conséquent, pour tous g𝑔g, hh et kG𝑘𝐺k\in G le cobord D(𝐦2)(g,h,k)B21(G,)¯subscript𝐷subscript𝐦2𝑔𝑘¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺D_{*}(\mathbf{m}_{{}_{2}})(g,h,k)\in\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})}.

Finalement, en passant en homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite on conclut que 𝐦¯2:G2H¯21(G,):subscript¯𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est un 222-cocycle borné. De plus, il est homogène parce que pour tous gG𝑔𝐺g\in G et n,m𝑛𝑚n,m\in\mathbb{Z} la relation <cx,𝐦2(gn,gm)>=cx(gn,gm)=0formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥subscript𝐦2superscript𝑔𝑛superscript𝑔𝑚subscript𝑐𝑥superscript𝑔𝑛superscript𝑔𝑚0<c_{x},\mathbf{m}_{{}_{2}}(g^{n},g^{m})>=c_{x}(g^{n},g^{m})=0 implique 𝐦¯2(gn,gm)=0subscript¯𝐦2superscript𝑔𝑛superscript𝑔𝑚0\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(g^{n},g^{m})=0.∎

Nous avons maintenant tous les éléments nécessaires pour énoncer et démontrer le théorème principal A.

Théorème principal A.

La classe de cohomologie bornée 𝐠2:=[𝐦¯2]Hb2(G,H¯21(G,))assignsubscript𝐠2delimited-[]subscript¯𝐦2superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\mathbf{g}_{{}_{2}}:=[\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}]\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) vérifie les deux propriétés suivantes :

  1. (1)

    𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} est nulle si et seulement si le second groupe de cohomologie bornée Hb2(G,)=0superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺0H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})=0.

  2. (2)

    𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} est la seule classe de cohomologie bornée élément de l’espace Hb2(G,H¯21(G,))superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) qui vérifie la relation,

    x𝐠2=x,xHb2(G,)formulae-sequence𝑥subscript𝐠2𝑥for-all𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}=x,\qquad\forall x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})

    où le cup-produit \cup est défini par l’entrelacement naturel (dualité) entre les espaces de Banach Hb2(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}).

Démonstration.

1) La première proposition du théorème est une conséquence de la formule <cx,𝐦2(g,h)>=cx(g,h)formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥subscript𝐦2𝑔subscript𝑐𝑥𝑔<c_{x},\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)>=c_{x}(g,h) (cf. aff. 5) et du fait que la classe de cohomologie bornée réelle [cx]delimited-[]subscript𝑐𝑥[c_{x}] est nulle si et seulement si le 222-cocycle borné homogène cx=0subscript𝑐𝑥0c_{x}=0 (cf. pr. 5).

2) Supposons qu’il existe une cochaîne bornée μ:G2Z21(G,):𝜇superscript𝐺2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺{\mu}:G^{2}\rightarrow{Z}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) qui induit une classe de cohomologie [μ¯]Hb2(G,H¯21(G,))delimited-[]¯𝜇superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\overline{\mu}]\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) telle que, x[μ¯]=x,xHb2(G,).formulae-sequence𝑥delimited-[]¯𝜇𝑥for-all𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\cup[\overline{\mu}]=x,\forall x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}).

Observons que sous cette hypothèse pour toute classe de cohomologie xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) on peut écrire <cx,μ𝐦2>=0formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥𝜇subscript𝐦20<c_{x},\mu-\mathbf{m}_{{}_{2}}>=0. Ainsi, en appliquant le théorème de séparation de Hahn-Banach comme dans la preuve de l’affirmation 6, on déduit que la cochaîne bornée μ𝐦2:G2Z21(G,):𝜇subscript𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\mu-\mathbf{m}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) prend ses valeurs dans l’adhérence B21(G,)¯¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})}. Autrement dit on a, μ¯=𝐦¯2:G2H¯21(G,).:¯𝜇subscript¯𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\mu}=\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}).

Dans le papier [7], nous reviendrons sur la construction de la classe de cohomologie 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{2} pour montrer qu’ellle est universelle au sens de Yoneda et nous en expliciterons l’expression sur quelques groupes discrets particuliers.

Dans la section 5, si θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\textrm{Out}(G) désigne la représentation extérieure associée à une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\rightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\rightarrow}}\Pi\rightarrow 1 (cf. voir 4.1) nous allons démontrer que la classe de cohomologie 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{2} est invariante par rapport à l’action du groupe ΠΠ\Pi sur l’espace Hb2(G,H¯21(G,))superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) qui est induite par la représentation θ𝜃\theta (cf. cor. 6).

4. Construction de la classe de cohomologie bornée de degré trois [θ]delimited-[]𝜃[\theta]

Dans cette section, nous nous proposons d’associer à toute représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) une classe de cohomologie bornée de degré trois du groupe ΠΠ\Pi à valeurs dans l’espace des classes d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) que l’on suppose muni de la structure de ΠΠ\Pi-module de Banach induite par l’homomorphisme θ𝜃\theta. Cette classe de cohomologie sera notée [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})).

Pour construire la classe de cohomologie bornée [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) nous allons nous inspirer des techniques introduites en théorie de l’obstruction qui associe à la donnée d’une représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) une classe de cohomologie ordinaire de degré trois élément du groupe H3(Π,Z(G))superscript𝐻3Π𝑍𝐺H^{3}(\Pi,Z(G)) (cf. [17] et [10]).

4.1. Classes de cohomologie d’obstruction

Dans ce paragraphe, nous donnerons l’essentiel des idées de la théorie de l’obstruction qui permettent d’associer à un homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\textrm{Out}(G) une classe de cohomologie ordinaire de degré trois élément du groupe H3(Π,Z(G))superscript𝐻3Π𝑍𝐺H^{3}(\Pi,Z(G)) (cf. [17] et [10]).

4.1.1. L’approche dirècte

Soient 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\rightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\rightarrow}}\Pi\rightarrow 1 une extension de groupes discrets et s:ΠG:𝑠Π𝐺s:\Pi\rightarrow G une section ensembliste de la projection σ𝜎\sigma telle que σs=idΠ𝜎𝑠𝑖subscript𝑑Π\sigma\circ s=id_{\Pi} et s(1)=1𝑠11s(1)=1. Pour tous αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi et gG𝑔𝐺g\in G on pose Ψs(α)(g)=s(α)i(g)s(α)1subscriptΨ𝑠𝛼𝑔𝑠𝛼𝑖𝑔𝑠superscript𝛼1\Psi_{s}(\alpha)(g)=s(\alpha)i(g)s(\alpha)^{-1}.

En général, l’application Ψs:ΠAut(G):subscriptΨ𝑠ΠAut𝐺\Psi_{s}:\Pi\rightarrow\mathrm{Aut}(G) n’est pas un homomorphisme. En effet, si on note fs:Π×ΠG:subscript𝑓𝑠ΠΠ𝐺f_{s}:\Pi\times\Pi\rightarrow G le défaut de la section s𝑠s à être un morphisme de groupes,

s(α)s(β)=i(fs(α,β))s(αβ),α,βΠformulae-sequence𝑠𝛼𝑠𝛽𝑖subscript𝑓𝑠𝛼𝛽𝑠𝛼𝛽for-all𝛼𝛽Π\displaystyle s(\alpha)s(\beta)=i(f_{s}(\alpha,\beta))s(\alpha\beta),\quad\forall\alpha,\beta\in\Pi

on vérifie que pour tout gG𝑔𝐺g\in G :

Ψs(α)Ψs(β)(g)=ifs(α,β)Ψs(αβ)(g)subscriptΨ𝑠𝛼subscriptΨ𝑠𝛽𝑔subscript𝑖subscript𝑓𝑠𝛼𝛽subscriptΨ𝑠𝛼𝛽𝑔\Psi_{s}(\alpha)\circ\Psi_{s}(\beta)(g)=i_{f_{s}(\alpha,\beta)}\circ\Psi_{s}(\alpha\beta)(g)

ixsubscript𝑖𝑥i_{x} désigne l’automorphisme intérieur de G𝐺G défini par ix(g)=xgx1,x,gGformulae-sequencesubscript𝑖𝑥𝑔𝑥𝑔superscript𝑥1for-all𝑥𝑔𝐺i_{x}(g)=xgx^{-1},\forall x,g\in G.

Notons aussi que si s1subscript𝑠1s_{1} est une deuxième section ensembliste de σ𝜎\sigma alors il existe une application h:ΠG:Π𝐺h:\Pi\rightarrow G telle que s1(α)=h(α)s(α),αΠformulae-sequencesubscript𝑠1𝛼𝛼𝑠𝛼for-all𝛼Πs_{1}(\alpha)=h(\alpha)s(\alpha),\forall\alpha\in\Pi. Ainsi, par définition de l’application Ψs1subscriptΨsubscript𝑠1\Psi_{s_{1}}, on aura la relation Ψs1(α)(g)=h(α)Ψs(α)(g)h(α)1subscriptΨsubscript𝑠1𝛼𝑔𝛼subscriptΨ𝑠𝛼𝑔superscript𝛼1\Psi_{s_{1}}(\alpha)(g)=h(\alpha)\Psi_{s}(\alpha)(g)h(\alpha)^{-1} qui montre que ΨssubscriptΨ𝑠\Psi_{s} induit un homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) ne dépendant que de la suite exacte donnée.

La cochaîne non abélienne fssubscript𝑓𝑠f_{s} vérifie la condition de 2-cocycle non abélien sur le groupe ΠΠ\Pi à valeurs dans le groupe G𝐺G donnée par :

(14) Ψs(α)(fs(β,γ))fs(α,βγ)=fs(α,β)fs(αβ,γ)subscriptΨ𝑠𝛼subscript𝑓𝑠𝛽𝛾subscript𝑓𝑠𝛼𝛽𝛾subscript𝑓𝑠𝛼𝛽subscript𝑓𝑠𝛼𝛽𝛾\displaystyle\Psi_{s}(\alpha)(f_{s}(\beta,\gamma))f_{s}(\alpha,\beta\gamma)=f_{s}(\alpha,\beta)f_{s}(\alpha\beta,\gamma)

En effet, c’est grâce à l’expression (14) qu’on pourra identifier le groupe ΓΓ\Gamma avec le produit cartésien tordu Π×fsGsubscriptsubscript𝑓𝑠Π𝐺\Pi\times_{f_{s}}G munit de la loi de composition interne suivante (cf. [10] et [17]) :

(α,g)(α1,g1)=(αα1,gΨs(α)(g1)f(α,α1))𝛼𝑔subscript𝛼1subscript𝑔1𝛼subscript𝛼1𝑔subscriptΨ𝑠𝛼subscript𝑔1𝑓𝛼subscript𝛼1\displaystyle(\alpha,g)\cdot(\alpha_{1},g_{1})=(\alpha\alpha_{1},g\Psi_{s}(\alpha)(g_{1})f(\alpha,\alpha_{1}))

On vérifie aussi que le couple (1,1)11(1,1) est élément neutre dans Π×fsGsubscriptsubscript𝑓𝑠Π𝐺\Pi\times_{f_{s}}G et que i(g)=(1,g)𝑖𝑔1𝑔i(g)=(1,g) et σ(α,g)=α𝜎𝛼𝑔𝛼\sigma(\alpha,g)=\alpha sont respectivement l’injection canonique de G𝐺G dans Π×fsGsubscriptsubscript𝑓𝑠Π𝐺\Pi\times_{f_{s}}G et la projection canonique de Π×fsGsubscriptsubscript𝑓𝑠Π𝐺\Pi\times_{f_{s}}G sur ΠΠ\Pi.

4.1.2. L’approche inverse

Considérons une représentation θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\mathrm{Out}(G) et un relèvement ensembliste, Ψ:ΠAut(G):ΨΠAut𝐺\Psi:\Pi\rightarrow\mathrm{Aut}(G), de θ𝜃\theta. Puisque pour tous les éléments α𝛼\alpha et β𝛽\beta de ΠΠ\Pi les deux automorphismes Ψ(α)Ψ(β)Ψ𝛼Ψ𝛽\Psi(\alpha)\circ\Psi(\beta) et Ψ(αβ)Ψ𝛼𝛽\Psi(\alpha\beta) représentent le même automorphisme extérieur θ(α)θ(β)=θ(αβ)𝜃𝛼𝜃𝛽𝜃𝛼𝛽\theta(\alpha)\circ\theta(\beta)=\theta(\alpha\beta) il existe donc un élement f(α,β)G𝑓𝛼𝛽𝐺f(\alpha,\beta)\in G tel que :

if(α,β)Ψ(αβ)=Ψ(α)Ψ(β)subscript𝑖𝑓𝛼𝛽Ψ𝛼𝛽Ψ𝛼Ψ𝛽\displaystyle i_{f(\alpha,\beta)}\circ\Psi(\alpha\beta)=\Psi(\alpha)\circ\Psi(\beta)

Dans la suite nous appelerons le couple (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) noyau abstrait de l’homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) (cf. [10] et [17]).

En général, la cochaîne f:Π×ΠG:𝑓ΠΠ𝐺f:\Pi\times\Pi\rightarrow G ne vérifie pas la relation (14) des 2-cocycles non abéliens. Cependant, si pour tous les éléments α𝛼\alpha, β𝛽\beta et γΠ𝛾Π\gamma\in\Pi on pose :

(15) KΨ,f(α,β,γ)=Ψ(α)(f(β,γ))f(α,βγ)f(αβ,γ)1f(α,β)1subscript𝐾Ψ𝑓𝛼𝛽𝛾Ψ𝛼𝑓𝛽𝛾𝑓𝛼𝛽𝛾𝑓superscript𝛼𝛽𝛾1𝑓superscript𝛼𝛽1\displaystyle K_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)=\Psi(\alpha)(f(\beta,\gamma))f(\alpha,\beta\gamma)f(\alpha\beta,\gamma)^{-1}f(\alpha,\beta)^{-1}

on vérifie que l’application KΨ,f:Π3G:subscript𝐾Ψ𝑓superscriptΠ3𝐺K_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\rightarrow G prend ses valeurs dans le centre Z(G)𝑍𝐺Z(G) du groupe G𝐺G. En outre, en munissant le groupe abélien Z(G)𝑍𝐺Z(G) de la structure de ΠΠ\Pi-module induite par l’homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G), alors grâce à l’associativité du groupe des automorphismes Aut(G)𝐴𝑢𝑡𝐺Aut(G) on démontre que la 333-cochaîne KΨ,f:Π3Z(G):subscript𝐾Ψ𝑓superscriptΠ3𝑍𝐺K_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\rightarrow Z(G) est un cocycle et que la classe de cohomologie [KΨ,f]H3(Π,Z(G))delimited-[]subscript𝐾Ψ𝑓superscript𝐻3Π𝑍𝐺[K_{{}_{\Psi,f}}]\in H^{3}(\Pi,Z(G)) ne dépend que de la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G). De plus, on démontre que la classe [KΨ,f]H3(Π,Z(G))delimited-[]subscript𝐾Ψ𝑓superscript𝐻3Π𝑍𝐺[K_{{}_{\Psi,f}}]\in H^{3}(\Pi,Z(G)) s’annule si et seulement si l’homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) est associé à une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 (cf. [10] et [17]).

Dans le reste de cette section, nous allons munir l’espace d’homologie 1superscript1\ell^{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) de la structure de ΠΠ\Pi-module induite par l’homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\textrm{Out}(G) et ainsi en remarquant que si on répartit les quatre facteurs le l’expression (15) comme suit (voir l’expression (23) du paragraphe 4.4)

θ¯Φ,f(α,β,γ):=𝐦¯2(Ψ(α)(f(β,γ)),f(α,βγ))𝐦¯2(f(α,β),f(αβ,γ))assignsubscript¯𝜃Φ𝑓𝛼𝛽𝛾subscript¯𝐦2Ψ𝛼𝑓𝛽𝛾𝑓𝛼𝛽𝛾subscript¯𝐦2𝑓𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽𝛾\overline{\theta}_{{}_{\Phi,f}}(\alpha,\beta,\gamma):=\overline{\mathbf{m}}_{2}(\Psi(\alpha)(f(\beta,\gamma)),f(\alpha,\beta\gamma))-\overline{\mathbf{m}}_{2}(f(\alpha,\beta),f(\alpha\beta,\gamma))

nous allons vérifier que la 333-cochaîne bornée θ¯Φ,f:Π3H¯21(G,):subscript¯𝜃Φ𝑓superscriptΠ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\theta}_{{}_{\Phi,f}}:\Pi^{3}\longrightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est un cocycle (cf. pr. 9) représantant une classe de cohomologie notée, [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})), qui ne dépend pas du noyau abstrait (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) associé à l’homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\textrm{Out}(G) (cf. pr. 10).

L’utilité de la classe de cohomologie [θ]delimited-[]𝜃[\theta] pour cet article apparaît dans la section 5.

Plus précisément, en se donnant une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\rightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\rightarrow}}\Pi\rightarrow 1 munie de sa représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\textrm{Out}(G), nous allons vérifier que la différentielle d30,2:E30,2E33,0:superscriptsubscript𝑑302superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐸330d_{3}^{0,2}:E_{3}^{0,2}\rightarrow E_{3}^{3,0}, de la suite spectrale de Hochschilde-Serre en cohomologie bornée à coefficients dans le ΠΠ\Pi-module H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}), envoie la classe de cohomologie bornée 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{2} sur la classe de cohomologie bornée [θ]delimited-[]𝜃[\theta] (cf. th. B). Ensuite, pour tout entier n0𝑛0n\geq 0 nous allons démontrer que la différentielle d3n,2:E3n,2E3n+3,0:superscriptsubscript𝑑3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛30d_{3}^{n,2}:E_{3}^{n,2}\rightarrow E_{3}^{n+3,0}, de la suite spectrale de Hochschilde-Serre en cohomologie bornée réelle, est donnée par le cup produit (cf. th. C),

d3n,2(x)=(1)nx[θ]superscriptsubscript𝑑3𝑛2𝑥superscript1𝑛𝑥delimited-[]𝜃d_{3}^{n,2}(x)=(-1)^{n}x\cup[\theta]

4.2. Quasi-actions

Rappelons que d’après les discutions du paragraphe 3.4, étant donnée une classe de cohomologie bornée xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) nous lui avons associé une extension centrale 0jG¯pG10superscript𝑗¯𝐺superscript𝑝𝐺10\longrightarrow\mathbb{R}\stackrel{{\scriptstyle j}}{{\longrightarrow}}\overline{G}\stackrel{{\scriptstyle p}}{{\longrightarrow}}G\longrightarrow 1 munie d’un quasi-morphisme homogène φ:G¯:𝜑¯𝐺\varphi:\overline{G}\rightarrow\mathbb{R} et d’une section ensembliste sx:GG¯:subscript𝑠𝑥𝐺¯𝐺s_{x}:G\rightarrow\overline{G} dont le défaut à être un homomorphisme est un 222-cocycle borné homogène cx:G2:subscript𝑐𝑥superscript𝐺2c_{x}:G^{2}\rightarrow\mathbb{R} tel que p(cx)=dφsuperscript𝑝subscript𝑐𝑥𝑑𝜑p^{*}(c_{x})=-d\varphi et [cx]=xHb2(G,)delimited-[]subscript𝑐𝑥𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺[c_{x}]=x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}).

Le lemme suivant ainsi que la proposition et son corollaire sont extraits de [3] et [4].

Lemme 4.

Soit (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) un noyau abstrait de l’homomorphisme θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\mathrm{Out}(G). Pour tous les éléments αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi et g¯G¯¯𝑔¯𝐺\overline{g}\in\overline{G} on pose :

(16) Ψ¯(α)(g¯)=sx(Ψ(α)(p(g¯)))φ(g¯)¯Ψ𝛼¯𝑔subscript𝑠𝑥Ψ𝛼𝑝¯𝑔𝜑¯𝑔\displaystyle\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g})=s_{x}(\Psi(\alpha)(p(\overline{g})))\varphi(\overline{g})

Alors, pour chaque αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi l’application Ψ¯(α):G¯G¯:¯Ψ𝛼¯𝐺¯𝐺\overline{\Psi}(\alpha):\overline{G}\rightarrow\overline{G} est une bijection égale à l’identité sur la droite centrale =Ker(p)G¯𝐾𝑒𝑟𝑝¯𝐺\mathbb{R}=Ker(p)\subset\overline{G} et qui vérifie les propriétés suivantes :

  1. (1)

    g¯G¯,p(Ψ¯(α)(g¯))=Ψ(α)(p(g¯))formulae-sequencefor-all¯𝑔¯𝐺𝑝¯Ψ𝛼¯𝑔Ψ𝛼𝑝¯𝑔\forall\overline{g}\in\overline{G},\ p(\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g}))=\Psi(\alpha)(p(\overline{g})) ;

  2. (2)

    g¯G¯,φ(Ψ¯(α)(g¯))=φ(g¯)formulae-sequencefor-all¯𝑔¯𝐺𝜑¯Ψ𝛼¯𝑔𝜑¯𝑔\forall\overline{g}\in\overline{G},\varphi(\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g}))=\varphi(\overline{g}) ;

  3. (3)

    αΠ,g¯G¯formulae-sequencefor-all𝛼Πfor-all¯𝑔¯𝐺\forall\alpha\in\Pi,\forall\bar{g}\in\overline{G} , Ψ¯(α)ig¯=iΨ¯(α)(g¯)Ψ¯(α)¯Ψ𝛼subscript𝑖¯𝑔subscript𝑖¯Ψ𝛼¯𝑔¯Ψ𝛼\overline{\Psi}(\alpha)\circ i_{{}_{\bar{g}}}=i_{{}_{\overline{\Psi}(\alpha)(\bar{g})}}\circ\overline{\Psi}(\alpha) ;

  4. (4)

    α,βΠ,Ψ¯(α)Ψ¯(β)=iFx(α,β)Ψ¯(αβ)formulae-sequencefor-all𝛼𝛽Π¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript𝑖subscript𝐹𝑥𝛼𝛽¯Ψ𝛼𝛽\forall\alpha,\beta\in\Pi,\ {\overline{\Psi}}(\alpha)\circ{\overline{\Psi}}(\beta)=i_{F_{x}(\alpha,\beta)}\circ{\overline{\Psi}}(\alpha\beta)Fx(α,β)=sxf(α,β)subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝑠𝑥𝑓𝛼𝛽F_{x}(\alpha,\beta)=s_{x}\circ f(\alpha,\beta).

