Hypergraphes aléatoires et algorithmiques

<<Tsiriniaina Andriamampianina>> tsr_ray@yahoo.fr
Laboratoire d’Informatique de Paris Nord (LIPN)
(20 juin 2008)

Je remercie Vlady Ravelomanana et Christian Lavault de leur confiance et de m’avoir offert l’opportunité de faire une thèse.

Je remercie mes parents, ma soeur et mon frère.

Je remercie Alfredo Viola pour son aide, son appui et ses conseils justes, pesés et sincères.

Je remercie Christophe Fouqueré.

Je remercie mes amis. Je remercie Raluca Andreea Schumacher qui m’a insufflé de l’entrain et plus de dynamisme dans la rédaction de ma thèse. Je remercie Sujeevan Aseeveratham pour ce défi lancé qu’est l’aboutissement d’une vraie première version de la thèse en un temps record (impossible) d’une semaine et pour toutes les aides qu’il m’a apportées, que je ne peux que mettre sous la lumière de ma très grande reconnaissance. Je remercie Mourad Hakem mon ami collègue de bureau, mon surveillant :) sur qui je peux toujours compter. Je remercie Lionnel Falempe pour sa très grande patience qui lui a permis de me donner tort de mon entêtement sur un calcul de probabilité : j’ai gagné alors en compréhension. Je remercie Jalila Sadki mon amie collègue de bureau qui me supportait anonymement et pour tous ses encouragements.

Je remercie tous ceux qui m’ont accordé une pensée pour l’aboutissement de ma thèse qui finalement n’est pas mienne.

Chapitre 1 Introduction

Les hypergraphes, une généralisation des graphes [9] , sont des structures discrètes. Ils permettent une description et un niveau d’abstraction nécessaires pour la conception et l’analyse en algorithmique [26, 30] . Nous notons, dans ces références, le recours aux séries génératrices pour faire de l’analyse énumérative. Nous souhaitons obtenir des caractéristiques quantitatives sur les hypergraphes, pour cela nous utilisons pour l’essentiel les séries génératrices qui permettent l’énumération exacte et asymptotique selon la taille de ces structures. Karoński M. et Łuczak T. , dans [20], étudient les hypergraphes, nous nous distinguons de leur travail par l’utilisation des séries génératrices offrant une concision aux preuves.

Le plan de la thèse est le suivant :

  • Dans le second chapitre, nous parlons d’énumération exacte des hypergraphes connexes.

  • Dans un troisième chapitre, nous procédons à l’énumération asymptotique de ces structures.

  • Et dans le quatrième chapitre, nous établissons quelques caractéristiques des hypergraphes déduites de la performance de l’algorithme glouton d’hypercouplage ou déduites du processus d’hypergraphe évoluant.

Chapitre 2 Énumération exacte

Dans ce chapitre, nous adoptons deux manières d’énumérer des composantes classées selon l’excès une relation liant le nombre d’hyperarêtes et le nombre de sommets. Une première manière est l’énumération bijective : en mettant en évidence une bijection entre les structures. Une seconde manière de procéder à l’énumération des hypergraphes est celle que nous qualifions de récursive. Une telle distinction est aussi adoptée par Wright E.M dans [22] et [23] pour les graphes, lui permettant d’un côté de justifier la forme des séries génératrices et de l’autre d’automatiser le calcul de ces séries. Avant de procéder à ces énumérations, nous précisons quelques définitions et notions.

2.1 Définitions et notions

Définition 2.1.1.

Un hypergraphe est un couple (V,)𝑉(V,\mathcal{E}) , un ensemble V𝑉V de sommets et un ensemble \mathcal{E} d’hyperarêtes soit de sous ensemble de V𝑉V .

La plupart du temps, sauf mention contraire, un hypergraphe dans cette thèse est b𝑏b-uniforme, c’est à dire que chacune de ses hyperarêtes contient b𝑏b sommets. Ainsi, la structure d’hypergraphe généralise la structure de graphe qui est alors vue comme un hypergraphe 222-uniforme.

Définition 2.1.2.

L’excès d’un hypergraphe =(V,)𝑉\mathcal{H}=(V,\mathcal{E}) est

exces()=ei(|ei|1)|V|.excessubscriptsubscript𝑒𝑖subscript𝑒𝑖1𝑉\mathrm{exces}(\mathcal{H})=\sum_{e_{i}\in\mathcal{E}}(|e_{i}|-1)-|V|\,. (2.1)

L’excès d’un hypergraphe =(V,)𝑉\mathcal{H}=(V,\mathcal{E}) (b𝑏b-uniforme) est

exces()=(b1)|||V|.exces𝑏1𝑉\mathrm{exces}(\mathcal{H})=(b-1)|\mathcal{E}|-|V|\,. (2.2)

Cette notion d’excès, utilisée dans [21] , permet de classer les hypergraphes. Par exemple, nous avons les définitions suivantes :

Définition 2.1.3.

