Structure interne des représentations modulo de
Résumé.
Soit un nombre premier. À l’aide de travaux antérieurs des deux auteurs, nous déterminons la filtration par le -socle des -représentations lisses irréductibles de .
Key words and phrases:
représentations supersingulières, programme de Langlands modulo , poids de Serre, filtration par le socle1991 Mathematics Subject Classification:
11F85, 22E501. Introduction
Soit un nombre premier, que l’on choisit comme uniformisante de , soit une extension finie de et soit une clôture algébrique du corps résiduel de . Les récents travaux de Breuil-Paknas [BP] et Hu [Hu] ayant trait à la recherche d’une classification des représentations lisses irréductibles de sur mettent en valeur l’importance cruciale de la compréhension des extensions entre représentations lisses irréductibles d’un sous-groupe ouvert compact maximal hyperspecial111De telles représentations sont parfois appelées poids de Serre dans la littérature. fixé de qui apparaissent comme sous-quotients d’une -représentation lisse irréductible donnée.
Dans cette optique, nous nous proposons d’étudier la filtration par le -socle des représentations lisses irréductibles de sur . Pour ce faire, nous allons utiliser certains travaux antérieurs des deux auteurs : en effet, le premier auteur donne dans [Ab] une classification complète des -représentations lisses irréductibles de tandis que, pour est impair, le second auteur détermine dans [Mo1] la filtration par le -socle des -représentations lisses irréductibles de .
Avant d’énoncer notre résultat, nous rappelons que pour tout entier , on note le -caractère du groupe des matrices triangulaires supérieures de défini par
(1.1) |
que l’on désigne par le -caractère de défini par , par le -caractère lisse de trivial en dont la restriction à est donnée par l’application de réduction modulo , et que pour tout coefficient non nul, on note le -caractère lisse non ramifié de envoyant sur .
Théorème 1.1.
Soit et soit . Notons le sous-groupe d’Iwahori standard de , et le sous-groupe des matrices triangulaires supérieures de .
-
(1)
La filtration par le -socle de l’induite parabolique est donnée par
-
(2)
La filtration par le -socle de la représentation de Steinberg est donnée par
-
(3)
La filtration par le -socle de la représentation supersingulière est donnée par
Cet article est organisé de la façon suivante : on commence par rappeler les résultats de [Ab] et [Mo1] ayant inspiré l’étude menée ici, et qui traitent respectivement des représentations modulo de et de la structure interne des représentations modulo de . On démontre ensuite deux résultats techniques concernant le comportement des -extensions après restriction à , dont nous déduisons finalement une preuve simple du Théorème 1.1.
2. Préliminaires
2.1. Notations
On fixe un nombre premier . On note de sous-groupe ouvert compact maximal hyperspécial et de centre dont le pro--sous-groupe maximal est noté . On désigne par le sous-groupe de Borel formé des matrices triangulaires supérieures de et par son radical unipotent. L’application de réduction modulo induit naturellement une surjection de sur qui nous permet de définir le sous-groupe d’Iwahori standard (resp. : son pro--radical ) comme l’image réciproque par cette surjection du sous-groupe des matrices triangulaires supérieures (resp. : et unipotentes) de . Plus généralement, pour tout entier , on définit comme le sous-groupe des éléments de s’écrivant sous la forme avec .
De même, on note de sous-groupe ouvert compact maximal hyperspécial standard , de sous-groupe de Borel , de sous-groupe d’Iwahori standard et de pro--Iwahori standard .
Comme nous l’avons rappelé dans l’introduction, on désigne par le -caractère lisse de qui est trivial sur et dont l’action sur est définie par l’application de réduction modulo . Pour tout coefficient non nul, on note le caractère lisse non ramifié qui envoie sur , et pour tout entier , on désigne par le -caractère du groupe fini défini par . On note enfin le -caractère de défini par .
Remarque 2.1.
Les caractères et définissent par restriction des caractères du groupe fini , qui définissent par inflation des -caractères lisses de que l’on note encore et . Notons qu’ils satisfont d’une part aux relations suivantes :
et que l’on a d’autre part .