  5. (5)

    αΠ,g¯G¯,z¯Z(G¯),Ψ¯(α)(g¯z¯)=Ψ¯(α)(g¯)Ψ¯(α)(z¯)formulae-sequencefor-all𝛼Πformulae-sequence¯𝑔¯𝐺formulae-sequence¯𝑧𝑍¯𝐺¯Ψ𝛼¯𝑔¯𝑧¯Ψ𝛼¯𝑔¯Ψ𝛼¯𝑧\forall\alpha\in\Pi,\overline{g}\in\overline{G},\overline{z}\in Z(\overline{G}),\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g}\ \overline{z})=\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g})\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{z}).

Démonstration.

La relation 1) est évidente. La relation 2) résulte du fait que φsx=0𝜑subscript𝑠𝑥0\varphi\circ s_{x}=0. La relation 3) est une conséquence immédiate de la relation : sxig=isx(g)sxsubscript𝑠𝑥subscript𝑖𝑔subscript𝑖subscript𝑠𝑥𝑔subscript𝑠𝑥s_{x}\circ i_{g}=i_{{}_{s_{{}_{x}}(g)}}\circ s_{x} tandis que la relation 4) se déduit de la formule de composition, Ψ(α)Ψ(β)=if(α,β)Ψ(αβ)Ψ𝛼Ψ𝛽subscript𝑖𝑓𝛼𝛽Ψ𝛼𝛽\Psi(\alpha)\circ\Psi(\beta)=i_{{}_{f(\alpha,\beta)}}\circ\Psi(\alpha\beta).

Enfin, la relation 5) se démontre à l’aide des propriétés de sxsubscript𝑠𝑥s_{x} et de φ𝜑\varphi énoncées dans l’affirmation 4. ∎

Proposition 6.

Pour tous g¯¯𝑔\overline{g} et h¯¯\overline{h} éléments du groupe G¯¯𝐺\overline{G} la bijection Ψ¯(α):G¯G¯:¯Ψ𝛼¯𝐺¯𝐺{\overline{\Psi}}(\alpha):\overline{G}\rightarrow\overline{G} vérifie la relation suivante :

(17) Ψ¯(α)(g¯)Ψ¯(α)(h¯)=Ψ¯(α)(g¯h¯)(Ψ(α))(cx)(p(g¯),p(h¯))cx(p(g¯),p(h¯))1¯Ψ𝛼¯𝑔¯Ψ𝛼¯¯Ψ𝛼¯𝑔¯superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥𝑝¯𝑔𝑝¯subscript𝑐𝑥superscript𝑝¯𝑔𝑝¯1\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)(\overline{g}){\overline{\Psi}}(\alpha)(\overline{h})={\overline{\Psi}}(\alpha)(\overline{g}\overline{h})(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(p(\overline{g}),p(\overline{h}))c_{x}(p(\overline{g}),p(\overline{h}))^{-1}

qui mesure le défaut de Ψ¯(α)¯Ψ𝛼\overline{\Psi}(\alpha) à être un automorphisme sur l’extension centrale G¯¯𝐺\overline{G}.

En conséquence, l’application Ψ¯(α):G¯G¯:¯Ψ𝛼¯𝐺¯𝐺{\overline{\Psi}}(\alpha):\overline{G}\rightarrow\overline{G} devient un automorphisme si et seulement si la classe de cohomologie bornée xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) est invariante par l’action de l’automorphisme Ψ(α)Aut(G)Ψ𝛼Aut𝐺\Psi(\alpha)\in\mathrm{Aut}(G).

Démonstration.

En effet, avec les notations ci-dessus on peut écrire :

Ψ¯(α)(g¯)Ψ¯(α)(h¯)¯Ψ𝛼¯𝑔¯Ψ𝛼¯\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)(\overline{g}){\overline{\Psi}}(\alpha)(\overline{h}) =\displaystyle= [sx(Ψ(α)(p(g¯)))sx(Ψ(α)(p(h¯)))][φ(g¯)φ(h¯)]delimited-[]subscript𝑠𝑥Ψ𝛼𝑝¯𝑔subscript𝑠𝑥Ψ𝛼𝑝¯delimited-[]𝜑¯𝑔𝜑¯\displaystyle[s_{x}(\Psi(\alpha)(p(\overline{g})))s_{x}(\Psi(\alpha)(p(\overline{h})))][\varphi(\overline{g})\varphi(\overline{h})]
=\displaystyle= [sx(Ψ(α)(p(g¯h¯)))(Ψ(α))(cx)(p(g¯),p(h¯))][φ(g¯h¯)cx(p(g¯),p(h¯))1]delimited-[]subscript𝑠𝑥Ψ𝛼𝑝¯𝑔¯superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥𝑝¯𝑔𝑝¯delimited-[]𝜑¯𝑔¯subscript𝑐𝑥superscript𝑝¯𝑔𝑝¯1\displaystyle[s_{x}(\Psi(\alpha)(p(\overline{g}\overline{h})))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(p(\overline{g}),p(\overline{h}))][\varphi(\overline{g}\overline{h})c_{x}(p(\overline{g}),p(\overline{h}))^{-1}]
=\displaystyle= Ψ¯(α)(g¯h¯)(Ψ(α))(cx)(p(g¯),p(h¯))cx(p(g¯),p(h¯))1¯Ψ𝛼¯𝑔¯superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥𝑝¯𝑔𝑝¯subscript𝑐𝑥superscript𝑝¯𝑔𝑝¯1\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)(\overline{g}\overline{h})(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(p(\overline{g}),p(\overline{h}))c_{x}(p(\overline{g}),p(\overline{h}))^{-1}

Corollaire 3.

Soient 0jG¯pG10superscript𝑗¯𝐺superscript𝑝𝐺10\longrightarrow\mathbb{R}\stackrel{{\scriptstyle j}}{{\longrightarrow}}\overline{G}\stackrel{{\scriptstyle p}}{{\longrightarrow}}G\longrightarrow 1 une extension centrale induite par une classe de cohomologie bornée xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) ; et 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 une extension de groupes avec θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\mathrm{Out}(G) désigne la représentation extérieure qui lui est associée. Alors, il existe un homomorphisme θ¯:ΠOut(G¯,)={aOut(G¯)/a(t)=t,t}\overline{\theta}:\Pi\rightarrow\mathrm{Out}(\overline{G},\mathbb{R})=\{a\in\mathrm{Out}(\overline{G})/a(t)=t,\forall t\in\mathbb{R}\} qui commute dans le diagramme suivant

ΠΠ\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\Pi}θ𝜃\scriptstyle{\theta}θ¯¯𝜃\scriptstyle{\overline{\theta}}Out(G¯,)Out¯𝐺\textstyle{\mathrm{Out}(\overline{G},\mathbb{R})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p#superscript𝑝#\scriptstyle{p^{\#}}Out(G)Out𝐺\textstyle{\mathrm{Out}(G)}

si et seulement si la classe xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) est ΠΠ\Pi-invariante. Où p#:Out(G¯,)Out(G):superscript𝑝#Out¯𝐺Out𝐺p^{\#}:\mathrm{Out}(\overline{G},\mathbb{R})\rightarrow\mathrm{Out}(G) désigne l’homomorphisme naturel induit par la surjection p:G¯G:𝑝¯𝐺𝐺p:\overline{G}\rightarrow G.

4.3. Construction d’une cochaîne bornée de “composition”

Dans ce paragraphe, on garde les notations introduites ci-dessus et on désigne par Sym(G¯,)Sym¯𝐺\mathrm{Sym}(\overline{G},\mathbb{R}) (resp. Aut(G¯,)Aut¯𝐺\mathrm{Aut}(\overline{G},\mathbb{R})) le groupe des bijections (resp. des automorphismes) de l’extension centrale G¯¯𝐺\overline{G} qui sont égales à l’identité sur la droite centrale =Ker(p)G¯𝐾𝑒𝑟𝑝¯𝐺\mathbb{R}=Ker(p)\subset\overline{G}.

Rappelons que la restriction de sxsubscript𝑠𝑥s_{x} à Z(G)𝑍𝐺Z(G) (à valeurs dans Z(G¯)𝑍¯𝐺Z(\overline{G})) est un homomorphisme (cf. aff. 4). Il en résulte que l’application Ψ¯:ΠSym(G¯:)\overline{\Psi}:\Pi\rightarrow\mathrm{Sym}(\overline{G}:\mathbb{R}) qui est définie par la formule (16) (cf. lemme 4) induit un homomorphisme Ψ¯:ΠAut(Z(G¯),):¯ΨΠAut𝑍¯𝐺\overline{\Psi}:\Pi\rightarrow\mathrm{Aut}(Z(\overline{G}),\mathbb{R}) parce que, pour tous α,βΠ𝛼𝛽Π\alpha,\beta\in\Pi et zZ(G¯)𝑧𝑍¯𝐺z\in Z(\overline{G}) on a,

Ψ¯(α)Ψ¯(β)(z)=Fx(α,β)Ψ¯(αβ)(z)Fx(α,β)1=Ψ¯(αβ)(z)¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽𝑧subscript𝐹𝑥𝛼𝛽¯Ψ𝛼𝛽𝑧subscript𝐹𝑥superscript𝛼𝛽1¯Ψ𝛼𝛽𝑧\overline{\Psi}(\alpha)\circ\overline{\Psi}(\beta)(z)=F_{x}(\alpha,\beta)\overline{\Psi}(\alpha\beta)(z)F_{x}(\alpha,\beta)^{-1}=\overline{\Psi}(\alpha\beta)(z)

Ainsi, en conséquence de ces remarques, dans tout le reste de ce travail nous allons regarder le centre Z(G¯)G¯𝑍¯𝐺¯𝐺Z(\overline{G})\subseteq\overline{G} comme un ΠΠ\Pi-module dont la structure est induite par l’homomorphisme Ψ¯:ΠAut(Z(G¯),):¯ΨΠAut𝑍¯𝐺\overline{\Psi}:\Pi\rightarrow\mathrm{Aut}(Z(\overline{G}),\mathbb{R}).

Maintenant, considérons une représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃ΠOut𝐺\theta:\Pi\rightarrow\mathrm{Out}(G) et fixons un de ses noyaux abstraits (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f). Avec la formule (16) on obtient une application Ψ¯:ΠSym(G¯,):¯ΨΠSym¯𝐺\overline{\Psi}:\Pi\rightarrow\mathrm{Sym}(\overline{G},\mathbb{R}). D’autre part, en imitant la formule (15) qui définit le 333-cocycle d’obstruction KΨ,f:Π3Z(G):subscript𝐾Ψ𝑓superscriptΠ3𝑍𝐺K_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\rightarrow Z(G), on pourra définir une application Kx,Ψ¯:Π3G¯:subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3¯𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\rightarrow\overline{G} en posant pour tous α𝛼\alpha, β𝛽\beta et γΠ𝛾Π\gamma\in\Pi :

(18) Kx,Ψ¯(α,β,γ)=Ψ¯(α)(Fx(β,γ))Fx(α,βγ)Fx(αβ,γ)1Fx(α,β)1subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥superscript𝛼𝛽𝛾1subscript𝐹𝑥superscript𝛼𝛽1\displaystyle K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)={\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)^{-1}F_{x}(\alpha,\beta)^{-1}

En effet, puisque l’image p(Kx,Ψ¯)=KΨ,f𝑝subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝐾Ψ𝑓p(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})=K_{{}_{\Psi,f}} prend ses valeurs dans le centre Z(G)𝑍𝐺Z(G) on en déduit que l’expression (18) définit une 333-cochaîne abélienne Kx,Ψ¯:Π3Z(G¯):subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3𝑍¯𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\rightarrow Z(\overline{G}). D’autre part, puisque l’on sait que la section sx:Z(G)Z(G¯):subscript𝑠𝑥𝑍𝐺𝑍¯𝐺s_{x}:Z(G)\rightarrow Z(\overline{G}) et le quasi-morphisme φ:Z(G¯):𝜑𝑍¯𝐺\varphi:Z(\overline{G})\rightarrow\mathbb{R} sont des homomorphismes reliés par l’identité (cf. aff. 4),

z¯=sxp(z¯)+jφ(z¯),z¯Z(G¯),formulae-sequence¯𝑧subscript𝑠𝑥𝑝¯𝑧𝑗𝜑¯𝑧for-all¯𝑧𝑍¯𝐺\overline{z}=s_{x}\circ p(\overline{z})+j\circ\varphi(\overline{z}),\qquad\forall\overline{z}\in Z(\overline{G}),

il en résulte que les deux 333-cochaînes abéliennes Kx,Ψ¯:Π3Z(G¯):subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3𝑍¯𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\rightarrow Z(\overline{G}) et KΨ,f:Π3Z(G):subscript𝐾Ψ𝑓superscriptΠ3𝑍𝐺K_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\rightarrow Z(G) sont elles aussi reliées par l’indentité,

(19) Kx,Ψ¯=φ(Kx,Ψ¯)+(sx)(KΨ,f)Z(G¯)Z(G).subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψsubscriptsubscript𝑠𝑥subscript𝐾Ψ𝑓𝑍¯𝐺similar-to-or-equalsdirect-sum𝑍𝐺\displaystyle K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}=\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})+(s_{x})_{*}(K_{{}_{\Psi,f}})\in Z(\overline{G})\simeq\mathbb{R}\oplus Z(G).

La 333-cochaîne image φ(Kx,Ψ¯):Π3:subscript𝜑subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}):\Pi^{3}\rightarrow\mathbb{R} sera appelée cochaîne de composition. Nous l’avons nommée ainsi parce que si on suppose que la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) est associée à une extension de groupes 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1, en prenant une extension centrale 0jG¯psG10superscript𝑗¯𝐺subscriptsuperscriptsuperscript𝑠𝑝𝐺10\longrightarrow\mathbb{R}\stackrel{{\scriptstyle j}}{{\longrightarrow}}\overline{G}{\smash{\mathop{\hbox to19.91692pt{\rightarrowfill}}\limits^{\smash{\mathop{\hbox to19.91692pt{\leftarrowfill}}\limits^{\scriptstyle s}}}_{\scriptstyle p}}}G\longrightarrow 1 qui représente la classe de cohomologie bornée xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) ; la 222-extension 0jG¯ipΓσΠ1superscript𝑗0¯𝐺superscript𝑖𝑝Γsuperscript𝜎Πsuperscriptabsent10{\hbox to17.07164pt{\rightarrowfill}}\mathbb{R}\stackrel{{\scriptstyle j}}{{\hbox to17.07164pt{\rightarrowfill}}}\overline{G}\stackrel{{\scriptstyle i\circ p}}{{\hbox to17.07164pt{\rightarrowfill}}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\hbox to17.07164pt{\rightarrowfill}}}\Pi\stackrel{{\scriptstyle}}{{\hbox to17.07164pt{\rightarrowfill}}}1 permet alors de retrouver la 333-cochaîne φ(K)x,Ψ¯:Π3\varphi_{*}(K{{}_{x,\overline{\Psi}}}):\Pi^{3}\rightarrow\mathbb{R} en procédant comme si le groupe G¯¯𝐺\overline{G} était un ΠΠ\Pi-module tordu au sens de Whitehead (cf. [10] page 102).

Proposition 7.

La cochaîne de composition cx,Ψ¯:=φ(Kx,Ψ¯):Π3:assignsubscript𝑐𝑥¯Ψsubscript𝜑subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:=\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}):\Pi^{3}\longrightarrow\mathbb{R} est donnée explicitement par la formule,

(20) cx,Ψ¯(α,β,γ)=cx(Ψ(α)(f(β,γ),f(α,βγ))cx(f(α,β),f(αβ,γ)),α,β,γΠ\displaystyle\qquad c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)=c_{x}(\Psi(\alpha)(f(\beta,\gamma),f(\alpha,\beta\gamma))-c_{x}(f(\alpha,\beta),f(\alpha\beta,\gamma)),\ \ \forall\alpha,\beta,\gamma\in\Pi

En conséquence, cx,Ψ¯=φ(Kx,Ψ¯):Π3:subscript𝑐𝑥¯Ψsubscript𝜑subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}=\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}):\Pi^{3}\longrightarrow\mathbb{R} est une 333-cochaîne bornée.

Démonstration.

Puisque pour tous z¯Z(G¯)¯𝑧𝑍¯𝐺\overline{z}\in Z(\overline{G}) et g¯G¯¯𝑔¯𝐺\overline{g}\in\overline{G} le quasi-morphisme homogène φ:G¯:𝜑¯𝐺\varphi:\overline{G}\rightarrow\mathbb{R} vérifie la relation, φ(z¯g¯)=φ(z¯)+φ(g¯)𝜑¯𝑧¯𝑔𝜑¯𝑧𝜑¯𝑔\varphi(\overline{z}\ \overline{g})=\varphi(\overline{z})+\varphi(\overline{g}) (cf. aff. 4), donc, si on l’applique sur les deux membres de l’expression

Kx,Ψ¯(α,β,γ)Fx(α,β)Fx(αβ,γ)=Ψ¯(α)(Fx(β,γ))Fx(α,βγ)subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)={\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma)

déduite de (18) on obtient :

φ(Ψ¯(α)(Fx(β,γ))Fx(α,βγ))=φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ))+φ(Fx(α,β)Fx(αβ,γ)).𝜑¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜑subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\varphi({\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma))=\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma))+\varphi(F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)).

Ensuite, développons les deux membres ci-dessus en appliquant la relation p(cx)=dφsuperscript𝑝subscript𝑐𝑥𝑑𝜑p^{*}(c_{x})=-d\varphi, le fait qu’on a φsx=0𝜑subscript𝑠𝑥0\varphi\circ s_{x}=0 implique φFx=0𝜑subscript𝐹𝑥0\varphi\circ F_{x}=0 et que φ(Ψ¯(α)(g¯))=φ(g¯),αΠformulae-sequence𝜑¯Ψ𝛼¯𝑔𝜑¯𝑔for-all𝛼Π\varphi({\overline{\Psi}}(\alpha)(\bar{g}))=\varphi(\bar{g}),\forall\alpha\in\Pi et g¯G¯¯𝑔¯𝐺\bar{g}\in\overline{G}.

φ(Ψ¯(α)(Fx(β,γ))Fx(α,βγ))𝜑¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle\varphi({\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma)) =\displaystyle= φ(Ψ¯(α)(Fx(β,γ)))+φ(Fx(α,βγ))𝜑¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜑subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle\varphi({\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma)))+\varphi(F_{x}(\alpha,\beta\gamma))
+\displaystyle+ cx(Ψ(α)(f(β,γ),f(α,βγ))\displaystyle c_{x}({\Psi}(\alpha)(f(\beta,\gamma),f(\alpha,\beta\gamma))
=\displaystyle= cx(Ψ(α)(f(β,γ),f(α,βγ))\displaystyle c_{x}({\Psi}(\alpha)(f(\beta,\gamma),f(\alpha,\beta\gamma))

et

φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ)Fx(α,β)Fx(αβ,γ))𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)) =\displaystyle= φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ))+φ(Fx(α,β)Fx(αβ,γ))𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜑subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma))+\varphi(F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma))
=\displaystyle= φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ))+φ(Fx(α,β))+φ(Fx(αβ,γ))𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜑subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝜑subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma))+\varphi(F_{x}(\alpha,\beta))+\varphi(F_{x}(\alpha\beta,\gamma))
+\displaystyle+ cx(f(α,β),f(αβ,γ))subscript𝑐𝑥𝑓𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽𝛾\displaystyle c_{x}(f(\alpha,\beta),f(\alpha\beta,\gamma))
=\displaystyle= φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ))+cx(f(α,β),f(αβ,γ)).𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾subscript𝑐𝑥𝑓𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽𝛾\displaystyle\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma))+c_{x}(f(\alpha,\beta),f(\alpha\beta,\gamma)).

Ainsi, en comparant les deux développements on déduit l’expresion (20).∎

Proposition 8.

Le cobord de la 333-cochaîne Kx,Ψ¯:Π3Z(G¯):subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3𝑍¯𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\ \rightarrow Z(\overline{G}) est donné par l’expression,

(21) d(Kx,Ψ¯)(α,β,γ,ζ)=cx,Ψ¯(β,γ,ζ)cΨ(α)b(x),Ψ¯(β,γ,ζ).𝑑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁subscript𝑐Ψsubscript𝛼𝑏𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁\displaystyle d(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)=c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)-c_{{}_{\Psi(\alpha)_{b}(x),\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)\in\mathbb{R}.
Démonstration.

