Topologies de Grothendieck, descente, quotients

Sylvain Brochard (I3M)
brochard@math.univ-montp2.fr
Résumé

Ces notes sont celles d’un cours donné à Luminy en 2011, dans le cadre d’une école d’été organisée à l’occasion de la réédition de SGA 3. L’objectif est de présenter quelques théorèmes d’existence du quotient d’un schéma par une action de groupe, ou plus généralement par une relation d’équivalence. Nous donnons dans un premier temps les bagages nécessaires de théorie des faisceaux et de théorie de la descente.

Introduction

Si R𝑅R est une relation d’équivalence sur un espace topologique X𝑋X, on peut munir l’ensemble quotient X/R𝑋𝑅X/R d’une topologie naturelle, la «  topologie quotient  ». L’espace topologique quotient ainsi obtenu satisfait à la propriété universelle que l’on attend de lui, et l’on peut dire que la construction de quotients dans la catégorie des espaces topologiques est une trivialité. En géométrie algébrique, c’est une question beaucoup plus délicate. Un point de vue naïf consiste à construire d’abord un espace topologique quotient, puis à essayer d’en faire une variété algébrique. Mais ceci ne marche pas souvent. Les géomètres ont compris depuis longtemps qu’ils ne pouvaient pas séparer les orbites à leur guise, faute de disposer de suffisament de fonctions algébriques.

On peut bien sûr adopter a priori une définition catégorique. Si par exemple un schéma en groupes G𝐺G agit sur un schéma X𝑋X, on appelle quotient catégorique de X𝑋X par G𝐺G tout schéma Q𝑄Q muni d’un morphisme G𝐺G-invariant π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q qui soit initial parmi les morphismes de schémas ayant cette propriété. Cette définition, si elle garantit l’unicité du quotient, ne résout pas la question de son existence. On peut voir la catégorie des schémas de deux manières différentes, et chacune d’entre elles nous fournit un candidat pour jouer le rôle du schéma quotient. D’un côté, c’est une sous-catégorie de la catégorie des espaces annelés. De l’autre côté, on peut la voir comme sous-catégorie pleine de la catégorie des faisceaux d’ensembles.

(Esp. Ann.)Esp. Ann.\textstyle{(\textrm{Esp. Ann.})}(Sch)Sch\textstyle{(\textrm{Sch})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}(Faisceaux)Faisceaux\textstyle{(\textrm{Faisceaux})}

Dans chacune de ces deux sur-catégories, toutes les relations d’équivalence admettent des quotients. Nous disposons donc déjà d’un espace annelé quotient, disons QEAsubscript𝑄𝐸𝐴Q_{EA}, et d’un faisceau quotient, disons QFsubscript𝑄𝐹Q_{F}. Si l’un de ces objets est un schéma, c’est alors automatiquement un quotient dans la catégorie des schémas. Dans les bons cas, les deux objets sont des schémas (nécessairement isomorphes), ce qui revient alors à dire qu’il existe un quotient catégorique, et que ce quotient a deux bonnes propriétés : il représente le faisceau quotient, et son espace annelé sous-jacent coïncide avec l’espace annelé quotient. Mais il peut arriver que ni QEAsubscript𝑄𝐸𝐴Q_{EA} ni QFsubscript𝑄𝐹Q_{F} ne soient des schémas. On se retrouve alors avec deux objets quotients, auxquels peut éventuellement s’ajouter un quotient catégorique. Lequel privilégier ? En fait, lorsque QEAsubscript𝑄𝐸𝐴Q_{EA} n’est pas un schéma, il n’est pas d’une grande utilité en géométrie algébrique. Le quotient catégorique, quant à lui, peut être très éloigné de l’idée intuitive du quotient que l’on aurait envie de trouver. Par ailleurs, même si QEAsubscript𝑄𝐸𝐴Q_{EA} est un schéma, on ne sait en général pas décrire son foncteur des points, et nous aurons tendance à préférer malgré tout111c’est du moins le parti pris dans ces notes le faisceau quotient QFsubscript𝑄𝐹Q_{F} qui, à défaut d’être un schéma, garde de bonnes chances d’être un espace algébrique, ce qui rend presque les mêmes services en pratique. Dans ce cours, la question principale sera donc : le faisceau quotient est-il représentable par un schéma222ou par un espace algébrique ? Subsidiairement, le schéma quotient et le morphisme de passage au quotient ont-ils de bonnes propriétés ?333Nous n’aborderons pas ici la théorie géométrique des invariants de Mumford, qui s’attelle justement à la construction de «  bons   » quotients, satisfaisant à quelques exigences supplémentaires de nature géométrique. C’est bien sûr regrettable, mais cela aurait nécessité un cours à part entière. Le sujet était d’ailleurs abordé dans d’autres cours lors de l’école d’été.

Les faisceaux dont nous parlerons ici ne sont pas des faisceaux pour la topologie de Zariski, mais plutôt des faisceaux pour une «  topologie de Grothendieck  », en général fppf ou étale. Comme c’est un des points-clés de la construction de quotients que nous allons présenter dans ces notes, nous commencerons par là. Le premier chapitre est donc consacré à quelques rudiments de théorie des faisceaux dans le cadre des topologies de Grothendieck. De même, la théorie de la descente sera fort utile, et nous lui consacrons le deuxième chapitre. Si les textes d’initiation aux topologies de Grothendieck et à la descente ont pu faire défaut par le passé, ce n’est plus le cas aujourd’hui : citons par exemple l’exposé de Vistoli dans [9] et le livre en préparation [5]. Nous avons donc essayé de ne pas nous étendre trop longuement sur ces sujets.

Parmi les partis pris de ce cours, outre bien sûr le choix un peu arbitraire des thèmes abordés (notamment à la fin du chapitre 3), signalons le choix de se limiter, sauf en 3.10, à des actions libres. Il se trouve que lorsqu’un groupe agit avec inertie sur un schéma, le faisceau quotient n’est en général pas représentable. Les énoncés traitant ce genre de situation foisonnent pourtant dans [1] SGA 3, V. Ils assurent généralement, sous diverses hypothèses, que l’espace annelé quotient est un schéma, donnent un certain nombre de propriétés du schéma quotient ainsi obtenu, et montrent enfin que ce dernier représente le faisceau quotient lorsque l’action est libre. Nous avons consenti à la perte de généralité occasionnée par l’option retenue ici pour les deux raisons suivantes :

  • se limiter aux actions libres simplifie un peu les énoncés et les preuves des théorèmes ;

  • pour une action non libre, on considère aujourd’hui que «  le bon  » objet quotient est plutôt un champ algébrique (le champ quotient), et éventuellement son espace de modules grossier lorsqu’il veut bien exister.

Les sujets présentés dans ce cours sont tout à fait classiques en géométrie algébrique et l’auteur de ces lignes ne prétend à aucune originalité, sauf peut-être dans la présentation. Quelques ouvrages ont particulièrement influencé l’écriture de ce texte : bien entendu, le séminaire SGA 3 [1] de Grothendieck, mais aussi [6] et [9]. Ces notes sont celles d’un cours donné à Luminy en septembre 2011 dans le cadre d’une école d’été organisée à l’occasion de la réédition de SGA 3. Je remercie vivement les organisateurs P. Gille et P. Polo de m’avoir invité à donné ce cours. Je remercie aussi chaleureusement M. Raynaud pour son aide précieuse durant sa préparation. Merci enfin à B. Conrad pour la preuve de 3.8.2, à T.-Y. Lee pour la preuve détaillée dans l’exercice 3.9.3, et à J. Oesterlé pour des commentaires éclairants.

Organisation du document.

Comme indiqué plus haut, les deux premiers chapitres sont consacrés aux topologies de Grothendieck et à la théorie de la descente. Nous n’abordons les quotients que dans le troisième. Les sections 3.1 à 3.4 définissent les objets élémentaires dont il sera question et étudient leurs premières propriétés. Nous donnons en 3.5 les principaux résultats de représentabilité du faisceau quotient que l’on peut trouver dans l’exposé V de SGA 3 [1], avec des preuves presque complètes. C’est là le cœur technique de ce cours. La section 3.6 présente l’important théorème d’Artin de représentabilité par un espace algébrique, sans preuve. Nous nous spécialisons ensuite en 3.7 au cas du quotient d’un groupe par un sous-groupe, lorsque la base est le spectre d’un corps. Des arguments de translation permettent alors d’obtenir un théorème d’existence du quotient (comme schéma) sous des hypothèses de finitude minimalistes. Après ces généralités sur les quotients, les sections 3.8 et 3.9 donnent deux exemples de situations spécifiques dans lesquelles on peut dire plus de choses. Nous effleurons enfin dans la dernière section 3.10 le cas des actions non libres, en donnant d’une part un théorème d’algébricité du champ quotient, et d’autre part le théorème de Keel et Mori assurant l’existence d’un espace de modules grossier (ici aussi, sans preuves).

1 Topologies de Grothendieck

1.1 Rappels sur les morphismes lisses, nets ou étales

Cette section rassemble quelques résultats sur les morphismes lisses, nets ou étales, sans aucune démonstration. Nous renvoyons pour celles-ci à EGA [10] ou «  Néron Models  » [6], ou encore au livre [17] de Milne.

Définition 1.1.1

Soit f:XS:𝑓𝑋𝑆f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme de schémas.

  • (i)

    On dit que f𝑓f est formellement lisse (resp. formellement étale, resp. formellement net) si pour tout S𝑆S-schéma affine T𝑇T et tout sous-schéma fermé Tsuperscript𝑇T^{\prime} de T𝑇T défini par un idéal de carré nul, l’application

    HomS(T,X)HomS(T,X)subscriptHom𝑆𝑇𝑋subscriptHom𝑆superscript𝑇𝑋\hbox{\rm Hom}_{S}(T,X)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm Hom}_{S}(T^{\prime},X)

    est surjective (resp. bijective, resp. injective).

  • (ii)

    On dit que f𝑓f est lisse (resp. étale, resp. net) s’il est formellement lisse (resp. formellement étale, resp. formellement net) et localement de présentation finie.

Exercice 1.1.2

1) Montrer que 𝔸Snsuperscriptsubscript𝔸𝑆𝑛{\mathbb{A}}_{S}^{n} est lisse sur S𝑆S.
2) Montrer que Speck[x,y]/(xy)Spec𝑘𝑥𝑦𝑥𝑦{\rm Spec}\,k[x,y]/(xy) n’est pas formellement lisse sur k𝑘k (k𝑘k un corps).
3) Montrer qu’une extension de corps k/ksuperscript𝑘𝑘k^{\prime}/k est finie séparable si et seulement si le morphisme correspondant SpeckSpeckSpecsuperscript𝑘Spec𝑘{\rm Spec}\,k^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm Spec}\,k est étale.

Nous listons ci-dessous quelques propriétés de ces morphismes.

Proposition 1.1.3 ([10] EGA IV 17.1 et 17.3)
  • (i)

    Une immersion ouverte est étale. Un monomorphisme est formellement net.

  • (ii)

    La classe des morphismes lisses (resp. nets, resp. étales) est stable par composition, par changement de base et par produit.

  • (iii)

    Être lisse (resp. net, resp. étale) est une propriété locale au but comme à la source pour la topologie de Zariski. Autrement dit, si f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est un morphisme de schémas, {Ui}subscript𝑈𝑖\{U_{i}\} un recouvrement ouvert de Y𝑌Y et {Vij}subscript𝑉𝑖𝑗\{V_{ij}\} un recouvrement ouvert de f1(Ui)superscript𝑓1subscript𝑈𝑖f^{-1}(U_{i}), alors f𝑓f a cette propriété si et seulement si pour tous i,j𝑖𝑗i,j le morphisme induit VijUisubscript𝑉𝑖𝑗subscript𝑈𝑖V_{ij}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{i} l’a.

  • (iv)

    Soit XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme net (resp. net, resp. localement de présentation finie). Pour qu’un morphisme YX𝑌𝑋Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X soit lisse (resp. étale, resp. net) il suffit que le composé YS𝑌𝑆Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S le soit.

Proposition 1.1.4 ([10] EGA IV 17.4.2)

Soit f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y un morphisme localement de présentation finie de schémas. Les propriétés suivantes sont équivalentes :

  • (i)

    f𝑓f est net ;

  • (ii)

    les fibres de f𝑓f sont nettes ;

  • (iii)

    le faisceau des différentielles relatives ΩX/YsubscriptΩ𝑋𝑌\Omega_{X/Y} est nul ;

  • (iv)

    l’immersion diagonale Δ:XX×YX:Δsubscript𝑌𝑋𝑋𝑋\Delta:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Y}X est ouverte ;

  • (v)

    toute section de f𝑓f est une immersion ouverte, et ceci reste vrai après tout changement de base YYsuperscript𝑌𝑌Y^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y.

En particulier, pour savoir si un morphisme est net, il suffit de regarder ses fibres. On est donc ramené à étudier la situation sur un corps. La proposition suivante caractérise les schémas nets sur un corps.

Proposition 1.1.5

Soit X𝑋X un schéma sur un corps k𝑘k. Les propriétés suivantes sont équivalentes :

  • (i)

    X𝑋X est étale sur k𝑘k ;

  • (ii)

    X𝑋X est net sur k𝑘k ;

  • (iii)

    X𝑋X est une somme disjointe de spectres d’extensions finies séparables de k𝑘k.

Maintenant que nous comprenons mieux les morphismes nets, passons aux morphismes lisses. On dit qu’un morphisme XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est lisse en xX𝑥𝑋x\in X si x𝑥x admet un voisinage ouvert UX𝑈𝑋U\subset X qui est lisse sur S𝑆S (idem pour étale ou net).

Proposition 1.1.6 (critère jacobien, [6] § 2.2, prop. 7)

Soient A𝐴A un anneau et B𝐵B une A𝐴A-algèbre de la forme A[X1,,Xn](f1,,fr)𝐴subscript𝑋1subscript𝑋𝑛subscript𝑓1subscript𝑓𝑟\frac{A[X_{1},\dots,X_{n}]}{(f_{1},\dots,f_{r})}. On note S=SpecA𝑆Spec𝐴S={\rm Spec}\,A et X=SpecB𝑋Spec𝐵X={\rm Spec}\,B. Soit x𝑥x un point de X𝑋X. Les conditions suivantes sont équivalentes.

  • (i)

    X𝑋X est lisse sur S𝑆S en x𝑥x, de dimension relative nr𝑛𝑟n-r.

  • (ii)

    Évaluée en x𝑥x, la matrice jacobienne J(x)=fX(x)𝐽𝑥𝑓𝑋𝑥J(x)=\frac{\partial f}{\partial X}(x) est de rang r𝑟r.

En particulier, lorsque n=r𝑛𝑟n=r, le morphisme XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est étale si et seulement si le déterminant jacobien est inversible dans B𝐵B.

Exercice 1.1.7

1) Soient S=SpecA𝑆Spec𝐴S={\rm Spec}\,A un schéma affine non vide, n𝑛superscriptn\in{\mathbb{N}}^{*} un entier, a𝑎a un élément de A𝐴A et X=SpecA[T]/(Tna)𝑋Spec𝐴delimited-[]𝑇superscript𝑇𝑛𝑎X={\rm Spec}\,A[T]/(T^{n}-a). Montrer que X𝑋X est lisse sur S𝑆S (resp. étale sur S𝑆S) si et seulement si n𝑛n est inversible dans A𝐴A. En particulier on voit que le groupe μnsubscript𝜇𝑛\mu_{n} est étale sur S𝑆S (ou, ce qui revient au même, lisse) si et seulement si n𝑛n est inversible dans S𝑆S.
2) Soit S𝑆S un 𝔽psubscript𝔽𝑝{\mathbb{F}}_{p}-schéma affine d’anneau A𝐴A. On pose B=A[T]/(TpTa)𝐵𝐴delimited-[]𝑇superscript𝑇𝑝𝑇𝑎B=A[T]/(T^{p}-T-a) pour un aA𝑎𝐴a\in A. Montrer que SpecBSpec𝐵{\rm Spec}\,B est étale sur S𝑆S.

Proposition 1.1.8 ([6] §2.2, Proposition 11)

Soit f:XS:𝑓𝑋𝑆f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme lisse. Alors tout point xX𝑥𝑋x\in X admet un voisinage ouvert UX𝑈𝑋U\subset X tel que f|Uf_{|_{U}} se factorise en :

f|U:U\textstyle{f_{|_{U}}:U\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}g𝑔\scriptstyle{g}𝔸Snsuperscriptsubscript𝔸𝑆𝑛\textstyle{{\mathbb{A}}_{S}^{n}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p𝑝\scriptstyle{p}S𝑆\textstyle{S}

g𝑔g est étale et p𝑝p est la projection canonique.

Proposition 1.1.9 ([10] EGA IV 17.5.1)

Soit f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y un morphisme de schémas. Pour que f𝑓f soit lisse, il faut et il suffit qu’il soit localement de présentation finie, plat et à fibres lisses.

En particulier, on voit qu’un morphisme est étale si et seulement s’il est net et plat. (Il est évident sur la définition que «  étale   » équivaut à net et lisse.)

La propriété suivante dit que, en un point où l’extension résiduelle ne l’interdit pas, un morphisme lisse admet, localement au but pour la topologie étale, toujours une section. Comme il y a beaucoup de points comme ça (il y en a un ensemble dense dans toutes les fibres non vides par 1.1.11) on voit qu’un morphisme lisse admet des sections passant à peu près partout (après changement de base étale).

Proposition 1.1.10 ([6] §2.2, Proposition 14)

Soit f:XS:𝑓𝑋𝑆f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme lisse de schémas, s𝑠s un point de S𝑆S, et xX𝑥𝑋x\in X un point au-dessus de s𝑠s tel que κ(x)𝜅𝑥\kappa(x) soit une extension finie séparable de κ(s)𝜅𝑠\kappa(s). Alors il existe un morphisme étale SSsuperscript𝑆𝑆S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S, un point ssuperscript𝑠s^{\prime} de Ssuperscript𝑆S^{\prime} au-dessus de s𝑠s de corps résiduel κ(s)=κ(x)𝜅superscript𝑠𝜅𝑥\kappa(s^{\prime})=\kappa(x) et un S𝑆S-morphisme SXsuperscript𝑆𝑋S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X qui envoie ssuperscript𝑠s^{\prime} sur x𝑥x. (Autrement dit, après le changement de base étale SSsuperscript𝑆𝑆S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S, le morphisme f𝑓f admet une section passant par x𝑥x.)

Proposition 1.1.11 ([6] §2.2, Corollaire 13)

Si X𝑋X est un schéma lisse sur un corps k𝑘k, l’ensemble des points fermés x𝑥x de X𝑋X tels que κ(x)𝜅𝑥\kappa(x) soit une extension (finie) séparable de k𝑘k est dense dans X𝑋X.

Corollaire 1.1.12 ([10] EGA IV 17.16.3)

Soit XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme lisse et surjectif de schémas. Alors il existe un morphisme SSsuperscript𝑆𝑆S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S étale et surjectif, et un S𝑆S-morphisme SXsuperscript𝑆𝑋S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X. Autrement dit, localement pour la topologie étale, un morphisme lisse et surjectif admet des sections.

1.2 Topologies de Grothendieck

Avant de définir de façon formelle les topologies de Grothendieck, rappelons ce qu’est un faisceau sur un espace topologique. Si X𝑋X est un espace topologique, il est possible de définir la notion de faisceau sur X𝑋X en oubliant complètement l’ensemble sous-jacent à X𝑋X pour ne retenir que les ouverts de X𝑋X et les relations entre eux. On procède de la manière suivante. On note Xclsubscript𝑋cl{X_{\textrm{cl}}} la catégorie dont les objets sont les ouverts de X𝑋X et dont les flèches sont les inclusions V𝑉\textstyle{V\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}U𝑈\textstyle{U} entre ouverts. Un préfaisceau sur X𝑋X est alors un foncteur contravariant

:Xclo(Ens).:superscriptsubscript𝑋cl𝑜(Ens){\mathcal{F}}:{X_{\textrm{cl}}}^{o}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Ens)}\,.

C’est un faisceau si, de plus, pour tout recouvrement ouvert {ViU}iIsubscriptsubscript𝑉𝑖𝑈𝑖𝐼\{V_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i\in I} , le diagramme

(U)𝑈\textstyle{{\mathcal{F}}(U)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}iI(Vi)subscriptproduct𝑖𝐼subscript𝑉𝑖\textstyle{\displaystyle\prod_{i\in I}{\mathcal{F}}(V_{i})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}(i,j)I2(ViVj)subscriptproduct𝑖𝑗superscript𝐼2subscript𝑉𝑖subscript𝑉𝑗\textstyle{\displaystyle\prod_{(i,j)\in I^{2}}{\mathcal{F}}(V_{i}\cap V_{j})}

est exact, i.e. la première flèche est injective, et son image est l’ensemble des familles s=(si)iI𝑠subscriptsubscript𝑠𝑖𝑖𝐼s=(s_{i})_{i\in I} telles que p1(s)=p2(s)subscript𝑝1𝑠subscript𝑝2𝑠p_{1}(s)=p_{2}(s). Si l’on souhaite réellement oublier l’ensemble sous-jacent à X𝑋X et ne retenir que les relations entre les ouverts, on préfèrera éviter le recours à l’intersection ensembliste ViVjsubscript𝑉𝑖subscript𝑉𝑗V_{i}\cap V_{j}. Il suffit pour cela de remarquer que dans la catégorie Xclsubscript𝑋cl{X_{\textrm{cl}}}, l’intersection ViVjsubscript𝑉𝑖subscript𝑉𝑗V_{i}\cap V_{j} n’est autre que le produit fibré Vi×UVjsubscript𝑈subscript𝑉𝑖subscript𝑉𝑗V_{i}\times_{U}V_{j} de Visubscript𝑉𝑖V_{i} et Vjsubscript𝑉𝑗V_{j} au-dessus de U𝑈U. Cet exemple va nous servir de guide pour les définitions qui suivent.

Définition 1.2.1

Soit 𝒞𝒞{\mathcal{C}} une catégorie. Une (pré)topologie sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} est la donnée, pour tout objet U𝑈U de 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, d’une collection d’ensembles de flèches {ViU}iIsubscriptsubscript𝑉𝑖𝑈𝑖𝐼\{V_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i\in I} ayant toutes le même but U𝑈U (un tel ensemble de flèches sera appelé un «  recouvrement   » de U𝑈U ou encore une «  famille couvrante  »), ces données vérifiant les conditions suivantes :

  • (i)

    si VU𝑉𝑈V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U est un isomorphisme, alors {VU}𝑉𝑈\{V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\} est un recouvrement ;

  • (ii)

    si {UiU}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} est un recouvrement et VU𝑉𝑈V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U une flèche, alors les produits fibrés Ui×UVsubscript𝑈subscript𝑈𝑖𝑉U_{i}\times_{U}V existent dans 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, et la collection {Ui×UVV}isubscriptsubscript𝑈subscript𝑈𝑖𝑉𝑉𝑖\{U_{i}\times_{U}V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V\}_{i} est un recouvrement de V𝑉V ;

  • (iii)

    si {UiU}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} est un recouvrement et si pour tout i𝑖i, on se donne un recouvrement {VijUi}jsubscriptsubscript𝑉𝑖𝑗subscript𝑈𝑖𝑗\{V_{ij}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{i}\}_{j} de Uisubscript𝑈𝑖U_{i}, alors la collection formée des composés VijUiUsubscript𝑉𝑖𝑗subscript𝑈𝑖𝑈V_{ij}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U est un recouvrement.

Remarque 1.2.2

Nous n’avons pas cru bon de préciser les questions relatives aux choix d’univers. Nous renvoyons pour ceci le lecteur à SGA 4 [2]. Par ailleurs, l’objet défini ci-dessus est habituellement appelé «  prétopologie  » (par exemple dans SGA 4), et il y a une notion de topologie induite par une prétopologie. Nous n’utiliserons pas la notion de topologie au sens de SGA 4 : en effet lorsqu’une topologie est induite par une prétopologie, ce qui sera toujours le cas pour nous, les faisceaux peuvent être définis en termes de la prétopologie uniquement. Nous utiliserons dorénavant le terme «  topologie  » pour désigner les «  prétopologies  » de SGA 4.

Définition 1.2.3

Un site est une catégorie munie d’une topologie.

Exemple 1.2.4

Si X𝑋X est un espace topologique, alors Xclsubscript𝑋cl{X_{\textrm{cl}}} est un site (en prenant les recouvrements ouverts comme familles couvrantes).

Exemple 1.2.5

Soit X𝑋X un schéma et soient C/X𝐶𝑋C/X une sous-catégorie pleine de (Sch/X)𝑆𝑐𝑋(Sch/X) et E𝐸E une classe de morphismes de schémas vérifiant les conditions suivantes :

  • (i)

    E𝐸E est stable par changement de base, par composition et contient les isomorphismes ;

  • (ii)

    si YX𝑌𝑋Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est dans C/X𝐶𝑋C/X et si UY𝑈𝑌U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est dans E𝐸E, alors UX𝑈𝑋U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est dans C/X𝐶𝑋C/X.

444Ces conditions impliquent que C/X𝐶𝑋C/X est partiellement stable par produit fibré, i.e. si U1Usubscript𝑈1𝑈U_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U et U2Usubscript𝑈2𝑈U_{2}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U sont des flèches dans C/X𝐶𝑋C/X dont l’une au moins est dans E𝐸E, alors le produit fibré U1×UU2subscript𝑈subscript𝑈1subscript𝑈2U_{1}\times_{U}U_{2} est encore dans C/X𝐶𝑋C/X.

On note (C/X)Esubscript𝐶𝑋𝐸(C/X)_{E} le site dont la catégorie sous-jacente est C/X𝐶𝑋C/X, et les recouvrements sont les familles (UigiY)iIsubscriptsubscript𝑈𝑖subscript𝑔𝑖𝑌𝑖𝐼(\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 7.92365pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-7.92365pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{U_{i}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 7.98479pt\raise 5.1875pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-0.8264pt\hbox{$\scriptstyle{g_{i}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 19.92365pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 19.92365pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{Y}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces)_{i\in I} de flèches de E𝐸E telles que Y=iIgi(Ui)𝑌subscript𝑖𝐼subscript𝑔𝑖subscript𝑈𝑖Y=\cup_{i\in I}g_{i}(U_{i}). Par la suite nous serons amené à considérer les cas suivants.

E𝐸E = (Zar) immersions ouvertes
E𝐸E = (ét) morphismes étales
E𝐸E = (fppf) morphismes plats et localement de présentation finie.

En général on parle de «  petit site   » lorsque l’on considère (E/X)Esubscript𝐸𝑋𝐸(E/X)_{E} et de «  grand site  » lorsque l’on considère (Sch/X)Esubscript𝑆𝑐𝑋𝐸(Sch/X)_{E} (ou encore (Ltf/X)Esubscript𝐿𝑡𝑓𝑋𝐸(Ltf/X)_{E} si besoin, où (Ltf/X)𝐿𝑡𝑓𝑋(Ltf/X) désigne la catégorie des schémas localement de type fini sur X𝑋X). On notera XZarsubscript𝑋Zar{X_{\textrm{Zar}}}, Xétsubscript𝑋ét{X_{\textrm{ét}}} les petits sites (Zar/X)ZarsubscriptZar𝑋Zar(\textrm{Zar}/X)_{\textrm{Zar}}, (Ét/X)étsubscriptÉt𝑋ét(\textrm{Ét}/X)_{\textrm{ét}} et Xplsubscript𝑋pl{X_{\textrm{pl}}} le grand site (Sch/X)fppfsubscript𝑆𝑐𝑋fppf(Sch/X)_{\textrm{fppf}}.

Exemple 1.2.6 (topologie fpqc)

On dit qu’un morphisme de schémas XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est fpqc s’il est fidèlement plat et si tout ouvert quasi-compact de Y𝑌Y est l’image d’un ouvert quasi-compact de X𝑋X. En particulier tout morphisme fidèlement plat et quasi-compact est fpqc. De même tout morphisme fidèlement plat et universellement ouvert (donc tout morphisme fidèlement plat et localement de présentation finie) est fpqc. La «  topologie fpqc  » sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) est alors celle pour laquelle les recouvrements sont les familles {UiU}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} telles que le morphisme induit iIUiUsubscriptcoproduct𝑖𝐼subscript𝑈𝑖𝑈\displaystyle\coprod_{i\in I}U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U soit fpqc. Nous renvoyons à [9, 2.3.2] pour les sorites sur les morphismes fpqc et pour la preuve du fait que la topologie fpqc que nous venons de définir est bien une topologie.

Définition 1.2.7

Soit 𝒞𝒞{\mathcal{C}} un site. Un préfaisceau sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} est un foncteur contravariant

:𝒞o(Ens).:superscript𝒞𝑜(Ens){\mathcal{F}}:{\mathcal{C}}^{o}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Ens)}\,\,.

On dit que {\mathcal{F}} est un faisceau si pour toute famille couvrante {ViU}iIsubscriptsubscript𝑉𝑖𝑈𝑖𝐼\{V_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i\in I} le diagramme

(U)𝑈\textstyle{\displaystyle{\mathcal{F}}(U)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}iI(Vi)subscriptproduct𝑖𝐼subscript𝑉𝑖\textstyle{\displaystyle\prod_{i\in I}{\mathcal{F}}(V_{i})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}(i,j)I2(Vi×UVj)subscriptproduct𝑖𝑗superscript𝐼2subscript𝑈subscript𝑉𝑖subscript𝑉𝑗\textstyle{\displaystyle\prod_{(i,j)\in I^{2}}{\mathcal{F}}(V_{i}\times_{U}V_{j})}

est exact. Nous noterons 𝒫(𝒞)𝒫𝒞{\mathcal{P}}({\mathcal{C}}) la catégorie des préfaisceaux sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} et 𝒮(𝒞)𝒮𝒞{\mathcal{S}}({\mathcal{C}}) la catégorie des faisceaux sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}}.

Remarque 1.2.8

On peut se donner des structures supplémentaires sur {\mathcal{F}}. Par exemple un «  faisceau de groupes  » (resp. de groupes abéliens, d’anneaux) est un foncteur contravariant de 𝒞𝒞{\mathcal{C}} dans la catégorie (Gr) des groupes (resp. dans celle (Ab) des groupes abéliens, dans celle (Ann) des anneaux commutatifs et unitaires) dont la composition avec le foncteur d’oubli de (Gr) (resp. de (Ab), (Ann)) vers (Ens)  est un faisceau d’ensembles. De même si 𝒜𝒜{\mathcal{A}} est un faisceau d’anneaux sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, on dispose d’une notion naturelle de 𝒜𝒜{\mathcal{A}}-module. Nous noterons 𝒜b(𝒞)𝒜𝑏𝒞{\mathcal{A}b}({\mathcal{C}}) la catégorie des faisceaux de groupes abéliens sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}}.

Exemple 1.2.9 (préfaisceaux constants)

Soient A𝐴A un ensemble et S𝑆S un schéma. On note PAsubscript𝑃𝐴P_{A} le foncteur de (Sch/S)osuperscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Sch/S)^{o} vers (Ens)  défini par PA(U)=Asubscript𝑃𝐴𝑈𝐴P_{A}(U)=A pour U𝑈U non vide et PA(U)={}subscript𝑃𝐴𝑈P_{A}(U)=\{*\} sinon (avec les flèches de transition évidentes). Ceci définit un préfaisceau, mais PAsubscript𝑃𝐴P_{A} n’est en général pas un faisceau. Si A𝐴A est un groupe (ou un anneau, etc.) alors PAsubscript𝑃𝐴P_{A} est clairement un préfaisceau de groupes (ou d’anneaux, etc.).

Exercice 1.2.10

On suppose CardA2Card𝐴2\hbox{\rm Card}\,A\geq 2 et X𝑋X non vide. Montrer que la restriction de PAsubscript𝑃𝐴P_{A} au petit site Zariski XZarsubscript𝑋Zar{X_{\textrm{Zar}}} est un faisceau si et seulement si X𝑋X est irréductible.

Exercice 1.2.11

Soit f:XS:𝑓𝑋𝑆f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme de schémas. Montrer que le foncteur en groupes sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) qui à T𝑇T associe Pic(X×ST)Picsubscript𝑆𝑋𝑇\hbox{\rm Pic}\,(X\times_{S}T) n’est jamais un faisceau pour la topologie de Zariski, sauf si X𝑋X est vide. [Prendre un S𝑆S-schéma T𝑇T muni d’un faisceau inversible {\mathcal{L}} tel que fTsuperscriptsubscript𝑓𝑇f_{T}^{*}{\mathcal{L}} soit non trivial. Conclure en remarquant que, localement pour la topologie de Zariski sur T𝑇T, le fibré {\mathcal{L}} est trivial, donc fTsuperscriptsubscript𝑓𝑇f_{T}^{*}{\mathcal{L}} aussi. Par exemple on pourra prendre T=X1𝑇superscriptsubscript𝑋1T={\mathbb{P}}_{X}^{1} et =𝒪(1)𝒪1{\mathcal{L}}={\mathcal{O}}(1). Alors le morphisme diagonal XX×SXsubscript𝑆𝑋𝑋𝑋X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X induit une section de fTsubscript𝑓𝑇f_{T}, ce qui prouve que fTsuperscriptsubscript𝑓𝑇f_{T}^{*}{\mathcal{L}} est non trivial.]

Le théorème suivant est un résultat de descente. Nous verrons plus précisément que c’est une conséquence immédiate du théorème 2.2.5. Il permet de produire de nombreux exemples de faisceaux. Il dit que, vu comme foncteur contravariant (donc comme préfaisceau) sur la catégorie (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S), tout S𝑆S-schéma est un faisceau fpqc. En particulier tout S𝑆S-schéma en groupes est un faisceau de groupes.

Théorème 1.2.12

Soit XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme de schémas. Alors le foncteur

hX:{(Sch/S)o(Ens)UHomS(U,X):subscript𝑋casessuperscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Ens)𝑈subscriptHom𝑆𝑈𝑋h_{X}\colon\left\{\hskip-4.2679pt\begin{array}[]{c@{\ }c@{\ }l}\vskip 6.0pt plus 2.0pt minus 2.0pt(Sch/S)^{o}&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&\hbox{\rm(Ens)}\\ U&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&\hbox{\rm Hom}_{S}(U,X)\\ \end{array}\right.

est un faisceau pour la topologie fpqc (donc aussi fppf, étale et Zariski).

On dit qu’un préfaisceau P𝑃P sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) est représentable s’il existe un S𝑆S-schéma X𝑋X tel que P𝑃P soit isomorphe à hXsubscript𝑋h_{X}.

Exemple 1.2.13
  • \bullet

    Le préfaisceau 𝔾asubscript𝔾a\mathbb{G}_{\textrm{a}} défini par 𝔾a(U)=Γ(U,𝒪U)subscript𝔾a𝑈Γ𝑈subscript𝒪𝑈\mathbb{G}_{\textrm{a}}(U)=\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U}) est un faisceau de groupes abéliens sur SpecSpec{\rm Spec}\,{\mathbb{Z}}. En effet il est représentable par Spec[X]Specdelimited-[]𝑋{\rm Spec}\,{\mathbb{Z}}[X].

  • \bullet

    Le préfaisceau 𝔾msubscript𝔾m\mathbb{G}_{\textrm{m}} défini par 𝔾m(U)=Γ(U,𝒪U)×subscript𝔾m𝑈Γsuperscript𝑈subscript𝒪𝑈\mathbb{G}_{\textrm{m}}(U)=\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U})^{\times} est un faisceau de groupes abéliens sur SpecSpec{\rm Spec}\,{\mathbb{Z}}. En effet il est représentable par Spec[X,X1]Spec𝑋superscript𝑋1{\rm Spec}\,{\mathbb{Z}}[X,X^{-1}].

  • \bullet

    Le préfaisceau μnsubscript𝜇𝑛\mu_{n} défini par μn(U)={xΓ(U,𝒪U)×|xn=1}subscript𝜇𝑛𝑈conditional-set𝑥Γsuperscript𝑈subscript𝒪𝑈superscript𝑥𝑛1\mu_{n}(U)=\{x\in\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U})^{\times}\ |\ x^{n}=1\} est un faisceau de groupes abéliens sur SpecSpec{\rm Spec}\,{\mathbb{Z}}. En effet il est représentable par Spec([X]Xn1)Specdelimited-[]𝑋superscript𝑋𝑛1{\rm Spec}\,\left(\frac{{\mathbb{Z}}[X]}{X^{n}-1}\right).

Pour un schéma quelconque S𝑆S, on notera 𝔾m,S{\mathbb{G}_{\textrm{m}}}_{,S} (resp. 𝔾a,S{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,S}, μn,Ssubscript𝜇𝑛𝑆\mu_{n,S}) le S𝑆S-schéma en groupes 𝔾m×Ssubscript𝔾m𝑆\mathbb{G}_{\textrm{m}}\times S (resp. 𝔾a×Ssubscript𝔾a𝑆\mathbb{G}_{\textrm{a}}\times S, μn×Ssubscript𝜇𝑛𝑆\mu_{n}\times S).

1.3 Comparaison entre les topologies fpqc, fppf, étale et Zariski

Ce paragraphe est une digression sur les topologies introduites plus haut sur la catégorie des schémas et peut être omis en première lecture. Une famille couvrante au sens de Zariski (resp. étale, fppf) est toujours une famille couvrante au sens étale (resp. fppf, fpqc). En particulier on voit que les topologies Zariski, étale, fppf et fpqc sont «  de plus en plus fines  ». En fait chacune est strictement plus fine que la précédente. Ainsi, un revêtement fini étale est un recouvrement étale mais n’est en général pas un recouvrement Zariski (par exemple SpecSpec{\rm Spec}\,{\mathbb{C}} sur SpecSpec{\rm Spec}\,{\mathbb{R}}, ou bien le revêtement étale non trivial de degré 2 de la cubique nodale dessiné dans l’exercice III 10.6 de [12]). Nous précisons un peu ces questions de comparaison dans les exercices suivants.

Exercice 1.3.1 (comparaison des morphismes couvrants)

On dit qu’un morphisme XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est couvrant pour une topologie s’il existe des morphismes UiXsubscript𝑈𝑖𝑋U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X tels que les composés UiYsubscript𝑈𝑖𝑌U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y forment une famille couvrante (i.e. un recouvrement) de Y𝑌Y pour la topologie considérée. Il est évident que si XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est un recouvrement alors c’est un morphisme couvrant, mais la réciproque est fausse en général. Par exemple les morphismes lisses et surjectifs sont couvrants pour la topologie étale d’après 1.1.12 mais en général ils ne sont pas eux-mêmes étales. Le fait que les topologies lisse et étale aient les mêmes morphismes couvrants entraîne que les catégories de faisceaux coïncident (c’est d’ailleurs pour cette raison que l’on ne parle pas beaucoup de la topologie lisse). Pour montrer qu’une topologie est réellement plus fine qu’une autre, il faut montrer qu’elles n’ont pas les mêmes morphismes couvrants. (On voit ici l’un des avantages des «  topologies   » de SGA 4…)
a) Montrer que les recouvrements étales donnés en exemple à la fin du paragraphe précédent ne sont pas des morphismes couvrants pour la topologie de Zariski.
b) Soit k𝑘k un corps. Montrer que le morphisme 𝔸k1𝔸k1subscriptsuperscript𝔸1𝑘superscriptsubscript𝔸𝑘1{\mathbb{A}}^{1}_{k}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathbb{A}}_{k}^{1} donné par xx2𝑥superscript𝑥2x\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces x^{2} est une famille couvrante pour la topologie fppf mais n’est pas un morphisme couvrant pour la topologie étale. Même question pour une extension de corps finie et purement inséparable.
c) Une extension de corps est une famille couvrante pour la topologie fpqc mais n’est pas un morphisme couvrant pour la topologie fppf sauf si l’extension est finie. Voici un autre exemple intéressant de famille couvrante fpqc. Soit X𝑋X un schéma noethérien contenant au moins deux points et soit p𝑝p un point fermé de X𝑋X. On note U𝑈U le complémentaire de p𝑝p et Xpsubscript𝑋𝑝X_{p} le spectre de l’anneau local en p𝑝p. Alors le morphisme naturel UXpX𝑈coproductsubscript𝑋𝑝𝑋U\coprod X_{p}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est un recouvrement fpqc mais en général pas ce n’est pas un morphisme couvrant pour la topologie fppf (le démontrer).