Pour tout sous-groupe ouvert de , on dispose d’un foncteur d’induction compacte qui concide avec le foncteur d’induction lisse lorsque est d’indice fini dans . Pour toute -représentation lisse de et tout vecteur , on note l’élément de de support égal à et qui envoie sur .
Ceci reste vrai si l’on remplace par et que l’on considère le sous-groupe d’indice fini de . Dans ce cas, si est une -représentation lisse de et si est un élément de , on pose alors, pour tout ,
(2.1) |
Rappelons par ailleurs que toute représentation lisse irréductible de sur provient par inflation d’une représentation irréductible de , et que toute représentation lisse irréductible de sur provient par inflation d’une représentation irréductible de , avec et uniques. Par abus de notation, nous noterons encore (resp. ) la représentation de (resp. de ) correspondante.
Enfin, si est une représentation lisse de sur , on note sa filtration par le socle, que l’on définit comme suit : est le -socle de , i.e. le sous--module semi-simple maximal contenu dans . En supposant avoir construit , on définit comme l’image réciproque de par la projection canonique . On utilisera alors la notation
pour désigner la suite des facteurs gradués successifs de la filtration par le socle de .
Plus généralement, si est une -représentation lisse de munie d’une filtation croissante , nous écrirons
pour signifier que :
-
la filtration par le socle de est induite par raffinemment par la filtration par le socle de chaque facteur gradué ;
-
la suite des facteurs gradués de la filtration par le socle de s’obtient en juxtaposant les suites de facteurs gradués associés aux filtrations par le socle de chaque .
2.2. Représentations modulo de
Les travaux présentés dans [Ab] fournissent sans hypothèse sur une classification exhaustive des classes d’isomorphisme des représentations lisses irréductibles de sur , ainsi qu’une description de la restriction à des représentations lisses irréductibles de sur . Ils permettent notamment d’obtenir l’énoncé suivant [Ab, Théorèmes 0.1, 2.16 et Proposition 4.5].
Théorème 2.2.
Soit et soit .
-
(1)
La restriction à définit un isomorphisme de -modules :
-
(2)
Le -module est réductible si et seulement si le caractère est trivial. L’induite parabolique est un -module indécomposable de longueur admettant le caractère trivial comme sous-objet et la représentation de Steinberg comme quotient.
-
(3)
La restriction à établit un isomorphisme de -modules de la représentation de Steinberg de vers la représentation de Steinberg .
-
(4)
La restriction à induit un isomorphisme de -modules :
(2.2)
Dans cet énoncé, est la représentation supersingulière de de paramètre [Br, Section 2.7]. On désigne par l’image dans d’un élément . Les représentations forment quant à elles un système explicite de représentants des classes d’isomorphisme des représentations supersingulières de [Ab, Section 4.1] qui vérifient en particulier les assertions suivantes [Ab, Propositions 4.7 et 4.11].
Théorème 2.3.
Soit .
-
(1)
L’espace des vecteurs -invariants de la représentation supersingulière est de dimension sur et engendré par .
-
(2)
Le sous-groupe d’Iwahori standard agit sur par le caractère .
2.3. Structure interne des représentations modulo de
On suppose désormais . Nous rappelons maintenant quelques résultats de [Mo1] concernant la structure interne des représentations lisses irréductibles de sur , qui décrivent notamment la filtration par le -socle des -représentations lisses irréductibles de dimension infinie de [Mo1, Theorems 1.1 and 1.2].
Théorème 2.4.
Soit une paire de paramètres.
-
(1)
La représentation admet la filtration par le -socle suivante :
-
(2)
La représentation de Steinberg de admet la filtration par le -socle suivante :
-
(3)
La restriction à de la représentation supersingulière est scindée de longueur :
(2.3) Les représentations et admettent respectivement les filtrations par le -socle suivantes :
et
3. De à
Cette section a pour but de combiner les résultats rappelés ci-avant afin d’obtenir deux énoncés techniques nous permettant de démontrer facilement le Théorème 1.1. Nous procédons comme suit : nous commençons par étudier plus en détail la nature des -extensions entre poids de Serre contenus dans une représentation lisse irréductible donnée de , ce qui fournit un raffinement de l’énoncé du Théorème 2.4. Nous prouvons ensuite que ces -extensions restent non scindées lorsqu’on se limite à les considérer comme des -extensions.