Pour tous α,β,γ𝛼𝛽𝛾\alpha,\beta,\gamma et ζ𝜁\zeta éléments du groupe ΠΠ\Pi nous poserons :

L=Ψ¯(α)(Ψ¯(β)(Fx(γ,ζ))Fx(β,γζ))Fx(α,βγζ)G¯.𝐿¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript𝐹𝑥𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁¯𝐺L={\overline{\Psi}}(\alpha)\Big{(}{\overline{\Psi}}(\beta)(F_{x}(\gamma,\zeta))F_{x}(\beta,\gamma\zeta)\Big{)}F_{x}(\alpha,\beta\gamma\zeta)\in\overline{G}.

Ci-dessous, nous développons l’élément LG¯𝐿¯𝐺L\in\overline{G} de deux façons :

1) Dans le premier développement, nous utilisons l’expression (18) qui définit la cochaîne Kx,Ψ¯subscript𝐾𝑥¯ΨK_{{}_{x,\overline{\Psi}}}. De plus, nous allons utiliser l’expression (17) de la proposition 6 qui contrôle la déviation de la bijection Ψ¯(α):G¯G¯:¯Ψ𝛼¯𝐺¯𝐺\overline{\Psi}(\alpha):\overline{G}\rightarrow\overline{G} à être un automorphisme. De même, nous allons appliquer la formule (4) du lemme 4 qui contrôle la déviation de l’application Ψ¯:Π𝒮ym(G¯:)\overline{\Psi}:\Pi\rightarrow\mathcal{S}ym(\overline{G}:\mathbb{R}) à être un homomorphisme.

L𝐿\displaystyle L =\displaystyle= Ψ¯(α)(Ψ¯(β)(Fx(γ,ζ))Fx(β,γζ))Fx(α,βγζ)¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript𝐹𝑥𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)\Big{(}{\overline{\Psi}}(\beta)(F_{x}(\gamma,\zeta))F_{x}(\beta,\gamma\zeta)\Big{)}F_{x}(\alpha,\beta\gamma\zeta)
=\displaystyle= Ψ¯(α)Ψ¯(β)(Fx(γ,ζ))[Ψ¯(α)(Fx(β,γζ))Fx(α,βγζ)]¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript𝐹𝑥𝛾𝜁delimited-[]¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)\circ{\overline{\Psi}}(\beta)(F_{x}(\gamma,\zeta))[{\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma\zeta))F_{x}(\alpha,\beta\gamma\zeta)]
cx(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))(Ψ(α))(cx(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))1\displaystyle c_{x}(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x}(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))^{-1}
=\displaystyle= iFx(α,β)Ψ¯(αβ)(Fx(γ,ζ))[Fx(α,β)Fx(αβ,γζ)Kx,Ψ¯(α,β,γζ)]subscript𝑖subscript𝐹𝑥𝛼𝛽¯Ψ𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛾𝜁delimited-[]subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle i_{F_{x}(\alpha,\beta)}\circ{\overline{\Psi}}(\alpha\beta)(F_{x}(\gamma,\zeta))[F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma\zeta)K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma\zeta)]
cx(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))(Ψ(α))(cx(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))1\displaystyle c_{x}(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x}(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))^{-1}
=\displaystyle= Fx(α,β)[Ψ¯(αβ)(Fx(γ,ζ))Fx(αβ,γζ)]Kx,Ψ(α,β,γζ)subscript𝐹𝑥𝛼𝛽delimited-[]¯Ψ𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝐾𝑥Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle F_{x}(\alpha,\beta)[{\overline{\Psi}}(\alpha\beta)(F_{x}(\gamma,\zeta))F_{x}(\alpha\beta,\gamma\zeta)]K_{{}_{x,\Psi}}(\alpha,\beta,\gamma\zeta)
cx(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))(Ψ(α)(cx)(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))1\displaystyle c_{x}(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))(\Psi(\alpha)^{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))^{-1}
=\displaystyle= [Fx(α,β)Fx(αβ,γ)Fx(αβγ,ζ)]Kx,Ψ¯(αβ,γ,ζ)Kx,Ψ¯(α,β,γζ)delimited-[]subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle[F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)F_{x}(\alpha\beta\gamma,\zeta)]K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha\beta,\gamma,\zeta)K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma\zeta)
cx(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))(Ψ(α))(cx)(Ψ(β)(f(γ,ζ)),f(β,γζ))1subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝑓𝛾𝜁𝑓𝛽𝛾𝜁superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝛽𝑓𝛾𝜁𝑓𝛽𝛾𝜁1\displaystyle c_{x}(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(f(\gamma,\zeta)),f(\beta,\gamma\zeta))^{-1}

2) Dans ce second développement de l’expression L𝐿L, à côté des expressions (17) et (18) nous allons utiliser le fait que les bijections Ψ¯(α)¯Ψ𝛼\overline{\Psi}(\alpha) fixent les points de =Ker(p)𝐾𝑒𝑟𝑝\mathbb{R}=Ker(p) et que pour tous g¯G¯¯𝑔¯𝐺\overline{g}\in\overline{G} et z¯Z(G¯)¯𝑧𝑍¯𝐺\overline{z}\in Z(\overline{G}) on a : Ψ¯(α)(g¯z¯)=Ψ¯(α)(g¯)Ψ¯(α)(z¯)¯Ψ𝛼¯𝑔¯𝑧¯Ψ𝛼¯𝑔¯Ψ𝛼¯𝑧\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g}\ \overline{z})=\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g})\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{z}) (cf. lemme 4).

L𝐿\displaystyle L =\displaystyle= Ψ¯(α)(Ψ¯(β)(Fx(γ,ζ))Fx(β,γζ))Fx(α,βγζ)¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript𝐹𝑥𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)\Big{(}{\overline{\Psi}}(\beta)(F_{x}(\gamma,\zeta))F_{x}(\beta,\gamma\zeta)\Big{)}F_{x}(\alpha,\beta\gamma\zeta)
=\displaystyle= Ψ¯(α)(Kx,Ψ¯(β,γ,ζ)Fx(β,γ)Fx(βγ,ζ))Fx(α,βγζ)¯Ψ𝛼subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)\Big{(}K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)F_{x}(\beta,\gamma)F_{x}(\beta\gamma,\zeta)\Big{)}F_{x}(\alpha,\beta\gamma\zeta)
=\displaystyle= Ψ¯(α)(Fx(β,γ)Fx(βγ,ζ))Fx(α,βγζ)Ψ¯(α)(Kx,Ψ¯(β,γ,ζ))¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁¯Ψ𝛼subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)\Big{(}F_{x}(\beta,\gamma)F_{x}(\beta\gamma,\zeta)\Big{)}F_{x}(\alpha,\beta\gamma\zeta)\overline{\Psi}(\alpha)(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta))
=\displaystyle= Ψ¯(α)(Fx(β,γ))[Ψ¯(α)(Fx(βγ,ζ))Fx(α,βγζ)]Ψ¯(α)(Kx,Ψ¯(β,γ,ζ))¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾delimited-[]¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁¯Ψ𝛼subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))[{\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta\gamma,\zeta))F_{x}(\alpha,\beta\gamma\zeta)]\overline{\Psi}(\alpha)(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta))
cx(f(β,γ),f(βγ,ζ))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),f(βγ,ζ))1subscript𝑐𝑥𝑓𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾𝜁superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝑓𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾𝜁1\displaystyle c_{x}(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))^{-1}
=\displaystyle= Ψ¯(α)(Fx(β,γ))[Kx,Ψ¯(α,βγ,ζ)Fx(α,βγ)Fx(αβγ,ζ)]Ψ¯(α)(Kx,Ψ¯(β,γ,ζ))¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾delimited-[]subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁¯Ψ𝛼subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁\displaystyle{\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))[K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta\gamma,\zeta)F_{x}(\alpha,\beta\gamma)F_{x}(\alpha\beta\gamma,\zeta)]\overline{\Psi}(\alpha)(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta))
cx(f(β,γ),f(βγ,ζ))(Ψ(α)(cx)(f(β,γ),f(βγ,ζ))1\displaystyle c_{x}(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))(\Psi(\alpha)^{*}(c_{x})(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))^{-1}
=\displaystyle= [Ψ¯(α)(Fx(β,γ))Fx(α,βγ)]Fx(αβγ,ζ)Ψ¯(α)(Kx,Ψ¯)(β,γ,ζ))Kx,Ψ¯(α,βγ,ζ)\displaystyle[{\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma)]F_{x}(\alpha\beta\gamma,\zeta)\overline{\Psi}(\alpha)(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})(\beta,\gamma,\zeta))K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta\gamma,\zeta)
cx(f(β,γ),f(βγ,ζ))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),f(βγ,ζ))1subscript𝑐𝑥𝑓𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾𝜁superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝑓𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾𝜁1\displaystyle c_{x}(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))^{-1}
=\displaystyle= [Fx(α,β)Fx(αβ,γ)Fx(αβγ,ζ)]Ψ¯(α)(Kx,Ψ¯(β,γ,ζ))Kx,Ψ¯(α,β,γ)Kx,Ψ¯(α,βγ,ζ)delimited-[]subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾𝜁¯Ψ𝛼subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle[F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)F_{x}(\alpha\beta\gamma,\zeta)]\overline{\Psi}(\alpha)(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta))K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta\gamma,\zeta)
cx(f(β,γ),f(βγ,ζ))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),f(βγ,ζ))1subscript𝑐𝑥𝑓𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾𝜁superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝑓𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾𝜁1\displaystyle c_{x}(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(f(\beta,\gamma),f(\beta\gamma,\zeta))^{-1}

La formule de différence (21) s’obtient maintenant par comparaison des deux développements de l’élément L𝐿L dans le groupe G¯¯𝐺\overline{G}. ∎

Observons que puisque d’après la formule (19) on sait que la cochaîne Kx,Ψ¯:Π3Z(G¯):subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3𝑍¯𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\rightarrow Z(\overline{G}) est égale à la somme,

Kx,Ψ¯=φ(Kx,Ψ¯)+(sx)(KΨ,f)Z(G¯)Z(G)subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψsubscriptsubscript𝑠𝑥subscript𝐾Ψ𝑓𝑍¯𝐺similar-to-or-equalsdirect-sum𝑍𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}=\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})+(s_{x})_{*}(K_{{}_{\Psi,f}})\in Z(\overline{G})\simeq\mathbb{R}\oplus Z(G)

et puisque la cochaîne image sx(KΨ,f):Π3KΨ,fZ(G)sxZ(G¯):superscriptsubscript𝑠𝑥subscript𝐾Ψ𝑓superscriptsubscript𝐾Ψ𝑓superscriptΠ3𝑍𝐺superscriptsubscript𝑠𝑥𝑍¯𝐺s_{x}^{*}(K_{{}_{\Psi,f}}):\Pi^{3}\stackrel{{\scriptstyle K_{{}_{\Psi,f}}}}{{\longrightarrow}}Z(G)\stackrel{{\scriptstyle s_{x}}}{{\longrightarrow}}Z(\overline{G}) est un 333-cocycle, l’expression (21) établie dans la proposition 8 permet de déduire le corollaire :

Corollaire 4.

Pour toute classe de cohomologie bornée xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) le cobord de la cochaîne bornée de composition φ(Kx,Ψ¯)=cx,Ψ¯:Π3:subscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝑐𝑥¯ΨsuperscriptΠ3\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})=c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\rightarrow\mathbb{R} est égal à,

(22) d(cx,Ψ¯)(α,β,γ,ζ)=cx,Ψ¯(β,γ,ζ)cΨ(α)b(x),Ψ¯(β,γ,ζ)𝑑subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁subscript𝑐Ψsubscript𝛼𝑏𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁\displaystyle d(c_{{}_{x,\overline{\Psi}}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)=c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)-c_{{}_{\Psi(\alpha)_{b}(x),\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)

Notons qu’en conséquence de la proposition 8 et de son corollaire 4, si on suppose que la classe de cohomologie bornée xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) est ΠΠ\Pi-invariante comme dans [3] et [4], on retrouve le fait que Kx,Ψ¯:Π3Z(G¯):subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3𝑍¯𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\ \rightarrow Z(\overline{G}) est un 333-cocycle et que la cochaîne de composition φ(Kx,Ψ¯)=cx,Ψ¯:Π3:subscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝑐𝑥¯ΨsuperscriptΠ3\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})=c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\rightarrow\mathbb{R} est un 333-cocycle borné qui représente par consésquent un élément de l’espace de cohomologie bornée Hb3(Π,)superscriptsubscript𝐻𝑏3ΠH_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R}). Si l’on suppose enfin que θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) provient d’une extension de groupes, nous avons démontré dans [3] que l’application linéaire

δ:Hb2(G,)ΠHb3(Π,)x[φ(Kx,Ψ¯)]:𝛿absentsuperscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏3Πmissing-subexpressionmissing-subexpression𝑥delimited-[]subscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψmissing-subexpression\begin{array}[]{ccccc}\delta:&H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}&\longrightarrow&H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R})\\ &x&\longmapsto&[\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})]\end{array}

appelée opérateur de transgression rend la suite (1) exacte.

4.4. Un représentant canonique de la classe de cohomologie [θ]delimited-[]𝜃[\theta]

Dans ce paragraphe, étant donnée une représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) nous munissons l’espace d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) de la structure de ΠΠ\Pi-module de Banach induite par θ𝜃\theta. Et, pour tout noyau abstrait (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) de la représentation extérieure θ𝜃\theta nous nous proposons de démontrer que la cochaîne bornée θΨ,f:Π3Z21(G,):subscript𝜃Ψ𝑓superscriptΠ3superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\theta_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) qui est définie par l’expression,

(23) θΨ,f(α,β,γ)subscript𝜃Ψ𝑓𝛼𝛽𝛾\displaystyle\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma) =\displaystyle= 𝐦2(Ψ(α)(f(β,γ)),f(α,βγ))𝐦2(f(α,β),f(αβ,γ))subscript𝐦2Ψ𝛼𝑓𝛽𝛾𝑓𝛼𝛽𝛾subscript𝐦2𝑓𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽𝛾\displaystyle\mathbf{m}_{{}_{2}}(\Psi(\alpha)(f(\beta,\gamma)),f(\alpha,\beta\gamma))-\mathbf{m}_{{}_{2}}(f(\alpha,\beta),f(\alpha\beta,\gamma))

induit un 333-cocycle borné θ¯Ψ,f:Π3θΨ,fZ21(G,)H¯21(G,):subscript¯𝜃Ψ𝑓superscriptsubscript𝜃Ψ𝑓superscriptΠ3superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\buildrel\hbox{$\theta_{{}_{\Psi,f}}$}\over{\hbox to34.1433pt{\rightarrowfill}}Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\longrightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})𝐦2:G2Z21(G,):subscript𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\mathbf{m}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) désigne la 222-cochaîne définie par la formule (13). Nous montrerons dans la section suivante que la classe de cohomologie induite par ce cocycle ne dépend pas du noyau abstrait (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f).

D’abord, rappelons que puisque pour tout 222-cobord borné dbBb2(G,)𝑑𝑏superscriptsubscript𝐵𝑏2𝐺db\in B_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) on a,

<db,𝐦2(g,h)>=0,g,hGformulae-sequenceabsent𝑑𝑏formulae-sequencesubscript𝐦2𝑔0for-all𝑔𝐺<db,\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)>=0,\qquad\forall g,h\in G

(cf. aff. 5) il en résulte que pour tout 222-cocycle borné cZb2(G,)𝑐superscriptsubscript𝑍𝑏2𝐺c\in Z_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) la 333-cochaîne bornée de composition φ(Kx,Ψ¯)=cx,Ψ¯:Π3:subscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝑐𝑥¯ΨsuperscriptΠ3\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})=c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}:\Pi^{3}\rightarrow\mathbb{R} définie par la formule (20) peut être exprimée par le crochet de dualité,

(24) cx,Ψ¯(α,β,γ)=<c,θΨ,f(α,β,γ)>=<cx,θΨ,f(α,β,γ)>\displaystyle c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)=<c,\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)>=<c_{x},\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)>

cxsubscript𝑐𝑥c_{x} désigne l’unique 222-cocycle borné homogène qui représente la classe de cohomologie bornée x=[c]Hb2(G,)𝑥delimited-[]𝑐superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x=[c]\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}).

Proposition 9.

La cochaîne bornée θ¯Ψ,f:Π3θΨ,fZ21(G,)H¯21(G,):subscript¯𝜃Ψ𝑓superscriptsubscript𝜃Ψ𝑓superscriptΠ3superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\buildrel\hbox{$\theta_{{}_{\Psi,f}}$}\over{\hbox to34.1433pt{\rightarrowfill}}Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})\longrightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) qui est induite en homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite par l’expression (23) est un 333-cocycle.

Démonstration.

Notons que puisque la cochaîne 𝐦2:G2Z21(G,):subscript𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\mathbf{m}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) annule le cobord des cochaînes bornées b:G:𝑏𝐺b:G\rightarrow\mathbb{R} il en résulte immédiatement que :

<db,θΨ,f>=0 et que <db,dΠ(θΨ,f)>=0<db,{\theta}_{{}_{\Psi,f}}>=0\quad\textrm{ et que }\quad<db,d_{{}_{\Pi}}({\theta}_{{}_{\Psi,f}})>=0

dΠsubscript𝑑Πd_{{}_{\Pi}} désigne la différentielle définie sur le complexe des cochaînes non homogènes définies sur le groupe ΠΠ\Pi à valeurs dans le ΠΠ\Pi-module de Banach H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}). Par conséquent, pour démontrer que la cochaîne θ¯Ψ,f:Π3H¯21(G,):subscript¯𝜃Ψ𝑓superscriptΠ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est un 333-cocycle, il suffit de démontrer que pour toute classe de cohomologie bornée x=[cx]Hb2(G,)𝑥delimited-[]subscript𝑐𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x=[c_{x}]\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et pour tous les éléments α𝛼\alpha, β𝛽\beta, γ𝛾\gamma et ζΠ𝜁Π\zeta\in\Pi le crochet de dualité,

<cx,dΠ(θΨ,f)(α,β,γ,ζ)>,<c_{x},d_{{}_{\Pi}}({\theta}_{{}_{\Psi,f}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)>,

est nul.

En effet, par définition de la différentielle dΠsubscript𝑑Πd_{{}_{\Pi}} on peut écrire :

<cx,dΠ(θΨ,f)(α,β,γ,ζ)>\displaystyle<c_{x},d_{{}_{\Pi}}(\theta_{{}_{\Psi,f}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)> =\displaystyle= <cx,Ψ(α)(θΨ,f(β,γ,ζ))><cx,θΨ,f(αβ,γ,ζ)>\displaystyle<c_{x},\Psi(\alpha)_{*}(\theta_{{}_{\Psi,f}}(\beta,\gamma,\zeta))>-<c_{x},\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha\beta,\gamma,\zeta)>
+<cx,θΨ,f(α,βγ,ζ)><cx,θΨ,f(α,β,γζ)>\displaystyle+<c_{x},\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta\gamma,\zeta)>-<c_{x},\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma\zeta)>
+<cx,θΨ,f(α,β,γ)>\displaystyle+<c_{x},\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)>
=\displaystyle= <Ψ(α)(cx),θΨ,f(β,γ,ζ))>cx,Ψ¯(αβ,γ,ζ)\displaystyle<\Psi(\alpha)^{*}(c_{x}),\theta_{{}_{\Psi,f}}(\beta,\gamma,\zeta))>-c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha\beta,\gamma,\zeta)
+cx,Ψ¯(α,βγ,ζ)cx,Ψ¯(α,β,γζ)+cx,Ψ¯(α,β,γ)subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾\displaystyle+c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta\gamma,\zeta)-c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma\zeta)+c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)
=\displaystyle= [<(Ψ(α))(cx),θΨ,f(β,γ,ζ)>cx,Ψ¯(β,γ,ζ)]delimited-[]formulae-sequenceabsentsuperscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥subscript𝜃Ψ𝑓𝛽𝛾𝜁subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁\displaystyle[<(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x}),\theta_{{}_{\Psi,f}}(\beta,\gamma,\zeta)>-c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)]
+\displaystyle+ [cx,Ψ¯(β,γ,ζ)cx,Ψ¯(αβ,γ,ζ)+cx,Ψ¯(α,βγ,ζ)\displaystyle[c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)-c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha\beta,\gamma,\zeta)+c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta\gamma,\zeta)
\displaystyle- cx,Ψ¯(α,β,γζ)+cx,Ψ¯(α,β,γ)]\displaystyle c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma\zeta)+c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)]
=\displaystyle= [<(Ψ(α))(cx),θΨ,f(β,γ,ζ)>cx,Ψ¯(β,γ,ζ)]delimited-[]formulae-sequenceabsentsuperscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥subscript𝜃Ψ𝑓𝛽𝛾𝜁subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁\displaystyle[<(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x}),\theta_{{}_{\Psi,f}}(\beta,\gamma,\zeta)>-c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)]
+d(cx,Ψ¯)(α,β,γ,ζ)𝑑subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁\displaystyle+d(c_{{}_{x,\overline{\Psi}}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)

Ainsi, si on applique la formule (22) du corollaire 4 qui nous donne :

d(cx,Ψ¯)(α,β,γ,ζ)=cx,Ψ¯(β,γ,ζ)cΨb(α)(x),Ψ¯(β,γ,ζ),xHb2(G,)formulae-sequence𝑑subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜁subscript𝑐𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁subscript𝑐subscriptΨ𝑏𝛼𝑥¯Ψ𝛽𝛾𝜁for-all𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺d(c_{{}_{x,\overline{\Psi}}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)=c_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta)-c_{{}_{\Psi_{b}(\alpha)(x),\overline{\Psi}}}(\beta,\gamma,\zeta),\forall x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})

on déduit finalement que le crochet de dualité <cx,dΠ(θΨ,f)(α,β,γ,ζ)><c_{x},d_{{}_{\Pi}}(\theta_{{}_{\Psi,f}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)> est nul et que la 222-chaîne dΠ(θΨ,f)(α,β,γ,ζ)B21(G,)¯subscript𝑑Πsubscript𝜃Ψ𝑓𝛼𝛽𝛾𝜁¯superscriptsubscript𝐵2subscript1𝐺d_{{}_{\Pi}}(\theta_{{}_{\Psi,f}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)\in\overline{B_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})}. Donc, si on passe dans le ΠΠ\Pi-module de Banach d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) on obtient dΠ(θ¯Ψ,f)(α,β,γ,ζ)=0subscript𝑑Πsubscript¯𝜃Ψ𝑓𝛼𝛽𝛾𝜁0d_{{}_{\Pi}}(\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}})(\alpha,\beta,\gamma,\zeta)=0. ∎

4.5. La classe de cohomologie bornée [θ¯Ψ,f]delimited-[]subscript¯𝜃Ψ𝑓[\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}] est bien définie

Dans ce paragraphe, nous nous proposons de démontrer que la classe de cohomologie [θ¯Ψ,f]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]subscript¯𝜃Ψ𝑓superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) définie par l’expression (23) à partir du noyau abstrait (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) ne dépend que de la représenta-tion extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G).

