Stabilit de l’holonomie sur les vari t s quasi-projectives

Daniel Caro 111L’auteur a b n fici du soutien du r seau europ en TMR Arithmetic Algebraic Geometry (contrat num ro UE MRTN-CT-2003-504917).
Abstract

Let 𝒱𝒱\mathcal{V} be a mixed characteristic complete discrete valuation ring with perfect residue field k𝑘k. We solve Berthelot’s conjectures on the stability of the holonomicity over smooth projective formal 𝒱𝒱\mathcal{V}-schemes. Then we build a category of complexes of arithmetic 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules over quasi-projective k𝑘k-varieties with bounded, F𝐹F-holonomic cohomology. We get its stability under Grothendieck’s six operations.

Introduction

Afin d’obtenir une cohomologie p𝑝p-adique sur les vari t s alg briques sur un corps de caract ristique p𝑝p stable par les six op rations cohomologiques de Grothendieck (i.e., image directe, image directe extraordinaire, image inverse, image inverse extraordinaire, produit tensoriel, foncteur dual), Berthelot a construit une version arithm tique de la th orie des modules sur le faisceau des op rateurs diff rentiels (voir l’introduction [Ber02] puis dans l’ordre [Ber90], [Ber96], [Ber00]). Rappelons quelques l ments de sa th orie : soient 𝒱𝒱\mathcal{V} un anneau de valuation discret complet d’in gales caract ristiques (0,p)0𝑝(0,p), de corps r siduel k𝑘k suppos parfait et de corps de fraction K𝐾K, 𝒫𝒫{\mathcal{P}} un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel lisse et P𝑃P sa fibre sp ciale. Dans la version arithm tique de Berthelot, le faisceau des op rateurs diff rentiels usuels 𝒟𝒟{\mathcal{D}} est remplac par 𝒟subscriptsuperscript𝒟{\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{\mathbb{Q}}. Plus pr cis ment, il construit le faisceau sur 𝒫𝒫{\mathcal{P}} des op rateurs diff rentiels de niveau fini et d’ordre infini not 𝒟𝒫,subscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}} ; ce dernier correspondant la tensorisation par \mathbb{Q} (indiqu par l’indice \mathbb{Q}) du compl t faible p𝑝p-adique (indiqu par le symbole “{\dagger}”) du faisceau classique 𝒟𝒫subscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}_{{\mathcal{P}}} des op rateurs diff rentiels sur 𝒫𝒫{\mathcal{P}}. On dispose de plus de la notion de F-𝒟𝒫,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-module, i.e., de 𝒟𝒫,subscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-module {\mathcal{E}} muni d’une structure de Frobenius, i.e. d’un isomorphisme 𝒟𝒫,subscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-lin aire de la forme F()superscript𝐹similar-toF^{*}({\mathcal{E}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{E}} avec Fsuperscript𝐹F^{*} d signant l’image inverse par l’endomorphisme (ou une puissance) du Frobenius absolu PP𝑃𝑃P\to P. Il a aussi obtenu une notion de F-𝒟𝒫,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-module holonome en s’inspirant du cas classique : un F-𝒟𝒫,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-module coh rent est holonome s’il est nul ou si la dimension de sa vari t caract ristique est gale la dimension de P𝑃P. Il conjecture surtout que les F𝐹F-complexes de 𝒟𝒫,subscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-modules cohomologie born e et holonomes sont stables par op rations cohomologiques (de mani re analogue ce qui se passe dans la th orie classique). Malgr la r solution de cette stabilit dans quelques cas importants (e.g., image inverse extraordinaire par un morphisme lisse, produit tensoriel externe, foncteur dual), voici ce qu’il restait tablir : la stabilit de l’holonomie par produit tensoriel interne, image directe et image inverse extraordinaire (voir les conjectures [Ber02, 6.3.6]). Pour b n ficier de coefficients p𝑝p-adiques stables, une autre approche a t de d finir les 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques surholonomes ([Car09b]). D’apr s Caro et Tsuzuki (voir [CT08]), les F𝐹F-complexes de 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques surholonomes sont stables par les six op rations cohomologiques de Grothendieck. De plus, les F𝐹F-complexes de 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques surholonomes sont holonomes. L’ galit entre ces deux notions quivaut d’ailleurs la validation des conjectures ci-dessus sur la stabilit de l’holonomie (voir [Car09b, 8.2])). Ce travail s’attaque ce probl me dans le cas o le 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel lisse (dans lequel se plonge une k𝑘k-vari t o vivent v ritablement les complexes de 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques) peut tre choisi projectif.

Abordons pr sent le contenu de ce travail. Soient 𝒫𝒫{\mathcal{P}} un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel propre et lisse, H0subscript𝐻0H_{0} un diviseur ample de P0subscript𝑃0P_{0}, 𝔄𝔄\mathfrak{A} l’ouvert de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} compl mentaire de H0subscript𝐻0H_{0}. En fait, comme le diviseur est ample, il ne co te pas grand chose de supposer que 𝒫𝒫{\mathcal{P}} est le compl t p𝑝p-adique de l’espace projectif sur 𝒱𝒱\mathcal{V} et H0subscript𝐻0H_{0} est un hyperplan d fini par une des coordonn es canoniques.

Soit {\mathcal{E}} un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent. Le r sultat principal de la premi re partie de ce travail (voir 1.3.7 et la preuve de 2.1.1) est que, quitte rajouter des singularit s surconvergentes (i.e. augmenter H0subscript𝐻0H_{0}), {\mathcal{E}} est associ un isocristal surconvergent sur Y𝑌Y, o Y𝑌Y est un ouvert affine et lisse (dense dans une composante irr ductible) du support de {\mathcal{E}}. Remarquons que, pour donner un sens ce r sultat, la structure de Frobenius est superflue gr ce aux r cents travaux ([Car09c]). Cela nous a permis d’am liorer et surtout de simplifier (par rapport une version ant rieure pr publi e de ce travail qui n’utilisait pas [Car09c] car crite avant) la preuve de ce r sultat 1.3.7 car on ne doit plus se pr occuper des compatibilit s Frobenius dans les constructions. Le premier ingr dient technique permettant d’ viter le probl me du support de {\mathcal{E}} non lisse (la stabilit de la surholonomie nous permettait d’utiliser le th or me de d singularisation de de Jong ; cette m thode ne fonctionne plus a priori et il faut donc innover) est l’utilisation des op rateurs diff rentiels “la Mebkhout-Narvaez” (voir [MNM90]) et le th or me de comparaison de Noot-Huyghe (qui n’est valid a priori que pour les 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels projectifs lisses). C’est l’unique raison technique pour laquelle nous nous sommes restreint aux 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels projectifs et lisses. Le second ingr dient technique d Kedlaya (voir [Ked05]) qui nous permet de nous ramener au cas d j trait o le support de {\mathcal{E}} est lisse (voir [Car09a]) est le fait que tout point ferm de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} poss de un voisinage ouvert qui soit fini et tale sur un espace affine (ce dernier poss de de fa on remarquable une compactification lisse).

Soit F-Dcohb(𝒟𝒫(H0))𝐹-subscriptsuperscript𝐷bcohsubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{coh}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}). Nous prouvons dans le deuxi me chapitre de ce papier (voir 2.1.1) que si |𝔄F-Dholb(𝒟𝔄,)conditional𝔄𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}) alors F-Dsurholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurholsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}), i.e., {\mathcal{E}} est un F𝐹F-complexe surholonome s’il est holonome en dehors des singularit s surconvergentes. Ainsi, dans le cas d’un diviseur ample, cela r pond positivement la conjecture la plus forte de Berthelot de [Ber02, 6.3.6]. Donnons une esquisse de sa preuve : l’id e est de proc der par r currence sur la dimension du support not X𝑋X de {\mathcal{E}}. On peut en outre supposer que {\mathcal{E}} est un module. Or, d’apr s la premi re partie, il existe un ouvert affine et lisse Y𝑌Y (dense dans une composante irr ductible) de X𝑋X tel que {\mathcal{E}} soit associ un isocristal surconvergent sur Y𝑌Y. Comme les F𝐹F-isocristaux surconvergents sur les k𝑘k-vari t s lisses sont surholonomes (voir [CT08]), nous concluons la r currence. Remarquons de plus que, comme il existe des isocristaux surconvergents sur des k𝑘k-vari t s lisses qui ne sont pas coh rents ni a fortiori surholonomes, le th or me 2.1.1 nonc ci-dessus est faux sans structure de Frobenius (voir 2.1.2). Nous avons donc besoin in fine de la structure de Frobenius pour valider la r currence. Enfin, notons que la preuve de la surholonomie des F𝐹F-isocristaux surconvergents de [CT08] utilise notamment la stabilit de la surholonomie par image directe par un morphisme propre, ce qui emp che a priori de v rifier directement (i.e. sans la notion de surholonomie) l’holonomie des F𝐹F-isocristaux surconvergents sur les k𝑘k-vari t s lisses.

Le th or me 2.1.1 implique que l’image directe (resp. l’image inverse extraordinaire) par un morphisme de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels projectifs et lisses d’un F𝐹F-complexe holonome est un F𝐹F-complexe holonome. Cette stabilit nous permet de construire les complexes cohomologie born e et F𝐹F-holonome de 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques sur les k𝑘k-vari t s quasi-projectives. Comme c’est le cas pour les complexes surholonomes, on obtient ensuite la stabilit par les six op rations cohomologiques de Grothendieck de cette cat gorie de coefficients p𝑝p-adiques.


Notations. Soient 𝒱𝒱\mathcal{V} un anneau de valuation discret complet d’in gales caract ristiques (0,p)0𝑝(0,p), π𝜋\pi une uniformisante, k𝑘k son corps r siduel suppos parfait, K𝐾K son corps de fraction. On fixe s𝑠s un entier et σ:𝒱𝒱:𝜎𝒱similar-to𝒱\sigma\,:\,\mathcal{V}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\mathcal{V} un rel vement de la puissance s𝑠s-i me de Frobenius. Enfin, m𝑚m d signera par d faut un entier positif.

\bullet Si M𝑀M est un 𝒱𝒱\mathcal{V}-module (resp. un groupe ab lien), on pose MK:=M𝒱Kassignsubscript𝑀𝐾subscripttensor-product𝒱𝑀𝐾M_{K}:=M\otimes_{\mathcal{V}}K (resp. M=Msubscript𝑀subscripttensor-product𝑀M_{\mathbb{Q}}=M\otimes_{\mathbb{Z}}\mathbb{Q}). Un module est par d faut un module gauche.

\bullet Pour tout 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel faible lisse Xsuperscript𝑋X^{\dagger}, on d signe par X0subscript𝑋0X_{0} sa fibre sp ciale, 𝔛𝔛\mathfrak{X} le 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel d duit par compl tion p𝑝p-adique. On note 𝒟X(m)subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑋{\mathcal{D}}^{(m)}_{X^{\dagger}}, le faisceau des op rateurs diff rentiels d’ordre fini et de niveau m𝑚m sur Xsuperscript𝑋X^{\dagger} (e.g., voir [Car06a, 2]). Si t1,,tdsubscript𝑡1subscript𝑡𝑑t_{1},\dots,t_{d} sont des coordonn es locales de Xsuperscript𝑋X^{{\dagger}} et 1,,dsubscript1subscript𝑑\partial_{1},\dots,\partial_{d} sont les d rivations correspondantes, on d signera comme d’habitude (voir [Ber96]) la base canonique de 𝒟X(m)subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑋{\mathcal{D}}^{(m)}_{X^{\dagger}} par ¯<k¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑘𝑚\underline{\partial}^{<\underline{k}>_{(m)}}.

Pour tout ouvert affine Usuperscript𝑈U^{\dagger} de Xsuperscript𝑋X^{\dagger}, on pose DU(m)=Γ(U,𝒟X(m))subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈Γsuperscript𝑈subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑋D^{(m)}_{U^{\dagger}}=\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{D}}^{(m)}_{X^{\dagger}}) et DU,K=Γ(U,𝒟X(m))Ksubscript𝐷superscript𝑈𝐾Γsubscriptsuperscript𝑈subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑋𝐾D_{U^{\dagger},K}=\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{D}}^{(m)}_{X^{\dagger}})_{K} (qui ne d pend canoniquement pas de m𝑚m). On note DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m){\dagger}}_{U^{\dagger}} la compl tion p𝑝p-adique faible comme 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bre de DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m)}_{U^{\dagger}}. Enfin, on pose DU:=limmDU(m)assignsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈subscript𝑚subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{{\dagger}}_{U^{\dagger}}:=\underset{\longrightarrow}{\lim}\,_{m}D^{(m){\dagger}}_{U^{\dagger}}.

\bullet Pour tout 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel lisse 𝔛𝔛\mathfrak{X}, on note X0subscript𝑋0X_{0} sa fibre sp ciale. Pour tout ouvert affine 𝔘𝔘\mathfrak{U} de 𝔛𝔛\mathfrak{X}, on pose D^𝔘(m):=Γ(𝔘,𝒟^𝔘(m))assignsubscriptsuperscript^𝐷𝑚𝔘Γ𝔘subscriptsuperscript^𝒟𝑚𝔘\widehat{D}^{(m)}_{\mathfrak{U}}:=\Gamma(\mathfrak{U},\widehat{{\mathcal{D}}}^{(m)}_{\mathfrak{U}}), D𝔘:=Γ(𝔘,𝒟𝔛)assignsubscriptsuperscript𝐷𝔘Γ𝔘subscriptsuperscript𝒟𝔛D^{\dagger}_{\mathfrak{U}}:=\Gamma(\mathfrak{U},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{X}}).

\bullet Si l’entier n𝑛n ne pose aucune ambigu t , on crira plus simplement DKsubscript𝐷𝐾D_{K} (resp. D(m)superscript𝐷𝑚D^{(m){\dagger}}, resp. Dsuperscript𝐷D^{\dagger}, resp. D^(m)superscript^𝐷𝑚\widehat{D}^{(m)}) la place de D𝔸𝒱n,Ksubscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱𝐾D_{\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}},K} (resp. D𝔸𝒱n(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱D^{(m){\dagger}}_{\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}}, resp. D𝔸𝒱nsubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱D^{{\dagger}}_{\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}}, resp. D^𝔸^𝒱n(m)subscriptsuperscript^𝐷𝑚subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱\widehat{D}^{(m)}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}).

\bullet Nous reprenons les notations usuelles des op rations cohomologiques que nous ne rappelons pas (e.g., voir [Ber02] ou le premier chapitre de [Car09b]).

1 Caract risations des isocristaux surconvergents sur les sch mas finis tales sur l’espace affine

Soit Xsuperscript𝑋X^{{\dagger}} un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel faible lisse. Gr ce Kedlaya (voir [Ked02] ou [Ked05]), il existe un ouvert affine dense Usuperscript𝑈U^{{\dagger}} de Xsuperscript𝑋X^{{\dagger}} et un morphisme fini et tale de la forme g:U𝔸𝒱n:𝑔superscript𝑈subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱g\,:\,U^{\dagger}\rightarrow\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}. Nous tudions dans cette section les op rateurs diff rentiels de Mebkhout-Narvaez (voir la fin de [MNM90] et les th or mes de comparaison de Noot-Huyghe avec la th orie de Berthelot des 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques de [NH03]) sur un tel Usuperscript𝑈U^{{\dagger}}. Nous en d duirons une description des isocristaux surconvergents sur Usuperscript𝑈U^{{\dagger}} (voir 1.2.5). Apr s ce travail pr liminaire, ce chapitre culminera avec le th or me 1.3.7 qui donne une condition suffisante pour qu’un 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-module arithm tique soit un isocristal surcoh rent (voir [Car07, 6] et pour la version sans structure de Frobenius [Car09c]). Grosso modo, sur certains sous-sch mas de l’espace projectif, dans la d finition de la notion d’isocristal surcoh rent, on peut affaiblir les hypoth ses en rempla ant surcoh rent par coh rent.

1.1 Compl ments sur les op rateurs diff rentiels de Mebkhout-Narvaez

Nous v rifions ici que le foncteur section globale appliqu au faisceau des op rateurs diff rentiels de Mebkhout-Narvaez commutent l’extension d’un morphisme fini tale sur un espace affine (voir 1.1.7). On en d duit facilement 1.1.8. Ces r sultats nous serviront pour valider la caract risation 1.2.4 des isocristaux surconvergents sur les sch mas finis tales sur l’espace affine ou pour tablir le th or me 1.3.7 de la section suivante.

Rappelons la d finition de la compl tion p𝑝p-adique faible donn e par Noot-Huyghe dans [NH03, 1.3] dans le cas d’une 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bre non n cessairement commutative:

D finition 1.1.1.

Pour tout entier N𝑁N, on note BNsubscript𝐵𝑁B_{N} l’alg bre des polyn mes N𝑁N ind termin es sur 𝒱𝒱\mathcal{V} non commutative (i.e. la 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bre tensorielle de 𝒱Nsuperscript𝒱𝑁\mathcal{V}^{N}). Soit A𝐴A une 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bre non n cessairement commutative. On note A^^𝐴\widehat{A} la compl tion p𝑝p-adique de A𝐴A et Asuperscript𝐴A^{\dagger} le sous-ensemble de A^^𝐴\widehat{A} des l ments z𝑧z tels qu’il existe une constante c𝑐c\in\mathbb{R}, des l ments x1,,xnAsubscript𝑥1subscript𝑥𝑛𝐴x_{1},\dots,x_{n}\in A et, pour tout j𝑗j\in\mathbb{N}, des polyn mes PjπjBnsubscript𝑃𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐵𝑛P_{j}\in\pi^{j}B_{n} tels que degPjc(j+1)degreesubscript𝑃𝑗𝑐𝑗1\deg P_{j}\leq c(j+1) et

z=jPj(x1,,xn).𝑧subscript𝑗subscript𝑃𝑗subscript𝑥1subscript𝑥𝑛z=\sum_{j\in\mathbb{N}}P_{j}(x_{1},\dots,x_{n}).

L’ensemble Asuperscript𝐴A^{\dagger} est une sous-𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bre de A^^𝐴\widehat{A} et se nomme “la compl tion p𝑝p-adique faible de A𝐴A en tant que 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bre” ou “la compl tion p𝑝p-adique faible de A𝐴A” s’il n’y a aucune ambigu t sur l’alg bre de base 𝒱𝒱\mathcal{V} (dans notre travail, ce sera toujours sur 𝒱𝒱\mathcal{V}). On dira aussi que “z𝑧z est engendr de mani re faiblement compl te sur 𝒱𝒱\mathcal{V} par les l ments x1,,xnsubscript𝑥1subscript𝑥𝑛x_{1},\dots,x_{n} de A𝐴A”.

Remarques 1.1.2.

Avec les notations de 1.1.1, supposons c1𝑐1c\geq 1. Notons R0=0subscript𝑅00R_{0}=0 et, pour tout j𝑗j\in\mathbb{N}, d finissons par r currence sur j0𝑗0j\geq 0 les polyn mes Qjsubscript𝑄𝑗Q_{j} et Rj+1subscript𝑅𝑗1R_{j+1} en posant : Rj+Pj=Qj+Rj+1subscript𝑅𝑗subscript𝑃𝑗subscript𝑄𝑗subscript𝑅𝑗1R_{j}+P_{j}=Q_{j}+R_{j+1} o Qjsubscript𝑄𝑗Q_{j} d signe la somme des mon mes de Rj+Pjsubscript𝑅𝑗subscript𝑃𝑗R_{j}+P_{j} dont la valuation π𝜋\pi-adique du coefficient vaut j𝑗j tandis que Rj+1subscript𝑅𝑗1R_{j+1} est la somme des autres termes. On dispose de l’ galit z=jQj(x1,,xn)𝑧subscript𝑗subscript𝑄𝑗subscript𝑥1subscript𝑥𝑛z=\sum_{j\in\mathbb{N}}Q_{j}(x_{1},\dots,x_{n}) avec degQjc(j+1)degreesubscript𝑄𝑗𝑐𝑗1\deg Q_{j}\leq c(j+1) et tous les mon mes de Qjsubscript𝑄𝑗Q_{j} ont une valuation π𝜋\pi-adique gale j𝑗j (on remarque aussi que degRj+1c(j+1)degreesubscript𝑅𝑗1𝑐𝑗1\deg R_{j+1}\leq c(j+1) et Rj+1πj+1Bnsubscript𝑅𝑗1superscript𝜋𝑗1subscript𝐵𝑛R_{j+1}\in\pi^{j+1}B_{n}).

Lemme 1.1.3.

Soient A𝐴A une 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bre, c𝑐c\in\mathbb{R}, y1,,ynAsubscript𝑦1subscript𝑦𝑛superscript𝐴y_{1},\dots,y_{n}\in A^{\dagger}, et, pour tout j𝑗j\in\mathbb{N}, des polyn mes PjπjBnsubscript𝑃𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐵𝑛P_{j}\in\pi^{j}B_{n} tels que degPjc(j+1)degreesubscript𝑃𝑗𝑐𝑗1\deg P_{j}\leq c(j+1). Alors l’ l ment z:=jPj(y1,,yn)assign𝑧subscript𝑗subscript𝑃𝑗subscript𝑦1subscript𝑦𝑛z:=\sum_{j\in\mathbb{N}}P_{j}(y_{1},\dots,y_{n}) appartient Asuperscript𝐴A^{\dagger}. Plus pr cis ment, si y1,,ynsubscript𝑦1subscript𝑦𝑛y_{1},\dots,y_{n} sont engendr s de mani re faiblement compl te sur 𝒱𝒱\mathcal{V} par des l ments x1,,xmsubscript𝑥1subscript𝑥𝑚x_{1},\dots,x_{m} de A𝐴A, alors z𝑧z est engendr de mani re faiblement compl te sur 𝒱𝒱\mathcal{V} par x1,,xmsubscript𝑥1subscript𝑥𝑚x_{1},\dots,x_{m} . En particulier, on dispose de l’ galit A=(A)superscript𝐴superscriptsuperscript𝐴A^{\dagger}=(A^{\dagger})^{\dagger}.

Proof.