3.1. Structure des -extensions entre poids de Serre
Traitons tout d’abord le cas d’une représentation de la forme avec et fixés. Un calcul direct reposant sur la décomposition d’Iwahori montre, par application de la décomposition de Mackey, que le -module porté par est isomorphe à . D’après [Mo1, §10], on dispose en outre d’un isomorphisme -équivariant222Donc en particulier -équivariant.
Par continuité du foncteur d’induction , on en déduit l’existence d’un isomorphisme de -modules
(3.1) |
Par ailleurs, on sait grâce à [Mo1, Proposition 5.10] que pour tout entier , la représentation est unisérielle333Ce qui signifie que sa restriction au sous-groupe des matrices unipotentes de est une suite d’extensions non scindées d’objets irréductibles. de dimension sur et qu’elle admet la filtration par le -socle suivante :
On obtient donc ainsi le premier résultat suivant.
Lemme 3.1.
Soit une paire de paramètres. Le -module porté par est isomorphe à , où est une représentation unisérielle de de longueur infinie admettant la filtration par le -socle suivante :
La situation est analogue pour les -modules et introduits dans l’énoncé du Théorème 2.4. Pour tout entier , notons le -module d’espace sous-jacent sur lequel l’action de est donnée par la formule suivante [Mo1, §3.1] :
En posant , on dispose grâce à [Mo2, Lemma 3.4] d’une injection de systèmes inductifs
qui induit un isomorphisme -équivariant [Mo1, Proposition 3.9]
Chaque définit alors une représentation unisérielle de dimension finie sur dont la filtration par le -socle est de la forme [Mo2, Theorem 5.18] :
Le lemme suivant établit une relation importante entre et .
Lemme 3.2.
Pour tout entier impair , on dispose de la suite exacte courte suivante de -modules :
(3.3) |
Démonstration.
La démonstration s’effectue par récurrence sur l’entier impair , le cas s’obtenant par un calcul direct qui repose sur la définition de et de [Mo2, §3].
Le cas général se traite à l’aide du diagramme commutatif suivant [Mo2, Proposition 3.5] :
Par transitivité de l’induction compacte et [Mo2, §3], on sait qu’il existe un isomorphisme de -modules . On déduit donc de l’exactitude du foncteur et de la réciprocité de Frobenius compacte l’existence du diagramme commutatif à lignes exactes suivant :
Ainsi, si la suite exacte courte (3.3) est vérifiée pour l’entier , l’application du lemme du serpent au diagramme ci-dessus implique directement que la suite exacte (3.3) est vérifiée pour l’entier , ce qui achève la démonstration. ∎∎
La continuité et l’exactitude du foncteur nous permettent en particulier d’en déduire le résultat suivant.
Corollaire 3.3.
Soit et soit le facteur direct du -module de -socle égal à . On dispose alors d’une suite exacte courte de -modules
où est une représentation unisérielle de dimension infinie sur dont la filtration par le -socle est donnée par
3.2. Restriction à
Nous allons maintenant étudier la restriction à des extensions entre poids de Serre considérées dans la sous-section précédente. Commençons par rappeler un résultat dû à Paknas [P, Proposition 5.4], qui traite le cas des -extensions entre caractères.
Proposition 3.4.
Soient et deux -caractères lisses de . L’espace d’extensions est non nul si et seulement si . Dans ce cas, c’est un espace de dimension sur , et toute extension non triviale de par admet une base sur pour laquelle agit sur par le caractère et telle que
Fixons un paramètre . La structure de -module portée par est donnée par [BP, Lemma 2.3 & Theorem 2.4] et admet la description suivante :
si | (3.7) | ||||
si | (3.8) |
Les fonctions définies par la formule (2.1) permettent en outre d’expliciter certains espaces de vecteurs invariants ou coinvariants sous . Plus précisément, en fixant un vecteur non nul , on dispose grâce à [BP, Lemma 2.5] des formules suivantes lorsque :
(3.9) | |||||
(3.10) |
L’isomorphisme de -modules permet de plus de déduire de [BP, Lemma 2.6] les cas et :
(3.11) | |||||
(3.12) | |||||
(3.13) |
Nous allons à présent utiliser la Proposition 3.4 dans le cas pour construire nos extensions entre poids de Serre. Par exactitude du foncteur , l’extension non triviale de par décrite dans la Proposition 3.4 définit une -extension de la forme
Pour , on définit comme l’image réciproque de dans l’extension induite
(3.14) |
sous réserve de poser .