Exercice 1.3.2 (comparaison des faisceaux)

Pour comparer les différentes topologies, on peut aussi comparer les catégories de faisceaux qu’elles définissent.
a) Montrer que tout faisceau fpqc est un faisceau fppf. De même, tout faisceau fppf est un faisceau étale et tout faisceau étale est un faisceau Zariski.
b) Soient S=Spec𝑆SpecS={\rm Spec}\,{\mathbb{Q}} et f:𝔾m,S𝔾m,Sf:{\mathbb{G}_{\textrm{m}}}_{,S}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathbb{G}_{\textrm{m}}}_{,S} l’élévation à la puissance n𝑛n. Montrer que le faisceau image de f𝑓f au sens de Zariski n’est pas un faisceau étale. (Voir la remarque 1.6.2 pour la définition du faisceau image.)
c) Soient p𝑝p un nombre premier, S=Spec𝔽p𝑆Specsubscript𝔽𝑝S={\rm Spec}\,{\mathbb{F}}_{p} et f:𝔾m,S𝔾m,Sf:{\mathbb{G}_{\textrm{m}}}_{,S}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathbb{G}_{\textrm{m}}}_{,S} l’élévation à la puissance p𝑝p. Montrer que le faisceau image de f𝑓f au sens étale n’est pas un faisceau fppf.
d) Soit k𝑘k un corps. Montrer que le foncteur de Picard Pic𝔸k1/ksubscriptPicsuperscriptsubscript𝔸𝑘1𝑘\hbox{\rm Pic}\,_{{\mathbb{A}}_{k}^{1}/k} de la droite affine sur k𝑘k, défini en 1.4.5, est un faisceau fppf mais n’est pas un faisceau fpqc. (Ceci prouve en particulier qu’il n’est pas représentable.)

1.4 Faisceau associé à un préfaisceau

Théorème 1.4.1

Soient 𝒰𝒰{\mathcal{U}} un univers, 𝒞𝒞{\mathcal{C}} un 𝒰𝒰{\mathcal{U}}-site et F:𝒞o(Ens):𝐹superscript𝒞𝑜(Ens)F:{\mathcal{C}}^{o}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Ens)}\, un préfaisceau. Il existe un faisceau aF𝑎𝐹aF et un morphisme de préfaisceaux ϕ:FaF:italic-ϕ𝐹𝑎𝐹\phi:F\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces aF avec la propriété universelle suivante : pour tout faisceau G𝐺G et tout morphisme de préfaisceaux ϕsuperscriptitalic-ϕ\phi^{\prime} de F𝐹F vers G𝐺G, il existe un unique morphisme ψ:aFG:𝜓𝑎𝐹𝐺\psi:aF\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G tel que ψϕ=ϕ𝜓italic-ϕsuperscriptitalic-ϕ\psi\circ\phi=\phi^{\prime}.

F𝐹\textstyle{F\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}ϕitalic-ϕ\scriptstyle{\phi}ϕsuperscriptitalic-ϕ\scriptstyle{\phi^{\prime}}aF𝑎𝐹\textstyle{aF\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}ψ𝜓\scriptstyle{\psi}G𝐺\textstyle{G}

Démonstration. [2] SGA 4, II, théorème 3.4. \square Autrement dit, le foncteur d’oubli oub:𝒮(𝒞)𝒫(𝒞):oub𝒮𝒞𝒫𝒞\textrm{oub}:{\mathcal{S}}({\mathcal{C}})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{P}}({\mathcal{C}}) admet un adjoint à gauche a:𝒫(𝒞)𝒮(𝒞):𝑎𝒫𝒞𝒮𝒞a:{\mathcal{P}}({\mathcal{C}})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{S}}({\mathcal{C}}). Le faisceau associé aF𝑎𝐹aF est caractérisé (à unique isomorphisme près) par les deux propriétés suivantes :

  • (i)

    Deux sections de F𝐹F sont égales dans aF𝑎𝐹aF si et seulement si elles sont «  localement égales  » dans F𝐹F. Plus précisément : soient U𝑈U un objet de 𝒞𝒞{\mathcal{C}} et ξ,ηF(U)𝜉𝜂𝐹𝑈\xi,\eta\in F(U). Alors, pour que l’égalité aξ=aη𝑎𝜉𝑎𝜂a\xi=a\eta ait lieu dans (aF)(U)𝑎𝐹𝑈(aF)(U), il faut et il suffit qu’il existe un recouvrement {UiU}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} tel que pour tout iI𝑖𝐼i\in I on ait ξ|Ui=η|Ui\xi_{|_{U_{i}}}=\eta_{|_{U_{i}}}.

  • (ii)

    Toute section de aF𝑎𝐹aF provient localement d’une section de F𝐹F. Plus précisément : soient U𝑈U un objet de 𝒞𝒞{\mathcal{C}} et ξ¯(aF)(U)¯𝜉𝑎𝐹𝑈\overline{\xi}\in(aF)(U). Alors il existe un recouvrement {UiU}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} et des ξiF(Ui)subscript𝜉𝑖𝐹subscript𝑈𝑖\xi_{i}\in F(U_{i}) tels que pour tout i𝑖i on ait aξi=ξ¯|Uia\xi_{i}=\overline{\xi}_{|_{U_{i}}}.

Remarque 1.4.2

Le foncteur a𝑎a dépend de la topologie considérée sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}}. Si F𝐹F est déjà un faisceau, alors le morphisme FaF𝐹𝑎𝐹F\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces aF est un isomorphisme.

Remarque 1.4.3 (questions d’univers)

Contrairement à ce qui était annoncé dans la remarque 1.2.2, nous avons cru bon ici de préciser que le site 𝒞𝒞{\mathcal{C}} en question devait être un «  𝒰𝒰{\mathcal{U}}-site  », où 𝒰𝒰{\mathcal{U}} est un univers fixé. (Nous renvoyons le lecteur désireux de connaître les définitions d’un 𝒰𝒰{\mathcal{U}}-site ou d’un univers à SGA 4 [2].) En fait, la preuve du théorème repose sur l’existence de certaines limites inductives indexées par la collection des familles couvrantes d’un objet donné U𝑈U de 𝒞𝒞{\mathcal{C}}. Ces limites inductives existent pourvu que cette collection de familles couvrantes ne soit pas trop grosse. C’est essentiellement ce que garantit l’hypothèse selon laquelle 𝒞𝒞{\mathcal{C}} est un 𝒰𝒰{\mathcal{U}}-site. Lorsque l’on travaille avec les topologies Zariski, étale ou fppf, on peut ignorer ces problèmes logiques : le faisceau associé existe et ne dépend pas du choix de l’univers. En revanche avec la topologie fpqc il faut prendre quelques précautions : le faisceau associé dépend a priori de l’univers fixé. En un sens, on peut dire qu’en général, le faisceau fpqc associé n’existe pas ! Waterhouse donne d’ailleurs dans l’article [26], théorème 5.5, un exemple explicite de préfaisceau qui n’admet pas de faisceautisé. C’est pourquoi on doit généralement se contenter de la topologie fppf dans les processus de faisceautisation. Toutefois, pour un préfaisceau F𝐹F donné et un morphisme ϕ:FG:italic-ϕ𝐹𝐺\phi:F\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-2.41109pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-2.41109pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G vers un faisceau G𝐺G, on peut parfaitement donner un sens à la phrase «  G𝐺G est le faisceau fpqc associé à F𝐹F  ». Il suffit de demander à G𝐺G de satisfaire à la propriété universelle du théorème 1.4.1, ou ce qui revient au même, de vérifier les propriétés (i) et (ii) mentionnées ci-dessus. Un tel G𝐺G est évidemment unique à unique isomorphisme près. Signalons enfin que, si l’on souhaite réellement disposer, pour un préfaisceau F𝐹F donné, d’un faisceau fpqc associé, c’est parfois possible en pratique. En effet, Waterhouse définit dans [26] une classe de préfaisceaux, qu’il qualifie de «  basically bounded  », et montre que dans le cas de ces préfaisceaux, le faisceau associé existe bel et bien.

Exemple 1.4.4 (faisceau constant)

Sur (Sch/S)Zarsubscript𝑆𝑐𝑆Zar(Sch/S)_{\textrm{Zar}} (pour un schéma S𝑆S donné), on note A¯¯𝐴\underline{A} le faisceau associé au préfaisceau PAsubscript𝑃𝐴P_{A} de l’exemple 1.2.9. On montre facilement que A¯¯𝐴\underline{A} s’identifie au faisceau qui à U𝑈U associe l’ensemble des fonctions continues de U𝑈U dans A𝐴A (où A𝐴A est muni de la topologie discrète). Si U𝑈U est localement connexe alors A¯(U)=Aπ0(U)¯𝐴𝑈superscript𝐴subscript𝜋0𝑈\underline{A}(U)=A^{\pi_{0}(U)}. Il est inutile de faisceautiser davantage. En effet, le faisceau A¯¯𝐴\underline{A} ainsi construit est représentable, d’après 1.2.12 c’est donc un faisceau pour toutes les topologies raisonnables sur la catégorie des schémas (en particulier fpqc). Comme schéma, A¯¯𝐴\underline{A} est tout simplement isomorphe à une union disjointe de copies de S𝑆S, indexée par les éléments de A. Maintenant si A𝐴A est un groupe alors A¯¯𝐴\underline{A} est naturellement un schéma en groupes. Le morphisme structural μ:A¯×SA¯A¯:𝜇subscript𝑆¯𝐴¯𝐴¯𝐴\mu:\underline{A}\times_{S}\underline{A}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\underline{A} peut être décrit de la manière suivante. On note A¯=aASa¯𝐴subscriptcoproduct𝑎𝐴subscript𝑆𝑎\underline{A}=\displaystyle\coprod_{a\in A}S_{a} avec Sa=Ssubscript𝑆𝑎𝑆S_{a}=S. Le produit fibré A¯×SA¯subscript𝑆¯𝐴¯𝐴\underline{A}\times_{S}\underline{A} s’identifie canoniquement à a,bASa×SSbsubscriptcoproduct𝑎𝑏𝐴subscript𝑆subscript𝑆𝑎subscript𝑆𝑏\displaystyle\coprod_{a,b\in A}S_{a}\times_{S}S_{b}. Le morphisme μ𝜇\mu envoie simplement Sa×SSbsubscript𝑆subscript𝑆𝑎subscript𝑆𝑏S_{a}\times_{S}S_{b} (canoniquement isomorphe à S𝑆S) sur la copie numéro ab𝑎𝑏ab de S𝑆S dans A¯¯𝐴\underline{A}.

Le processus de «  faisceautisation  » est crucial dans un certain nombre de constructions géométriques. Ce sera le cas pour la construction de quotients par des actions de groupes, où nous commencerons par définir un faisceau quotient, dont nous étudierons ensuite la représentabilité. Voici un autre exemple fondamental de faisceautisation.

Exemple 1.4.5

Soit f:XS:𝑓𝑋𝑆f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme de schémas. On note PicX/SsubscriptPic𝑋𝑆\hbox{\rm Pic}\,_{X/S} le faisceau fppf associé au préfaisceau TPic(X×ST)𝑇Picsubscript𝑆𝑋𝑇T\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm Pic}\,(X\times_{S}T) de l’exercice 1.2.11. Ce faisceau est appelé le foncteur de Picard relatif de X/S𝑋𝑆X/S. S’il est représentable par un schéma, le schéma qui le représente est un schéma en groupes appelé le schéma de Picard de X/S𝑋𝑆X/S. C’est l’objet géométrique naturel qui paramètre les fibrés en droites sur X𝑋X.

1.5 Fonctorialité

Pour un schéma X𝑋X, on note 𝒞Xsubscript𝒞𝑋{\mathcal{C}}_{X} l’un des sites (gros ou petit) Zariski, étale, ou fppf, et 𝒫(𝒞X)𝒫subscript𝒞𝑋{\mathcal{P}}({\mathcal{C}}_{X}) (resp. 𝒮(𝒞X)𝒮subscript𝒞𝑋{\mathcal{S}}({\mathcal{C}}_{X})) la catégorie des préfaisceaux (resp. des faisceaux) sur ce site. Un morphisme de schémas f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y induit alors un foncteur «  image directe  » fsubscript𝑓f_{*} de 𝒫(𝒞X)𝒫subscript𝒞𝑋{\mathcal{P}}({\mathcal{C}}_{X}) vers 𝒫(𝒞Y)𝒫subscript𝒞𝑌{\mathcal{P}}({\mathcal{C}}_{Y}) défini comme suit. Soit F𝐹F un préfaisceau sur X𝑋X. Pour tout U𝒞Y𝑈subscript𝒞𝑌U\in{\mathcal{C}}_{Y}, on pose

(fF)(U)=F(X×YU).subscript𝑓𝐹𝑈𝐹subscript𝑌𝑋𝑈(f_{*}F)(U)=F(X\times_{Y}U).

On vérifie facilement que, si F𝐹F est un faisceau, alors fFsubscript𝑓𝐹f_{*}F est encore un faisceau, donc fsubscript𝑓f_{*} induit un foncteur, encore noté fsubscript𝑓f_{*}, de 𝒮(𝒞X)𝒮subscript𝒞𝑋{\mathcal{S}}({\mathcal{C}}_{X}) dans 𝒮(𝒞Y)𝒮subscript𝒞𝑌{\mathcal{S}}({\mathcal{C}}_{Y}). Ce foncteur commute clairement aux limites projectives, et il a un adjoint à gauche fsuperscript𝑓f^{*} que l’on peut décrire de la manière suivante. Soient G𝐺G un faisceau sur Y𝑌Y. Alors fGsuperscript𝑓𝐺f^{*}G est le faisceau associé au préfaisceau qui à U𝒞X𝑈subscript𝒞𝑋U\in{\mathcal{C}}_{X} associe limF(V)subscript𝐹𝑉\displaystyle\lim_{\longrightarrow}F(V), où la limite inductive est prise sur les carrés commutatifs

U𝑈\textstyle{U\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}V𝑉\textstyle{V\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Y𝑌\textstyle{Y}

avec V𝒞Y𝑉subscript𝒞𝑌V\in{\mathcal{C}}_{Y}.

Nous laissons au lecteur le soin de vérifier que le foncteur fsuperscript𝑓f^{*} ainsi défini est bien l’adjoint à gauche de fsubscript𝑓f_{*}. En particulier il commute aux limite inductives. De plus, comme les sites en question ont des objets finals et des produits fibrés, on vérifie que fsuperscript𝑓f^{*} est exact (voir par exemple [25] 3.6.7). Enfin, pour des morphismes composables f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y et g:YZ:𝑔𝑌𝑍g:Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Z, on voit immédiatement sur les définitions que l’on a des isomorphismes canoniques gf(gf)similar-to-or-equalssubscript𝑔subscript𝑓subscript𝑔𝑓g_{*}f_{*}\simeq(gf)_{*} et fg(gf)similar-to-or-equalssuperscript𝑓superscript𝑔superscript𝑔𝑓f^{*}g^{*}\simeq(gf)^{*}. Nous utiliserons peu ces foncteurs par la suite, le lecteur est donc invité à consulter les références classiques pour plus d’informations.

1.6 La catégorie des faisceaux abéliens

Proposition 1.6.1

Soit 𝒞𝒞{\mathcal{C}} un site. La catégorie 𝒜b(𝒞)𝒜𝑏𝒞{\mathcal{A}b}({\mathcal{C}}) des faisceaux de groupes abéliens sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} est une catégorie abélienne avec suffisament d’injectifs.

Démonstration. Voir par exemple [25] 3.2.2. \square

Remarque 1.6.2

Soit f:FG:𝑓𝐹𝐺f:F\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G un morphisme dans 𝒜b(𝒞)𝒜𝑏𝒞{\mathcal{A}b}({\mathcal{C}}). On peut décrire le noyau, le conoyau et l’image de f𝑓f de la manière suivante. Le noyau est simplement donné par (Kerf)(U)=Ker(f(U):F(U)G(U))(\hbox{\rm Ker}\,f)(U)=\hbox{\rm Ker}\,(f(U):F(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G(U)). Le conoyau est Cokerf=aCCoker𝑓𝑎𝐶\hbox{\rm Coker}\,f=aC, le faisceau associé au préfaisceau C𝐶C donné par C(U)=Coker(f(U))𝐶𝑈Coker𝑓𝑈C(U)=\hbox{\rm Coker}\,(f(U)). De même le faisceau image ImfIm𝑓\hbox{\rm Im}\,f est le faisceau associé au préfaisceau image I𝐼I défini par I(U)=Im(f(U))𝐼𝑈Im𝑓𝑈I(U)=\hbox{\rm Im}\,(f(U)).

L’objet nul est ce que l’on pense, de même que les produits quelconques de faisceaux. Plus généralement les limites projectives de faisceaux se calculent terme à terme. En revanche, pour les sommes directes (et plus généralement pour les limites inductives), après avoir fait le calcul terme à terme il faut prendre le faisceau associé.

Exercice 1.6.3

Soit ABC𝐴𝐵𝐶A\!\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\!B\!\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\!C une suite de faisceaux abéliens fppf sur un schéma X𝑋X. Montrer que, si cette suite est exacte dans 𝒜b(Xét)𝒜𝑏subscript𝑋ét{\mathcal{A}b}({X_{\textrm{ét}}}), alors elle est aussi exacte dans 𝒜b(Xpl)𝒜𝑏subscript𝑋pl{\mathcal{A}b}({X_{\textrm{pl}}}).

Exemple 1.6.4 (suite exacte de Kummer)

Soit X𝑋X un schéma. Nous allons montrer que la suite

00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}μnsubscript𝜇𝑛\textstyle{\mu_{n}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}𝔾msubscript𝔾m\textstyle{{\mathbb{G}}_{\rm{m}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}n𝑛\scriptstyle{n}𝔾msubscript𝔾m\textstyle{{\mathbb{G}}_{\rm{m}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}00\textstyle{0}

est exacte dans la catégorie 𝒜b(Xpl)𝒜𝑏subscript𝑋pl{\mathcal{A}b}({X_{\textrm{pl}}}), et que cette suite est même exacte dans la catégorie 𝒜b(Xét)𝒜𝑏subscript𝑋ét{\mathcal{A}b}({X_{\textrm{ét}}}) si aucune caractéristique résiduelle de X𝑋X ne divise n𝑛n. D’abord, quel que soit le site avec lequel on travaille, étale ou fppf, il est clair que μnsubscript𝜇𝑛\mu_{n} est le noyau de l’élévation à la puissance n𝑛n de 𝔾msubscript𝔾m{\mathbb{G}}_{\rm{m}} dans lui-même. Il faut donc seulement montrer l’exactitude à droite. Pour cela, il suffit de montrer que, si ξ𝔾m(U)𝜉subscript𝔾m𝑈\xi\in{\mathbb{G}}_{\rm{m}}(U) pour un certain X𝑋X-schéma U𝑈U, alors ξ𝜉\xi est localement (pour la topologie considérée) une puissance n𝑛n-ième. La question étant locale sur U𝑈U, on peut supposer U𝑈U affine, disons U=SpecA𝑈Spec𝐴U={\rm Spec}\,A. On pose B=A[T]Tnξ𝐵𝐴delimited-[]𝑇superscript𝑇𝑛𝜉B=\frac{A[T]}{T^{n}-\xi} et U=SpecBsuperscript𝑈Spec𝐵U^{\prime}={\rm Spec}\,B. Alors UUsuperscript𝑈𝑈U^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U est une famille couvrante fppf (la platitude est évidente car B𝐵B est libre sur A𝐴A) et, par construction, la restriction ξ|U\xi_{|_{U^{\prime}}} de ξ𝜉\xi à Usuperscript𝑈U^{\prime} admet une racine n𝑛n-ième. Ceci prouve la première assertion. Enfin, si n𝑛n est inversible dans Γ(X,𝒪X)Γ𝑋subscript𝒪𝑋\Gamma(X,{\mathcal{O}}_{X}), le critère jacobien montre immédiatement que B𝐵B est étale sur A𝐴A. Le morphisme UUsuperscript𝑈𝑈U^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U est donc un recouvrement étale et ceci prouve la seconde assertion.

Exercice 1.6.5

Montrer que pour un schéma X𝑋X et un entier n𝑛n, on a équivalence entre :

  • a)

    aucune caractéristique résiduelle de X𝑋X ne divise n𝑛n ;

  • b)

    n𝑛n est inversible dans Γ(X,𝒪X)Γ𝑋subscript𝒪𝑋\Gamma(X,{\mathcal{O}}_{X}).

Exercice 1.6.6 (suite exacte d’Artin-Schreier)

Soit X𝑋X un 𝔽psubscript𝔽𝑝{\mathbb{F}}_{p}-schéma. Le morphisme FId:𝔾a,X𝔾a,XF-{\rm Id}:{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X} donné par xxpx𝑥superscript𝑥𝑝𝑥x\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces x^{p}-x est alors un morphisme de groupes.

1) Soit U𝑈U un X𝑋X-schéma et soit xKer((FId)(U))𝑥Ker𝐹Id𝑈x\in\hbox{\rm Ker}\,((F-{\rm Id})(U)). Montrer qu’il existe des sous-schémas ouverts et fermés F0,,Fp1subscript𝐹0subscript𝐹𝑝1F_{0},\dots,F_{p-1} de U𝑈U tels que x=i𝑥𝑖x=i dans 𝒪U(Fi)subscript𝒪𝑈subscript𝐹𝑖{\mathcal{O}}_{U}(F_{i}).

2) En déduire que le noyau de FId𝐹IdF-{\rm Id} est le faisceau constant /p𝑝{\mathbb{Z}}/p{\mathbb{Z}}.

3) Montrer que la suite

00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}/p𝑝\textstyle{{\mathbb{Z}}/p{\mathbb{Z}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}𝔾a,X\textstyle{{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}FId𝐹Id\scriptstyle{F-{\rm Id}}𝔾a,X\textstyle{{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}00\textstyle{0}

est exacte pour la topologie étale (donc aussi pour la topologie fppf).

Exercice 1.6.7

Soit X𝑋X un 𝔽psubscript𝔽𝑝{\mathbb{F}}_{p}-schéma et soit αpsubscript𝛼𝑝\alpha_{p} le sous-groupe de 𝔾a,X{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X} défini fonctoriellement par αp(U)={xΓ(U,𝒪U)|xp=0}subscript𝛼𝑝𝑈conditional-set𝑥Γ𝑈subscript𝒪𝑈superscript𝑥𝑝0\alpha_{p}(U)=\{x\in\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U})\ |\ x^{p}=0\}. Il est représentable, c’est donc un sous-schéma en groupes de 𝔾a,X{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X}. Si F𝐹F désigne le Frobénius xxp𝑥superscript𝑥𝑝x\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces x^{p}, montrer que la suite de faisceaux fppf

00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}αpsubscript𝛼𝑝\textstyle{\alpha_{p}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}𝔾a,X\textstyle{{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}F𝐹\scriptstyle{F}𝔾a,X\textstyle{{\mathbb{G}_{\textrm{a}}}_{,X}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}00\textstyle{0}

est exacte dans la catégorie 𝒜b(Xpl)𝒜𝑏subscript𝑋pl{\mathcal{A}b}({X_{\textrm{pl}}}).

Soit 𝒞𝒞{\mathcal{C}} un site. Comme la catégorie 𝒜b(𝒞)𝒜𝑏𝒞{\mathcal{A}b}({\mathcal{C}}) des faisceaux de groupes abéliens sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} a suffisament d’injectifs, on peut définir des foncteurs dérivés à droite Rqfsuperscript𝑅𝑞𝑓R^{q}f, q0𝑞0q\geq 0, pour tout foncteur f:𝒜b(𝒞):𝑓𝒜𝑏𝒞f:{\mathcal{A}b}({\mathcal{C}})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{B}} additif et exact à gauche à valeurs dans une catégorie abélienne {\mathcal{B}}. Sur un schéma X𝑋X, on peut donc définir les groupes de cohomologie étale (resp. fppf) en dérivant le foncteur «  sections globales  » sur la catégorie des faisceaux abéliens étales (resp. fppf). De même si f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est un morphisme de schémas, et si {\mathcal{F}} est un faisceau (étale, fppf, etc.) on peut définir ses «  images directes supérieures  » Rqfsuperscript𝑅𝑞subscript𝑓R^{q}f_{*}{\mathcal{F}} pour la topologie considérée.

Exemple 1.6.8

La suite exacte de Kummer ci-dessus induit une suite exacte longue de cohomologie fppf :

00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}H0(Xpl,μn)superscript𝐻0subscript𝑋plsubscript𝜇𝑛\textstyle{H^{0}({X_{\textrm{pl}}},\mu_{n})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}H0(Xpl,𝔾m)superscript𝐻0subscript𝑋plsubscript𝔾m\textstyle{H^{0}({X_{\textrm{pl}}},\mathbb{G}_{\textrm{m}})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}H0(Xpl,𝔾m)superscript𝐻0subscript𝑋plsubscript𝔾m\textstyle{H^{0}({X_{\textrm{pl}}},\mathbb{G}_{\textrm{m}})}H1(Xpl,μn)superscript𝐻1subscript𝑋plsubscript𝜇𝑛\textstyle{H^{1}({X_{\textrm{pl}}},\mu_{n})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}H1(Xpl,𝔾m)superscript𝐻1subscript𝑋plsubscript𝔾m\textstyle{H^{1}({X_{\textrm{pl}}},\mathbb{G}_{\textrm{m}})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}H1(Xpl,𝔾m)superscript𝐻1subscript𝑋plsubscript𝔾m\textstyle{H^{1}({X_{\textrm{pl}}},\mathbb{G}_{\textrm{m}})}H2(Xpl,μn)superscript𝐻2subscript𝑋plsubscript𝜇𝑛\textstyle{H^{2}({X_{\textrm{pl}}},\mu_{n})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}
Remarque 1.6.9

Soit X𝑋X un schéma. Nous avons vu ci-dessus que la catégorie des faisceaux de groupes abéliens (disons au sens fppf pour fixer les idées) est abélienne. En général la sous-catégorie des faisceaux représentables, c’est-à-dire la catégorie des X𝑋X-schémas en groupes commutatifs, n’est pas abélienne. Cependant, nous verrons plus loin que la catégorie des schémas en groupes commutatifs et de type fini sur le spectre d’un corps est abélienne (3.7.8).

1.7 Anneaux locaux (pour la topologie étale)

Nous n’aurons pas besoin dans ce cours d’anneaux locaux pour la topologie étale, mais il nous a semblé difficile de passer totalement sous silence leur existence. Le lecteur pressé d’arriver aux quotients de schémas peut donc allègrement sauter cette section. Pour la topologie étale, on peut définir le germe d’un faisceau en un point de manière tout à fait analogue à ce que l’on fait pour la topologie de Zariski, et l’objet ainsi construit rend les mêmes services.

Soient X𝑋X un schéma et F𝐹F un faisceau étale abélien sur X𝑋X. Soit x¯:SpecΩX:¯𝑥SpecΩ𝑋\overline{x}:{\rm Spec}\,\Omega\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X un point géométrique de X𝑋X (i.e. ΩΩ\Omega est un corps séparablement clos). Un voisinage étale de x¯¯𝑥\overline{x} est un couple (U,u)𝑈𝑢(U,u)U𝑈U est un X𝑋X-schéma étale et u𝑢u est un ΩΩ\Omega-point de U𝑈U qui relève x¯¯𝑥\overline{x}.

U𝑈\textstyle{U\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}étaleSpecΩSpecΩ\textstyle{{\rm Spec}\,\Omega\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}x¯¯𝑥\scriptstyle{\overline{x}}u𝑢\scriptstyle{u}X𝑋\textstyle{X}

Un morphisme de (U,u)𝑈𝑢(U,u) vers un autre voisinage étale (V,v)𝑉𝑣(V,v) est un X𝑋X-morphisme φ:UV:𝜑𝑈𝑉\varphi:U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V tel que φu=v𝜑𝑢𝑣\varphi\circ u=v. Les voisinages étales de x¯¯𝑥\overline{x} forment ainsi une catégorie cofiltrante au sens SGA 4 [2, I 2.7].

Définition 1.7.1

Le germe de F𝐹F en x¯¯𝑥\overline{x} est

Fx¯=limF(U)subscript𝐹¯𝑥subscript𝐹𝑈F_{\overline{x}}=\lim_{\longrightarrow}F(U)

où la limite inductive est prise sur la catégorie des voisinages étales de x¯¯𝑥\overline{x}.

Nous listons ci-dessous quelques propriétés utiles, sans preuve.

Proposition 1.7.2
  • (i)

    Cette définition ne dépend pas du choix du corps séparablement clos ΩΩ\Omega, mais seulement du point xX𝑥𝑋x\in X image de x¯¯𝑥\overline{x}.555Plus précisément, si L𝐿L est une extension séparablement close de ΩΩ\Omega et si x¯Lsubscript¯𝑥𝐿\overline{x}_{L} est le composé SpecLSpecΩXSpec𝐿SpecΩ𝑋{\rm Spec}\,L\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm Spec}\,\Omega\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X, le morphisme naturel Fx¯Fx¯Lsubscript𝐹¯𝑥subscript𝐹subscript¯𝑥𝐿F_{\overline{x}}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F_{\overline{x}_{L}} est un isomorphisme. On note parfois simplement Fxsubscript𝐹𝑥F_{x} au lieu de Fx¯subscript𝐹¯𝑥F_{\overline{x}} le germe de F𝐹F en x𝑥x si aucune confusion n’en résulte.

  • (ii)

    Un morphisme v:FF:𝑣superscript𝐹𝐹v:F^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F de faisceaux abéliens sur Xétsubscript𝑋ét{X_{\textrm{ét}}} est un isomorphisme (resp. un monomorphisme, un épimorphisme) si et seulement si pour tout xX𝑥𝑋x\in X, le morphisme induit FxFxsubscriptsuperscript𝐹𝑥subscript𝐹𝑥F^{\prime}_{x}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F_{x} en est un.

  • (iii)

    Un morphisme v𝑣v comme ci-dessus est nul si et seulement si pour tout xX𝑥𝑋x\in X, le morphisme induit FxFxsubscriptsuperscript𝐹𝑥subscript𝐹𝑥F^{\prime}_{x}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F_{x} est nul.

  • (iv)

    Pour une section sF(X)𝑠𝐹𝑋s\in F(X), on a s=0𝑠0s=0 si et seulement si son image dans Fxsubscript𝐹𝑥F_{x} est nulle pour tout xX𝑥𝑋x\in X.

  • (v)

    Une suite FFF′′superscript𝐹𝐹superscript𝐹′′F^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F^{\prime\prime} est exacte si et seulement si pour tout xX𝑥𝑋x\in X la suite FxFxFx′′subscriptsuperscript𝐹𝑥subscript𝐹𝑥subscriptsuperscript𝐹′′𝑥F^{\prime}_{x}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F_{x}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F^{\prime\prime}_{x} est exacte.

  • (vi)

    Pour xX𝑥𝑋x\in X fixé, le foncteur qui à F𝐹F associe Fxsubscript𝐹𝑥F_{x} commute aux limites inductives.

  • (vii)

    Si f:YX:𝑓𝑌𝑋f:Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est un morphisme de schémas et si y𝑦y est un point de Y𝑌Y, alors

    (fF)yFf(y).similar-to-or-equalssubscriptsuperscript𝑓𝐹𝑦subscript𝐹𝑓𝑦(f^{*}F)_{y}\simeq F_{f(y)}.
Remarque 1.7.3

Soit ΩΩ\Omega un corps séparablement clos et p=SpecΩ𝑝SpecΩp={\rm Spec}\,\Omega. On rappelle que 𝒜b(pét)𝒜𝑏subscript𝑝ét{\mathcal{A}b}(p_{\textrm{ét}}) désigne la catégorie des faisceaux de groupes abéliens sur le petit site étale de p𝑝p. Le foncteur naturel

{𝒜b(pét)(Ab)FF(p)cases𝒜𝑏subscript𝑝ét(Ab)𝐹𝐹𝑝\left\{\begin{array}[]{ccc}{{\mathcal{A}b}(p_{\textrm{ét}})}&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&{\hbox{\rm(Ab)}}\\ {F}&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&{F(p)}\end{array}\right.

est une équivalence de catégories. Maintenant si F𝐹F est un faisceau étale abélien sur un schéma X𝑋X quelconque et si x¯:pX:¯𝑥𝑝𝑋\overline{x}:p\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est un point géométrique, le groupe abélien Fx¯subscript𝐹¯𝑥F_{\overline{x}} correspond via l’équivalence ci-dessus au faisceau étale abélien x¯Fsuperscript¯𝑥𝐹\overline{x}^{*}F sur SpecΩSpecΩ{\rm Spec}\,\Omega.

Définition 1.7.4

Soient X𝑋X un schéma et x𝑥x un point de X𝑋X. On appelle hensélisé strict de X𝑋X en x𝑥x, et on note 𝒪X,x¯subscript𝒪𝑋¯𝑥{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}} ou parfois 𝒪X,xshsuperscriptsubscript𝒪𝑋𝑥𝑠{\mathcal{O}}_{X,x}^{sh}, le germe du faisceau structural 𝒪Xsubscript𝒪𝑋{\mathcal{O}}_{X} au point géométrique x¯:Specκ(x)sX:¯𝑥Spec𝜅superscript𝑥𝑠𝑋\overline{x}:{\rm Spec}\,\kappa(x)^{s}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Xκ(x)s𝜅superscript𝑥𝑠\kappa(x)^{s} est une clôture séparable du corps résiduel de x𝑥x.666On évite ici la notation 𝒪X,xsubscript𝒪𝑋𝑥{\mathcal{O}}_{X,x} pour ne pas confondre avec l’anneau local en x𝑥x au sens de la topologie de Zariski.

On a alors un morphisme naturel

Spec𝒪X,x¯X.Specsubscript𝒪𝑋¯𝑥𝑋{\rm Spec}\,{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X.
Définition 1.7.5

Un anneau local A𝐴A est dit strictement hensélien si le morphisme naturel de A𝐴A dans 𝒪X,x¯subscript𝒪𝑋¯𝑥{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}} est un isomorphisme (avec X=SpecA𝑋Spec𝐴X={\rm Spec}\,A et x𝑥x son point fermé). Un schéma est dit strictement local si c’est le spectre d’un anneau local strictement hensélien.

Proposition 1.7.6
  • (i)

    𝒪X,x¯subscript𝒪𝑋¯𝑥{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}} est strictement hensélien, de corps résiduel la clôture séparable de κ(x)𝜅𝑥\kappa(x) dans ΩΩ\Omega.

  • (ii)

    Le morphisme naturel 𝒪X,x𝒪X,x¯subscript𝒪𝑋𝑥subscript𝒪𝑋¯𝑥{\mathcal{O}}_{X,x}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}} est fidèlement plat. Par ailleurs si 𝔪xsubscript𝔪𝑥{\mathfrak{m}}_{x} (resp. 𝔪x¯subscript𝔪¯𝑥{\mathfrak{m}}_{\overline{x}}) désigne l’idéal maximal de 𝒪X,xsubscript𝒪𝑋𝑥{\mathcal{O}}_{X,x} (resp. de 𝒪X,x¯subscript𝒪𝑋¯𝑥{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}}), alors

    𝔪x¯=𝔪x.𝒪X,x¯.formulae-sequencesubscript𝔪¯𝑥subscript𝔪𝑥subscript𝒪𝑋¯𝑥{\mathfrak{m}}_{\overline{x}}={\mathfrak{m}}_{x}.{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}}.
  • (iii)

    Pour que 𝒪X,x¯subscript𝒪𝑋¯𝑥{\mathcal{O}}_{X,\overline{x}} soit noethérien, il faut et il suffit que 𝒪X,xsubscript𝒪𝑋𝑥{\mathcal{O}}_{X,x} le soit.

Remarque 1.7.7

Dans la définition de l’hensélisé strict, on pourrait avoir envie de localiser un peu moins en imposant que l’extension résiduelle soit triviale dans les voisinages étales, c’est-à-dire en ne prenant la limite inductive que sur la famille des voisinages étales dont l’extension résiduelle est triviale. On obtient alors l’hensélisé (non strict) et les anneaux locaux 𝒪X,xhsuperscriptsubscript𝒪𝑋𝑥{\mathcal{O}}_{X,x}^{h} ainsi obtenus sont dits henséliens. Si A𝐴A est un anneau local, il est strictement hensélien si et seulement s’il est hensélien et si son corps résiduel est séparablement clos. Il y a un certain nombre de caractérisations utiles des anneaux henséliens ou strictement henséliens. Par exemple un anneau local A𝐴A est hensélien si et seulement s’il vérifie le lemme de Hensel, ou encore si et seulement si toute A𝐴A-algèbre finie est un produit fini d’anneaux locaux.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur les anneaux henséliens ou strictement henséliens, mais il ne nous a pas semblé opportun de nous étendre davantage sur ce sujet ici. Nous renvoyons donc le lecteur intéressé aux ouvrages classiques, par exemple [17], EGA IV [10] ou encore [22].

2 Descente

Avant de traiter le cœur de cette section, à savoir la descente fidèlement plate et ses applications, nous allons essayer d’expliquer la problématique sur un exemple simple. Essentiellement, la descente est un exercice de «  recollement  ».

Recollement Zariski de morphismes.

Soient U𝑈U un schéma, {Ui}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑖\{U_{i}\}_{i} un recouvrement Zariski de U𝑈U et X𝑋X, Y𝑌Y deux U𝑈U-schémas. Pour tout i𝑖i on note Xisubscript𝑋𝑖X_{i} et Yisubscript𝑌𝑖Y_{i} les images réciproques de l’ouvert Uisubscript𝑈𝑖U_{i} par les morphismes structuraux XU𝑋𝑈X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U et YU𝑌𝑈Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U (c’est-à-dire les produits fibrés X×UUisubscript𝑈𝑋subscript𝑈𝑖X\times_{U}U_{i} et Y×UUisubscript𝑈𝑌subscript𝑈𝑖Y\times_{U}U_{i}). Donnons-nous pour tout i𝑖i un morphisme de schémas φi:XiYi:subscript𝜑𝑖subscript𝑋𝑖subscript𝑌𝑖\varphi_{i}:X_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y_{i} et supposons que ces morphismes coïncident sur les intersections, i.e. que pour tout couple (i,j)𝑖𝑗(i,j), les morphismes φisubscript𝜑𝑖\varphi_{i} et φjsubscript𝜑𝑗\varphi_{j} soient égaux sur XiXjsubscript𝑋𝑖subscript𝑋𝑗X_{i}\cap X_{j}. Alors il existe un unique morphisme de schémas φ:XY:𝜑𝑋𝑌\varphi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y tel que pour tout i𝑖i, φ|Xi=φi\varphi_{|_{X_{i}}}=\varphi_{i}. La preuve est immédiate et laissée en exercice au lecteur.

On peut reformuler ce résultat de la manière suivante. Soient S𝑆S un schéma et X,Y𝑋𝑌X,Y deux S𝑆S-schémas. Alors le foncteur

HomS(X,Y):(Sch/S)o(Ens):subscriptHom𝑆𝑋𝑌superscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Ens)\hbox{\rm\text@underline{Hom}}_{S}(X,Y):(Sch/S)^{o}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Ens)}\,

qui à tout S𝑆S-schéma U𝑈U associe l’ensemble des morphismes de U𝑈U-schémas de X×SUsubscript𝑆𝑋𝑈X\times_{S}U vers Y×SUsubscript𝑆𝑌𝑈Y\times_{S}U, est un faisceau pour la topologie de Zariski. En particulier, pour X=S𝑋𝑆X=S, on voit que le foncteur des points hYsubscript𝑌h_{Y} de Y𝑌Y est un faisceau pour la topologie de Zariski.