Soit P(Y1,,Yn)=λYϕ(1)Yϕ(2)Yϕ(r)𝑃subscript𝑌1subscript𝑌𝑛𝜆subscript𝑌italic-ϕ1subscript𝑌italic-ϕ2subscript𝑌italic-ϕ𝑟P(Y_{1},\dots,Y_{n})=\lambda\cdot Y_{\phi(1)}Y_{\phi(2)}\cdots Y_{\phi(r)} avec ϕ(1),,ϕ(r){1,,n}italic-ϕ1italic-ϕ𝑟1𝑛\phi(1),\dots,\phi(r)\in\{1,\dots,n\} un mon me de Pjsubscript𝑃𝑗P_{j} avec λ𝒱𝜆𝒱\lambda\in\mathcal{V}. Par hypoth se, vπ(λ)jsubscript𝑣𝜋𝜆𝑗v_{\pi}(\lambda)\geq j et rc(j+1)𝑟𝑐𝑗1r\leq c(j+1). Quitte augmenter c𝑐c, il existe x1,,xmAsubscript𝑥1subscript𝑥𝑚𝐴x_{1},\dots,x_{m}\in A tels que, pour tout i=1,,nsuperscript𝑖1𝑛i^{\prime}=1,\dots,n, pour tout k𝑘k\in\mathbb{N}, il existe des polyn mes Pi,kπkBmsubscript𝑃superscript𝑖𝑘superscript𝜋𝑘subscript𝐵𝑚P_{i^{\prime},k}\in\pi^{k}B_{m} tels que degPi,kc(k+1)degreesubscript𝑃superscript𝑖𝑘𝑐𝑘1\deg P_{i^{\prime},k}\leq c(k+1) et yi=kPi,k(x1,,xm)subscript𝑦superscript𝑖subscript𝑘subscript𝑃superscript𝑖𝑘subscript𝑥1subscript𝑥𝑚y_{i^{\prime}}=\sum_{k\in\mathbb{N}}P_{i^{\prime},k}(x_{1},\dots,x_{m}). On obtient

P(y1,,yn)=k1,,krλPϕ(1),k1(x1,,xm)Pϕ(r),kr(x1,,xm).𝑃subscript𝑦1subscript𝑦𝑛subscriptformulae-sequencesubscript𝑘1subscript𝑘𝑟𝜆subscript𝑃italic-ϕ1subscript𝑘1subscript𝑥1subscript𝑥𝑚subscript𝑃italic-ϕ𝑟subscript𝑘𝑟subscript𝑥1subscript𝑥𝑚P(y_{1},\dots,y_{n})=\sum_{k_{1}\in\mathbb{N},\dots,k_{r}\in\mathbb{N}}\lambda\cdot P_{\phi(1),k_{1}}(x_{1},\dots,x_{m})\cdots P_{\phi(r),k_{r}}(x_{1},\dots,x_{m}).

Notons P(k1,,kr)(X1,,Xm):=λPϕ(1),k1(X1,,Xm)Pϕ(r),kr(X1,,Xm)assignsubscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟subscript𝑋1subscript𝑋𝑚𝜆subscript𝑃italic-ϕ1subscript𝑘1subscript𝑋1subscript𝑋𝑚subscript𝑃italic-ϕ𝑟subscript𝑘𝑟subscript𝑋1subscript𝑋𝑚P_{(k_{1},\dots,k_{r})}(X_{1},\dots,X_{m}):=\lambda\cdot P_{\phi(1),k_{1}}(X_{1},\dots,X_{m})\cdots P_{\phi(r),k_{r}}(X_{1},\dots,X_{m}) les polyn mes de Bmsubscript𝐵𝑚B_{m} apparaissant dans cette somme. Notons vπ(P(k1,,kr))subscript𝑣𝜋subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟v_{\pi}(P_{(k_{1},\dots,k_{r})}) la valuation π𝜋\pi-adique minimale des coefficients de P(k1,,kr)subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟P_{(k_{1},\dots,k_{r})}. Par construction, vπ(P(k1,,kr))j+i=1rkisubscript𝑣𝜋subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟𝑗superscriptsubscript𝑖1𝑟subscript𝑘𝑖v_{\pi}(P_{(k_{1},\dots,k_{r})})\geq j+\sum_{i=1}^{r}k_{i}.

Soit J𝐽J un entier. Or, pour j𝑗j fix , Pjsubscript𝑃𝑗P_{j} est une somme finie de tels mon mes P𝑃P. Comme vπ(P(k1,,kr))j+i=1rkisubscript𝑣𝜋subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟𝑗superscriptsubscript𝑖1𝑟subscript𝑘𝑖v_{\pi}(P_{(k_{1},\dots,k_{r})})\geq j+\sum_{i=1}^{r}k_{i}, il en r sulte qu’il existe un nombre fini de polyn mes P(k1,,kr)subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟P_{(k_{1},\dots,k_{r})} d finis comme ci-dessus et tels que vπ(P(k1,,kr))=Jsubscript𝑣𝜋subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟𝐽v_{\pi}(P_{(k_{1},\dots,k_{r})})=J. Soit QJ(X1,,Xm)subscript𝑄𝐽subscript𝑋1subscript𝑋𝑚Q_{J}(X_{1},\dots,X_{m}) la somme de tous ces polyn mes P(k1,,kr)(X1,,Xm)subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟subscript𝑋1subscript𝑋𝑚P_{(k_{1},\dots,k_{r})}(X_{1},\dots,X_{m}) tels que vπ(P(k1,,kr))=Jsubscript𝑣𝜋subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟𝐽v_{\pi}(P_{(k_{1},\dots,k_{r})})=J. Alors vπ(QJ)Jsubscript𝑣𝜋subscript𝑄𝐽𝐽v_{\pi}(Q_{J})\geq J et z=JQJ(x1,,xm)𝑧subscript𝐽subscript𝑄𝐽subscript𝑥1subscript𝑥𝑚z=\sum_{J\in\mathbb{N}}Q_{J}(x_{1},\dots,x_{m}).

Il reste majorer le degr de QJsubscript𝑄𝐽Q_{J} : soit P(k1,,kr)subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟P_{(k_{1},\dots,k_{r})} un de ces polyn mes tels que vπ(P(k1,,kr))=Jsubscript𝑣𝜋subscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟𝐽v_{\pi}(P_{(k_{1},\dots,k_{r})})=J. On a alors degP(k1,,kr)=i=1rdegPϕ(i),kici=1r(ki+1)degreesubscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟superscriptsubscript𝑖1𝑟degreesubscript𝑃italic-ϕ𝑖subscript𝑘𝑖𝑐superscriptsubscript𝑖1𝑟subscript𝑘𝑖1\deg P_{(k_{1},\dots,k_{r})}=\sum_{i=1}^{r}\deg P_{\phi(i),k_{i}}\leq c\sum_{i=1}^{r}(k_{i}+1). Comme rc(j+1)𝑟𝑐𝑗1r\leq c(j+1), comme Jj+i=1rki𝐽𝑗superscriptsubscript𝑖1𝑟subscript𝑘𝑖J\geq j+\sum_{i=1}^{r}k_{i}, on en d duit alors degP(k1,,kr)c(Jj+c(j+1))c(J+1+c(J+1))=c(1+c)(J+1)degreesubscript𝑃subscript𝑘1subscript𝑘𝑟𝑐𝐽𝑗𝑐𝑗1𝑐𝐽1𝑐𝐽1𝑐1𝑐𝐽1\deg P_{(k_{1},\dots,k_{r})}\leq c(J-j+c(j+1))\leq c(J+1+c(J+1))=c(1+c)(J+1). Posons C=c(1+c)𝐶𝑐1𝑐C=c(1+c). On a donc tabli degQJC(J+1)degreesubscript𝑄𝐽𝐶𝐽1\deg Q_{J}\leq C(J+1). D’o le r sultat. ∎

Le lemme ci-apr s est imm diat :

Lemme 1.1.4.

Soient N1,N2subscript𝑁1subscript𝑁2N_{1},N_{2}\in\mathbb{N}, c𝑐c\in\mathbb{R} et, pour tout j𝑗j\in\mathbb{N}, soient Pj,QjπjBnsubscript𝑃𝑗subscript𝑄𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐵𝑛P_{j},Q_{j}\in\pi^{j}B_{n} tels que degPjc(j+N1)degreesubscript𝑃𝑗𝑐𝑗subscript𝑁1\deg P_{j}\leq c(j+N_{1}), degQjc(j+N2)degreesubscript𝑄𝑗𝑐𝑗subscript𝑁2\deg Q_{j}\leq c(j+N_{2}). On d finit des l ments de 𝒱[t1,,tn]𝒱superscriptsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛\mathcal{V}[t_{1},\dots,t_{n}]^{\dagger} en posant : z=jPj(t1,,tn)𝑧subscript𝑗subscript𝑃𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛z=\sum_{j\in\mathbb{N}}P_{j}(t_{1},\dots,t_{n}), u=jQj(t1,,tn)𝑢subscript𝑗subscript𝑄𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛u=\sum_{j\in\mathbb{N}}Q_{j}(t_{1},\dots,t_{n}).

  1. 1.

    Il existe, pour tout k¯n¯𝑘superscript𝑛\underline{k}\in\mathbb{N}^{n} et tout j𝑗j\in\mathbb{N}, des polyn mes P~jπjBnsubscript~𝑃𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐵𝑛\widetilde{P}_{j}\in\pi^{j}B_{n} tels que degP~jc(j+N1)degreesubscript~𝑃𝑗𝑐𝑗subscript𝑁1\deg\widetilde{P}_{j}\leq c(j+N_{1}) et ¯<k¯>(m)(z)=jP~j(t1,,tn)superscript¯subscriptexpectation¯𝑘𝑚𝑧subscript𝑗subscript~𝑃𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛\underline{\partial}^{<\underline{k}>_{(m)}}(z)=\sum_{j\in\mathbb{N}}\widetilde{P}_{j}(t_{1},\dots,t_{n}).

  2. 2.

    Il existe, pour tout j𝑗j\in\mathbb{N}, des polyn mes Rj,R~jπjBnsubscript𝑅𝑗subscript~𝑅𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐵𝑛R_{j},\widetilde{R}_{j}\in\pi^{j}B_{n} tels que degRjc(j+max{N1,N2})degreesubscript𝑅𝑗𝑐𝑗subscript𝑁1subscript𝑁2\deg R_{j}\leq c(j+\max\{N_{1},N_{2}\}), degR~jc(j+N1+N2)degreesubscript~𝑅𝑗𝑐𝑗subscript𝑁1subscript𝑁2\deg\widetilde{R}_{j}\leq c(j+N_{1}+N_{2}) et z+u=jRj(t1,,tn)𝑧𝑢subscript𝑗subscript𝑅𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛z+u=\sum_{j\in\mathbb{N}}R_{j}(t_{1},\dots,t_{n}), zu=jR~j(t1,,tn)𝑧𝑢subscript𝑗subscript~𝑅𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛zu=\sum_{j\in\mathbb{N}}\widetilde{R}_{j}(t_{1},\dots,t_{n}).

Lemme 1.1.5.

Soient f:𝔛𝔛:𝑓superscript𝔛𝔛f\,:\,\mathfrak{X}^{\prime}\rightarrow\mathfrak{X} un morphisme fini tale de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels lisses, 𝒴𝒴\mathcal{Y} un ouvert affine de 𝔛𝔛\mathfrak{X} muni de coordonn es locales et 𝒴:=f1(𝒴)assignsuperscript𝒴superscript𝑓1𝒴\mathcal{Y}^{\prime}:=f^{-1}(\mathcal{Y}), B:=Γ(𝒴,𝒪𝔛),B:=Γ(𝒴,𝒪𝔛)formulae-sequenceassign𝐵Γ𝒴subscript𝒪𝔛assignsuperscript𝐵Γsuperscript𝒴subscript𝒪superscript𝔛B:=\Gamma(\mathcal{Y},{\mathcal{O}}_{\mathfrak{X}}),\,B^{\prime}:=\Gamma(\mathcal{Y}^{\prime},{\mathcal{O}}_{\mathfrak{X}^{\prime}}). Le morphisme canonique 𝒟𝔛f𝒟𝔛subscriptsuperscript𝒟superscript𝔛superscript𝑓subscriptsuperscript𝒟𝔛{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{X}^{\prime}}\rightarrow f^{*}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{X}} est un isomorphisme. Le morphisme canonique f1𝒟𝔛𝒟𝔛superscript𝑓1subscriptsuperscript𝒟𝔛subscriptsuperscript𝒟superscript𝔛f^{-1}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{X}}\rightarrow{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{X}^{\prime}} induit est en fait un morphisme d’anneaux. Enfin, les morphismes qui en r sultent BBD𝔛D𝔛subscripttensor-product𝐵superscript𝐵subscriptsuperscript𝐷𝔛subscriptsuperscript𝐷superscript𝔛B^{\prime}\otimes_{B}D^{\dagger}_{\mathfrak{X}}\rightarrow D^{\dagger}_{\mathfrak{X}^{\prime}}, D𝔛BBD𝔛subscripttensor-product𝐵subscriptsuperscript𝐷𝔛superscript𝐵subscriptsuperscript𝐷superscript𝔛D^{\dagger}_{\mathfrak{X}}\otimes_{B}B^{\prime}\rightarrow D^{\dagger}_{\mathfrak{X}^{\prime}} sont des isomorphismes.

Proof.

Notons fi:XiXi:subscript𝑓𝑖subscriptsuperscript𝑋𝑖subscript𝑋𝑖f_{i}\,:\,X^{\prime}_{i}\to X_{i} (resp. Bisubscript𝐵𝑖B_{i}, Bisubscriptsuperscript𝐵𝑖B^{\prime}_{i}) la r duction modulo πi+1superscript𝜋𝑖1\pi^{i+1} de f𝑓f (resp. B𝐵B, Bsuperscript𝐵B^{\prime}). Via un calcul en coordonn es locales, on v rifie que le morphisme canonique 𝒟Xi(m)f𝒟Xi(m)subscriptsuperscript𝒟𝑚subscriptsuperscript𝑋𝑖superscript𝑓subscriptsuperscript𝒟𝑚subscript𝑋𝑖{\mathcal{D}}^{(m)}_{X^{\prime}_{i}}\rightarrow f^{*}{\mathcal{D}}^{(m)}_{X_{i}} est un isomorphisme. Par un calcul analogue, on prouve que le morphisme f1𝒟Xi(m)𝒟Xi(m)superscript𝑓1subscriptsuperscript𝒟𝑚subscript𝑋𝑖subscriptsuperscript𝒟𝑚superscriptsubscript𝑋𝑖f^{-1}{\mathcal{D}}^{(m)}_{X_{i}}\rightarrow{\mathcal{D}}^{(m)}_{X_{i}^{\prime}}, induit via son inverse, est en fait un morphisme d’anneaux et que les morphismes BiBiDXi(m)DXi(m)subscripttensor-productsubscript𝐵𝑖subscriptsuperscript𝐵𝑖subscriptsuperscript𝐷𝑚subscript𝑋𝑖subscriptsuperscript𝐷𝑚superscriptsubscript𝑋𝑖B^{\prime}_{i}\otimes_{B_{i}}D^{(m)}_{X_{i}}\rightarrow D^{(m)}_{X_{i}^{\prime}}, DXi(m)BiBiDXi(m)subscripttensor-productsubscript𝐵𝑖subscriptsuperscript𝐷𝑚subscript𝑋𝑖superscriptsubscript𝐵𝑖subscriptsuperscript𝐷𝑚superscriptsubscript𝑋𝑖D^{(m)}_{X_{i}}\otimes_{B_{i}}B_{i}^{\prime}\rightarrow D^{(m)}_{X_{i}^{\prime}} induits en prenant les sections globales sont des isomorphismes. Par passage la limite projective sur i𝑖i, puis passage la limite inductive sur le niveau m𝑚m, on en d duit le lemme. ∎

En rempla ant les faisceaux des op rateurs diff rentiels de Berthelot par ceux de Mebkhout-Narvaez, la v rification de l’analogue du lemme 1.1.5 est techniquement plus d licate car la compl tion p𝑝p-adique faible est moins maniable que la compl tion p𝑝p-adique. Avant de traiter la partie (voir 1.1.7) moins ais e de cette analogie, donnons d’abord sa partie triviale :

Lemme 1.1.6.

Soit g:UU:𝑔superscript𝑈superscript𝑈g\,:\,U^{\prime{\dagger}}\rightarrow U^{{\dagger}} un morphisme fini tale de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels faibles affines et lisses. Le morphisme canonique de 𝒟U(m)subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑈{\mathcal{D}}^{(m)}_{U^{\prime{\dagger}}}-modules gauche 𝒟U(m)g𝒟U(m)subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑈superscript𝑔subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑈{\mathcal{D}}^{(m)}_{U^{\prime{\dagger}}}\rightarrow g^{*}{\mathcal{D}}^{(m)}_{U^{{\dagger}}} est un isomorphisme. On dispose de plus des morphismes canoniques de 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bres DU(m)DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m){\dagger}}_{U^{{\dagger}}}\rightarrow D^{(m){\dagger}}_{U^{\prime{\dagger}}}, DUDUsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈D^{\dagger}_{U^{{\dagger}}}\rightarrow D^{\dagger}_{U^{\prime{\dagger}}}.

Proof.

Comme g𝑔g est fini et tale, on v rifie via un calcul en coordonn es locales (identique celui de la preuve de 1.1.5) que 𝒟U(m)g𝒟U(m)subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑈superscript𝑔subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑈{\mathcal{D}}^{(m)}_{U^{\prime{\dagger}}}\rightarrow g^{*}{\mathcal{D}}^{(m)}_{U^{{\dagger}}} est un isomorphisme. Via son inverse, on construite alors le morphisme canonique g1𝒟U(m)𝒟U(m)superscript𝑔1subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑈subscriptsuperscript𝒟𝑚superscript𝑈g^{-1}{\mathcal{D}}^{(m)}_{U^{{\dagger}}}\rightarrow{\mathcal{D}}^{(m)}_{U^{\prime{\dagger}}}. On tablit ensuite par un calcul en coordonn es locales que celui-ci est en fait un morphisme de 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bres. En prenant les sections globales, on obtient un morphisme de 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bres DU(m)DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m)}_{U^{{\dagger}}}\rightarrow D^{(m)}_{U^{\prime{\dagger}}}. D’o , par fonctorialit de la compl tion p𝑝p-adique faible de 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bres, le morphisme DU(m)DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m){\dagger}}_{U^{{\dagger}}}\rightarrow D^{(m){\dagger}}_{U^{\prime{\dagger}}}. Par passage la limite sur le niveau, cela donne le morphisme canonique de 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bres : DUDUsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈D^{\dagger}_{U^{{\dagger}}}\rightarrow D^{\dagger}_{U^{\prime{\dagger}}}. ∎

Proposition 1.1.7.

Soient g:U𝔸𝒱n:𝑔superscript𝑈subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱g\,:\,U^{\dagger}\rightarrow\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}} un morphisme fini tale de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels faibles lisses et A:=Γ(U,𝒪U)assignsuperscript𝐴Γsuperscript𝑈subscript𝒪superscript𝑈A^{\dagger}:=\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{O}}_{U^{\dagger}}).

Les morphismes canoniques Asuperscript𝐴A^{\dagger}-lin aires induits (via 1.1.6)

A𝒱[t¯]D(m)DU(m),D(m)𝒱[t¯]ADU(m),formulae-sequencesubscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐴superscript𝐷𝑚subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐷𝑚superscript𝐴subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈\displaystyle A^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}D^{(m){\dagger}}\rightarrow D^{(m){\dagger}}_{U^{\dagger}},\hskip 56.9055ptD^{(m){\dagger}}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}\rightarrow D^{(m){\dagger}}_{U^{\dagger}}, (1.1.7.1)
A𝒱[t¯]DDU,D𝒱[t¯]ADUformulae-sequencesubscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐴superscript𝐷subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐷superscript𝐴subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈\displaystyle A^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}D^{\dagger}\rightarrow D^{\dagger}_{U^{\dagger}},\hskip 56.9055ptD^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}\rightarrow D^{\dagger}_{U^{\dagger}} (1.1.7.2)

sont des isomorphismes.

Proof.

Par sym trie et par passage la limite inductive sur le niveau, contentons-nous de v rifier que le morphisme canonique θ:A𝒱[t¯]D(m)DU(m):𝜃subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐴superscript𝐷𝑚subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈\theta\,:\,A^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}D^{(m){\dagger}}\rightarrow D^{(m){\dagger}}_{U^{\dagger}} est un isomorphisme.

Comme Asuperscript𝐴A^{\dagger} est une 𝒱[t¯]𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}-alg bre finie, 𝒱{t¯}𝒱[t¯]AA^subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡𝒱¯𝑡superscript𝐴similar-to^𝐴\mathcal{V}\{\underline{t}\}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widehat{A}. Il en r sulte le premier isomorphisme : A𝒱[t¯]D^(m)A^𝒱{t¯}D^(m)A^^𝒱{t¯}D^(m)D^𝔘(m),subscripttensor-product𝒱¯𝑡subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐴superscript^𝐷𝑚similar-to^𝐴superscript^𝐷𝑚similar-to^𝐴subscript^tensor-product𝒱¯𝑡superscript^𝐷𝑚similar-tosubscriptsuperscript^𝐷𝑚𝔘A^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}\widehat{D}^{(m)}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widehat{A}\otimes_{\mathcal{V}\{\underline{t}\}}\widehat{D}^{(m)}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widehat{A}\widehat{\otimes}_{\mathcal{V}\{\underline{t}\}}\widehat{D}^{(m)}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widehat{D}^{(m)}_{\mathfrak{U}}, le dernier isomorphisme r sultant de 1.1.5 (voir sa preuve). Cet isomorphisme compos s’inscrit dans le diagramme commutatif :

A𝒱[t¯]D^(m)subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐴superscript^𝐷𝑚\textstyle{{A^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}\widehat{D}^{(m)}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}similar-to\scriptstyle{\sim}D^𝔘(m)subscriptsuperscript^𝐷𝑚𝔘\textstyle{{\widehat{D}^{(m)}_{\mathfrak{U}}}}A𝒱[t¯]D(m)subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐴superscript𝐷𝑚\textstyle{{A^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}D^{(m){\dagger}}}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}θ𝜃\scriptstyle{\theta}DU(m).subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈\textstyle{{D^{(m){\dagger}}_{U^{{\dagger}}}.}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces} (1.1.7.3)

Comme Asuperscript𝐴A^{\dagger} est une extension plate de 𝒱[t¯]𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}, comme D(m)superscript𝐷𝑚D^{(m){\dagger}} et DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m){\dagger}}_{U^{{\dagger}}} sont s par s (pour la topologie p𝑝p-adique), il en r sulte que les fl ches verticales de 1.1.7.3 sont injectives. On obtient ainsi l’injectivit de θ𝜃\theta.

Prouvons pr sent la surjectivit de θ𝜃\theta via les tapes suivantes:

0)0) Fixons quelques notations. Soient x1,,xsAsubscript𝑥1subscript𝑥𝑠superscript𝐴x_{1},\dots,x_{s}\in A^{\dagger} engendrant Asuperscript𝐴A^{\dagger} comme 𝒱[t1,,tn]𝒱superscriptsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛\mathcal{V}[t_{1},\dots,t_{n}]^{\dagger}-module. Notons X𝑋X le vecteur colonne de coordonn es x1,,xssubscript𝑥1subscript𝑥𝑠x_{1},\dots,x_{s}.