Pour cela, considérons deux noyaux abstraits (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) et (Ψ,f)superscriptΨsuperscript𝑓(\Psi^{\prime},f^{\prime}) associés à la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G). Observons que puisque pour tout αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi les automorphisemes Ψ(α)Ψ𝛼\Psi(\alpha) et Ψ(α)superscriptΨ𝛼\Psi^{\prime}(\alpha) représentent le même automorphisme extérieur θ(α)Out(G)𝜃𝛼𝑂𝑢𝑡𝐺\theta(\alpha)\in Out(G), il existe une application h:ΠG:Π𝐺h:\Pi\rightarrow G telle que pour tout αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi, Ψ(α)=ih(α)Ψ(α)superscriptΨ𝛼subscript𝑖𝛼Ψ𝛼\Psi^{\prime}(\alpha)=i_{{}_{h(\alpha)}}\circ\Psi(\alpha). Ainsi, par définition des défauts f𝑓f et f:Π2G:superscript𝑓superscriptΠ2𝐺f^{\prime}:\Pi^{2}\rightarrow G il existe une cochaîne abélienne z:Π2Z(G):𝑧superscriptΠ2𝑍𝐺z:\Pi^{2}\rightarrow Z(G) qui les relient avec l’application h:ΠG:Π𝐺h:\Pi\rightarrow G dans la relation :

(25) f(α,β)h(αβ)z(α,β)=h(α)Ψ(α)(h(β))f(α,β),α,βΠ.formulae-sequencesuperscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽𝑧𝛼𝛽𝛼Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽for-all𝛼𝛽Π\displaystyle f^{\prime}(\alpha,\beta)h(\alpha\beta)z(\alpha,\beta)=h(\alpha)\Psi(\alpha)(h(\beta))f(\alpha,\beta),\qquad\forall\alpha,\beta\in\Pi.

Rappelons que dans le lemme 4, à partir des données précédentes nous avons construit des familles de bijections Ψ¯:ΠSym(G¯,):¯ΨΠ𝑆𝑦𝑚¯𝐺\overline{\Psi}:\Pi\rightarrow Sym(\overline{G},\mathbb{R}) et Ψ¯:ΠSym(G¯,):superscript¯ΨΠ𝑆𝑦𝑚¯𝐺\overline{\Psi}^{\prime}:\Pi\rightarrow Sym(\overline{G},\mathbb{R}) (cf. formule (16)) dont le défaut pour qu’elles soient des homomorphismes est donné respectivement par les applications, Fx=sxfsubscript𝐹𝑥subscript𝑠𝑥𝑓F_{x}=s_{x}\circ f et Fx=sxf:Π2G¯:superscriptsubscript𝐹𝑥subscript𝑠𝑥superscript𝑓superscriptΠ2¯𝐺F_{x}^{\prime}=s_{x}\circ f^{\prime}:\Pi^{2}\rightarrow\overline{G} (cf. l’assertion 4 du lemme 4).

Le lemme suivant joue un rôle crucial pour comparer les deux classes de cohomologie bornée [θ¯Ψ,f]delimited-[]subscript¯𝜃Ψ𝑓[\overline{\theta}_{{\Psi,f}}] et [θ¯Ψ,f]delimited-[]subscript¯𝜃superscriptΨsuperscript𝑓[\overline{\theta}_{{\Psi^{\prime},f^{\prime}}}] dans le groupe Hb3(Π,H¯21(G,))superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})).

Lemme 5.

Avec les notations ci-dessus on a les propositions suivantes :

  1. (1)

    Il existe une application h0:ΠG¯:subscript0Π¯𝐺h_{0}:\Pi\rightarrow\overline{G} telle que pour tout αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi, ih0(α)Ψ¯(α)=Ψ¯(α)subscript𝑖subscript0𝛼¯Ψ𝛼superscript¯Ψ𝛼i_{{}_{h_{0}(\alpha)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha)=\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha).

  2. (2)

    Il existe une cochaîne abélienne b¯:Π2Z(G¯):¯𝑏superscriptΠ2𝑍¯𝐺\overline{b}:\Pi^{2}\rightarrow Z(\overline{G}) telle que pour tous α𝛼\alpha et βΠ𝛽Π\beta\in\Pi,

    b¯(α,β)Fx(α,β)h0(αβ)=h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β).¯𝑏𝛼𝛽superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript0𝛼𝛽subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽\overline{b}(\alpha,\beta)F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)h_{0}(\alpha\beta)=h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta).
  3. (3)

    La cochaîne réelle φ(b¯):Π2b¯Z(G¯)φ:subscript𝜑¯𝑏superscript¯𝑏superscriptΠ2𝑍¯𝐺superscript𝜑\varphi_{*}(\overline{b}):\Pi^{2}\stackrel{{\scriptstyle\overline{b}}}{{\longrightarrow}}Z(\overline{G})\stackrel{{\scriptstyle\varphi}}{{\longrightarrow}}\mathbb{R} est égale au crochet de dualité φ(b¯)=<cx,λ>\varphi_{*}(\overline{b})=<c_{x},\lambda>λ:Π2Z21(G,):𝜆superscriptΠ2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\lambda:\Pi^{2}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est une cochaîne bornée qui associe à chaque couple (α,β)Π2𝛼𝛽superscriptΠ2(\alpha,\beta)\in\Pi^{2} un 222-cycle qui représente une classe d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite donnée par l’expression :

    λ¯(α,β)¯𝜆𝛼𝛽\displaystyle\overline{\lambda}(\alpha,\beta) =\displaystyle= 𝐦¯2(h(α),Ψ(α)(h(β)))+𝐦¯2(Ψ(α)(h(β)),f(α,β))subscript¯𝐦2𝛼Ψ𝛼𝛽subscript¯𝐦2Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽\displaystyle\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(h(\alpha),\Psi(\alpha)(h(\beta)))+\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(\Psi(\alpha)(h(\beta)),f(\alpha,\beta))
    𝐦¯2(f(α,β),h(αβ))H¯21(G,)subscript¯𝐦2superscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\displaystyle-\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(f^{\prime}(\alpha,\beta),h(\alpha\beta))\in\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})

    et où 𝐦¯2:G2Z21(G,):subscript¯𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) désigne la cochaîne définie par l’expression (13).

Démonstration.

1) Puisque pour tout αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi on sait que, Ψ(α)=ih(α)Ψ(α)superscriptΨ𝛼subscript𝑖𝛼Ψ𝛼\Psi^{\prime}(\alpha)=i_{{}_{h(\alpha)}}\circ\Psi(\alpha), en posant h0(α)=sxh(α)G¯subscript0𝛼subscript𝑠𝑥𝛼¯𝐺h_{0}(\alpha)=s_{x}\circ h(\alpha)\in\overline{G} la formule (16(16) qui définit la famille de bijections Ψ¯:ΠSym(G¯,):superscript¯ΨΠ𝑆𝑦𝑚¯𝐺\overline{\Psi}^{\prime}:\Pi\rightarrow Sym(\overline{G},\mathbb{R}) permet de voir que pour tout élément g¯G¯¯𝑔¯𝐺\overline{g}\in\overline{G} on a

Ψ¯(α)(g¯)superscript¯Ψ𝛼¯𝑔\displaystyle\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha)(\overline{g}) =\displaystyle= sx(Ψ(α)(p(g¯))φ(g¯)\displaystyle s_{x}(\Psi^{\prime}(\alpha)(p(\overline{g}))\varphi(\overline{g})
=\displaystyle= sx(ih(α)Ψ(α)(p(g¯))φ(g¯)\displaystyle s_{x}(i_{{}_{h(\alpha)}}\circ\Psi(\alpha)(p(\overline{g}))\varphi(\overline{g})
=\displaystyle= sxp(ih0(α)Ψ¯(α)(g¯))φ(g¯)subscript𝑠𝑥𝑝subscript𝑖subscript0𝛼¯Ψ𝛼¯𝑔𝜑¯𝑔\displaystyle s_{x}\circ p(i_{{}_{h_{0}(\alpha)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g}))\varphi(\overline{g})

En remarquant que l’application sxp:G¯G¯:subscript𝑠𝑥𝑝¯𝐺¯𝐺s_{x}\circ p:\overline{G}\rightarrow\overline{G} commute avec la conjugaison dans le groupe G¯¯𝐺\overline{G} (cf. aff. 4), on déduit que Ψ¯(α)=ih0(α)Ψ¯(α)superscript¯Ψ𝛼subscript𝑖subscript0𝛼¯Ψ𝛼\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha)=i_{{}_{h_{0}(\alpha)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha).

2) Observons que si pour tous les éléments α𝛼\alpha et β𝛽\beta du groupe ΠΠ\Pi on compose l’expression Ψ¯(α)=ih0(α)Ψ¯(α)superscript¯Ψ𝛼subscript𝑖subscript0𝛼¯Ψ𝛼\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha)=i_{{}_{h_{0}(\alpha)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha) avec Ψ¯(β)=ih0(β)Ψ¯(β)superscript¯Ψ𝛽subscript𝑖subscript0𝛽¯Ψ𝛽\overline{\Psi}^{\prime}(\beta)=i_{{}_{h_{0}(\beta)}}\circ\overline{\Psi}(\beta), on obtient par application de la formule (4) du lemme 4 qu’on a

Ψ¯(α)Ψ¯(β)=ih0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β)Ψ¯(αβ)superscript¯Ψ𝛼superscript¯Ψ𝛽subscript𝑖subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽¯Ψ𝛼𝛽\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha)\circ\overline{\Psi}^{\prime}(\beta)=i_{{}_{h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha\beta)

D’autre part, puisque on a Ψ¯(α)Ψ¯(β)=iFx(α,β)Ψ¯(αβ)=iFx(α,β)h0(αβ)Ψ¯(αβ)superscript¯Ψ𝛼superscript¯Ψ𝛽subscript𝑖superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽superscript¯Ψ𝛼𝛽subscript𝑖superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript0𝛼𝛽¯Ψ𝛼𝛽\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha)\circ\overline{\Psi}^{\prime}(\beta)=i_{{}_{F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)}}\circ\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha\beta)=i_{{}_{F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)h_{0}(\alpha\beta)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha\beta) on en déduit l’égalité des automorphismes intérieurs :

ih0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β)=iFx(α,β)h0(αβ)subscript𝑖subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝑖superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript0𝛼𝛽\displaystyle{i_{{}_{h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta)}}=i_{{}_{F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)h_{0}(\alpha\beta)}}}

Un automorphisme intérieur n’étant défini qu’à un élément du centre près, il existe donc une cochaîne abélienne b¯:Π2Z(G¯):¯𝑏superscriptΠ2𝑍¯𝐺\overline{b}:\Pi^{2}\rightarrow Z(\overline{G}) qui réalise la relation recherchée,

b¯(α,β)Fx(α,β)h0(αβ)=h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β),α,βΠ.formulae-sequence¯𝑏𝛼𝛽superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript0𝛼𝛽subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽for-all𝛼𝛽Π\overline{b}(\alpha,\beta)F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)h_{0}(\alpha\beta)=h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta),\qquad\forall\alpha,\beta\in\Pi.

3) Pour pouvoir écrire la 222-cochaîne réelle φ(b¯):Π2:subscript𝜑¯𝑏superscriptΠ2\varphi_{*}(\overline{b}):\Pi^{2}\rightarrow\mathbb{R} au moyen d’un crochet de dualité, nous allons développer dans le groupe G¯¯𝐺\overline{G} les deux membres de la relation établie dans 2) comme suit.

a) Premièrement, notons que puisque le 222-cocycle cx:G2:subscript𝑐𝑥superscript𝐺2c_{x}:G^{2}\rightarrow\mathbb{R} est égal au défaut de la section sx:GG¯:subscript𝑠𝑥𝐺¯𝐺s_{x}:G\rightarrow\overline{G} on peut écrire,

b¯(α,β)Fx(α,β)h0(αβ)¯𝑏𝛼𝛽superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript0𝛼𝛽\displaystyle\overline{b}(\alpha,\beta)F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)h_{0}(\alpha\beta) =\displaystyle= b¯(α,β)sxf(α,β)sxh(αβ)¯𝑏𝛼𝛽subscript𝑠𝑥superscript𝑓𝛼𝛽subscript𝑠𝑥𝛼𝛽\displaystyle\overline{b}(\alpha,\beta)s_{x}\circ f^{\prime}(\alpha,\beta)s_{x}\circ h(\alpha\beta)
=\displaystyle= b¯(α,β)cx(f(α,β),h(αβ))sx(f(α,β)h(αβ))¯𝑏𝛼𝛽subscript𝑐𝑥superscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽subscript𝑠𝑥superscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽\displaystyle\overline{b}(\alpha,\beta)c_{x}(f^{\prime}(\alpha,\beta),h(\alpha\beta))s_{x}(f^{\prime}(\alpha,\beta)h(\alpha\beta))

b) D’autre part, si l’on exprime la bijection Ψ¯(α)¯Ψ𝛼\overline{\Psi}(\alpha) à l’aide de (16) et si on utilise la propriété φsx=0𝜑subscript𝑠𝑥0\varphi\circ s_{x}=0 on obtient :

h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β)subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽\displaystyle h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta) =\displaystyle= sxh(α)sx(Ψ(α)(h(β)))sxf(α,β)jφsx(h(β))subscript𝑠𝑥𝛼subscript𝑠𝑥Ψ𝛼𝛽subscript𝑠𝑥𝑓𝛼𝛽𝑗𝜑subscript𝑠𝑥𝛽\displaystyle s_{x}\circ h(\alpha)s_{x}(\Psi(\alpha)(h(\beta)))s_{x}\circ f(\alpha,\beta)j\circ\varphi\circ s_{x}(h(\beta))
=\displaystyle= cx(h(α),Ψ(α)(h(β)))sx(h(α)Ψ(α)(h(β)))sx(f(α,β))subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛼𝛽subscript𝑠𝑥𝛼Ψ𝛼𝛽subscript𝑠𝑥𝑓𝛼𝛽\displaystyle c_{x}(h(\alpha),\Psi(\alpha)(h(\beta)))s_{x}(h(\alpha)\Psi(\alpha)(h(\beta)))s_{x}(f(\alpha,\beta))
=\displaystyle= cx(h(α),Ψ(α)(h(β)))cx(Ψ(α)(h(β)),f(α,β))subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛼𝛽subscript𝑐𝑥Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽\displaystyle c_{x}(h(\alpha),\Psi(\alpha)(h(\beta)))c_{x}(\Psi(\alpha)(h(\beta)),f(\alpha,\beta))
sx(h(α)Ψ(α)(h(β))f(α,β))subscript𝑠𝑥𝛼Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽\displaystyle s_{x}(h(\alpha)\Psi(\alpha)(h(\beta))f(\alpha,\beta))

Ainsi, si maintenant on applique l’expression (25) qui relie les défauts respectifs f𝑓f et fsuperscript𝑓f^{\prime} des relèvements ensemblistes ΨΨ\Psi et ΨsuperscriptΨ\Psi^{\prime} de la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) i.e.,

f(α,β)h(αβ)z(α,β)=h(α)Ψ(α)(h(β))f(α,β) où z(α,β)Z(G),α,βΠformulae-sequencesuperscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽𝑧𝛼𝛽𝛼Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽 où formulae-sequence𝑧𝛼𝛽𝑍𝐺for-all𝛼𝛽Πf^{\prime}(\alpha,\beta)h(\alpha\beta)z(\alpha,\beta)=h(\alpha)\Psi(\alpha)(h(\beta))f(\alpha,\beta)\quad\textrm{ o\`{u} }\quad z(\alpha,\beta)\in Z(G),\quad\forall\alpha,\beta\in\Pi

on pourra alors réécrire l’élément h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β)subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta) sous la forme suivante :

h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β)subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽\displaystyle h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta) =\displaystyle= cx(h(α),Ψ(α)(h(β)))cx(Ψ(α)(h(β)),f(α,β))subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛼𝛽subscript𝑐𝑥Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽\displaystyle c_{x}(h(\alpha),\Psi(\alpha)(h(\beta)))c_{x}(\Psi(\alpha)(h(\beta)),f(\alpha,\beta))
sx(f(α,β)h(αβ)z(α,β))subscript𝑠𝑥superscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽𝑧𝛼𝛽\displaystyle s_{x}(f^{\prime}(\alpha,\beta)h(\alpha\beta)z(\alpha,\beta))

c) Et, puisque pour tous gG𝑔𝐺g\in G et zZ(G)𝑧𝑍𝐺z\in Z(G) on sait que sx(gz)=sx(g)sx(z)G¯subscript𝑠𝑥𝑔𝑧subscript𝑠𝑥𝑔subscript𝑠𝑥𝑧¯𝐺s_{x}(gz)=s_{x}(g)\cdot s_{x}(z)\in\overline{G} (cf. aff. 4) on déduit de ce qui précède que

b¯(α,β)¯𝑏𝛼𝛽\displaystyle\overline{b}(\alpha,\beta) =\displaystyle= cx(h(α),Ψ(α)(h(β)))+cx(Ψ(α)(h(β)),f(α,β))cx(f(α,β),h(αβ))subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛼𝛽subscript𝑐𝑥Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽subscript𝑐𝑥superscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽\displaystyle c_{x}(h(\alpha),\Psi(\alpha)(h(\beta)))+c_{x}(\Psi(\alpha)(h(\beta)),f(\alpha,\beta))-c_{x}(f^{\prime}(\alpha,\beta),h(\alpha\beta))
+\displaystyle+ sx(z(α,β))subscript𝑠𝑥𝑧𝛼𝛽\displaystyle s_{x}(z(\alpha,\beta))
=\displaystyle= <cx,λ(α,β)>+sx(z(α,β))formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥𝜆𝛼𝛽subscript𝑠𝑥𝑧𝛼𝛽\displaystyle<c_{x},\lambda(\alpha,\beta)>+s_{x}(z(\alpha,\beta))

λ(α,β)=𝐦2(h(α),Ψ(α)(h(β)))+𝐦2(Ψ(α)(h(β)),f(α,β))𝐦2(f(α,β),h(αβ))𝜆𝛼𝛽subscript𝐦2𝛼Ψ𝛼𝛽subscript𝐦2Ψ𝛼𝛽𝑓𝛼𝛽subscript𝐦2superscript𝑓𝛼𝛽𝛼𝛽\lambda(\alpha,\beta)={\mathbf{m}}_{{}_{2}}(h(\alpha),\Psi(\alpha)(h(\beta)))+{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(\Psi(\alpha)(h(\beta)),f(\alpha,\beta))-{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(f^{\prime}(\alpha,\beta),h(\alpha\beta)).

Enfin, si on applique le quasi-morphisme homogène φ:G¯:𝜑¯𝐺\varphi:\overline{G}\rightarrow\mathbb{R} sur la dernière expression de l’élément b¯(α,β)Z(G¯)¯𝑏𝛼𝛽𝑍¯𝐺\overline{b}(\alpha,\beta)\in Z(\overline{G}) on obtient φ(b¯)(α,β)=<cx,λ(α,β)>\varphi_{*}(\overline{b})(\alpha,\beta)=<c_{x},\lambda(\alpha,\beta)> car φsx=0𝜑subscript𝑠𝑥0\varphi\circ s_{x}=0 et pour tout t,φ(t)=tformulae-sequence𝑡𝜑𝑡𝑡t\in\mathbb{R},\varphi(t)=t. ∎

Pour finir cette section nous allons démontrer la proposition suivante qui affirme que la classe de cohomologie bornée [θΨ,f]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]subscript𝜃Ψ𝑓superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta_{{}_{\Psi,f}}]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) ne dépend pas du noyau abstrait choisi (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f).