Recollement Zariski de schémas.

Soient U𝑈U un schéma et {Ui}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑖\{U_{i}\}_{i} un recouvrement Zariski de U𝑈U. Pour tout triplet d’indices i,j,k𝑖𝑗𝑘i,j,k on note Uij=UiUjsubscript𝑈𝑖𝑗subscript𝑈𝑖subscript𝑈𝑗U_{ij}=U_{i}\cap U_{j} et Uijk=UiUjUksubscript𝑈𝑖𝑗𝑘subscript𝑈𝑖subscript𝑈𝑗subscript𝑈𝑘U_{ijk}=U_{i}\cap U_{j}\cap U_{k}. Pour tout i𝑖i, soit fi:XiUi:subscript𝑓𝑖subscript𝑋𝑖subscript𝑈𝑖f_{i}:X_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{i} un schéma au-dessus de Uisubscript𝑈𝑖U_{i}. On suppose que pour tout couple d’indices i,j𝑖𝑗i,j, on a un isomorphisme φij:fj1(Uij)fi1(Uij):subscript𝜑𝑖𝑗superscriptsubscript𝑓𝑗1subscript𝑈𝑖𝑗superscriptsubscript𝑓𝑖1subscript𝑈𝑖𝑗\varphi_{ij}:f_{j}^{-1}(U_{ij})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces f_{i}^{-1}(U_{ij}). On suppose de plus que ces isomorphismes vérifient la «  condition de cocycle  » :

φik=φijφjk:fk1(Uijk)fj1(Uijk)fi1(Uijk).:subscript𝜑𝑖𝑘subscript𝜑𝑖𝑗subscript𝜑𝑗𝑘superscriptsubscript𝑓𝑘1subscript𝑈𝑖𝑗𝑘superscriptsubscript𝑓𝑗1subscript𝑈𝑖𝑗𝑘superscriptsubscript𝑓𝑖1subscript𝑈𝑖𝑗𝑘\varphi_{ik}=\varphi_{ij}\circ\varphi_{jk}:f_{k}^{-1}(U_{ijk})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces f_{j}^{-1}(U_{ijk})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces f_{i}^{-1}(U_{ijk})\,.

Alors il existe un unique U𝑈U-schéma f:XU:𝑓𝑋𝑈f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U et des isomorphismes φi:f1(Ui)Xi:subscript𝜑𝑖superscript𝑓1subscript𝑈𝑖subscript𝑋𝑖\varphi_{i}:f^{-1}(U_{i})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\!X_{i} tels que pour tous i,j𝑖𝑗i,j on ait :

φij=φiφj1:fj1(Uij)f1(Uij)fi1(Uij).:subscript𝜑𝑖𝑗subscript𝜑𝑖superscriptsubscript𝜑𝑗1superscriptsubscript𝑓𝑗1subscript𝑈𝑖𝑗superscript𝑓1subscript𝑈𝑖𝑗superscriptsubscript𝑓𝑖1subscript𝑈𝑖𝑗\varphi_{ij}=\varphi_{i}\circ\varphi_{j}^{-1}:f_{j}^{-1}(U_{ij})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces f^{-1}(U_{ij})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces f_{i}^{-1}(U_{ij})\,.

Ici aussi la preuve est élémentaire et nous en dispenserons le lecteur. On peut de la même manière recoller bien d’autres objets : des faisceaux, des modules-quasi-cohérents, des courbes elliptiques, etc.

Et pour d’autres topologies ?

Une question naturelle se pose : les résultats ci-dessus sont-ils encore valables (mutatis mutandis) si l’on remplace la famille couvrante Zariski {Ui}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑖\{U_{i}\}_{i} de U𝑈U par une famille couvrante pour une topologie plus fine, par exemple la topologie fpqc ? Nous verrons plus bas que la réponse est affirmative pour les morphismes de schémas (2.2.5). En revanche le recollement de schémas est un peu plus délicat et ne marche pas toujours (voir 2.2.14). Pour obtenir des résultats positifs, nous devrons faire des hypothèses supplémentaires sur les Xisubscript𝑋𝑖X_{i}, par exemple supposer qu’ils sont quasi-affines sur les Uisubscript𝑈𝑖U_{i} (2.2.6), ou bien munis de faisceaux inversibles relativement amples (2.2.10). La descente fidèlement plate des modules quasi-cohérents (2.2.1) est la pièce maîtresse sur laquelle repose tout l’édifice. Nous donnons en 2.1 le vocabulaire nécessaire à l’énoncé des résultats de 2.2.

Descente de propriétés de morphismes.

On utilise encore le même terme de «  descente  » pour un exercice légèrement différent. Considérons comme précédemment une famille couvrante {UiU}subscript𝑈𝑖𝑈\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\} pour une certaine topologie. Soit XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y un U𝑈U-morphisme. Supposons que pour tout i𝑖i, le morphisme XiYisubscript𝑋𝑖subscript𝑌𝑖X_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y_{i} induit au-dessus de Uisubscript𝑈𝑖U_{i} vérifie une certaine propriété 𝒫𝒫{\mathcal{P}}. Alors le morphisme XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y vérifie-t-il 𝒫𝒫{\mathcal{P}} ? Autrement dit, la propriété 𝒫𝒫{\mathcal{P}} «  descend-elle  » à XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y ? Lorsque c’est le cas, on dit que 𝒫𝒫{\mathcal{P}} est «  de nature locale   » au but pour la topologie considérée. Nous verrons en 2.3 que de nombreuses propriétés intéressantes de morphismes sont de nature locale au but pour la topologie fpqc.

2.1 Données de descente

Définition 2.1.1

Une catégorie fibrée {\mathcal{F}} sur une catégorie 𝒞𝒞{\mathcal{C}} consiste en les données suivantes.

  • (i)

    Pour tout objet U𝑈U de 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, une catégorie (U)𝑈{\mathcal{F}}(U).

  • (ii)

    Pour tout morphisme f:UV:𝑓𝑈𝑉f:U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V de 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, un foncteur f:(V)(U):superscript𝑓𝑉𝑈f^{*}:{\mathcal{F}}(V)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}(U).

  • (iii)

    Pour tout objet U𝑈U de 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, un isomorphisme de foncteurs εU:(idU)id(U):subscript𝜀𝑈similar-to-or-equalssuperscriptsubscriptid𝑈subscriptid𝑈\varepsilon_{U}:(\hbox{\rm id}_{U})^{*}\simeq\hbox{\rm id}_{{\mathcal{F}}(U)}.

  • (iv)

    Pour tout couple de flèches U𝑈\textstyle{U\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}f𝑓\scriptstyle{f}V𝑉\textstyle{V\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}g𝑔\scriptstyle{g}W𝑊\textstyle{W} un isomorphisme de foncteurs αf,g:fg(gf):(W)(U):subscript𝛼𝑓𝑔similar-to-or-equalssuperscript𝑓superscript𝑔superscript𝑔𝑓:𝑊𝑈\alpha_{f,g}:f^{*}g^{*}\simeq(gf)^{*}:{\mathcal{F}}(W)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}(U).

Ces données sont assujetties à des conditions de compatibilité évidentes dont nous laissons les détails au lecteur (si f:UV:𝑓𝑈𝑉f:U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V est une flèche dans 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, compatibilité de αidU,fsubscript𝛼subscriptid𝑈𝑓\alpha_{\hbox{\rm id}_{U},f} avec εUsubscript𝜀𝑈\varepsilon_{U} et de αf,idVsubscript𝛼𝑓subscriptid𝑉\alpha_{f,\hbox{\rm id}_{V}} avec εVsubscript𝜀𝑉\varepsilon_{V} ; si f,g,h𝑓𝑔f,g,h sont trois flèches composables, diagramme d’«  associativité  » pour les foncteurs f,g,hsuperscript𝑓superscript𝑔superscriptf^{*},g^{*},h^{*}).

Remarque 2.1.2

Le lecteur attentif aura sans doute remarqué que la définition donnée ici n’est pas équivalente à la définition usuelle d’une catégorie fibrée. En fait, ce que nous avons défini ci-dessus est plutôt appelé «  pseudo-foncteur  » dans la littérature. La donnée d’un pseudo-foncteur est équivalente à la donnée d’une catégorie fibrée munie d’un «  clivage  » (avec la terminologie de Vistoli dans [9]). Avec l’axiome du choix, toute catégorie fibrée admet un clivage. L’abus de langage ci-dessus est donc sans dommages, et – je l’espère – compensé par le fait que la notion de pseudo-foncteur semble plus intuitive que celle de catégorie fibrée (ce point de vue subjectif n’engage bien sûr que moi). Pour plus de détails sur ces questions, on pourra consulter l’exposé de Vistoli dans [9].

Exemple 2.1.3

Soient S𝑆S un schéma et 𝒞𝒞{\mathcal{C}} la catégorie des S𝑆S-schémas. La catégorie fibrée 𝔔𝔠𝔬𝔥𝔔𝔠𝔬𝔥{\mathfrak{Qcoh}}  des modules quasi-cohérents sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} est la catégorie fibrée qui à tout S𝑆S-schéma U𝑈U associe la catégorie 𝔔𝔠𝔬𝔥(U)𝔔𝔠𝔬𝔥𝑈\hbox{${\mathfrak{Qcoh}}$}\,(U) des modules quasi-cohérents sur U𝑈U. Si f:UV:𝑓𝑈𝑉f:U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V est un morphisme de S𝑆S-schémas, le foncteur de changement de base fsuperscript𝑓f^{*} est le foncteur qui à {\mathcal{M}} associe 𝒪V𝒪Usubscripttensor-productsubscript𝒪𝑉subscript𝒪𝑈{\mathcal{M}}\otimes_{{\mathcal{O}}_{V}}{\mathcal{O}}_{U}. Les isomorphismes εUsubscript𝜀𝑈\varepsilon_{U} et αf,gsubscript𝛼𝑓𝑔\alpha_{f,g} sont les isomorphismes canoniques 𝒪U𝒪Usimilar-to-or-equalssubscripttensor-productsubscript𝒪𝑈subscript𝒪𝑈{\mathcal{M}}\otimes_{{\mathcal{O}}_{U}}{\mathcal{O}}_{U}\simeq{\mathcal{M}} et (𝒪W𝒪V)𝒪V𝒪U𝒪W𝒪Usimilar-to-or-equalssubscripttensor-productsubscript𝒪𝑉subscripttensor-productsubscript𝒪𝑊subscript𝒪𝑉subscript𝒪𝑈subscripttensor-productsubscript𝒪𝑊subscript𝒪𝑈({\mathcal{M}}\otimes_{{\mathcal{O}}_{W}}{\mathcal{O}}_{V})\otimes_{{\mathcal{O}}_{V}}{\mathcal{O}}_{U}\simeq{\mathcal{M}}\otimes_{{\mathcal{O}}_{W}}{\mathcal{O}}_{U}.

Exemple 2.1.4

Toujours sur la catégorie 𝒞𝒞{\mathcal{C}} des S𝑆S-schémas, la catégorie fibrée des schémas sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} est la catégorie fibrée qui à tout S𝑆S-schéma U𝑈U associe la catégorie des U𝑈U-schémas. Si f:UV:𝑓𝑈𝑉f:U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V est un morphisme de S𝑆S-schémas, le foncteur de changement de base fsuperscript𝑓f^{*} est le foncteur qui à XV𝑋𝑉X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V associe X×VUUsubscript𝑉𝑋𝑈𝑈X\times_{V}U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U.

Définition 2.1.5 (donnée de descente)

Soient 𝒞𝒞{\mathcal{C}} un site (autrement dit, une catégorie munie d’une topologie de Grothendieck) et {\mathcal{F}} une catégorie fibrée sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}}. Soit U𝑈U un objet de 𝒞𝒞{\mathcal{C}} et soit 𝒰={UiU}i𝒰subscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖{\mathcal{U}}=\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} un recouvrement de U𝑈U. On note Uijsubscript𝑈𝑖𝑗U_{ij} (resp. Uijksubscript𝑈𝑖𝑗𝑘U_{ijk}) le produit fibré Ui×UUjsubscript𝑈subscript𝑈𝑖subscript𝑈𝑗U_{i}\times_{U}\leavevmode\nobreak\ U_{j} (resp. Ui×UUj×UUksubscript𝑈subscript𝑈subscript𝑈𝑖subscript𝑈𝑗subscript𝑈𝑘U_{i}\times_{U}U_{j}\times_{U}U_{k}) et pr1,pr2,pr12,pr13,pr23,q1,q2,q3subscriptpr1subscriptpr2subscriptpr12subscriptpr13subscriptpr23subscript𝑞1subscript𝑞2subscript𝑞3{\rm pr}_{1},{\rm pr}_{2},{\rm pr}_{12},{\rm pr}_{13},{\rm pr}_{23},q_{1},q_{2},q_{3} les projections canoniques (avec pr1:UijUi:subscriptpr1subscript𝑈𝑖𝑗subscript𝑈𝑖{\rm pr}_{1}:U_{ij}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{i}, pr12:UijkUij:subscriptpr12subscript𝑈𝑖𝑗𝑘subscript𝑈𝑖𝑗{\rm pr}_{12}:U_{ijk}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{ij}, q1:UijkUi:subscript𝑞1subscript𝑈𝑖𝑗𝑘subscript𝑈𝑖q_{1}:U_{ijk}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{i}, etc.). Pour tout i𝑖i, soit ξisubscript𝜉𝑖\xi_{i} un objet de (Ui)subscript𝑈𝑖{\mathcal{F}}(U_{i}). Une donnée de descente sur la famille (ξi)subscript𝜉𝑖(\xi_{i}) est un ensemble d’isomorphismes

φij:pr2ξjpr1ξi:subscript𝜑𝑖𝑗superscriptsubscriptpr2subscript𝜉𝑗superscriptsubscriptpr1subscript𝜉𝑖\varphi_{ij}:{\rm pr}_{2}^{*}\xi_{j}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm pr}_{1}^{*}\xi_{i}

dans (Uij)subscript𝑈𝑖𝑗{\mathcal{F}}(U_{ij}) vérifiant la condition de cocycle suivante : pour tout triplet d’indices (i,j,k)𝑖𝑗𝑘(i,j,k), on a dans (Uijk)subscript𝑈𝑖𝑗𝑘{\mathcal{F}}(U_{ijk}) l’égalité777aux isomorphismes structuraux de {\mathcal{F}} près, q1pr12p1pr13p1similar-to-or-equalssuperscriptsubscript𝑞1superscriptsubscriptpr12superscriptsubscript𝑝1similar-to-or-equalssuperscriptsubscriptpr13superscriptsubscript𝑝1q_{1}^{*}\simeq{\rm pr}_{12}^{*}p_{1}^{*}\simeq{\rm pr}_{13}^{*}p_{1}^{*}, etc. On remarque que cette condition de cocycle est l’analogue naturel de celle qui apparaissait dans le «  recollement Zariski de schémas  ».

pr13(φik)=pr12(φij)pr23(φjk):q3(ξk)q1(ξi).:superscriptsubscriptpr13subscript𝜑𝑖𝑘superscriptsubscriptpr12subscript𝜑𝑖𝑗superscriptsubscriptpr23subscript𝜑𝑗𝑘superscriptsubscript𝑞3subscript𝜉𝑘superscriptsubscript𝑞1subscript𝜉𝑖{\rm pr}_{13}^{*}(\varphi_{ik})={\rm pr}_{12}^{*}(\varphi_{ij})\circ{\rm pr}_{23}^{*}(\varphi_{jk}):q_{3}^{*}(\xi_{k})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces q_{1}^{*}(\xi_{i})\,.

On dit que ((ξi),(φij))subscript𝜉𝑖subscript𝜑𝑖𝑗((\xi_{i}),(\varphi_{ij})) est un objet muni d’une donnée de descente relativement au recouvrement 𝒰𝒰{\mathcal{U}}.

Si ((ξi),(φij))subscript𝜉𝑖subscript𝜑𝑖𝑗((\xi_{i}),(\varphi_{ij})) et ((ηi),(ψij))subscript𝜂𝑖subscript𝜓𝑖𝑗((\eta_{i}),(\psi_{ij})) sont deux objets munis de données de descente, un morphisme du premier dans le second est un ensemble de flèches αi:ξiηi:subscript𝛼𝑖subscript𝜉𝑖subscript𝜂𝑖\alpha_{i}:\xi_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\eta_{i} dans (Ui)subscript𝑈𝑖{\mathcal{F}}(U_{i}) tel que pour tout couple d’indices i,j𝑖𝑗i,j le diagramme suivant commute.

pr2ξjsuperscriptsubscriptpr2subscript𝜉𝑗\textstyle{{\rm pr}_{2}^{*}\xi_{j}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}pr2αjsuperscriptsubscriptpr2subscript𝛼𝑗\scriptstyle{{\rm pr}_{2}^{*}\alpha_{j}}φijsubscript𝜑𝑖𝑗\scriptstyle{\varphi_{ij}}pr2ηjsuperscriptsubscriptpr2subscript𝜂𝑗\textstyle{{\rm pr}_{2}^{*}\eta_{j}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}ψijsubscript𝜓𝑖𝑗\scriptstyle{\psi_{ij}}pr1ξisuperscriptsubscriptpr1subscript𝜉𝑖\textstyle{{\rm pr}_{1}^{*}\xi_{i}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}pr1αisuperscriptsubscriptpr1subscript𝛼𝑖\scriptstyle{{\rm pr}_{1}^{*}\alpha_{i}}pr1ηisuperscriptsubscriptpr1subscript𝜂𝑖\textstyle{{\rm pr}_{1}^{*}\eta_{i}}

On note (𝒰/U)𝒰𝑈{\mathcal{F}}({\mathcal{U}}/U) la catégorie des objets munis d’une donnée de descente relativement au recouvrement 𝒰𝒰{\mathcal{U}} de U𝑈U ainsi constituée.

​​ 2.1.6

Si ξ𝜉\xi est un objet de (U)𝑈{\mathcal{F}}(U), on peut lui associer naturellement un objet muni d’une donnée de descente de la manière suivante. Pour tout i𝑖i, on pose ξi=uiξsubscript𝜉𝑖superscriptsubscript𝑢𝑖𝜉\xi_{i}=u_{i}^{*}\xiuisubscript𝑢𝑖u_{i} est le morphisme donné UiUsubscript𝑈𝑖𝑈U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U, et pour tout couple i,j𝑖𝑗i,j d’indices, on prend pour φijsubscript𝜑𝑖𝑗\varphi_{ij} l’isomorphisme canonique de pr2ujξsuperscriptsubscriptpr2superscriptsubscript𝑢𝑗𝜉{\rm pr}_{2}^{*}u_{j}^{*}\xi dans pr1uiξsuperscriptsubscriptpr1superscriptsubscript𝑢𝑖𝜉{\rm pr}_{1}^{*}u_{i}^{*}\xi.

Si ξη𝜉𝜂\xi\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\eta est un morphisme dans (U)𝑈{\mathcal{F}}(U), on a un morphisme naturel de l’objet muni d’une donnée de descente associé à ξ𝜉\xi, vers celui associé à η𝜂\eta. Ceci définit donc un foncteur

(U)(𝒰/U).𝑈𝒰𝑈{\mathcal{F}}(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}({\mathcal{U}}/U)\,.

Les exemples vus au début du paragraphe 2 montrent que pour la catégorie fibrée des schémas sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) de 2.1.4, le foncteur (U)(𝒰/U)𝑈𝒰𝑈{\mathcal{F}}(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}({\mathcal{U}}/U) est une équivalence de catégories pour toute famille couvrante 𝒰𝒰{\mathcal{U}} de U𝑈U au sens de Zariski. Plus précisément, le «  recollement de morphismes  » montre que ce foncteur est pleinement fidèle, et le «  recollement de schémas  » montre qu’il est essentiellement surjectif.

Définition 2.1.7

Une donnée de descente sur une famille d’objets (ξi)subscript𝜉𝑖(\xi_{i}) est dite effective s’il existe un objet ξ𝜉\xi de (U)𝑈{\mathcal{F}}(U) qui induit (à isomorphisme près) la famille (ξi)subscript𝜉𝑖(\xi_{i}) avec sa donnée de descente.

Il revient donc au même de dire qu’une donnée de descente est effective, ou que le couple constitué de la famille d’objets et de cette donnée de descente est dans l’image essentielle du foncteur (U)(𝒰/U)𝑈𝒰𝑈{\mathcal{F}}(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}({\mathcal{U}}/U). Dans la pratique, on se ramène souvent au cas où la famille couvrante 𝒰𝒰{\mathcal{U}} est constituée d’une seule flèche VU𝑉𝑈V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U. On note alors parfois (V/U)𝑉𝑈{\mathcal{F}}(V/U) au lieu de (𝒰/U)𝒰𝑈{\mathcal{F}}({\mathcal{U}}/U).

Donnons encore un peu de vocabulaire dans ce contexte. Soient {\mathcal{F}} une catégorie fibrée sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) et π:VU:𝜋𝑉𝑈\pi:V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U un morphisme de S𝑆S-schémas. On dit que π𝜋\pi est un morphisme de descente pour {\mathcal{F}} si le foncteur (U)(V/U)𝑈𝑉𝑈{\mathcal{F}}(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}(V/U) est pleinement fidèle. On dit que π𝜋\pi est un morphisme de descente effective pour {\mathcal{F}} si de plus toute donnée de descente est effective, i.e. si (U)(V/U)𝑈𝑉𝑈{\mathcal{F}}(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}(V/U) est une équivalence.

Définition 2.1.8

Soit {\mathcal{F}} une catégorie fibrée sur un site 𝒞𝒞{\mathcal{C}}. On dit que {\mathcal{F}} est un champ si pour tout objet U𝑈U de 𝒞𝒞{\mathcal{C}} et toute famille couvrante 𝒰𝒰{\mathcal{U}} de U𝑈U, le foncteur (U)(𝒰/U)𝑈𝒰𝑈{\mathcal{F}}(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}({\mathcal{U}}/U) est une équivalence de catégories.

2.2 Descente fpqc des modules quasi-cohérents et applications

Théorème 2.2.1

Soient U𝑈U un schéma et 𝒰={UiU}i𝒰subscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖{\mathcal{U}}=\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} une famille couvrante fpqc. Alors le foncteur

𝔔𝔠𝔬𝔥(U)𝔔𝔠𝔬𝔥(𝒰/U)𝔔𝔠𝔬𝔥𝑈𝔔𝔠𝔬𝔥𝒰𝑈\hbox{${\mathfrak{Qcoh}}$}\,(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{${\mathfrak{Qcoh}}$}\,({\mathcal{U}}/U)

défini en 2.1.6 est une équivalence de catégories. (Autrement dit, la catégorie fibrée des modules quasi-cohérents définie en 2.1.3 est un champ pour la topologie fpqc.)

La pleine fidélité signifie que, pour tout schéma S𝑆S et tout couple de modules quasi-cohérents ,𝒢𝒢{\mathcal{F}},{\mathcal{G}} sur S𝑆S, le foncteur Hom𝒪S(,𝒢)subscriptHomsubscript𝒪𝑆𝒢\hbox{\rm\text@underline{Hom}}_{{\mathcal{O}}_{S}}({\mathcal{F}},{\mathcal{G}}) est un faisceau fpqc. L’essentielle surjectivité signifie que toute donnée de descente sur une collection de 𝒪Uisubscript𝒪subscript𝑈𝑖{\mathcal{O}}_{U_{i}}-modules quasi-cohérents est effective.

Démonstration. Nous donnons seulement une esquisse. Des arguments certes un peu longs et fastidieux, mais élémentaires et de nature essentiellement formelle888D’ailleurs, les mêmes arguments sont valables pour n’importe quelle catégorie fibrée sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). Autrement dit une telle catégorie fibrée {\mathcal{F}} est un champ fpqc si et seulement si c’est un champ Zariski et si pour tout VU𝑉𝑈V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U fidèlement plat avec U𝑈U et V𝑉V affines, le foncteur (U)(V/U)𝑈𝑉𝑈{\mathcal{F}}(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}(V/U) est une équivalence., montrent qu’il suffit de prouver le théorème dans les deux cas particuliers suivants.

  • a)

    La famille couvrante {UiU}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} est une famille couvrante pour la topologie de Zariski.

  • b)

    La famille couvrante {UiU}isubscriptsubscript𝑈𝑖𝑈𝑖\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\}_{i} est réduite à un morphisme VU𝑉𝑈V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U avec U𝑈U et V𝑉V affines.

Le cas a) est trivial. Reste le b). Notons U=SpecA𝑈Spec𝐴U={\rm Spec}\,A et V=SpecB𝑉Spec𝐵V={\rm Spec}\,B. Via l’équivalence bien connue entre la catégorie des modules sur un anneau et la catégorie des faisceaux de modules quasi-cohérents sur son spectre, on se ramène à une question portant uniquement sur des modules. Pour la pleine fidélité, il faut montrer que si N𝑁N et M𝑀M sont deux A𝐴A-modules, alors le diagramme naturel (dont nous laissons au lecteur le soin d’expliciter les flèches)

HomA(M,N)subscriptHom𝐴𝑀𝑁\textstyle{\hbox{\rm Hom}_{A}(M,N)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}HomB(MAB,NAB)subscriptHom𝐵subscripttensor-product𝐴𝑀𝐵subscripttensor-product𝐴𝑁𝐵\textstyle{\hbox{\rm Hom}_{B}(M\otimes_{A}B,N\otimes_{A}B)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1superscriptsubscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}^{*}}p2superscriptsubscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}^{*}}HomB2(MAB2,NAB2)subscriptHomsuperscript𝐵tensor-productabsent2subscripttensor-product𝐴𝑀superscript𝐵tensor-productabsent2subscripttensor-product𝐴𝑁superscript𝐵tensor-productabsent2\textstyle{\hbox{\rm Hom}_{B^{\otimes 2}}(M\otimes_{A}B^{\otimes 2},N\otimes_{A}B^{\otimes 2})}

est exact. C’est une conséquence facile du lemme 2.2.2 ci-dessous.

Pour l’essentielle surjectivité, on part d’un B𝐵B-module Msuperscript𝑀M^{\prime} muni d’une donnée de descente, c’est-à-dire d’un isomorphisme de B2superscript𝐵tensor-productabsent2B^{\otimes 2}-modules φ:MABBAM:𝜑similar-to-or-equalssubscripttensor-product𝐴superscript𝑀𝐵subscripttensor-product𝐴𝐵superscript𝑀\varphi:M^{\prime}\otimes_{A}B\simeq B\otimes_{A}M^{\prime} assujetti à une condition de cocycle. Il faut montrer que le couple (M,φ)superscript𝑀𝜑(M^{\prime},\varphi) provient d’un A𝐴A-module M𝑀M (à isomorphisme près). En regardant d’une part le morphisme canonique MMABsubscripttensor-product𝐴superscript𝑀superscript𝑀𝐵M^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces M^{\prime}\otimes_{A}B, et d’autre part le composé du morphisme canonique MBAMsubscripttensor-product𝐴superscript𝑀𝐵superscript𝑀M^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces B\otimes_{A}M^{\prime} et de φ1superscript𝜑1\varphi^{-1}, on a un couple de flèches Msuperscript𝑀\textstyle{M^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}MABsubscripttensor-product𝐴superscript𝑀𝐵\textstyle{M^{\prime}\otimes_{A}B}. On note M𝑀M le noyau de ce couple de flèches. C’est naturellement un A𝐴A-module. Il reste à vérifier qu’il convient, ce qui demande encore du travail et est laissé en exercice (on pourra, comme dans la preuve du lemme ci-dessous, se ramener via le changement de base fidèlement plat AB𝐴𝐵A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces B au cas où AB𝐴𝐵A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces B a une rétraction). Pour plus de détails, consulter par exemple [6] 6.1. \square

Lemme 2.2.2

Soit AB𝐴𝐵A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces B un morphisme fidèlement plat d’anneaux. Alors, pour tout A𝐴A-module M𝑀M, le diagramme naturel

M𝑀\textstyle{M\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}MABsubscripttensor-product𝐴𝑀𝐵\textstyle{M\otimes_{A}B\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}MAB2subscripttensor-product𝐴𝑀superscript𝐵tensor-productabsent2\textstyle{M\otimes_{A}B^{\otimes 2}}

est exact.

Démonstration. Si AB𝐴𝐵A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces B a une rétraction, toutes les flèches du diagramme en ont et l’exactitude est immédiate. On ramène le cas général à ce cas particulier par le changement de base fidèlement plat AB𝐴𝐵A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces B. \square

Remarque 2.2.3

Le théorème 2.2.1 serait faux avec une topologie fidèlement plate trop fine, sans hypothèse de finitude sur les recouvrements. Un contre-exemple est donné dans le cours de Vistoli [9] 4.24.

Exercice 2.2.4

Déduire de 2.2.1 le fait que les catégories fibrées suivantes sont des champs fpqc :

  • la catégorie fibrée des modules cohérents ;

  • la catégorie fibrée des modules localement libres de rang n𝑛n.

Théorème 2.2.5

Soit π:SS:𝜋superscript𝑆𝑆\pi:S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme fpqc de schémas et soient X𝑋X et Y𝑌Y deux S𝑆S-schémas. On note Xsuperscript𝑋X^{\prime}, Ysuperscript𝑌Y^{\prime}, X′′superscript𝑋′′X^{\prime\prime}, Y′′superscript𝑌′′Y^{\prime\prime} les produits fibrés auxquels on pense. Alors le diagramme

HomS(X,Y)subscriptHom𝑆𝑋𝑌\textstyle{\hbox{\rm Hom}_{S}(X,Y)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}πsuperscript𝜋\scriptstyle{\pi^{*}}HomS(X,Y)subscriptHomsuperscript𝑆superscript𝑋superscript𝑌\textstyle{\hbox{\rm Hom}_{S^{\prime}}(X^{\prime},Y^{\prime})\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1superscriptsubscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}^{*}}p2superscriptsubscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}^{*}}HomS′′(X′′,Y′′)subscriptHomsuperscript𝑆′′superscript𝑋′′superscript𝑌′′\textstyle{\hbox{\rm Hom}_{S^{\prime\prime}}(X^{\prime\prime},Y^{\prime\prime})}

est exact.

Démonstration. La question est locale sur S𝑆S et Y𝑌Y. On peut donc supposer qu’ils sont affines. De plus, quitte à remplacer Ssuperscript𝑆S^{\prime} par une somme disjointe finie d’affines, on peut supposer que Ssuperscript𝑆S^{\prime} est affine. On peut alors reformuler le problème en termes d’algèbres quasi-cohérentes et appliquer le théorème 2.2.1. \square

Ce théorème montre que HomS(X,Y)subscriptHom𝑆𝑋𝑌\hbox{\rm\text@underline{Hom}}_{S}(X,Y) est un faisceau fpqc. Autrement dit, les morphismes fpqc sont des morphismes de descente pour la catégorie fibrée des schémas sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S), ou encore : pour π𝜋\pi comme dans l’énoncé et {\mathcal{F}} la catégorie fibrée des schémas, le foncteur (S)(S/S)𝑆superscript𝑆𝑆{\mathcal{F}}(S)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{F}}(S^{\prime}/S) de 2.1.6 est pleinement fidèle. En prenant X=S𝑋𝑆X=S, on obtient le cas particulier important mentionné en 1.2.12 : hYsubscript𝑌h_{Y} est un faisceau fpqc. En général, la descente fpqc n’est pas effective. Elle l’est cependant dans plusieurs cas utiles, le premier d’entre eux étant le cas des morphismes affines (ou même quasi-affines).

Théorème 2.2.6

Soit π:SS:𝜋superscript𝑆𝑆\pi:S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme fidèlement plat et quasi-compact de schémas et soit (X,φ)superscript𝑋𝜑(X^{\prime},\varphi) un Ssuperscript𝑆S^{\prime}-schéma muni d’une donnée de descente, i.e. φ𝜑\varphi est un isomorphisme p1Xp2Xsuperscriptsubscript𝑝1superscript𝑋superscriptsubscript𝑝2superscript𝑋p_{1}^{*}X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces p_{2}^{*}X^{\prime} qui vérifie la condition de cocycle usuelle (avec les notations usuelles). On suppose que le morphisme XSsuperscript𝑋superscript𝑆X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S^{\prime} est affine (resp. une immersion ouverte, resp. quasi-affine). Alors la donnée de descente est effective. De plus le morphisme XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S qui induit XSsuperscript𝑋superscript𝑆X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S^{\prime} est affine (resp. une immersion ouverte, resp. quasi-affine).

Démonstration. Ici aussi nous donnons seulement une esquisse, pour les détails nous renvoyons par exemple à [6].

Puisque la catégorie des schémas affines sur une base S𝑆S est anti-équivalente à la catégorie des 𝒪Ssubscript𝒪𝑆{\mathcal{O}}_{S}-algèbres quasi-cohérentes, le cas affine est une conséquence du théorème 2.2.1.

Supposons maintenant que XSsuperscript𝑋superscript𝑆X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S^{\prime} est une immersion ouverte, ou ce qui revient au même que Xsuperscript𝑋X^{\prime} est un ouvert de Ssuperscript𝑆S^{\prime}. On note p1,p2subscript𝑝1subscript𝑝2p_{1},p_{2} les projections canoniques de S′′=S×SSsuperscript𝑆′′subscript𝑆superscript𝑆superscript𝑆S^{\prime\prime}=S^{\prime}\times_{S}S^{\prime} sur Ssuperscript𝑆S^{\prime}. La présence d’une donnée de descente sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} montre alors que p11(X)=p21(X)superscriptsubscript𝑝11superscript𝑋superscriptsubscript𝑝21superscript𝑋p_{1}^{-1}(X^{\prime})=p_{2}^{-1}(X^{\prime}). On en déduit que X=π1(π(X))superscript𝑋superscript𝜋1𝜋superscript𝑋X^{\prime}=\pi^{-1}(\pi(X^{\prime})). Comme le morphisme π𝜋\pi est submersif (la topologie de S𝑆S est quotient de celle de Ssuperscript𝑆S^{\prime}), ceci entraîne que π(X)𝜋superscript𝑋\pi(X^{\prime}) est ouvert dans S𝑆S. On pose alors X=π(X)𝑋𝜋superscript𝑋X=\pi(X^{\prime}) et on vérifie que ce choix convient.

Comme un morphisme quasi-affine est le composé d’une immersion ouverte quasi-compacte et d’un morphisme affine, le cas général va se déduire des deux précédents. Plus précisément, si f:XS:superscript𝑓superscript𝑋superscript𝑆f^{\prime}:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S^{\prime} est quasi-affine, alors dans la factorisation de Stein

XZ=Specf(𝒪X)S,superscript𝑋superscript𝑍Specsubscriptsuperscript𝑓subscript𝒪superscript𝑋superscript𝑆X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Z^{\prime}={\rm Spec}\,f^{\prime}_{*}({\mathcal{O}}_{X^{\prime}})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S^{\prime}\,,

la première flèche est une immersion ouverte quasi-compacte. Comme la formation de f(𝒪X)subscriptsuperscript𝑓subscript𝒪superscript𝑋f^{\prime}_{*}({\mathcal{O}}_{X^{\prime}}) commute au changement de base plat, on voit que la donnée de descente sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} induit une donnée de descente sur f(𝒪X)subscriptsuperscript𝑓subscript𝒪superscript𝑋f^{\prime}_{*}({\mathcal{O}}_{X^{\prime}}), donc sur Zsuperscript𝑍Z^{\prime}. Cette donnée de descente est effective d’après le cas affine et on trouve Z𝑍Z affine sur S𝑆S qui induit Zsuperscript𝑍Z^{\prime}. Le cas d’une immersion ouverte permet alors de trouver U𝑈U ouvert de Z𝑍Z qui convient. Il reste juste à montrer que l’immersion ouverte UZ𝑈𝑍U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Z est quasi-compacte. C’est une conséquence de 2.3.1. \square

Ainsi, une donnée de descente sur un schéma quasi-affine est effective. La proposition suivante montre que l’on peut même se contenter de recouvrir Xsuperscript𝑋X^{\prime} par des schémas quasi-affines stables par la donnée de descente. Plus précisément, soit π:SS:𝜋superscript𝑆𝑆\pi:S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme fidèlement plat et quasi-compact de schémas et soit (X,φ)superscript𝑋𝜑(X^{\prime},\varphi) un Ssuperscript𝑆S^{\prime}-schéma muni d’une donnée de descente. Un ouvert Usuperscript𝑈U^{\prime} de Xsuperscript𝑋X^{\prime} est dit stable par φ𝜑\varphi si φ𝜑\varphi induit une donnée de descente sur Usuperscript𝑈U^{\prime}, c’est-à-dire si φ𝜑\varphi induit un isomorphisme pr2Upr1Usimilar-to-or-equalssuperscriptsubscriptpr2superscript𝑈superscriptsubscriptpr1superscript𝑈{\rm pr}_{2}^{*}U^{\prime}\simeq{\rm pr}_{1}^{*}U^{\prime}.

Proposition 2.2.7

On suppose que Xsuperscript𝑋X^{\prime} est recouvert par des ouverts Xisubscriptsuperscript𝑋𝑖X^{\prime}_{i} stables par la donnée de descente. Pour que la donnée de descente sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} soit effective, il faut et il suffit qu’il en soit de même des données de descente induites sur les Xisubscriptsuperscript𝑋𝑖X^{\prime}_{i}.

Démonstration. SGA 1 [3] VIII 7.2 \square

Exercice 2.2.8 (SGA 1 [3] VIII 7.5)

Soit SSsuperscript𝑆𝑆S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme fidèlement plat, quasi-compact et radiciel (i.e. universellement injectif). Soit Xsuperscript𝑋X^{\prime} un Ssuperscript𝑆S^{\prime}-schéma muni d’une donnée de descente φ𝜑\varphi.

1) Montrer que Ssuperscript𝑆S^{\prime} est séparé sur S𝑆S.

2) Montrer que tout ouvert U𝑈U de Xsuperscript𝑋X^{\prime} est stable par φ𝜑\varphi.

3) En déduire que la donnée de descente est effective. En d’autres termes : un morphisme fidèlement plat, quasi-compact et radiciel est de descente effective pour la catégorie fibrée des schémas.

Définition 2.2.9
  • a)

    Soit X𝑋X un schéma quasi-compact et quasi-séparé. Un faisceau inversible {\mathcal{L}} sur X𝑋X est dit ample s’il existe un entier n>0𝑛0n>0 tel que nsuperscripttensor-productabsent𝑛{\mathcal{L}}^{\otimes n} soit engendré par des sections globales s1,,srsubscript𝑠1subscript𝑠𝑟s_{1},\dots,s_{r} telles que pour tout i𝑖i, le lieu Xsisubscript𝑋subscript𝑠𝑖X_{s_{i}}sisubscript𝑠𝑖s_{i} engendre nsuperscripttensor-productabsent𝑛{\mathcal{L}}^{\otimes n} soit quasi-affine. (Alors, pour tout n>0𝑛0n>0 et toute section globale s𝑠s de nsuperscripttensor-productabsent𝑛{\mathcal{L}}^{\otimes n}, l’ouvert Xssubscript𝑋𝑠X_{s} de X𝑋X est quasi-affine.)

  • b)

    Soient S𝑆S un schéma de base et X𝑋X un S𝑆S-schéma quasi-compact et quasi-séparé. Un faisceau inversible {\mathcal{L}} sur X𝑋X est dit S𝑆S-ample s’il existe un recouvrement ouvert affine {Sj}subscript𝑆𝑗\{S_{j}\} de S𝑆S tel que pour tout j𝑗j, la restriction de {\mathcal{L}} à X×SSjsubscript𝑆𝑋subscript𝑆𝑗X\times_{S}S_{j} soit ample. (On montre qu’alors, pour tout ouvert affine U𝑈U de S𝑆S, la restriction de {\mathcal{L}} à X×SUsubscript𝑆𝑋𝑈X\times_{S}U est ample.)