\bullet Pour tout a¯=(a1,,an)pm¯𝑎subscript𝑎1subscript𝑎𝑛superscript𝑝𝑚\underline{a}=(a_{1},\dots,a_{n})\leq p^{m} (i.e. a1,,anpmsubscript𝑎1subscript𝑎𝑛superscript𝑝𝑚a_{1},\dots,a_{n}\leq p^{m}), soient A(a¯)=(aij(a¯))1i,jsMs(𝒱[t1,,tn])superscript𝐴¯𝑎subscriptsubscriptsuperscript𝑎¯𝑎𝑖𝑗formulae-sequence1𝑖𝑗𝑠subscript𝑀𝑠𝒱superscriptsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛A^{(\underline{a})}=(a^{(\underline{a})}_{ij})_{1\leq i,j\leq s}\in M_{s}(\mathcal{V}[t_{1},\dots,t_{n}]^{\dagger}) tel que

¯<a¯>(m)(X)=A(a¯)X,superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚𝑋superscript𝐴¯𝑎𝑋\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}}(X)=A^{(\underline{a})}X, (1.1.7.4)

o ¯<a¯>(m)(X)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚𝑋\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}}(X) d signe le vecteur colonne de coordonn es ¯<a¯>(m)(x1),,¯<a¯>(m)(xs)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚subscript𝑥1superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚subscript𝑥𝑠\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}}(x_{1}),\dots,\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}}(x_{s}). Il existe une constante r elle c1𝑐1c\geq 1 et, pour tout k𝑘k\in\mathbb{N}, des polyn mes Pijk(a¯)πkBnsuperscriptsubscript𝑃𝑖𝑗𝑘¯𝑎superscript𝜋𝑘subscript𝐵𝑛P_{ijk}^{(\underline{a})}\in\pi^{k}B_{n} tels que degPijk(a¯)c(k+1)degreesuperscriptsubscript𝑃𝑖𝑗𝑘¯𝑎𝑐𝑘1\deg P_{ijk}^{(\underline{a})}\leq c(k+1) et aij(a¯)=kPijk(a¯)(t1,,tn)superscriptsubscript𝑎𝑖𝑗¯𝑎subscript𝑘superscriptsubscript𝑃𝑖𝑗𝑘¯𝑎subscript𝑡1subscript𝑡𝑛a_{ij}^{(\underline{a})}=\sum_{k\in\mathbb{N}}P_{ijk}^{(\underline{a})}(t_{1},\dots,t_{n}).

\bullet Pour tout 1bs1𝑏𝑠1\leq b\leq s, soit B(b)=(bij(b))1i,jsMs(𝒱[t1,,tn])superscript𝐵𝑏subscriptsubscriptsuperscript𝑏𝑏𝑖𝑗formulae-sequence1𝑖𝑗𝑠subscript𝑀𝑠𝒱superscriptsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛B^{(b)}=(b^{(b)}_{ij})_{1\leq i,j\leq s}\in M_{s}(\mathcal{V}[t_{1},\dots,t_{n}]^{\dagger}) tel que

xbX=B(b)X,subscript𝑥𝑏𝑋superscript𝐵𝑏𝑋x_{b}\cdot X=B^{(b)}X, (1.1.7.5)

o xbXsubscript𝑥𝑏𝑋x_{b}\cdot X est le vecteur colonne de coordonn es xbx1,,xbxssubscript𝑥𝑏subscript𝑥1subscript𝑥𝑏subscript𝑥𝑠x_{b}x_{1},\dots,x_{b}x_{s}. Quitte augmenter c𝑐c, il existe pour tout k𝑘k\in\mathbb{N}, des polyn mes Pijk(b)πkBnsuperscriptsubscript𝑃𝑖𝑗𝑘𝑏superscript𝜋𝑘subscript𝐵𝑛P_{ijk}^{(b)}\in\pi^{k}B_{n} tels que degPijk(b)c(k+1)degreesuperscriptsubscript𝑃𝑖𝑗𝑘𝑏𝑐𝑘1\deg P_{ijk}^{(b)}\leq c(k+1) et v rifiant bij(b)=kPijk(b)(t1,,tn)superscriptsubscript𝑏𝑖𝑗𝑏subscript𝑘superscriptsubscript𝑃𝑖𝑗𝑘𝑏subscript𝑡1subscript𝑡𝑛b_{ij}^{(b)}=\sum_{k\in\mathbb{N}}P_{ijk}^{(b)}(t_{1},\dots,t_{n}).

1)1) Soit zDU(m)𝑧subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈z\in D^{(m){\dagger}}_{U^{\dagger}}. Il existe alors des l ments y1,,yesubscript𝑦1subscript𝑦𝑒y_{1},\dots,y_{e} de DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m)}_{U^{\dagger}} tels que z𝑧z soit engendr de mani re faiblement compl te par y1,,yesubscript𝑦1subscript𝑦𝑒y_{1},\dots,y_{e}. Comme DU(m)subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈D^{(m)}_{U^{\dagger}} est une 𝒱[t1,,tn]𝒱superscriptsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛\mathcal{V}[t_{1},\dots,t_{n}]^{\dagger}-alg bre engendr e par x1,,xssubscript𝑥1subscript𝑥𝑠x_{1},\dots,x_{s} et par ¯<a¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}} pour a¯pm¯𝑎superscript𝑝𝑚\underline{a}\leq p^{m}, y1,,yesubscript𝑦1subscript𝑦𝑒y_{1},\dots,y_{e} sont alors engendr s de mani re faiblement compl te par x1,,xssubscript𝑥1subscript𝑥𝑠x_{1},\dots,x_{s} o l’on choisit x1=1subscript𝑥11x_{1}=1, par t1,,tnsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛t_{1},\dots,t_{n} et par ¯<a¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}} pour a¯pm¯𝑎superscript𝑝𝑚\underline{a}\leq p^{m}. Il d coule alors de 1.1.3 que z𝑧z est engendr de mani re faiblement compl te par x1,,xssubscript𝑥1subscript𝑥𝑠x_{1},\dots,x_{s}, par t1,,tnsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛t_{1},\dots,t_{n} et par ¯<a¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}} pour a¯pm¯𝑎superscript𝑝𝑚\underline{a}\leq p^{m}. Posons N:=n+s+n(pm+1)assign𝑁𝑛𝑠𝑛superscript𝑝𝑚1N:=n+s+n(p^{m}+1). Il existe ainsi, pour tout J𝐽J\in\mathbb{N}, des polyn mes PJπJBNsubscript𝑃𝐽superscript𝜋𝐽subscript𝐵𝑁P_{J}\in\pi^{J}B_{N} tels que degPJc(J+1)degreesubscript𝑃𝐽𝑐𝐽1\deg P_{J}\leq c(J+1) et z=JPJ(t1,,tn,x1,,xs,¯<a¯>(m),a¯pm)𝑧subscript𝐽subscript𝑃𝐽subscript𝑡1subscript𝑡𝑛subscript𝑥1subscript𝑥𝑠superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚¯𝑎superscript𝑝𝑚z=\sum_{J\in\mathbb{N}}P_{J}(t_{1},\dots,t_{n},x_{1},\dots,x_{s},\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}},\underline{a}\leq p^{m}).

2)2) D’apr s les formules [Ber96, 2.2.4.(ii) et (iv)], le passage de droite gauche d’un polyn me en t1,,tnsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛t_{1},\dots,t_{n} par rapport un op rateur de la forme ¯<a¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}} n’augmente pas le degr en t1,,tnsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛t_{1},\dots,t_{n}. On peut donc supposer que PJsubscript𝑃𝐽P_{J} est une somme finie de mon mes de la forme :

MJ=πJP(t1,,tn)Q1(¯<a¯>(m),a¯pm)P1(x1,,xs)Qr(¯<a¯>(m),a¯pm)Pr(x1,,xs),subscript𝑀𝐽superscript𝜋𝐽𝑃subscript𝑡1subscript𝑡𝑛subscript𝑄1superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚¯𝑎superscript𝑝𝑚subscript𝑃1subscript𝑥1subscript𝑥𝑠subscript𝑄𝑟superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚¯𝑎superscript𝑝𝑚subscript𝑃𝑟subscript𝑥1subscript𝑥𝑠M_{J}=\pi^{J}P(t_{1},\dots,t_{n})Q_{1}(\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}},\underline{a}\leq p^{m})P_{1}(x_{1},\dots,x_{s})\cdots Q_{r}(\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}},\underline{a}\leq p^{m})P_{r}(x_{1},\dots,x_{s}),

o P𝑃P est un mon me de Bnsubscript𝐵𝑛B_{n} et, pour i=1,,r𝑖1𝑟i=1,\dots,r, Pisubscript𝑃𝑖P_{i} est un mon me unitaire de Bssubscript𝐵𝑠B_{s} et Qisubscript𝑄𝑖Q_{i} est un mon me unitaire Bn(pm+1)subscript𝐵𝑛superscript𝑝𝑚1B_{n(p^{m}+1)}, avec toujours degMJc(J+1)degreesubscript𝑀𝐽𝑐𝐽1\deg M_{J}\leq c(J+1) (en tant que mon me de BNsubscript𝐵𝑁B_{N}).

3)3) Lin arisation de P1(x1,,xs),,Pr(x1,,xs)subscript𝑃1subscript𝑥1subscript𝑥𝑠subscript𝑃𝑟subscript𝑥1subscript𝑥𝑠P_{1}(x_{1},\dots,x_{s}),\dots,P_{r}(x_{1},\dots,x_{s}). En utilisant 1.1.7.5 et via 1.1.4.2, on v rifie que, pour tout 1ur1𝑢𝑟1\leq u\leq r, il existe un vecteur ligne L(u)=(l1(u),,ls(u))superscript𝐿𝑢subscriptsuperscript𝑙𝑢1subscriptsuperscript𝑙𝑢𝑠L^{(u)}=(l^{(u)}_{1},\dots,l^{(u)}_{s}) coefficients dans Asuperscript𝐴A^{\dagger} et, pour tout 1is1𝑖𝑠1\leq i\leq s et tout j𝑗j\in\mathbb{N}, des polyn mes Lij(u)πjBnsubscriptsuperscript𝐿𝑢𝑖𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐵𝑛L^{(u)}_{ij}\in\pi^{j}B_{n} tels que deg(Lij(u))c(j+deg(Pu))degreesubscriptsuperscript𝐿𝑢𝑖𝑗𝑐𝑗degreesubscript𝑃𝑢\deg(L^{(u)}_{ij})\leq c(j+\deg(P_{u})), li(u)=jLij(u)(t1,,tn)subscriptsuperscript𝑙𝑢𝑖subscript𝑗subscriptsuperscript𝐿𝑢𝑖𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛l^{(u)}_{i}=\sum_{j\in\mathbb{N}}L^{(u)}_{ij}(t_{1},\dots,t_{n}) et Pu(x1,,,xs)=L(u)XP_{u}(x_{1},\dots,,x_{s})=L^{(u)}X. Remarquons que pour deg(Pu)=0degreesubscript𝑃𝑢0\deg(P_{u})=0, on a eu besoin d’avoir x1=1subscript𝑥11x_{1}=1 et qu’en fait on peut affiner en rempla ant deg(Lij(u))c(j+deg(Pu))degreesubscriptsuperscript𝐿𝑢𝑖𝑗𝑐𝑗degreesubscript𝑃𝑢\deg(L^{(u)}_{ij})\leq c(j+\deg(P_{u})) par deg(Lij(u))c(j+deg(Pu)1)degreesubscriptsuperscript𝐿𝑢𝑖𝑗𝑐𝑗degreesubscript𝑃𝑢1\deg(L^{(u)}_{ij})\leq c(j+\deg(P_{u})-1).

4)4) Passage de droite gauche par rapport ¯<a¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}} des combinaisons lin aires de x1,,xssubscript𝑥1subscript𝑥𝑠x_{1},\dots,x_{s} coefficients dans Asuperscript𝐴A^{\dagger}. Pour tout a¯pm¯𝑎superscript𝑝𝑚\underline{a}\leq p^{m}, avec [Ber96, 2.2.4.(iv)] puis via la formule de Leibnitz de [Ber96, 2.3.4.1], on obtient :

¯<a¯>(m)L(u)X=h¯a¯{a¯h¯}¯<a¯h¯>(m)(L(u)X)¯<h¯>(m)=h¯a¯{a¯h¯}h¯a¯h¯{a¯h¯h¯}¯<a¯h¯h¯>(m)(L(u))A(h¯)X¯<h¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚superscript𝐿𝑢𝑋subscript¯¯𝑎¯𝑎¯superscript¯subscriptexpectation¯𝑎¯𝑚superscript𝐿𝑢𝑋superscript¯subscriptexpectation¯𝑚subscript¯¯𝑎¯𝑎¯subscriptsuperscript¯¯𝑎¯¯𝑎¯superscript¯superscript¯subscriptexpectation¯𝑎¯superscript¯𝑚superscript𝐿𝑢superscript𝐴superscript¯𝑋superscript¯subscriptexpectation¯𝑚\displaystyle\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}}L^{(u)}X=\sum_{\underline{h}\leq\underline{a}}\left\{\begin{smallmatrix}\underline{a}\\ \underline{h}\end{smallmatrix}\right\}\underline{\partial}^{<\underline{a}-\underline{h}>_{(m)}}(L^{(u)}X)\underline{\partial}^{<\underline{h}>_{(m)}}=\sum_{\underline{h}\leq\underline{a}}\left\{\begin{smallmatrix}\underline{a}\\ \underline{h}\end{smallmatrix}\right\}\sum_{\underline{h}^{\prime}\leq\underline{a}-\underline{h}}\left\{\begin{smallmatrix}\underline{a}-\underline{h}\\ \underline{h}^{\prime}\end{smallmatrix}\right\}\underline{\partial}^{<\underline{a}-\underline{h}-\underline{h}^{\prime}>_{(m)}}(L^{(u)})A^{(\underline{h}^{\prime})}X\underline{\partial}^{<\underline{h}>_{(m)}}
=h¯a¯Lh¯(u,a¯)X¯<h¯>(m),absentsubscript¯¯𝑎subscriptsuperscript𝐿𝑢¯𝑎¯𝑋superscript¯subscriptexpectation¯𝑚\displaystyle=\sum_{\underline{h}\leq\underline{a}}L^{(u,\underline{a})}_{\underline{h}}X\underline{\partial}^{<\underline{h}>_{(m)}}, (1.1.7.6)

o Lh¯(u,a¯)=(lh¯,1(u,a¯),,lh¯,1(u,a¯)):={a¯h¯}h¯a¯h¯{a¯h¯h¯}¯<a¯h¯h¯>(m)(L(u))A(h¯)subscriptsuperscript𝐿𝑢¯𝑎¯subscriptsuperscript𝑙𝑢¯𝑎¯.1subscriptsuperscript𝑙𝑢¯𝑎¯.1assign¯𝑎¯subscriptsuperscript¯¯𝑎¯¯𝑎¯superscript¯superscript¯subscriptexpectation¯𝑎¯superscript¯𝑚superscript𝐿𝑢superscript𝐴superscript¯L^{(u,\underline{a})}_{\underline{h}}=(l^{(u,\underline{a})}_{\underline{h},1},\dots,l^{(u,\underline{a})}_{\underline{h},1}):=\left\{\begin{smallmatrix}\underline{a}\\ \underline{h}\end{smallmatrix}\right\}\sum_{\underline{h}^{\prime}\leq\underline{a}-\underline{h}}\left\{\begin{smallmatrix}\underline{a}-\underline{h}\\ \underline{h}^{\prime}\end{smallmatrix}\right\}\underline{\partial}^{<\underline{a}-\underline{h}-\underline{h}^{\prime}>_{(m)}}(L^{(u)})A^{(\underline{h}^{\prime})} est un vecteur ligne coefficients dans Asuperscript𝐴A^{\dagger}. Or, d’apr s 1.1.4, il existe, pour tout i=1,,s𝑖1𝑠i=1,\dots,s et tout j𝑗j\in\mathbb{N}, des polyn mes Lh¯,ij(u,a¯)πjBnsubscriptsuperscript𝐿𝑢¯𝑎¯𝑖𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐵𝑛L^{(u,\underline{a})}_{\underline{h},ij}\in\pi^{j}B_{n} tels que deg(Lh¯,ij(u,a¯))c(j+deg(Pu)+1)degreesubscriptsuperscript𝐿𝑢¯𝑎¯𝑖𝑗𝑐𝑗degreesubscript𝑃𝑢1\deg(L^{(u,\underline{a})}_{\underline{h},ij})\leq c(j+\deg(P_{u})+1) et lh¯,i(u,a¯)=jLh¯,ij(u,a¯)(t1,,tn)subscriptsuperscript𝑙𝑢¯𝑎¯𝑖subscript𝑗subscriptsuperscript𝐿𝑢¯𝑎¯𝑖𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛l^{(u,\underline{a})}_{\underline{h},i}=\sum_{j\in\mathbb{N}}L^{(u,\underline{a})}_{\underline{h},ij}(t_{1},\dots,t_{n}).

En r sum : le passage de droite gauche par rapport ¯<a¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}} des combinaisons lin aires de x1,,xssubscript𝑥1subscript𝑥𝑠x_{1},\dots,x_{s} co te l’ajout de “111” dans l’in galit de la forme deg(Lh¯,ij(u,a¯))c(j+deg(Pu)+1)degreesubscriptsuperscript𝐿𝑢¯𝑎¯𝑖𝑗𝑐𝑗degreesubscript𝑃𝑢1\deg(L^{(u,\underline{a})}_{\underline{h},ij})\leq c(j+\deg(P_{u})+1). Ce nombre 111 correspond aussi au degr des mon mes ¯<h¯>(m)superscript¯subscriptexpectation¯𝑚\underline{\partial}^{<\underline{h}>_{(m)}} (car h¯pm¯superscript𝑝𝑚\underline{h}\leq p^{m}).

5)5) En r it rant le proc d de l’ tape 4)4), on v rifie que MJsubscript𝑀𝐽M_{J} est gal une somme finie de termes de la forme

RJ=πJLXQ(¯<a¯>(m),a¯pm)subscript𝑅𝐽superscript𝜋𝐽𝐿𝑋𝑄superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚¯𝑎superscript𝑝𝑚R_{J}=\pi^{J}LXQ(\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}},\underline{a}\leq p^{m})

o QBn(pm+1)𝑄subscript𝐵𝑛superscript𝑝𝑚1Q\in B_{n(p^{m}+1)} avec deg(Q)deg(Q1)++deg(Qr)deg(MJ)degree𝑄degreesubscript𝑄1degreesubscript𝑄𝑟degreesubscript𝑀𝐽\deg(Q)\leq\deg(Q_{1})+\dots+\deg(Q_{r})\leq\deg(M_{J}), L=(l1,,ls)𝐿subscript𝑙1subscript𝑙𝑠L=(l_{1},\dots,l_{s}) est un vecteur ligne coefficients dans Asuperscript𝐴A^{\dagger} tel que, pour tout i=1,,s𝑖1𝑠i=1,\dots,s et tout j𝑗j\in\mathbb{N}, il existe des polyn mes LijBnsubscript𝐿𝑖𝑗subscript𝐵𝑛L_{ij}\in B_{n} tels que deg(Lij)c(j+deg(MJ))degreesubscript𝐿𝑖𝑗𝑐𝑗degreesubscript𝑀𝐽\deg(L_{ij})\leq c(j+\deg(M_{J})) et li=jπjLij(t1,,tn)subscript𝑙𝑖subscript𝑗superscript𝜋𝑗subscript𝐿𝑖𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛l_{i}=\sum_{j\in\mathbb{N}}\pi^{j}L_{ij}(t_{1},\dots,t_{n}).

6)6) Conclusion. Posons RJ,j:=Lij(t1,,tn)Q(¯<a¯>(m),a¯pm)Bn+n(pm+1)assignsubscript𝑅𝐽𝑗subscript𝐿𝑖𝑗subscript𝑡1subscript𝑡𝑛𝑄superscript¯subscriptexpectation¯𝑎𝑚¯𝑎superscript𝑝𝑚subscript𝐵𝑛𝑛superscript𝑝𝑚1R_{J,j}:=L_{ij}(t_{1},\dots,t_{n})Q(\underline{\partial}^{<\underline{a}>_{(m)}},\underline{a}\leq p^{m})\in B_{n+n(p^{m}+1)}. Ainsi,

RJ=i=1sxijπJ+jRJ,j.subscript𝑅𝐽superscriptsubscript𝑖1𝑠subscript𝑥𝑖subscript𝑗superscript𝜋𝐽𝑗subscript𝑅𝐽𝑗R_{J}=\sum_{i=1}^{s}x_{i}\sum_{j\in\mathbb{N}}\pi^{J+j}R_{J,j}.

Comme deg(MJ)deg(PJ)c(J+1)degreesubscript𝑀𝐽degreesubscript𝑃𝐽𝑐𝐽1\deg(M_{J})\leq\deg(P_{J})\leq c(J+1), alors deg(Q)c(J+1)degree𝑄𝑐𝐽1\deg(Q)\leq c(J+1) et deg(Lij)c(j+c(J+1))degreesubscript𝐿𝑖𝑗𝑐𝑗𝑐𝐽1\deg(L_{ij})\leq c(j+c(J+1)). D’o : deg(RJ,j)c(j+c(J+1))+c(J+1)c(1+c)(J+j+1)degreesubscript𝑅𝐽𝑗𝑐𝑗𝑐𝐽1𝑐𝐽1𝑐1𝑐𝐽𝑗1\deg(R_{J,j})\leq c(j+c(J+1))+c(J+1)\leq c(1+c)(J+j+1).

Lorsque j𝑗j et J𝐽J sont fix s, l’ensemble des polyn mes de la forme RJ,jsubscript𝑅𝐽𝑗R_{J,j} d finis comme ci-dessus est de cardinal fini. Notons R~J,jsubscript~𝑅𝐽𝑗\widetilde{R}_{J,j} la somme finie des l ments de cet ensemble. On obtient alors la somme

z=i=1sxiJ,jπJ+jR~J,j.𝑧superscriptsubscript𝑖1𝑠subscript𝑥𝑖subscript𝐽𝑗superscript𝜋𝐽𝑗subscript~𝑅𝐽𝑗z=\sum_{i=1}^{s}x_{i}\sum_{J,j\in\mathbb{N}}\pi^{J+j}\widetilde{R}_{J,j}.

Comme deg(RJ,j)c(1+c)(J+j+1)degreesubscript𝑅𝐽𝑗𝑐1𝑐𝐽𝑗1\deg(R_{J,j})\leq c(1+c)(J+j+1), il en r sulte que J,jπJ+jR~J,jD(m)subscript𝐽𝑗superscript𝜋𝐽𝑗subscript~𝑅𝐽𝑗superscript𝐷𝑚\sum_{J,j\in\mathbb{N}}\pi^{J+j}\widetilde{R}_{J,j}\in D^{(m){\dagger}}. ∎

Proposition 1.1.8.

On garde les notations et hypoth ses de 1.1.7. Les morphismes canoniques

D𝔸^𝒱nDDUD𝔘,DUDD𝔸^𝒱nD𝔘formulae-sequencesubscripttensor-productsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈subscriptsuperscript𝐷𝔘subscripttensor-productsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱subscriptsuperscript𝐷𝔘D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\otimes_{D^{\dagger}}D^{\dagger}_{U^{\dagger}}\rightarrow D^{\dagger}_{\mathfrak{U}},\ D^{\dagger}_{U^{\dagger}}\otimes_{D^{\dagger}}D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\rightarrow D^{\dagger}_{\mathfrak{U}}

sont des isomorphismes.

Proof.

D’apr s 1.1.7, D𝒱[t¯]ADUsubscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡superscript𝐷superscript𝐴similar-tosubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈D^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,D^{\dagger}_{U^{\dagger}}. D’o :

D𝔸^𝒱nDDUD𝔸^𝒱nDD𝒱[t¯]AD𝔸^𝒱n𝒱[t¯]A.subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡subscripttensor-productsuperscript𝐷subscripttensor-productsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈similar-tosubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱superscript𝐷superscript𝐴similar-tosubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱superscript𝐴D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\otimes_{D^{\dagger}}D^{\dagger}_{U^{\dagger}}\overset{\sim}{\longleftarrow}\,D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\otimes_{D^{\dagger}}D^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}\overset{\sim}{\longleftarrow}\,D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}.