Proposition 10.

Le cobord de la cochaîne bornée λ¯:Π2H¯21(G,):¯𝜆superscriptΠ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\lambda}:\Pi^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) qui est définie par l’expression (26) est égal à dλ¯=θ¯Ψ,fθ¯Ψ,f𝑑¯𝜆subscript¯𝜃superscriptΨsuperscript𝑓subscript¯𝜃Ψ𝑓d\overline{\lambda}=\overline{\theta}_{{}_{\Psi^{\prime},f^{\prime}}}-\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}.

En conséquence, la classe de cohomologie bornée [θΨ,f]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]subscript𝜃Ψ𝑓superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta_{{}_{\Psi,f}}]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) ne dépend que de la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G).

Démonstration.

Pour démontrer que le cobord dλ¯:Π3H¯21(G,):𝑑¯𝜆superscriptΠ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺d\overline{\lambda}:\Pi^{3}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est égal à la différence θ¯Ψ,fθ¯Ψ,fsubscript¯𝜃superscriptΨsuperscript𝑓subscript¯𝜃Ψ𝑓\overline{\theta}_{{}_{\Psi^{\prime},f^{\prime}}}-\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}} nous développerons ci-dessous le produit

L=h0(α)Ψ¯(α)[h0(β)Ψ¯(β)(h0(γ))Fx(β,γ)]Fx(α,βγ)superscript𝐿subscript0𝛼¯Ψ𝛼delimited-[]subscript0𝛽¯Ψ𝛽subscript0𝛾subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾L^{\prime}=h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)[h_{0}(\beta)\overline{\Psi}(\beta)(h_{0}(\gamma))F_{x}(\beta,\gamma)]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)

dans le groupe G¯¯𝐺\overline{G} de deux façons.

1) Dans le premier développement de l’élément LG¯superscript𝐿¯𝐺L^{\prime}\in\overline{G}, nous allons utiliser l’expression Ψ¯(α)Ψ¯(β)=iFx(α,β)Ψ¯(αβ)¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript𝑖subscript𝐹𝑥𝛼𝛽¯Ψ𝛼𝛽\overline{\Psi}(\alpha)\circ\overline{\Psi}(\beta)=i_{{}_{F_{x}(\alpha,\beta)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha\beta) (cf. lemme 4) et la formule (17) de la proposition 6 qui contrôle la déviation de la bijection Ψ¯(α):G¯G¯:¯Ψ𝛼¯𝐺¯𝐺\overline{\Psi}(\alpha):\overline{G}\rightarrow\overline{G} à être un homomorphisme.

Lsuperscript𝐿\displaystyle L^{\prime} =\displaystyle= h0(α)Ψ¯(α)[h0(β)Ψ¯(β)(h0(γ))Fx(β,γ)]Fx(α,βγ)subscript0𝛼¯Ψ𝛼delimited-[]subscript0𝛽¯Ψ𝛽subscript0𝛾subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)[h_{0}(\beta)\overline{\Psi}(\beta)(h_{0}(\gamma))F_{x}(\beta,\gamma)]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)
=\displaystyle= h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))[Ψ¯(α)(Ψ¯(β)(h0(γ))Fx(β,γ))]Fx(α,βγ)subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽delimited-[]¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript0𝛾subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))[\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{\Psi}(\beta)(h_{0}(\gamma))F_{x}(\beta,\gamma))]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)
[cx(h(α),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(h(\alpha),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))^{-1}]
=\displaystyle= h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))[Ψ¯(α)Ψ¯(β)(h0(γ))Ψ¯(α)(Fx(β,γ))]Fx(α,βγ)subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽delimited-[]¯Ψ𝛼¯Ψ𝛽subscript0𝛾¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))[\overline{\Psi}(\alpha)\circ\overline{\Psi}(\beta)(h_{0}(\gamma))\overline{\Psi}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)
[cx(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))^{-1}]
[cx(h(α),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(h(\alpha),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))^{-1}]
=\displaystyle= [h0(α)Ψ¯(α)(h0(β))Fx(α,β)][Ψ¯(αβ)(h0(γ))Fx(α,β)1]delimited-[]subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽delimited-[]¯Ψ𝛼𝛽subscript0𝛾subscript𝐹𝑥superscript𝛼𝛽1\displaystyle[h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta))F_{x}(\alpha,\beta)][\overline{\Psi}(\alpha\beta)(h_{0}(\gamma))F_{x}(\alpha,\beta)^{-1}]
[Ψ¯(α)(Fx(β,γ))]Fx(α,βγ)]\displaystyle[\overline{\Psi}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)]
[cx(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))^{-1}]
[cx(h(α),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(h(\alpha),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))^{-1}]

Pour poursuivre ce développement de l’élément LG¯superscript𝐿¯𝐺L^{\prime}\in\overline{G} nous allons utiliser l’expression de la cochaîne abélienne b¯:Π2Z(G¯):¯𝑏superscriptΠ2𝑍¯𝐺\overline{b}:\Pi^{2}\rightarrow Z(\overline{G}) du lemme 5 et l’expression (18) i.e.

Kx,Ψ¯(α,β,γ)=Ψ¯(α)(Fx(β,γ))Fx(α,βγ)Fx(αβ,γ)1Fx(α,β)1subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾¯Ψ𝛼subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥superscript𝛼𝛽𝛾1subscript𝐹𝑥superscript𝛼𝛽1K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)={\overline{\Psi}}(\alpha)(F_{x}(\beta,\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)^{-1}F_{x}(\alpha,\beta)^{-1}

associée au noyau abstrait (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f).

Lsuperscript𝐿\displaystyle L^{\prime} =\displaystyle= [b¯(α,β)Fx(α,β)h0(αβ)][Ψ¯(αβ)(h0(γ))Fx(α,β)1]delimited-[]¯𝑏𝛼𝛽superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript0𝛼𝛽delimited-[]¯Ψ𝛼𝛽subscript0𝛾subscript𝐹𝑥superscript𝛼𝛽1\displaystyle[\overline{b}(\alpha,\beta)F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)h_{0}(\alpha\beta)][\overline{\Psi}(\alpha\beta)(h_{0}(\gamma))F_{x}(\alpha,\beta)^{-1}]
[Kx,Ψ¯(α,β,γ)Fx(α,β)Fx(αβ,γ)]delimited-[]subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle[K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)F_{x}(\alpha,\beta)F_{x}(\alpha\beta,\gamma)]
[cx(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))^{-1}]
[cx(h(α),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(h(\alpha),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))^{-1}]
=\displaystyle= [b¯(α,β)Kx,Ψ¯(α,β,γ)]Fx(α,β)[h0(αβ)Ψ¯(αβ)(h0(γ))Fx(αβ,γ)]delimited-[]¯𝑏𝛼𝛽subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽delimited-[]subscript0𝛼𝛽¯Ψ𝛼𝛽subscript0𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle[\overline{b}(\alpha,\beta)K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)]F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)[h_{0}(\alpha\beta)\overline{\Psi}(\alpha\beta)(h_{0}(\gamma))F_{x}(\alpha\beta,\gamma)]
[cx(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))^{-1}]
[cx(h(α),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(h(\alpha),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))^{-1}]
=\displaystyle= [b¯(α,β)b¯(αβ,γ)Kx,Ψ¯(α,β,γ)][Fx(α,β)Fx(αβ,γ)h0(αβγ)]delimited-[]¯𝑏𝛼𝛽¯𝑏𝛼𝛽𝛾subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾delimited-[]superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript0𝛼𝛽𝛾\displaystyle[\overline{b}(\alpha,\beta)\overline{b}(\alpha\beta,\gamma)K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma)][F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)F_{x}^{\prime}(\alpha\beta,\gamma)h_{0}(\alpha\beta\gamma)]
[cx(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))^{-1}]
[cx(h(α),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))(Ψ(α))(cx)(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))1]delimited-[]subscript𝑐𝑥𝛼Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾superscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾1\displaystyle[c_{x}(h(\alpha),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))^{-1}]

2) Dans le deuxième développement de l’élément LG¯superscript𝐿¯𝐺L^{\prime}\in\overline{G}, nous allons utiliser la formule (18) qui donne l’expression des cochaînes Kx,Ψ¯subscript𝐾𝑥¯ΨK_{{}_{x,\overline{\Psi}}} et Kx,Ψ¯:Π3Z(G¯):subscript𝐾𝑥¯superscriptΨsuperscriptΠ3𝑍¯𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi^{\prime}}}}:\Pi^{3}\rightarrow Z(\overline{G}) et le fait que la bijection Ψ¯(α):G¯G¯:¯Ψ𝛼¯𝐺¯𝐺\overline{\Psi}(\alpha):\overline{G}\rightarrow\overline{G} vérifie la relation Ψ¯(α)(g¯z¯)=Ψ¯(α)(g¯)Ψ¯(α)(z¯)¯Ψ𝛼¯𝑔¯𝑧¯Ψ𝛼¯𝑔¯Ψ𝛼¯𝑧\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g}\ \overline{z})=\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g})\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{z}) pour tous g¯G¯¯𝑔¯𝐺\overline{g}\in\overline{G} et z¯Z(G¯)¯𝑧𝑍¯𝐺\overline{z}\in Z(\overline{G}) (cf. lemme 4). De même, nous allons utiliser l’existence de h0:ΠG¯:subscript0Π¯𝐺h_{0}:\Pi\rightarrow\overline{G} tel que pour tout αΠ𝛼Π\alpha\in\Pi, Ψ¯(α)=ih0(α)Ψ¯(α)superscript¯Ψ𝛼subscript𝑖subscript0𝛼¯Ψ𝛼\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha)=i_{{}_{h_{0}(\alpha)}}\circ\overline{\Psi}(\alpha) prouvée dans le lemme 5.

Lsuperscript𝐿\displaystyle L^{\prime} =\displaystyle= h0(α)Ψ¯(α)[h0(β)Ψ¯(β)(h0(γ))Fx(β,γ)]Fx(α,βγ)subscript0𝛼¯Ψ𝛼delimited-[]subscript0𝛽¯Ψ𝛽subscript0𝛾subscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)[h_{0}(\beta)\overline{\Psi}(\beta)(h_{0}(\gamma))F_{x}(\beta,\gamma)]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)
=\displaystyle= h0(α)Ψ¯(α)[b¯(β,γ)Fx(β,γ)h0(βγ)]Fx(α,βγ)subscript0𝛼¯Ψ𝛼delimited-[]¯𝑏𝛽𝛾superscriptsubscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript0𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)[\overline{b}(\beta,\gamma)F_{x}^{\prime}(\beta,\gamma)h_{0}(\beta\gamma)]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)
=\displaystyle= Ψ¯(α)(b¯(β,γ))[h0(α)Ψ¯(α)(Fx(β,γ)h0(βγ)]Fx(α,βγ)\displaystyle\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{b}(\beta,\gamma))[h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(F_{x}^{\prime}(\beta,\gamma)h_{0}(\beta\gamma)]F_{x}(\alpha,\beta\gamma)
=\displaystyle= Ψ¯(α)(b¯(β,γ))[h0(α)Ψ¯(α)(Fx(β,γ))Ψ¯(α)(h0(βγ))Fx(α,βγ)\displaystyle\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{b}(\beta,\gamma))[h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(F_{x}^{\prime}(\beta,\gamma))\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma)
[cx(f(β,γ),h(βγ)))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),h(βγ)))1]\displaystyle[c_{x}(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))^{-1}]
=\displaystyle= Ψ¯(α)(b¯(β,γ))[h0(α)Ψ¯(α)(Fx(β,γ))h0(α)1][h0(α)Ψ¯(α)(h0(βγ))Fx(α,βγ)]¯Ψ𝛼¯𝑏𝛽𝛾delimited-[]subscript0𝛼¯Ψ𝛼superscriptsubscript𝐹𝑥𝛽𝛾subscript0superscript𝛼1delimited-[]subscript0𝛼¯Ψ𝛼subscript0𝛽𝛾subscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾\displaystyle\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{b}(\beta,\gamma))[h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(F_{x}^{\prime}(\beta,\gamma))h_{0}(\alpha)^{-1}][h_{0}(\alpha)\overline{\Psi}(\alpha)(h_{0}(\beta\gamma))F_{x}(\alpha,\beta\gamma)]
[cx(f(β,γ),h(βγ)))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),h(βγ)))1]\displaystyle[c_{x}(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))^{-1}]
=\displaystyle= Ψ¯(α)(b¯(β,γ))[Ψ¯(α)(Fx(β,γ))][b¯(α,βγ)Fx(α,βγ)h0(αβγ)]¯Ψ𝛼¯𝑏𝛽𝛾delimited-[]superscript¯Ψ𝛼superscriptsubscript𝐹𝑥𝛽𝛾delimited-[]¯𝑏𝛼𝛽𝛾superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript0𝛼𝛽𝛾\displaystyle\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{b}(\beta,\gamma))[\overline{\Psi}^{\prime}(\alpha)(F_{x}^{\prime}(\beta,\gamma))][\overline{b}(\alpha,\beta\gamma)F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta\gamma)h_{0}(\alpha\beta\gamma)]
[cx(f(β,γ),h(βγ)))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),h(βγ)))1]\displaystyle[c_{x}(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))^{-1}]
=\displaystyle= Ψ¯(α)(b¯(β,γ))b¯(α,βγ)[Kx,Ψ¯(α,β,γ)Fx(α,β)Fx(αβ,γ)]h0(αβγ)¯Ψ𝛼¯𝑏𝛽𝛾¯𝑏𝛼𝛽𝛾delimited-[]subscript𝐾𝑥superscript¯Ψ𝛼𝛽𝛾superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript0𝛼𝛽𝛾\displaystyle\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{b}(\beta,\gamma))\overline{b}(\alpha,\beta\gamma)[K_{{}_{x,\overline{\Psi}^{\prime}}}(\alpha,\beta,\gamma)F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)F_{x}^{\prime}(\alpha\beta,\gamma)]h_{0}(\alpha\beta\gamma)
[cx(f(β,γ),h(βγ)))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),h(βγ)))1]\displaystyle[c_{x}(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x})(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma)))^{-1}]

3) Si on simplifie par Fx(α,β)Fx(αβ,γ)h0(αβγ)G¯superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽superscriptsubscript𝐹𝑥𝛼𝛽𝛾subscript0𝛼𝛽𝛾¯𝐺F_{x}^{\prime}(\alpha,\beta)F_{x}^{\prime}(\alpha\beta,\gamma)h_{0}(\alpha\beta\gamma)\in\overline{G} qui apparaît dans les deux développements précédents de LG¯superscript𝐿¯𝐺L^{\prime}\in\overline{G} on pourra écrire dans le sous-groupe abélien additif (Z(G¯),+)𝑍¯𝐺(Z(\overline{G}),+) que :

Kx,Ψ¯(α,β,γ)subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾\displaystyle K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma) =\displaystyle= Kx,Ψ¯(α,β,γ)+Ψ¯(α)(b¯(β,γ))b¯(αβ,γ)+b¯(α,βγ)b¯(α,β)subscript𝐾𝑥superscript¯Ψ𝛼𝛽𝛾¯Ψ𝛼¯𝑏𝛽𝛾¯𝑏𝛼𝛽𝛾¯𝑏𝛼𝛽𝛾¯𝑏𝛼𝛽\displaystyle K_{{}_{x,\overline{\Psi}^{\prime}}}(\alpha,\beta,\gamma)+\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{b}(\beta,\gamma))-\overline{b}(\alpha\beta,\gamma)+\overline{b}(\alpha,\beta\gamma)-\overline{b}(\alpha,\beta)
+\displaystyle+ cx(f(β,γ),h(βγ))(Ψ(α))(cx)(f(β,γ),h(βγ))subscript𝑐𝑥superscript𝑓𝛽𝛾𝛽𝛾subscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥superscript𝑓𝛽𝛾𝛽𝛾\displaystyle c_{x}(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma))-(\Psi(\alpha))_{*}(c_{x})(f^{\prime}(\beta,\gamma),h(\beta\gamma))
\displaystyle- cx(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))+(Ψ(α))(cx)(Ψ(β)(h(γ)),f(β,γ))subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾subscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾\displaystyle c_{x}(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))+(\Psi(\alpha))_{*}(c_{x})(\Psi(\beta)(h(\gamma)),f(\beta,\gamma))
\displaystyle- cx(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))+(Ψ(α))(cx)(h(β),Ψ(β)(h(γ))f(β,γ))subscript𝑐𝑥𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾subscriptΨ𝛼subscript𝑐𝑥𝛽Ψ𝛽𝛾𝑓𝛽𝛾\displaystyle c_{x}(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))+(\Psi(\alpha))_{*}(c_{x})(h(\beta),\Psi(\beta)(h(\gamma))f(\beta,\gamma))
=\displaystyle= Kx,Ψ¯(α,β,γ)+Ψ¯(α)(b¯(β,γ))b¯(αβ,γ)+b¯(α,βγ)b¯(α,β)subscript𝐾𝑥superscript¯Ψ𝛼𝛽𝛾¯Ψ𝛼¯𝑏𝛽𝛾¯𝑏𝛼𝛽𝛾¯𝑏𝛼𝛽𝛾¯𝑏𝛼𝛽\displaystyle K_{{}_{x,\overline{\Psi}^{\prime}}}(\alpha,\beta,\gamma)+\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{b}(\beta,\gamma))-\overline{b}(\alpha\beta,\gamma)+\overline{b}(\alpha,\beta\gamma)-\overline{b}(\alpha,\beta)
\displaystyle- <cx,λ(β,γ)>+<(Ψ(α))(cx),λ(β,γ)>\displaystyle<c_{x},\lambda(\beta,\gamma)>+<(\Psi(\alpha))^{*}(c_{x}),\lambda(\beta,\gamma)>

λ:Π2Z(G¯):𝜆superscriptΠ2𝑍¯𝐺\lambda:\Pi^{2}\rightarrow Z(\overline{G}) désigne la cochaîne définie dans le lemme 5 par, φ(b¯)=<cx,λ>\varphi_{*}(\overline{b})=<c_{x},\lambda>.

Enfin, puisque le quasi-morphisme homogène φ:G¯:𝜑¯𝐺\varphi:\overline{G}\rightarrow\mathbb{R} est Ψ¯¯Ψ\overline{\Psi}-invariant (cf. lemme 4),

φ(Ψ¯(α)(g¯))=φ(g¯),αΠ,g¯G¯formulae-sequence𝜑¯Ψ𝛼¯𝑔𝜑¯𝑔formulae-sequencefor-all𝛼Π¯𝑔¯𝐺\varphi(\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g}))=\varphi(\overline{g}),\quad\forall\alpha\in\Pi,\overline{g}\in\overline{G}

et que pour tous α,β𝛼𝛽\alpha,\beta et γΠ𝛾Π\gamma\in\Pi on a φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ))=<cx,θψ,f(α,β,γ)>\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma))=<c_{x},\theta_{{}_{\psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)> on obtient,

<cx,θψ,f(α,β,γ)θΨ,f(α,β,γ)>\displaystyle<c_{x},\theta_{{}_{\psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)-\theta_{{}_{\Psi^{\prime},f^{\prime}}}(\alpha,\beta,\gamma)> =\displaystyle= φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ))φ(Kx,Ψ¯(α,β,γ))𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝛼𝛽𝛾𝜑subscript𝐾𝑥superscript¯Ψ𝛼𝛽𝛾\displaystyle\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\alpha,\beta,\gamma))-\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}^{\prime}}}(\alpha,\beta,\gamma))
=\displaystyle= <cx,λ(β,γ)><cx,λ(αβ,γ)>\displaystyle<c_{x},\lambda(\beta,\gamma)>-<c_{x},\lambda(\alpha\beta,\gamma)>
+\displaystyle+ <cx,λ(α,βγ)><cx,λ(α,β)>\displaystyle<c_{x},\lambda(\alpha,\beta\gamma)>-<c_{x},\lambda(\alpha,\beta)>
\displaystyle- <cx,λ(β,γ)>+<cx,(Ψ(α))(λ)(β,γ)>\displaystyle<c_{x},\lambda(\beta,\gamma)>+<c_{x},(\Psi(\alpha))_{*}(\lambda)(\beta,\gamma)>
=\displaystyle= <cx,λ(αβ,γ)>+<cx,λ(α,βγ)>\displaystyle-<c_{x},\lambda(\alpha\beta,\gamma)>+<c_{x},\lambda(\alpha,\beta\gamma)>
\displaystyle- <cx,λ(α,β)>+<cx,(Ψ(α))(λ)(β,γ)>\displaystyle<c_{x},\lambda(\alpha,\beta)>+<c_{x},(\Psi(\alpha))_{*}(\lambda)(\beta,\gamma)>
=\displaystyle= <cx,dλ(α,β,γ)>.\displaystyle<c_{x},d\lambda(\alpha,\beta,\gamma)>.