Théorème 2.2.10

Soit π:SS:𝜋superscript𝑆𝑆\pi:S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme fidèlement plat et quasi-compact de schémas et soit (X,φ)superscript𝑋𝜑(X^{\prime},\varphi) un Ssuperscript𝑆S^{\prime}-schéma muni d’une donnée de descente. Soit superscript{\mathcal{L}}^{\prime} un faisceau inversible Ssuperscript𝑆S^{\prime}-ample sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} et soit λ𝜆\lambda une donnée de descente sur superscript{\mathcal{L}}^{\prime} compatible avec φ𝜑\varphi. Alors la donnée de descente sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} est effective, et le couple (X,)superscript𝑋superscript(X^{\prime},{\mathcal{L}}^{\prime}) descend en un couple (X,)𝑋(X,{\mathcal{L}}){\mathcal{L}} est un faisceau inversible S𝑆S-ample sur X𝑋X.

Avant d’esquisser la démonstration, précisons un peu l’énoncé. La donnée de descente sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} est un (S×SS)subscript𝑆superscript𝑆superscript𝑆(S^{\prime}\times_{S}S^{\prime})-isomorphisme φ:S×SXX×SS:𝜑subscript𝑆subscript𝑆superscript𝑆superscript𝑋superscript𝑋superscript𝑆\varphi:S^{\prime}\times_{S}X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X^{\prime}\times_{S}S^{\prime} qui vérifie une certaine condition de cocycle. En notant q1:X×SSX:subscript𝑞1subscript𝑆superscript𝑋superscript𝑆superscript𝑋q_{1}:X^{\prime}\times_{S}S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X^{\prime} la projection sur le premier facteur et q2:X×SSX:subscript𝑞2subscript𝑆superscript𝑋superscript𝑆superscript𝑋q_{2}\leavevmode\nobreak\ :\leavevmode\nobreak\ X^{\prime}\times_{S}\leavevmode\nobreak\ S^{\prime}\leavevmode\nobreak\ \lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\leavevmode\nobreak\ X^{\prime} la composée de φ1superscript𝜑1\varphi^{-1} et de la projection S×SXXsubscript𝑆superscript𝑆superscript𝑋superscript𝑋S^{\prime}\times_{S}X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X^{\prime} sur le second facteur, on obtient un couple de flèches X×SSsubscript𝑆superscript𝑋superscript𝑆\textstyle{X^{\prime}\times_{S}S^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Xsuperscript𝑋\textstyle{X^{\prime}}. La donnée de descente λ𝜆\lambda «  compatible avec φ𝜑\varphi  » est alors un isomorphisme λ:q2q1:𝜆superscriptsubscript𝑞2superscriptsuperscriptsubscript𝑞1superscript\lambda:q_{2}^{*}{\mathcal{L}}^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces q_{1}^{*}{\mathcal{L}}^{\prime} qui vérifie une certaine condition de cocycle.

Exercice 2.2.11

Expliciter cette condition de cocycle.

Démonstration. Encore une fois, nous donnons seulement une esquisse (tirée d’ailleurs de [6]). On peut supposer S𝑆S et Ssuperscript𝑆S^{\prime} affines. On note f:XS:superscript𝑓superscript𝑋superscript𝑆f^{\prime}:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S^{\prime} le morphisme structural de Xsuperscript𝑋X^{\prime}. On note superscript{\mathcal{M}}^{\prime} la Ssuperscript𝑆S^{\prime}-algèbre graduée n0f(n)subscriptdirect-sum𝑛0superscriptsubscript𝑓superscripttensor-productabsent𝑛\bigoplus_{n\geq 0}f_{*}^{\prime}({\mathcal{L}}^{\prime\otimes n}). C’est une Ssuperscript𝑆S^{\prime}-algèbre quasi-cohérente. D’après 2.2.1 elle descend donc à une algèbre quasi-cohérente {\mathcal{M}} sur S𝑆S. De plus la graduation naturelle sur superscript{\mathcal{M}}^{\prime} induit une graduation =n0nsubscriptdirect-sum𝑛0subscript𝑛{\mathcal{M}}=\bigoplus_{n\geq 0}{\mathcal{M}}_{n} sur {\mathcal{M}}. Soit ssuperscript𝑠s^{\prime} une section globale de nsuperscripttensor-productabsent𝑛{\mathcal{L}}^{\prime\otimes n} pour un certain n𝑛n. On peut écrire

s=i=1maisisuperscript𝑠superscriptsubscript𝑖1𝑚tensor-productsubscript𝑎𝑖subscript𝑠𝑖s^{\prime}=\sum_{i=1}^{m}a_{i}\otimes s_{i}

où les aisubscript𝑎𝑖a_{i} sont des sections globales de 𝒪Ssubscript𝒪superscript𝑆{\mathcal{O}}_{S^{\prime}} et les sisubscript𝑠𝑖s_{i} sont des sections globales de nsubscript𝑛{\mathcal{M}}_{n}. Si, en un point xXsuperscript𝑥superscript𝑋x^{\prime}\in X^{\prime}, la section ssuperscript𝑠s^{\prime} engendre nsuperscripttensor-productabsent𝑛{\mathcal{L}}^{\prime\otimes n}, alors au moins une des sections 1sitensor-product1subscript𝑠𝑖1\otimes s_{i} doit engendrer nsuperscripttensor-productabsent𝑛{\mathcal{L}}^{\prime\otimes n} en xsuperscript𝑥x^{\prime}. On peut donc recouvrir Xsuperscript𝑋X^{\prime} par des ouverts quasi-affines Xssuperscriptsubscript𝑋𝑠X_{s}^{\prime}s𝑠s est une section globale d’un nsuperscripttensor-productabsent𝑛{\mathcal{L}}^{\prime\otimes n} qui descend en une section globale de {\mathcal{M}}. Ceci montre que les Xssubscriptsuperscript𝑋𝑠X^{\prime}_{s} sont stables par φ𝜑\varphi, donc cette donnée de descente sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} est effective d’après 2.2.7. Enfin, en appliquant de nouveau 2.2.1, on voit que le faisceau inversible superscript{\mathcal{L}}^{\prime} descend à X𝑋X. \square

Lorsque l’on souhaite utiliser ce théorème en pratique, il n’est pas toujours aisé de vérifier que le faisceau inversible superscript{\mathcal{L}}^{\prime} est ample relativement à Ssuperscript𝑆S^{\prime}. À toutes fins utiles, rappelons ici le critère d’amplitude relative EGA IV [10] 9.6.5. Soit X𝑋X un schéma propre et de présentation finie sur une base S𝑆S, et soit {\mathcal{L}} un faisceau inversible sur X𝑋X. Alors {\mathcal{L}} est S𝑆S-ample si et seulement si sa restriction à chaque fibre de XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est ample.

Exercice 2.2.12

Soit gsubscript𝑔{\mathcal{M}}_{g} la catégorie fibrée sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) définie ainsi. Pour tout U𝑈U, les objets de la catégorie g(U)subscript𝑔𝑈{\mathcal{M}}_{g}(U) sont les morphismes propres et lisses π:CU:𝜋𝐶𝑈\pi:C\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U dont les fibres géométriques sont des courbes connexes de genre g𝑔g, et les flèches de g(U)subscript𝑔𝑈{\mathcal{M}}_{g}(U) sont les U𝑈U-isomorphismes. Montrer que, si g1𝑔1g\neq 1, alors gsubscript𝑔{\mathcal{M}}_{g} est un champ pour la topologie fpqc. [Indication : On utilisera le théorème précédent. Pour g2𝑔2g\geq 2, on pourra remarquer que, si π:CU:𝜋𝐶𝑈\pi:C\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U est un objet de g(U)subscript𝑔𝑈{\mathcal{M}}_{g}(U), alors le fibré canonique ΩC/UsubscriptΩ𝐶𝑈\Omega_{C/U} sur X𝑋X est ample relativement à π𝜋\pi. Pour g=0𝑔0g=0 on peut prendre son dual.]

Remarque 2.2.13

Pour g=1𝑔1g=1 il n’y a pas de fibré relativement ample canonique sur une famille de courbes π:CU:𝜋𝐶𝑈\pi:C\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U. On ne pourra donc pas appliquer le théorème précédent. Et de fait, un exemple de Raynaud (voir [23] XIII 3.2) montre que 1subscript1{\mathcal{M}}_{1} n’est pas un champ pour la topologie fpqc.

Exemple 2.2.14 (données de descente non effectives)

Nous donnons en 3.6.7 un exemple d’espace algébrique qui n’est pas un schéma. On en déduit l’existence d’une donnée de descente non effective sur la droite affine complexe avec origine dédoublée, relative au recouvrement SpecSpecSpecSpec{\rm Spec}\,{\mathbb{C}}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm Spec}\,{\mathbb{R}}. Un autre exemple est donné en 4.4.2 dans l’exposé de Vistoli de [9].

Nous terminons cette partie par une application des théorèmes de descente ci-dessus à la question de la représentabilité d’un faisceau.

Lemme 2.2.15 (descente de la représentabilité)

Soient S𝑆S un schéma et F:(Sch/S)o(Ens):𝐹superscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Ens)F:(Sch/S)^{o}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Ens)}\, un foncteur.

  • (i)

    On suppose que F𝐹F est un faisceau pour la topologie de Zariski. Soit {Si}isubscriptsubscript𝑆𝑖𝑖\{S_{i}\}_{i} un recouvrement ouvert (Zariski) de S𝑆S tel que la restriction Fi=F×SSisubscript𝐹𝑖subscript𝑆𝐹subscript𝑆𝑖F_{i}=F\times_{S}S_{i} de F𝐹F à chaque Sisubscript𝑆𝑖S_{i} soit représentable par un Sisubscript𝑆𝑖S_{i}-schéma Xisubscript𝑋𝑖X_{i}. Alors F𝐹F est représentable par un S𝑆S-schéma X𝑋X. (Autrement dit : pour un faisceau Zariski, être représentable par un schéma est une condition de nature locale sur S𝑆S pour la topologie de Zariski.)

  • (ii)

    On suppose que F𝐹F est un faisceau fpqc (resp. fppf, resp. étale). Soit {SiS}isubscriptsubscript𝑆𝑖𝑆𝑖\{S_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S\}_{i} une famille couvrante fpqc (resp. fppf, resp. étale) telle que la restriction Fi=F×SSisubscript𝐹𝑖subscript𝑆𝐹subscript𝑆𝑖F_{i}=F\times_{S}S_{i} de F𝐹F à chaque Sisubscript𝑆𝑖S_{i} soit représentable par un Sisubscript𝑆𝑖S_{i}-schéma Xisubscript𝑋𝑖X_{i}. Alors la famille des Xisubscript𝑋𝑖X_{i} est munie d’une donnée de descente relativement à la famille couvrante {SiS}isubscriptsubscript𝑆𝑖𝑆𝑖\{S_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S\}_{i}.

    Si de plus cette donnée de descente est effective (ce qui est le cas par exemple si chaque Xisubscript𝑋𝑖X_{i} est quasi-affine sur Sisubscript𝑆𝑖S_{i}), alors F𝐹F est représentable par un S𝑆S-schéma X𝑋X (quasi-affine sur S𝑆S dans le cas particulier de la parenthèse précédente).

Démonstration. Voir la réédition de SGA 3, [1] VIII 1.7.2 \square

2.3 Propriétés de permanence

Si π:SS:𝜋superscript𝑆𝑆\pi:S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est un morphisme de changement de base, et si f𝑓f est un S𝑆S-morphisme de schémas, on peut se demander dans quelle mesure une propriété du morphisme fsuperscript𝑓f^{\prime} obtenu par changement de base «  descend  » à f𝑓f. Nous avons rassemblé ci-dessous un certain nombre de cas traités dans les EGA. En fait la plupart des propriétés intéressantes descendent par morphismes fpqc. Lorsqu’une hypothèse plus faible sur π𝜋\pi est suffisante, nous l’avons signalé entre parenthèses.

Proposition 2.3.1

Soit π:SS:𝜋superscript𝑆𝑆\pi:S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme fidèlement plat et quasi-compact de schémas et soit f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y un morphisme de S𝑆S-schémas. On note f:XY:superscript𝑓superscript𝑋superscript𝑌f^{\prime}:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y^{\prime} le morphisme obtenu par le changement de base π𝜋\pi. Considérons, pour un morphisme, la propriété d’être :

  • injectif (π𝜋\pi surjectif suffit) ;

  • surjectif (π𝜋\pi surjectif suffit) ;

  • à fibres ensemblistement finies (π𝜋\pi surjectif suffit) ;

  • bijectif (π𝜋\pi surjectif suffit) ;

  • radiciel (π𝜋\pi surjectif suffit) ;

  • ouvert ;

  • universellement ouvert ;

  • fermé ;

  • universellement fermé ;

  • un homéomorphisme ;

  • universellement un homéomorphisme ;

  • quasi-compact (π𝜋\pi quasi-compact et surjectif suffit) ;

  • quasi-compact et dominant ;

  • séparé ;

  • quasi-séparé ;

  • de type fini ;

  • localement de type fini ;

  • de présentation finie ;

  • localement de présentation finie ;

  • propre ;

  • un isomorphisme ;

  • un monomorphisme ;

  • une immersion ouverte ;

  • une immersion fermée ;

  • affine ;

  • quasi-affine ;

  • fini ;

  • quasi-fini ;

  • entier ;

  • plat ;

  • fidèlement plat ;

  • lisse ;

  • net (i.e. non-ramifié) ;

  • étale.

Alors, si 𝒫𝒫{\mathcal{P}} désigne l’une des propriétés précédentes, pour que f𝑓f ait la propriété 𝒫𝒫{\mathcal{P}} il suffit que fsuperscript𝑓f^{\prime} la possède.

Démonstration. EGA IV [10], 2.2.13, 2.6.1, 2.6.2, 2.6.4, 2.7.1, 17.7.3. \square

Remarque 2.3.2

Les grands absents de la liste ci-dessus sont les morphismes projectifs ou quasi-projectifs. De fait, Hironaka a donné dans [13] un exemple de morphisme propre non projectif f:X~X:𝑓~𝑋𝑋f:\widetilde{X}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X, où X𝑋X est réunion de deux ouverts U1subscript𝑈1U_{1} et U2subscript𝑈2U_{2} tels que les deux morphismes f1(Ui)Uisuperscript𝑓1subscript𝑈𝑖subscript𝑈𝑖f^{-1}(U_{i})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U_{i} soient projectifs. Dans cet exemple, X~~𝑋\widetilde{X} est une variété de dimension 3 sur {\mathbb{C}}, obtenue à partir d’une variété projective lisse de dimension 3 en faisant des éclatements astucieux le long de certaines courbes, puis un recollement. On pourra consulter [12] App. B, 3.4.1 pour plus de détails et un joli dessin.

3 Quotients

3.1 Schémas en groupes

Définition 3.1.1

Soit S𝑆S un schéma. Un schéma en groupes sur S𝑆S est un objet en groupes dans la catégorie des S𝑆S-schémas.

De manière équivalente, c’est un S𝑆S-schéma G𝐺G muni d’un morphisme de S𝑆S-schémas

μ:G×SGG:𝜇subscript𝑆𝐺𝐺𝐺\mu:G\times_{S}G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G

qui vérifie un certain nombre d’axiomes : existence d’un morphisme inverse i:GG:𝑖𝐺𝐺i:G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G et commutativité de quelques diagrammes. D’après le lemme de Yoneda, la donnée d’une structure de schéma en groupes sur G𝐺G est encore équivalente à la donnée d’une factorisation

hG:(Sch/S)o(Gr)(Ens):subscript𝐺superscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Gr)(Ens)h_{G}:(Sch/S)^{o}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Gr)}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Ens)}\,

de son foncteur des points à travers la catégorie des groupes.

Exemple 3.1.2

Nous avons déjà parlé plus haut des schémas en groupes 𝔾a,𝔾msubscript𝔾asubscript𝔾m\mathbb{G}_{\textrm{a}},\mathbb{G}_{\textrm{m}} et μnsubscript𝜇𝑛\mu_{n}. De nombreux autres exemples sont donnés par les groupes linéaires. Ainsi GLn𝐺subscript𝐿𝑛GL_{n} est défini fonctoriellement de la manière suivante. Pour tout schéma U𝑈U, GLn(U)𝐺subscript𝐿𝑛𝑈GL_{n}(U) est l’ensemble des matrices carrées de taille n×n𝑛𝑛n\times n à coefficients dans Γ(U,𝒪U)Γ𝑈subscript𝒪𝑈\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U}) et dont le déterminant est un inversible de Γ(U,𝒪U)Γ𝑈subscript𝒪𝑈\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U}). Il est représentable par le spectre de [X11,X12,,Xnn]/(D)subscript𝑋11subscript𝑋12subscript𝑋𝑛𝑛𝐷{\mathbb{Z}}[X_{11},X_{12},\dots,X_{nn}]/(D)D𝐷D est le polynôme en les variables X11,X12,,Xnnsubscript𝑋11subscript𝑋12subscript𝑋𝑛𝑛X_{11},X_{12},\dots,X_{nn} qui représente le déterminant. Les sous-groupes Onsubscript𝑂𝑛O_{n}, SLnsubscriptSL𝑛\hbox{\rm SL}\,_{n}, etc. sont définis de manière analogue.

Exemple 3.1.3 (groupes constants)

Soit M𝑀M un groupe commutatif ordinaire et S𝑆S un schéma. Nous noterons ici MSsubscript𝑀𝑆M_{S} le faisceau constant associé à l’ensemble M𝑀M (pour éviter toute ambiguïté sur la base). Nous avons vu en 1.4.4 que MSsubscript𝑀𝑆M_{S} est naturellement muni d’une structure de schéma en groupes sur S𝑆S.

Exemple 3.1.4 (groupes diagonalisables)

Soit M𝑀M un groupe commutatif ordinaire. On note alors DS(M)subscript𝐷𝑆𝑀D_{S}(M) le foncteur sur (Sch/S)osuperscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Sch/S)^{o} défini par

DS(M)(U)=HomUGr(MU,𝔾m,U)=HomGr(M,Γ(U,𝒪U)×).D_{S}(M)(U)=\hbox{\rm Hom}_{U-Gr}(M_{U},{\mathbb{G}_{\textrm{m}}}_{,U})=\hbox{\rm Hom}_{Gr}(M,\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U})^{\times}).

On vérifie alors facilement que DS(M)subscript𝐷𝑆𝑀D_{S}(M) est représentable par le spectre de l’algèbre 𝒪S[M]subscript𝒪𝑆delimited-[]𝑀{\mathcal{O}}_{S}[M] du groupe M𝑀M sur 𝒪Ssubscript𝒪𝑆{\mathcal{O}}_{S}. Un groupe diagonalisable est un groupe de la forme DS(M)subscript𝐷𝑆𝑀D_{S}(M) pour un certain groupe commutatif M𝑀M. Par exemple, si M=/n𝑀𝑛M={\mathbb{Z}}/n{\mathbb{Z}}, on obtient μnsubscript𝜇𝑛\mu_{n}, et si M=𝑀M={\mathbb{Z}}, on a DS(M)=𝔾m,SD_{S}(M)={\mathbb{G}_{\textrm{m}}}_{,S}. Plus généralement, si M𝑀M est un groupe abélien de type fini, disons le produit de rsuperscript𝑟{\mathbb{Z}}^{r} par un produit fini de facteurs /nisubscript𝑛𝑖{\mathbb{Z}}/n_{i}{\mathbb{Z}}, ni>0subscript𝑛𝑖0n_{i}>0, alors DS(M)subscript𝐷𝑆𝑀D_{S}(M) s’identifie à 𝔾m,Sr×Siμni,S{\mathbb{G}_{\textrm{m}}}^{r}_{,S}\times_{S}\prod_{i}{\mu_{n_{i}}}_{,S}.

Revenons au cas général. L’égalité DS(M)=Spec𝒪S[M]subscript𝐷𝑆𝑀Specsubscript𝒪𝑆delimited-[]𝑀D_{S}(M)={\rm Spec}\,{\mathcal{O}}_{S}[M] montre que DS(M)subscript𝐷𝑆𝑀D_{S}(M) est affine sur S𝑆S. Son algèbre étant libre sur 𝒪Ssubscript𝒪𝑆{\mathcal{O}}_{S}, il est de plus fidèlement plat. Nous retiendrons en particulier que le morphisme structural DS(M)Ssubscript𝐷𝑆𝑀𝑆D_{S}(M)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est fidèlement plat et quasi-compact, ce qui sera utile dans les questions de descente. Nous donnons ci-dessous quelques propriétés élémentaires. Nous renvoyons à SGA 3 [1], ou au cours de J. Oesterlé sur les groupes de type multiplicatif dans la même école d’été, pour de plus amples développements. Nous donnerons en 3.9 un théorème d’existence du quotient d’un schéma affine par un groupe diagonolisable agissant librement.

Proposition 3.1.5 (SGA 3 VIII 2.1)

Soient S𝑆S un schéma, M𝑀M un groupe commutatif ordinaire, et G=DS(M)𝐺subscript𝐷𝑆𝑀G=D_{S}(M) le S𝑆S-groupe diagonalisable défini par M𝑀M.

  • a)

    Si M𝑀M est de type fini, alors G𝐺G est de présentation finie sur S𝑆S.

  • b)

    Si M𝑀M est fini, alors G𝐺G est fini sur S𝑆S.

  • c)

    Si M𝑀M est de torsion, alors G𝐺G est entier sur S𝑆S.

De plus, si S𝑆S est non vide, les réciproques sont vraies. Enfin dans le cas b), le degré de G𝐺G sur S𝑆S est égal au cardinal de M𝑀M.

3.2 Conoyaux et espaces annelés quotients

Soit 𝒞𝒞{\mathcal{C}} une catégorie (par exemple la catégorie des schémas). Si un objet en groupes G𝐺G de 𝒞𝒞{\mathcal{C}} agit sur un objet X𝑋X, la première idée qui vient à l’esprit pour définir un quotient de X𝑋X par G𝐺G est de le définir par propriété universelle. On dit que π:XZ:𝜋𝑋𝑍\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Z est un quotient catégorique, ou plus précisément un quotient dans la catégorie 𝒞𝒞{\mathcal{C}}, si c’est un morphisme invariant sous G𝐺G (ce qui se traduit par la commutativité d’un certain diagramme) et s’il est universel parmi les morphismes invariants sous G𝐺G. Il revient au même de dire que π𝜋\pi est un conoyau du couple de flèches μ,p2:G×X:𝜇subscript𝑝2𝐺𝑋\textstyle{\mu,p_{2}:G\times X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X}μ𝜇\mu est l’action et p2subscript𝑝2p_{2} la projection sur le second facteur.

Définition 3.2.1

Soit p1,p2:X:subscriptp1subscriptp2X\textstyle{p_{1},p_{2}:X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}YY\textstyle{Y} un couple de flèches dans une catégorie 𝒞𝒞{\mathcal{C}}. Un morphisme u:YZ:𝑢𝑌𝑍u:Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Z est dit compatible avec (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) si up1=up2𝑢subscript𝑝1𝑢subscript𝑝2up_{1}=up_{2}. C’est un conoyau s’il est universel parmi les morphismes compatibles avec (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}), i.e. si pour tout morphisme v:YT:𝑣𝑌𝑇v:Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces T compatible avec (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}), il existe un unique w:ZT:𝑤𝑍𝑇w:Z\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces T tel que v=wu𝑣𝑤𝑢v=wu.

X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}Y𝑌\textstyle{Y\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}u𝑢\scriptstyle{u}v𝑣\scriptstyle{v}Z𝑍\textstyle{Z\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}w𝑤\scriptstyle{w}T𝑇\textstyle{T}
Remarque 3.2.2

Le conoyau Z𝑍Z ci-dessus représente naturellement un foncteur covariant.

Exemple 3.2.3

Soit f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y un morphisme de schémas qui forme une famille couvrante pour la topologie fpqc, et soient p1,p2subscript𝑝1subscript𝑝2p_{1},p_{2} les projections canoniques de X×YXsubscript𝑌𝑋𝑋X\times_{Y}X vers X𝑋X. Alors f𝑓f est un conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans la catégorie des schémas. En effet, le fait que tout schéma T𝑇T soit un faisceau fpqc donne immédiatement la propriété universelle du conoyau. En fait, cette propriété est vraie dès que f𝑓f est un morphisme couvrant (voir exercice 3.2.8).

Si p1,p2:X:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑋\textstyle{p_{1},p_{2}:X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Y𝑌\textstyle{Y} est une double flèche dans la catégorie des espaces annelés, elle a toujours un conoyau Z𝑍Z dans cette catégorie. En effet, Z𝑍Z a pour espace topologique sous-jacent le quotient de l’espace topologique sous-jacent à Y𝑌Y obtenu en identifiant p1(x)subscript𝑝1𝑥p_{1}(x) et p2(x)subscript𝑝2𝑥p_{2}(x), pour tout xX𝑥𝑋x\in X. On note π:YZ:𝜋𝑌𝑍\pi:Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Z la projection canonique. Le faisceau d’anneaux sur Z𝑍Z est construit de la manière suivante. Si U𝑈U est un ouvert de Z𝑍Z, 𝒪Z(U)subscript𝒪𝑍𝑈{\mathcal{O}}_{Z}(U) est le sous-anneau de 𝒪Y(π1(U))subscript𝒪𝑌superscript𝜋1𝑈{\mathcal{O}}_{Y}(\pi^{-1}(U)) formé des éléments s𝑠s tels que p1(s)=p2(s)superscriptsubscript𝑝1𝑠superscriptsubscript𝑝2𝑠p_{1}^{\sharp}(s)=p_{2}^{\sharp}(s)pisuperscriptsubscript𝑝𝑖p_{i}^{\sharp} est le morphisme 𝒪Ypi𝒪Xsubscript𝒪𝑌subscript𝑝𝑖subscript𝒪𝑋{\mathcal{O}}_{Y}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces p_{i*}{\mathcal{O}}_{X} associé à pisubscript𝑝𝑖p_{i}.

Exemple 3.2.4

Au-dessus d’un corps k𝑘k de caractéristique différente de 2, on fait agir /22{\mathbb{Z}}/2{\mathbb{Z}} sur la droite affine 𝔸k1subscriptsuperscript𝔸1𝑘{\mathbb{A}}^{1}_{k} par xx𝑥𝑥x\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces-x. On vérifie facilement que π:𝔸k1𝔸k1:𝜋superscriptsubscript𝔸𝑘1superscriptsubscript𝔸𝑘1\pi:{\mathbb{A}}_{k}^{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathbb{A}}_{k}^{1} défini par π(x)=x2𝜋𝑥superscript𝑥2\pi(x)=x^{2} est un quotient au sens des espaces annelés. C’est aussi un quotient dans la catégorie des schémas.

Proposition 3.2.5

Soit p1,p2:X:subscriptp1subscriptp2X\textstyle{p_{1},p_{2}:X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}YY\textstyle{Y} une double flèche dans la catégorie des schémas, et soit π:YZ:𝜋𝑌𝑍\pi:Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Z son conoyau dans la catégorie des espaces annelés. Si Z𝑍Z est un schéma et π𝜋\pi un morphisme de schémas, alors π𝜋\pi est un conoyau dans la catégorie des schémas.

Démonstration. La courte preuve est sans surprise, voir SGA 3 [1] V 1.2. \square

Pour construire le quotient d’un schéma sous l’action d’un groupe, l’espace annelé quotient semble donc a priori être un bon candidat : il existe toujours, et si c’est un schéma alors c’est bien un quotient dans la catégorie des schémas. Cependant, ce point de vue présente au moins deux inconvénients. D’une part, l’espace annelé quotient n’est pas toujours un schéma (ceci peut arriver même s’il existe un conoyau dans la catégorie des schémas, voir exemple ci-dessous). Il ne sert alors pas à grand-chose en géométrie algébrique. D’autre part, même si ce quotient est un schéma, on ne sait pas décrire son foncteur des points. Le point de vue dominant dans la suite sera donc celui du faisceau quotient, plus facile à décrire comme foncteur et dont on peut espérer qu’il soit représentable par un espace algébrique, sinon un schéma.

Exemple 3.2.6

(cf. [8] III §2 no 3.1) Soit k𝑘k un corps algébriquement clos. On considère le groupe additif sous-jacent à k𝑘k (comme groupe ordinaire) et on note G𝐺G le groupe constant associé au-dessus de SpeckSpec𝑘{\rm Spec}\,k. Pour tout γk𝛾𝑘\gamma\in k, on note ργsubscript𝜌𝛾\rho_{\gamma} l’automorphisme de 𝔸k1superscriptsubscript𝔸𝑘1{\mathbb{A}}_{k}^{1} correspondant à l’automorphisme xx+γ𝑥𝑥𝛾x\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces x+\gamma de k[x]𝑘delimited-[]𝑥k[x]. Ceci définit une action de G𝐺G sur 𝔸k1superscriptsubscript𝔸𝑘1{\mathbb{A}}_{k}^{1}, donc un couple de flèches p1,p2:G×k𝔸k1:subscript𝑝1subscript𝑝2subscript𝑘𝐺superscriptsubscript𝔸𝑘1\textstyle{p_{1},p_{2}:G\times_{k}{\mathbb{A}}_{k}^{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}𝔸k1superscriptsubscript𝔸𝑘1\textstyle{{\mathbb{A}}_{k}^{1}}p1subscript𝑝1p_{1} est l’action de G𝐺G et p2subscript𝑝2p_{2} est la projection sur le second facteur. On vérifie facilement que l’espace topologique quotient est un ensemble à deux points muni de la topologie grossière. En particulier l’espace annelé quotient ne peut pas être un schéma. Par ailleurs, on démontre sans difficultés que le morphisme structural 𝔸k1Specksuperscriptsubscript𝔸𝑘1Spec𝑘{\mathbb{A}}_{k}^{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm Spec}\,k est un conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans la catégorie des schémas.

Exemple 3.2.7

Soit A𝐴A un anneau de valuation discrète contenant {\mathbb{C}}, de corps des fractions K𝐾K et soit π𝜋\pi une uniformisante. On note L𝐿L le corps K[T]/(Tnπ)𝐾delimited-[]𝑇superscript𝑇𝑛𝜋K[T]/(T^{n}-\pi) et Asuperscript𝐴A^{\prime} la fermeture intégrale de A𝐴A dans L𝐿L. L’anneau A=A[T]/(Tnπ)superscript𝐴𝐴delimited-[]𝑇superscript𝑇𝑛𝜋A^{\prime}=A[T]/(T^{n}-\pi) est encore de valuation discrète, d’uniformisante T𝑇T. L’extension L/K𝐿𝐾L/K est galoisienne de groupe G=/n𝐺𝑛G={\mathbb{Z}}/n{\mathbb{Z}} et totalement ramifiée. Le groupe G𝐺G agit naturellement sur Asuperscript𝐴A^{\prime}, donc sur son spectre Xsuperscript𝑋X^{\prime}, et on vérifie facilement que le quotient catégorique X/Gsuperscript𝑋𝐺X^{\prime}/G s’identifie au spectre X𝑋X de l’anneau des invariants AG=Asuperscript𝐴𝐺𝐴A^{\prime G}=A. Notons 𝔪superscript𝔪{\mathfrak{m}}^{\prime} l’idéal maximal de Asuperscript𝐴A^{\prime}. Il est naturellement muni d’une action de G𝐺G, compatible avec l’action sur Asuperscript𝐴A^{\prime}, donc il définit un 𝒪Xsubscript𝒪superscript𝑋{\mathcal{O}}_{X^{\prime}}-module G𝐺G-équivariant sur Xsuperscript𝑋X^{\prime}. Supposons que ce module G𝐺G-équivariant provienne d’un OXsubscriptO𝑋\hbox{\rm O}_{X}-module. Il existerait alors un A𝐴A-module M𝑀M tel que 𝔪superscript𝔪{\mathfrak{m}}^{\prime} soit isomorphe à MAAsubscripttensor-product𝐴𝑀superscript𝐴M\otimes_{A}A^{\prime} en tant que Asuperscript𝐴A^{\prime}-module avec action de G𝐺G. Le A𝐴A-module M𝑀M serait nécessairement libre de rang 1 par descente si bien que 𝔪superscript𝔪{\mathfrak{m}}^{\prime} serait engendré, comme Asuperscript𝐴A^{\prime}-module, par 𝔪Gsuperscript𝔪𝐺{\mathfrak{m}}^{\prime G}, donc par π𝜋\pi, ce qui fournit une contradiction. On voit en particulier que la catégorie des modules quasi-cohérents sur le quotient X/Gsuperscript𝑋𝐺X^{\prime}/G n’est pas équivalente à la catégorie des 𝒪Xsubscript𝒪superscript𝑋{\mathcal{O}}_{X^{\prime}}-modules quasi-cohérents G𝐺G-équivariants.

Exercice 3.2.8 (épimorphismes effectifs)

Soit f:XY:𝑓𝑋𝑌f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y un morphisme de schémas. On dit que f𝑓f est un épimorphisme effectif s’il est égal au conoyau du couple de projections X×YXsubscriptYXX\textstyle{X\times_{Y}X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}XX\textstyle{X}. On a vu en 3.2.3 que si f𝑓f est une famille couvrante fpqc c’est un épimorphisme effectif.
1. Montrer que si f𝑓f a une section s𝑠s alors f𝑓f est un épimorphisme effectif. [Indication : On vérifiera simplement la propriété universelle du conoyau. On pourra utiliser le morphisme de X𝑋X vers X×YXsubscript𝑌𝑋𝑋X\times_{Y}X qui vaut l’identité sur le premier facteur et sf𝑠𝑓sf sur le second.]
2. Montrer qu’un morphisme couvrant999Voir définition en 1.3.1. pour la topologie fpqc est un épimorphisme effectif.

3.3 Groupoïdes et relations d’équivalence

Définition 3.3.1

Soient S𝑆S un schéma et X𝑋X un foncteur contravariant de (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) vers la catégorie des ensembles. Une relation d’équivalence sur X𝑋X est un sous-foncteur R𝑅R de X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋X\times_{S}X tel que pour tout S𝑆S-schéma U𝑈U, R(U)𝑅𝑈R(U) soit le graphe d’une relation d’équivalence sur X(U)𝑋𝑈X(U).

Remarquons qu’il revient au même de se donner l’inclusion de R𝑅R dans X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋X\times_{S}X, ou de se donner le couple de flèches p1,p2:R:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} obtenues en composant l’inclusion avec les projections canoniques. Nous dirons donc parfois (par un léger abus de langage clairement innofensif) qu’une relation d’équivalence est la donnée d’un foncteur R𝑅R et d’un couple de S𝑆S-morphismes p1,p2:R:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} tels que le morphisme (p1,p2):RX×SX:subscript𝑝1subscript𝑝2subscript𝑆𝑅𝑋𝑋(p_{1},p_{2}):R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X soit un monomorphisme et que pour tout S𝑆S-schéma U𝑈U, l’image de (p1,p2)(U)subscript𝑝1subscript𝑝2𝑈(p_{1},p_{2})(U) soit le graphe d’une relation d’équivalence sur X(U)𝑋𝑈X(U).

Remarque 3.3.2

Si p1,p2:R:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} est une relation d’équivalence, on voit facilement qu’il existe un automorphisme σ𝜎\sigma de R𝑅R tel que σ2=idsuperscript𝜎2id\sigma^{2}=\hbox{\rm id} et p1σ=p2subscript𝑝1𝜎subscript𝑝2p_{1}\sigma=p_{2} (on envoie un couple (x,y)X(T)×X(T)𝑥𝑦𝑋𝑇𝑋𝑇(x,y)\in X(T)\times X(T) sur (y,x)𝑦𝑥(y,x)). De même, la diagonale de XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S induit un morphisme ε:XR:𝜀𝑋𝑅\varepsilon:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces R qui est une section de p1subscript𝑝1p_{1} et de p2subscript𝑝2p_{2}.

Définition 3.3.3 (changement de base)

Soit p1,p2:R:subscriptp1subscriptp2R\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}XX\textstyle{X} une relation d’équivalence sur un foncteur X𝑋X et soit u:XQ:𝑢𝑋𝑄u:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q un morphisme compatible avec (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}), i.e. up1=up2𝑢subscript𝑝1𝑢subscript𝑝2up_{1}=up_{2}. Soit φ:QQ:𝜑superscript𝑄𝑄\varphi:Q^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q un morphisme. Notons R=R×QQsuperscript𝑅subscript𝑄𝑅superscript𝑄R^{\prime}=R\times_{Q}Q^{\prime}  , X=X×QQsuperscript𝑋subscript𝑄𝑋superscript𝑄X^{\prime}=X\times_{Q}Q^{\prime} et p1,p2superscriptsubscript𝑝1superscriptsubscript𝑝2p_{1}^{\prime},p_{2}^{\prime} les morphismes obtenus à partir de p1,p2subscript𝑝1subscript𝑝2p_{1},p_{2} par le changement de base φ𝜑\varphi. Alors p1,p2:R:superscriptsubscriptp1superscriptsubscriptp2superscriptR\textstyle{p_{1}^{\prime},p_{2}^{\prime}:R^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}XsuperscriptX\textstyle{X^{\prime}} est une relation d’équivalence sur Xsuperscript𝑋X^{\prime}. On dit que la relation d’équivalence Rsuperscript𝑅R^{\prime} est obtenue à partir de R𝑅R par le changement de base φ𝜑\varphi.

En pratique, dans les cas qui nous intéressent, X𝑋X et R𝑅R sont au moins des espaces algébriques, voire des schémas. Dans ce cas, on appelle souvent quotient catégorique de X𝑋X par R𝑅R le conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans la catégorie des schémas (s’il existe). On fera attention de ne pas confondre avec le faisceau quotient de X𝑋X par R𝑅R dont nous parlerons au prochain paragraphe (chacun de ces deux objets est parfois appelé simplement «  quotient  »…). Il se trouve que, dans plusieurs cas utiles, ces deux objets coïncident (voir les théorèmes de représentabilité à partir de 3.5). Dans la suite nous essaierons de préciser à chaque fois à quel objet nous faisons référence.

Exemple 3.3.4

Soit G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes agissant sur X𝑋X (disons à gauche). On dit que l’action est libre si pour tout U𝑈U, le groupe G(U)𝐺𝑈G(U) agit librement sur X(U)𝑋𝑈X(U). De manière équivalente, une action est libre si et seulement si le morphisme induit

G×SXX×SX(g,x)(x,gx)subscript𝑆𝐺𝑋subscript𝑆𝑋𝑋𝑔𝑥𝑥𝑔𝑥\begin{array}[]{rcl}G\times_{S}X&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&X\times_{S}X\\ (g,x)&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&(x,gx)\end{array}

est un monomorphisme. Il est immédiat que ce monomorphisme est alors une relation d’équivalence sur X𝑋X.

Si l’action n’est pas libre, le morphisme ci-dessus n’est pas un monomorphisme. Dans ce cas la notion ad hoc pour tenir compte des groupes d’inertie est celle de S𝑆S-groupoïde. Comme le montre la remarque 3.3.7, cette notion n’apporte rien pour étudier une action libre. Nous n’en aurons donc pas besoin car nous nous limiterons dans ce qui suit aux actions libres (à l’exception de quelques remarques dans le paragraphe 3.10). Nous donnons tout de même la définition ci-dessous à titre culturel. Rappelons qu’une catégorie 𝒞𝒞{\mathcal{C}} est un groupoïde si tous ses morphismes sont des isomorphismes.