Or, comme Asuperscript𝐴A^{\dagger} est une 𝒱[t¯]𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}-alg bre finie, 𝒱{t¯}𝒱[t¯]AA^subscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡𝒱¯𝑡superscript𝐴similar-to^𝐴\mathcal{V}\{\underline{t}\}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widehat{A}. Donc, D𝔸^𝒱n𝒱{t¯}A^D𝔸^𝒱n𝒱[t¯]Asubscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡subscripttensor-product𝒱¯𝑡subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱^𝐴similar-tosubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱superscript𝐴D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\otimes_{\mathcal{V}\{\underline{t}\}}\widehat{A}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}. L’isomorphisme D𝔸^𝒱n𝒱{t¯}A^D𝔘subscripttensor-product𝒱¯𝑡subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱^𝐴similar-tosubscriptsuperscript𝐷𝔘D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}}\otimes_{\mathcal{V}\{\underline{t}\}}\widehat{A}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,D^{\dagger}_{\mathfrak{U}} de 1.1.5 nous permet de conclure. ∎

1.2 Caract risation des isocristaux surconvergents via les op rateurs diff rentiels de Mebkhout-Narvaez

Nous donnons une description des isocristaux surconvergents sur l’espace affine (voir 1.2.2 et 1.2.3). Nous en d duisons ensuite, gr ce la section pr c dente, une description des isocristaux surconvergents sur les sch mas finis et tales sur l’espace affine (voir 1.2.5).

Dans cette section, nous garderons les notations suivantes : soient 𝒫:=^𝒱nassign𝒫subscriptsuperscript^𝑛𝒱{\mathcal{P}}:=\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}} l’espace projectif formel sur 𝒱𝒱\mathcal{V} de dimension n𝑛n, u0,,unsubscript𝑢0subscript𝑢𝑛u_{0},\dots,u_{n} les coordonn es projectives de 𝒫𝒫{\mathcal{P}}, H0subscript𝐻0H_{0} l’hyperplan d fini par u0=0subscript𝑢00u_{0}=0, i.e., H0:=kn𝔸knassignsubscript𝐻0superscriptsubscript𝑘𝑛subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘H_{0}:=\mathbb{P}_{k}^{n}\setminus\mathbb{A}^{n}_{k}. On d signe par 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}} (resp. 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}) le faisceau des fonctions (resp. op rateurs diff rentiels de niveau fini) sur 𝒫𝒫{\mathcal{P}} singularit s surconvergentes le long de H0subscript𝐻0H_{0} (voir [Ber96, 4.2]). On pose de plus 𝒟𝒫(H0):=𝒪𝒫(H0)𝒪𝒫,𝒟𝒫,assignsubscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscripttensor-productsubscript𝒪𝒫subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}:={\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}}{\mathcal{D}}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}, o 𝒟𝒫subscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}_{{\mathcal{P}}} est le faisceau usuel des op rateurs diff rentiels sur 𝒫𝒫{\mathcal{P}}.

D’apr s le th or me de comparaison de Noot-Huyghe (voir [NH97] ou [NH98]), on dispose dans cette situation g om trique de l’isomorphisme : DK=D𝔸𝒱n,KΓ(𝒫,𝒟𝒫(H0))subscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱𝐾similar-toΓ𝒫subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0D^{{\dagger}}_{K}=D^{{\dagger}}_{\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}},K}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma({\mathcal{P}},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}). Elle tablit de plus la formule :

Γ(𝒫,𝒟𝒫(H0))={k¯,l¯nak¯,l¯t¯k¯¯[l¯]|η<1,c1 tels que |ak¯,l¯|<cη|k¯|+|l¯|},Γ𝒫subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscript¯𝑘¯𝑙superscript𝑛subscript𝑎¯𝑘¯𝑙superscript¯𝑡¯𝑘superscript¯delimited-[]¯𝑙𝜂bra1𝑐1 tels que subscript𝑎¯𝑘¯𝑙𝑐superscript𝜂¯𝑘¯𝑙\Gamma({\mathcal{P}},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}})=\left\{\sum_{\underline{k},\underline{l}\in\mathbb{N}^{n}}a_{\underline{k},\underline{l}}\underline{t}^{\underline{k}}\underline{\partial}^{[\underline{l}]}\,|\,\exists\eta<1,\exists c\geq 1\text{ tels que }|a_{\underline{k},\underline{l}}|<c\eta^{|\underline{k}|+|\underline{l}|}\right\},

o t1=u1u0,,tn=unu0formulae-sequencesubscript𝑡1subscript𝑢1subscript𝑢0subscript𝑡𝑛subscript𝑢𝑛subscript𝑢0t_{1}=\frac{u_{1}}{u_{0}},\dots,t_{n}=\frac{u_{n}}{u_{0}} d signent les coordonn es canoniques sur l’espace affine.

1.2.1Th or mes de type A𝐴A sur l’espace affine ou un de ses ouverts affines.

Soit {\mathcal{E}} un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent.

\bullet D’apr s le th or me de type A𝐴A pour les 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents (voir [NH97]), E:=Γ(𝒫,)assign𝐸Γ𝒫E:=\Gamma({\mathcal{P}},{\mathcal{E}}) est un DKsubscriptsuperscript𝐷𝐾D^{\dagger}_{K}-module coh rent et le morphisme canonique

𝒟𝒫(H0)DKEsubscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0𝐸{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E\rightarrow{\mathcal{E}} (1.2.1.1)

est un isomorphisme. Ainsi, les foncteurs Γ(𝒫,)Γ𝒫\Gamma({\mathcal{P}},-) et 𝒟𝒫(H0)DK{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}- induisent des quivalences quasi-inverses entre la cat gorie des 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents et celle des DKsubscriptsuperscript𝐷𝐾D^{\dagger}_{K}-modules coh rents.

\bullet De m me, le foncteur Γ(𝒫,)Γ𝒫\Gamma({\mathcal{P}},-) induit une quivalence entre la cat gorie des 𝒟𝒫(H0)subscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents (resp. 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents) et celle des DKsubscript𝐷𝐾D_{K}-modules coh rents (resp. 𝒱[t¯]K𝒱subscriptsuperscriptdelimited-[]¯𝑡𝐾\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}_{K}-modules coh rents).

\bullet Pour tout ouvert affine 𝔘𝔸^𝒱nsuperscript𝔘subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱\mathfrak{U}^{\prime}\subset\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}, d’apr s le th or me de type A𝐴A pour les 𝒟𝔘,subscriptsuperscript𝒟superscript𝔘{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{U}^{\prime},\mathbb{Q}}-modules coh rents (voir [Ber96, 3.6.5]), le morphisme canonique

𝒟𝔘,D𝔘,KΓ(𝔘,)|𝔘subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷superscript𝔘𝐾subscriptsuperscript𝒟superscript𝔘Γsuperscript𝔘conditionalsuperscript𝔘{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{U}^{\prime},\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{\mathfrak{U}^{\prime},K}}\Gamma(\mathfrak{U}^{\prime},{\mathcal{E}})\rightarrow{\mathcal{E}}|\mathfrak{U}^{\prime} (1.2.1.2)

est un isomorphisme. En combinant 1.2.1.2 et 1.2.1.1, il en r sulte que le morphisme canonique

D𝔘,KDKEΓ(𝔘,)subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝔘𝐾𝐸Γsuperscript𝔘D^{\dagger}_{\mathfrak{U}^{\prime},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E\rightarrow\Gamma(\mathfrak{U}^{\prime},{\mathcal{E}}) (1.2.1.3)

est un isomorphisme.

1.2.2.

Gr ce Berthelot (voir [Car06b, 2.2.12] pour une version crite d’ailleurs plus forte), la cat gorie Isoc(𝔸kn/K)superscriptIsocsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘𝐾\mathrm{Isoc}^{{\dagger}}(\mathbb{A}^{n}_{k}/K) est quivalence celle des 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents, 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents. D’apr s les th or mes de type A𝐴A (voir 1.2.1), la cat gorie Isoc(𝔸kn/K)superscriptIsocsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘𝐾\mathrm{Isoc}^{{\dagger}}(\mathbb{A}^{n}_{k}/K) est donc quivalence celle des DKsubscriptsuperscript𝐷𝐾D^{\dagger}_{K}-modules coh rents, 𝒱[t¯]K𝒱subscriptsuperscriptdelimited-[]¯𝑡𝐾\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}_{K}-coh rents.

Lemme 1.2.3.

Soit E𝐸E un DKsubscript𝐷𝐾D_{K}-module, coh rent pour sa structure induite de 𝒱[t¯]K𝒱subscriptsuperscriptdelimited-[]¯𝑡𝐾\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}_{K}-module. Les assertions suivantes sont quivalentes :

  1. 1.

    E𝐸E est un isocristal surconvergent sur 𝔸knsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘\mathbb{A}^{n}_{k} ;

  2. 2.

    E𝐸E est muni d’une structure de DKsubscriptsuperscript𝐷𝐾D^{\dagger}_{K}-module coh rent prolongeant sa structure de DKsubscript𝐷𝐾D_{K}-module ;

  3. 3.

    Le morphisme canonique EDKDKE𝐸subscripttensor-productsubscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷𝐾𝐸E\to D^{\dagger}_{K}\otimes_{D_{K}}E est un isomorphisme.

Proof.

D’apr s 1.2.2, 21212\Leftrightarrow 1. Par noeth ranit de DKsubscript𝐷𝐾D_{K}, E𝐸E est DKsubscript𝐷𝐾D_{K}-coh rent et donc 32323\Rightarrow 2. Supposons que E𝐸E soit un isocristal surconvergent sur 𝔸knsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘\mathbb{A}^{n}_{k}. Notons {\mathcal{E}} le 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent, 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent associ . D’apr s [Car05, 2.2.8] (voir les notations de [Car05, 2.2.2]) le morphisme canonique 𝒟𝒫(H0)𝒟𝒫(H0)subscripttensor-productsubscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{E}}\to{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{{\mathcal{D}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}}{\mathcal{E}} est un isomorphisme. Il suffit alors d’utiliser les th or mes de type A𝐴A pour respectivement les 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents et les 𝒟𝒫(H0)subscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents. ∎

Proposition 1.2.4.

Soient g:U𝔸𝒱n:𝑔superscript𝑈subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱g\,:\,U^{\dagger}\rightarrow\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}} un morphisme fini tale de 𝒱𝒱\mathcal{V}-alg bres formels faibles lisses et A:=Γ(U,𝒪U)assignsuperscript𝐴Γsuperscript𝑈subscript𝒪superscript𝑈A^{\dagger}:=\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{O}}_{U^{\dagger}}). Soit E𝐸E un DU,Ksubscript𝐷superscript𝑈𝐾D_{U^{\dagger},K}-module, coh rent pour sa structure induite de AKsubscriptsuperscript𝐴𝐾A^{\dagger}_{K}-module. Notons g(E)subscript𝑔𝐸g_{*}(E) le DKsubscript𝐷𝐾D_{K}-module 𝒱[t¯]K𝒱subscriptsuperscriptdelimited-[]¯𝑡𝐾\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}_{K}-coh rent induit par E𝐸E (ainsi, gsubscript𝑔g_{*} est le foncteur oubli). Les assertions suivantes sont quivalentes :

  1. 1.

    La connexion de E𝐸E est surconvergente, i.e., E𝐸E est un isocristal surconvergent sur U0subscript𝑈0U_{0} ;

  2. 2.

    La connexion de g(E)subscript𝑔𝐸g_{*}(E) est surconvergente, i.e., g(E)subscript𝑔𝐸g_{*}(E) est un isocristal surconvergent sur 𝔸knsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘\mathbb{A}^{n}_{k} ;

  3. 3.

    Le morphisme canonique DKsubscript𝐷𝐾D_{K}-lin aire g(E)DKDKg(E)subscript𝑔𝐸subscripttensor-productsubscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷𝐾subscript𝑔𝐸g_{*}(E)\to D^{\dagger}_{K}\otimes_{D_{K}}g_{*}(E) est un isomorphisme ;

  4. 4.

    Le morphisme canonique DU,Ksubscript𝐷superscript𝑈𝐾D_{U^{\dagger},K}-lin aire EDU,KDU,K(E)𝐸subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾𝐸E\to D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}(E) est un isomorphisme.

Proof.

Par [LS07, 7.2.15], on v rifie l’ quivalence entre les deux premi res assertions. Il r sulte de l’isomorphisme de 1.1.6 (avec aussi un passage aux sections globales) que le morphisme canonique DK𝒱[t¯]ADU,Ksubscripttensor-product𝒱superscriptdelimited-[]¯𝑡subscript𝐷𝐾superscript𝐴similar-tosubscript𝐷superscript𝑈𝐾D_{K}\otimes_{\mathcal{V}[\underline{t}]^{\dagger}}A^{\dagger}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,D_{U^{\dagger},K} est un isomorphisme. Gr ce 1.1.7.2, il en r sulte qu’il en est de m me du morphisme canonique : DKDKDU,KDU,Ksubscripttensor-productsubscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷𝐾subscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾D^{\dagger}_{K}\otimes_{D_{K}}D_{U^{\dagger},K}\rightarrow D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}. On en d duit l’ quivalence entre 3 et 4. Enfin, l’ quivalence entre 2 et 3 d coule de 1.2.3. ∎

Corollaire 1.2.5.

Avec les notations de 1.2.4, la cat gorie Isoc(U0/K)superscriptIsocsubscript𝑈0𝐾\mathrm{Isoc}^{{\dagger}}(U_{0}/K) des isocristaux surconvergents sur U0subscript𝑈0U_{0} est quivalente celles des DU,Ksubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}-modules coh rents, coh rents pour leur structure induite de AKsubscriptsuperscript𝐴𝐾A^{\dagger}_{K}-module.

Proof.

Cela r sulte aussit t des quivalences 1.2.4.1 \Leftrightarrow 1.2.4.3\Leftrightarrow 1.2.4.4 et 1.2.3.2 \leftrightarrow 1.2.3.3. ∎

1.3 Caract risation des isocristaux surcoh rents sur certains sous-sch mas de l’espace affine

Dans la suite de cette section, nous conserverons les notations suivantes : soient 𝒫:=^𝒱nassign𝒫subscriptsuperscript^𝑛𝒱{\mathcal{P}}:=\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}} l’espace projectif formel sur 𝒱𝒱\mathcal{V} de dimension n𝑛n, u0,,unsubscript𝑢0subscript𝑢𝑛u_{0},\dots,u_{n} les coordonn es projectives de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} (ou, par abus de notations, de 𝒱nsuperscriptsubscript𝒱𝑛\mathbb{P}_{\mathcal{V}}^{n} ou knsuperscriptsubscript𝑘𝑛\mathbb{P}_{k}^{n}), H0subscript𝐻0H_{0} l’hyperplan d fini par u0=0subscript𝑢00u_{0}=0, i.e., H0:=kn𝔸knassignsubscript𝐻0superscriptsubscript𝑘𝑛subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘H_{0}:=\mathbb{P}_{k}^{n}\setminus\mathbb{A}^{n}_{k}. On note t1=u1u0,,tn=unu0formulae-sequencesubscript𝑡1subscript𝑢1subscript𝑢0subscript𝑡𝑛subscript𝑢𝑛subscript𝑢0t_{1}=\frac{u_{1}}{u_{0}},\dots,t_{n}=\frac{u_{n}}{u_{0}} les coordonn es canoniques de l’espace affine. Soient Usuperscript𝑈U^{\dagger} un ouvert affine de 𝔸𝒱nsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}, 𝔘𝔘\mathfrak{U} son compl t p𝑝p-adique, T0:=knU0assignsubscript𝑇0superscriptsubscript𝑘𝑛subscript𝑈0T_{0}:=\mathbb{P}_{k}^{n}\setminus U_{0} le diviseur r duit de knsuperscriptsubscript𝑘𝑛\mathbb{P}_{k}^{n} dont le support est le compl mentaire de U0subscript𝑈0U_{0}. Soit v:YU:𝑣superscript𝑌superscript𝑈v\,:\,Y^{\dagger}\hookrightarrow U^{\dagger} une immersion ferm e de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels faibles affines et lisses, avec Y0subscript𝑌0Y_{0} int gre et dimY0=nrdimensionsubscript𝑌0𝑛𝑟\dim Y_{0}=n-r pour un certain entier r𝑟r. On suppose de plus qu’il existe un morphisme fini et tale g0:U0𝔸kn:subscript𝑔0subscript𝑈0subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘g_{0}\,:\,U_{0}\rightarrow\mathbb{A}^{n}_{k} tel que g0(Y0)𝔸knrsubscript𝑔0subscript𝑌0subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘g_{0}(Y_{0})\subset\mathbb{A}^{n-r}_{k}( gr ce aux travaux de Kedlaya dans [Ked02] ou [Ked05], cette hypoth se est en fait g n riquement valable). On note g:U𝔸𝒱n:𝑔superscript𝑈subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱g\,:\,U^{\dagger}\rightarrow\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}} le rel vement de g0subscript𝑔0g_{0}. Les compl t s p𝑝p-adiques de v𝑣v ou g𝑔g seront encore not s respectivement v𝑣v ou g𝑔g.

Le r sultat principal de cette section est la caract risation de 1.3.7 des isocristaux surcoh rents sur Y0subscript𝑌0Y_{0}.

1.3.1.

Comme Usuperscript𝑈U^{\dagger} est un ouvert de 𝔸𝒱nsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}, on obtient le morphisme canonique de restriction (pour tout niveau m𝑚m) restr:D𝔸𝒱n(m)DU(m):restrsubscriptsuperscript𝐷𝑚subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱subscriptsuperscript𝐷𝑚superscript𝑈\mathrm{restr}\,:\,D^{(m)}_{\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}}\rightarrow D^{(m)}_{U^{\dagger}}. Par fonctorialit de la compl tion p𝑝p-adique faible puis par passage la limite sur le niveau, il en r sulte le morphisme canonique:

restr:Γ(𝒫,𝒟𝒫(H0))D𝔸𝒱nDU.:restrΓ𝒫subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0similar-tosubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈\mathrm{restr}\,:\,\Gamma({\mathcal{P}},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,D^{{\dagger}}_{\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}}\rightarrow D^{{\dagger}}_{U^{\dagger}}. (1.3.1.1)
Remarques 1.3.2.

Soit h:X=SpfBSpfA=X:superscript𝑋Spfsuperscript𝐵Spfsuperscript𝐴superscript𝑋h\,:\,X^{\prime{\dagger}}=\mathrm{Spf}\,B^{\dagger}\rightarrow\mathrm{Spf}\,A^{\dagger}=X^{{\dagger}} un morphisme fini et tale de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels faibles affines et lisses. Soit M𝑀M un BKsubscriptsuperscript𝐵𝐾B^{\dagger}_{K}-module coh rent muni d’une connexion int grable MMBΩB1𝑀subscripttensor-productsuperscript𝐵𝑀subscriptsuperscriptΩ1superscript𝐵M\rightarrow M\otimes_{B^{\dagger}}\Omega^{1}_{B^{\dagger}}, i.e., un DX,Ksubscript𝐷superscript𝑋𝐾D_{X^{{\dagger}},K}-module coh rent, BKsubscriptsuperscript𝐵𝐾B^{\dagger}_{K}-coh rent. Soit \mathcal{M} un B^Ksubscript^𝐵𝐾\widehat{B}_{K}-module coh rent muni d’une connexion int grable B^ΩB^1subscripttensor-product^𝐵subscriptsuperscriptΩ1^𝐵\mathcal{M}\rightarrow\mathcal{M}\otimes_{\widehat{B}}\Omega^{1}_{\widehat{B}}, i.e., un D𝔛,Ksubscript𝐷superscript𝔛𝐾D_{\mathfrak{X}^{\prime},K}-module coh rent, B^Ksubscript^𝐵𝐾\widehat{B}_{K}-coh rent. On d signe par h(M)subscript𝑀h_{*}(M) (resp. h()subscripth_{*}(\mathcal{M})) le DX,Ksubscript𝐷superscript𝑋𝐾D_{X^{{\dagger}},K}-module coh rent induit via le morphisme DX,KDX,Ksubscript𝐷superscript𝑋𝐾subscript𝐷superscript𝑋𝐾D_{X^{{\dagger}},K}\to D_{X^{\prime{\dagger}},K} (resp. D𝔛,KD𝔛,Ksubscript𝐷𝔛𝐾subscript𝐷superscript𝔛𝐾D_{\mathfrak{X},K}\to D_{\mathfrak{X}^{\prime},K}) induit par hh (voir 1.1.6).

On suppose qu’il existe un morphisme BKsubscriptsuperscript𝐵𝐾B^{\dagger}_{K}-lin aire M𝑀M\to\mathcal{M} commutant aux connexions et tel que le morphisme canonique induit A^KAKh(M)h()subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐴𝐾subscript^𝐴𝐾subscript𝑀subscript\widehat{A}_{K}\otimes_{A^{\dagger}_{K}}h_{*}(M)\to h_{*}(\mathcal{M}) soit un isomorphisme commutant aux connexions. Dans ces conditions, le morphisme canonique induit B^KBKMsubscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐵𝐾subscript^𝐵𝐾𝑀\widehat{B}_{K}\otimes_{B^{\dagger}_{K}}M\to\mathcal{M} est alors un isomorphisme commutant aux connexions, i.e., est D𝔛,Ksubscript𝐷superscript𝔛𝐾D_{\mathfrak{X}^{\prime},K}-lin aire.

Lemme 1.3.3.

Soit α:^𝒱nr^𝒱n:𝛼subscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscript^𝑛𝒱\alpha\,:\,\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}}\hookrightarrow\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}} l’immersion ferm e d finie par u1=0,,ur=0formulae-sequencesubscript𝑢10subscript𝑢𝑟0u_{1}=0,\dots,u_{r}=0. Soient {\mathcal{E}} un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent support dans knrsubscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘\mathbb{P}^{n-r}_{k} et E:=Γ(^𝒱n,)assign𝐸Γsubscriptsuperscript^𝑛𝒱E:=\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}},{\mathcal{E}}). Alors, Γ(^𝒱nr,α!())i=1rker(ti:EE)superscriptsubscript𝑖1𝑟Γsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼similar-tokernel:subscript𝑡𝑖𝐸𝐸\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{E}}))\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,E\rightarrow E).

Proof.