Ainsi, en passant dans l’espace d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) on déduit de ce qui précède qu’on a finalement θ¯Ψ,fθ¯Ψ,f=dλ¯subscript¯𝜃Ψ𝑓subscript¯𝜃superscriptΨsuperscript𝑓𝑑¯𝜆\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}-\overline{\theta}_{{}_{\Psi^{\prime},f^{\prime}}}=d\overline{\lambda}.∎

5. Expression de la différentielle d3subscript𝑑3d_{3}

Considérons une extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 et fixons une section ensembliste s:ΠΓ:𝑠ΠΓs:\Pi\rightarrow\Gamma pour l’homomorphisme surjectif σ𝜎\sigma. Rappelons qu’un noyau abstrait (Ψs,f)subscriptΨ𝑠𝑓(\Psi_{s},f) peut être associé à la section s:ΠΓ:𝑠ΠΓs:\Pi\rightarrow\Gamma par les expressions suivantes,

f(α,β)=s(α)s(β)[s(αβ)]1 et Ψs(α)(g)=s(α)gs(α)1,α,βΠ,gGformulae-sequence𝑓𝛼𝛽𝑠𝛼𝑠𝛽superscriptdelimited-[]𝑠𝛼𝛽1 et formulae-sequencesubscriptΨ𝑠𝛼𝑔𝑠𝛼𝑔𝑠superscript𝛼1for-all𝛼formulae-sequence𝛽Π𝑔𝐺f(\alpha,\beta)=s(\alpha)s(\beta)[s(\alpha\beta)]^{-1}\quad\textrm{ et }\quad\Psi_{s}(\alpha)(g)=s(\alpha)gs(\alpha)^{-1},\quad\forall\alpha,\beta\in\Pi,g\in G

Ainsi, puisque pour tous les éléments α𝛼\alpha et βΠ𝛽Π\beta\in\Pi on a Ψs(α)Ψs(β)=if(α,β)Ψs(αβ)subscriptΨ𝑠𝛼subscriptΨ𝑠𝛽subscript𝑖𝑓𝛼𝛽subscriptΨ𝑠𝛼𝛽\Psi_{s}(\alpha)\circ\Psi_{s}(\beta)=i_{{}_{f(\alpha,\beta)}}\circ\Psi_{s}(\alpha\beta) on déduit que l’application Ψs:ΠAut(G):subscriptΨ𝑠Π𝐴𝑢𝑡𝐺\Psi_{s}:\Pi\rightarrow Aut(G) induit un homomorphisme au niveau des automorphismes extérieurs qu’on notera θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G).

Dans le reste de cette section on pose Ψ:=ΨsassignΨsubscriptΨ𝑠\Psi:=\Psi_{s}.

Rappelons aussi que dans la section 4, en munissant l’espace d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) par la structure de ΠΠ\Pi-module de Banach qui est induite par θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G), nous avons démontré que pour tout noyau abstrait (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) l’expression (23),

θ¯Ψ,f(α,β,γ)=𝐦¯2(Ψ(α)(f(β,γ),f(α,βγ))𝐦¯2(f(α,β),f(αβ,γ)),α,β,γΠ\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)=\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(\Psi(\alpha)(f(\beta,\gamma),f(\alpha,\beta\gamma))-\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(f(\alpha,\beta),f(\alpha\beta,\gamma)),\qquad\forall\alpha,\beta,\gamma\in\Pi

définit un 333-cocycle borné θ¯Ψ,f:Π3H¯21(G,):subscript¯𝜃Ψ𝑓superscriptΠ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}:\Pi^{3}\longrightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) dont la classe de cohomologie bornée associée [θ¯Ψ,f]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]subscript¯𝜃Ψ𝑓superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) dépend seulement de θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G).

De même, rappelons que dans le théorème principal A de la section 3 nous avons démontré que l’expression (13)

𝐦2(g,h)=(g,h)𝐦(g)+𝐦(gh)𝐦(h)=(g,h)𝐦2(g,h),g,hGformulae-sequencesubscript𝐦2𝑔𝑔𝐦𝑔𝐦𝑔𝐦𝑔𝐦subscript2𝑔for-all𝑔𝐺\mathbf{m}_{{}_{2}}(g,h)=(g,h)-\mathbf{m}(g)+\mathbf{m}(gh)-\mathbf{m}(h)=(g,h)-\mathbf{m}\circ\partial_{2}(g,h),\qquad\forall g,h\in G

induit un 222-cocycle borné homogène 𝐦¯2:G2H¯21(G,):subscript¯𝐦2superscript𝐺2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}:G^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) qui représente une classe de cohomologie bornée 𝐠2Hb2(G,H¯21(G,))subscript𝐠2superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\mathbf{g}_{{}_{2}}\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) unique pour la relation suivante,

x𝐠2=x,xHb2(G,).formulae-sequence𝑥subscript𝐠2𝑥for-all𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}=x,\qquad\forall x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}).

5.1. La différentielle d3,1subscript𝑑3subscript1d_{{}_{3,\ell_{1}}} envoie 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} sur [θ]delimited-[]𝜃[\theta]

Soient 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 une extension de groupes discrets et s:ΠΓ:𝑠ΠΓs:\Pi\rightarrow\Gamma une section ensembliste de l’homomorphisme surjectif σ𝜎\sigma. Puisque pour tout élément γΓ𝛾Γ\gamma\in\Gamma on a σ(γ)=σ(sσ(γ))𝜎𝛾𝜎𝑠𝜎𝛾\sigma(\gamma)=\sigma(s\circ\sigma(\gamma)) on peut définir une application h:ΓG:Γ𝐺h:\Gamma\rightarrow G en posant pour tout γΓ𝛾Γ\gamma\in\Gamma,

γ=h(γ).sσ(γ)formulae-sequence𝛾𝛾𝑠𝜎𝛾\gamma=h(\gamma).s\circ\sigma(\gamma)

Il résulte de la définition de l’application h:ΓG:Γ𝐺h:\Gamma\rightarrow G que

h(g)=g,gGformulae-sequence𝑔𝑔for-all𝑔𝐺h(g)=g,\ \forall g\in G
Proposition 11.

L’image réciproque σ(θ¯Ψ,f):Γ3H¯21(G,):superscript𝜎subscript¯𝜃Ψ𝑓superscriptΓ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\sigma^{*}(\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}):\Gamma^{3}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est égale au cobord de la conchaîne bornée T¯:Γ2H¯21(G,):¯𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) qui est définie par l’expression,

(27) T¯(γ1,γ2)=𝐦¯2(f(σ(γ1),σ(γ2)),h(γ1γ2)1)𝐦¯2(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1)¯𝑇subscript𝛾1subscript𝛾2subscript¯𝐦2𝑓𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2superscriptsubscript𝛾1subscript𝛾21subscript¯𝐦2Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11\displaystyle\quad\overline{T}(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})=\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(f(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}})),h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})^{-1})-\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})

En conséquence, la classe de cohomologie bornée σb([θΨ,f])Hb3(Γ,H¯21(G,))subscript𝜎𝑏delimited-[]subscript𝜃Ψ𝑓superscriptsubscript𝐻𝑏3Γsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\sigma_{b}([\theta_{{}_{\Psi,f}}])\in H_{b}^{3}(\Gamma,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) est nulle.

Tout le reste de la section sera consacré à la démonstration de la proposition 11.

Soit xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) une classe de cohomologie bornée et 0jG¯psxG10superscript𝑗¯𝐺subscriptsuperscriptsuperscriptsubscript𝑠𝑥𝑝𝐺10\longrightarrow\mathbb{R}\stackrel{{\scriptstyle j}}{{\longrightarrow}}\overline{G}{\smash{\mathop{\hbox to19.91692pt{\rightarrowfill}}\limits^{\smash{\mathop{\hbox to19.91692pt{\leftarrowfill}}\limits^{\scriptstyle s_{x}}}}_{\scriptstyle p}}}G\longrightarrow 1 l’extension centrale qui lui est associée (cf. 3.4.2). Posons,

hx=sxh:ΓG¯ et Fx=sxf:Π2G¯:subscript𝑥subscript𝑠𝑥formulae-sequenceΓ¯𝐺 et subscript𝐹𝑥subscript𝑠𝑥𝑓:superscriptΠ2¯𝐺h_{{x}}=s_{x}\circ h:\Gamma{\longrightarrow}\overline{G}\qquad\textrm{ et }\qquad F_{x}=s_{x}\circ f:\Pi^{2}\longrightarrow\overline{G}

les relèvements respectifs sur G¯¯𝐺\overline{G} des applications h:ΓG:Γ𝐺h:\Gamma\longrightarrow G et f:Π×ΠG:𝑓ΠΠ𝐺f:\Pi\times\Pi\longrightarrow G.

Affirmation 7.

Avec les notations ci-dessus la cochaîne non abélienne Fx(σ,σ):Γ2G¯:subscript𝐹𝑥𝜎𝜎superscriptΓ2¯𝐺F_{x}(\sigma,\sigma):\Gamma^{2}\longrightarrow\overline{G} s’écrit sous la forme,

(28) Fx(σ(γ1),σ(γ2))=Ψ¯(σ(γ1))(hx(γ2)1)hx(γ1)1hx(γ1γ2)<cx,T(γ1,γ2)>formulae-sequencesubscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2¯Ψ𝜎subscript𝛾1subscript𝑥superscriptsubscript𝛾21subscript𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝑥subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥𝑇subscript𝛾1subscript𝛾2absent\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))=\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h_{{x}}(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h_{{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h_{{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>

T:Γ2Z21(G,):𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺T:\Gamma^{2}\longrightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) est un représentant de la 222-cochaîne bornée T¯:ΓH¯21(G,):¯𝑇Γsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma\longrightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) définie par l’expression (27) et où Ψ¯:ΠSym(G¯,):¯ΨΠ𝑆𝑦𝑚¯𝐺\overline{\Psi}:\Pi\longrightarrow Sym(\overline{G},\mathbb{R}) désigne la famille de bijections définies dans le lemme 4 par l’expression (16).

Démonstration.

Avant d’établir l’expression (28) nous allons d’abord exprimer l’application f(σ,σ):Γ2G:𝑓𝜎𝜎superscriptΓ2𝐺f(\sigma,\sigma):\Gamma^{2}\longrightarrow G en fonction des applications Ψ:ΠAut(G):ΨΠAut𝐺\Psi:\Pi\longrightarrow\textrm{Aut}(G) et h:ΓG:Γ𝐺h:\Gamma\longrightarrow G.

D’abord observons que pour tous les éléments γ1subscript𝛾1\gamma_{{}_{1}} et γ2Γsubscript𝛾2Γ\gamma_{{}_{2}}\in\Gamma on peut écrire

f(σ(γ1),σ(γ2))𝑓𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2\displaystyle f(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}})) =\displaystyle= sσ(γ1)sσ(γ2)sσ(γ1γ2)1𝑠𝜎subscript𝛾1𝑠𝜎subscript𝛾2𝑠𝜎superscriptsubscript𝛾1subscript𝛾21\displaystyle s\circ\sigma(\gamma_{{}_{1}})s\circ\sigma(\gamma_{{}_{2}})s\circ\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})^{-1}
=\displaystyle= [s(σ(γ1))h(γ2)1s(σ(γ1))1]sσ(γ1)γ2sσ(γ1γ2)1delimited-[]𝑠𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21𝑠superscript𝜎subscript𝛾11𝑠𝜎subscript𝛾1subscript𝛾2𝑠𝜎superscriptsubscript𝛾1subscript𝛾21\displaystyle[s(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))h(\gamma_{2})^{-1}s(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))^{-1}]s\circ\sigma(\gamma_{{}_{1}})\gamma_{2}s\circ\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})^{-1}
=\displaystyle= Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1)h(γ1)1h(γ1γ2).Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}).

Ensuite, développons l’expression sxf(σ(γ1),σ(γ2))G¯subscript𝑠𝑥𝑓𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2¯𝐺s_{x}\circ f(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))\in\overline{G} tout en utilisant le fait que le défaut de la section sx:GG¯:subscript𝑠𝑥𝐺¯𝐺s_{x}:G\rightarrow\overline{G} est égal à l’unique 222-cocycle borné homogène cx:G2:subscript𝑐𝑥superscript𝐺2c_{x}:G^{2}\longrightarrow\mathbb{R} qui représente la classe de cohomologie xHb2(G,)𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) :

Fx(σ(γ1),σ(γ2))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}})) =\displaystyle= sxf(σ(γ1),σ(γ2))subscript𝑠𝑥𝑓𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2\displaystyle s_{x}\circ f(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))
=\displaystyle= sx[Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1)h(γ1)1h(γ1γ2)]subscript𝑠𝑥delimited-[]Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle s_{x}[\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})]
=\displaystyle= sx[Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1]sx[h(γ1)1h(γ1γ2)]\displaystyle s_{x}[\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}]s_{x}[h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})]
cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1h(γ1γ2))1subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾21\displaystyle c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))^{-1}
=\displaystyle= sx[Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1]sx(h(γ1)1)sx(h(γ1γ2))\displaystyle s_{x}[\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}]s_{x}(h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})s_{x}(h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))
cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1h(γ1γ2))1cx(h(γ1)1,h(γ1γ2))1.subscript𝑐𝑥superscriptΨ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾21subscript𝑐𝑥superscriptsuperscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾21\displaystyle c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))^{-1}c_{x}(h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))^{-1}.

Par conséquent, si on se rappelle que la bijection Ψ¯(α):G¯G¯:¯Ψ𝛼¯𝐺¯𝐺\overline{\Psi}(\alpha):\overline{G}\longrightarrow\overline{G} est définie par la formule (16),

Ψ¯(α)(g¯)=sx(Ψ(α)(p(g¯))φ(g¯)\overline{\Psi}(\alpha)(\overline{g})=s_{x}(\Psi(\alpha)(p(\overline{g}))\varphi(\overline{g})

et que φsx=0𝜑subscript𝑠𝑥0\varphi\circ s_{x}=0, on pourra réécrire l’expression précédente sous la forme :

Fx(σ(γ1),σ(γ2))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}})) =\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))(hx(γ2)1)sx(h(γ1)1)sx(h(γ1γ2))k(γ1,γ2)¯Ψ𝜎subscript𝛾1subscript𝑥superscriptsubscript𝛾21subscript𝑠𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝑠𝑥subscript𝛾1subscript𝛾2𝑘subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}})^{-1})s_{x}(h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})s_{x}(h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))k(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})
=\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))(hx(γ2)1)hx(γ1)1hx(γ1γ2)k(γ1,γ2)¯Ψ𝜎subscript𝛾1subscript𝑥superscriptsubscript𝛾21subscript𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝑥subscript𝛾1subscript𝛾2𝑘subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})k(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})

k:Γ2:𝑘superscriptΓ2k:\Gamma^{2}\longrightarrow\mathbb{R} désigne la cochaîne bornée définie par,

k(γ1,γ2)=cx(h(γ1)1,h(γ1γ2))cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1h(γ1γ2))𝑘subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle k(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})=-c_{x}(h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))-c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))

Il est clair que pour aboutir à la formule (28), il suffit qu’on démontre que la 222-cochaîne bornée k:Γ2:𝑘superscriptΓ2k:\Gamma^{2}\longrightarrow\mathbb{R} est égale au crochet de dualité, k(γ1,γ2)=<cx,T(γ1,γ2)>k(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})=<c_{x},{T}(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>, où T:Γ2Z21(G,):𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript𝑍2subscript1𝐺T:\Gamma^{2}\longrightarrow Z_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) désigne un représentant de la cochaîne bornée T¯¯𝑇\overline{T} qui est définie par l’expression (27).

En effet, puisque cx:G2:subscript𝑐𝑥superscript𝐺2c_{x}:G^{2}\longrightarrow\mathbb{R} est un 222-cocycle borné homogène ceci nous permet d’écrire pour tous α=Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),β=h(γ1)1formulae-sequence𝛼Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21𝛽superscriptsubscript𝛾11\alpha=\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),\beta=h(\gamma_{{}_{1}})^{-1} et γ=h(γ1γ2)G𝛾subscript𝛾1subscript𝛾2𝐺\gamma=h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})\in G qu’on a :

00\displaystyle 0 =\displaystyle= dcx(α,β,γ)=dcx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1,h(γ1γ2))𝑑subscript𝑐𝑥𝛼𝛽𝛾𝑑subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle dc_{x}(\alpha,\beta,\gamma)=dc_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))
=\displaystyle= cx(h(γ1)1,h(γ1γ2))cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1)h(γ1)1,h(γ1γ2))subscript𝑐𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle c_{x}(h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))-c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))
+\displaystyle+ cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1h(γ1γ2))cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1)subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11\displaystyle c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))-c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})
=\displaystyle= [cx(h(γ1)1,h(γ1γ2))+cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1h(γ1γ2)]\displaystyle[c_{x}(h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))+c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})]
\displaystyle- [cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1)h(γ1)1,h(γ1γ2))+cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1)]delimited-[]subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11\displaystyle[c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))+c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})]
=\displaystyle= k(γ1,γ2)𝑘subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle-k(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})
\displaystyle- [cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1)h(γ1)1,h(γ1γ2))+cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1)].delimited-[]subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11\displaystyle[c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h(\gamma_{{}_{1}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))+c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})].

Enfin, en remarquant que le 222-cocycle borné cxsubscript𝑐𝑥c_{x} est homogène il en résulte que pour tous g𝑔g et hG𝐺h\in G on a cx(gh1,h)=cx(g,h1)subscript𝑐𝑥𝑔superscript1subscript𝑐𝑥𝑔superscript1c_{x}(gh^{-1},h)=-c_{x}(g,h^{-1}). De même, en remarquant que nous avons établi au début de cette démonstration que

Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1)h(γ1)1=f(σ(γ1),σ(γ2))h(γ1γ2)1Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11𝑓𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2superscriptsubscript𝛾1subscript𝛾21\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h(\gamma_{{}_{1}})^{-1}=f(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))h(\gamma_{1}\gamma_{2})^{-1}

ceci entraîne :

k(γ1,γ2)𝑘subscript𝛾1subscript𝛾2\displaystyle k(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}}) =\displaystyle= [cx(f(σ(γ1),σ(γ2))h(γ1γ2)1,h(γ1γ2))+cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1)]delimited-[]subscript𝑐𝑥𝑓𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2superscriptsubscript𝛾1subscript𝛾21subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11\displaystyle-[c_{x}(f(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})^{-1},h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}))+c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})]
=\displaystyle= [cx(f(σ(γ1),σ(γ2)),h(γ1γ2)1)+cx(Ψ(σ(γ1))(h(γ2)1),h(γ1)1)].delimited-[]subscript𝑐𝑥𝑓𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2superscriptsubscript𝛾1subscript𝛾21subscript𝑐𝑥Ψ𝜎subscript𝛾1superscriptsubscript𝛾21superscriptsubscript𝛾11\displaystyle-[-c_{x}(f(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}})),h(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})^{-1})+c_{x}(\Psi(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h(\gamma_{{}_{2}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{1}})^{-1})].

D’où, pour tous les éléments γ1subscript𝛾1\gamma_{{}_{1}} et γ2Γsubscript𝛾2Γ\gamma_{{}_{2}}\in\Gamma on a k(γ1,γ2)=<cx,T(γ1,γ2)>k(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})=<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>.∎

Démonstration de la proposition 11.

Pour établir l’égalité : σ(θ¯Ψ,f)=dT¯superscript𝜎subscript¯𝜃Ψ𝑓𝑑¯𝑇\sigma^{*}(\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}})=d\overline{T}, nous allons développer l’expression de la cochaîne bornée réelle <cx,σ(θΨ,f)><c_{x},\sigma^{*}({\theta}_{{}_{\Psi,f}})>.

Pour cela, nous allons utiliser la formule (28) établie dans l’affirmation précédente et le fait que Fx=sxf:Π2G¯:subscript𝐹𝑥subscript𝑠𝑥𝑓superscriptΠ2¯𝐺F_{x}=s_{x}\circ f:\Pi^{2}\rightarrow\overline{G} contrôle la déviation de l’application Ψ¯:ΠSym(G¯,):¯ΨΠSym¯𝐺\overline{\Psi}:\Pi\rightarrow\mathrm{Sym}(\overline{G},\mathbb{R}) à être un homomorphisme (cf. lemme 4 formule (4)).