Pour , auquel cas on a , on définit et comme les images réciproques respectives de et de dans l’extension (3.14).
En particulier, on voit que (pour ), et possèdent respectivement les filtrations -équivariantes suivantes444Les extensions sont ici notées en pointillé car à ce stade, nous ne savons pas encore que ces extensions sont non scindées : c’est l’objet du Corollaire 3.6. :
Rappelons maintenant que pour tous scalaires , on a l’égalité suivante dans [AC, Chap. IX, §1, n∘3] :
(3.15) |
avec polynôme de degré en et de coefficient dominant égal à .
Nous pouvons alors démontrer le résultat technique suivant, sur lequel repose notre preuve du Théorème 1.1.
Lemme 3.5.
Les représentations de portées par , et sont unisérielles.
Démonstration.
Notons , et les quotients respectifs des -modules , et par le noyau de la projection naturelle sur les -coinvariants
Ce sont des représentations de qui satisfont par construction aux suites exactes courtes suivantes de -modules :
(3.16) | |||||
(3.17) | |||||
(3.18) |
On peut donc définir (resp. , ) comme la sous-représentation de (resp. , ) obtenue par image reciproque de (resp. , ) à partir de la suite exacte (3.16) (resp. (3.17), (3.18)). La restriction à des poids de Serre de étant unisérielle, il nous suffit de prouver que les -extensions , et ne sont pas scindées pour conclure.
Pour ce faire, considérons une base adaptée à l’extension non triviale au sens de la Proposition 3.4. Les identités (3.9), (3.10), (3.11), (3.12) et (3.13) permettent alors de voir que l’on a
les fonctions et étant ici des éléments de .
Étant donné que est un générateur topologique de , l’action de sur , et est entièrement déterminée par l’action des matrices de la forme avec . En remarquant que est nul dans , et lorsque , on obtient par un calcul direct reposant sur l’égalité modulaire (3.15) et sur la définition des vecteurs que l’on a, pour tout scalaire non nul ,
Ceci achève la démonstration une fois que l’on a remarqué que est fixe sous l’action de . ∎∎
Corollaire 3.6.
-
(1)
Les -extensions portées par (pour ), et ne sont pas scindées.
-
(2)
La filtration par le -socle de l’induite est stable par restriction à .
4. Preuve du Théorème 1.1
Nous pouvons maintenant démontrer notre résultat principal, dont nous rappelons l’énoncé ci-dessous.
Théorème 4.1.
Soit et soit .
-
(1)
La représentation admet la filtration par le -socle suivante :
-
(2)
La représentation de Steinberg admet la filtration par le -socle suivante :
-
(3)
La représentation supersingulière admet la filtration par le -socle suivante :
4.1. Cas des représentations non supersingulières
Fixons et . Par exactitude du foncteur d’induction compacte, le Lemme 3.1 assure que le -module porté par admet une filtration -équivariante de longueur infinie dont les facteur gradués sont décrit par
Par suite, les extensions entre les poids de Serre qui apparaissent dans la filtration par le -socle de sont, à torsion par un -caractère lisse près, des extensions non scindées de la forme , , ou avec différent de et vérifiant . Le Lemme 3.6 affirme alors que ces objets définissent des -extensions non scindées, ce qui prouve le résultat voulu pour les représentations de la forme grâce aux Théorèmes 2.2 et 2.4 et à l’égalité .
On en déduit directement le cas de la représentation de Steinberg en rappelant que l’on dispose de la suite exacte courte non scindée de -modules
Comme le -socle de la représentation est somme directe du caractère trivial et du -socle de la représentation obtenue par inflation de la représentation de Steinberg du groupe fini , celui-ci engendrant de plus le -module irréductible , il suffit de remarquer qu’en restriction à , on a pour déduire le résultat voulu de la -filtration de 555Qui correspond au cas ..