Notons 𝒫:=^𝒱nrassignsuperscript𝒫subscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱{\mathcal{P}}^{\prime}:=\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}}, {\mathcal{I}} l’id al d finissant l’immersion ferm e α𝛼\alpha. On v rifie par compl tion p𝑝p-adique 𝒟^𝒫𝒫(m)𝒟^𝒫(m)/𝒟^𝒫(m)subscriptsuperscript^𝒟𝑚superscript𝒫𝒫similar-tosubscriptsuperscript^𝒟𝑚𝒫subscriptsuperscript^𝒟𝑚𝒫\widehat{{\mathcal{D}}}^{(m)}_{{\mathcal{P}}^{\prime}\rightarrow{\mathcal{P}}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widehat{{\mathcal{D}}}^{(m)}_{{\mathcal{P}}}/{\mathcal{I}}\widehat{{\mathcal{D}}}^{(m)}_{{\mathcal{P}}}. Avec les notations de [Car06b, 1.1.6], en ajoutant les singularit s surconvergentes le long de H0subscript𝐻0H_{0}, par passage la limite sur le niveau et tensorisation par \mathbb{Q}, on obtient alors l’isomorphisme 𝒟𝒫𝒫(H0)𝒟𝒫(H0)/𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟superscript𝒫𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0similar-tosubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{{\mathcal{P}}^{\prime}\rightarrow{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}/{\mathcal{I}}{\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}. Cela implique

α!()=𝒟𝒫𝒫(H0)α1𝒟𝒫(H0)𝕃α1[r]𝒪𝒫(H0)/𝒪𝒫(H0)α1𝒪𝒫(H0)𝕃α1[r].superscript𝛼subscriptsuperscripttensor-product𝕃superscript𝛼1subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscriptsuperscripttensor-product𝕃superscript𝛼1subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscriptsuperscript𝒟superscript𝒫𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0superscript𝛼1delimited-[]𝑟similar-tosubscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0superscript𝛼1delimited-[]𝑟\alpha^{!}({\mathcal{E}})={\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{{\mathcal{P}}^{\prime}\rightarrow{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes^{\mathbb{L}}_{\alpha^{-1}{\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}}\alpha^{-1}{\mathcal{E}}[-r]\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}/{\mathcal{I}}{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes^{\mathbb{L}}_{\alpha^{-1}{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}}\alpha^{-1}{\mathcal{E}}[-r].

On remarque que {\mathcal{I}} est engendr par les sections globales u1,,ursubscript𝑢1subscript𝑢𝑟u_{1},\dots,u_{r} et que 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{I}}{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}} est engendr par les sections globales t1,,trsubscript𝑡1subscript𝑡𝑟t_{1},\dots,t_{r} (en effet, u0subscript𝑢0u_{0} est inversible dans 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{I}}{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}). Via la r solution de Koszul induite par la suite r guli re des l ments t1,,trsubscript𝑡1subscript𝑡𝑟t_{1},\dots,t_{r} qui engendrent l’id al 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{I}}{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}} de 𝒪𝒫(H0)subscript𝒪𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{O}}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}, on calcule 0(α!())i=1rker(ti:)superscriptsubscript𝑖1𝑟superscript0superscript𝛼similar-tokernel:subscript𝑡𝑖\mathcal{H}^{0}(\alpha^{!}({\mathcal{E}}))\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,{\mathcal{E}}\rightarrow{\mathcal{E}}). Or, comme {\mathcal{E}} est support dans knrsubscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘\mathbb{P}^{n-r}_{k}, le th or me de Berthelot-Kashiwara implique 0(α!())α!()superscript0superscript𝛼similar-tosuperscript𝛼\mathcal{H}^{0}(\alpha^{!}({\mathcal{E}}))\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\alpha^{!}({\mathcal{E}}). D’o α!()i=1rker(ti:)superscriptsubscript𝑖1𝑟superscript𝛼similar-tokernel:subscript𝑡𝑖\alpha^{!}({\mathcal{E}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,{\mathcal{E}}\rightarrow{\mathcal{E}}). On conclut en lui appliquant le foncteur section globale. ∎

Lemme 1.3.4.

Soient β:𝒵𝒵:𝛽superscript𝒵𝒵\beta\,:\,\mathcal{Z}^{\prime}\rightarrow\mathcal{Z} une immersion ferm e de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels affines et lisses, x1,,xrsubscript𝑥1subscript𝑥𝑟x_{1},\dots,x_{r} des g n rateurs de l’id al d finissant β𝛽\beta, {\mathcal{E}} un (F-)𝒟𝒵,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒵(F\text{-}){\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathcal{Z},\mathbb{Q}}-module coh rent support dans Zsuperscript𝑍Z^{\prime}. On dispose alors de l’isomorphisme canonique : Γ(𝒵,β!())i=1rker(xi:Γ(𝒵,)Γ(𝒵,))superscriptsubscript𝑖1𝑟Γsuperscript𝒵superscript𝛽similar-tokernel:subscript𝑥𝑖Γ𝒵Γ𝒵\Gamma(\mathcal{Z}^{\prime},\beta^{!}({\mathcal{E}}))\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\cap_{i=1}^{r}\ker(x_{i}\,:\,\Gamma(\mathcal{Z},{\mathcal{E}})\rightarrow\Gamma(\mathcal{Z},{\mathcal{E}})).

Proof.

On proc de de mani re analogue la preuve de 1.3.3. ∎

Lemme 1.3.5.

Soit α:^𝒱nr^𝒱n:𝛼subscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscript^𝑛𝒱\alpha\,:\,\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}}\hookrightarrow\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}} l’immersion ferm e d finie par u1=0,,ur=0formulae-sequencesubscript𝑢10subscript𝑢𝑟0u_{1}=0,\dots,u_{r}=0. Soit β:𝔸^𝒱nr𝔸^𝒱n:𝛽subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱\beta\,:\,\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}}\hookrightarrow\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}} le morphisme induit par α𝛼\alpha. Soit {\mathcal{E}} un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent support dans knrsubscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘\mathbb{P}^{n-r}_{k}. Le diagramme canonique

Γ(knr,α!())Γsubscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘superscript𝛼\textstyle{{\Gamma(\mathbb{P}^{n-r}_{k},\alpha^{!}({\mathcal{E}}))}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}similar-to\scriptstyle{\sim}1.3.3i=1rker(ti:Γ(kn,)Γ(kn,))superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑡𝑖Γsubscriptsuperscript𝑛𝑘Γsubscriptsuperscript𝑛𝑘\textstyle{{\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,\Gamma(\mathbb{P}^{n}_{k},{\mathcal{E}})\rightarrow\Gamma(\mathbb{P}^{n}_{k},{\mathcal{E}}))}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Γ(𝔸knr,α!())Γsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘superscript𝛼\textstyle{{\Gamma(\mathbb{A}^{n-r}_{k},\alpha^{!}({\mathcal{E}}))}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}Γ(𝔸knr,β!(|𝔸kn))Γsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘superscript𝛽conditionalsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘\textstyle{{\Gamma(\mathbb{A}^{n-r}_{k},\beta^{!}({\mathcal{E}}|\mathbb{A}^{n}_{k}))}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}similar-to\scriptstyle{\sim}1.3.4i=1rker(ti:Γ(𝔸kn,)Γ(𝔸kn,),\textstyle{{\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,\Gamma(\mathbb{A}^{n}_{k},{\mathcal{E}})\rightarrow\Gamma(\mathbb{A}^{n}_{k},{\mathcal{E}}),}} (1.3.5.1)

o les isomorphismes horizontaux proviennent de 1.3.3 et 1.3.4, est commutatif.

Proof.

Cela d coule de la construction des isomorphismes horizontaux. ∎

1.3.6Quelques quivalences de cat gories.

D’apr s [Car09a], on dispose du foncteur pleinement fid le spY0𝔘,+subscriptspsubscript𝑌0𝔘\mathrm{sp}_{Y_{0}\hookrightarrow\mathfrak{U},+} de la cat gorie Isoc(Y0/K)Isocsubscript𝑌0𝐾\mathrm{Isoc}(Y_{0}/K) des isocristaux convergents sur Y0subscript𝑌0Y_{0} dans celle des 𝒟𝔘,subscriptsuperscript𝒟𝔘{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{U},\mathbb{Q}}-modules coh rents support dans Y0subscript𝑌0Y_{0}. Son image essentielle est constitu e par les 𝒟𝔘,subscriptsuperscript𝒟𝔘{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{U},\mathbb{Q}}-modules coh rents support dans Y0subscript𝑌0Y_{0} tels que v!(𝒢)superscript𝑣𝒢v^{!}({\mathcal{G}}) soit 𝒪𝒴,subscript𝒪𝒴{\mathcal{O}}_{\mathcal{Y},\mathbb{Q}}-coh rent.

D’apr s [Car09c], on dispose de l’ quivalence spYU,T0,+:Isoc(Y0/K)Isoc(Y0/K):subscriptspsuperscript𝑌superscript𝑈subscript𝑇0superscriptIsocsubscript𝑌0𝐾superscriptIsocabsentsubscript𝑌0𝐾\mathrm{sp}_{Y^{\dagger}\hookrightarrow U^{\dagger},T_{0},+}\,:\,\mathrm{Isoc}^{{\dagger}}(Y_{0}/K)\cong\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(Y_{0}/K) entre la cat gorie des isocristaux surconvergents sur Y0subscript𝑌0Y_{0} et celle des isocristaux surcoh rents sur Y0subscript𝑌0Y_{0}. Cela correspond une extension sans Frobenius du th or me analogue de [Car07], ce qui nous permet d’obtenir le th or me 1.3.7 qui suit sans structure de Frobenius (et par la m me occasion, il est inutile de se pr occuper de la compatibilit Frobenius des constructions, ce qui simplifie la preuve).

Th orème 1.3.7.

Soit {\mathcal{E}} un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent tel que |𝔘conditional𝔘{\mathcal{E}}|\mathfrak{U} soit dans l’image essentielle de spY0𝔘,+subscriptspsubscript𝑌0𝔘\mathrm{sp}_{Y_{0}\hookrightarrow\mathfrak{U},+}. Il existe alors un isocristal surconvergent G𝐺G sur Y0subscript𝑌0Y_{0} et un isomorphisme 𝒟𝒫(T0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}-lin aire :

spYU,T0,+(G)(T0).subscriptspsuperscript𝑌superscript𝑈subscript𝑇0𝐺similar-tosuperscriptsubscript𝑇0\mathrm{sp}_{Y^{\dagger}\hookrightarrow U^{\dagger},T_{0},+}(G)\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}).

Autrement dit, (T0)Isoc(Y0/K)superscriptsubscript𝑇0superscriptIsocabsentsubscript𝑌0𝐾{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})\in\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(Y_{0}/K). De plus, si {\mathcal{E}} est muni d’une structure de Frobenius, alors (T0)superscriptsubscript𝑇0{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}) est surholonome (voir [CT08]).

Proof.

Notons A:=Γ(U,𝒪U)assignsuperscript𝐴Γsuperscript𝑈subscript𝒪superscript𝑈A^{\dagger}:=\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{O}}_{U^{\dagger}}), E:=Γ(𝒫,)assign𝐸Γ𝒫E:=\Gamma({\mathcal{P}},{\mathcal{E}}) et E:=DUDEassignsuperscript𝐸subscripttensor-productsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐸E^{\prime}:=D^{\dagger}_{U^{\dagger}}\otimes_{D^{\dagger}}E o l’extension restr:DDU:restrsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈\mathrm{restr}\,:\,D^{\dagger}\rightarrow D^{\dagger}_{U^{\dagger}} choisie pour calculer le produit tensoriel est celle induite par l’immersion ouverte UA𝒱nsuperscript𝑈subscriptsuperscript𝐴𝑛𝒱U^{\dagger}\subset A^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}}, i.e., celle de 1.3.1.1. Notons Y~:=g1(𝔸𝒱nr)assignsuperscript~𝑌superscript𝑔1subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝒱\widetilde{Y}^{\dagger}:=g^{-1}(\mathbb{A}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}}), a:Y~𝔸𝒱nr:𝑎superscript~𝑌subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝒱a\,:\,\widetilde{Y}^{\dagger}\rightarrow\mathbb{A}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}} le morphisme fini tale induit par g𝑔g. Soient w:YY~:𝑤superscript𝑌superscript~𝑌w\,:\,Y^{\dagger}\hookrightarrow\widetilde{Y}^{\dagger} (resp. v~:Y~U:~𝑣superscript~𝑌superscript𝑈\widetilde{v}\,:\,\widetilde{Y}^{\dagger}\hookrightarrow U^{\dagger}) un rel vement de l’immersion ferm e Y0Y~0subscript𝑌0subscript~𝑌0Y_{0}\hookrightarrow\widetilde{Y}_{0} (resp. Y~0U0subscript~𝑌0subscript𝑈0\widetilde{Y}_{0}\hookrightarrow U_{0}). Notons β:𝔸𝒱nr𝔸𝒱n:𝛽subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscript𝔸𝑛𝒱\beta\,:\,\mathbb{A}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}}\hookrightarrow\mathbb{A}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}} et α:𝒱nr𝒱n:𝛼subscriptsuperscript𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscript𝑛𝒱\alpha\,:\,\mathbb{P}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}}\hookrightarrow\mathbb{P}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}} les immersions ferm es canoniques. Les compl t s p𝑝p-adiques des morphismes de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels faibles lisses seront d sign s abusivement par la m me lettre, e.g., β:𝔸^𝒱nr𝔸^𝒱n:𝛽subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱\beta\,:\,\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}}\hookrightarrow\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}} ou α:^𝒱nr^𝒱n:𝛼subscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscript^𝑛𝒱\alpha\,:\,\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}}\hookrightarrow\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}}. Notons enfin x1,,xnsubscript𝑥1subscript𝑥𝑛x_{1},\dots,x_{n} les coordonn es locales de Usuperscript𝑈U^{{\dagger}} correspondant via gsuperscript𝑔g^{*} t1,,tnsubscript𝑡1subscript𝑡𝑛t_{1},\dots,t_{n}. Posons G=i=1rker(xi:EE)𝐺superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑥𝑖superscript𝐸superscript𝐸G=\cap_{i=1}^{r}\ker(x_{i}\,:\,E^{\prime}\rightarrow E^{\prime}).

I)I) Le module G𝐺G correspond un isocristal surconvergent sur Y0subscript𝑌0Y_{0}.

Une des principales difficult s est d’ tablir que le module G𝐺G est un Γ(Y,𝒪Y,)Γsuperscript𝑌subscript𝒪superscript𝑌\Gamma(Y^{\dagger},{\mathcal{O}}_{Y^{\dagger},\mathbb{Q}})-module coh rent. La strat gie est de se ramener via le morphisme g𝑔g au cas o la compactification de Y0subscript𝑌0Y_{0} dans P0subscript𝑃0P_{0} est lisse. On construit un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent en posant :=𝒟𝒫(H0)DKg(E)assignsubscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscript𝑔superscript𝐸{\mathcal{F}}:={\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}g_{*}(E^{\prime}), o g(E)subscript𝑔superscript𝐸g_{*}(E^{\prime}) d signe le DKsubscriptsuperscript𝐷𝐾D^{\dagger}_{K}-module coh rent induit par Esuperscript𝐸E^{\prime} via g𝑔g (voir 1.3.2).

1)1) V rifions l’isomorphisme |𝔸^𝒱ng+(|𝔘){\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,g_{+}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}).
D’apr s 1.2.1.3, Γ(𝔸^𝒱n,)D𝔸^𝒱n,KDKg(E)subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾Γsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱similar-tosubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾subscript𝑔superscript𝐸\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},{\mathcal{F}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}g_{*}(E^{\prime}). Via 1.1.8, par associativit du produit tensoriel, il en r sulte Γ(𝔸^𝒱n,)=D𝔘,KDU,KEΓsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾superscript𝐸\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},{\mathcal{F}})=D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K}\otimes_{D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}}E^{\prime}. D’un autre c t , d’apr s 1.2.1.3, on dispose de l’isomorphisme canonique : D𝔘,KDKEΓ(𝔘,)subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾𝐸similar-toΓ𝔘D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma(\mathfrak{U},{\mathcal{E}}). D’o : D𝔘,KDU,KEΓ(𝔘,)subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾superscript𝐸similar-toΓ𝔘D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K}\otimes_{D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}}E^{\prime}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma(\mathfrak{U},{\mathcal{E}}). Nous avons ainsi tabli l’isomorphisme Γ(𝔸^𝒱n,|𝔸^𝒱n)Γ(𝔸^𝒱n,g(|𝔘))Γsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱conditionalsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱similar-toΓsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱subscript𝑔conditional𝔘\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},{\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},g_{*}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U})). Or, comme g𝑔g est fini et tale, g(|𝔘)g+(|𝔘)subscript𝑔conditional𝔘similar-tosubscript𝑔conditional𝔘g_{*}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,g_{+}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}) est un 𝒟𝔸^𝒱n,subscriptsuperscript𝒟subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},\mathbb{Q}}-module coh rent (en effet, l’image directe par un morphisme propre conserve la 𝒟superscript𝒟{\mathcal{D}}^{{\dagger}}-coh rence). Donc, d’apr s le th or me de type A𝐴A sur les 𝒟𝔸^𝒱n,subscriptsuperscript𝒟subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},\mathbb{Q}}-modules coh rents, |𝔸^𝒱ng(|𝔘){\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,g_{*}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}).

2)2) Posons :=v!(|𝔘)assignsuperscript𝑣conditional𝔘{\mathcal{H}}:=v^{!}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}). On obtient un 𝒟𝒴~,subscriptsuperscript𝒟~𝒴{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\widetilde{\mathcal{Y}},\mathbb{Q}}-module coh rent 𝒪𝒴~,subscript𝒪~𝒴{\mathcal{O}}_{\widetilde{\mathcal{Y}},\mathbb{Q}}-coh rent en posant ~:=w+()assign~subscript𝑤\widetilde{{\mathcal{H}}}:=w_{+}({\mathcal{H}}). En effet, Isoc(Y0,Y0/K)superscriptIsocabsentsubscript𝑌0subscript𝑌0𝐾{\mathcal{H}}\in\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(Y_{0},Y_{0}/K), i.e., {\mathcal{H}} est un 𝒟𝒴,subscriptsuperscript𝒟𝒴{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathcal{Y},\mathbb{Q}}-module coh rent 𝒪𝒴,subscript𝒪𝒴{\mathcal{O}}_{\mathcal{Y},\mathbb{Q}}-coh rent. De plus, comme dimY~0=dimY0dimensionsubscript~𝑌0dimensionsubscript𝑌0\dim\widetilde{Y}_{0}=\dim Y_{0} et comme Y~0subscript~𝑌0\widetilde{Y}_{0} est lisse, Y0subscript𝑌0Y_{0} est alors une composante connexe de Y~0subscript~𝑌0\widetilde{Y}_{0}. Il en r sulte que ~Isoc(Y~0,Y~0/K)~superscriptIsocabsentsubscript~𝑌0subscript~𝑌0𝐾\widetilde{{\mathcal{H}}}\in\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(\widetilde{Y}_{0},\widetilde{Y}_{0}/K).

3)3) On dispose de l’isomorphisme |𝔸^𝒱nβ+a+(~)conditionalsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱similar-tosubscript𝛽subscript𝑎~{\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\beta_{+}a_{+}(\widetilde{{\mathcal{H}}}). En effet, d’apr s le th or me de Berthelot-Kashiwara, on dispose de l’isomorphisme canonique |𝔘v+()conditional𝔘similar-tosubscript𝑣{\mathcal{E}}|\mathfrak{U}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,v_{+}({\mathcal{H}}). Or, d’apr s l’ tape 1)1), |𝔸^𝒱ng+(|𝔘){\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,g_{+}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}). On en d duit : |𝔸^𝒱ng+v+()g+v~+(~)β+a+(~)conditionalsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱similar-tosubscript𝑔subscript𝑣similar-tosubscript𝑔subscript~𝑣~similar-tosubscript𝛽subscript𝑎~{\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,g_{+}v_{+}({\mathcal{H}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,g_{+}\widetilde{v}_{+}(\widetilde{{\mathcal{H}}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\beta_{+}a_{+}(\widetilde{{\mathcal{H}}}).

4)4) Le faisceau {\mathcal{F}} est support dans knrsubscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘\mathbb{P}^{n-r}_{k}.
Notons H1,,Hrsubscript𝐻1subscript𝐻𝑟H_{1},\dots,H_{r} les hyperplans de knsubscriptsuperscript𝑛𝑘\mathbb{P}^{n}_{k} correspondants u1=0,,ur=0formulae-sequencesubscript𝑢10subscript𝑢𝑟0u_{1}=0,\dots,u_{r}=0. Il r sulte de l’isomorphisme de l’ tape 3)3) que |𝔸^𝒱nconditionalsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱{\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}} est support dans 𝔸knrsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘\mathbb{A}^{n-r}_{k}. Ainsi, pour tout s=1,,r𝑠1𝑟s=1,\dots,r, (Hs)superscriptsubscript𝐻𝑠{\mathcal{F}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{s}) est un 𝒟𝒫(HsH0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻𝑠subscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{s}\cup H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent nul en dehors de HsH0subscript𝐻𝑠subscript𝐻0H_{s}\cup H_{0}. Par [Ber96, 4.3.12], on obtient (Hs)=0superscriptsubscript𝐻𝑠0{\mathcal{F}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{s})=0. En utilisant le triangle de localisation en Hssubscript𝐻𝑠H_{s}, on en tire Γ¯Hs()subscriptsuperscript¯Γsubscript𝐻𝑠similar-to\mathbb{R}\underline{\Gamma}^{\dagger}_{H_{s}}({\mathcal{F}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{F}}. D’o Γ¯knr()subscriptsuperscript¯Γsubscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘similar-to\mathbb{R}\underline{\Gamma}^{\dagger}_{\mathbb{P}^{n-r}_{k}}({\mathcal{F}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{F}} (voir [Car04, 2.2.8]). Ainsi, {\mathcal{F}} est support dans knrsubscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘\mathbb{P}^{n-r}_{k}.

5)5) tablissons que ,α!()Isoc(𝔸knr,knr/K)=Isoc(𝔸knr/K)superscript𝛼superscriptIsocabsentsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘subscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘𝐾superscriptIsocabsentsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘𝐾{\mathcal{F}},\alpha^{!}({\mathcal{F}})\in\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(\mathbb{A}^{n-r}_{k},\mathbb{P}^{n-r}_{k}/K)=\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(\mathbb{A}^{n-r}_{k}/K).
D’apr s l’ tape 4)4), il suffit d’ tablir que α!()Isoc(𝔸knr/K)superscript𝛼superscriptIsocabsentsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘𝐾\alpha^{!}({\mathcal{F}})\in\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(\mathbb{A}^{n-r}_{k}/K). D’apr s le th or me de Berthelot-Kashiwara, il r sulte de l’ tape 4)4) que α!()superscript𝛼\alpha^{!}({\mathcal{F}}) est un 𝒟^𝒱nr(H0knr)subscriptsuperscript𝒟subscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscriptsuperscript𝑛𝑟𝑘{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0}\cap\mathbb{P}^{n-r}_{k})_{\mathbb{Q}}-module coh rent v rifiant α+α!()subscript𝛼superscript𝛼similar-to\alpha_{+}\circ\alpha^{!}({\mathcal{F}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{F}}. D’apr s la caract risation [Car06b, 2.2.12], pour v rifier que α!()Isoc(𝔸knr/K)superscript𝛼superscriptIsocabsentsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘𝐾\alpha^{!}({\mathcal{F}})\in\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(\mathbb{A}^{n-r}_{k}/K), il suffit alors d’ tablir que α!()|𝔸^𝒱nrconditionalsuperscript𝛼subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱\alpha^{!}({\mathcal{F}})|\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}} est 𝒪𝔸^𝒱nr,subscript𝒪subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱{\mathcal{O}}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\mathbb{Q}}-coh rent. Or, α!()|𝔸^𝒱nrβ!(|𝔸^𝒱n)\alpha^{!}({\mathcal{F}})|\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\beta^{!}({\mathcal{F}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}}). Avec l’ tape 3)3), on en d duit alors α!()|𝔸^𝒱nrβ!β+a+(~)a+(~)conditionalsuperscript𝛼subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱similar-tosuperscript𝛽subscript𝛽subscript𝑎~similar-tosubscript𝑎~\alpha^{!}({\mathcal{F}})|\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\beta^{!}\beta_{+}a_{+}(\widetilde{{\mathcal{H}}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,a_{+}(\widetilde{{\mathcal{H}}}). De plus, comme a𝑎a est fini et tale, a+(~)a(~)subscript𝑎~similar-tosubscript𝑎~a_{+}(\widetilde{{\mathcal{H}}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,a_{*}(\widetilde{{\mathcal{H}}}). Or, d’apr s l’ tape 2)2), ~~\widetilde{{\mathcal{H}}} est un 𝒪𝒴~,subscript𝒪~𝒴{\mathcal{O}}_{\widetilde{\mathcal{Y}},\mathbb{Q}}-module coh rent. Il en r sulte que a+(~)subscript𝑎~a_{+}(\widetilde{{\mathcal{H}}}) est en outre 𝒪𝔸^𝒱nr,subscript𝒪subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱{\mathcal{O}}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\mathbb{Q}}-coh rent.