Définition 3.3.5

Soit S𝑆S un schéma. Un S𝑆S-groupoïde Xsubscript𝑋X_{*} est la donnée de deux foncteurs contravariants X0subscript𝑋0X_{0} et X1subscript𝑋1X_{1} munis de S𝑆S-morphismes source s:X1X0:𝑠subscript𝑋1subscript𝑋0s:X_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{0}, but b:X1X0:𝑏subscript𝑋1subscript𝑋0b:X_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{0}, neutre ε:X0X1:𝜀subscript𝑋0subscript𝑋1\varepsilon:X_{0}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{1}, composition m:X1×s,X0,bX1X1:𝑚subscript𝑠subscript𝑋0𝑏subscript𝑋1subscript𝑋1subscript𝑋1m:X_{1}\times_{s,X_{0},b}X_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{1} et inverse i:X1X1:𝑖subscript𝑋1subscript𝑋1i:X_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{1} de telle sorte que pour tout S𝑆S-schéma U𝑈U, X(T)subscript𝑋𝑇X_{*}(T) soit un groupoïde dont l’ensemble des flèches est X1(T)subscript𝑋1𝑇X_{1}(T), l’ensemble des objets est X0(T)subscript𝑋0𝑇X_{0}(T), et les applications source, but, composition, inverse, identité sont données par s(T),b(T),m(T),i(T),ε(T)𝑠𝑇𝑏𝑇𝑚𝑇𝑖𝑇𝜀𝑇s(T),b(T),m(T),i(T),\varepsilon(T).

Notons X2subscript𝑋2X_{2} le produit fibré X1×s,X0,bX1subscript𝑠subscript𝑋0𝑏subscript𝑋1subscript𝑋1X_{1}\times_{s,X_{0},b}X_{1} et p0,p2subscript𝑝0subscript𝑝2p_{0},p_{2} les projections sur le premier et le second facteur. On a alors un diagramme :

X2subscript𝑋2\textstyle{X_{2}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}p0subscript𝑝0\scriptstyle{p_{0}}m𝑚\scriptstyle{m}X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}s𝑠\scriptstyle{s}b𝑏\scriptstyle{b}X0.subscript𝑋0\textstyle{X_{0}\,.}

En fait il revient au même (par un léger abus de langage) de se donner un groupoïde Xsubscript𝑋X_{*}, ou de se donner un diagramme comme ci-dessus, en exigeant que les trois carrés

X2subscript𝑋2\textstyle{X_{2}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p0subscript𝑝0\scriptstyle{p_{0}}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}s𝑠\scriptstyle{s}X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}b𝑏\scriptstyle{b}X0subscript𝑋0\textstyle{X_{0}}         X2subscript𝑋2\textstyle{X_{2}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}m𝑚\scriptstyle{m}p0subscript𝑝0\scriptstyle{p_{0}}X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}b𝑏\scriptstyle{b}X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}b𝑏\scriptstyle{b}X0subscript𝑋0\textstyle{X_{0}}         X2subscript𝑋2\textstyle{X_{2}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}m𝑚\scriptstyle{m}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}s𝑠\scriptstyle{s}X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}s𝑠\scriptstyle{s}X0subscript𝑋0\textstyle{X_{0}}

soient cartésiens, qu’un diagramme évident traduisant l’associativité de la composition m𝑚m soit commutatif, et qu’il existe une flèche ε:X0X1:𝜀subscript𝑋0subscript𝑋1\varepsilon:X_{0}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{1} qui est à la fois une section de s𝑠s et une section de b𝑏b (voir SGA 3 [1] V 1 pour plus de détails).

Exemple 3.3.6

Soient X𝑋X un S𝑆S-schéma et G𝐺G un S𝑆S-groupe agissant sur X𝑋X (à gauche pour fixer les idées). On note μ:G×SXX:𝜇subscript𝑆𝐺𝑋𝑋\mu:G\times_{S}X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X l’action de G𝐺G. On appelle groupoïde associé à l’action de G𝐺G sur X𝑋X le groupoïde

G×SG×SXsubscript𝑆subscript𝑆𝐺𝐺𝑋\textstyle{G\times_{S}G\times_{S}X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}pr23subscriptpr23\scriptstyle{{\rm pr}_{23}}idG×μ𝑖subscript𝑑𝐺𝜇\scriptstyle{id_{G}\times\mu}m𝑚\scriptstyle{m}G×SXsubscript𝑆𝐺𝑋\textstyle{G\times_{S}X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}pr2subscriptpr2\scriptstyle{{\rm pr}_{2}}μ𝜇\scriptstyle{\mu}X.𝑋\textstyle{X\,.}

où la composition m𝑚m est le morphisme μ×idX𝜇𝑖subscript𝑑𝑋\mu\times id_{X} (pr2subscriptpr2{\rm pr}_{2} et pr23subscriptpr23{\rm pr}_{23} désignant les projections évidentes).

Remarque 3.3.7

Soit Xsubscript𝑋X_{*} un groupoïde. Si b×s:X1X0×X0:𝑏𝑠subscript𝑋1subscript𝑋0subscript𝑋0b\times s:X_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{0}\times X_{0} est un monomorphisme, alors le couple de flèches (b,s)𝑏𝑠(b,s) est une relation d’équivalence. Réciproquement, si on part d’une relation d’équivalence b,s:X1:𝑏𝑠subscript𝑋1\textstyle{b,s:X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X0subscript𝑋0\textstyle{X_{0}}, on pose X2:=X1×b,X0,sX1assignsubscript𝑋2subscript𝑏subscript𝑋0𝑠subscript𝑋1subscript𝑋1X_{2}:=X_{1}\times_{b,X_{0},s}X_{1}. Il existe alors une unique flèche m:X2X1:𝑚subscript𝑋2subscript𝑋1m:X_{2}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{1} faisant de Xsubscript𝑋X_{*} un groupoïde. (Exercice : le démontrer, et décrire m𝑚m. La réponse se trouve dans SGA 3 V §2 b)). Il revient donc au même de se donner une relation d’équivalence ou un groupoïde dans lequel b×s𝑏𝑠b\times s est un monomorphisme.

Nous définissons ci-dessous l’image réciproque d’une relation d’équivalence R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} par un morphisme XXsuperscript𝑋𝑋X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X, puis nous en étudions quelques propriétés dans les exercices qui suivent. Cette notion servira essentiellement dans la preuve du lemme 3.5.5 et le lecteur peut éventuellement omettre la fin de ce paragraphe en première lecture.

Définition 3.3.8

Si (p1,p2):RX×SX:subscript𝑝1subscript𝑝2subscript𝑆𝑅𝑋𝑋(p_{1},p_{2}):R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X est une relation d’équivalence et si f:XX:𝑓superscript𝑋𝑋f:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est un S𝑆S-morphisme, on définit une relation d’équivalence Rsuperscript𝑅R^{\prime} sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} en choisissant Rsuperscript𝑅R^{\prime} égal au produit fibré suivant.

Rsuperscript𝑅\textstyle{R^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}(p1,p2)subscriptsuperscript𝑝1subscriptsuperscript𝑝2\scriptstyle{(p^{\prime}_{1},p^{\prime}_{2})}R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}(p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2\scriptstyle{(p_{1},p_{2})}X×SXsubscript𝑆superscript𝑋superscript𝑋\textstyle{X^{\prime}\times_{S}X^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}f×f𝑓𝑓\scriptstyle{f\times f}X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋\textstyle{X\times_{S}X}

On dit que Rsuperscript𝑅R^{\prime} est l’image réciproque de R𝑅R par le morphisme f𝑓f.

Remarque 3.3.9

On prendra garde de ne pas confondre cette notion d’image réciproque avec la notion de changement de base (d’ailleurs plus utile) de 3.3.3. En particulier, avec les notations ci-dessus, si les diagrammes

Rsuperscript𝑅\textstyle{R^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}pisubscriptsuperscript𝑝𝑖\scriptstyle{p^{\prime}_{i}}R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}pisubscript𝑝𝑖\scriptstyle{p_{i}}Xsuperscript𝑋\textstyle{X^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X}

sont toujours commutatifs, il ne sont en général pas cartésiens.

Exercice 3.3.10

Soient X𝑋X un préfaisceau sur (Sch/S)osuperscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Sch/S)^{o} et R𝑅R un sous-foncteur de X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋X\times_{S}X qui définit une relation d’équivalence p1,p2:R:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X}. Montrer que la relation d’équivalence RR×SRsubscript𝑆superscript𝑅𝑅𝑅R^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces R\times_{S}R, image réciproque de R𝑅R par le morphisme p1subscript𝑝1p_{1}, coïncide, comme sous-foncteur de R×SRsubscript𝑆𝑅𝑅R\times_{S}R, avec l’image réciproque de R𝑅R par p2subscript𝑝2p_{2}. [Indication : Les deux sont égales au sous-foncteur de R×SRsubscript𝑆𝑅𝑅R\times_{S}R des couples ((x1,x2),(x3,x4))subscript𝑥1subscript𝑥2subscript𝑥3subscript𝑥4((x_{1},x_{2}),(x_{3},x_{4})) tels que les xisubscript𝑥𝑖x_{i} soient tous équivalents modulo R𝑅R.]

Exercice 3.3.11

Soit p1,p2:R:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} une relation d’équivalence où X𝑋X et R𝑅R sont des schémas. Soit f:XX:𝑓superscript𝑋𝑋f:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X un morphisme couvrant (cf. 1.3.1) pour la topologie fpqc. On note p1,p2:R:subscriptsuperscript𝑝1subscriptsuperscript𝑝2superscript𝑅\textstyle{p^{\prime}_{1},p^{\prime}_{2}:R^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Xsuperscript𝑋\textstyle{X^{\prime}} la relation d’équivalence sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} image réciproque de R𝑅R par f𝑓f.
1. Soit π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q un conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). Montrer que πf𝜋𝑓\pi f est un conoyau de (p1,p2)subscriptsuperscript𝑝1subscriptsuperscript𝑝2(p^{\prime}_{1},p^{\prime}_{2}). [Indication : En notant X′′=X×XXsuperscript𝑋′′subscript𝑋superscript𝑋superscript𝑋X^{\prime\prime}=X^{\prime}\times_{X}X^{\prime} et q1,q2subscript𝑞1subscript𝑞2q_{1},q_{2} ses projections sur Xsuperscript𝑋X^{\prime}, construire ΔΔ\Delta de X′′superscript𝑋′′X^{\prime\prime} vers Rsuperscript𝑅R^{\prime} tel que piΔ=qisubscriptsuperscript𝑝𝑖Δsubscript𝑞𝑖p^{\prime}_{i}\Delta=q_{i}, puis jouer avec les propriétés universelles.]
2. Réciproquement, soit π:XQ:superscript𝜋superscript𝑋𝑄\pi^{\prime}:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q un conoyau de (p1,p2)subscriptsuperscript𝑝1subscriptsuperscript𝑝2(p^{\prime}_{1},p^{\prime}_{2}). Montrer qu’il existe un unique morphisme π𝜋\pi de X𝑋X vers Q𝑄Q tel que π=πfsuperscript𝜋𝜋𝑓\pi^{\prime}=\pi\circ f, puis que π𝜋\pi est un conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}).

Exercice 3.3.12

Reprenons les notations de 3.3.3 et notons f:XX:𝑓superscript𝑋𝑋f:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X le morphisme induit par φ𝜑\varphi.
1. Si φ𝜑\varphi est un monomorphisme, montrer que la relation d’équivalence Rsuperscript𝑅R^{\prime} sur Xsuperscript𝑋X^{\prime} obtenue par le changement de base φ𝜑\varphi coïncide avec l’image réciproque (3.3.8) de R𝑅R par f𝑓f.
2. Donner un contre-exemple dans le cas général.

3.4 Faisceau quotient

Définition 3.4.1

Soient S𝑆S un schéma et soit p1,p2:R:subscriptp1subscriptp2R\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}XX\textstyle{X} une relation d’équivalence où R𝑅R et X𝑋X sont des schémas (voire des espaces algébriques). Soit (Top) une topologie sur (Sch/S)osuperscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Sch/S)^{o}. On appelle faisceau quotient (Top) de X𝑋X par R𝑅R le faisceau (Top) associé au préfaisceau qui à U𝑈U associe l’ensemble quotient X(U)/R(U)𝑋𝑈𝑅𝑈X(U)/R(U). En général on choisira la topologie fppf, et lorsque l’on parlera du faisceau quotient, il s’agira du faisceau quotient fppf.

Remarque 3.4.2

On vérifie facilement avec la propriété universelle du faisceau associé à un préfaisceau que le faisceau quotient (Top) est en fait le conoyau du couple de flèches R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} dans la catégorie des faisceaux (Top). En particulier, si R𝑅R, X𝑋X et X/R𝑋𝑅X/R sont des schémas, alors X/R𝑋𝑅X/R est le conoyau de R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} dans la catégorie des schémas (donc un quotient catégorique au sens du paragraphe 3.2).

Remarque 3.4.3

Plus généralement, si Xsubscript𝑋X_{*} est un groupoïde, on peut lui associer un faisceau quotient. En effet, le sous-foncteur R𝑅R de X0×SX0subscript𝑆subscript𝑋0subscript𝑋0X_{0}\times_{S}X_{0} défini en prenant pour R(T)𝑅𝑇R(T) l’image du morphisme X1(T)(X0×SX0)(T)subscript𝑋1𝑇subscript𝑆subscript𝑋0subscript𝑋0𝑇X_{1}(T)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces(X_{0}\times_{S}X_{0})(T) est une relation d’équivalence sur X0subscript𝑋0X_{0} (mais en général R𝑅R n’est pas représentable). On définit alors un faisceau quotient comme ci-dessus. Ici aussi, on vérifie que le faisceau quotient (Top) est le conoyau du couple de flèches X1subscript𝑋1\textstyle{X_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X0subscript𝑋0\textstyle{X_{0}} dans la catégorie des faisceaux (Top). Pour un S𝑆S-schéma en groupes G𝐺G agissant sur un S𝑆S-schéma X𝑋X, le faisceau quotient est donc le faisceau fppf associé au préfaisceau qui à U𝑈U associe l’ensemble quotient X(U)/G(U)𝑋𝑈𝐺𝑈X(U)/G(U).

Lemme 3.4.4

Soit XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y un morphisme de faisceaux sur un site 𝒞𝒞{\mathcal{C}}. Les propositions suivantes sont équivalentes :

  • (i)

    XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est «  localement surjectif  » (i.e. toute section de Y𝑌Y provient localement de X𝑋X) ;

  • (ii)

    XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est un épimorphisme dans la catégorie 𝒮(𝒞)𝒮𝒞{\mathcal{S}}({\mathcal{C}}) des faisceaux sur 𝒞𝒞{\mathcal{C}} ;

  • (iii)

    XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est un épimorphisme effectif dans la catégorie 𝒮(𝒞)𝒮𝒞{\mathcal{S}}({\mathcal{C}}), autrement dit c’est un conoyau du couple de flèches X×YXsubscript𝑌𝑋𝑋\textstyle{X\times_{Y}X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X}.

Démonstration. L’équivalence entre (i) et (ii) est facile et laissée en exercice au lecteur. Par ailleurs il est évident que (iii) implique (ii). Réciproquement supposons que XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y soit couvrant et montrons (iii). On note G𝐺G le sous-préfaisceau de Y𝑌Y image de X𝑋X. Comme XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est localement surjectif, on voit que Y𝑌Y s’identifie au faisceau aG𝑎𝐺aG associé à G𝐺G. On a donc une suite de morphismes de préfaisceaux :

X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}G𝐺\textstyle{G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}aG𝑎𝐺\textstyle{aG\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}similar-to\scriptstyle{\sim}Y.𝑌\textstyle{Y.}

Par construction de G𝐺G, pour tout S𝑆S-schéma U𝑈U le morphisme X(U)G(U)𝑋𝑈𝐺𝑈X(U)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G(U) est surjectif, autrement dit c’est un conoyau (dans la catégorie des ensembles) du couple de flèches X(U)×G(U)X(U)subscript𝐺𝑈𝑋𝑈𝑋𝑈\textstyle{X(U)\times_{G(U)}X(U)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X(U)𝑋𝑈\textstyle{X(U)}. Ceci montre que XG𝑋𝐺X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G est un conoyau, dans la catégorie des préfaisceaux, du couple de flèches X×GXsubscript𝐺𝑋𝑋\textstyle{X\times_{G}X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X}. Par ailleurs, comme GY𝐺𝑌G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est un monomorphisme, le produit fibré X×GXsubscript𝐺𝑋𝑋X\times_{G}X s’identifie à X×YXsubscript𝑌𝑋𝑋X\times_{Y}X, si bien que XG𝑋𝐺X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G est le conoyau, dans la catégorie des préfaisceaux, du couple de flèches X×YXsubscript𝑌𝑋𝑋\textstyle{X\times_{Y}X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X}. Le faisceau associé à G𝐺G est donc le conoyau de ce même couple de flèches dans la catégorie des faisceaux (conséquence immédiate des propriétés universelles), cqfd. \square

Proposition 3.4.5

Soient S𝑆S un schéma et RR\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscriptp1\scriptstyle{p_{1}}p2subscriptp2\scriptstyle{p_{2}}XX\textstyle{X} une relation d’équivalence avec R,X𝑅𝑋R,X des faisceaux (Top) sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S), où (Top) est l’une des topologies fpqc, fppf, étale ou Zariski. On note Q𝑄Q le faisceau quotient (Top) de X𝑋X par R𝑅R (on suppose son existence dans le cas fpqc) et π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q la projection canonique.

  • (i)

    Le morphisme π𝜋\pi est un épimorphisme dans la catégorie des faisceaux (Top).

  • (ii)

    Le carré

    R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}π𝜋\scriptstyle{\pi}X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}π𝜋\scriptstyle{\pi}Q𝑄\textstyle{Q}

    est cartésien, autrement dit le morphisme naturel (p1,p2):RX×QX:subscript𝑝1subscript𝑝2subscript𝑄𝑅𝑋𝑋(p_{1},p_{2}):R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X est un isomorphisme.

  • (iii)

    Si QQsuperscript𝑄𝑄Q^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q est un morphisme de faisceaux (Top), alors π:X×QQQ:superscript𝜋subscript𝑄𝑋superscript𝑄superscript𝑄\pi^{\prime}:X\times_{Q}Q^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q^{\prime} est le faisceau quotient (Top) de la relation d’équivalence R×QQsubscript𝑄𝑅superscript𝑄\textstyle{R\times_{Q}Q^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscriptsuperscript𝑝1\scriptstyle{p^{\prime}_{1}}p2subscriptsuperscript𝑝2\scriptstyle{p^{\prime}_{2}}X×QQsubscript𝑄𝑋superscript𝑄\textstyle{X\times_{Q}Q^{\prime}}. Autrement dit, la formation du faisceau quotient commute au changement de base.

Démonstration. Le point (i) est clair, car un conoyau est toujours un épimorphisme. Le carré de (ii) induit un morphisme RX×QXsubscript𝑄𝑅𝑋𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X. C’est un monomorphisme puisque le composé RX×QXX×SXsubscript𝑆subscript𝑄𝑅𝑋𝑋𝑋𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X en est un. Maintenant, soit U𝑈U un S𝑆S-schéma et soit (x1,x2)(X×QX)(U)subscript𝑥1subscript𝑥2subscript𝑄𝑋𝑋𝑈(x_{1},x_{2})\in(X\times_{Q}X)(U). Alors les éléments x1,x2subscript𝑥1subscript𝑥2x_{1},x_{2} de X(U)𝑋𝑈X(U) ont la même image dans Q(U)𝑄𝑈Q(U). Il existe donc une famille couvrante UUsuperscript𝑈𝑈U^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U telle que x1|U{x_{1}}_{|_{U^{\prime}}} et x2|U{x_{2}}_{|_{U^{\prime}}} aient la même image dans le préfaisceau quotient X/R𝑋𝑅X/R (car Q𝑄Q est le faisceau associé à ce préfaisceau). On en déduit que (x1|U,x2|U)R(U)({x_{1}}_{|_{U^{\prime}}},{x_{2}}_{|_{U^{\prime}}})\in R(U^{\prime}) puis, comme R𝑅R est un faisceau, que (x1,x2)R(U)subscript𝑥1subscript𝑥2𝑅𝑈(x_{1},x_{2})\in R(U), ce qui achève de prouver (ii). Le point (iii) est facile et laissé en exercice au lecteur. \square

Proposition 3.4.6

Soit RR\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscriptp1\scriptstyle{p_{1}}p2subscriptp2\scriptstyle{p_{2}}XX\textstyle{X} une relation d’équivalence avec R,X𝑅𝑋R,X des schémas sur une base S𝑆S fixée. Les propriétés suivantes sont équivalentes :

  • (i)

    il existe un schéma qui représente le faisceau quotient X/R𝑋𝑅X/R au sens fpqc (resp. fppf, resp. étale) ;

  • (ii)

    la relation d’équivalence admet un conoyau π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q dans la catégorie des schémas, le morphisme naturel (p1,p2):RX×QX:subscript𝑝1subscript𝑝2subscript𝑄𝑅𝑋𝑋(p_{1},p_{2}):R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X est un isomorphisme, et le morphisme π𝜋\pi est couvrant101010On rappelle qu’un morphisme de schémas XY𝑋𝑌X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y est dit couvrant pour une topologie (sous-canonique) s’il existe des morphismes UiXsubscript𝑈𝑖𝑋U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X tels que les composés UiYsubscript𝑈𝑖𝑌U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y forment une famille couvrante de Y𝑌Y pour la topologie considérée. Cela revient à dire que c’est un épimorphisme dans la catégorie des faisceaux pour cette topologie. pour la topologie fpqc (resp. fppf, resp. étale).

S’il en est ainsi, Q𝑄Q représente le faisceau X/R𝑋𝑅X/R.

Remarque 3.4.7

L’énoncé est encore valable, avec la même preuve, en remplaçant partout le mot «  schéma  » par «  espace algébrique  » (cf. plus bas pour la définition).

Démonstration. Le fait que (i) implique (ii) résulte de ce qui précède. Réciproquement, supposons (ii). Comme π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q est couvrant, le lemme 3.4.4 montre que c’est un conoyau de R=X×QX𝑅subscript𝑄𝑋𝑋\textstyle{R=X\times_{Q}X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} dans la catégorie des faisceaux. Le schéma Q𝑄Q représente donc le faisceau quotient X/R𝑋𝑅X/R. \square

Comparaison étale versus fppf

Dans le cas d’une relation d’équivalence donnée par l’action d’un groupe lisse et de présentation finie, en admettant les résultats (difficiles) d’Artin de représentabilité par des espaces algébriques (voir plus bas), on déduit de la proposition 3.4.6 un théorème de comparaison du faisceau quotient étale et du faisceau quotient fppf.

Théorème 3.4.8

Soient S𝑆S un schéma, et G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes qui agit (disons à droite) librement sur un S𝑆S-schéma X𝑋X quasi-séparé. On suppose que le morphisme structural GS𝐺𝑆G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est lisse et de présentation finie. Alors le faisceau quotient étale X/G𝑋𝐺X/G est représentable par un espace algébrique. En particulier il coïncide avec le faisceau quotient au sens fppf.

Démonstration. D’après 3.6.6, on sait que le faisceau quotient (fppf) est représentable par un espace algébrique Q𝑄Q. Notons π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q le morphisme de passage au quotient, μ:X×SGX:𝜇subscript𝑆𝑋𝐺𝑋\mu:X\times_{S}G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X l’action de G𝐺G sur X𝑋X et pr1:X×SGX:subscriptpr1subscript𝑆𝑋𝐺𝑋{\rm pr}_{1}:X\times_{S}G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X la projection sur le premier facteur. D’après 3.4.6, le carré

X×SGsubscript𝑆𝑋𝐺\textstyle{X\times_{S}G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}μ𝜇\scriptstyle{\mu}pr1subscriptpr1\scriptstyle{{\rm pr}_{1}}X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}π𝜋\scriptstyle{\pi}X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}π𝜋\scriptstyle{\pi}Q𝑄\textstyle{Q}

est cartésien et π𝜋\pi est couvrant pour la topologie fppf. Or pr1subscriptpr1{\rm pr}_{1} est lisse et surjectif. Par descente fidèlement plate, on en déduit que π𝜋\pi est lui-même lisse et surjectif, donc couvrant pour la topologie étale par 1.1.12. La proposition 3.4.6 montre alors que le quotient au sens étale est déjà un espace algébrique. \square

Exercice 3.4.9

Soit G𝐺G un schéma en groupes agissant librement sur un schéma X𝑋X au-dessus d’une base S𝑆S fixée. On suppose que le faisceau quotient X/G𝑋𝐺X/G (au sens fppf) est représentable par un S𝑆S-schéma Q𝑄Q et on note π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q le morphisme quotient. Montrer les assertions suivantes.

  • (1)

    Soit SSsuperscript𝑆𝑆S^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme de schémas. Posons G=G×SSsuperscript𝐺subscript𝑆𝐺superscript𝑆G^{\prime}=G\times_{S}S^{\prime} et X=X×SSsuperscript𝑋subscript𝑆𝑋superscript𝑆X^{\prime}=X\times_{S}S^{\prime}. Alors X/Gsuperscript𝑋superscript𝐺X^{\prime}/G^{\prime} est représentable par Q×SSsubscript𝑆𝑄superscript𝑆Q\times_{S}S^{\prime}.

  • (2)

    Si X𝑋X est réduit, alors Q𝑄Q aussi.

  • (3)

    Le monomorphisme (μ,pr2):G×SXX×SX:𝜇subscriptpr2subscript𝑆subscript𝑆𝐺𝑋𝑋𝑋(\mu,{\rm pr}_{2}):G\times_{S}X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X est une immersion.

  • (4)

    Pour que Q𝑄Q soit séparé sur S𝑆S, il faut et il suffit que (μ,pr2)𝜇subscriptpr2(\mu,{\rm pr}_{2}) soit une immersion fermée.

  • (5)

    Le morphisme pr2:G×SXX:subscriptpr2subscript𝑆𝐺𝑋𝑋{\rm pr}_{2}:G\times_{S}X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est plat et localement de présentation finie si et seulement si π𝜋\pi l’est. Sous ces conditions (c’est notamment le cas si G𝐺G lui-même est plat et localement de présentation finie sur S𝑆S), si X𝑋X est localement de type fini (resp. de type fini, resp. plat, resp. lisse, resp. étale, resp. net, resp. localement quasi-fini, resp. quasi-fini) sur S𝑆S, il en est de même de Q𝑄Q.

Exercice 3.4.10 (cf. SGA 3 [1] VI B §9)

Soit u:GH:𝑢𝐺𝐻u:G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H un monomorphisme de S𝑆S-schémas en groupes. On fait agir G𝐺G sur H𝐻H (librement) par translations à droite. On suppose que le faisceau quotient H/G𝐻𝐺H/G (au sens fppf) est représentable par un S𝑆S-schéma Q𝑄Q et on note π:HQ:𝜋𝐻𝑄\pi:H\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q le morphisme quotient. Montrer les assertions suivantes.

  • (1)

    On note ε:SH:𝜀𝑆𝐻\varepsilon:S\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H la section unité de H𝐻H et εQ:SQ:subscript𝜀𝑄𝑆𝑄\varepsilon_{Q}:S\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q son composé avec π𝜋\pi. On appelle εQsubscript𝜀𝑄\varepsilon_{Q} la «  section unité  » de Q𝑄Q. Montrer que le diagramme

    G𝐺\textstyle{G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}u𝑢\scriptstyle{u}H𝐻\textstyle{H\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}π𝜋\scriptstyle{\pi}S𝑆\textstyle{S\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}εQsubscript𝜀𝑄\scriptstyle{\varepsilon_{Q}}Q𝑄\textstyle{Q}

    est cartésien. En particulier, u𝑢u est une immersion (car εQsubscript𝜀𝑄\varepsilon_{Q} en est une, puisque c’est une section de Q𝑄Q).

  • (2)

    H𝐻H agit à gauche sur Q𝑄Q, et le morphisme π𝜋\pi est compatible avec cette action et avec l’action de H𝐻H sur lui-même par translations à gauche.

  • (3)

    Si G𝐺G est invariant dans H𝐻H, il existe sur Q𝑄Q une unique structure de S𝑆S-groupe qui fait de π𝜋\pi un morphisme de S𝑆S-groupes.

  • (4)

    Pour que Q𝑄Q soit séparé sur S𝑆S, il faut et il suffit que u𝑢u soit une immersion fermée, ou encore que εQsubscript𝜀𝑄\varepsilon_{Q} soit une immersion fermée.

Nous terminons cette section par l’énoncé d’un théorème qui permet de se débarrasser des nilpotents de la base dans les questions de représentabilité du faisceau quotient.

Théorème 3.4.11 ([8] III §2, no 7, thm 7.1)

Soit S𝑆S un schéma de base et soit p1,p2:R:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅\textstyle{p_{1},p_{2}:R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X} une relation d’équivalence où R𝑅R et X𝑋X sont des schémas et où les pisubscript𝑝𝑖p_{i} sont fidèlement plats et de présentation finie. Soit S0subscript𝑆0S_{0} un sous-schéma fermé de S𝑆S défini par un idéal nilpotent. On note X0=X×SS0subscript𝑋0subscript𝑆𝑋subscript𝑆0X_{0}=X\times_{S}S_{0} et R0subscript𝑅0R_{0} la relation induite par R𝑅R sur X0subscript𝑋0X_{0}. Si le faisceau quotient X0/R0subscript𝑋0subscript𝑅0X_{0}/R_{0} est représentable par un schéma, alors X/R𝑋𝑅X/R l’est aussi.

3.5 Passage au quotient par une relation d’équivalence

Nous donnons dans ce paragraphe les principaux résultats de SGA 3 [1] V, avec des esquisses de preuves. Nous renvoyons à loc. cit. pour des preuves complètes. Nous avons préféré nous limiter aux relations d’équivalence, cas dans lequel les résultats sont plus forts (représentabilité du faisceau quotient, contre la seule existence d’un quotient catégorique autrement) et les preuves un peu plus simples. Les résultats présentés ici ont tous des analogues dans le cas des groupoïdes, que nous évoquerons dans la section 3.10.

Théorème 3.5.1 (cas fini et localement libre)

Soit (p1,p2):RX:subscript𝑝1subscript𝑝2RX(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces une relation d’équivalence, avec X,R𝑋𝑅X,R des schémas. On suppose que

  • a)

    p1subscript𝑝1p_{1} est fini et localement libre (alors p2subscript𝑝2p_{2} l’est aussi) ;

  • b)

    pour tout xX𝑥𝑋x\in X, p1p21(x)subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑥p_{1}p_{2}^{-1}(x) est contenu dans un ouvert affine de X𝑋X.

Alors :

  • (i)

    Il existe un morphisme π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q qui est un conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). De plus π𝜋\pi est un conoyau dans la catégorie (Esp. Ann.) de tous les espaces annelés.

  • (ii)

    π𝜋\pi est fini et localement libre.

  • (iii)

    Le morphisme RX×QXsubscript𝑄𝑅𝑋𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X de composantes p1subscript𝑝1p_{1} et p2subscript𝑝2p_{2} est un isomorphisme.

  • (iv)

    Q𝑄Q représente le faisceau quotient fppf de X𝑋X par la relation d’équivalence (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}).

  • (v)

    Pour tout morphisme QQsuperscript𝑄𝑄Q^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q, Qsuperscript𝑄Q^{\prime} est le conoyau du couple de flèches (p1,p2)superscriptsubscript𝑝1subscriptsuperscript𝑝2(p_{1}^{\prime},p^{\prime}_{2}) déduit de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) par le changement de base QQsuperscript𝑄𝑄Q^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q. Autrement dit, «  la formation du quotient commute au changement de base  ».

Démonstration. On rappelle (3.3.2) qu’il existe une involution σ𝜎\sigma de R𝑅R telle que p1σ=p2subscript𝑝1𝜎subscript𝑝2p_{1}\sigma=p_{2} (donc p2σ=p1subscript𝑝2𝜎subscript𝑝1p_{2}\sigma=p_{1}). En particulier, on voit que p1subscript𝑝1p_{1} est fini et localement libre si et seulement si p2subscript𝑝2p_{2} l’est. Par ailleurs, l’ensemble p1p21(x)subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑥p_{1}p_{2}^{-1}(x) est aussi p1σσ1p21(x)=p2p11(x)subscript𝑝1𝜎superscript𝜎1superscriptsubscript𝑝21𝑥subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{1}\sigma\sigma^{-1}p_{2}^{-1}(x)=p_{2}p_{1}^{-1}(x), donc les hypothèses sont en réalité symétriques en p1subscript𝑝1p_{1} et p2subscript𝑝2p_{2}. Il suffit de montrer (i), (ii) et (iii). Les assertions (iv) et (v) en sont des conséquences par 3.4.6 et 3.4.5.

\bullet Cas où X𝑋X est affine et p1subscript𝑝1p_{1} localement libre de rang constant n𝑛n.
R𝑅R est alors affine aussi puisque p1subscript𝑝1p_{1} est fini. On note X=SpecA𝑋Spec𝐴X={\rm Spec}\,A et δi:A𝒪(R):subscript𝛿𝑖𝐴𝒪𝑅\delta_{i}:A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{O}}(R) le morphisme d’anneaux correspondant à pisubscript𝑝𝑖p_{i}. On note B𝐵B le sous-anneau de A𝐴A formé des éléments aA𝑎𝐴a\in A tels que δ1(a)=δ2(a)subscript𝛿1𝑎subscript𝛿2𝑎\delta_{1}(a)=\delta_{2}(a). On note enfin Q=SpecB𝑄Spec𝐵Q={\rm Spec}\,B et π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q le morphisme induit par l’inclusion de B𝐵B dans A𝐴A. Nous allons montrer que π𝜋\pi convient. En utilisant les propriétés d’une relation d’équivalence, on montre sans trop de difficultés (voir SGA 3 pour les détails) que pour aA𝑎𝐴a\in A, le polynôme caractéristique de δ1(a)subscript𝛿1𝑎\delta_{1}(a) lorsqu’on considère 𝒪(R)𝒪𝑅{\mathcal{O}}(R) comme algèbre sur A𝐴A via δ2subscript𝛿2\delta_{2} est à coefficients dans B𝐵B et qu’il annule a𝑎a. Ceci prouve d’une part que A𝐴A est entier sur B𝐵B, et d’autre part que pour aA𝑎𝐴a\in A, la norme Np2(δ1(a))subscript𝑁subscript𝑝2subscript𝛿1𝑎N_{p_{2}}(\delta_{1}(a)) est dans B𝐵B.

Assertion : si deux points x,yX𝑥𝑦𝑋x,y\in X ont même image dans Q𝑄Q, alors il existe zR𝑧𝑅z\in R tel que p1(z)=xsubscript𝑝1𝑧𝑥p_{1}(z)=x et p2(z)=ysubscript𝑝2𝑧𝑦p_{2}(z)=y. On raisonne par l’absurde. Dans le cas contraire, pour zp21(y)𝑧superscriptsubscript𝑝21𝑦z\in p_{2}^{-1}(y) on aurait p1(z)xsubscript𝑝1𝑧𝑥p_{1}(z)\neq x. Par ailleurs, on a aussi πp1(z)=πp2(z)=π(y)=π(x)𝜋subscript𝑝1𝑧𝜋subscript𝑝2𝑧𝜋𝑦𝜋𝑥\pi p_{1}(z)=\pi p_{2}(z)=\pi(y)=\pi(x). Comme π𝜋\pi est entier, ceci implique que p1(z){x}¯subscript𝑝1𝑧¯𝑥p_{1}(z)\notin\overline{\{x\}} (par Cohen-Seidenberg, si x0{x1}¯subscript𝑥0¯subscript𝑥1x_{0}\in\overline{\{x_{1}\}} et π(x0)=π(x1)𝜋subscript𝑥0𝜋subscript𝑥1\pi(x_{0})=\pi(x_{1}) alors x0=x1subscript𝑥0subscript𝑥1x_{0}=x_{1}). On a donc montré que l’ensemble p1p21(y)subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑦p_{1}p_{2}^{-1}(y) ne rencontre pas {x}¯¯𝑥\overline{\{x\}}. Comme X𝑋X est affine et p1p21(y)subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑦p_{1}p_{2}^{-1}(y) fini, il existe alors une fonction aA𝑎𝐴a\in A qui s’annule en x𝑥x mais pas aux points de p1p21(y)subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑦p_{1}p_{2}^{-1}(y) (voir exercice 3.5.2 ci-dessous). Alors la fonction δ1(a)subscript𝛿1𝑎\delta_{1}(a) s’annule sur la fibre p11(x)superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{1}^{-1}(x), mais en aucun point de p21(y)superscriptsubscript𝑝21𝑦p_{2}^{-1}(y). Notant Z(δ1(a))𝑍subscript𝛿1𝑎Z(\delta_{1}(a)) le lieu des zéros de cette fonction, on a p2(Z(δ1(a)))=Z(Np2(δ1(a)))subscript𝑝2𝑍subscript𝛿1𝑎𝑍subscript𝑁subscript𝑝2subscript𝛿1𝑎p_{2}(Z(\delta_{1}(a)))=Z(N_{p_{2}}(\delta_{1}(a))) (voir exercice 3.5.3). Alors Np2(δ1(a))subscript𝑁subscript𝑝2subscript𝛿1𝑎N_{p_{2}}(\delta_{1}(a)) s’annule sur p2(p11(x))subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{2}(p_{1}^{-1}(x)), donc en x𝑥x, mais pas en y𝑦y. Ceci est absurde car Np2(δ1(a))Bsubscript𝑁subscript𝑝2subscript𝛿1𝑎𝐵N_{p_{2}}(\delta_{1}(a))\in B et x𝑥x et y𝑦y ont la même image dans Q𝑄Q.

Considérons le morphisme RX×QXsubscript𝑄𝑅𝑋𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X de composantes p1subscript𝑝1p_{1} et p2subscript𝑝2p_{2}. Il est immédiat que c’est un morphisme fini (en composant avec pr1subscriptpr1{\rm pr}_{1} par exemple, on obtient p1subscript𝑝1p_{1} qui est fini). De plus c’est un monomorphisme puisque (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) est une relation d’équivalence. C’est donc une immersion fermée. Par des arguments d’algèbre un peu longs pour être reproduits ici (voir SGA 3), on montre que c’est même un isomorphisme, et au passage que π𝜋\pi est fini et localement libre de rang n𝑛n (tout ceci est admis ici), donc surjectif.

Nous pouvons maintenant conclure. Vu l’assertion ci-dessus, on voit que l’ensemble sous-jacent à Q𝑄Q est le quotient de l’ensemble sous-jacent à X𝑋X par la relation d’équivalence définie par (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}). De plus, comme π𝜋\pi est fini et localement libre, il est surjectif et ouvert, donc submersif, si bien que la topologie de Q𝑄Q est la topologie quotient de celle de X𝑋X. Enfin, il est clair vu la définition de B𝐵B que le faisceau structural 𝒪Qsubscript𝒪𝑄{\mathcal{O}}_{Q} de Q𝑄Q est formé des sections s𝑠s de π𝒪Xsubscript𝜋subscript𝒪𝑋\pi_{*}{\mathcal{O}}_{X} telles que δ1(s)=δ2(s)subscript𝛿1𝑠subscript𝛿2𝑠\delta_{1}(s)=\delta_{2}(s). Il en résulte que π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q est le conoyau dans la catégorie des espaces annelés (voir la construction de ce conoyau en 3.2). Mais comme de plus π𝜋\pi est un morphisme de schémas, c’est un conoyau dans la catégorie des schémas par 3.2.5.

\bullet Cas où p1subscript𝑝1p_{1} est localement libre de rang constant n𝑛n.
On montre d’abord l’assertion suivante.

Assertion : Tout point xX𝑥𝑋x\in X possède un voisinage ouvert affine et saturé.