4.2. Cas des représentations supersingulières
Pour terminer la preuve du Théorème 1.1, nous allons relier les représentations supersingulières de aux représentations de définies dans le Théorème 2.4.
Lemme 4.2.
Soit . Le -module est stable sous l’action de , et la représentation de qu’il définit est alors isomorphe à .
Démonstration.
Un calcul direct basé sur la définition de donnée dans [Mo1, Proposition 3.9] montre que est stable sous l’action de . Comme la décomposition de Cartan assure que est engendré par et par , cela suffit à prouver que est un sous--module de . Il suffit ensuite de remarquer que appartient à pour obtenir que est contenu dans , puis de comparer les décompositions de données par les Théorèmes 2.2 et 2.4 pour en conclure que les -modules et sont isomorphes. ∎∎
On démontre alors le cas supersingulier du Théorème 1.1 comme suit : le Corollaire 3.3 et l’exactitude du foncteur d’induction compacte assurent que admet une filtration -équivariante de longueur infinie dont les facteurs gradué sont décrits par
Par suite, les extensions entre poids de Serre qui apparaissent dans la filtration par le -socle de sont, à torsion par un caractère lisse près, des extensions non scindées de la forme , , ou avec différent de et vérifiant . Le Lemme 3.6 affirme que ces objets définissent des -extensions non scindées, ce qui prouve le résultat voulu grâce au Lemme 4.2, au Théorème 2.4 et à l’égalité .
4.3. Deux remarques
-
Les résultats présentés dans cet article restent valables lorsque . La difficulté de ce cas réside essentiellement dans la complexité technique des calculs à mener pour obtenir la filtration par l’Iwahori-socle des représentations introduites dans la Section 2.3.
-
Le groupe possède deux classes de conjugaison de sous-groupes ouverts compacts maximaux hyperspéciaux. Il est donc naturel de s’interroger quant à l’influence possible du choix de cette classe sur les résultats obtenus ci-avant. Il suffit toutefois de remarquer que l’action de l’élément , dont l’action par conjugaison échange les deux classes de sous-groupes ouverts compacts maximaux sus-mentionnées, échange aussi les composantes et introduites dans le Théorème 2.4 pour vérifier immédiatement que l’on dispose d’énoncés parfaitement analogues si l’on s’intéresse aux filtrations par le -socle des représentations lisses irréductibles de sur . Autrement dit, le choix de la classe de conjugaison de sous-groupes ouverts compacts maximaux hyperspéciaux considérée n’a pas d’influence sur les résultats obtenus.
-
Remarquons enfin que pour certaines valeurs de , la filtration par le -socle de la représentation supersingulière est donnée par la suite suivante de poids de Serre:
et semble ainsi, pour des raisons que nous ne savons pas encore expliquer, refléter la structure de l’arbre de Brauer de [Hum, Section 9.9].
Références
- [Ab] R. Abdellatif, Classification des représentations modulo de , soumis (2012).
- [AC] N. Bourbaki, Éléments de mathématiques - Algèbre commutative, Ed. Masson (1983).
- [Br] Ch. Breuil, Sur quelques représentations modulaires et -adiques de , I, Compositio Math. 138 (2003), 165–188.
- [BP] Ch. Breuil, V. Paknas, Towards a mod Langlands correspondance, Memoirs of Amer. Math. Soc. 216 (2012).
- [Hu] Y. Hu, Diagrammes canoniques et représentations modulo de , J. Inst. Math. Jussieu 11 (2012), 67-118.
- [Hum] J.E. Humphreys, Modular representations of finite groups of Lie type, Lecture Notes Series LMS 326 (2005), Cambrige Univ. Press.
- [Mo1] S. Morra, Explicit description of irreducible -representations over , J. of Algebra 339 (2011), 252–303.
- [Mo2] S. Morra, On some representations of the Iwahori subgroup, à paraître à J. of Number Theory (2011).
- [P] V. Paknas, Extensions for supersingular representations of , Astérisque 331 (2010), 297–333.