6)6) Le module G𝐺G est un isocristal surconvergent sur Y~0subscript~𝑌0\widetilde{Y}_{0} et Γ(^𝒱nr,α!())=a(G)Γsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼subscript𝑎𝐺\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}}))=a_{*}(G).
a) Comme α!()Isoc(𝔸knr/K)superscript𝛼superscriptIsocabsentsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘𝐾\alpha^{!}({\mathcal{F}})\in\mathrm{Isoc}^{{\dagger}{\dagger}}(\mathbb{A}^{n-r}_{k}/K), d’apr s 1.2.2, Γ(^𝒱nr,α!())Γsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}})) est un D𝔸𝒱nr,Ksubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝒱𝐾D^{{\dagger}}_{\mathbb{A}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}},K}-module coh rent, 𝒱[tr+1,,tn]𝒱Ksubscripttensor-product𝒱𝒱superscriptsubscript𝑡𝑟1subscript𝑡𝑛𝐾\mathcal{V}[t_{r+1},\dots,t_{n}]^{\dagger}\otimes_{\mathcal{V}}K-coh rent.
b) D’apr s 1.3.3, comme E=Γ(^𝒱n,)superscript𝐸Γsubscriptsuperscript^𝑛𝒱E^{\prime}=\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}},{\mathcal{F}}), on obtient Γ(^𝒱nr,α!())=i=1rker(ti:EE)=i=1rker(xi:EE)=GΓsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑡𝑖superscript𝐸superscript𝐸superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑥𝑖superscript𝐸superscript𝐸𝐺\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}}))=\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,E^{\prime}\rightarrow E^{\prime})=\cap_{i=1}^{r}\ker(x_{i}\,:\,E^{\prime}\rightarrow E^{\prime})=G. Comme Γ(Y~,𝒪Y~)Γsuperscript~𝑌subscript𝒪superscript~𝑌\Gamma(\widetilde{Y}^{\dagger},{\mathcal{O}}_{\widetilde{Y}^{\dagger}}) est une 𝒱[tr+1,,tn]𝒱superscriptsubscript𝑡𝑟1subscript𝑡𝑛\mathcal{V}[t_{r+1},\dots,t_{n}]^{\dagger}-alg bre finie, il en r sulte que G𝐺G est un Γ(Y~,𝒪Y~,)KΓsubscriptsuperscript~𝑌subscript𝒪superscript~𝑌𝐾\Gamma(\widetilde{Y}^{\dagger},{\mathcal{O}}_{\widetilde{Y}^{\dagger},\mathbb{Q}})_{K}-module coh rent. De plus, comme Esuperscript𝐸E^{\prime} est un DU,Ksubscript𝐷superscript𝑈𝐾D_{U^{\dagger},K}-module, par un calcul en coordonn es locales, il en r sulte que G𝐺G est muni d’une structure canonique de DY~,Ksubscript𝐷superscript~𝑌𝐾D_{\widetilde{Y}^{\dagger},K}-module telle que, en notant a(G)subscript𝑎𝐺a_{*}(G) le D𝔸𝒱nr,Ksubscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝒱𝐾D_{\mathbb{A}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}},K}-module coh rent induit via le morphisme canonique D𝔸𝒱nr,KDY~,Ksubscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝒱𝐾subscript𝐷superscript~𝑌𝐾D_{\mathbb{A}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}},K}\to D_{\widetilde{Y}^{\dagger},K} induit par a𝑎a, l’ galit Γ(^𝒱nr,α!())=a(G)Γsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼subscript𝑎𝐺\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}}))=a_{*}(G) ci-dessus est D𝔸𝒱nr,Ksubscript𝐷subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝒱𝐾D_{\mathbb{A}^{n-r{\dagger}}_{\mathcal{V}},K}-lin aire. D’apr s 1.2.4, il en r sulte que G𝐺G est un DY~,Ksubscriptsuperscript𝐷superscript~𝑌𝐾D^{{\dagger}}_{\widetilde{Y}^{\dagger},K}-module coh rent, Γ(Y~,𝒪Y~)KΓsubscriptsuperscript~𝑌subscript𝒪superscript~𝑌𝐾\Gamma(\widetilde{Y}^{\dagger},{\mathcal{O}}_{\widetilde{Y}^{\dagger}})_{K}-coh rent.

7)7) L’isocristal convergent sur Y~0subscript~𝑌0\widetilde{Y}_{0} induit par G𝐺G est isomorphe Γ(𝒴~,~)Γ~𝒴~\Gamma(\widetilde{\mathcal{Y}},\widetilde{{\mathcal{H}}}) (rappelons que d’apr s l’ tape 2)2) Γ(𝒴~,~)Γ~𝒴~\Gamma(\widetilde{\mathcal{Y}},\widetilde{{\mathcal{H}}}) est un isocristal convergent sur Y~0subscript~𝑌0\widetilde{Y}_{0}).
a) D’apr s 1.1.8, le morphisme canonique de (D𝔸^𝒱n,K,DU,K)subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾(D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K},D^{\dagger}_{U^{\dagger},K})-bimodules D𝔸^𝒱n,KDKDU,KD𝔘,Ksubscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}\rightarrow D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K} est un isomorphisme. On en d duit l’isomorphisme D𝔸^𝒱n,Ksubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K}-lin aire : D𝔘,KDU,KED𝔸^𝒱n,KDKEsubscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾superscript𝐸similar-tosubscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾superscript𝐸D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K}\otimes_{D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}}E^{\prime}\overset{\sim}{\longleftarrow}\,D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E^{\prime}. Avec 1.3.4 et via le th or me A𝐴A pour les 𝒟𝔸^nr,subscriptsuperscript𝒟superscript^𝔸𝑛𝑟{\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n-r},\mathbb{Q}}-modules coh rents (resp. 𝒟𝔸^n,subscriptsuperscript𝒟superscript^𝔸𝑛{\mathcal{D}}^{{\dagger}}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n},\mathbb{Q}}-modules coh rents), en lui appliquant le foncteur ?i=1rker(ti:??)maps-to?superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑡𝑖???\mapsto\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,?\to?), on obtient le morphisme D𝔸^nr,Ksubscriptsuperscript𝐷superscript^𝔸𝑛𝑟𝐾D^{{\dagger}}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n-r},K}-lin aire du bas du diagramme suivant

G=i=1rker(xi:EE)𝐺superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑥𝑖superscript𝐸superscript𝐸\textstyle{{G=\cap_{i=1}^{r}\ker(x_{i}\,:\,E^{\prime}\rightarrow E^{\prime})}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}i=1rker(ti:EE)superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑡𝑖superscript𝐸superscript𝐸\textstyle{{\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,E^{\prime}\rightarrow E^{\prime})}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}i=1rker(xi:D𝔘,KDU,KED𝔘,KDU,KE)superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑥𝑖subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾superscript𝐸subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾superscript𝐸\textstyle{{\cap_{i=1}^{r}\ker(x_{i}\,:\,D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K}\otimes_{D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}}E^{\prime}\rightarrow D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K}\otimes_{D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}}E^{\prime})}}i=1rker(ti:D𝔸^𝒱n,KDKED𝔸^𝒱n,KDKE).superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑡𝑖subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾superscript𝐸subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾superscript𝐸\textstyle{{\cap_{i=1}^{r}\ker(t_{i}\,:\,D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E^{\prime}\rightarrow D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E^{\prime}).}\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces\ignorespaces}similar-to\scriptstyle{\sim} (1.3.7.1)

Via un calcul im diat, ce diagramme est commutatif.
b) Le terme en bas gauche de 1.3.7.1 est canoniquement isomorphe Γ(𝒴~,~)Γ~𝒴~\Gamma(\widetilde{\mathcal{Y}},\widetilde{{\mathcal{H}}}). En effet, comme ~v~!(|𝔘)~similar-tosuperscript~𝑣conditional𝔘\widetilde{{\mathcal{H}}}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widetilde{v}^{!}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}), il r sulte de 1.3.4 l’isomorphisme : Γ(𝒴~,~)i=1rker(xi:Γ(𝔘,)Γ(𝔘,))superscriptsubscript𝑖1𝑟Γ~𝒴~similar-tokernel:subscript𝑥𝑖Γ𝔘Γ𝔘\Gamma(\widetilde{\mathcal{Y}},\widetilde{{\mathcal{H}}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\cap_{i=1}^{r}\ker(x_{i}\,:\,\Gamma(\mathfrak{U},{\mathcal{E}})\rightarrow\Gamma(\mathfrak{U},{\mathcal{E}})). Or, on a v rifi au cours de la preuve de l’ tape 1)1) l’isomorphisme D𝔘,KDU,KEΓ(𝔘,)subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷𝔘𝐾superscript𝐸similar-toΓ𝔘D^{\dagger}_{\mathfrak{U},K}\otimes_{D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}}E^{\prime}\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma(\mathfrak{U},{\mathcal{E}}). D’o le r sultat.
c) On calcule de plus que la fl che de gauche (resp. de droite) de 1.3.7.1 est DY~,Ksubscript𝐷superscript~𝑌𝐾D_{\widetilde{Y}^{\dagger},K}-lin aire (resp. D𝔸nr,Ksubscript𝐷superscript𝔸𝑛𝑟𝐾D_{\mathbb{A}^{n-r{\dagger}},K}-lin aire).
d) Via le th or me de type A𝐴A (plus pr cis ment 1.2.1.3), on v rifie que l’injection Γ(^𝒱n,α!())Γ(𝔸^𝒱n,α!())Γsubscriptsuperscript^𝑛𝒱superscript𝛼Γsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱superscript𝛼\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}}))\subset\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}})) s’identifie au morphisme canonique ED𝔸^𝒱n,KDKEsuperscript𝐸subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱𝐾superscript𝐸E^{\prime}\to D^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E^{\prime}. D’apr s 1.3.5.1, il en r sulte que la fl che de droite de 1.3.7.1 est isomorphe l’injection Γ(^𝒱nr,α!())Γ(𝔸^𝒱nr,α!())Γsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼Γsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱superscript𝛼\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}}))\subset\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}})) de l’isocristal surconvergent sur 𝔸knrsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘\mathbb{A}^{n-r}_{k} associ α!()superscript𝛼\alpha^{!}({\mathcal{F}}) dans l’isocristal convergent sur 𝔸knrsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘\mathbb{A}^{n-r}_{k} induit. Comme l’injection canonique Γ(^𝒱nr,α!())Γ(𝔸^𝒱nr,α!())Γsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼Γsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱superscript𝛼\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}}))\subset\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}})) induit par extension l’isomorphisme 𝒱{tr+1,,tn}𝒱[tr+1,,tn]Γ(^𝒱nr,α!())Γ(𝔸^𝒱nr,α!())subscripttensor-product𝒱superscriptsubscript𝑡𝑟1subscript𝑡𝑛𝒱subscript𝑡𝑟1subscript𝑡𝑛Γsubscriptsuperscript^𝑛𝑟𝒱superscript𝛼similar-toΓsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝑟𝒱superscript𝛼\mathcal{V}\{t_{r+1},\dots,t_{n}\}\otimes_{\mathcal{V}[t_{r+1},\dots,t_{n}]^{\dagger}}\Gamma(\widehat{\mathbb{P}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}}))\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma(\widehat{\mathbb{A}}^{n-r}_{\mathcal{V}},\alpha^{!}({\mathcal{F}})), on en d duit que l’injection GΓ(𝒴~,~)𝐺Γ~𝒴~G\hookrightarrow\Gamma(\widetilde{\mathcal{Y}},\widetilde{{\mathcal{H}}}) (fl che de gauche de 1.3.7.1 modulo l’isomorphisme de 7.b)) induit par extension l’isomorphisme

𝒱{tr+1,,tn}𝒱[tr+1,,tn]GΓ(𝒴~,~).subscripttensor-product𝒱superscriptsubscript𝑡𝑟1subscript𝑡𝑛𝒱subscript𝑡𝑟1subscript𝑡𝑛𝐺similar-toΓ~𝒴~\mathcal{V}\{t_{r+1},\dots,t_{n}\}\otimes_{\mathcal{V}[t_{r+1},\dots,t_{n}]^{\dagger}}G\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma(\widetilde{\mathcal{Y}},\widetilde{{\mathcal{H}}}).

e) Via a), b), c), d), on conclut gr ce la remarque 1.3.2.

8)8) Le module G𝐺G est aussi un isocristal surconvergent sur Y0subscript𝑌0Y_{0}.
Comme ~=w+()~subscript𝑤\widetilde{{\mathcal{H}}}=w_{+}({\mathcal{H}}), il r sulte de 7)7) que les restrictions de G𝐺G sur les composantes connexes Y~0subscript~𝑌0\widetilde{Y}_{0} distinctes de Y0subscript𝑌0Y_{0} sont nulles. Ainsi, G𝐺G est un isocristal surconvergent sur Y0subscript𝑌0Y_{0}.

II)II) Construction de l’isomorphisme spYU,T0,+(G)(T0)subscriptspsuperscript𝑌superscript𝑈subscript𝑇0𝐺similar-tosuperscriptsubscript𝑇0\mathrm{sp}_{Y^{\dagger}\hookrightarrow U^{\dagger},T_{0},+}(G)\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}).

Soient 𝒢:=𝒟Y,DY,KGassign𝒢subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑌𝐾subscript𝒟superscript𝑌𝐺{\mathcal{G}}:={\mathcal{D}}_{Y^{\dagger},\mathbb{Q}}\otimes_{D_{Y^{\dagger},K}}G, v+(𝒢):=v(𝒟UY,𝒟Y,𝒢)assignsubscript𝑣𝒢subscript𝑣subscripttensor-productsubscript𝒟superscript𝑌subscript𝒟superscript𝑈superscript𝑌𝒢v_{+}({\mathcal{G}}):=v_{*}({\mathcal{D}}_{U^{\dagger}\leftarrow Y^{\dagger},\mathbb{Q}}\otimes_{{\mathcal{D}}_{Y^{\dagger},\mathbb{Q}}}{\mathcal{G}}) et v+(G):=Γ(U,𝒟UY,)DY,KGassignsubscript𝑣𝐺subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑌𝐾Γsuperscript𝑈subscript𝒟superscript𝑈superscript𝑌𝐺v_{+}(G):=\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{D}}_{U^{\dagger}\leftarrow Y^{\dagger},\mathbb{Q}})\otimes_{D_{Y^{\dagger},K}}G. Alors, par (passage de droite gauche de) [Car06a, 2.4.1], v+(G)Γ(U,v+(𝒢))subscript𝑣𝐺similar-toΓsuperscript𝑈subscript𝑣𝒢v_{+}(G)\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\Gamma(U^{\dagger},v_{+}({\mathcal{G}})) et v+(𝒢)𝒟UDUv+(G)subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈subscript𝑣𝒢similar-tosubscript𝒟superscript𝑈subscript𝑣𝐺v_{+}({\mathcal{G}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{D}}_{U^{\dagger}}\otimes_{D_{U^{\dagger}}}v_{+}(G).

Soit j:U𝒱n:𝑗superscript𝑈subscriptsuperscript𝑛𝒱j\,:\,U^{\dagger}\subset\mathbb{P}^{n{\dagger}}_{\mathcal{V}} l’immersion ouverte. On dispose, pour tout DUsubscript𝐷superscript𝑈D_{U^{\dagger}}-module M𝑀M, d’un morphisme j𝒟U,DU,KMj(𝒟U,DU,KM)subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscript𝑗subscript𝒟superscript𝑈𝑀subscript𝑗subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscript𝒟superscript𝑈𝑀j_{*}{\mathcal{D}}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}M\rightarrow j_{*}({\mathcal{D}}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}M) fonctoriel en M𝑀M. Lorsque M=DU,K𝑀subscript𝐷superscript𝑈𝐾M=D_{U^{\dagger},K}, celui-ci est un isomorphisme. En appliquant ces deux foncteurs une pr sentation finie de v+(G)subscript𝑣𝐺v_{+}(G), on obtient un morphisme entre deux pr sentations finies. Par le lemme des cinq, il en r sulte l’isomorphisme j𝒟U,DU,Kv+(G)j(𝒟U,DU,Kv+(G))subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscript𝑗subscript𝒟superscript𝑈subscript𝑣𝐺similar-tosubscript𝑗subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscript𝒟superscript𝑈subscript𝑣𝐺j_{*}{\mathcal{D}}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G)\overset{\sim}{\longrightarrow}\,j_{*}({\mathcal{D}}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G)). Donc, jv+(𝒢)j𝒟U,DU,Kv+(G)subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscript𝑗subscript𝑣𝒢similar-tosubscript𝑗subscript𝒟superscript𝑈subscript𝑣𝐺j_{*}v_{+}({\mathcal{G}})\overset{\sim}{\longleftarrow}\,j_{*}{\mathcal{D}}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G). D’o :

spYU,T0,+(G)=𝒟𝒫(T0)j𝒟U,jv+(𝒢)𝒟𝒫(T0)DU,Kv+(G).subscriptspsuperscript𝑌superscript𝑈subscript𝑇0𝐺subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscripttensor-productsubscript𝑗subscript𝒟superscript𝑈subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0subscript𝑗subscript𝑣𝒢similar-tosubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0subscript𝑣𝐺\mathrm{sp}_{Y^{\dagger}\hookrightarrow U^{\dagger},T_{0},+}(G)={\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{j_{*}{\mathcal{D}}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}}j_{*}v_{+}({\mathcal{G}})\overset{\sim}{\longleftarrow}\,{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G). (1.3.7.2)

Posons 𝒢~:=w+(𝒢)assign~𝒢subscript𝑤𝒢\widetilde{{\mathcal{G}}}:=w_{+}({\mathcal{G}}) l’image directe de 𝒢𝒢{\mathcal{G}} par w𝑤w (attention, en tant que 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-module et non 𝒟superscript𝒟{\mathcal{D}}^{{\dagger}}-module), v~+(G):=Γ(U,𝒟UY~,)DY~,KGassignsubscript~𝑣𝐺subscripttensor-productsubscript𝐷superscript~𝑌𝐾Γsuperscript𝑈subscript𝒟superscript𝑈superscript~𝑌𝐺\widetilde{v}_{+}(G):=\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{D}}_{U^{\dagger}\leftarrow\widetilde{Y}^{\dagger},\mathbb{Q}})\otimes_{D_{\widetilde{Y}^{\dagger},K}}G. Soient 1,,nsubscript1subscript𝑛\partial_{1},\dots,\partial_{n} les d rivations correspondantes aux coordonn es locales x1,,xnsubscript𝑥1subscript𝑥𝑛x_{1},\dots,x_{n}. Un calcul classique donne v~+(G)K[1,,r]KGsubscripttensor-product𝐾subscript~𝑣𝐺similar-to𝐾subscript1subscript𝑟𝐺\widetilde{v}_{+}(G)\overset{\sim}{\longrightarrow}\,K[\partial_{1},\dots,\partial_{r}]\otimes_{K}G et, comme G=i=1rker(xi:EE)𝐺superscriptsubscript𝑖1𝑟kernel:subscript𝑥𝑖superscript𝐸superscript𝐸G=\cap_{i=1}^{r}\ker(x_{i}\,:\,E^{\prime}\rightarrow E^{\prime}), on dispose alors du morphisme canonique DU,Ksubscript𝐷superscript𝑈𝐾D_{U^{\dagger},K}-lin aire : v~+(G)Esubscript~𝑣𝐺superscript𝐸\widetilde{v}_{+}(G)\rightarrow E^{\prime} (d fini par ixixmaps-totensor-productsubscript𝑖𝑥subscript𝑖𝑥\partial_{i}\otimes x\mapsto\partial_{i}\cdot x).

Par transitivit de l’image directe, on obtient v+(𝒢)v~+(𝒢~)subscript𝑣𝒢similar-tosubscript~𝑣~𝒢v_{+}({\mathcal{G}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widetilde{v}_{+}(\widetilde{{\mathcal{G}}}). Comme 𝒢~~𝒢\widetilde{{\mathcal{G}}} est un 𝒟Y~,subscript𝒟superscript~𝑌{\mathcal{D}}_{\widetilde{Y}^{\dagger},\mathbb{Q}}-module coh rent tel que Γ(Y~,𝒢~)=Γ(Y,𝒢)=GΓsuperscript~𝑌~𝒢Γsuperscript𝑌𝒢𝐺\Gamma(\widetilde{Y}^{\dagger},\widetilde{{\mathcal{G}}})=\Gamma(Y^{\dagger},{\mathcal{G}})=G, on en d duit (gr ce nouveau [Car06a, 2.4.1]) : v+(G)v~+(G)subscript𝑣𝐺similar-tosubscript~𝑣𝐺v_{+}(G)\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\widetilde{v}_{+}(G). D’o le morphisme DU,Ksubscript𝐷superscript𝑈𝐾D_{U^{\dagger},K}-lin aire : v+(G)Esubscript𝑣𝐺superscript𝐸v_{+}(G)\rightarrow E^{\prime}.