D’abord, pour tous γ1subscript𝛾1\gamma_{{}_{1}}, γ2subscript𝛾2\gamma_{{}_{2}} et γ3Γsubscript𝛾3Γ\gamma_{{}_{3}}\in\Gamma appliquons l’expression (28) au couple γ1γ2subscript𝛾1subscript𝛾2\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}} et γ3subscript𝛾3\gamma_{{}_{3}} :

Fx(σ(γ1γ2),σ(γ3))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})) =\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1)σ(γ2))(hx(γ3)1)hx(γ1γ2)1hx(γ1γ2γ3)<cx,T(γ1γ2,γ3)>\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}})\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h_{{x}}(\gamma_{{}_{3}})^{-1})h_{{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})^{-1}h_{{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>
=\displaystyle= Fx(σ(γ1),σ(γ2))1Ψ¯(σ(γ1))Ψ¯(σ(γ2))(hx(γ3)1)[Fx(σ(γ1),σ(γ2))\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))^{-1}\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))\circ\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{3}})^{-1})[F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))
hx(γ1γ2)1]hx(γ1γ2γ3)<cx,T(γ1γ2,γ3)>\displaystyle h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}})^{-1}]h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>
=\displaystyle= Fx(σ(γ1),σ(γ2))1Ψ¯(σ(γ1))Ψ¯(σ(γ2))(hx(γ3)1)subscript𝐹𝑥superscript𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾21¯Ψ𝜎subscript𝛾1¯Ψ𝜎subscript𝛾2subscript𝑥superscriptsubscript𝛾31\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))^{-1}\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))\circ\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{3}})^{-1})
[Ψ¯(σ(γ1))(hx(γ2)1)hx(γ1)1]hx(γ1γ2γ3)delimited-[]¯Ψ𝜎subscript𝛾1subscript𝑥superscriptsubscript𝛾21subscript𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝑥subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle[\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}]h_{{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})
<cx,T(γ1,γ2)><cx,T(γ1γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})><c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>

Observons que si on multiplie la dernière ligne ci-dessus par l’élément Fx(σ(γ1),σ(γ2))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}})) (depuis la gauche) on obtient l’expression,

Fx(σ(γ1),σ(γ2))Fx(σ(γ1γ2),σ(γ3))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})) =\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))[Ψ¯(σ(γ2))(hx(γ3)1)]¯Ψ𝜎subscript𝛾1delimited-[]¯Ψ𝜎subscript𝛾2subscript𝑥superscriptsubscript𝛾31\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))[\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h_{{x}}(\gamma_{{}_{3}})^{-1})]
Ψ¯(σ(γ1))(hx(γ2)1)hx(γ1)1hx(γ1γ2γ3)¯Ψ𝜎subscript𝛾1subscript𝑥superscriptsubscript𝛾21subscript𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝑥subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h_{{x}}(\gamma_{{}_{2}})^{-1})h_{{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h_{{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})
<cx,T(γ1,γ2)<cx,T(γ1γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>

Ainsi, en utilisant le fait que la déviation de la bijection Ψ¯(σ(γ1)):G¯G¯:¯Ψ𝜎subscript𝛾1¯𝐺¯𝐺\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}})):\overline{G}\rightarrow\overline{G} à être un homomorphisme est contrôlée par l’expression (11), g¯,h¯G¯,for-all¯𝑔¯¯𝐺\forall\bar{g},\bar{h}\in\overline{G},

Ψ¯(σ(γ1))(g¯)Ψ¯(σ(γ1))(h¯)=Ψ¯(σ(γ1))(g¯h¯)[(Ψs(σ(γ1)))(cx)(p(g¯),p(h¯))][cx(p(g¯),p(h¯))1]¯Ψ𝜎subscript𝛾1¯𝑔¯Ψ𝜎subscript𝛾1¯¯Ψ𝜎subscript𝛾1¯𝑔¯delimited-[]superscriptsubscriptΨ𝑠𝜎subscript𝛾1subscript𝑐𝑥𝑝¯𝑔𝑝¯delimited-[]subscript𝑐𝑥superscript𝑝¯𝑔𝑝¯1\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(\bar{g})\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(\bar{h})=\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(\bar{g}\bar{h})[(\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{1}})))^{*}(c_{x})(p(\bar{g}),p(\bar{h}))][c_{x}(p(\bar{g}),p(\bar{h}))^{-1}]

on pourra écrire,

(29) Fx(σ(γ1),σ(γ2))Fx(σ(γ1γ2),σ(γ3))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})) =\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))[Ψ¯(σ(γ2))(hx(γ3)1)hx(γ2)1]¯Ψ𝜎subscript𝛾1delimited-[]¯Ψ𝜎subscript𝛾2subscript𝑥superscriptsubscript𝛾31subscript𝑥superscriptsubscript𝛾21\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))[\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{3}})^{-1})h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}})^{-1}]
hx(γ1)1hx(γ1γ2γ3)<cx,T(γ1,γ2)>\displaystyle h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>
<cx,T(γ1γ2,γ3)>X(γ1,γ2,γ3)formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥𝑇subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3𝑋subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})

X:Γ3:𝑋superscriptΓ3X:\Gamma^{3}\rightarrow\mathbb{R} désigne la cochaîne bornée réelle définie par l’expression suivante :

X(γ1,γ2,γ3)𝑋subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}}) =\displaystyle= (Ψs(σ(γ1)))(cx)(Ψs(σ(γ2))(h(γ3)1),h(γ2)1)superscriptsubscriptΨ𝑠𝜎subscript𝛾1subscript𝑐𝑥subscriptΨ𝑠𝜎subscript𝛾2superscriptsubscript𝛾31superscriptsubscript𝛾21\displaystyle(\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{1}})))^{*}(c_{x})(\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h(\gamma_{{}_{3}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})
cx(Ψs(σ(γ2))(h(γ3)1),h(γ2)1)subscript𝑐𝑥subscriptΨ𝑠𝜎subscript𝛾2superscriptsubscript𝛾31superscriptsubscript𝛾21\displaystyle-c_{x}(\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h(\gamma_{{}_{3}})^{-1}),h(\gamma_{{}_{2}})^{-1})

Remarquons que dans l’expression (29) si on applique la formule (28) on pourra remplacer l’élément Ψ¯(σ(γ2))(hx(γ3)1)hx(γ2)1¯Ψ𝜎subscript𝛾2subscript𝑥superscriptsubscript𝛾31subscript𝑥superscriptsubscript𝛾21\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{3}})^{-1})h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}})^{-1} (mis entre crochets dans (29)) par l’élément Fx(σ(γ2),σ(γ3))hx(γ2γ3)1<cx,T(γ2,γ3)>1F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}}))h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})^{-1}<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>^{-1} on obtient :

Fx(σ(γ1),σ(γ2))Fx(σ(γ1γ2),σ(γ3))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})) =\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))[Fx(σ(γ2),σ(γ3))hx(γ2γ3)1<cx,T(γ2,γ3)>1]\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))[F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}}))h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})^{-1}<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>^{-1}]
hx(γ1)1hx(γ1γ2γ3)<cx,T(γ1,γ2)>\displaystyle h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>
<cx,T(γ1γ2,γ3)>X(γ1,γ2,γ3)formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥𝑇subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3𝑋subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})
=\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))[Fx(σ(γ2),σ(γ3))hx(γ2γ3)1]hx(γ1)1¯Ψ𝜎subscript𝛾1delimited-[]subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3subscript𝑥superscriptsubscript𝛾2subscript𝛾31subscript𝑥superscriptsubscript𝛾11\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))[F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}}))h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})^{-1}]h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}
hx(γ1γ2γ3)<cx,T(γ2,γ3)>1<cx,T(γ1,γ2)>\displaystyle h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>^{-1}<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>
<cx,T(γ1γ2,γ3)>X(γ1,γ2,γ3)formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥𝑇subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3𝑋subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})
=\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))(Fx(σ(γ2),σ(γ3))[Ψ¯(σ(γ1))(hx(γ2γ3)1)\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}}))[\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})^{-1})
hx(γ1)1hx(γ1γ2γ3)]Y(γ1,γ2,γ3)<cx,T(γ2,γ3)>1\displaystyle h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})]Y(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>^{-1}
<cx,T(γ1,γ2)><cx,T(γ1γ2,γ3)>X(γ1,γ2,γ3)\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})><c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})

Y:Γ3:𝑌superscriptΓ3Y:\Gamma^{3}\rightarrow\mathbb{R} désigne la cochaîne bornée réelle définie par l’expression,

Y(γ1,γ2,γ3)𝑌subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle Y(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}}) =\displaystyle= cx(f(σ(γ2),σ(γ3)),h(γ2γ3)1)subscript𝑐𝑥𝑓𝜎subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3superscriptsubscript𝛾2subscript𝛾31\displaystyle c_{x}(f(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})),h(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})^{-1})
(Ψs(σ(γ1)))(cx)(f(σ(γ2),σ(γ3)),h(γ2γ3)1)superscriptsubscriptΨ𝑠𝜎subscript𝛾1subscript𝑐𝑥𝑓𝜎subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3superscriptsubscript𝛾2subscript𝛾31\displaystyle-(\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{1}})))^{*}(c_{x})(f(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})),h(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})^{-1})

déduite de la formule (17) qui contrôle la déviation de la bijection Ψ¯(σ(γ1)):G¯G¯:¯Ψ𝜎subscript𝛾1¯𝐺¯𝐺\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}})):\overline{G}\rightarrow\overline{G} à être un homomorphisme.

Ci-dessous, pour développer l’expression de la cochaîne abélienne σ(Kx,Ψ¯):Γ3Z(G¯):superscript𝜎subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΓ3𝑍¯𝐺\sigma^{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}):\Gamma^{3}\rightarrow Z(\overline{G}) qui est égale à,

Ψ¯(σ(γ1)(Fx(σ(γ2),σ(γ3)))Fx(σ(γ1),σ(γ2γ3))Fx(σ(γ1γ2),σ(γ3))1Fx(σ(γ1),σ(γ2))1\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}})(F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})))F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}}))F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}}))^{-1}F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))^{-1}

nous allons remplacer l’élément Ψ¯(σ(γ1))(hx(γ2γ3)1)hx(γ1)1hx(γ1γ2γ3)¯Ψ𝜎subscript𝛾1subscript𝑥superscriptsubscript𝛾2subscript𝛾31subscript𝑥superscriptsubscript𝛾11subscript𝑥subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})^{-1})h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}})^{-1}h_{{}_{x}}(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}}) (mis entre crochets dans (30)) par l’élément Fx(σ(γ1),σ(γ2γ3)))<cx,T(γ1,γ2γ3)>1F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})))<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})>^{-1} pour obtenir :

(31) Fx(σ(γ1),σ(γ2))Fx(σ(γ1γ2),σ(γ3))subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3\displaystyle F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}))F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})) =\displaystyle= Ψ¯(σ(γ1))(Fx(σ(γ2),σ(γ3))Fx(σ(γ1),σ(γ2γ3)))¯Ψ𝜎subscript𝛾1subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3subscript𝐹𝑥𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle\overline{\Psi}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))(F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}}))F_{x}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})))
<cx,T(γ1,γ2γ3)>1<cx,T(γ1,γ2)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})>^{-1}<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>
<cx,T(γ2,γ3)>1<cx,T(γ1γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>^{-1}<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>
X(γ1,γ2,γ3)Y(γ1,γ2,γ3)𝑋subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3𝑌subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})Y(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})

Mais comme la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) est définie à partir d’une extension de groupes, son 333-cocycle d’obstruction KΨ,fsubscript𝐾Ψ𝑓K_{{}_{\Psi,f}} est nul. Ainsi, si on applique la formule (19) qui donne

Kx,Ψ¯=φ(Kx,Ψ¯)+(sx)(KΨ,f)Z(G¯)Z(G)subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψsubscriptsubscript𝑠𝑥subscript𝐾Ψ𝑓𝑍¯𝐺similar-to-or-equalsdirect-sum𝑍𝐺K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}=\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})+(s_{x})_{*}(K_{{}_{\Psi,f}})\in Z(\overline{G})\simeq\mathbb{R}\oplus Z(G)

on en déduit qu’en fait la cochaîne Kx,Ψ¯=φ(Kx,Ψ¯):Π3:subscript𝐾𝑥¯Ψsubscript𝜑subscript𝐾𝑥¯ΨsuperscriptΠ3K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}=\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}):\Pi^{3}\rightarrow\mathbb{R}. D’autre part, en utilisant simultanément l’expression (31) et l’expression (20) de la proposition 7 on peut écrire dans le groupe commutatif additif (Z(G¯),+)𝑍¯𝐺(Z(\overline{G}),+) que :

(32) <cx,σ(θΨ,f)(γ1,γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},\sigma^{*}(\theta_{{}_{\Psi,f}})(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})> =\displaystyle= φ(Kx,Ψ¯(σ(γ1),σ(γ2),σ(γ3)))𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3\displaystyle\varphi(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}})))
=\displaystyle= Kx,Ψ¯(σ(γ1),σ(γ2),σ(γ3))subscript𝐾𝑥¯Ψ𝜎subscript𝛾1𝜎subscript𝛾2𝜎subscript𝛾3\displaystyle K_{{}_{x,\overline{\Psi}}}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}),\sigma(\gamma_{{}_{2}}),\sigma(\gamma_{{}_{3}}))
=\displaystyle= <cx,T(γ1,γ2γ3)><cx,T(γ1,γ2)>+<cx,T(γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})>-<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>+<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>
\displaystyle- <cx,T(γ1γ2,γ3)>X(γ1,γ2,γ3)Y(γ1,γ2,γ3)formulae-sequenceabsentsubscript𝑐𝑥𝑇subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3𝑋subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3𝑌subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>-X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})-Y(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})

Il devient maintenant clair que pour achever la preuve de la proposition 11 il suffit qu’on démontre que le second membre de l’expression (32) est égal au crochet de dualité

<cx,dT(γ1,γ2,γ3)><c_{x},dT(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>

En effet, si on fait la somme des deux cochaînes X:Γ3:𝑋superscriptΓ3X:\Gamma^{3}\longrightarrow\mathbb{R} et Y:Γ3:𝑌superscriptΓ3Y:\Gamma^{3}\longrightarrow\mathbb{R} tout en appliquant l’expression (27) qui définit la cochaîne T¯¯𝑇\overline{T} on voit facilement que pour tous les éléments γ1subscript𝛾1\gamma_{{}_{1}}, γ2subscript𝛾2\gamma_{{}_{2}} et γ3Γsubscript𝛾3Γ\gamma_{{}_{3}}\in\Gamma on a,

X(γ1,γ2,γ3)+Y(γ1,γ2,γ3)𝑋subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3𝑌subscript𝛾1subscript𝛾2subscript𝛾3\displaystyle X(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})+Y(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}}) =\displaystyle= <cx,T(γ2,γ3)(Ψs(σ(γ1)))(T(γ2,γ3))>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})-\Big{(}\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))\Big{)}_{*}(T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}}))>

Maintenant, grâce à cette remarque on peut réécrire le second membre de l’expression (32) sous la forme :

<cx,σ(θΨ,f)(γ1,γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},\sigma^{*}(\theta_{{}_{\Psi,f}})(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})> =\displaystyle= <cx,T(γ1,γ2γ3)><cx,T(γ1,γ2)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})>-<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>
+\displaystyle+ <cx,T(γ2,γ3)><cx,T(γ1γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>-<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>
\displaystyle- <cx,T(γ2,γ3)(Ψs(σ(γ1)))(T)(γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})-\Big{(}\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))\Big{)}_{*}(T)(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>
=\displaystyle= <cx,T(γ1,γ2γ3)><cx,T(γ1,γ2)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}}\gamma_{{}_{3}})>-<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}})>
\displaystyle- <cx,T(γ1γ2,γ3)>+<cx,(Ψs(σ(γ1)))(T)(γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},T(\gamma_{{}_{1}}\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>+<c_{x},\Big{(}\Psi_{s}(\sigma(\gamma_{{}_{1}}))\Big{)}_{*}(T)(\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>
=\displaystyle= <cx,dT(γ1,γ2,γ3)>\displaystyle<c_{x},dT(\gamma_{{}_{1}},\gamma_{{}_{2}},\gamma_{{}_{3}})>

Finalement, en passant dans l’espace d’homologie 1subscript1\ell_{1}-réduite H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) nous obtenons l’expression recherchée σ(θ¯Ψ,f)=dT¯superscript𝜎subscript¯𝜃Ψ𝑓𝑑¯𝑇\sigma^{*}(\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}})=d\overline{T}.∎

Le résultat de la proposition 11 nous permet maintenant de déduire les deux corollaires importants suivants.

Corollaire 5.

La restriction de la cochaîne bornée T¯:Γ2H¯21(G,):¯𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) sur le sous-groupe normal i(G)Γ𝑖𝐺Γi(G)\subset\Gamma représente la classe de cohomologie bornée 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}},

[i(T¯)]=[𝐦¯2]=𝐠2Hb2(G,H¯21(G,)).delimited-[]superscript𝑖¯𝑇delimited-[]subscript¯𝐦2subscript𝐠2superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[i^{*}(\overline{T})]=[\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}]=\mathbf{g}_{{}_{2}}\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})).
Démonstration.

En effet, puisque pour tout gG𝑔𝐺g\in G on a h(g)=g𝑔𝑔h(g)=g ; donc en évaluant la cochaîne T¯:Γ2H¯21(G,):¯𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) sur tous les couples d’éléments (g1,g2)i(G)×i(G)Γ×Γsubscript𝑔1subscript𝑔2𝑖𝐺𝑖𝐺ΓΓ(g_{{}_{1}},g_{{}_{2}})\in i(G)\times i(G)\subset\Gamma\times\Gamma on voit aisément que i(T¯)(g1,g2)=𝐦¯2(g21,g11).superscript𝑖¯𝑇subscript𝑔1subscript𝑔2subscript¯𝐦2superscriptsubscript𝑔21superscriptsubscript𝑔11i^{*}(\overline{T})(g_{{}_{1}},g_{{}_{2}})=-\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(g_{{}_{2}}^{-1},g_{{}_{1}}^{-1}).

D’autre part, puisque pour toute classe de cohomologie bornée x=[cx]Hb2(G,)𝑥delimited-[]subscript𝑐𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x=[c_{x}]\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}) et pour tout couple d’éléments g1subscript𝑔1g_{{}_{1}} et g2Gsubscript𝑔2𝐺g_{{}_{2}}\in G on a les deux relations,

cx(g11,g21)=cx(g1,g2) et <cx,𝐦2(g1,g2)>=cx(g1,g2)c_{x}(g_{{}_{1}}^{-1},g_{{}_{2}}^{-1})=-c_{x}(g_{{}_{1}},g_{{}_{2}})\quad\textrm{ et }\quad<c_{x},\mathbf{m}_{{}_{2}}(g_{{}_{1}},g_{{}_{2}})>=c_{x}(g_{{}_{1}},g_{{}_{2}})

on en déduit l’égalité i(T¯)(g1,g2)=𝐦¯2(g21,g11)=𝐦¯2(g1,g2)superscript𝑖¯𝑇subscript𝑔1subscript𝑔2subscript¯𝐦2superscriptsubscript𝑔21superscriptsubscript𝑔11subscript¯𝐦2subscript𝑔1subscript𝑔2i^{*}(\overline{T})(g_{{}_{1}},g_{{}_{2}})=-\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(g_{{}_{2}}^{-1},g_{{}_{1}}^{-1})=\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}(g_{{}_{1}},g_{{}_{2}}) qui entraîne l’égalité en cohomologie : [i(T¯)]=[𝐦¯2]=𝐠2delimited-[]superscript𝑖¯𝑇delimited-[]subscript¯𝐦2subscript𝐠2[i^{*}(\overline{T})]=[\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}]=\mathbf{g}_{{}_{2}}. ∎

Corollaire 6.

La classe de cohomologie bornée 𝐠2Hb2(G,H¯21(G,))subscript𝐠2superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\mathbf{g}_{{}_{2}}\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) est invariante par l’action définie par la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) associée à l’extension de groupes 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\rightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\rightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\rightarrow}}\Pi\rightarrow 1.

Démonstration.

On procède comme dans la démonstration de la proposition 4 rappelée ci-dessus (cf. section 3) et qui correspond au corollaire 2 de [6].

Plus précisément, il suffit qu’on regarde la 222-cochaîne bornée T¯:Γ2H¯21(G,):¯𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) qui est définie par l’expression (27) comme étant une 333-cochaîne homogène ΓΓ\Gamma-invariante :

T¯(([Γ3],H¯21(G,)))Γ([Γ2],H¯21(G,))¯𝑇superscriptdelimited-[]superscriptΓ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺Γsimilar-to-or-equalsdelimited-[]superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}\in(\mathcal{L}(\mathbb{R}[\Gamma^{3}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})))^{\Gamma}\simeq\mathcal{L}(\mathbb{R}[\Gamma^{2}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))

Ensuite, en utilisant l’homomorphisme composé

(([Γ3],H¯21(G,)))Γ(([Γ3],H¯21(G,)))Gi(([G3],H¯21(G,)))G([G2],H¯21(G,))superscriptdelimited-[]superscriptΓ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺Γsuperscriptdelimited-[]superscriptΓ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺𝐺missing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionsuperscriptsuperscript𝑖superscriptdelimited-[]superscript𝐺3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺𝐺similar-to-or-equalsabsentdelimited-[]superscript𝐺2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺missing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpression\begin{array}[]{ccccccccc}(\mathcal{L}(\mathbb{R}[\Gamma^{3}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})))^{\Gamma}&\hookrightarrow&(\mathcal{L}(\mathbb{R}[\Gamma^{3}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})))^{G}&\\ &\stackrel{{\scriptstyle i^{*}}}{{\rightarrow}}&(\mathcal{L}(\mathbb{R}[G^{3}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})))^{G}&\simeq\mathcal{L}(\mathbb{R}[G^{2}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))\end{array}

on déduit que l’image de la cochaîne T¯¯𝑇\overline{T} via la composition de ces deux morphismes induit une 222-cochaîne ΠΠ\Pi-invariante sur le groupe G𝐺G. Ainsi, comme d’après le corollaire 5 on sait que i(T¯)=𝐦¯2superscript𝑖¯𝑇subscript¯𝐦2i^{*}(\overline{T})=\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}} est un 222-cocycle ceci implique que finalement la classe de cohomologie bornée 𝐠2=[𝐦¯2]Hb2(G,H¯21(G,))Πsubscript𝐠2delimited-[]subscript¯𝐦2superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺Π\mathbf{g}_{{}_{2}}=[\overline{\mathbf{m}}_{{}_{2}}]\in H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))^{\Pi} est ΠΠ\Pi-invariante. ∎

Si on désigne par (Er,1p,q,dr,1)superscriptsubscript𝐸𝑟subscript1𝑝𝑞subscript𝑑𝑟subscript1(E_{{}_{r,\ell_{1}}}^{p,q},d_{{}_{r,\ell_{1}}}) la suite spéctrale de Hochschild-Serre associée à l’extension 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 en cohomologie bornée à coefficients dans le ΠΠ\Pi-module de Banach H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}), on voit que la classe 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} induit un élément du terme E3,10,2superscriptsubscript𝐸3subscript102E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2}, et que la classe [θ]delimited-[]𝜃[\theta] induit aussi un élément du terme E3,13,0superscriptsubscript𝐸3subscript130E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0}.