Par hypothèse, il existe V𝑉V ouvert affine contenant la classe d’équivalence p2p11(x)subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{2}p_{1}^{-1}(x). On note Vsuperscript𝑉V^{\prime} la réunion des classes d’équivalences incluses dans V𝑉V. C’est un ouvert de X𝑋X car c’est le complémentaire de p2p11(XV)subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑋𝑉p_{2}p_{1}^{-1}(X\setminus V) qui est fermé puisque p2subscript𝑝2p_{2} est fini. De plus il est saturé par construction et c’est le plus grand ouvert saturé inclus dans V𝑉V. Comme V𝑉V est affine et comme l’ensemble p2p11(x)subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{2}p_{1}^{-1}(x) est fini et contenu dans Vsuperscript𝑉V^{\prime}, il existe une fonction fΓ(V,𝒪V)𝑓Γ𝑉subscript𝒪𝑉f\in\Gamma(V,{\mathcal{O}}_{V}) qui s’annule sur VV𝑉superscript𝑉V\setminus V^{\prime} mais pas aux points de p2p11(x)subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{2}p_{1}^{-1}(x). Autrement dit l’ouvert principal D(f)𝐷𝑓D(f) est inclus dans Vsuperscript𝑉V^{\prime} et contient p2p11(x)subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{2}p_{1}^{-1}(x). On note V′′superscript𝑉′′V^{\prime\prime} la réunion des classes d’équivalences incluses dans D(f)𝐷𝑓D(f). Comme précédemment c’est un ouvert saturé de X𝑋X. Il est contenu dans D(f)𝐷𝑓D(f) et contient p2p11(x)subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{2}p_{1}^{-1}(x). Il suffit de montrer qu’il est affine. On note Z(f)𝑍𝑓Z(f) le lieu d’annulation de f𝑓f dans Vsuperscript𝑉V^{\prime}. Alors p11(Z(f))superscriptsubscript𝑝11𝑍𝑓p_{1}^{-1}(Z(f)) est le lieu d’annulation de p1(f)superscriptsubscript𝑝1𝑓p_{1}^{*}(f) dans f1(V)superscript𝑓1superscript𝑉f^{-1}(V^{\prime}). Donc p2p11(Z(f))subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝑍𝑓p_{2}p_{1}^{-1}(Z(f)) est le lieu d’annulation de Np2(p1(f))subscript𝑁subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝1𝑓N_{p_{2}}(p_{1}^{*}(f)) dans Vsuperscript𝑉V^{\prime} (exercice 3.5.3). Or son complémentaire dans Vsuperscript𝑉V^{\prime} est précisément V′′superscript𝑉′′V^{\prime\prime} (par construction). V′′superscript𝑉′′V^{\prime\prime} est donc l’ensemble des points de D(f)𝐷𝑓D(f)Np2(p1(f))subscript𝑁subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝1𝑓N_{p_{2}}(p_{1}^{*}(f)) ne s’annule pas, ce qui prouve qu’il est affine et achève la preuve de notre assertion.

Montrons maintenant (i), (ii) et (iii). Soit π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q le conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans la catégorie des espaces annelés. Soit xX𝑥𝑋x\in X et soit U0subscript𝑈0U_{0} un voisinage ouvert affine et saturé de x𝑥x. On note U1=p11(U0)=p21(U0)subscript𝑈1superscriptsubscript𝑝11subscript𝑈0superscriptsubscript𝑝21subscript𝑈0U_{1}=p_{1}^{-1}(U_{0})=p_{2}^{-1}(U_{0}). Alors (p1,p2):U1U0:subscript𝑝1subscript𝑝2subscript𝑈1subscript𝑈0(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 8.35901pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-8.35901pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{U_{1}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 20.35901pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 20.35901pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 20.35901pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{U_{0}}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces est une relation d’équivalence dont V=π(U0)𝑉𝜋subscript𝑈0V=\pi(U_{0}) (qui est un ouvert de Q𝑄Q) est le conoyau dans (Esp. Ann.). D’après le cas affine, V𝑉V est un schéma. Vu que de tels V𝑉V recouvrent Q𝑄Q, on voit que π𝜋\pi est un morphisme de schémas, puis qu’il vérifie les conclusions (i), (ii) et (iii), locales sur Q𝑄Q.

\bullet Cas général.
Si xX𝑥𝑋x\in X, on note rgx(p1)subscriptrg𝑥subscript𝑝1\hbox{\rm rg}\,_{x}(p_{1}) le rang de la fibre p11(x)superscriptsubscript𝑝11𝑥p_{1}^{-1}(x). Pour n𝑛n\in{\mathbb{N}}, on note alors Unsuperscript𝑈𝑛U^{n} l’ensemble des points de X𝑋X tels que rgx(p1)=nsubscriptrg𝑥subscript𝑝1𝑛\hbox{\rm rg}\,_{x}(p_{1})=n. Comme p1subscript𝑝1p_{1} est fini et localement libre, X𝑋X est la somme disjointe des Unsuperscript𝑈𝑛U^{n}. Par ailleurs, en utilisant l’associativité de la relation d’équivalence, on montre que p11(Un)=p21(Un)superscriptsubscript𝑝11superscript𝑈𝑛superscriptsubscript𝑝21superscript𝑈𝑛p_{1}^{-1}(U^{n})=p_{2}^{-1}(U^{n}), autrement dit, Unsuperscript𝑈𝑛U^{n} est saturé. On note Vn=p11(Un)superscript𝑉𝑛superscriptsubscript𝑝11superscript𝑈𝑛V^{n}=p_{1}^{-1}(U^{n}). Le couple d’équivalence (p1,p2):RX:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅𝑋(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces est alors la somme disjointe des couples d’équivalence (p1,p2):VnUn:subscript𝑝1subscript𝑝2superscript𝑉𝑛superscript𝑈𝑛(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 8.70844pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-8.70844pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{V^{n}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 20.70844pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 20.70844pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 20.70844pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{U^{n}}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces, ce qui nous ramène au cas précédent et termine la preuve. \square

Exercice 3.5.2 (lemme d’évitement)

Soit X𝑋X un schéma affine. Montrer que si F𝐹F est un fermé de X𝑋X et si x1,,xnsubscript𝑥1subscript𝑥𝑛x_{1},\dots,x_{n} sont des points de XF𝑋𝐹X\setminus F, il existe une fonction fΓ(X,𝒪X)𝑓Γ𝑋subscript𝒪𝑋f\in\Gamma(X,{\mathcal{O}}_{X}) qui s’annule sur F𝐹F mais pas aux points xisubscript𝑥𝑖x_{i}.

Exercice 3.5.3 (norme)

Soit f:XS:𝑓𝑋𝑆f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un morphisme de schémas fini et localement libre de rang constant n𝑛n. Soit bΓ(X,𝒪X)𝑏Γ𝑋subscript𝒪𝑋b\in\Gamma(X,{\mathcal{O}}_{X}). Soit Sisubscript𝑆𝑖S_{i} un ouvert affine de S𝑆S au-dessus duquel f𝑓f est libre de rang n𝑛n. La multiplication par b|f1(Si)b_{|_{f^{-1}(S_{i})}} est un endomorphisme 𝒪S(Si)subscript𝒪𝑆subscript𝑆𝑖{\mathcal{O}}_{S}(S_{i})-linéaire de 𝒪X(f1(Si))subscript𝒪𝑋superscript𝑓1subscript𝑆𝑖{\mathcal{O}}_{X}(f^{-1}(S_{i})). On note si𝒪S(Si)subscript𝑠𝑖subscript𝒪𝑆subscript𝑆𝑖s_{i}\in{\mathcal{O}}_{S}(S_{i}) son déterminant. Il est clair que les sisubscript𝑠𝑖s_{i} se recollent en une section de Γ(S,𝒪S)Γ𝑆subscript𝒪𝑆\Gamma(S,{\mathcal{O}}_{S}) que l’on appelle la norme de b𝑏b relativement à f𝑓f et que l’on note Nf(b)subscript𝑁𝑓𝑏N_{f}(b).

1) Montrer que la formation de Nf(b)subscript𝑁𝑓𝑏N_{f}(b) commute au changement de base.

2) Montrer que bΓ(X,𝒪X)×𝑏Γsuperscript𝑋subscript𝒪𝑋b\in\Gamma(X,{\mathcal{O}}_{X})^{\times} si et seulement si Nf(b)Γ(S,𝒪S)×subscript𝑁𝑓𝑏Γsuperscript𝑆subscript𝒪𝑆N_{f}(b)\in\Gamma(S,{\mathcal{O}}_{S})^{\times}.

3) Montrer que si Z(b)𝑍𝑏Z(b) désigne le lieu des zéros de b𝑏b dans X𝑋X, alors f(Z(b))𝑓𝑍𝑏f(Z(b)) est le lieu des zéros de Nf(b)subscript𝑁𝑓𝑏N_{f}(b) dans S𝑆S.

Les autres résultats majeurs de cet exposé V de SGA 3 sont l’existence du quotient dans le cas propre et plat (théorème 3.5.6) et l’existence du quotient génériquement dans le cas d’une relation d’équivalence seulement plate (théorème 3.5.8). Ils se ramènent tous deux au cas fini et localement libre vu ci-dessus par des techniques de quasi-section.

Définition 3.5.4

Soit (p1,p2):RX:subscript𝑝1subscript𝑝2RX(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces une relation d’équivalence. Une quasi-section de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) est un sous-schéma UX𝑈𝑋U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X qui vérifie les deux conditions suivantes.

  • (1)

    La restriction v𝑣v de p2subscript𝑝2p_{2} à p11(U)superscriptsubscript𝑝11𝑈p_{1}^{-1}(U) est un morphisme fini, localement libre et surjectif de p11(U)superscriptsubscript𝑝11𝑈p_{1}^{-1}(U) sur X𝑋X.

  • (2)

    Pour tout xU𝑥𝑈x\in U, l’ensemble p1p21(x)Usubscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑥𝑈p_{1}p_{2}^{-1}(x)\cap U (fini d’après (1)) est contenu dans un ouvert affine de U𝑈U.

Lemme 3.5.5 (passage au quotient en présence d’une quasi-section)

Soit (p1,p2):RX:subscript𝑝1subscript𝑝2𝑅𝑋(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces une relation d’équivalence qui possède une quasi-section. Alors :

  • (i)

    Il existe un morphisme π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q qui est un conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). De plus π𝜋\pi est un conoyau dans la catégorie (Esp. Ann.) de tous les espaces annelés.

  • (i’)

    π𝜋\pi est surjectif. De plus, si p1subscript𝑝1p_{1} est ouvert (resp. universellement fermé, resp. plat) alors π𝜋\pi l’est aussi.

  • (ii)

    Supposons S𝑆S localement noethérien et X𝑋X localement de type fini (resp. de type fini) sur S𝑆S. Alors π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q et QS𝑄𝑆Q\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S sont localement de présentation finie (resp. de présentation finie).

  • (iii)

    Le morphisme RX×QXsubscript𝑄𝑅𝑋𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X de composantes p1subscript𝑝1p_{1} et p2subscript𝑝2p_{2} est un isomorphisme.

Démonstration. Soit U𝑈U une quasi-section. Notons V=p11(U)R𝑉superscriptsubscript𝑝11𝑈𝑅V=p_{1}^{-1}(U)\subset R et v:VX:𝑣𝑉𝑋v:V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X la restriction de p2subscript𝑝2p_{2} à V𝑉V. Notons aussi RUsubscript𝑅𝑈\textstyle{R_{U}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}U𝑈\textstyle{U} et RVsubscript𝑅𝑉\textstyle{R_{V}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}V𝑉\textstyle{V} les relations d’équivalence obtenues à partir de R𝑅R par image réciproque (3.3.8) via les morphismes V𝑉\textstyle{V\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}}U𝑈\textstyle{U\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}i𝑖\scriptstyle{i}X𝑋\textstyle{X}i𝑖i est l’inclusion de U𝑈U dans X𝑋X. Il est clair sur la définition que RUsubscript𝑅𝑈R_{U} est l’intersection p11(U)p21(U)superscriptsubscript𝑝11𝑈superscriptsubscript𝑝21𝑈p_{1}^{-1}(U)\cap p_{2}^{-1}(U). En particulier on a un carré cartésien :

RUsubscript𝑅𝑈\textstyle{R_{U}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p2=p2|RU\scriptstyle{p^{\prime}_{2}={p_{2}}_{|_{R_{U}}}}V𝑉\textstyle{V\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}v𝑣\scriptstyle{v}U𝑈\textstyle{U\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X.𝑋\textstyle{X.}

On en déduit que p2subscriptsuperscript𝑝2p^{\prime}_{2} est fini, localement libre et surjectif. La relation d’équivalence RUsubscript𝑅𝑈R_{U} sur U𝑈U satisfait donc les hypothèses du théorème 3.5.1, et elle admet un quotient catégorique. De plus, le morphisme p1:VU:subscript𝑝1𝑉𝑈p_{1}:V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U a une section (car p1:RX:subscript𝑝1𝑅𝑋p_{1}:R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X en a une) donc il est couvrant et l’exercice 3.3.11 montre que la relation d’équivalence RVsubscript𝑅𝑉R_{V} sur V𝑉V a elle aussi un conoyau, qui de plus coïncide avec celui de RUsubscript𝑅𝑈R_{U}. Mais RVsubscript𝑅𝑉R_{V} est obtenue par image réciproque à partir de R𝑅R via ip1𝑖subscript𝑝1ip_{1}, qui est égal au composé VRp1X𝑉𝑅subscript𝑝1𝑋V\subset\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 13.42395pt\raise 5.1875pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-0.8264pt\hbox{$\scriptstyle{p_{1}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 30.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 30.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces. L’exercice 3.3.10 montre donc que RVsubscript𝑅𝑉R_{V} s’obtient aussi par image réciproque via le morphisme v:VX:𝑣𝑉𝑋v:V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X. Or ce dernier est fini et localement libre, donc couvrant, et l’exercice 3.3.11 donne l’existence d’un quotient catégorique π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q pour la relation R𝑅R sur X𝑋X. On a de plus un diagramme commutatif

X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}π𝜋\scriptstyle{\pi}V𝑉\textstyle{V\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}v𝑣\scriptstyle{v}p1subscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}}πVsubscript𝜋𝑉\scriptstyle{\pi_{V}}U𝑈\textstyle{U\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}πUsubscript𝜋𝑈\scriptstyle{\pi_{U}}Q𝑄\textstyle{Q}

πUsubscript𝜋𝑈\pi_{U} et πVsubscript𝜋𝑉\pi_{V} sont les conoyaux des relations d’équivalence RUsubscript𝑅𝑈R_{U} et RVsubscript𝑅𝑉R_{V}. Comme πUsubscript𝜋𝑈\pi_{U} est fini et localement libre par 3.5.1, on déduit sans difficultés de ce diagramme les assertions (i’) et (ii). Pour montrer (iii), par descente fidèlement plate il suffit de montrer que le morphisme naturel RVV×QVsubscript𝑄subscript𝑅𝑉𝑉𝑉R_{V}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V\times_{Q}V est un isomorphisme, puisqu’il se déduit de RX×QXsubscript𝑄𝑅𝑋𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X par le changement de base fidèlement plat et quasi-compact v×v𝑣𝑣v\times v. Or il se déduit aussi par changement de base de RUU×QUsubscript𝑄subscript𝑅𝑈𝑈𝑈R_{U}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\times_{Q}U, qui est un isomorphisme.

Il reste à démontrer que π𝜋\pi est un conoyau dans la catégorie de tous les espaces annelés. On déduit aisément de ce qui précède que Q𝑄Q est bien l’ensemble quotient de X𝑋X par R𝑅R, puis l’espace topologique quotient. En appliquant la propriété universelle du conoyau pour π𝜋\pi à la droite affine 𝔾asubscript𝔾a\mathbb{G}_{\textrm{a}}, on voit que Γ(Q,𝒪Q)Γ𝑄subscript𝒪𝑄\Gamma(Q,{\mathcal{O}}_{Q}) s’identifie à l’ensemble des fonctions aΓ(X,𝒪X)𝑎Γ𝑋subscript𝒪𝑋a\in\Gamma(X,{\mathcal{O}}_{X}) telles que p1a=p2asuperscriptsubscript𝑝1𝑎superscriptsubscript𝑝2𝑎p_{1}^{*}a=p_{2}^{*}a. Ceci montre que le faisceau structural de Q𝑄Q a les bonnes sections globales. Pour les sections au-dessus d’un ouvert quelconque Qsuperscript𝑄Q^{\prime} de Q𝑄Q, on applique ce qui précède à la relation d’équivalence Rsuperscript𝑅R^{\prime} sur X×QQsubscript𝑄𝑋superscript𝑄X\times_{Q}Q^{\prime} induite par R𝑅R via le changement de base QQsuperscript𝑄𝑄Q^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q (il faut juste vérifier que U𝑈U induit une quasi-section pour cette relation d’équivalence). \square

Théorème 3.5.6 (cas propre et plat)

Soient S𝑆S un schéma localement noethérien et (p1,p2):RX:subscript𝑝1subscript𝑝2RX(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces une relation d’équivalence dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). On suppose que :

  • a)

    p1subscript𝑝1p_{1} est propre et plat (donc p2subscript𝑝2p_{2} aussi) ;

  • b)

    X𝑋X est quasi-projectif sur S𝑆S.

Alors :

  • (i)

    Il existe un morphisme π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q qui est un conoyau de (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). De plus π𝜋\pi est un conoyau dans la catégorie (Esp. Ann.) de tous les espaces annelés.

  • (ii)

    π𝜋\pi est propre, fidèlement plat et de présentation finie. De plus QS𝑄𝑆Q\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est de présentation finie.

  • (iii)

    Le morphisme RX×QXsubscript𝑄𝑅𝑋𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{Q}X de composantes p1subscript𝑝1p_{1} et p2subscript𝑝2p_{2} est un isomorphisme.

  • (iv)

    On a les mêmes conséquences (iv) et (v) qu’en 3.5.1.

Démonstration. Pour prouver (i), il suffit de montrer que tout point z𝑧z de X𝑋X possède un voisinage ouvert et saturé Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} tel que le conoyau de la relation d’équivalence Rzsubscript𝑅𝑧R_{z} induite au-dessus de Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} dans la catégorie des espaces annelés soit un conoyau dans la catégorie des schémas. Vu le lemme ci-dessus, il suffit de montrer que l’on peut choisir Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} de telle sorte que Rzsubscript𝑅𝑧R_{z} ait une quasi-section. De plus, on peut supposer que z𝑧z est fermé dans sa fibre au-dessus de S𝑆S, puisque dans chaque fibre les points fermés sont très denses. Fixons donc un tel z𝑧z, et construisons Uzsubscript𝑈𝑧U_{z}.

La question étant locale sur S𝑆S, on peut le supposer affine. Le lemme 3.5.7 donne alors l’existence d’un fermé F𝐹F de X𝑋X tel que Fp1p21(z)𝐹subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑧F\cap p_{1}p_{2}^{-1}(z) soit fini et non vide, et tel que le morphisme composé

p2~:p11(F):~subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝐹\textstyle{\tilde{p_{2}}:p_{1}^{-1}(F)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}X𝑋\textstyle{X}

soit plat aux points de p21(z)superscriptsubscript𝑝21𝑧p_{2}^{-1}(z). Notons FR=p11(F)subscript𝐹𝑅superscriptsubscript𝑝11𝐹F_{R}=p_{1}^{-1}(F) et p1~:FRF:~subscript𝑝1subscript𝐹𝑅𝐹\tilde{p_{1}}:F_{R}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces F le morphisme induit par p1subscript𝑝1p_{1}. Comme p2~~subscript𝑝2\tilde{p_{2}} est de type fini, d’après SGA 1, IV 6.10 et EGA 3, 4.4.10, l’ensemble des points où il est plat et quasi-fini est un ouvert de FRsubscript𝐹𝑅F_{R}. Notons ΦΦ\Phi le fermé complémentaire de cet ensemble dans FRsubscript𝐹𝑅F_{R}. C’est aussi un fermé de R𝑅R. Comme p2subscript𝑝2p_{2} est propre, p2~(Φ)~subscript𝑝2Φ\tilde{p_{2}}(\Phi) est fermé dans X𝑋X. On pose Uz=p2~(FR)p2~(Φ)subscript𝑈𝑧~subscript𝑝2subscript𝐹𝑅~subscript𝑝2ΦU_{z}=\tilde{p_{2}}(F_{R})\setminus\tilde{p_{2}}(\Phi). Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} est un ouvert de X𝑋X car il est égal à p2~(FRΦ)p2~(Φ)~subscript𝑝2subscript𝐹𝑅Φ~subscript𝑝2Φ\tilde{p_{2}}(F_{R}\setminus\Phi)\setminus\tilde{p_{2}}(\Phi) et p2~~subscript𝑝2\tilde{p_{2}} est plat et de type fini, donc ouvert, sur FRΦsubscript𝐹𝑅ΦF_{R}\setminus\Phi.

Montrons que Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} contient z𝑧z. Pour cela, comme on sait déjà que p2~~subscript𝑝2\tilde{p_{2}} est plat aux points de p21(z)superscriptsubscript𝑝21𝑧p_{2}^{-1}(z), il suffit de montrer qu’il est aussi quasi-fini en ces points, c’est-à-dire que la fibre p2~1(z)superscript~subscript𝑝21𝑧\tilde{p_{2}}^{-1}(z) est finie. Pour cette question, on peut raisonner sur les fibres au-dessus de l’image s𝑠s de z𝑧z dans S𝑆S, et supposer que S𝑆S est le spectre d’un corps. Alors z𝑧z est un point fermé de X𝑋X. Comme l’ensemble p1~(p2~1(z))~subscript𝑝1superscript~subscript𝑝21𝑧\tilde{p_{1}}(\tilde{p_{2}}^{-1}(z)) est fini par construction de F𝐹F, l’exercice 3.5.9 montre que X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋X\times_{S}X ne contient qu’un nombre fini de points dont la première (resp. seconde) projection est dans cet ensemble (resp. est égale à z𝑧z). Vu que FRsubscript𝐹𝑅F_{R} s’injecte dans X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋X\times_{S}X, on en déduit aussitôt que p2~1(z)superscript~subscript𝑝21𝑧\tilde{p_{2}}^{-1}(z) est fini.

En utilisant l’associativité de la relation d’équivalence, on montre que Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} est saturé, et qu’il existe un ouvert U𝑈U de F𝐹F tel que p2~1(Uz)=p1~1(U)superscript~subscript𝑝21subscript𝑈𝑧superscript~subscript𝑝11𝑈\tilde{p_{2}}^{-1}(U_{z})=\tilde{p_{1}}^{-1}(U) (ceci est admis ici, voir SGA 3 pour les détails). Notons que Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} contient nécessairement U𝑈U puisqu’il est saturé. Il résulte alors de la construction de Uzsubscript𝑈𝑧U_{z} que le sous-schéma U𝑈U est une quasi-section pour la relation d’équivalence induite par R𝑅R au-dessus de Uzsubscript𝑈𝑧U_{z}. Ceci achève la preuve de (i).

Les assertions (ii) et (iii) sont locales sur Q𝑄Q. On peut donc supposer, vu ce qui précède, que la relation d’équivalence a une quasi-section. Le lemme 3.5.5 donne alors toutes les conclusions sauf la séparation de π𝜋\pi. Mais celle-ci résulte du fait que X𝑋X est quasi-projectif, donc séparé. \square

Lemme 3.5.7

Soient S𝑆S un schéma affine et noethérien et (p1,p2):RX:subscript𝑝1subscript𝑝2RX(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces une relation d’équivalence dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). On suppose que p1subscript𝑝1p_{1} est plat et de type fini (donc p2subscript𝑝2p_{2} aussi) et que X𝑋X est quasi-projectif sur S𝑆S. Soit z𝑧z un point de X𝑋X qui est fermé dans sa fibre au-dessus de S𝑆S. Alors il existe un fermé F𝐹F de X𝑋X tel que :

  • a)

    Fp1p21(z)𝐹subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑧F\cap p_{1}p_{2}^{-1}(z) soit fini et non vide ;

  • b)

    le composé p11(F)superscriptsubscript𝑝11𝐹\textstyle{p_{1}^{-1}(F)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}X𝑋\textstyle{X} soit plat aux points de p21(z)superscriptsubscript𝑝21𝑧p_{2}^{-1}(z).

Démonstration. On construit une suite décroissante de fermés qui vérifient la propriété b) et tels que Fip1p21(z)subscript𝐹𝑖subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑧F_{i}\cap p_{1}p_{2}^{-1}(z) soit non vide. On peut prendre F0=Xsubscript𝐹0𝑋F_{0}=X. Supposons Fnsubscript𝐹𝑛F_{n} construit. Si Fnp1p21(z)subscript𝐹𝑛subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑧F_{n}\cap p_{1}p_{2}^{-1}(z) est fini, alors Fnsubscript𝐹𝑛F_{n} convient et on s’arrête. Sinon nous allons construire Fn+1subscript𝐹𝑛1F_{n+1}. Comme X𝑋X est noethérien le processus doit s’arrêter donc ceci achèvera la preuve du lemme. Notons sS𝑠𝑆s\in S l’image de z𝑧z, et Xssubscript𝑋𝑠X_{s}, Rssubscript𝑅𝑠R_{s} les fibres au-dessus de s𝑠s. On peut supposer que X𝑋X est un sous-schéma de Proj𝒜Proj𝒜\hbox{\rm Proj}\,{\mathcal{A}}𝒜𝒜{\mathcal{A}} est l’algèbre symétrique d’un Γ(S,𝒪S)Γ𝑆subscript𝒪𝑆\Gamma(S,{\mathcal{O}}_{S})-module de type fini. L’ensemble p21(z)p11(Fn)superscriptsubscript𝑝21𝑧superscriptsubscript𝑝11subscript𝐹𝑛p_{2}^{-1}(z)\cap p_{1}^{-1}(F_{n}) est fermé dans Rssubscript𝑅𝑠R_{s}. Notons y1,,ylsubscript𝑦1subscript𝑦𝑙y_{1},\dots,y_{l} les points génériques de ses composantes irréductibles. L’image Fnp1p21(z)subscript𝐹𝑛subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑧F_{n}\cap p_{1}p_{2}^{-1}(z) de cet ensemble est une partie constructible de Xssubscript𝑋𝑠X_{s}, et infinie par hypothèse, donc elle contient une infinité de points fermés. On peut donc y choisir un point x𝑥x fermé dans la fibre Xssubscript𝑋𝑠X_{s} et distinct des points p1(y1),,p1(yl)subscript𝑝1subscript𝑦1subscript𝑝1subscript𝑦𝑙p_{1}(y_{1}),\dots,p_{1}(y_{l}). Comme x𝑥x est fermé dans Xssubscript𝑋𝑠X_{s}, son adhérence {x}¯¯𝑥\overline{\{x\}} dans Proj𝒜Proj𝒜\hbox{\rm Proj}\,{\mathcal{A}} ne contient pas les p1(yi)subscript𝑝1subscript𝑦𝑖p_{1}(y_{i}), donc il existe f𝒜𝑓𝒜f\in{\mathcal{A}} homogène de degré d𝑑d qui s’annule en x𝑥x mais pas aux points p1(yi)subscript𝑝1subscript𝑦𝑖p_{1}(y_{i}) (exercice analogue à 3.5.2). On pose alors Fn+1=FnV+(f)subscript𝐹𝑛1subscript𝐹𝑛subscript𝑉𝑓F_{n+1}=F_{n}\cap V_{+}(f). C’est un fermé de X𝑋X, strictement inclus dans Fnsubscript𝐹𝑛F_{n} car il ne contient pas les p1(yi)subscript𝑝1subscript𝑦𝑖p_{1}(y_{i}), et non vide car il contient x𝑥x.

Il reste à montrer que la restriction de p2subscript𝑝2p_{2} à p11(Fn+1)superscriptsubscript𝑝11subscript𝐹𝑛1p_{1}^{-1}(F_{n+1}) est plate aux points de p21(z)superscriptsubscript𝑝21𝑧p_{2}^{-1}(z). Soit y𝑦y un tel point. Notons 𝒪zsubscript𝒪𝑧{\mathcal{O}}_{z} (resp. 𝒪ysubscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y}, 𝒪y¯¯subscript𝒪𝑦\overline{{\mathcal{O}}_{y}}) l’anneau local de z𝑧z dans X𝑋X (resp. de y𝑦y dans p11(Fn)superscriptsubscript𝑝11subscript𝐹𝑛p_{1}^{-1}(F_{n}), de y𝑦y dans p11(Fn)p21(z)superscriptsubscript𝑝11subscript𝐹𝑛superscriptsubscript𝑝21𝑧p_{1}^{-1}(F_{n})\cap p_{2}^{-1}(z) vu comme sous-schéma fermé de Rssubscript𝑅𝑠R_{s}). On sait par hypothèse que 𝒪ysubscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y} est plat sur 𝒪zsubscript𝒪𝑧{\mathcal{O}}_{z}. On peut décrire l’anneau local 𝒪ysuperscriptsubscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y}^{\prime} de y𝑦y dans p11(Fn+1)superscriptsubscript𝑝11subscript𝐹𝑛1p_{1}^{-1}(F_{n+1}) comme suit. Soit g𝒜𝑔𝒜g\in{\mathcal{A}} homogène de degré 1 tel que D+(g)subscript𝐷𝑔D_{+}(g) soit un voisinage de p1(y)subscript𝑝1𝑦p_{1}(y) dans Proj𝒜Proj𝒜\hbox{\rm Proj}\,{\mathcal{A}}. Au voisinage de p1(y)subscript𝑝1𝑦p_{1}(y), Fn+1subscript𝐹𝑛1F_{n+1} a pour équation f/gd𝑓superscript𝑔𝑑f/g^{d} (dans Fnsubscript𝐹𝑛F_{n}). Donc au voisinage de y𝑦y, p11(Fn+1)superscriptsubscript𝑝11subscript𝐹𝑛1p_{1}^{-1}(F_{n+1}) a pour équation (dans p11(Fn)superscriptsubscript𝑝11subscript𝐹𝑛p_{1}^{-1}(F_{n})) l’image φ𝜑\varphi de f/gd𝑓superscript𝑔𝑑f/g^{d} dans 𝒪ysubscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y}. L’anneau local 𝒪ysuperscriptsubscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y}^{\prime} est donc 𝒪y/φ𝒪ysubscript𝒪𝑦𝜑subscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y}/\varphi{\mathcal{O}}_{y}. Il résulte par ailleurs de la construction de f𝑓f que φ𝜑\varphi ne divise pas 0 dans 𝒪ysubscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y}. On en déduit que 𝒪ysuperscriptsubscript𝒪𝑦{\mathcal{O}}_{y}^{\prime} est plat sur 𝒪zsubscript𝒪𝑧{\mathcal{O}}_{z} d’après l’exercice 3.5.10. \square

Théorème 3.5.8 (cas plat)

Soient S𝑆S un schéma localement noethérien et (p1,p2):RX:subscript𝑝1subscript𝑝2RX(p_{1},p_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 6.83507pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-6.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 18.83507pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 18.83507pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces une relation d’équivalence dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). On suppose que :

  • a)

    p2subscript𝑝2p_{2} est plat et de type fini ;

  • b)

    X𝑋X est de type fini sur S𝑆S.

Il existe alors un ouvert W𝑊W de X𝑋X dense, saturé et satisfaisant aux propriétés suivantes :

  • (i)

    La relation d’équivalence (q1,q2):RWW:subscript𝑞1subscript𝑞2subscript𝑅𝑊𝑊(q_{1},q_{2}):\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 9.86841pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-9.86841pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R_{W}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 21.86841pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 21.86841pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 21.86841pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{W}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces induite par (p1,p2)subscript𝑝1subscript𝑝2(p_{1},p_{2}) sur W𝑊W possède un conoyau π:WV:𝜋𝑊𝑉\pi:W\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces V dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). De plus π𝜋\pi est un conoyau dans la catégorie (Esp. Ann.) de tous les espaces annelés.

  • (ii)

    π𝜋\pi est fidèlement plat et de présentation finie, et VS𝑉𝑆V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est de présentation finie.

  • (iii)

    Le morphisme RWW×VWsubscript𝑉subscript𝑅𝑊𝑊𝑊R_{W}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces W\times_{V}W de composantes q1subscript𝑞1q_{1} et q2subscript𝑞2q_{2} est un isomorphisme.

Démonstration. D’après le lemme 3.5.5, il suffit de montrer que l’on peut choisir W𝑊W de telle sorte que la relation d’équivalence induite sur W𝑊W ait une quasi-section. Il suffit en fait de montrer que, pour zX𝑧𝑋z\in X fermé dans sa fibre au-dessus de S𝑆S, il existe un ouvert saturé Wzsubscript𝑊𝑧W_{z} qui possède une quasi-section et rencontre toutes les composantes irréductibles de X𝑋X passant par z𝑧z (mais Wzsubscript𝑊𝑧W_{z} ne contient pas nécessairement z𝑧z). En effet on peut alors construire un ouvert W𝑊W dense qui soit union disjointe de tels Wzsubscript𝑊𝑧W_{z}.

Pour construire Wzsubscript𝑊𝑧W_{z}, on peut supposer S𝑆S affine. Pour simplifier l’exposé, supposons X𝑋X quasi-projectif sur S𝑆S (voir SGA 3 pour la variante permettant de s’affranchir de cette hypothèse). On peut alors appliquer le lemme 3.5.7, qui nous donne un fermé F𝐹F de X𝑋X tel que Fp1p21(z)𝐹subscript𝑝1superscriptsubscript𝑝21𝑧F\cap p_{1}p_{2}^{-1}(z) soit fini et non vide et que le composé p2~:p11(F):~subscript𝑝2superscriptsubscript𝑝11𝐹\textstyle{\tilde{p_{2}}:p_{1}^{-1}(F)\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}X𝑋\textstyle{X} soit plat aux points de p21(z)superscriptsubscript𝑝21𝑧p_{2}^{-1}(z). De même qu’en 3.5.6, il résulte de 3.5.9 que la fibre p2~1(z)superscript~subscript𝑝21𝑧\tilde{p_{2}}^{-1}(z) est finie. Notons URsubscript𝑈𝑅U_{R} l’ouvert de p11(F)superscriptsubscript𝑝11𝐹p_{1}^{-1}(F) formé des points où p2~~subscript𝑝2\tilde{p_{2}} est à la fois plat et quasi-fini. On note alors Wzsubscript𝑊𝑧W_{z} le plus grand ouvert de p2~(UR)~subscript𝑝2subscript𝑈𝑅\tilde{p_{2}}(U_{R}) au-dessus duquel p2~~subscript𝑝2\tilde{p_{2}} est fini et plat. Cet ouvert Wzsubscript𝑊𝑧W_{z} ne contient pas nécessairement z𝑧z, mais il contient les points génériques des composantes irréductibles passant par z𝑧z. En utilisant l’associativité de la relation d’équivalence et des arguments de descente fpqc, on montre alors que Wzsubscript𝑊𝑧W_{z} est saturé, puis que p2~1(Wz)superscript~subscript𝑝21subscript𝑊𝑧\tilde{p_{2}}^{-1}(W_{z}) est de la forme p1~1(U)superscript~subscript𝑝11𝑈\tilde{p_{1}}^{-1}(U)U𝑈U est un ouvert de F𝐹F qui est une quasi-section pour la relation d’équivalence induite par R𝑅R au-dessus de Wzsubscript𝑊𝑧W_{z} (voir SGA 3 pour les détails). \square

Exercice 3.5.9

Soient k𝑘k un corps et X,Y𝑋𝑌X,Y deux k𝑘k-schémas avec X𝑋X de type fini. Soient x𝑥x un point fermé de X𝑋X et y𝑦y un point de Y𝑌Y. Alors le produit fibré X×kYsubscript𝑘𝑋𝑌X\times_{k}Y ne contient qu’un nombre fini de points dont les projections sont x𝑥x et y𝑦y.

Exercice 3.5.10 (SGA 1, IV, 5.7)

Soit AB𝐴𝐵A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces B un morphisme local d’anneaux locaux noethériens, u:MM:𝑢superscript𝑀𝑀u:M^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces M un morphisme de B𝐵B-modules de type fini, avec M𝑀M plat sur A𝐴A, et uAksubscripttensor-product𝐴𝑢𝑘u\otimes_{A}k injectif (où k𝑘k est le corps résiduel de A𝐴A). Alors u𝑢u est injectif, et CokeruCoker𝑢\hbox{\rm Coker}\,u est plat sur A𝐴A.

Exemple 3.5.11

Soient S𝑆S un schéma noethérien et X𝑋X un S𝑆S-schéma projectif, plat et à fibres géométriquement intègres. Notons PicX/SsubscriptPic𝑋𝑆\hbox{\rm Pic}\,_{X/S} le foncteur de Picard de X𝑋X. Grothendieck a montré dans FGA que PicX/SsubscriptPic𝑋𝑆\hbox{\rm Pic}\,_{X/S} est représentable par un schéma qui est union disjointe de sous-schémas ouverts, dont chacun est réunion d’ouverts quasi-projectifs. L’existence de quotients par des relations d’équivalence propres et plates est un ingrédient essentiel de la démonstration. Voici l’idée. Étant donné un polynôme ϕ[X]italic-ϕdelimited-[]𝑋\phi\in{\mathbb{Q}}[X], on note PicX/SϕsuperscriptsubscriptPic𝑋𝑆italic-ϕ\hbox{\rm Pic}\,_{X/S}^{\phi} le sous-faisceau étale de PicX/SsubscriptPic𝑋𝑆\hbox{\rm Pic}\,_{X/S} associé au préfaisceau dont les T𝑇T-points sont les fibrés en droites {\mathcal{L}} sur XTsubscript𝑋𝑇X_{T} tels que pour tout tT𝑡𝑇t\in T et pour tout n𝑛n,

χ(Xt,t1(n))=ϕ(n).𝜒subscript𝑋𝑡superscriptsubscript𝑡1𝑛italic-ϕ𝑛\chi(X_{t},{\mathcal{L}}_{t}^{-1}(n))=\phi(n)\,.

On montre que PicX/SsubscriptPic𝑋𝑆\hbox{\rm Pic}\,_{X/S} est une union disjointe des PicX/SϕsuperscriptsubscriptPic𝑋𝑆italic-ϕ\hbox{\rm Pic}\,_{X/S}^{\phi} ainsi définis. Notons Pmϕsuperscriptsubscript𝑃𝑚italic-ϕP_{m}^{\phi} le sous-faisceau étale de PicX/SϕsuperscriptsubscriptPic𝑋𝑆italic-ϕ\hbox{\rm Pic}\,_{X/S}^{\phi} associé au préfaisceau dont les T𝑇T-points sont les fibrés en droites {\mathcal{L}} sur XTsubscript𝑋𝑇X_{T} qui vérifient la condition précédente, et tels que de plus le faisceau RifT(n)superscript𝑅𝑖subscript𝑓𝑇𝑛R^{i}f_{T*}{\mathcal{L}}(n) soit nul pour tout i1𝑖1i\geq 1 et tout nm𝑛𝑚n\geq m. On montre alors que les Pmϕsuperscriptsubscript𝑃𝑚italic-ϕP_{m}^{\phi} sont des ouverts de PicX/SϕsuperscriptsubscriptPic𝑋𝑆italic-ϕ\hbox{\rm Pic}\,_{X/S}^{\phi}, dont PicX/SϕsuperscriptsubscriptPic𝑋𝑆italic-ϕ\hbox{\rm Pic}\,_{X/S}^{\phi} est la réunion croissante. On montre enfin que Pmϕsuperscriptsubscript𝑃𝑚italic-ϕP_{m}^{\phi} est le quotient par une relation d’équivalence propre et lisse d’un ouvert convenable de DivX/SsubscriptDiv𝑋𝑆\textrm{Div}_{X/S}, et que cet ouvert est quasi-projectif (en plongeant DivX/SsubscriptDiv𝑋𝑆\textrm{Div}_{X/S} dans le schéma de Hilbert de X𝑋X sur S𝑆S). Le théorème 3.5.6 montre alors que Pmϕsuperscriptsubscript𝑃𝑚italic-ϕP_{m}^{\phi} est représentable. Nous renvoyons à l’exposé de Kleiman dans [9], théorème 9.4.8, pour les détails de la preuve et pour la quasi-projectivité de Pmϕsuperscriptsubscript𝑃𝑚italic-ϕP_{m}^{\phi}.