Il en d rive le morphisme DU,Ksubscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}-lin aire : DU,KDU,Kv+(G)E=DU,KDKEsubscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscript𝑣𝐺superscript𝐸subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾𝐸D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G)\rightarrow E^{\prime}=D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E. Or, on b n ficie d’apr s [NH03, 2.7.3.(ii)] de l’injection canonique: j𝒟U,𝒟𝒫(T0)subscript𝑗subscriptsuperscript𝒟superscript𝑈subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0j_{*}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\rightarrow{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}. D’o : Γ(U,𝒟U,)Γ(𝒫,𝒟𝒫(T0))Γsuperscript𝑈subscriptsuperscript𝒟superscript𝑈Γ𝒫subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}})\rightarrow\Gamma({\mathcal{P}},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}). Comme on dispose des morphismes canoniques DU,Γ(U,𝒟U,)subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈Γsuperscript𝑈subscriptsuperscript𝒟superscript𝑈D^{\dagger}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\rightarrow\Gamma(U^{\dagger},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}) et Γ(𝒫,𝒟𝒫(T0))𝒟𝒫(T0)Γ𝒫subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0\Gamma({\mathcal{P}},{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}})\rightarrow{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}, il en d rive par composition: DU,𝒟𝒫(T0)subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0D^{\dagger}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\rightarrow{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}. En appliquant le foncteur 𝒟𝒫(T0)DU,K{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}}-

DU,KDU,Kv+(G)DU,KDKEsubscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾subscript𝑣𝐺subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝐷superscript𝑈𝐾𝐸D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G)\rightarrow D^{\dagger}_{U^{\dagger},K}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E, on obtient: 𝒟𝒫(T0)DU,Kv+(G)𝒟𝒫(T0)DKEsubscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0subscript𝑣𝐺subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0𝐸{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G)\rightarrow{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E. Or, 𝒟𝒫(T0)DKE𝒟𝒫(T0)𝒟𝒫(H0)𝒟𝒫(H0)DKE𝒟𝒫(T0)𝒟𝒫(H0)=(T0)subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0subscripttensor-productsubscriptsuperscript𝐷𝐾subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0𝐸similar-tosubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0𝐸similar-tosubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0superscriptsubscript𝑇0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D^{\dagger}_{K}}E\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}}{\mathcal{E}}={\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}), le dernier isomorphisme r sultant de 1.2.1.1. D’o :

𝒟𝒫(T0)DU,Kv+(G)(T0).subscripttensor-productsubscript𝐷superscript𝑈𝐾subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0subscript𝑣𝐺superscriptsubscript𝑇0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}\otimes_{D_{U^{\dagger},K}}v_{+}(G)\rightarrow{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}). (1.3.7.3)

En composant 1.3.7.2 et 1.3.7.3, on obtient le morphisme canonique ϕ:spYU,T0,+(G)(T0):italic-ϕsubscriptspsuperscript𝑌superscript𝑈subscript𝑇0𝐺superscriptsubscript𝑇0\phi\,:\,\mathrm{sp}_{Y^{\dagger}\hookrightarrow U^{\dagger},T_{0},+}(G)\rightarrow{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}). Via [Car06a, 5.2.4], on v rifie que ϕitalic-ϕ\phi est un isomorphisme en dehors de T0subscript𝑇0T_{0}. D’apr s [Ber96, 4.3.12], comme ϕitalic-ϕ\phi est un morphisme de 𝒟𝒫(T0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents, il en r sulte que ϕitalic-ϕ\phi est un isomorphisme.

Remarques 1.3.8.

D’apr s [NH03, 2.7.3.(ii)] on dispose de l’injection canonique: j𝒟U,𝒟𝒫(T0)subscript𝑗subscriptsuperscript𝒟superscript𝑈subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0j_{*}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{U^{\dagger},\mathbb{Q}}\rightarrow{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}. Comme T0subscript𝑇0T_{0} n’est pas forc ment ample, on ne peut directement conclure de [NH03] que cette injection induit par passage aux sections globales un isomorphisme. De plus, il n’est pas s r que l’on puisse dans ces conditions disposer de th or me A𝐴A pour les 𝒟𝒫(T0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents. Comme la preuve de 1.3.7 est de passer aux sections globales pour travailler avec les faisceaux des op rateurs diff rentiels la Mebkhout-Narvaez, moins de disposer d’une id e nouvelle, l’hypoth se que le 𝒟𝒫(T0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝑇0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent (T0)superscriptsubscript𝑇0{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}) provienne par extension d’un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent est indispensable (ce qui est important en fait est que H0subscript𝐻0H_{0} soit ample).

2 Stabilit de l’holonomie

2.1 R solution des conjectures de Berthelot sur la stabilit de l’holonomie pour les 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels projectifs et lisses

Le th or me 2.1.1 ci-apr s signifie que la conjecture [Ber02, 5.3.6.D)] de Berthelot est v rifi e lorsque le diviseur est ample.

Th orème 2.1.1.

Soient 𝒫𝒫{\mathcal{P}} un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel propre et lisse, H0subscript𝐻0H_{0} un diviseur ample de P0subscript𝑃0P_{0}, 𝔄𝔄\mathfrak{A} l’ouvert de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} compl mentaire de H0subscript𝐻0H_{0}. Soit F-Dcohb(𝒟𝒫(H0))𝐹-subscriptsuperscript𝐷bcohsubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{coh}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}) tel que |𝔄F-Dholb(𝒟𝔄,)conditional𝔄𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}). Alors F-Dsurholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurholsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}).

Proof.

Il existe une immersion ferm e α0:P0kn:subscript𝛼0subscript𝑃0subscriptsuperscript𝑛𝑘\alpha_{0}\,:\,P_{0}\hookrightarrow\mathbb{P}^{n}_{k} telle que (kn𝔸kn)P0=H0subscriptsuperscript𝑛𝑘superscriptsubscript𝔸𝑘𝑛subscript𝑃0subscript𝐻0(\mathbb{P}^{n}_{k}\setminus\mathbb{A}_{k}^{n})\cap P_{0}=H_{0}. D’apr s le th or me de Berthelot-Kashiwara α0!α0+()superscriptsubscript𝛼0subscript𝛼limit-from0similar-to\alpha_{0}^{!}\circ\alpha_{0+}({\mathcal{E}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,{\mathcal{E}}. De plus |𝔄conditional𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A} est holonome si et seulement si α0+()subscript𝛼limit-from0\alpha_{0+}({\mathcal{E}}) (pour la version holonome du th or me de Berthelot-Kashiwara, voir par exemple [Car09b, 1.14]). Comme α0+()subscript𝛼limit-from0\alpha_{0+}({\mathcal{E}}) est un F-𝒟^𝒱n(kn𝔸kn)𝐹-subscriptsuperscript𝒟subscriptsuperscript^𝑛𝒱subscriptsuperscriptsubscriptsuperscript𝑛𝑘superscriptsubscript𝔸𝑘𝑛F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}\mathbb{P}^{n}_{k}\setminus\mathbb{A}_{k}^{n})_{\mathbb{Q}}-module coh rent tel que |𝔸^𝒱nconditionalsubscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱{\mathcal{E}}|\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}} est un F-𝒟𝔸^𝒱n,𝐹-subscriptsuperscript𝒟subscriptsuperscript^𝔸𝑛𝒱F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\widehat{\mathbb{A}}^{n}_{\mathcal{V}},\mathbb{Q}}-module holonome, comme la surholonomie est pr serv e par image inverse extraordinaire, on se ram ne ainsi au cas o 𝒫=^𝒱n𝒫subscriptsuperscript^𝑛𝒱{\mathcal{P}}=\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}} et H0=kn𝔸knsubscript𝐻0subscriptsuperscript𝑛𝑘superscriptsubscript𝔸𝑘𝑛H_{0}=\mathbb{P}^{n}_{k}\setminus\mathbb{A}_{k}^{n}.

Nous proc dons pr sent par r currence sur l’ordre lexicographique (dimSupp(),Ncmax)dimensionSuppsubscript𝑁cmax(\dim\mathrm{Supp}({\mathcal{E}}),N_{\mathrm{cmax}}), o dimSupp()dimensionSupp\dim\mathrm{Supp}({\mathcal{E}}) d signe la dimension du support de {\mathcal{E}} et Ncmaxsubscript𝑁cmaxN_{\mathrm{cmax}} signifie le nombre de composantes irr ductibles du support de {\mathcal{E}} dont la dimension vaut dimSupp()dimensionSupp\dim\mathrm{Supp}({\mathcal{E}}), i.e., de dimension maximale. Le cas o dimSupp()1dimensionSupp1\dim\mathrm{Supp}({\mathcal{E}})\leq 1 est d j connu (voir [CT08, 2.3.15]). Supposons donc dimSupp()1dimensionSupp1\dim\mathrm{Supp}({\mathcal{E}})\geq 1.

Pour tout entier j𝑗j, j()superscript𝑗\mathcal{H}^{j}({\mathcal{E}}) est un F-𝒟𝒫(H0)𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent tel que |𝔄conditional𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A} est un F-𝒟𝔄,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝔄F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}-module holonome. Or, pour tablir que F-Dsurholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurholsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}), il suffit de v rifier que, pour tout entier j𝑗j, j()superscript𝑗\mathcal{H}^{j}({\mathcal{E}}) est un 𝒟𝒫,subscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-module surholonome. On se ram ne ainsi supposer que le complexe {\mathcal{E}} est r duit un terme.

Notons X0subscript𝑋0X_{0} le support de {\mathcal{E}}. Soit 𝔘𝔘\mathfrak{U} un ouvert affine de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} inclus dans 𝔄𝔄\mathfrak{A} tel que Y0:=X0U0assignsubscript𝑌0subscript𝑋0subscript𝑈0Y_{0}:=X_{0}\cap U_{0} soit int gre, lisse et dense dans une composante irr ductible de X𝑋X de dimension dimXdimension𝑋\dim X. Gr ce Elkik (voir [Elk73], il existe un rel vement v:𝒴𝔘:𝑣𝒴𝔘v\,:\,\mathcal{Y}\hookrightarrow\mathfrak{U} de l’immersion ferm e Y0U0subscript𝑌0subscript𝑈0Y_{0}\hookrightarrow U_{0}. D’apr s le th or me de Berthelot-Kashiwara, comme |𝔘conditional𝔘{\mathcal{E}}|\mathfrak{U} est holonome et support dans Y0subscript𝑌0Y_{0}, v!(|𝔘)superscript𝑣conditional𝔘v^{!}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}) est un F𝐹F-𝒟𝒴,subscriptsuperscript𝒟𝒴{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathcal{Y},\mathbb{Q}}-module holonome. Par [Ber02, 5.3.5.(i)], quitte r tr cir 𝔘𝔘\mathfrak{U} et 𝒴𝒴\mathcal{Y}, on peut supposer que v!(|𝔘)superscript𝑣conditional𝔘v^{!}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}) est 𝒪𝒴,subscript𝒪𝒴{\mathcal{O}}_{\mathcal{Y},\mathbb{Q}}-coh rent. Notons T0subscript𝑇0T_{0} le diviseur r duit de P0subscript𝑃0P_{0} compl mentaire de U0subscript𝑈0U_{0} (voir [Car07, 1.3.1]). On peut supposer 𝔘𝔘\mathfrak{U} muni de coordonn es locales x1,,xnsubscript𝑥1subscript𝑥𝑛x_{1},\dots,x_{n} telles que 𝒴𝒴\mathcal{Y} soit d fini par l’id al engendr par x1,,xrsubscript𝑥1subscript𝑥𝑟x_{1},\dots,x_{r}. En outre, via [Ked05, Theorem 2] (appliqu au point 00 et avec les diviseurs irr ductibles d finis par x1=0,,xr=0formulae-sequencesubscript𝑥10subscript𝑥𝑟0x_{1}=0,\dots,x_{r}=0), quitte nouveau r tr cir U0subscript𝑈0U_{0}, on peut supposer qu’il existe un morphisme fini et tale g0:U0𝔸kn:subscript𝑔0subscript𝑈0subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘g_{0}\,:\,U_{0}\rightarrow\mathbb{A}^{n}_{k} tel que g0(Y0)𝔸knrsubscript𝑔0subscript𝑌0subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘g_{0}(Y_{0})\subset\mathbb{A}^{n-r}_{k}. Gr ce au th or me 1.3.7, il en r sulte que (T0)superscriptsubscript𝑇0{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}) est surholonome. On conclut la r currence en utilisant le triangle de localisation de {\mathcal{E}} en T0subscript𝑇0T_{0}. ∎

Remarques 2.1.2.

Le th or me 2.1.1 est faux si le complexe {\mathcal{E}} n’est pas muni d’une structure de Frobenius (pour une version sans structure de Frobenius de la notion d’holonomie, on pourra consulter [Car09c]), m me en rempla ant l’hypoth se “|𝔄F-Dholb(𝒟𝔄,)conditional𝔄𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}) ” par “|𝔄F-Dsurholb(𝒟𝔄,)conditional𝔄𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurholsubscriptsuperscript𝒟𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}) ”. En effet, pour ce genre de contre-exemple (i.e., que se passe sans structure de Frobenius ?), il s’agit de revenir l’exemple donn tout la fin de [Ber96] par Berthelot ; situation o 𝒫=^V1𝒫subscriptsuperscript^1𝑉{\mathcal{P}}=\widehat{\mathbb{P}}^{1}_{V} et A=𝔾m,k𝐴subscript𝔾𝑚𝑘A=\mathbb{G}_{m,k}. D’apr s cet exemple, il existe un 𝒟𝒫(H0)subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent {\mathcal{E}} tel que |𝔄conditional𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A} soit 𝒪𝔄,subscript𝒪𝔄{\mathcal{O}}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}-coh rent et donc 𝒟𝔄,subscriptsuperscript𝒟𝔄{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}-holonome et 𝒟𝔄,subscriptsuperscript𝒟𝔄{\mathcal{D}}^{\dagger}_{\mathfrak{A},\mathbb{Q}}-surholonome. Par contre, ce module {\mathcal{E}} n’est m me pas 𝒟𝒫,subscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-coh rent.

Avec ce m me contre-exemple, le th or me 2.1.4 est faux sans structure de Frobenius.

Corollaire 2.1.3.

Soient 𝒫𝒫{\mathcal{P}} un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel propre et lisse, H0subscript𝐻0H_{0} un diviseur ample de P0subscript𝑃0P_{0}, 𝔄𝔄\mathfrak{A} l’ouvert de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} compl mentaire de H0subscript𝐻0H_{0}, Y0subscript𝑌0Y_{0} un sous-sch ma ferm lisse de A0subscript𝐴0A_{0}.

Il existe une quivalence entre la cat gorie F-Isoc(Y0/K)𝐹-superscriptIsocsubscript𝑌0𝐾F\text{-}\mathrm{Isoc}^{\dagger}(Y_{0}/K) des F𝐹F-isocristaux surconvergents sur Y0subscript𝑌0Y_{0} et la cat gorie des F-𝒟𝒫(H0)𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-modules coh rents {\mathcal{E}} tels que |𝔄conditional𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A} soit dans l’image essentielle de spY0𝔄,+subscriptspsubscript𝑌0𝔄\mathrm{sp}_{Y_{0}\hookrightarrow\mathfrak{A},+}.

Proof.

D’apr s [Car07, 2.3.1], on dispose d’une quivalence entre la cat gorie des F𝐹F-isocristaux surconvergents sur Y0subscript𝑌0Y_{0} et celle des F𝐹F-isocristaux surcoh rents sur Y0subscript𝑌0Y_{0}. Or, d’apr s [Car09b], les modules dans l’image de spY0𝔄,+subscriptspsubscript𝑌0𝔄\mathrm{sp}_{Y_{0}\hookrightarrow\mathfrak{A},+} sont holonomes. Par 2.1.1, cela implique qu’un F-𝒟𝒫(H0)𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}-module coh rent {\mathcal{E}} tel que |𝔄conditional𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A} soit dans l’image essentielle de spY0𝔄,+subscriptspsubscript𝑌0𝔄\mathrm{sp}_{Y_{0}\hookrightarrow\mathfrak{A},+} est un F𝐹F-isocristal surcoh rent sur Y0subscript𝑌0Y_{0}. La r ciproque est imm diate.

Le th or me 2.1.1 reste valable en rempla ant “holonome ” par “fibres extraordinaires finies” (voir la d finition [Car09b, 2.1] ou [Car08b, 1.3.1]) :

Th orème 2.1.4.

Soient 𝒫𝒫{\mathcal{P}} un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel propre et lisse, H0subscript𝐻0H_{0} un diviseur ample de P0subscript𝑃0P_{0}, 𝔄𝔄\mathfrak{A} l’ouvert de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} compl mentaire de H0subscript𝐻0H_{0} et F-Dcohb(𝒟𝒫(H0))𝐹-subscriptsuperscript𝐷bcohsubscriptsuperscript𝒟𝒫subscriptsuperscriptsubscript𝐻0{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{coh}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0})_{\mathbb{Q}}). Si |𝔄conditional𝔄{\mathcal{E}}|\mathfrak{A} est fibres extraordinaires finies alors F-Dsurholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurholsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}).

Proof.

La preuve est analogue celle de 2.1.1 mais avec quelques modifications : on se ram ne de m me au cas o P0=knsubscript𝑃0subscriptsuperscript𝑛𝑘P_{0}=\mathbb{P}^{n}_{k} et H0=kn𝔸knsubscript𝐻0subscriptsuperscript𝑛𝑘superscriptsubscript𝔸𝑘𝑛H_{0}=\mathbb{P}^{n}_{k}\setminus\mathbb{A}_{k}^{n}. On proc de toujours par r currence sur l’ordre lexicographique (dimSupp(),Ncmax)dimensionSuppsubscript𝑁cmax(\dim\mathrm{Supp}({\mathcal{E}}),N_{\mathrm{cmax}}). Le cas dimSupp()1dimensionSupp1\dim\mathrm{Supp}({\mathcal{E}})\leq 1 r sulte toujours [CT08, 2.3.15]. La diff rence ici est que l’on ne peut pas directement se ramener au cas o {\mathcal{E}} est un module car la propri t d’ tre fibres extraordinaires finies n’est pas “a priori” v rifi e pour les espaces de cohomologie l()superscript𝑙{\mathcal{H}}^{l}({\mathcal{E}}), l𝑙l\in\mathbb{Z}. Notons X0subscript𝑋0X_{0} le support de {\mathcal{E}}. En rempla ant [Ber02, 5.3.5.(i)] par [Car08b, 1.3.4] (avec l’ galit [Car08b, 1.3.2]), on v rifie de mani re analogue ( la preuve de 2.1.1) qu’il existe un ouvert affine 𝔘𝔘\mathfrak{U} de 𝒫𝒫{\mathcal{P}} inclus dans 𝔄𝔄\mathfrak{A} tel que Y0:=X0U0assignsubscript𝑌0subscript𝑋0subscript𝑈0Y_{0}:=X_{0}\cap U_{0} soit int gre, lisse et dense dans une composante irr ductible de X𝑋X de dimension dimXdimension𝑋\dim X et tel que les espaces de cohomologie de v!(|𝔘)superscript𝑣conditional𝔘v^{!}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U}) sont 𝒪𝒴,subscript𝒪𝒴{\mathcal{O}}_{\mathcal{Y},\mathbb{Q}}-coh rents. Or, d’apr s le th or me de Berthelot-Kashiwara, pour tout entier r𝑟r, v!(r()|𝔘)r(v!(|𝔘))superscript𝑣conditionalsuperscript𝑟𝔘similar-tosuperscript𝑟superscript𝑣conditional𝔘v^{!}(\mathcal{H}^{r}({\mathcal{E}})|\mathfrak{U})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\mathcal{H}^{r}(v^{!}({\mathcal{E}}|\mathfrak{U})), qui est donc 𝒪𝒴,subscript𝒪𝒴{\mathcal{O}}_{\mathcal{Y},\mathbb{Q}}-coh rent. Notons T0subscript𝑇0T_{0} le diviseur r duit de P0subscript𝑃0P_{0} compl mentaire de U0subscript𝑈0U_{0}. En utilisant [Ked05, Theorem 2], quitte nouveau r tr cir U0subscript𝑈0U_{0}, on peut supposer qu’il existe un morphisme fini et tale g0:U0𝔸kn:subscript𝑔0subscript𝑈0subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘g_{0}\,:\,U_{0}\rightarrow\mathbb{A}^{n}_{k} tel que g0(Y0)𝔸knrsubscript𝑔0subscript𝑌0subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑟𝑘g_{0}(Y_{0})\subset\mathbb{A}^{n-r}_{k}. Via le th or me 1.3.7, il en r sulte que (r)(T0)superscript𝑟superscriptsubscript𝑇0(\mathcal{H}^{r}{\mathcal{E}})(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}) est surholonome. Comme (r)(T0)r((T0))superscript𝑟superscriptsubscript𝑇0similar-tosuperscript𝑟superscriptsubscript𝑇0(\mathcal{H}^{r}{\mathcal{E}})(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\mathcal{H}^{r}({\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0})), le complexe (T0)superscriptsubscript𝑇0{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{0}) est donc surholonome. On conclut la r currence en utilisant le triangle de localisation de {\mathcal{E}} en T0subscript𝑇0T_{0}. ∎

Th orème 2.1.5.

Soient 𝒫𝒫{\mathcal{P}} un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel projectif et lisse, F-Dcohb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bcohsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{coh}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}). Les assertions suivantes sont quivalentes :

  1. 1.

    Le F-𝐹-F\text{-}complexe {\mathcal{E}} appartient F-Dholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}).

  2. 2.

    Le F-𝐹-F\text{-}complexe {\mathcal{E}} est fibres extraordinaires finies.

  3. 3.

    Le F-𝐹-F\text{-}complexe {\mathcal{E}} appartient F-Dsurcohb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurcohsubscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surcoh}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}).

  4. 4.

    Le F-𝐹-F\text{-}complexe {\mathcal{E}} appartient F-Dsurholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurholsubscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}).

Proof.

D’apr s [CT08], on sait d j 4343\ref{4}\Leftrightarrow\ref{3}. L’implication 3232\ref{3}\Rightarrow\ref{2} est claire. Supposons que F-Dsurcohb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurcohsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surcoh}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}). Pour tout entier j𝑗j, j()superscript𝑗\mathcal{H}^{j}({\mathcal{E}}) est F-𝒟𝒫,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-module surcoh rent, et donc surholonome avec 4343\ref{4}\Leftrightarrow\ref{3}. D’apr s [Car09b, 2.5], on en d duit que j()superscript𝑗\mathcal{H}^{j}({\mathcal{E}}) est holonome. D’o l’implication 3131\ref{3}\Rightarrow\ref{1}. Prouvons pr sent 1414\ref{1}\Rightarrow\ref{4}. Supposons donc F-Dholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}). Comme 𝒫𝒫{\mathcal{P}} est projectif, d’apr s le th or me de Berthelot-Kashiwara, on se ram ne au cas o 𝒫=^𝒱n𝒫subscriptsuperscript^𝑛𝒱{\mathcal{P}}=\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}}. Soit {\mathcal{H}} l’hyperplan de ^𝒱nsubscriptsuperscript^𝑛𝒱\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}} d fini par u0=0subscript𝑢00u_{0}=0, i.e. H0:=kn𝔸knassignsubscript𝐻0subscriptsuperscript𝑛𝑘superscriptsubscript𝔸𝑘𝑛H_{0}:=\mathbb{P}^{n}_{k}\setminus\mathbb{A}_{k}^{n}. Alors, d’apr s 2.1.1, (H0)superscriptsubscript𝐻0{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}H_{0}) est surholonome. Via le triangle de localisation de {\mathcal{E}} en H0subscript𝐻0H_{0}, il en r sulte que Γ¯H0()subscriptsuperscript¯Γsubscript𝐻0\mathbb{R}\underline{\Gamma}^{\dagger}_{H_{0}}({\mathcal{E}}) est aussi holonome. En notant α:^𝒱n:𝛼subscriptsuperscript^𝑛𝒱\alpha\,:\,{\mathcal{H}}\hookrightarrow\widehat{\mathbb{P}}^{n}_{\mathcal{V}} l’immersion ferm e canonique, on obtient α!()α!(Γ¯H0())superscript𝛼similar-tosuperscript𝛼subscriptsuperscript¯Γsubscript𝐻0\alpha^{!}({\mathcal{E}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\alpha^{!}(\mathbb{R}\underline{\Gamma}^{\dagger}_{H_{0}}({\mathcal{E}})). D’apr s la version holonome du th or me de Berthelot-Kashiwara (voir [Car09b, 1.14]), on en d duit que α!()superscript𝛼\alpha^{!}({\mathcal{E}}) est holonome. En proc dant par r currence sur n𝑛n, on obtient alors la surholonomie de α!()superscript𝛼\alpha^{!}({\mathcal{E}}). D’o la surholonomie de Γ¯H0()α+α!()subscriptsuperscript¯Γsubscript𝐻0similar-tosubscript𝛼superscript𝛼\mathbb{R}\underline{\Gamma}^{\dagger}_{H_{0}}({\mathcal{E}})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,\alpha_{+}\alpha^{!}({\mathcal{E}}). Via le triangle de localisation de {\mathcal{E}} en H0subscript𝐻0H_{0}, il en r sulte que {\mathcal{E}} est aussi surholonome. Nous avons donc prouv 1414\ref{1}\Rightarrow\ref{4}. Enfin, pour tablir l’implication 2424\ref{2}\Rightarrow\ref{4} on proc de de mani re analogue la preuve de 1414\ref{1}\Rightarrow\ref{4} modulo le remplacement de l’utilisation du th or me 2.1.1 par 2.1.4. ∎

D’apr s la stabilit de la surholonomie (voir [Car09b]), on obtient le corollaire suivant qui r pond positivement dans le cas projectif aux conjectures [Ber02, 5.3.6.A),B)] de Berthelot.