Pour justifier ces deux faits observons que puisque le terme E2,10,2=E3,10,2superscriptsubscript𝐸2subscript102superscriptsubscript𝐸3subscript102E_{{}_{2,\ell_{1}}}^{0,2}=E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2} (cf. lemme 4) et puisque la classe de cohomologie 𝐠2E2,10,2Hb2(G,H¯21(G,))Πsubscript𝐠2superscriptsubscript𝐸2subscript102superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺Π\mathbf{g}_{{}_{2}}\in E_{{}_{2,\ell_{1}}}^{0,2}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))^{\Pi}, donc 𝐠2subscript𝐠2\mathbf{g}_{{}_{2}} représente une classe de cohomologie qu’on notera aussi 𝐠2E3,10,2subscript𝐠2superscriptsubscript𝐸3subscript102\mathbf{g}_{{}_{2}}\in E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2}. De même, puisque le terme E2,13,0=E3,13,0superscriptsubscript𝐸2subscript130superscriptsubscript𝐸3subscript130E_{{}_{2,\ell_{1}}}^{3,0}=E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0} (cf. lemme 4) avec E2,13,0Hb3(Π,H¯21(G,))superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐸2subscript130superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺E_{{}_{2,\ell_{1}}}^{3,0}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) donc la classe de cohomologie [θ]Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) représente une classe de cohomologie qu’on notera aussi [θ]E3,13,0delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐸3subscript130[\theta]\in E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0}.

Rappelons aussi que d’après la définition des termes E3n,0superscriptsubscript𝐸3𝑛0E_{3}^{n,0} et E3n,2superscriptsubscript𝐸3𝑛2E_{3}^{n,2} (cf. 3.2.1) on a :

E3n,0=Z3n,0Z2n+1,1+B2n,0 et E3n,2=Z3n,2Z2n+1,1+B2n,2formulae-sequencesuperscriptsubscript𝐸3𝑛0superscriptsubscript𝑍3𝑛0superscriptsubscript𝑍2𝑛11superscriptsubscript𝐵2𝑛0 et superscriptsubscript𝐸3𝑛2superscriptsubscript𝑍3𝑛2superscriptsubscript𝑍2𝑛11superscriptsubscript𝐵2𝑛2E_{3}^{n,0}=\displaystyle\frac{Z_{3}^{n,0}}{Z_{2}^{n+1,-1}+B_{2}^{n,0}}\quad\textrm{ et }\quad E_{3}^{n,2}=\displaystyle\frac{Z_{3}^{n,2}}{Z_{2}^{n+1,1}+B_{2}^{n,2}}

Ainsi, puisque la différentielle totale d=dΠ+(1)pdUsubscript𝑑subscript𝑑Πsuperscript1𝑝subscript𝑑𝑈d_{*}=d_{\Pi}+(-1)^{p}d_{U} du complexe différentiel double filté verticalement,

p,q,Kp,q:=Cbp(Π,Uq) où Uq:=G([Γq+1],V)formulae-sequencefor-all𝑝𝑞formulae-sequenceassignsuperscript𝐾𝑝𝑞superscriptsubscript𝐶𝑏𝑝Πsuperscript𝑈𝑞 où assignsuperscript𝑈𝑞subscript𝐺delimited-[]superscriptΓ𝑞1𝑉\forall p,q\in\mathbb{N},\quad K^{p,q}:=C_{b}^{p}(\Pi,U^{q})\qquad\textrm{ o\`{u} }\qquad U^{q}:={\mathcal{L}}_{G}(\mathbb{R}[\Gamma^{q+1}],V)

envoie le sous-espace Z3n,2superscriptsubscript𝑍3𝑛2Z_{3}^{n,2} dans le sous-espace Z3n+3,0superscriptsubscript𝑍3𝑛30Z_{3}^{n+3,0} (i.e. dn+2(Z3n,2)Z3n+3,0subscript𝑑𝑛2superscriptsubscript𝑍3𝑛2superscriptsubscript𝑍3𝑛30d_{{}_{n+2}}(Z_{3}^{n,2})\subseteq Z_{3}^{n+3,0}) nous avons défini la différentielle d3n,2:E3n,2E3n+3,0:superscriptsubscript𝑑3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛30d_{3}^{n,2}:E_{3}^{n,2}\longrightarrow E_{3}^{n+3,0} en passant aux espaces quotients par l’expression (cf. 3.2.1),

xZ3n,2,d3n,2([x]):=[dn+2(x)]formulae-sequencefor-all𝑥superscriptsubscript𝑍3𝑛2assignsuperscriptsubscript𝑑3𝑛2delimited-[]𝑥delimited-[]subscript𝑑𝑛2𝑥\forall x\in Z_{3}^{n,2},\qquad d_{3}^{n,2}([x]):=[d_{{}_{n+2}}(x)]

Donc, si en particulier on prend V=H¯21(G,)𝑉superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺V=\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) et n=0𝑛0n=0 on voit que la différentielle d3,10,2:E,310,2E3,13,0d_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2}:E_{{}_{3},\ell_{1}}^{0,2}\longrightarrow E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0} est induite par la différenielle totale d3:Z30,2Z33,0:subscript𝑑3superscriptsubscript𝑍302superscriptsubscript𝑍330d_{3}:Z_{3}^{0,2}\longrightarrow Z_{3}^{3,0}

Z30,2superscriptsubscript𝑍302\displaystyle Z_{3}^{0,2} :=assign\displaystyle:= {xFv0Tot(K,)2;d2(x)Fv3Tot(K,)3}formulae-sequence𝑥superscriptsubscript𝐹𝑣0Totsuperscriptsuperscript𝐾2subscript𝑑2𝑥superscriptsubscript𝐹𝑣3Totsuperscriptsuperscript𝐾3\displaystyle\{x\in F_{v}^{0}\textrm{Tot}(K^{*,*})^{2}\ ;d_{{}_{2}}(x)\in F_{v}^{3}\textrm{Tot}(K^{*,*})^{3}\}
=\displaystyle= {xTot(K,)2;d2(x)Cb3(Π,U0)}formulae-sequence𝑥Totsuperscriptsuperscript𝐾2subscript𝑑2𝑥superscriptsubscript𝐶𝑏3Πsuperscript𝑈0\displaystyle\{x\in\textrm{Tot}(K^{*,*})^{2}\ ;d_{{}_{2}}(x)\in C_{b}^{3}(\Pi,U^{0})\}

et

Z33,0superscriptsubscript𝑍330\displaystyle Z_{3}^{3,0} :=assign\displaystyle:= {xFv3Tot(K,)3;d3(x)Fv6Tot(K,)4}formulae-sequence𝑥superscriptsubscript𝐹𝑣3Totsuperscriptsuperscript𝐾3subscript𝑑3𝑥superscriptsubscript𝐹𝑣6Totsuperscriptsuperscript𝐾4\displaystyle\{x\in F_{v}^{3}\textrm{Tot}(K^{*,*})^{3}\ ;d_{{}_{3}}(x)\in F_{v}^{6}\textrm{Tot}(K^{*,*})^{4}\}
=\displaystyle= {xCb3(Π,U0);d3(x)=0}formulae-sequence𝑥superscriptsubscript𝐶𝑏3Πsuperscript𝑈0subscript𝑑3𝑥0\displaystyle\{x\in C_{b}^{3}(\Pi,U^{0})\ ;d_{{}_{3}}(x)=0\}

Avec les discussions précédentes on peut maintenant démontrer le théorème principal B.

Théorème principal B.

La différentielle d3,10,2:E,310,2E3,13,0d_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2}:E_{{}_{3},\ell_{1}}^{0,2}\longrightarrow E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0} de la suite spectrale de Hochschild-Serre associée à l’extension de groupes discrets 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 en cohomologie bornée à coefficients dans le ΠΠ\Pi-module de Banach H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}), envoie la classe 𝐠2E3,10,2subscript𝐠2superscriptsubscript𝐸3subscript102\mathbf{g}_{{}_{2}}\in E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2} sur la classe [θ]E3,13,0delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐸3subscript130[\theta]\in E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0}.

Démonstration.

D’abord, notons que la cochaîne bornée T¯:Γ2H¯21(G,):¯𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) (cf. pr. 11) peut être vue comme élément de l’espace vectoriel Cb0(Π,U2)superscriptsubscript𝐶𝑏0Πsuperscript𝑈2C_{b}^{0}(\Pi,U^{2}) parce que on a :

T¯([Γ2],H¯21(G,))(([Γ3],H¯21(G,)))ΓT¯(([Γ3],H¯21(G,)))G=U2¯𝑇delimited-[]superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺similar-to-or-equalssuperscriptdelimited-[]superscriptΓ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺Γ¯𝑇superscriptdelimited-[]superscriptΓ3superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺𝐺superscript𝑈2\overline{T}\in\mathcal{L}(\mathbb{R}[\Gamma^{2}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))\simeq(\mathcal{L}(\mathbb{R}[\Gamma^{3}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})))^{\Gamma}\Longrightarrow\overline{T}\in(\mathcal{L}(\mathbb{R}[\Gamma^{3}],\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})))^{G}=U^{2}

Ainsi, comme le cobord d2T¯=σ(θ¯Ψ,f)subscript𝑑2¯𝑇superscript𝜎subscript¯𝜃Ψ𝑓d_{{}_{2}}\overline{T}=\sigma^{*}(\overline{\theta}_{{}_{\Psi,f}}) (cf. pr. 11) induit un élément de l’espace vectoriel Cb3(Π,U0)superscriptsubscript𝐶𝑏3Πsuperscript𝑈0C_{b}^{3}(\Pi,U^{0}) il s’ensuit que la cochaîne bornée T¯Z30,2¯𝑇superscriptsubscript𝑍302\overline{T}\in Z_{3}^{0,2}, son cobord d2T¯Z33,0subscript𝑑2¯𝑇superscriptsubscript𝑍330d_{{}_{2}}\overline{T}\in Z_{3}^{3,0} et que par conséquent

d3,10,2([T¯])=[d2T¯]E3,13,0superscriptsubscript𝑑3subscript102delimited-[]¯𝑇delimited-[]subscript𝑑2¯𝑇superscriptsubscript𝐸3subscript130d_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2}([\overline{T}])=[d_{{}_{2}}\overline{T}]\in E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0}

D’autre part, puisque d’après les corollaires 5 et 6, la restriction de la cochaîne bornée T¯:Γ2H¯21(G,):¯𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) au sous-groupe normal i(G)Γ𝑖𝐺Γi(G)\subset\Gamma représente la classe de cohomologie bornée ΠΠ\Pi-invariante 𝐠2E3,10,2=E2,10,2Hb2(G,H¯21(G,))Πsubscript𝐠2superscriptsubscript𝐸3subscript102superscriptsubscript𝐸2subscript102superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺Π\mathbf{g}_{{}_{2}}\in E_{3,\ell_{1}}^{0,2}=E_{2,\ell_{1}}^{0,2}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{2}(G,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}))^{\Pi}, et comme d’après la proposition 10 le cobord de la cochaîne bornée T¯:Γ2H¯21(G,):¯𝑇superscriptΓ2superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{T}:\Gamma^{2}\rightarrow\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) représente la classe de cohomologie bornée [θ]E3,13,0Hb3(Π,H¯21(G,))delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐸3subscript130superscriptsimilar-tosuperscriptsubscript𝐻𝑏3Πsuperscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺[\theta]\in E_{{}_{3,\ell_{1}}}^{3,0}\stackrel{{\scriptstyle\sim}}{{\rightarrow}}H_{b}^{3}(\Pi,\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R})) on conclut finalement que la différentielle d3,1(𝐠2)=[θ]E3,13,0subscript𝑑3subscript1subscript𝐠2delimited-[]𝜃superscriptsubscript𝐸3subscript130d_{3,\ell_{1}}(\mathbf{g}_{{}_{2}})=[\theta]\in E_{3,\ell_{1}}^{3,0}. ∎

5.2. Preuve du théorème principal C

Soit 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 une extension de groupes discrets et θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) sa représentation extérieure. D’après [6], il existe trois suites spectrales de Hochschild-Serre en cohomologie bornée à coefficients dans les ΠΠ\Pi-modules de Banach Hb2(G,)superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺H_{b}^{2}(G,\mathbb{R}), H¯21(G,)superscriptsubscript¯𝐻2subscript1𝐺\overline{H}_{2}^{\ell_{1}}(G,\mathbb{R}) et \mathbb{R} (qui est trivial) dont les termes sont désignés respectivement par (Er,p,q,dr,p,q)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞(E_{{}_{r,\infty}}^{p,q},d_{{}_{r,\infty}}^{p,q}), (Er,1p,q,dr,1p,q)superscriptsubscript𝐸𝑟subscript1𝑝𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟subscript1𝑝𝑞(E_{{}_{r,\ell_{1}}}^{p,q},d_{{}_{r,\ell_{1}}}^{p,q}) et (Erp,q,drp,q)superscriptsubscript𝐸𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞(E_{{}_{r}}^{p,q},d_{{}_{r}}^{p,q}). Rappelons aussi qu’au paragraphe 3.3 nous avons fait remarquer que les différentielles de ces trois suites spectrales commutent avec le cup-produit dans la relation suivante,

drp+p,q+q(xp,qx1p,q)=dr,p,q(xp,q)x1p,q+(1)p+qxp,qdr,1p,q(x1p,q).superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝superscript𝑝𝑞superscript𝑞superscriptsubscript𝑥𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥subscript1superscript𝑝superscript𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥subscript1superscript𝑝superscript𝑞superscript1𝑝𝑞superscriptsubscript𝑥𝑝𝑞superscriptsubscript𝑑𝑟subscript1superscript𝑝superscript𝑞superscriptsubscript𝑥subscript1superscript𝑝superscript𝑞\displaystyle d_{r}^{p+p^{\prime},q+q^{\prime}}(x_{{}_{\infty}}^{p,q}\cup x_{{}_{\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}})=d_{{}_{r,\infty}}^{p,q}(x_{{}_{\infty}}^{p,q})\cup x_{{}_{\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}}+(-1)^{p+q}x_{{}_{\infty}}^{p,q}\cup d_{{}_{r,\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}}(x_{{}_{\ell_{1}}}^{p^{\prime},q^{\prime}}).

De même, notons que l’identité établie dans le théorème principal A,

x=x𝐠2,xHb2(G,)formulae-sequence𝑥𝑥subscript𝐠2for-all𝑥superscriptsubscript𝐻𝑏2𝐺x=x\cup\mathbf{g}_{{}_{2}},\qquad\forall x\in H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})

permet d’obtenir un isomorphisme canonique

𝐠2:E2,n,0E2n,2xx𝐠2:subscript𝐠2absentsuperscriptsubscript𝐸2𝑛0superscriptsubscript𝐸2𝑛2missing-subexpressionmissing-subexpressionmissing-subexpressionsubscript𝑥subscript𝑥subscript𝐠2missing-subexpressionmissing-subexpression\begin{array}[]{cccccc}\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}:&E_{{}_{2,\infty}}^{n,0}&\rightarrow&E_{{}_{2}}^{n,2}\\ &x_{{}_{\infty}}&\rightarrow&x_{{}_{\infty}}\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}\end{array}

dont le morphisme inverse associe à tout vecteur xE2n,2𝑥superscriptsubscript𝐸2𝑛2x\in E_{{}_{2}}^{n,2} un unique vecteur xE2,n,0subscript𝑥superscriptsubscript𝐸2𝑛0x_{{}_{\infty}}\in E_{{}_{2,\infty}}^{n,0} tel que, x=x𝐠2𝑥subscript𝑥subscript𝐠2x=x_{{}_{\infty}}\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}.

Finalement, observons que puisque en cohomologie bornée réelle le terme E2n,2superscriptsubscript𝐸2𝑛2E_{{}_{2}}^{n,2} se surjecte sur le terme E3n,2superscriptsubscript𝐸3𝑛2E_{{}_{3}}^{n,2} (cf. lemme 3) et comme on a aussi E2n+3,0=E3n+3,0superscriptsubscript𝐸2𝑛30superscriptsubscript𝐸3𝑛30E_{{}_{2}}^{n+3,0}=E_{{}_{3}}^{n+3,0} (cf. lemme 3), on en déduit que la différentielle d3n,2:E3n,2E3n+3,0:superscriptsubscript𝑑3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛2superscriptsubscript𝐸3𝑛30d_{3}^{n,2}:E_{3}^{n,2}\rightarrow E_{3}^{n+3,0} transforme l’expression x=x𝐠2𝑥subscript𝑥subscript𝐠2x=x_{{}_{\infty}}\cup\mathbf{g}_{{}_{2}} comme suit,

d3n,2(x)superscriptsubscript𝑑3𝑛2𝑥\displaystyle d_{{}_{3}}^{n,2}(x) =\displaystyle= d3n,2(x𝐠2)superscriptsubscript𝑑3𝑛2subscript𝑥subscript𝐠2\displaystyle d_{{}_{3}}^{n,2}(x_{{}_{\infty}}\cup\mathbf{g}_{{}_{2}})
=\displaystyle= d3,n,0(x)𝐠2+(1)nxd3,10,2(𝐠2)superscriptsubscript𝑑3𝑛0subscript𝑥subscript𝐠2superscript1𝑛subscript𝑥superscriptsubscript𝑑3subscript102subscript𝐠2\displaystyle d_{{}_{3,\infty}}^{n,0}(x_{{}_{\infty}})\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}+(-1)^{n}x_{{}_{\infty}}\cup d_{{}_{3,\ell_{1}}}^{0,2}(\mathbf{g}_{{}_{2}})
=\displaystyle= 0𝐠2+(1)nx[θ]=(1)nx[θ].0subscript𝐠2superscript1𝑛subscript𝑥delimited-[]𝜃superscript1𝑛𝑥delimited-[]𝜃\displaystyle 0\cup\mathbf{g}_{{}_{2}}+(-1)^{n}x_{{}_{\infty}}\cup[\theta]=(-1)^{n}x\cup[\theta].
Corollaire A.

L’opérateur de transgression δ:Hb2(G,)ΠHb3(Π,):𝛿superscriptsubscript𝐻𝑏2superscript𝐺Πsuperscriptsubscript𝐻𝑏3Π\delta:H_{b}^{2}(G,\mathbb{R})^{\Pi}\rightarrow H_{b}^{3}(\Pi,\mathbb{R}) associé à la représentation extérieure θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) de l’extension 1GiΓσΠ11𝐺superscript𝑖Γsuperscript𝜎Π11\longrightarrow G\stackrel{{\scriptstyle i}}{{\longrightarrow}}\Gamma\stackrel{{\scriptstyle\sigma}}{{\longrightarrow}}\Pi\longrightarrow 1 est égal à la différentielle d30,2:E30,2E33,0:superscriptsubscript𝑑302superscriptsubscript𝐸302superscriptsubscript𝐸330d_{{}_{3}}^{0,2}:E_{{}_{3}}^{0,2}\rightarrow E_{{}_{3}}^{3,0}.

Démonstration.

Il suffit de remarquer que d’après la proposition 7 et l’expression (22) (cf. cor. 4), si cx:G2:subscript𝑐𝑥superscript𝐺2c_{x}:G^{2}\rightarrow\mathbb{R} désigne un 222-cocycle borné homogène invariant par θ:ΠOut(G):𝜃Π𝑂𝑢𝑡𝐺\theta:\Pi\rightarrow Out(G) il en résulte que pour tout noyau abstrait (Ψ,f)Ψ𝑓(\Psi,f) de θ𝜃\theta l’expression suivante (cf. (20)),

φ(Kx,Ψ¯)=<cx,θΨ,f(α,β,γ)>=cx(Ψ(α)(f(β,γ),f(α,βγ))cx(f(α,β),f(αβ,γ))\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})=<c_{x},\theta_{{}_{\Psi,f}}(\alpha,\beta,\gamma)>=c_{x}(\Psi(\alpha)(f(\beta,\gamma),f(\alpha,\beta\gamma))-c_{x}(f(\alpha,\beta),f(\alpha\beta,\gamma))

définit un 333-cocycle réel borné sur le groupe ΠΠ\Pi qui représente à la fois les classes de cohomologie bornée : δ([cx])=[φ(Kx,Ψ¯)]𝛿delimited-[]subscript𝑐𝑥delimited-[]subscript𝜑subscript𝐾𝑥¯Ψ\delta([c_{x}])=[\varphi_{*}(K_{{}_{x,\overline{\Psi}}})] (cf. [3] et [4]) et d3([cx])=(1)0[cx][θ]subscript𝑑3delimited-[]subscript𝑐𝑥superscript10delimited-[]subscript𝑐𝑥delimited-[]𝜃d_{3}([c_{x}])=(-1)^{0}[c_{x}]\cup[\theta]. ∎

Remerciement-. Je remercie le référé anonyme de l’article pour ses précieuses remarques qui m’ont permis de refaire l’article et de le completer par des paragraphes visant à clarifier les passages de certaines démonstrations, et par conséquent rendent le contenu de l’article indépendant et auto suffisant. Je tiens aussi à le remercier pour ses quesions intéressantes qui seront développées dans de futures papiers.

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