Un hyperarbre est une composante ou hypergraphe connexe d’excès 11-1 , valeur minimum.

Définition 2.1.4.

Un hypercycle est une composante d’excès 00 .

Définition 2.1.5.

Une composante est dite complexe si elle est d’excès 11\ell\geq 1 .

2.2 Énumération bijective

Dans ce chapitre, pour énumérer les hypergraphes, nous choisissons de nous focaliser aux structures connexes et de distinguer les structures selon leur excès, nous procédons alors à l’énumération des structures connexes des plus “simples” aux plus “complexes” dans le sens où les plus simples sont les hyperarbres d’excès 11-1 , viennent ensuite les hypercycles d’excès 00 puis les composantes complexes d’excès 11\ell\geq 1 donné dans l’ordre croissant de ce dernier. Dans cette section, nous adoptons un point de vue bijectif en exhibant clairement une bijection ou en explicitant à travers les séries génératrices une telle bijection.

2.2.1 Vue bijective des hyperarbres

Dans le cas des graphes, il y a plusieurs manières d’énumérer les arbres (voir [1, 29, 12, 2, 16]) en particulier via le code de Prüfer que nous généralisons ici afin d’énumérer les forêts d’hyperarbres (ou d’arbres) enracinés.

Définition 2.2.1.

Une forêt d’hyperarbres enracinés est un ensemble non ordonné d’hyperarbres enracinés.

Définition 2.2.2.

Une feuille est un groupe de (b1)𝑏1(b-1) sommets (non racine dans le cas de structure marquée) de degré 111 dans une même hyperarête.

La connaissance du nombre des forêts d’hyperarbres enracinés est un outil clé pour énumérer les structures qui peuvent être décrites de manière “concise”, c’est à dire que les structures sont simplifiées en élaguant récursivement les feuilles. En particulier, nous serons amenés à considérer les structures ainsi élaguées selon leur taille qui sera le nombre d’hyperarbres enracinés contenus dans la forêt définie par l’élagage.

Pour énumérer les forêts à (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés, ayant n𝑛n sommets et s𝑠s hyperarêtes, nous procédons à leur codage comme un quadruplet (R,r,,N)𝑅𝑟𝑁(R,r,\mathbb{P},\vec{N})

{R: un ensemble de (+k1) sommets parmi {1,,n} r: un sommet de R : un partitionnement non ordonné de s sous-ensembles, chacun de taille (-b1) , de \{1,,n}R N: un (-s1)-uplet de {1,,n}-s1 . \left\{\begin{tabular}[]{rp{9cm}}$R$:&un ensemble de $(k+1)$ sommets parmi $\{1,\ldots,n\}$\\ $r$:&un sommet de $R$\\ $\mathbb{P}$:&un partitionnement non ordonn\'{e} de $s$ sous-ensembles, chacun de taille $(b-1)$\,, de $\{1,\ldots,n\}\backslash R$\\ $\vec{N}$:&un $(s-1)$-uplet de $\{1,\ldots,n\}^{s-1}$\,.\\ \end{tabular}\right. (2.3)
Entrées : Une forêt, de (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés, ayant s𝑠s hyperarêtes et n=s(b1)+k+1𝑛𝑠𝑏1𝑘1n=s(b-1)+k+1 sommets.
Sorties : Codage (R,r,,N)𝑅𝑟𝑁(R,r,\mathbb{P},\vec{N}) défini par (2.3) .
début  (R,r,,N)({racine},r,{},())𝑅𝑟𝑁racine𝑟(R,r,\mathbb{P},\vec{N})\leftarrow(\{\textrm{racine}\},r,\{\},())
répéter  Ajouter l’ensemble des sommets de la plus petite (dans l’ordre alphabétique) feuille dans le partionnement \mathbb{P} et placer le sommet qui le relie dans le tirage N𝑁\vec{N} .
Redéfinir la forêt sans les sommets de la plus petite feuille.jusqu’à plus aucune hyperarête dans la forêt
(Le dernier sommet placé dans le tirage est nécessairement une racine).
Définir r𝑟r comme le dernier sommet placer dans le tirage.
retourner (R,r,,N)𝑅𝑟𝑁(R,r,\mathbb{P},\vec{N}) fin
Algorithme 1 Codage d’une forêt d’hyperarbres enracinés.