Corollaire 2.1.6.

Soient f:𝒫𝒫:𝑓superscript𝒫𝒫f\,:\,{\mathcal{P}}^{\prime}\rightarrow{\mathcal{P}} un morphisme de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch mas formels projectifs lisses, F-Dholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝒫{\mathcal{E}}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}), F-Dholb(𝒟𝒫,)superscript𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟superscript𝒫{\mathcal{E}}^{\prime}\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}^{\prime},\mathbb{Q}}). Alors f+()F-Dholb(𝒟𝒫,)subscript𝑓superscript𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝒫f_{+}({\mathcal{E}}^{\prime})\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}) et f!()F-Dholb(𝒟𝒫,)superscript𝑓𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟superscript𝒫f^{!}({\mathcal{E}})\in F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}}^{\prime},\mathbb{Q}}).

2.2 Stabilit de l’holonomie par les six op rations de Grothendieck sur les k𝑘k-vari t s quasi-projectives

Notations 2.2.1.

Soit Y𝑌Y une vari t sur k𝑘k. On suppose qu’il existe un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel 𝒫𝒫{\mathcal{P}} projectif et lisse, un diviseur T𝑇T de P𝑃P, un sous-sch ma ferm X𝑋X de P𝑃P tels que Y:=XTassign𝑌𝑋𝑇Y:=X\setminus T. On notera F-Hol(𝒫,T,X/K)𝐹-Hol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}({\mathcal{P}},T,X/K) (resp. F-Surhol(𝒫,T,X/K)𝐹-Surhol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}\mathrm{Surhol}({\mathcal{P}},T,X/K)) la cat gorie des F-𝒟𝒫,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-modules holonomes (resp. F-𝒟𝒫,𝐹-subscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}{\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}-modules surholonomes) {\mathcal{E}} support dans X𝑋X tels que le morphisme canonique (T)superscript𝑇{\mathcal{E}}\to{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T) soit un isomorphisme. Il r sulte de 2.1.5 que F-Hol(𝒫,T,X/K)=F-Surhol(𝒫,T,X/K)𝐹-Hol𝒫𝑇𝑋𝐾𝐹-Surhol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}({\mathcal{P}},T,X/K)=F\text{-}\mathrm{Surhol}({\mathcal{P}},T,X/K). Or, d’apr s [Car09b, 4.15], la cat gorie F-Surhol(𝒫,T,X/K)𝐹-Surhol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}\mathrm{Surhol}({\mathcal{P}},T,X/K) ne d pend isomorphisme canonique pr s que de Y/K𝑌𝐾Y/K, i.e., ne d pend pas de tels 𝒫𝒫{\mathcal{P}}, X𝑋X, T𝑇T tels que Y=XT𝑌𝑋𝑇Y=X\setminus T. Il en est alors de m me de F-Hol(𝒫,T,X/K)𝐹-Hol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}({\mathcal{P}},T,X/K). On la notera simplement F-Hol(Y/K)𝐹-Hol𝑌𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}(Y/K) ou F-Surhol(Y/K)𝐹-Surhol𝑌𝐾F\text{-}\mathrm{Surhol}(Y/K). Notons que l’on d finit sans structure de Frobenius Surhol(Y/K)Surhol𝑌𝐾\mathrm{Surhol}(Y/K), alors que Hol(Y/K)Hol𝑌𝐾\mathrm{Hol}(Y/K) n’a pas de sens a priori (car on ne sait pas si l’holonomie sans structure de Frobenius est stable).

Remarques 2.2.2.

Soit Y𝑌Y une k𝑘k-vari t affine. Choisissons une immersion ferm e de la forme Y𝔸kn𝑌subscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘Y\hookrightarrow\mathbb{A}^{n}_{k}. En notant X𝑋X l’adh rence de Y𝑌Y dans knsubscriptsuperscript𝑛𝑘\mathbb{P}^{n}_{k} et T𝑇T le diviseur de knsubscriptsuperscript𝑛𝑘\mathbb{P}^{n}_{k} compl mentaire de 𝔸knsubscriptsuperscript𝔸𝑛𝑘\mathbb{A}^{n}_{k}, on obtient Y=XT𝑌𝑋𝑇Y=X\setminus T. Les hypoth ses de 2.2.1 sont donc satisfaites pour les sch mas affines.

2.2.3F𝐹F-𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules holonomes sur une k𝑘k-vari t .

Soit Y𝑌Y une vari t sur k𝑘k. Lorsqu’il n’existe pas de 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel 𝒫𝒫{\mathcal{P}} projectif et lisse, de diviseur T𝑇T de P𝑃P, de sous-sch ma ferm X𝑋X de P𝑃P tels que Y=XT𝑌𝑋𝑇Y=X\setminus T, d’apr s [Car09b, 5.2], il est encore possible de construire la cat gorie F-Surhol(Y/K)𝐹-Surhol𝑌𝐾F\text{-}\mathrm{Surhol}(Y/K) en proc dant par recollement (la situation est localement v rifi e gr ce 2.2.2). Avec cette remarque, on d finit alors la cat gorie F-Hol(Y/K)𝐹-Hol𝑌𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}(Y/K) de mani re analogue et on obtient F-Hol(Y/K)=F-Surhol(Y/K)𝐹-Hol𝑌𝐾𝐹-Surhol𝑌𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}(Y/K)=F\text{-}\mathrm{Surhol}(Y/K).

Pour la commodit du lecteur, donnons bri vement sa construction : avec 2.2.2, choisissons un recouvrement fini ouvert (Yα)αΛsubscriptsubscript𝑌𝛼𝛼Λ(Y_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda} de Y𝑌Y tel que, pour tout αΛ𝛼Λ\alpha\in\Lambda, il existe un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel projectif et lisse 𝒫αsubscript𝒫𝛼{\mathcal{P}}_{\alpha}, un sous-sch ma ferm Xαsubscript𝑋𝛼X_{\alpha} de Pαsubscript𝑃𝛼P_{\alpha} et un diviseur Tαsubscript𝑇𝛼T_{\alpha} de Pαsubscript𝑃𝛼P_{\alpha} tels que Yα=XαTαsubscript𝑌𝛼subscript𝑋𝛼subscript𝑇𝛼Y_{\alpha}=X_{\alpha}\setminus T_{\alpha}. Pour tous α,β𝛼𝛽\alpha,\beta et γΛ𝛾Λ\gamma\in\Lambda, on note p1αβsuperscriptsubscript𝑝1𝛼𝛽p_{1}^{{\alpha\beta}} : 𝒫α×𝒮𝒫β𝒫αsubscript𝒮subscript𝒫𝛼subscript𝒫𝛽subscript𝒫𝛼{\mathcal{P}}_{\alpha}\times_{\mathcal{S}}{\mathcal{P}}_{\beta}\rightarrow{\mathcal{P}}_{\alpha} et p2αβsuperscriptsubscript𝑝2𝛼𝛽p_{2}^{{\alpha\beta}} : 𝒫α×𝒮𝒫β𝒫βsubscript𝒮subscript𝒫𝛼subscript𝒫𝛽subscript𝒫𝛽{\mathcal{P}}_{\alpha}\times_{\mathcal{S}}{\mathcal{P}}_{\beta}\rightarrow{\mathcal{P}}_{\beta} les projections canoniques, Xαβsubscript𝑋𝛼𝛽X_{{\alpha\beta}} l’adh rence sch matique de YαYβsubscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽Y_{\alpha}\cap Y_{\beta} dans Pα×Pβsubscript𝑃𝛼subscript𝑃𝛽P_{\alpha}\times P_{\beta} (via l’immersion YαYβYα×YβPα×Pβsubscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽subscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽subscript𝑃𝛼subscript𝑃𝛽Y_{\alpha}\cap Y_{\beta}\hookrightarrow Y_{\alpha}\times Y_{\beta}\hookrightarrow P_{\alpha}\times P_{\beta}), Tαβ=(p1αβ)1(Tα)(p2αβ)1(Tβ)subscript𝑇𝛼𝛽superscriptsuperscriptsubscript𝑝1𝛼𝛽1subscript𝑇𝛼superscriptsuperscriptsubscript𝑝2𝛼𝛽1subscript𝑇𝛽T_{{\alpha\beta}}=(\smash{p_{1}^{\alpha\beta}})^{-1}(T_{\alpha})\cup(\smash{p_{2}^{\alpha\beta}})^{-1}(T_{\beta}).

Soient j1αβsuperscriptsubscript𝑗1𝛼𝛽j_{1}^{\alpha\beta} : YαYβYαsubscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽subscript𝑌𝛼Y_{\alpha}\cap Y_{\beta}\subset Y_{\alpha}, j2αβsuperscriptsubscript𝑗2𝛼𝛽j_{2}^{\alpha\beta} : YαYβYβsubscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽subscript𝑌𝛽Y_{\alpha}\cap Y_{\beta}\subset Y_{\beta}, j12αβγsuperscriptsubscript𝑗12𝛼𝛽𝛾j_{12}^{\alpha\beta\gamma} : YαYβYγYαYβsubscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽subscript𝑌𝛾subscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽Y_{\alpha}\cap Y_{\beta}\cap Y_{\gamma}\subset Y_{\alpha}\cap Y_{\beta}, j23αβγsuperscriptsubscript𝑗23𝛼𝛽𝛾j_{23}^{\alpha\beta\gamma} : YαYβYγYβYγsubscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽subscript𝑌𝛾subscript𝑌𝛽subscript𝑌𝛾Y_{\alpha}\cap Y_{\beta}\cap Y_{\gamma}\subset Y_{\beta}\cap Y_{\gamma} et j13αβγsuperscriptsubscript𝑗13𝛼𝛽𝛾j_{13}^{\alpha\beta\gamma} : YαYβYγYαYγsubscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛽subscript𝑌𝛾subscript𝑌𝛼subscript𝑌𝛾Y_{\alpha}\cap Y_{\beta}\cap Y_{\gamma}\subset Y_{\alpha}\cap Y_{\gamma} les immersions ouvertes. Pour i=1,2𝑖1.2i=1,2, posons jiαβ!:=Γ¯Xαβ(Tαβ)piαβ!assignsuperscriptsubscript𝑗𝑖𝛼𝛽subscriptsuperscript¯Γsubscript𝑋𝛼𝛽superscriptsubscript𝑇𝛼𝛽superscriptsubscript𝑝𝑖𝛼𝛽j_{i}^{\alpha\beta!}:=\mathbb{R}\underline{\Gamma}^{\dagger}_{X_{{\alpha\beta}}}\circ(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T_{{\alpha\beta}})\circ p_{i}^{\alpha\beta!}. On d finit de m me les foncteurs j12αβγ!superscriptsubscript𝑗12𝛼𝛽𝛾j_{12}^{\alpha\beta\gamma!}, j13αβγ!superscriptsubscript𝑗13𝛼𝛽𝛾j_{13}^{\alpha\beta\gamma!}, j23αβγ!superscriptsubscript𝑗23𝛼𝛽𝛾j_{23}^{\alpha\beta\gamma!}.

On d finit la cat gorie F-Hol(Y,(Yα,𝒫α,Tα,Xα)αΛ/K)𝐹-Hol𝑌subscriptsubscript𝑌𝛼subscript𝒫𝛼subscript𝑇𝛼subscript𝑋𝛼𝛼Λ𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}(Y,\,(Y_{\alpha},{\mathcal{P}}_{\alpha},T_{\alpha},X_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda}/K) de la fa on suivante :

  • Un objet est constitu par la donn e, pour tout αΛ𝛼Λ\alpha\in\Lambda, d’un objet αsubscript𝛼{\mathcal{E}}_{\alpha} de F-Hol(𝒫α,Tα,Xα/K)𝐹-Holsubscript𝒫𝛼subscript𝑇𝛼subscript𝑋𝛼𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}({\mathcal{P}}_{\alpha},T_{\alpha},X_{\alpha}/K) et, pour tous α,βΛ𝛼𝛽Λ\alpha,\beta\in\Lambda, d’un isomorphisme dans F-Hol(𝒫α×𝒫β,Tαβ,Xαβ/K)𝐹-Holsubscript𝒫𝛼subscript𝒫𝛽subscript𝑇𝛼𝛽subscript𝑋𝛼𝛽𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}({\mathcal{P}}_{\alpha}\times{\mathcal{P}}_{\beta},T_{\alpha\beta},X_{\alpha\beta}/K), θαβsubscript𝜃𝛼𝛽\theta_{\alpha\beta} : j2αβ!(β)j1αβ!(α)superscriptsubscript𝑗2𝛼𝛽subscript𝛽similar-tosuperscriptsubscript𝑗1𝛼𝛽subscript𝛼j_{2}^{\alpha\beta!}({\mathcal{E}}_{\beta})\overset{\sim}{\longrightarrow}\,j_{1}^{\alpha\beta!}({\mathcal{E}}_{\alpha}) ; ces isomorphismes v rifiant la condition de cocycle j13αβγ!(θαγ)=j12αβγ!(θαβ)j23αβγ!(θβγ)superscriptsubscript𝑗13𝛼𝛽𝛾subscript𝜃𝛼𝛾superscriptsubscript𝑗12𝛼𝛽𝛾subscript𝜃𝛼𝛽superscriptsubscript𝑗23𝛼𝛽𝛾subscript𝜃𝛽𝛾j_{13}^{\alpha\beta\gamma!}(\theta_{\alpha\gamma})=j_{12}^{\alpha\beta\gamma!}(\theta_{\alpha\beta})\circ j_{23}^{\alpha\beta\gamma!}(\theta_{\beta\gamma}).

    La famille d’isomorphismes (θαβ)α,βΛsubscriptsubscript𝜃𝛼𝛽𝛼𝛽Λ(\theta_{\alpha\beta})_{\alpha,\beta\in\Lambda} est appel e donn e de recollement de (α)αΛsubscriptsubscript𝛼𝛼Λ({\mathcal{E}}_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda}.

  • Les fl ches ((α)αΛ,(θαγ)α,βΛ)((α)αΛ,(θαγ)α,βΛ)subscriptsubscript𝛼𝛼Λsubscriptsubscript𝜃𝛼𝛾𝛼𝛽Λsubscriptsubscriptsuperscript𝛼𝛼Λsubscriptsubscriptsuperscript𝜃𝛼𝛾𝛼𝛽Λ(({\mathcal{E}}_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda},(\theta_{\alpha\gamma})_{\alpha,\beta\in\Lambda})\rightarrow(({\mathcal{E}}^{\prime}_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda},(\theta^{\prime}_{\alpha\gamma})_{\alpha,\beta\in\Lambda}) de la cat gorie F-Hol(Y,(Yα,𝒫α,Tα,Xα)αΛ/K)𝐹-Hol𝑌subscriptsubscript𝑌𝛼subscript𝒫𝛼subscript𝑇𝛼subscript𝑋𝛼𝛼Λ𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}(Y,\,(Y_{\alpha},{\mathcal{P}}_{\alpha},T_{\alpha},X_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda}/K) sont les familles de morphismes ααsubscript𝛼subscriptsuperscript𝛼{\mathcal{E}}_{\alpha}\rightarrow{\mathcal{E}}^{\prime}_{\alpha} commutant aux donn es de recollement respectives.

La cat gorie F-Hol(Y,(Yα,𝒫α,Tα,Xα)αΛ/K)𝐹-Hol𝑌subscriptsubscript𝑌𝛼subscript𝒫𝛼subscript𝑇𝛼subscript𝑋𝛼𝛼Λ𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}(Y,\,(Y_{\alpha},{\mathcal{P}}_{\alpha},T_{\alpha},X_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda}/K) ne d pend pas du choix de la famille (Yα,𝒫α,Tα,Xα)αΛsubscriptsubscript𝑌𝛼subscript𝒫𝛼subscript𝑇𝛼subscript𝑋𝛼𝛼Λ(Y_{\alpha},{\mathcal{P}}_{\alpha},T_{\alpha},X_{\alpha})_{\alpha\in\Lambda} et se notera F-Hol(Y/K)𝐹-Hol𝑌𝐾F\text{-}\mathrm{Hol}(Y/K). Ses objets sont les F𝐹F-𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques holonomes sur Y𝑌Y.

2.2.4Complexes cohomologie born e et F𝐹F-holonome de 𝒟𝒟{\mathcal{D}}-modules arithm tiques sur une k𝑘k-vari t quasi-projective.

Soit Y𝑌Y une vari t quasi-projective sur k𝑘k. Il existe alors un 𝒱𝒱\mathcal{V}-sch ma formel 𝒫𝒫{\mathcal{P}} projectif et lisse, deux sous-sch mas ferm s T𝑇T, X𝑋X de P𝑃P tels que Y=XT𝑌𝑋𝑇Y=X\setminus T. On note F-Dholb(𝒫,T,X/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bhol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{P}},T,X/K) (resp. (F-)Dsurholb(𝒫,T,X/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurhol𝒫𝑇𝑋𝐾(F\text{-})D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{P}},T,X/K)) la sous-cat gorie pleine de F-Dholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bholsubscriptsuperscript𝒟𝒫F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}}) (resp. (F-)Dsurholb(𝒟𝒫,)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurholsubscriptsuperscript𝒟𝒫(F\text{-})D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{D}}^{\dagger}_{{\mathcal{P}},\mathbb{Q}})) des complexes {\mathcal{E}} support dans X𝑋X tels que le morphisme (T)superscript𝑇{\mathcal{E}}\to{\mathcal{E}}(\phantom{}{{}^{{\dagger}}}T) canonique soit un isomorphisme. Or, d’apr s [Car09b, 4.18], la cat gorie (F-)Dsurholb(𝒫,T,X/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurhol𝒫𝑇𝑋𝐾(F\text{-})D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{P}},T,X/K) est ind pendante, isomorphisme canonique pr s, d’un tel choix de 𝒫𝒫{\mathcal{P}}, X𝑋X, T𝑇T tels que Y=XT𝑌𝑋𝑇Y=X\setminus T. On la note (F-)Dsurholb(Y/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurhol𝑌𝐾(F\text{-})D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}(Y/K). D’apr s 2.1.5, on obtient F-Dholb(𝒫,T,X/K)=F-Dsurholb(𝒫,T,X/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bhol𝒫𝑇𝑋𝐾𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurhol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{P}},T,X/K)=F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}({\mathcal{P}},T,X/K). On note donc simplement F-Dholb(Y/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bhol𝑌𝐾F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}(Y/K) la place de F-Dholb(𝒫,T,X/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bhol𝒫𝑇𝑋𝐾F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}({\mathcal{P}},T,X/K). Ainsi, F-Dholb(Y/K)=F-Dsurholb(Y/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bhol𝑌𝐾𝐹-subscriptsuperscript𝐷bsurhol𝑌𝐾F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}(Y/K)=F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}(Y/K). On d signe par DF-holb(Y/K)subscriptsuperscript𝐷bF-hol𝑌𝐾D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K) l’image essentielle du foncteur oubli F-Dholb(Y/K)Dsurholb(Y/K)𝐹-subscriptsuperscript𝐷bhol𝑌𝐾subscriptsuperscript𝐷bsurhol𝑌𝐾F\text{-}D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{hol}}(Y/K)\to D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}(Y/K).

2.2.5Op rations cohomologiques sur les k𝑘k-vari t s quasi-projectives.

Soit b:YY:𝑏superscript𝑌𝑌b\,:\,Y^{\prime}\to Y un morphisme de vari t s quasi-projectives sur k𝑘k. Par [Car09b, 4.19] (il y a une faute de frappe, il faut d’apr s la remarque [Car09b, 4.22] enlever a priori la structure de Frobenius), on dispose alors des foncteurs b+,b!:Dsurholb(Y/K)Dsurholb(Y/K):subscript𝑏subscript𝑏subscriptsuperscript𝐷bsurholsuperscript𝑌𝐾subscriptsuperscript𝐷bsurhol𝑌𝐾b_{+},b_{!}\,:\,D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}(Y^{\prime}/K)\to D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{surhol}}(Y/K) appel s respectivement image directe et image directe extraordinaire par b𝑏b. On en d duit la factorisation: b+,b!:DF-holb(Y/K)DF-holb(Y/K):subscript𝑏subscript𝑏subscriptsuperscript𝐷bF-holsuperscript𝑌𝐾subscriptsuperscript𝐷bF-hol𝑌𝐾b_{+},b_{!}\,:\,D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y^{\prime}/K)\to D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K). De m me, avec [Car09b, 4.19], [Car09b, 4.22], [CT08] (ou [Car08a]), on dispose des foncteurs b+,b!:DF-holb(Y/K)DF-holb(Y/K):superscript𝑏superscript𝑏subscriptsuperscript𝐷bF-hol𝑌𝐾subscriptsuperscript𝐷bF-holsuperscript𝑌𝐾b^{+},b^{!}\,:\,D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K)\to D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y^{\prime}/K) appel s respectivement image inverse et image inverse extraordinaire par b𝑏b, du foncteur dual 𝔻Y:DF-holb(Y/K)DF-holb(Y/K):subscript𝔻𝑌subscriptsuperscript𝐷bF-hol𝑌𝐾subscriptsuperscript𝐷bF-hol𝑌𝐾\mathbb{D}_{Y}\,:\,D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K)\to D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K) et du produit tensoriel 𝒪Y:DF-holb(Y/K)×DF-holb(Y/K)DF-holb(Y/K)-\otimes_{{\mathcal{O}}_{Y}}-\,:\,D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K)\times D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K)\to D^{\mathrm{b}}_{\mathrm{F\text{-}hol}}(Y/K).

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Daniel Caro
Laboratoire de Math matiques Nicolas Oresme
Universit de Caen Campus 2
14032 Caen Cedex
France.
email: daniel.caro@math.unicaen.fr