3.6 Espaces algébriques

Nous nous autorisons ici une petite digression que le lecteur désireux de rester dans le monde des schémas peut passer. La théorie des espaces algébriques est due à Michael Artin et fut développée avec Donald Knutson. Un espace algébrique est un faisceau étale qui, localement pour la topologie étale, est isomorphe à un schéma (voir la définition précise ci-dessous). De plus, la plupart des concepts et des techniques disponibles pour les schémas se généralisent aux espaces algébriques (voir [15]), si bien que l’on peut travailler avec eux «  presque comme si  » l’on travaillait avec des schémas. La catégorie des espaces algébriques contient celle des schémas quasi-séparés, et le difficile théorème 3.6.5 montre en particulier que cette catégorie des espaces algébriques est un champ pour la topologie fppf. Ce résultat remarquable a notamment la conséquence suivante. Soit 𝒰={UiU}𝒰subscript𝑈𝑖𝑈{\mathcal{U}}=\{U_{i}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\} une famille couvrante fppf et soit (Xi)subscript𝑋𝑖(X_{i}) une famille de Uisubscript𝑈𝑖U_{i}-schémas quasi-séparés. Alors toute donnée de descente sur cette famille est effective dans la catégorie des espaces algébriques. Autrement dit, à défaut d’obtenir un schéma en recollant les Xisubscript𝑋𝑖X_{i} le long de cette donnée de descente, on obtient toujours au moins un espace algébrique. Pour la question de l’existence du quotient d’un schéma X𝑋X sous l’action d’un groupe G𝐺G, on retiendra le corollaire 3.6.6 : si l’action est libre et le groupe plat (avec des hypothèses de finitude raisonnables), alors X/G𝑋𝐺X/G est au moins un espace algébrique.

Définition 3.6.1

Un espace algébrique (sous-entendu, quasi-séparé) est un faisceau étale

X:(Sch/S)o(Ens):𝑋superscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Ens)X:(Sch/S)^{o}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm(Ens)}\,

vérifiant les propriétés :

  • (i)

    Le morphisme diagonal Δ:XX×SX:Δsubscript𝑆𝑋𝑋𝑋\Delta:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X est schématique et quasi-compact.

  • (ii)

    Il existe un schéma Xsuperscript𝑋X^{\prime} et un morphisme de faisceaux π:XX:𝜋superscript𝑋𝑋\pi:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X (automatiquement schématique par (i)) qui est étale et surjectif.

Exercice 3.6.2

Soient X𝑋X un S𝑆S-schéma et Y,Z𝑌𝑍Y,Z deux X𝑋X-schémas (ou plus généralement X𝑋X, Y𝑌Y, Z𝑍Z des foncteurs de (Sch/S)osuperscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Sch/S)^{o} vers (Ens)  avec des morphismes YX𝑌𝑋Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X et ZX𝑍𝑋Z\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X). Vérifier que le carré

Y×XZsubscript𝑋𝑌𝑍\textstyle{Y\times_{X}Z\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Y×SZsubscript𝑆𝑌𝑍\textstyle{Y\times_{S}Z\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}X𝑋\textstyle{X\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}ΔΔ\scriptstyle{\Delta}X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋\textstyle{X\times_{S}X}

est cartesien (où ΔΔ\Delta est le morphisme diagonal). En déduire qu’un morphisme π𝜋\pi comme en (ii) est automatiquement schématique sous la condition (i).

De manière équivalente, on peut définir un espace algébrique comme étant le quotient d’une relation d’équivalence étale.

Proposition 3.6.3
  • a)

    Si X𝑋X est un espace algébrique et si π:XX:𝜋superscript𝑋𝑋\pi:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X en est une présentation (i.e. Xsuperscript𝑋X^{\prime} est un schéma et π𝜋\pi est étale et surjectif) alors X𝑋X est le faisceau quotient de la relation d’équivalence

    R=X×XXp1p2X.𝑅subscript𝑋superscript𝑋superscript𝑋subscript𝑝1subscript𝑝2superscript𝑋\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 30.53944pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-30.53944pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{R=X^{\prime}\times_{X}X^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 36.7785pt\raise 7.1875pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-0.8264pt\hbox{$\scriptstyle{p_{1}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 54.53944pt\raise 2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 36.7785pt\raise-7.18748pt\hbox{{}\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise-0.8264pt\hbox{$\scriptstyle{p_{2}}$}}}\kern 3.0pt}}}}}}\ignorespaces{\hbox{\kern 54.53944pt\raise-2.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 54.53944pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{X^{\prime}}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces.

    On vérifie facilement qu’ici les projections p1,p2subscript𝑝1subscript𝑝2p_{1},p_{2} sont étales et le monomorphisme RX×SXsubscript𝑆𝑅superscript𝑋superscript𝑋R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X^{\prime}\times_{S}X^{\prime} est quasi-compact.

  • b)

    Soit

    R𝑅\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscript𝑝1\scriptstyle{p_{1}}p2subscript𝑝2\scriptstyle{p_{2}}Xsuperscript𝑋\textstyle{X^{\prime}}

    une relation d’équivalence dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) avec p1,p2subscript𝑝1subscript𝑝2p_{1},p_{2} étales et δ:RX×SX:𝛿subscript𝑆𝑅superscript𝑋superscript𝑋\delta:R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X^{\prime}\times_{S}X^{\prime} quasi-compact. Alors le faisceau quotient X/Rsuperscript𝑋𝑅X^{\prime}/R est un espace algébrique et le morphisme canonique π:XX/R:𝜋superscript𝑋superscript𝑋𝑅\pi:X^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X^{\prime}/R en est une présentation.

Démonstration. Voir [15] II 1.3. On remarquera que a) est facile. En revanche, la réciproque b) nécessite des arguments de descente et un peu de travail. \square

Exercice 3.6.4

Soit GS𝐺𝑆G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un schéma en groupes étale et de présentation finie qui agit librement sur un S𝑆S-schéma X𝑋X quasi-séparé. Montrer que la relation d’équivalence associée R=G×SXX×SX𝑅subscript𝑆subscript𝑆𝐺𝑋𝑋𝑋R=G\times_{S}X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X vérifie les conditions de la proposition précédente et en déduire que le faisceau quotient G\X\𝐺𝑋G\backslash X est un espace algébrique.

Théorème 3.6.5 (Artin)

Soit RR\textstyle{R\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}p1subscriptp1\scriptstyle{p_{1}}p2subscriptp2\scriptstyle{p_{2}}XX\textstyle{X} une relation d’équivalence dans (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S) (ou plus généralement dans la catégorie des espaces algébriques sur S𝑆S) avec p1subscript𝑝1p_{1} et p2subscript𝑝2p_{2} plats et localement de présentation finie et δ:RX×SX:𝛿subscript𝑆𝑅𝑋𝑋\delta:R\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X quasi-compact. Alors le faisceau quotient X/R𝑋𝑅X/R est un espace algébrique.

Démonstration. [16] 10.4 \square

Corollaire 3.6.6

Soit GS𝐺𝑆G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S un espace algébrique en groupes plat et de présentation finie qui agit librement sur un espace algébrique X𝑋X quasi-séparé. Alors le faisceau quotient X/G𝑋𝐺X/G est un espace algébrique.

Démonstration. C’est juste un cas particulier du théorème précédent. \square

Exercice 3.6.7 ([4], Example 03FN)

Soient S=Spec[x]𝑆Specdelimited-[]𝑥S={\rm Spec}\,{\mathbb{R}}[x] et U=Spec[x]𝑈Specdelimited-[]𝑥U={\rm Spec}\,{\mathbb{C}}[x].
1) Montrer que U×SUsubscript𝑆𝑈𝑈U\times_{S}U est isomorphe à U1U2subscript𝑈1coproductsubscript𝑈2U_{1}\coprod U_{2} avec Ui=Usubscript𝑈𝑖𝑈U_{i}=U, les projections sur U𝑈U s’identifiant aux applications idididcoproductid\hbox{\rm id}\coprod\hbox{\rm id} et idσidcoproduct𝜎\hbox{\rm id}\coprod\sigmaσ𝜎\sigma est la conjugaison complexe.
2) On note R=U1(U2{0U2})𝑅subscript𝑈1coproductsubscript𝑈2subscript0subscript𝑈2R=U_{1}\coprod(U_{2}\setminus\{0_{U_{2}}\}). Montrer que l’inclusion de R𝑅R dans U×SUsubscript𝑆𝑈𝑈U\times_{S}U est une relation d’équivalence sur U𝑈U et que le quotient X=U/R𝑋𝑈𝑅X=U/R est un espace algébrique.
3) En utilisant 3.4.5, montrer que le morphisme f:XS:𝑓𝑋𝑆f:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S induit un isomorphisme f1(S{0S})S{0S}superscript𝑓1𝑆subscript0𝑆𝑆subscript0𝑆f^{-1}(S\setminus\{0_{S}\})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S\setminus\{0_{S}\}, que la fibre f1(0S)superscript𝑓1subscript0𝑆f^{-1}(0_{S}) s’identifie à 0U=Specsubscript0𝑈Spec0_{U}={\rm Spec}\,{\mathbb{C}}, et que l’espace algébrique obtenu à partir de X𝑋X par le changement de base US𝑈𝑆U\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S (ou, ce qui revient au même, SpecSpecSpecSpec{\rm Spec}\,{\mathbb{C}}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm Spec}\,{\mathbb{R}}) est la droite affine complexe avec origine dédoublée.
4) Montrer que X𝑋X n’est pas un schéma (supposer le contraire, et regarder l’anneau local de l’unique point 0Xsubscript0𝑋0_{X} au-dessus de 0Ssubscript0𝑆0_{S}).
5) Montrer que XS𝑋𝑆X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S n’est pas séparé, mais qu’il est tout de même localement séparé et quasi-séparé (i.e. sa diagonale est une immersion quasi-compacte). Il est de plus étale.

Le célèbre exemple de Hironaka (voir [13]), dont nous avons déjà parlé en 2.3.2, d’une variété propre et lisse de dimension 3 sur {\mathbb{C}} qui n’est pas projective, a été utilisé à maintes reprises pour construire des exemples de données de descente non effectives. On obtient ainsi un espace algébrique lisse de dimension 3 sur {\mathbb{C}} qui n’est pas un schéma (cf. par exemple [15], [9, 4.4.2] ou [18]). Historiquement, c’est Nagata qui a donné dans [19] le premier exemple de surface algébrique X𝑋X propre et normale mais non projective (sur un corps assez gros). La surface est munie d’une involution τ𝜏\tau qui échange deux points x𝑥x et xsuperscript𝑥x^{\prime} qui ne sont simultanément contenus dans aucun ouvert affine. Ceci empêche le faisceau quotient X/τ𝑋𝜏X/\tau d’être un schéma. C’est cependant un espace algébrique.

3.7 Quotients de groupes sur un corps (voire un anneau artinien)

Dans toute cette section, k𝑘k désignera un corps. Il convient de mentionner que la plupart des résultats ci-dessous sont encore valables si l’on remplace k𝑘k par un anneau artinien, modulo quelques hypothèses de platitude sur les objets en jeu. Pour simplifier un peu, nous avons préféré nous contenter de résultats sur un corps. Compte tenu de 3.4.11, cette restriction n’est pas très gênante, et nous renvoyons à SGA 3 [1] pour les variantes sur un anneau artinien.

Théorème 3.7.1 ([1] SGA 3 VIA 3.2)

Soient F𝐹F et G𝐺G des k𝑘k-schémas en groupes localement de type fini et soit u:FG:𝑢𝐹𝐺u:F\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G un monomorphisme quasi-compact de k𝑘k-groupes. Alors le faisceau quotient G/F𝐺𝐹G/F (au sens fppf) est représentable par un k𝑘k-schéma.

Remarque 3.7.2

On rappelle que par 3.4.6 et les exercices qui suivent, le quotient G/F𝐺𝐹G/F dont ce théorème donne l’existence jouit d’un certain nombre de propriétés agréables. Ainsi le morphisme π:GG/F:𝜋𝐺𝐺𝐹\pi:G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G/F est fidèlement plat et localement de présentation finie, le morphisme canonique F×kGG×(G/F)Gsubscript𝐺𝐹subscript𝑘𝐹𝐺𝐺𝐺F\times_{k}G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G\times_{(G/F)}G est un isomorphisme, G/F𝐺𝐹G/F est séparé et u:FG:𝑢𝐹𝐺u:F\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G est une immersion fermée.111111Les deux dernières assertions demandent encore un peu de travail… Si G𝐺G est lisse, alors G/F𝐺𝐹G/F l’est aussi. Enfin, si F𝐹F est un sous-groupe invariant de G𝐺G, il existe sur G/F𝐺𝐹G/F une unique structure de k𝑘k-groupe telle que π𝜋\pi soit un morphisme de groupes.

Démonstration. Nous donnons seulement la preuve dans le cas où F𝐹F et G𝐺G sont de type fini sur k𝑘k. L’idée est de montrer que le théorème est valable après une extension finie de k𝑘k, puis de conclure par des arguments de descente.

\bullet Assertion 1 : Si G/F𝐺𝐹G/F est représentable, alors toute partie finie de G/F𝐺𝐹G/F est contenue dans un ouvert affine.
Notons X=G/F𝑋𝐺𝐹X=G/F et π𝜋\pi la projection de G𝐺G sur X𝑋X. Soit V𝑉V un ouvert affine dense dans X𝑋X (il en existe car X𝑋X est de type fini sur k𝑘k). Soient x1,,xnsubscript𝑥1subscript𝑥𝑛x_{1},\dots,x_{n} des points de X𝑋X. Supposons dans un premier temps qu’il existe pour tout i𝑖i un point k𝑘k-rationnel giGsubscript𝑔𝑖𝐺g_{i}\in G au-dessus de xisubscript𝑥𝑖x_{i}, et que l’ouvert i=1ngi.(π1(V))1formulae-sequencesuperscriptsubscript𝑖1𝑛subscript𝑔𝑖superscriptsuperscript𝜋1𝑉1\cap_{i=1}^{n}g_{i}.(\pi^{-1}(V))^{-1} de G𝐺G (automatiquement dense car π𝜋\pi est ouvert) contienne un point k𝑘k-rationnel g𝑔g. Alors pour tout i𝑖i, ggi.(π1(V))1formulae-sequence𝑔subscript𝑔𝑖superscriptsuperscript𝜋1𝑉1g\in g_{i}.(\pi^{-1}(V))^{-1} donc gig.π1(V)formulae-sequencesubscript𝑔𝑖𝑔superscript𝜋1𝑉g_{i}\in g.\pi^{-1}(V) et xig.Vformulae-sequencesubscript𝑥𝑖𝑔𝑉x_{i}\in g.V. Donc l’ouvert affine g.Vformulae-sequence𝑔𝑉g.V, image de V𝑉V par la translation à gauche par g𝑔g dans X𝑋X, convient.

Dans le cas général, on peut supposer les xisubscript𝑥𝑖x_{i} fermés dans X𝑋X. Pour tout i𝑖i soit gisubscript𝑔𝑖g_{i} un point fermé au-dessus de xisubscript𝑥𝑖x_{i}. Soit K𝐾K une extension finie de k𝑘k telle que tous les gjGKsubscriptsuperscript𝑔𝑗subscript𝐺𝐾g^{\prime}_{j}\in G_{K} au-dessus des gisubscript𝑔𝑖g_{i} soient K𝐾K-rationnels (prendre par exemple pour K𝐾K une extension normale de k𝑘k qui contient les corps résiduels des gisubscript𝑔𝑖g_{i}). Alors j=1pgj.(πK1(VK))1formulae-sequencesuperscriptsubscript𝑗1𝑝subscriptsuperscript𝑔𝑗superscriptsuperscriptsubscript𝜋𝐾1subscript𝑉𝐾1\cap_{j=1}^{p}g^{\prime}_{j}.(\pi_{K}^{-1}(V_{K}))^{-1} est un ouvert dense de GKsubscript𝐺𝐾G_{K}, donc contient un point fermé g𝑔g. Quitte à agrandir K𝐾K on peut supposer que g𝑔g est K𝐾K-rationnel. Le cas traité précédemment montre alors qu’il existe un ouvert affine Vsuperscript𝑉V^{\prime} de XKsubscript𝑋𝐾X_{K} contenant les images xjsubscriptsuperscript𝑥𝑗x^{\prime}_{j} des gjsubscriptsuperscript𝑔𝑗g^{\prime}_{j}. Comme les x1,,xpsubscriptsuperscript𝑥1subscriptsuperscript𝑥𝑝x^{\prime}_{1},\dots,x^{\prime}_{p} sont tous les points de XKsubscript𝑋𝐾X_{K} au-dessus des xisubscript𝑥𝑖x_{i}, il forment une réunion d’orbites pour la relation d’équivalence finie et localement libre sur XKsubscript𝑋𝐾X_{K} définie par la projection XKXsubscript𝑋𝐾𝑋X_{K}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X. En raisonnant comme dans 3.5.1 (construction d’un voisinage ouvert affine et saturé), on trouve un ouvert affine et saturé WVsuperscript𝑊superscript𝑉W^{\prime}\subset V^{\prime} qui contient tous les xjsubscriptsuperscript𝑥𝑗x^{\prime}_{j}. Son image W𝑊W dans X𝑋X contient tous les xisubscript𝑥𝑖x_{i}, et c’est un ouvert affine car quotient de l’affine Wsuperscript𝑊W^{\prime} par une relation d’équivalence finie et localement libre (voir le cas affine de 3.5.1).

\bullet Assertion 2 : Il existe une extension finie L𝐿L de k𝑘k telle que (G/F)Lsubscript𝐺𝐹𝐿(G/F)_{L} soit représentable.
Ici (G/F)Lsubscript𝐺𝐹𝐿(G/F)_{L} désigne le foncteur sur SpecLSpec𝐿{\rm Spec}\,L obtenu à partir de G/F𝐺𝐹G/F par le changement de base SpecLSpeckSpec𝐿Spec𝑘{\rm Spec}\,L\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm Spec}\,k. Si ksuperscript𝑘k^{\prime} est une extension finie de k𝑘k, on note U[k]𝑈delimited-[]superscript𝑘U[k^{\prime}] la réunion des ouverts WGk𝑊subscript𝐺superscript𝑘W\subset G_{k^{\prime}}, stables sous l’action à droite de Fksubscript𝐹superscript𝑘F_{k^{\prime}}, et tels que le faisceau quotient W/Fk𝑊subscript𝐹superscript𝑘W/F_{k^{\prime}} soit un schéma. Si W𝑊W est un tel ouvert, ses translatés à gauche par les points de G(k)𝐺superscript𝑘G(k^{\prime}) vérifient encore les mêmes propriétés, donc U[k]𝑈delimited-[]superscript𝑘U[k^{\prime}] est stable par multiplication à gauche par les ksuperscript𝑘k^{\prime}-points de Gksubscript𝐺superscript𝑘G_{k^{\prime}}. D’après 3.5.8, on voit que U[k]𝑈delimited-[]𝑘U[k] est dense dans G𝐺G et contient en particulier un point fermé. Quitte à remplacer k𝑘k par une extension finie, on peut supposer que U[k]𝑈delimited-[]𝑘U[k] contient un k𝑘k-point. Alors pour toute extension k/ksuperscript𝑘𝑘k^{\prime}/k, U[k]𝑈delimited-[]superscript𝑘U[k^{\prime}] contient tous les ksuperscript𝑘k^{\prime}-points, et l’exercice 3.7.3 donne le résultat.

\bullet Conclusion (descente)
Le morphisme φ:SpecLSpeck:𝜑Spec𝐿Spec𝑘\varphi:{\rm Spec}\,L\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\rm Spec}\,k est en particulier fidèlement plat et de présentation finie. Alors d’après 2.2.15, le schéma (G/F)Lsubscript𝐺𝐹𝐿(G/F)_{L} est muni d’une donnée de descente relativement à φ𝜑\varphi. D’après l’assertion 1, toute partie finie de (G/F)Lsubscript𝐺𝐹𝐿(G/F)_{L} est contenue dans un ouvert affine. Par SGA 1 [3] VIII 7.6, la donnée de descente sur (G/F)Lsubscript𝐺𝐹𝐿(G/F)_{L} est alors effective (ici on pourrait aussi utiliser 3.5.1), ce qui par 2.2.15 entraîne la représentabilité de G/F𝐺𝐹G/F. \square

Exercice 3.7.3

Soit X𝑋X un schéma de type fini sur un corps k𝑘k. Pour toute extension ksuperscript𝑘k^{\prime} de k𝑘k, on suppose donné un ouvert U[k]𝑈delimited-[]superscript𝑘U[k^{\prime}] de Xksubscript𝑋superscript𝑘X_{k^{\prime}}, avec les propriétés suivantes :

  • (i)

    Si kkk′′𝑘superscript𝑘superscript𝑘′′k\subset k^{\prime}\subset k^{\prime\prime}, alors U[k′′]𝑈delimited-[]superscript𝑘′′U[k^{\prime\prime}] contient U[k]kk′′subscripttensor-productsuperscript𝑘𝑈delimited-[]superscript𝑘superscript𝑘′′U[k^{\prime}]\otimes_{k^{\prime}}k^{\prime\prime}.

  • (ii)

    U[k]𝑈delimited-[]superscript𝑘U[k^{\prime}] contient tous les points ksuperscript𝑘k^{\prime}-rationnels de Xksubscript𝑋superscript𝑘X_{k^{\prime}}.

Montrer par récurrence sur la dimension du fermé XU[k]𝑋𝑈delimited-[]𝑘X\setminus U[k] qu’il existe une extension finie ksuperscript𝑘k^{\prime} de k𝑘k telle que U[k]=Xk𝑈delimited-[]superscript𝑘subscript𝑋superscript𝑘U[k^{\prime}]=X_{k^{\prime}}. [Indication : Notons Z[k]=XkU[k]𝑍delimited-[]superscript𝑘subscript𝑋superscript𝑘𝑈delimited-[]superscript𝑘Z[k^{\prime}]=X_{k^{\prime}}\setminus U[k^{\prime}]. On choisit un point fermé xisubscript𝑥𝑖x_{i} dans chaque composante irréductible de Z[k]𝑍delimited-[]𝑘Z[k]. Soit K/k𝐾𝑘K/k une extension finie et normale de k𝑘k qui contient les corps résiduels de tous les xisubscript𝑥𝑖x_{i}. Alors tout point xjsubscriptsuperscript𝑥𝑗x^{\prime}_{j} de XKsubscript𝑋𝐾X_{K} au-dessus d’un xisubscript𝑥𝑖x_{i} est K𝐾K-rationnel. En déduire que dimZ[K]<dimZ[k]dimension𝑍delimited-[]𝐾dimension𝑍delimited-[]𝑘\dim Z[K]<\dim Z[k] et conclure grâce à l’hypothèse de récurrence.]

Nous signalons ci-dessous quelques conséquences de ce théorème. Nous renvoyons à SGA 3 [1] pour les preuves, pour d’autres énoncés, ou le cas échéant pour des énoncés analogues valables sur un anneau artinien.

Exercice 3.7.4 ([1] IV 5.2.7 et VIA 5.3.1)

Soient k𝑘k un corps, G𝐺G un k𝑘k-groupe localement de type fini et F𝐹F un sous-groupe invariant fermé121212Cette dernière hypothèse est en réalité superflue. En effet, si G𝐺G est un schéma en groupes sur un corps, ou plus généralement sur un anneau artinien, alors tout sous-groupe de G𝐺G est fermé, cf. [1] VIA 0.5.2. de G𝐺G. Alors les applications HH/F𝐻𝐻𝐹H\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H/F et HH×(G/F)Gsubscript𝐺𝐹superscript𝐻superscript𝐻𝐺H^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H^{\prime}\times_{(G/F)}G définissent une correspondance bijective entre les k𝑘k-sous-groupes de G/F𝐺𝐹G/F et les k𝑘k-sous-groupes de G𝐺G contenant F𝐹F.

Exercice 3.7.5 ([1] IV 5.2.9 et VIA 5.3.2)

Soient k𝑘k un corps, G𝐺G un k𝑘k-groupe localement de type fini et FHG𝐹𝐻𝐺F\subset H\subset G des sous-groupes (fermés) de G𝐺G avec F𝐹F invariant dans H𝐻H. Alors :

  • (i)

    H/F𝐻𝐹H/F opère librement à droite sur G/F𝐺𝐹G/F ;

  • (ii)

    le quotient (G/F)/(H/F)𝐺𝐹𝐻𝐹(G/F)/(H/F) existe ;

  • (iii)

    on a un isomorphisme canonique de k𝑘k-schémas (munis d’actions de G𝐺G) :

    (G/F)/(H/F)G/H.similar-to-or-equals𝐺𝐹𝐻𝐹𝐺𝐻(G/F)/(H/F)\simeq G/H.
Proposition 3.7.6 ([1] VIA 5.4.1)

Soient G,H𝐺𝐻G,H des k𝑘k-groupes localement de type fini et u:GH:𝑢𝐺𝐻u:G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H un morphisme quasi-compact. On note N=Keru𝑁Ker𝑢N=\hbox{\rm Ker}\,u. Alors on a la factorisation :

G𝐺\textstyle{G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}u𝑢\scriptstyle{u}π𝜋\scriptstyle{\pi}H𝐻\textstyle{H}G/N𝐺𝑁\textstyle{G/N\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}i𝑖\scriptstyle{i}

π𝜋\pi est fidèlement plat, localement de présentation finie, et i𝑖i est une immersion fermée.

Remarque 3.7.7

Cet énoncé se généralise aux k𝑘k-groupes quelconques (non nécessairement localement de type fini) de la manière suivante. Soit u:GH:𝑢𝐺𝐻u:G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H un morphisme quasi-compact de k𝑘k-groupes. On note N=Keru𝑁Ker𝑢N=\hbox{\rm Ker}\,u. Alors le faisceau quotient fpqc G/N𝐺𝑁G/N est représentable par un k𝑘k-groupe, et u𝑢u se factorise comme ci-dessus avec π𝜋\pi fidèlement plat et i𝑖i une immersion fermée. (cf. [20] V 3.3 à 3.4) En particulier, si u𝑢u est schématiquement dominant, il est fidèlement plat.

Théorème 3.7.8 ([1] VIA 5.4.2, VIA 5.4.3 et [21] 4.2.6)

Les catégories suivantes sont abéliennes :

  • la catégorie des k𝑘k-groupes commutatifs et quasi-compacts ;

  • la catégorie des k𝑘k-groupes commutatifs et de type fini ;

  • la catégorie des k𝑘k-groupes commutatifs, de type fini et affines.

Remarque 3.7.9

Pour conclure, mentionnons rapidement deux cas particuliers de quotients. Soit G𝐺G un k𝑘k-groupe localement de type fini. Il est montré en [1] VIA 5.5.1 que G/G0𝐺superscript𝐺0G/G^{0} est étale sur k𝑘k, et même constant lorsque k𝑘k est algébriquement clos. Par ailleurs, si k𝑘k est parfait, alors G/Gréd𝐺subscript𝐺rédG/G_{\text{réd}} est le spectre d’une k𝑘k-algèbre finie et locale, de corps résiduel k𝑘k ([1] VIA 5.6.1).

3.8 Quotient par le normalisateur d’un sous-groupe lisse

Le théorème ci-dessous donne un exemple non trivial d’existence de schéma quotient. La preuve donnée repose en partie sur l’existence d’un espace algébrique quotient (donc sur les théorèmes d’Artin), qui remplace les techniques de Murre utilisées dans SGA 3.

Définition 3.8.1

Soient S𝑆S un schéma et HG𝐻𝐺H\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G un monomorphisme de S𝑆S-groupes. On définit le centralisateur de H𝐻H dans G𝐺G, noté C=CentrG(H)𝐶subscriptCentr𝐺𝐻C=\hbox{\rm Centr}_{G}(H), et le normalisateur de H𝐻H dans G𝐺G, noté N=NormG(H)𝑁subscriptNorm𝐺𝐻N=\hbox{\rm Norm}_{G}(H), comme étant les sous-foncteurs de G𝐺G sur (Sch/S)osuperscript𝑆𝑐𝑆𝑜(Sch/S)^{o} définis fonctoriellement par

N(U)𝑁𝑈\displaystyle N(U) =\displaystyle= {gG(U)|VU,gH(V)g1=H(V)}conditional-set𝑔𝐺𝑈for-all𝑉𝑈𝑔𝐻𝑉superscript𝑔1𝐻𝑉\displaystyle\{g\in G(U)\ |\ \forall V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\,,\ gH(V)g^{-1}=H(V)\}
C(U)𝐶𝑈\displaystyle C(U) =\displaystyle= {gG(U)|VU,hH(V),ghg1=h}conditional-set𝑔𝐺𝑈formulae-sequencefor-all𝑉𝑈for-all𝐻𝑉𝑔superscript𝑔1\displaystyle\{g\in G(U)\ |\ \forall V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U\,,\ \forall h\in H(V)\,,\ ghg^{-1}=h\}
Théorème 3.8.2 (SGA 3, tome II, exp. XVI, cor. 2.4)

Soient S𝑆S un schéma et G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes de présentation finie sur S𝑆S. Soit H𝐻H un sous-groupe de G𝐺G, c’est-à-dire un S𝑆S-schéma en groupes muni d’un morphisme de S𝑆S-groupes HG𝐻𝐺H\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G qui est un monomorphisme. On suppose H𝐻H lisse sur S𝑆S et à fibres connexes (il est alors automatiquement de présentation finie sur S𝑆S par SGA 3 VIB 5.3.3). On note N=NormG(H)𝑁subscriptNorm𝐺𝐻N=\hbox{\rm Norm}_{G}(H) le normalisateur de H𝐻H dans G𝐺G.

  • (i)

    Alors N𝑁N est représentable par un sous-schéma en groupes fermé de G𝐺G, de présentation finie sur S𝑆S. (Voir aussi SGA 3 XI 6.11.)

  • (ii)

    On suppose de plus N𝑁N plat sur S𝑆S. Alors G/N𝐺𝑁G/N est représentable par un S𝑆S-schéma, de présentation finie sur S𝑆S, et quasi-projectif sur S𝑆S.

Nous allons seulement donner la preuve de ce théorème dans le cas particulier où S𝑆S et G𝐺G sont affines et où H𝐻H est un sous-groupe fermé de G𝐺G. Par des arguments standard de passage à la limite, on peut supposer S𝑆S noethérien. On note S=SpecA𝑆Spec𝐴S={\rm Spec}\,A, G=SpecB𝐺Spec𝐵G={\rm Spec}\,B et H=SpecB/I𝐻Spec𝐵𝐼H={\rm Spec}\,B/I. On peut aussi supposer S𝑆S connexe. Alors H𝐻H est de dimension relative constante sur S𝑆S. Notons G(n)superscript𝐺𝑛G^{(n)} (resp. H(n)superscript𝐻𝑛H^{(n)}) le n𝑛nième voisinage infinitésimal de la section unité dans G𝐺G (resp. dans H𝐻H). Autrement dit, si J𝐽J désigne l’idéal de B𝐵B correspondant à la section unité, on a G(n)=SpecB/Jn+1superscript𝐺𝑛Spec𝐵superscript𝐽𝑛1G^{(n)}={\rm Spec}\,B/J^{n+1} et H(n)=SpecB/(Jn+1+I)superscript𝐻𝑛Spec𝐵superscript𝐽𝑛1𝐼H^{(n)}={\rm Spec}\,B/(J^{n+1}+I). Comme H𝐻H est lisse, le module B/(Jn+1+I)𝐵superscript𝐽𝑛1𝐼B/(J^{n+1}+I) est libre sur A𝐴A de rang fini (déterminé par n𝑛n et par la dimension relative de H𝐻H sur S𝑆S). Notons encore131313On rappelle que si {\mathcal{E}} est un module quasi-cohérent sur un schéma S𝑆S et si n𝑛n est un entier, la grassmannienne Grassn()subscriptGrass𝑛\hbox{\rm Grass}_{n}({\mathcal{E}}) est définie fonctoriellement de la manière suivante. Pour tout S𝑆S-schéma T𝑇T, Grassn()(T)subscriptGrass𝑛𝑇\hbox{\rm Grass}_{n}({\mathcal{E}})(T) est l’ensemble des 𝒪Tsubscript𝒪𝑇{\mathcal{O}}_{T}-modules quotients de Tsubscript𝑇{\mathcal{E}}_{T} qui sont localement libres de rang n𝑛n. Le foncteur Grassn()subscriptGrass𝑛\hbox{\rm Grass}_{n}({\mathcal{E}}) est toujours représentable par un schéma séparé sur S𝑆S. Si de plus {\mathcal{E}} est cohérent, ce schéma est projectif sur S𝑆S (cf. EGA 1 [11] 9.7 et 9.8). Xn=Grassl(B/Jn+1)subscript𝑋𝑛subscriptGrass𝑙𝐵superscript𝐽𝑛1X_{n}=\hbox{\rm Grass}_{l}(B/J^{n+1})l𝑙l est le rang sur A𝐴A de B/(Jn+1+I)𝐵superscript𝐽𝑛1𝐼B/(J^{n+1}+I). L’action de G𝐺G sur lui-même par automorphismes intérieurs induit une action naturelle de G𝐺G sur Xnsubscript𝑋𝑛X_{n}. Par ailleurs le quotient B/(Jn+1+I)𝐵superscript𝐽𝑛1𝐼B/(J^{n+1}+I) de B/Jn+1𝐵superscript𝐽𝑛1B/J^{n+1} définit un S𝑆S-point (qui est une immersion fermée) de Xnsubscript𝑋𝑛X_{n}

ξn:SXn.:subscript𝜉𝑛𝑆subscript𝑋𝑛\xi_{n}:S\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{n}.

On note N(n)=NormG(H(n))superscript𝑁𝑛subscriptNorm𝐺superscript𝐻𝑛N^{(n)}=\hbox{\rm Norm}_{G}(H^{(n)}) le normalisateur dans G𝐺G de H(n)superscript𝐻𝑛H^{(n)}. On vérifie alors que l’on a un carré cartésien

N(n)superscript𝑁𝑛\textstyle{N^{(n)}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}\scriptstyle{\square}G𝐺\textstyle{G\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}ω(ξn)𝜔subscript𝜉𝑛\scriptstyle{\omega(\xi_{n})}S𝑆\textstyle{S\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}ξnsubscript𝜉𝑛\scriptstyle{\xi_{n}}Xnsubscript𝑋𝑛\textstyle{X_{n}}

où le morphisme ω(ξn):GXn:𝜔subscript𝜉𝑛𝐺subscript𝑋𝑛\omega(\xi_{n}):G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{n} est l’orbite de ξnsubscript𝜉𝑛\xi_{n}. Ceci prouve en particulier que N(n)superscript𝑁𝑛N^{(n)} est représentable par un sous-schéma fermé de G𝐺G. Les N(n)superscript𝑁𝑛N^{(n)} ainsi construits forment une suite décroissante de sous-foncteurs de G𝐺G :

N(0)N(1)N(2)N.superset-ofsuperscript𝑁0superscript𝑁1superset-ofsuperscript𝑁2superset-ofsuperset-of𝑁N^{(0)}\supset N^{(1)}\supset N^{(2)}\supset\dots\supset N\,.

Soit R𝑅R l’intersection des sous-foncteurs N(n)superscript𝑁𝑛N^{(n)}. On a évidemment l’inclusion NR𝑁𝑅N\subset R. Il se trouve que l’inclusion réciproque est vraie aussi141414En effet, soit gR(S)𝑔𝑅𝑆g\in R(S) et montrons que gN(S)𝑔𝑁𝑆g\in N(S). Comme le raisonnement qui suit vaut après tout changement de base ceci prouvera que RN𝑅𝑁R\subset N. Notons Y𝑌Y le sous-schéma en groupes fermé de H𝐻H intersection de H𝐻H et de gHg1𝑔𝐻superscript𝑔1gHg^{-1}. Il faut montrer que Y=H𝑌𝐻Y=H. Pour tout n𝑛n, on sait par hypothèse que gN(n)𝑔superscript𝑁𝑛g\in N^{(n)} donc Y𝑌Y contient les voisinages infinitésimaux H(n)superscript𝐻𝑛H^{(n)} de la section unité. Ceci implique que le morphisme YH𝑌𝐻Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H est étale en tout point de la section unité de Y𝑌Y sur S𝑆S. Notons Yétsubscript𝑌étY_{\textrm{ét}} l’ouvert de Y𝑌Y formé des points où YH𝑌𝐻Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H est étale. C’est un sous-groupe ouvert de Y𝑌Y par [1] SGA 3 VIB 2.2. Le morphisme YétHsubscript𝑌ét𝐻Y_{\textrm{ét}}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H est un monomorphisme étale, donc une immersion ouverte. Maintenant, pour tout sS𝑠𝑆s\in S, la fibre (Yét)ssubscriptsubscript𝑌ét𝑠(Y_{\textrm{ét}})_{s} est un sous-groupe ouvert de Hssubscript𝐻𝑠H_{s}, mais il est aussi fermé (comme tout sous-groupe d’un schéma en groupes sur un corps, [1] SGA 3 VIA 0.5.2). Comme Hssubscript𝐻𝑠H_{s} est par hypothèse connexe on en déduit que l’immersion ouverte YétHsubscript𝑌ét𝐻Y_{\textrm{ét}}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces H est surjective. A fortiori Y=H𝑌𝐻Y=H et le résultat est démontré. . De plus, la suite N(n)superscript𝑁𝑛N^{(n)} stationne puisque G𝐺G est noethérien. Il en résulte que N𝑁N est égal à N(n)superscript𝑁𝑛N^{(n)} pour n𝑛n assez grand. En particulier N𝑁N est un sous-schéma fermé de G𝐺G, ce qui prouve le point (i).

Supposons maintenant N𝑁N plat et montrons que le quotient G/N𝐺𝑁G/N est représentable. Commençons par remarquer que d’après les résultats d’Artin (3.6.6) G/N𝐺𝑁G/N est un espace algébrique de présentation finie sur S𝑆S. Il reste donc seulement à montrer qu’il est quasi-projectif. Fixons un entier n𝑛n tel que N=N(n)𝑁superscript𝑁𝑛N=N^{(n)}. Le morphisme d’orbite ω(ξn)𝜔subscript𝜉𝑛\omega(\xi_{n}) induit alors un monomorphisme

φ:G/N=G/N(n)Xn.:𝜑𝐺𝑁𝐺superscript𝑁𝑛subscript𝑋𝑛\varphi:G/N=G/N^{(n)}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{n}\,.

Comme G/N𝐺𝑁G/N et Xnsubscript𝑋𝑛X_{n} sont de présentation finie sur S𝑆S, φ𝜑\varphi est lui-même de présentation finie. D’après le théorème principal de Zariski (généralisé aux espaces algébriques, cf. par exemple [16] A.2.2), le morphisme φ𝜑\varphi est quasi-affine, ce qui achève la preuve. \square

Remarque 3.8.3 (représentabilité des centralisateurs)

Par le même genre d’arguments, on peut montrer que, sous les mêmes hypothèses, le centralisateur CentrG(H)subscriptCentr𝐺𝐻\hbox{\rm Centr}_{G}(H) est lui aussi représentable par un sous-schéma en groupes fermé de G𝐺G, de présentation finie sur S𝑆S (voir [1] XI 6.11).

Le théorème 3.8.2 s’appliquera en particulier au cas du quotient d’un schéma en groupes réductif par un sous-groupe parabolique ou un sous-groupe de Lévi151515Rappelons quelques définitions. Soit G𝐺G un schéma en groupes affine, lisse et de présentation finie sur un schéma S𝑆S. Si S𝑆S est le spectre d’un corps algébriquement clos, un sous-groupe de Borel de G𝐺G est un sous-groupe algébrique lisse résoluble connexe, et maximal pour ces propriétés. Un sous-groupe parabolique est un sous-groupe qui contient un sous-groupe de Borel. Maintenant si S𝑆S est une base quelconque, un sous-groupe de Borel est un sous-schéma en groupes lisse et de présentation finie dont les fibres géométriques sont des sous-groupes de Borel des Gs¯subscript𝐺¯𝑠G_{\overline{s}}. De même un sous-groupe parabolique est un sous-schéma en groupes lisse et de présentation finie dont les fibres géométriques sont des sous-groupes paraboliques. d’icelui. En effet, nous verrons dans les cours de Conrad, Gross et Yu le résultat suivant.