4absent4\bullet 414absent14\bullet 1412absent12\bullet 128absent8\bullet 818absent18\bullet 1817absent17\bullet 172absent2\bullet 211absent11\bullet 1121absent21\bullet 2120absent20\bullet 207absent7\bullet 722absent22\bullet 221absent1\bullet 16absent6\bullet 6\bullet1313\!\!1315absent15\bullet 1510absent10\bullet 1019absent19\bullet 193absent3\bullet 3\bullet1616\!\!16\bullet55\!\!5\bullet99\!\!9

(R,r,,N)𝑅𝑟𝑁(R,r,\mathbb{P},\vec{N}) :
{R={5,9,13,16}r=13={{1,22},{2,17},{3,19},{4,8},{6,7},{10,15},{11,18},{12,14},{20,21}}N=(21,18,13,13,4,18,21,7) .\left\{\begin{tabular}[]{l}$R=\{5,9,13,16\}$\\ $r=13$\\ $\mathbb{P}=\{\{1,22\},\{2,17\},\{3,19\},\{4,8\},\{6,7\},\{10,15\},\{11,18\},\{12,14\},\{20,21\}\}$\\ $\vec{N}=(21,18,13,13,4,18,21,7)$\,.\\ \end{tabular}\right.

Figure 2.1: Une forêt d’hyperarbres enracinés et son code.

Dans le code d’une forêt d’hyperarbres enracinés, nous pouvons facilement lire :

  • le nombre de composantes qui n’est autre que le nombre de racines soit |R|𝑅|R| ,

  • un sommet racine r𝑟r qui rattache la feuille de la dernière hyperarête dans le processus d’élagage ,

  • le nombre ||=dim(N)+1dim𝑁1|\mathbb{P}|=\mathrm{dim}(\vec{N})+1 d’hyperarêtes ,

  • le nombre d’hyperarbres non réduit à leur racine correspondant au nombre des racines distinctes apparaissant dans (N,r)𝑁𝑟(\vec{N},r) .

Dans l’algorithme 1 de codage, dans la boucle, parmi les feuilles, le choix de la plus petite feuille dans l’ordre alphabétique nous permet de retrouver sans ambigüité la forêt. En effet, nous avons l’algorithme 2 de décodage qui retourne une forêt car lorsque les hyperarêtes sont itérativement formées, les hyperarbres existants se grandissent, se rejoignent et finissent par s’accrocher à une racine en gardant leur structure d’hyperarbre. Plus précisément, un sommet x𝑥x de N𝑁\vec{N} accroche un ensemble de la partition de \mathbb{P} avec la garantie que x𝑥x soit plus proche d’une racine par rapport aux sommets, de l’ensemble de la partition, qui nécessairement finissent par être connectés à une racine (éventuellement x𝑥x est une racine).

Entrées : Des entiers naturels n,k𝑛𝑘n,\,k et s𝑠s vérifiant n=s(b1)+k+1𝑛𝑠𝑏1𝑘1n=s(b-1)+k+1 codage (R,r,,N)𝑅𝑟𝑁(R,r,\mathbb{P},\vec{N}) défini par (2.3).
Sorties : Forêt d’hyperarbre enraciné, dont les sommets racines sont les (k+1)𝑘1(k+1) sommets de R𝑅R .
début  répéter  Former une hyperarête avec le premier sommet du tirage N𝑁\vec{N} et avec les sommets du premier (l’ordre étant celui induit par les étiquettes) ensemble du partitionnement \mathbb{P} ne contenant aucun sommet qui apparaît encore dans le tirage restant.
Supprimer du partitionnement l’ensemble utilisé et supprimer de la liste du tirage le premier sommet.jusqu’à liste du tirage vide
Former avec le dernier sous-ensemble du partitionnement et avec le sommet r𝑟r le s𝑠s-ième hyperarête.
retourner la forêt obtenuefin
Algorithme 2 Décodage en forêt d’hyperarbres enracinés.
Théorème 2.2.3.

Le nombre de forêts de (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés ayant s𝑠s hyperarêtes est :

(nk+1)(k+1)(nk1)![(b1)!]ss!ns1,binomial𝑛𝑘1𝑘1𝑛𝑘1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠superscript𝑛𝑠1{n\choose k+1}(k+1)\frac{(n-k-1)!}{[(b-1)!]^{s}s!}n^{s-1}\,, (2.4)

avec le nombre de sommets n=n(s)=s(b1)+k+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1𝑘1n=n(s)=s(b-1)+k+1 .