Proposition 3.8.4

Soit G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes réductif. Soit P𝑃P un sous-groupe parabolique de G𝐺G. Alors P𝑃P est identique à son propre normalisateur.

On en déduit161616La preuve de (ii) ci-dessous donnée dans SGA 3 XXVI 3 repose sur l’étude du schéma des sous-groupes critiques de G𝐺G. La preuve que nous esquissons est une alternative et s’appuie sur le théorème ci-dessus mais aussi sur des travaux de Seshadri pour obtenir le complément affine. :

Corollaire 3.8.5 (SGA 3 [1] XXVI 1.2 et 3.13)

Soient G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes réductif et P𝑃P un sous-groupe parabolique de G𝐺G.

  • (i)

    Alors P𝑃P est un sous-schéma fermé de G𝐺G, et le quotient G/P𝐺𝑃G/P est représentable par un schéma projectif et lisse sur S𝑆S.

  • (ii)

    Si L𝐿L est un sous-groupe de Lévi de P𝑃P, les quotients G/L𝐺𝐿G/L et G/NormG(L)𝐺subscriptNorm𝐺𝐿G/\hbox{\rm Norm}_{G}(L) sont représentables par des schémas affines et lisses sur S𝑆S.

Démonstration. (i) Vu que P𝑃P est lisse sur S𝑆S et à fibres connexes, on peut appliquer le théorème 3.8.2 et on voit que G/NormG(P)=G/P𝐺subscriptNorm𝐺𝑃𝐺𝑃G/\hbox{\rm Norm}_{G}(P)=G/P est un S𝑆S-schéma quasi-projectif et de présentation finie sur S𝑆S. Il est lisse par 3.4.9. Enfin le morphisme G/PS𝐺𝑃𝑆G/P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S a une section, et ses fibres sont propres et géométriquement connexes, donc il est propre par [10] EGA IV3, 15.7.11.

(ii) Par [1] XXII 5.10.2, le normalisateur NormG(L)subscriptNorm𝐺𝐿\hbox{\rm Norm}_{G}(L) est lisse sur S𝑆S, et le groupe quotient NormG(L)/LsubscriptNorm𝐺𝐿𝐿\hbox{\rm Norm}_{G}(L)/L est fini étale sur S𝑆S. Il résulte de 3.8.2 et 3.4.9 que G/NormG(L)𝐺subscriptNorm𝐺𝐿G/\hbox{\rm Norm}_{G}(L) est un S𝑆S-schéma quasi-projectif lisse et de présentation finie sur S𝑆S. De plus NormG(L)/LsubscriptNorm𝐺𝐿𝐿\hbox{\rm Norm}_{G}(L)/L agit à droite sur G/L𝐺𝐿G/L, et comme on vient de voir que le quotient est représentable, on en déduit facilement que la projection G/LG/NormG(L)𝐺𝐿𝐺subscriptNorm𝐺𝐿G/L\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces G/\hbox{\rm Norm}_{G}(L) est étale et finie (car NormG(L)/LsubscriptNorm𝐺𝐿𝐿\hbox{\rm Norm}_{G}(L)/L l’est). Il reste à montrer que ces quotients sont affines. Par [10] EGA II 6.7.1 il suffit de le faire pour G/L𝐺𝐿G/L. On peut ici appliquer directement un raisonnement de Colliot-Thélène et Sansuc (voir [7, 6.12]) reposant sur un résultat de Seshadri. Voici l’idée. La question est locale sur S𝑆S pour la topologie étale donc on peut supposer S𝑆S affine et G𝐺G déployé ([1, XXII, 2.3]). Alors G𝐺G provient d’un {\mathbb{Z}}-groupe réductif déployé ([1, XXV, 1.1]). Utilisant [24, I.1, proposition 3 p. 236 et lemme 1 p. 230], on en déduit l’existence d’une immersion fermée i:GGLn,S:𝑖𝐺subscriptGL𝑛𝑆i:G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\hbox{\rm GL}\,_{n,S} qui est un morphisme de groupes. L’action de G𝐺G sur lui-même par translations à droite est alors linéarisable (car il en est ainsi pour GLn,SsubscriptGL𝑛𝑆\hbox{\rm GL}\,_{n,S}). En particulier l’action de L𝐿L sur G𝐺G est linéarisable. On pose W=Spec((p𝒪G)L)𝑊Specsuperscriptsubscript𝑝subscript𝒪𝐺𝐿W={\rm Spec}\,((p_{*}{\mathcal{O}}_{G})^{L})p:GS:𝑝𝐺𝑆p:G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S est le morphisme structural de G𝐺G. D’après [24, théorème 3 p.268 et remarque 8 p.269], W𝑊W est un quotient catégorique de G𝐺G sous l’action de L𝐿L. Comme le faisceau quotient G/L𝐺𝐿G/L en est aussi un puisque c’est un schéma, ils sont isomorphes et G/L𝐺𝐿G/L est affine. \square

3.9 Quotient d’un schéma affine par un groupe diagonalisable opérant librement

Soient S𝑆S un schéma et P𝑃P un schéma affine sur S𝑆S. On note P=Spec𝒜𝑃Spec𝒜P={\rm Spec}\,{\mathcal{A}} avec 𝒜𝒜{\mathcal{A}} une 𝒪Ssubscript𝒪𝑆{\mathcal{O}}_{S}-algèbre quasi-cohérente. Soit G=DS(M)𝐺subscript𝐷𝑆𝑀G=D_{S}(M) un groupe diagonalisable. Alors se donner une action de G𝐺G sur P𝑃P revient à se donner une M𝑀M-graduation de 𝒜𝒜{\mathcal{A}}, i.e. une décomposition de 𝒜𝒜{\mathcal{A}} en

𝒜=iM𝒜i𝒜subscriptdirect-sum𝑖𝑀subscript𝒜𝑖{\mathcal{A}}=\bigoplus_{i\in M}{\mathcal{A}}_{i}

avec 𝒜i.𝒜j𝒜i+jformulae-sequencesubscript𝒜𝑖subscript𝒜𝑗subscript𝒜𝑖𝑗{\mathcal{A}}_{i}.{\mathcal{A}}_{j}\subset{\mathcal{A}}_{i+j} pour tous i,jM𝑖𝑗𝑀i,j\in M. En notant 𝒪S[M]subscript𝒪𝑆delimited-[]𝑀{\mathcal{O}}_{S}[M] l’algèbre de G𝐺G et Xisuperscript𝑋𝑖X^{i}, iM𝑖𝑀i\in M, ses générateurs canoniques comme OSsubscriptO𝑆\hbox{\rm O}_{S}-module, l’action associée à une telle décomposition de 𝒜𝒜{\mathcal{A}} est donnée par le morphisme :

φ:{𝒜𝒜[M]aiaiXi.:𝜑cases𝒜𝒜delimited-[]𝑀𝑎subscript𝑖subscript𝑎𝑖superscript𝑋𝑖\varphi\colon\left\{\hskip-4.2679pt\begin{array}[]{c@{\ }c@{\ }l}\vskip 6.0pt plus 2.0pt minus 2.0pt{\mathcal{A}}&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&{\mathcal{A}}[M]\\ a&\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces&\sum_{i}a_{i}X^{i}\\ \end{array}\right..

L’énoncé ci-dessous donne des conditions nécessaires et suffisantes pour qu’un tel P𝑃P muni d’une action de G𝐺G soit un G𝐺G-torseur sur S𝑆S.

Proposition 3.9.1 ([1] SGA 3 VIII 4.6)

Avec les notations ci-dessus, P𝑃P est un G𝐺G-torseur (au sens fpqc) si et seulement si les conditions suivantes sont vérifiées :

  • a)

    Le morphisme 𝒪S𝒜0subscript𝒪𝑆subscript𝒜0{\mathcal{O}}_{S}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathcal{A}}_{0} est un isomorphisme.

  • b)

    Pour tout iM𝑖𝑀i\in M, on a 𝒜i.𝒜i=𝒜0formulae-sequencesubscript𝒜𝑖subscript𝒜𝑖subscript𝒜0{\mathcal{A}}_{i}.{\mathcal{A}}_{-i}={\mathcal{A}}_{0}.

Théorème 3.9.2 (SGA 3 [1] VIII 5.1)

Soient S𝑆S un schéma, M𝑀M un groupe commutatif ordinaire, G=DS(M)𝐺subscript𝐷𝑆𝑀G=D_{S}(M) le groupe diagonalisable associé, et P𝑃P un schéma affine sur S𝑆S sur lequel G𝐺G opère librement à droite.

Alors le quotient X=P/G𝑋𝑃𝐺X=P/G existe et P𝑃P est un GXsubscript𝐺𝑋G_{X}-torseur sur X𝑋X (où GX=G×SXsubscript𝐺𝑋subscript𝑆𝐺𝑋G_{X}=G\times_{S}X). De plus, P/G𝑃𝐺P/G est affine sur S𝑆S. Plus précisément, si P=Spec𝒜𝑃Spec𝒜P={\rm Spec}\,{\mathcal{A}}𝒜𝒜{\mathcal{A}} est une 𝒪Ssubscript𝒪𝑆{\mathcal{O}}_{S}-algèbre quasi-cohérente, alors P/G𝑃𝐺P/G est isomorphe à Spec𝒜GSpecsuperscript𝒜𝐺{\rm Spec}\,{\mathcal{A}}^{G}𝒜Gsuperscript𝒜𝐺{\mathcal{A}}^{G} est l’algèbre des invariants sous G𝐺G. (Remarque : 𝒜Gsuperscript𝒜𝐺{\mathcal{A}}^{G} est aussi le composant 𝒜0subscript𝒜0{\mathcal{A}}_{0} de degré 0 de 𝒜𝒜{\mathcal{A}} avec les notations ci-dessus.)

Enfin, si P𝑃P est de type fini (resp. de présentation finie) sur S𝑆S, il en est de même de X𝑋X.

Démonstration. On note X=Spec𝒜0𝑋Specsubscript𝒜0X={\rm Spec}\,{\mathcal{A}}_{0}. Le morphisme PX𝑃𝑋P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est alors G𝐺G-invariant, donc l’action de G𝐺G sur P𝑃P (par S𝑆S-morphismes) induit une action de GXsubscript𝐺𝑋G_{X} sur P𝑃P (par X𝑋X-morphismes). Comme l’action de départ est libre, on voit facilement que l’action de GXsubscript𝐺𝑋G_{X} sur P𝑃P (au-dessus de X𝑋X) est libre. D’après 3.4.6, il suffit pour conclure de montrer que cette action fait de P𝑃P un GXsubscript𝐺𝑋G_{X}-torseur sur X𝑋X. On peut ainsi supposer X=S𝑋𝑆X=S. De plus, être un torseur étant une propriété locale sur S𝑆S, on peut supposer S𝑆S affine. On utilise la proposition 3.9.1 ci-dessus. La condition a) est évidente. Donc pour conclure la première partie il suffit de montrer que pour tout iM𝑖𝑀i\in M on a Ai.Ai=A0formulae-sequencesubscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖subscript𝐴0A_{i}.A_{-i}=A_{0}. C’est le point-clé de la preuve, et l’objet de l’exercice ci-dessous.

Il reste à montrer la dernière assertion. Supposons donc P𝑃P de type fini sur S𝑆S. Alors P𝑃P est de type fini sur X𝑋X. En particulier, après un changement de base qui trivialise le torseur P𝑃P sur X𝑋X, on voit par 3.1.5 que M𝑀M est de type fini171717On peut suppose X𝑋X non vide, ce qui est évidemment loisible.. Le groupe GXsubscript𝐺𝑋G_{X} est donc de présentation finie sur X𝑋X. Comme P𝑃P est un GXsubscript𝐺𝑋G_{X}-torseur sur X𝑋X, on en déduit par descente que P𝑃P lui-même est de présentation finie sur X𝑋X. On conclut par EGA IV [10] (11.3.16). \square

Exercice 3.9.3

On garde les notations de la preuve. On montre ici que pour tout iM𝑖𝑀i\in M on a Ai.Ai=A0formulae-sequencesubscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖subscript𝐴0A_{i}.A_{-i}=A_{0}. Le cas M=0𝑀0M=0 étant trivial, on peut supposer M0𝑀0M\neq 0.

1. Montrer qu’il existe iM{0}𝑖𝑀0i\in M\setminus\{0\} tel que Ai.Ai0formulae-sequencesubscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖0A_{i}.A_{-i}\neq 0. [Indication : Raisonner par l’absurde, et montrer que dans le cas contraire, la projection canonique π:AA0:𝜋𝐴subscript𝐴0\pi:A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces A_{0} est un morphisme d’anneaux, ce qui définit un point πP(S)𝜋𝑃𝑆\pi\in P(S) fixe sous G𝐺G et contredit la liberté de l’action.]

2. Montrer qu’il existe un sous-ensemble IM{0}𝐼𝑀0I\subset M\setminus\{0\} fini tel que

iIAiAi=A0.subscript𝑖𝐼subscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖subscript𝐴0\sum_{i\in I}A_{i}A_{-i}=A_{0}.

[Indication : Dans le cas contraire, considérer un idéal maximal 𝔪𝔪{\mathfrak{m}} de A0subscript𝐴0A_{0} contenant l’idéal J=iM{0}AiAi𝐽subscript𝑖𝑀0subscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖J=\sum_{i\in M\setminus\{0\}}A_{i}A_{-i}. On note sS𝑠𝑆s\in S le point fermé correspondant à 𝔪𝔪{\mathfrak{m}}. Montrer que la fibre Pssubscript𝑃𝑠P_{s} est stable sous G𝐺G, et que l’action induite de G𝐺G sur Pssubscript𝑃𝑠P_{s} est encore libre. Appliquer alors le point 1. et obtenir une contradiction.]

3. On note N={iM|AiAi=A0}𝑁conditional-set𝑖𝑀subscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖subscript𝐴0N=\{i\in M\ |\ A_{i}A_{-i}=A_{0}\}. Montrer que N𝑁N est un sous-groupe de M𝑀M.

4. Montrer le résultat escompté lorsque A0subscript𝐴0A_{0} est un corps. [Indication : On raisonne par l’absurde. Si MN𝑀𝑁M\neq N, alors M/N0𝑀𝑁0M/N\neq 0. On regarde G=DS(M/N)superscript𝐺subscript𝐷𝑆𝑀𝑁G^{\prime}=D_{S}(M/N). C’est un sous-groupe fermé de G𝐺G. Il agit donc librement sur P𝑃P (via G𝐺G). Appliquer le résultat de la question 2. à cette action et obtenir une contradiction.]

5. Pour iM𝑖𝑀i\in M, montrer que iN𝑖𝑁i\in N si et seulement si pour tout idéal maximal 𝔪𝔪{\mathfrak{m}} de A0subscript𝐴0A_{0}, on a A0=𝔪+AiAisubscript𝐴0𝔪subscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖A_{0}={\mathfrak{m}}+A_{i}A_{-i}.

6. Pour un point fermé sS𝑠𝑆s\in S, correspondant à un idéal maximal 𝔪𝔪{\mathfrak{m}} de A0subscript𝐴0A_{0}, montrer que l’on a A0=𝔪+AiAisubscript𝐴0𝔪subscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖A_{0}={\mathfrak{m}}+A_{i}A_{-i} pour tout iM𝑖𝑀i\in M. [Indication : Considérer comme dans la question 2. l’action induite de G𝐺G sur la fibre Pssubscript𝑃𝑠P_{s} et utiliser la question 4.]

7. Conclure.

Exemple 3.9.4

Le théorème 3.9.2 montre que le groupe PGLn,S𝑃𝐺subscript𝐿𝑛𝑆PGL_{n,S} est affine sur S𝑆S. En effet, par définition, ce groupe est le quotient de GLn,S𝐺subscript𝐿𝑛𝑆GL_{n,S} (qui est affine) par l’action libre de 𝔾m,S{{\mathbb{G}}_{\rm{m}}}_{,S} par homothéties. Plus précisément, si S=SpecA𝑆Spec𝐴S={\rm Spec}\,A, alors PGLn,S𝑃𝐺subscript𝐿𝑛𝑆PGL_{n,S} est le spectre du sous-anneau de A[x11,,xnn,Δ1]𝐴subscript𝑥11subscript𝑥𝑛𝑛superscriptΔ1A[x_{11},\dots,x_{nn},\Delta^{-1}] formé des éléments homogènes de degré 0.

Exemple 3.9.5

Soit k𝑘k un corps. On fait agir 𝔾m,k{{\mathbb{G}}_{\rm{m}}}_{,k} sur 𝔸k2{0}subscriptsuperscript𝔸2𝑘0{\mathbb{A}}^{2}_{k}\setminus\{0\} par (x,y)(λx,λy)𝑥𝑦𝜆𝑥𝜆𝑦(x,y)\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces(\lambda x,\lambda y). Le quotient est représentable et s’identifie à k1subscriptsuperscript1𝑘{\mathbb{P}}^{1}_{k}, qui n’est pas affine. On retrouve donc grâce au théorème ci-dessus le fait que 𝔸k2{0}subscriptsuperscript𝔸2𝑘0{\mathbb{A}}^{2}_{k}\setminus\{0\} n’est pas affine. On peut aussi utiliser le théorème 3.9.2 pour vérifier que le quotient est bien k1subscriptsuperscript1𝑘{\mathbb{P}}^{1}_{k}. En effet, 𝔸k2{0}subscriptsuperscript𝔸2𝑘0{\mathbb{A}}^{2}_{k}\setminus\{0\} est la réunion de deux ouverts affines stables D(x)𝐷𝑥D(x) et D(y)𝐷𝑦D(y). D’après le théorème, le quotient de D(x)𝐷𝑥D(x) par l’action donnée de 𝔾msubscript𝔾m{\mathbb{G}}_{\rm{m}} est représentable par le sous-anneau de k[x,y,x1]𝑘𝑥𝑦superscript𝑥1k[x,y,x^{-1}] formé des éléments invariants sous 𝔾msubscript𝔾m{\mathbb{G}}_{\rm{m}}, c’est-à-dire k[yx]𝑘delimited-[]𝑦𝑥k[\frac{y}{x}]. De même le quotient de D(y)𝐷𝑦D(y) s’identifie au spectre de k[xy]𝑘delimited-[]𝑥𝑦k[\frac{x}{y}], si bien que le quotient de 𝔸k2{0}subscriptsuperscript𝔸2𝑘0{\mathbb{A}}^{2}_{k}\setminus\{0\} s’obtient en recollant deux copies de la droite affine Speck[t]Spec𝑘delimited-[]𝑡{\rm Spec}\,k[t] par tt1𝑡superscript𝑡1t\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces t^{-1}.

Remarque 3.9.6

Le cas particulier où P𝑃P est lui-même un groupe diagonalisable et de type fini sur S𝑆S dont G𝐺G est un sous-groupe mérite une digression. Dans ce cas, on peut écrire P=DS(N)𝑃subscript𝐷𝑆𝑁P=D_{S}(N)N𝑁N est un groupe abélien de type fini (cf. 3.1.5). Les sorites de SGA 3 sur les groupes diagonalisables (voir [1] VIII 1.5, 3.1 et 3.2) montrent que le morphisme de S𝑆S-groupes GP𝐺𝑃G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P provient d’un morphisme de groupes ordinaires u:NM:𝑢𝑁𝑀u:N\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces M, qui est même surjectif, et que G𝐺G est en fait automatiquement un sous-groupe fermé de P𝑃P. Alors, en notant Msuperscript𝑀M^{\prime} le noyau de u𝑢u, le faisceau quotient P/G𝑃𝐺P/G est représentable par DS(M)subscript𝐷𝑆superscript𝑀D_{S}(M^{\prime}).

Exemple 3.9.7

Le quotient de 𝔾msubscript𝔾m{\mathbb{G}}_{\rm{m}} par son sous-groupe μnsubscript𝜇𝑛\mu_{n} est représentable par un schéma affine. On le savait déjà : le quotient n’est autre que 𝔾msubscript𝔾m{\mathbb{G}}_{\rm{m}} lui-même d’après la suite exacte de Kummer. La suite exacte de Kummer correspond à la suite exacte de groupes abéliens

00\textstyle{0\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}\textstyle{{\mathbb{Z}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}.n\scriptstyle{.n}\textstyle{{\mathbb{Z}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}/n𝑛\textstyle{{\mathbb{Z}}/n{\mathbb{Z}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}0.0\textstyle{0.}
Remarque 3.9.8

Dire que pour tout iM𝑖𝑀i\in M, on a AiAi=A0subscript𝐴𝑖subscript𝐴𝑖subscript𝐴0A_{i}A_{-i}=A_{0}, est en fait équivalent à dire que le (mono)morphisme P×SGP×SPsubscript𝑆subscript𝑆𝑃𝐺𝑃𝑃P\times_{S}G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P\times_{S}P est une immersion fermée181818En effet, c’est équivalent à l’égalité AiA=Asubscript𝐴𝑖𝐴𝐴A_{i}A=A pour tout i𝑖i dans M𝑀M, ce qui équivaut encore à la surjectivité du morphisme A𝒪SAA[M]subscripttensor-productsubscript𝒪𝑆𝐴𝐴𝐴delimited-[]𝑀A\otimes_{{\mathcal{O}}_{S}}A\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces A[M], abaibXitensor-product𝑎𝑏subscript𝑎𝑖𝑏superscript𝑋𝑖a\otimes b\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\sum a_{i}bX^{i}.. En particulier, si l’on sait a priori que ce morphisme est une immersion fermée, le théorème 3.9.2 est plus ou moins trivial. Mais surtout, on a le

Corollaire 3.9.9
  • a)

    Sous les hypothèses de 3.9.2, le morphisme

    Ψ:P×SGP×SP:Ψsubscript𝑆subscript𝑆𝑃𝐺𝑃𝑃\Psi:P\times_{S}G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P\times_{S}P

    est une immersion fermée.

  • b)

    Pour toute section σ:SP:𝜎𝑆𝑃\sigma:S\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P de P𝑃P, le morphisme d’orbite GP𝐺𝑃G\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P donné fonctoriellement par gσ.gformulae-sequence𝑔𝜎𝑔g\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces\sigma.g, est une immersion fermée. (En particulier, dans un groupe affine, tout sous-groupe diagonalisable est automatiquement fermé.)

  • c)

    Si M𝑀M est de type fini, le quotient X=P/G𝑋𝑃𝐺X=P/G est un «  quotient géométrique universel  » au sens de Mumford (cf. [18]).

Démonstration. Le point a) a déjà été démontré et b) en est une conséquence immédiate puisque le morphisme d’orbite se déduit du morphisme de a) par le changement de base PP×SP,p(σ,p)subscript𝑆𝑃𝑃𝑃𝑝𝜎𝑝P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P\times_{S}P,\ p\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces(\sigma,p). Le cas particulier donné entre parenthèses s’obtient en appliquant b) à la section neutre du groupe affine considéré. Montrons c). Avec la terminologie de loc. cit. on sait déjà que X𝑋X est un «  quotient catégorique universel  » puisqu’il représente le faisceau quotient. Donc d’après la remarque (3) de [18] 0. §2, pour conclure il suffit de montrer que PX𝑃𝑋P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est universellement submersif191919Un morphisme π:PX:𝜋𝑃𝑋\pi:P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est dit submersif si pour tout sous-ensemble UX𝑈𝑋U\subset X, on a U𝑈U ouvert dans X𝑋X si et seulement si π1(U)superscript𝜋1𝑈\pi^{-1}(U) est ouvert dans P𝑃P. et que l’image du morphisme ΨΨ\Psi de a) est exactement P×XPsubscript𝑋𝑃𝑃P\times_{X}P. Or, il est évident que PX𝑃𝑋P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est universellement submersif puisqu’il est fidèlement plat et de présentation finie (donc surjectif et universellement ouvert). D’autre part, le morphisme ΨΨ\Psi se factorise en

P×SGP×XGXP×XPP×SPsimilar-to-or-equalssubscript𝑆𝑃𝐺subscript𝑆subscript𝑋subscript𝑋𝑃subscript𝐺𝑋𝑃𝑃𝑃𝑃P\times_{S}G\simeq P\times_{X}G_{X}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P\times_{X}P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P\times_{S}P

où la première flèche est un isomorphisme puisque P𝑃P est un GXsubscript𝐺𝑋G_{X}-torseur sur X𝑋X, ce qui prouve c). D’ailleurs, on retrouve aussi a) puisque la seconde flèche de cette factorisation est une immersion fermée (car X𝑋X est affine donc séparé sur S𝑆S). \square

3.10 Passage au quotient par des actions non libres

Nous allons conclure avec quelques mots sur les actions non libres. Dans ce cas la situation est plus compliquée. Il y a tout de même quelques résultats positifs. Tout d’abord, les théorèmes de SGA 3 donnés plus haut pour l’existence d’un conoyau admettent une version «  groupoïde  », certes aux conclusions moins satisfaisantes. Ils donnent seulement l’existence d’un quotient catégorique. Par exemple on a

Théorème 3.10.1 (SGA 3, exposé V)

Soient S𝑆S un schéma localement noethérien et Xsubscript𝑋X_{*} un S𝑆S-groupoïde (voir 3.3.5 pour les notations) tel que :

  • les flèches s𝑠s et b𝑏b soient propres et plates ;

  • X0subscript𝑋0X_{0} soit quasi-projectif sur S𝑆S ;

  • le morphisme (s,b):X1X0×SX0:𝑠𝑏subscript𝑆subscript𝑋1subscript𝑋0subscript𝑋0(s,b):X_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{0}\times_{S}X_{0} soit quasi-fini.

Alors le couple de flèches (s,b)𝑠𝑏(s,b) admet un conoyau π:X0Y:𝜋subscript𝑋0𝑌\pi:X_{0}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y dans la catégorie des schémas. De plus, ce conoyau est un conoyau dans la catégorie des espaces annelés. Le morphisme π𝜋\pi est surjectif, ouvert et propre, et les morphismes π𝜋\pi et YS𝑌𝑆Y\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces S sont de présentation finie. Enfin, le morphisme (s,b):X1X0×YX0:𝑠𝑏subscript𝑌subscript𝑋1subscript𝑋0subscript𝑋0(s,b):X_{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X_{0}\times_{Y}X_{0} est surjectif.

Ce théorème ne donne pas la représentabilité du faisceau quotient. De fait, dès qu’il y a de l’inertie, le faisceau quotient a tendance à ne pas être représentable.

Exemple 3.10.2

Considérons par exemple la droite affine X=𝔸S1𝑋superscriptsubscript𝔸𝑆1X={\mathbb{A}}_{S}^{1} sur S=Spec𝑆SpecS={\rm Spec}\,{\mathbb{Z}}, sur laquelle agit le groupe G=/2𝐺2G={\mathbb{Z}}/2{\mathbb{Z}} par xx𝑥𝑥x\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces-x. Dans ce cas particulier, on peut aisément calculer le conoyau schématique dont le théorème précédent donne l’existence. Il s’agit du morphisme π:𝔸S1𝔸S1:𝜋superscriptsubscript𝔸𝑆1superscriptsubscript𝔸𝑆1\pi:{\mathbb{A}}_{S}^{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces{\mathbb{A}}_{S}^{1} donné par xx2𝑥superscript𝑥2x\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{\hbox{\kern 3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@stopper}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces x^{2}. Soit X/G𝑋𝐺X/G le faisceau quotient fppf. C’est le faisceau associé au préfaisceau P𝑃P qui à un schéma U𝑈U associe Γ(U,𝒪U)/{±1}Γ𝑈subscript𝒪𝑈plus-or-minus1\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U})/\{\pm 1\}. Le morphisme π𝜋\pi se factorise en gf𝑔𝑓g\circ ff:𝔸S1P:𝑓superscriptsubscript𝔸𝑆1𝑃f:{\mathbb{A}}_{S}^{1}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces P est le morphisme de passage au préfaisceau quotient et g𝑔g est défini fonctoriellement par g(x)=x2𝑔𝑥superscript𝑥2g(x)=x^{2}. Supposons que X/G𝑋𝐺X/G soit représentable. C’est alors automatiquement un quotient dans la catégorie des schémas (par propriété universelle) donc il doit être égal à π𝜋\pi. On en déduit que g𝑔g vérifie la propriété universelle du faisceau associé. Soit U𝑈U le spectre de [ε]/(ε2)delimited-[]𝜀superscript𝜀2{\mathbb{Z}}[\varepsilon]/(\varepsilon^{2}). Alors g(ε)=0𝑔𝜀0g(\varepsilon)=0, donc il existe une famille couvrante fppf, que l’on peut supposer réduite à un élément VU𝑉𝑈V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U avec V𝑉V affine, telle que ε|V\varepsilon_{|_{V}} soit nul dans Γ(V,𝒪V)/{±1}Γ𝑉subscript𝒪𝑉plus-or-minus1\Gamma(V,{\mathcal{O}}_{V})/\{\pm 1\}, donc dans Γ(V,𝒪V)Γ𝑉subscript𝒪𝑉\Gamma(V,{\mathcal{O}}_{V}). C’est impossible car VU𝑉𝑈V\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces U est fidèlement plat donc Γ(U,𝒪U)Γ𝑈subscript𝒪𝑈\Gamma(U,{\mathcal{O}}_{U}) s’injecte dans Γ(V,𝒪V)Γ𝑉subscript𝒪𝑉\Gamma(V,{\mathcal{O}}_{V}), ce qui prouve que le faisceau quotient n’est pas représentable.

Exercice 3.10.3

Montrer que le quotient catégorique π:XY:𝜋𝑋𝑌\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Y de l’exemple précédent est aussi un quotient dans la catégorie des espaces algébriques. En déduire que le faisceau quotient X/G𝑋𝐺X/G n’est pas représentable par un espace algébrique.

Exercice 3.10.4

On fait toujours agir G=/2𝐺2G={\mathbb{Z}}/2{\mathbb{Z}} sur la droite affine 𝔸S1superscriptsubscript𝔸𝑆1{\mathbb{A}}_{S}^{1} comme ci-dessus, mais au-dessus de la base S=Spec𝔽2𝑆Specsubscript𝔽2S={\rm Spec}\,{\mathbb{F}}_{2}. Montrer que l’action est triviale et que le conoyau donné par le théorème 3.10.1 n’est autre que l’identité de 𝔸S1superscriptsubscript𝔸𝑆1{\mathbb{A}}_{S}^{1}. En déduire que la formation du quotient catégorique ne commute pas au changement de base.

Dans le cas particulier d’une action de groupe, l’énoncé 3.10.1 devient le suivant. Soient S𝑆S un schéma localement noethérien, X𝑋X un S𝑆S-schéma quasi-projectif et G𝐺G un schéma en groupes agissant sur X𝑋X. On suppose que la projection p2:G×SXX:subscript𝑝2subscript𝑆𝐺𝑋𝑋p_{2}:G\times_{S}X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X est propre et plate, et que le morphisme (μ,p2):G×SXX×SX:𝜇subscript𝑝2subscript𝑆subscript𝑆𝐺𝑋𝑋𝑋(\mu,p_{2}):G\times_{S}X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}X est quasi-fini. Alors il existe un quotient catégorique π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q dans la catégorie des schémas. Sous l’hypothèse que X𝑋X est fidèlement plat et quasi-compact sur S𝑆S (par exemple si S𝑆S est le spectre d’un corps), on voit que le théorème 3.10.1 ne s’applique que lorsque le groupe G𝐺G est propre et plat sur S𝑆S. Si l’hypothèse de platitude semble difficile à éviter202020Si la dimension des fibres de G𝐺G varie, le théorème de semi-continuité pour la dimension des fibres montre qu’en général il ne peut exister de quotient géométrique., il est fâcheux de devoir supposer G𝐺G propre. Il y a bien sûr dans SGA 3 un analogue de 3.5.8, où l’on suppose seulement G𝐺G plat et de type fini et où l’on obtient l’existence d’un quotient catégorique génériquement. Mais en pratique, on a souvent besoin de construire le quotient d’une variété sous l’action d’un groupe affine, et ceci globalement. Par exemple, lorsque l’on cherche à construire un espace de modules pour un certain type d’objets algébriques, disons certaines variétés, on procède souvent de la manière suivante. On commence par construire un espace de modules pour nos variétés munies d’un plongement dans un espace projectif nsubscript𝑛{\mathbb{P}}_{n} fixé, puis on essaye de se débarrasser du plongement. Il faut alors généralement quotienter par le groupe d’automorphismes de nsubscript𝑛{\mathbb{P}}_{n}.

Si l’action est libre, le théorème de représentabilité d’Artin vu plus haut donne une réponse tout à fait satisfaisante : le faisceau quotient X/G𝑋𝐺X/G est un espace algébrique. Dans le cas général, Keel et Mori ont démontré le théorème suivant.

Théorème 3.10.5 ([14])

Soit G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes plat, séparé et de présentation finie, qui agit sur un espace algébrique X𝑋X quasi-séparé et localement de présentation finie. On suppose que «  les stabilisateurs sont finis  », i.e. que le morphisme

j1(ΔX)Xsuperscript𝑗1subscriptΔ𝑋𝑋j^{-1}(\Delta_{X})\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 27.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X

est fini, où j𝑗j est le morphisme de G×SXsubscript𝑆𝐺𝑋G\times_{S}X vers X×SXsubscript𝑆𝑋𝑋X\times_{S}X défini fonctoriellement par j(g,x)=(g.x,x)j(g,x)=(g.x,x). Alors il existe un S𝑆S-espace algébrique Q𝑄Q et un morphisme π:XQ:𝜋𝑋𝑄\pi:X\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q qui fait de Q𝑄Q un quotient catégorique de X𝑋X par G𝐺G (dans la catégorie des espaces algébriques). De plus :

  • a)

    Pour tout point géométrique ξ𝜉\xi, π𝜋\pi induit un isomorphisme X(ξ)/G(ξ)Q(ξ)similar-to-or-equals𝑋𝜉𝐺𝜉𝑄𝜉X(\xi)/G(\xi)\simeq Q(\xi).

  • b)

    Pour tout morphisme QQsuperscript𝑄𝑄Q^{\prime}\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces Q plat, Qsuperscript𝑄Q^{\prime} est un conoyau du couple de flèches Rsuperscript𝑅\textstyle{R^{\prime}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Xsuperscript𝑋\textstyle{X^{\prime}}R=(G×SX)×QQsuperscript𝑅subscript𝑄subscript𝑆𝐺𝑋superscript𝑄R^{\prime}=(G\times_{S}X)\times_{Q}Q^{\prime} et X=X×QQsuperscript𝑋subscript𝑄𝑋superscript𝑄X^{\prime}=X\times_{Q}Q^{\prime}. (Ceci implique en particulier que le faisceau étale 𝒪Qsubscript𝒪𝑄{\mathcal{O}}_{Q} est formé des fonctions G𝐺G-invariantes sur X𝑋X.)

  • c)

    π𝜋\pi est surjectif et universellement ouvert.

Enfin, si l’on suppose de plus que l’action est propre, i.e. que le morphisme j𝑗j ci-dessus est propre, alors Q𝑄Q est un espace algébrique séparé.

Exemple 3.10.6

Dans le cas de l’exemple 3.10.2, le morphisme π𝜋\pi est aussi le quotient au sens de Keel et Mori (d’après l’exercice 3.10.3).

Exemple 3.10.7

Mumford construit dans [18, chap. V] un espace de modules grossier Mgsubscript𝑀𝑔M_{g} pour les courbes de genre g𝑔g (g2𝑔2g\geq 2) comme quotient géométrique d’un certain schéma quasi-projectif par une action naturelle de PGL(n+1)𝑃𝐺𝐿𝑛1PGL(n+1). Voici une esquisse très rapide de la construction, nous renvoyons au texte original pour plus de détails. Un entier naturel ν3𝜈3\nu\geq 3 étant fixé, Mumford définit un sous-schéma Hνsubscript𝐻𝜈H_{\nu} du schéma de Hilbert HilbnP(x)𝐻𝑖𝑙superscriptsubscript𝑏subscript𝑛𝑃𝑥Hilb_{{\mathbb{P}}_{n}}^{P(x)}

P(x)=(2xν1).(g1) et n=P(1)1.formulae-sequence𝑃𝑥2𝑥𝜈1𝑔1 et 𝑛𝑃11P(x)=(2x\nu-1).(g-1)\quad\textrm{ et }\quad n=P(1)-1.

Heuristiquement Hνsubscript𝐻𝜈H_{\nu} est le sous-schéma des courbes avec plongement ν𝜈\nu-canonique dans nsubscript𝑛{\mathbb{P}}_{n}. Le groupe PGL(n+1)𝑃𝐺𝐿𝑛1PGL(n+1) agit naturellement sur Hνsubscript𝐻𝜈H_{\nu}. Mumford montre alors dans le §2 du chapitre V que, s’il existe un quotient géométrique de Hνsubscript𝐻𝜈H_{\nu} par PGL(n+1)𝑃𝐺𝐿𝑛1PGL(n+1), c’est un espace de modules grossier pour les courbes de genre g𝑔g, cf. prop. 5.4 (i.e. il est universel pour les morphismes vers un schéma, et il a «  les bons  » points géométriques). Puis il prouve (§3 et §4) l’existence d’un quotient géométrique à l’aide des techniques “GIT” développées dans les chapitres précédents. Le théorème de Keel et Mori ci-dessus permet d’obtenir directement l’existence d’un quotient géométrique en tant qu’espace algébrique.

Enfin, il convient de signaler qu’il existe un autre objet quotient qui peut rendre de nombreux services. Il s’agit du champ quotient. Il a le mérite d’exister bien plus souvent (en tant que champ algébrique) que les quotients mentionnés ci-dessus. Le quotient de Keel et Mori, lorsqu’il existe, est alors un espace de modules grossier pour ce champ algébrique.

Définition 3.10.8

Soient S𝑆S un schéma, X𝑋X un S𝑆S-schéma, et G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes qui agit sur X𝑋X à droite. On note [X/G]delimited-[]𝑋𝐺[X/G] (resp. [X/G]plsubscriptdelimited-[]𝑋𝐺pl[X/G]_{\text{pl}}) la catégorie fibrée en groupoïdes suivante sur (Sch/S)𝑆𝑐𝑆(Sch/S). Pour tout U𝑈U, [X/G](U)delimited-[]𝑋𝐺𝑈[X/G](U) est la catégorie des couples (P,α)𝑃𝛼(P,\alpha)P𝑃P est un GUsubscript𝐺𝑈G_{U} torseur étale (resp. fppf) sur U𝑈U et α:PX×SU:𝛼subscript𝑆𝑃𝑋𝑈\alpha:P\lx@xy@svg{\hbox{\raise 0.0pt\hbox{\kern 3.0pt\hbox{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\hbox{\vtop{\kern 0.0pt\offinterlineskip\halign{\entry@#!@&&\entry@@#!@\cr&\crcr}}}\ignorespaces{\hbox{\kern-3.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}$}}}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces{}{\hbox{\lx@xy@droprule}}\ignorespaces{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 0.0pt\raise 0.0pt\hbox{\lx@xy@tip{1}\lx@xy@tip{-1}}}}}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\lx@xy@droprule}}{\hbox{\kern 15.0pt\raise 0.0pt\hbox{\hbox{\kern 3.0pt\raise-3.01385pt\hbox{$\textstyle{}$}}}}}\ignorespaces}}}}\ignorespaces X\times_{S}U est un U𝑈U-morphisme qui est GUsubscript𝐺𝑈G_{U}-équivariant.

Théorème 3.10.9

Soient S𝑆S un schéma, X𝑋X un schéma quasi-séparé et G𝐺G un S𝑆S-schéma en groupes séparé, plat et de présentation finie qui agit à droite sur X𝑋X. Alors le S𝑆S-champ [X/G]plsubscriptdelimited-[]𝑋𝐺pl[X/G]_{\text{pl}} est un S𝑆S-champ algébrique.

Remarque 3.10.10

Si G𝐺G est lisse alors [X/G]delimited-[]𝑋𝐺[X/G] et [X/G]plsubscriptdelimited-[]𝑋𝐺pl[X/G]_{\text{pl}} coïncident.

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