Preuve. La preuve découle directement de la bijection que définit l’algorithme 1 de codage de telles forêts par les ensembles de quadruplets (R,r,,N)𝑅𝑟𝑁(R,r,\mathbb{P},\vec{N}) défini en (2.3) . \diamondsuit

En fixant k=0𝑘0k=0 dans ce théorème, nous obtenons

Corollaire 2.2.4.

Le nombre d’hyperarbres enracinés ayant s𝑠s hyperarêtes :

(n1)![(b1)!]ss!ns,𝑛1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠superscript𝑛𝑠\frac{(n-1)!}{[(b-1)!]^{s}s!}n^{s}\,, (2.5)

avec le nombre de sommets n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 .

Il est immédiat que ce résultat généralise le résultat dans le cas des arbres en prenant b=2𝑏2b=2 .

Corollaire 2.2.5 (Cayley).

Le nombre d’arbres enracinés ayant n𝑛n sommets est nn1superscript𝑛𝑛1n^{n-1} .

Une avantage que présente une telle démonstration bijective est la possibilité d’effectuer une génération aléatoire afin d’apprendre quelques caractéristiques des structures étudiées. Nous laissons cela comme perspective, pour le moment. Grâce au théorème 2.2.3, nous sommes aussi en mesure de donner une expression explicite du nombre des hypercycles.

2.2.2 Vue bijective des hypercycles

Les hypercycles sont des composantes les plus simples après les hyperarbres dans le sens où ces structures sont d’excès 00 . L’énumération des graphes unicycles est associée à Alfred RÉNYI dans [3] . Dans le cas plus général des hypergraphes unicycles, pour procéder à l’énumération de ces structures (la même idée est applicable pour les composantes complexes à excès 11\ell\geq 1 fixé), afin d’utiliser le théorème 2.2.3 , les structures sont récursivement élaguées jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune feuille et obtenir ainsi des structures lisses. Ainsi, à un hypercycle ayant n𝑛n sommets, nous ferons correspondre de manière naturelle un couple (,)(\mathcal{B},\mathcal{F}) avec \mathcal{B} une structure lisse de taille (k+1)𝑘1(k+1) et \mathcal{F} , une forêt de (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés ayant n𝑛n sommets, obtenue à partir du processus d’élagage. Les étiquettes de \mathcal{B} seront canonisées dans {1,,k+1}1𝑘1\{1,\ldots,k+1\} en respectant l’ordre croissante des étiquettes.

Figure 2.2: Hypercycles 333-uniformes lisses non étiquetés de longueur respectivement 222 , 333 et 444 .
Remarque 2.2.6.

Comme le processus d’élagage consiste à supprimer les sommets des feuilles ainsi que les hyperarêtes qui les accrochaient, il produit une structure de même excès.

Nous retrouvons le résultat, associé à Selivanov dans [17], pour l’énumération des hypercycles :

Théorème 2.2.7.

Le nombre d’hypercycles ayant s𝑠s hyperarêtes est

n!ns1(b1)2[(b1)!]sj=2sjsj(sj)!,𝑛superscript𝑛𝑠1𝑏12superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠superscriptsubscript𝑗2𝑠𝑗superscript𝑠𝑗𝑠𝑗\frac{n!n^{s-1}(b-1)}{2[(b-1)!]^{s}}\sum_{j=2}^{s}\frac{j}{s^{j}(s-j)!}\,, (2.6)

avec le nombre de sommets n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1) .

Preuve. Un hypercycle de longueur de cycle j𝑗j correspond à une forêt de j(b1)𝑗𝑏1j(b-1) hyperarbres enracinés à un arrangement près de ces derniers pour les différentes façons de former le cycle. La forêt aurait (sj)𝑠𝑗(s-j) hyperarêtes et j(b1)𝑗𝑏1j(b-1) composantes à arranger en cycle. Le nombre d’hypercycles ayant une longueur j𝑗j de cycle et ayant s𝑠s hyperarêtes est donc

{(nj(b1))j(b1)[(sj)(b1)]![(b1)!]sj(sj)!nsj1}{12[j(b1)]![(b2)!]j},binomial𝑛𝑗𝑏1𝑗𝑏1delimited-[]𝑠𝑗𝑏1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑗𝑠𝑗superscript𝑛𝑠𝑗112delimited-[]𝑗𝑏1superscriptdelimited-[]𝑏2𝑗\left\{{n\choose j(b-1)}j(b-1)\frac{[(s-j)(b-1)]!}{[(b-1)!]^{s-j}(s-j)!}n^{s-j-1}\right\}\left\{\frac{1}{2}\frac{[j(b-1)]!}{[(b-2)!]^{j}}\right\}\,, (2.7)

avec n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1) : le premier facteur entre accolade dénombre des forêts d’hyperarbres enracinés et le second dénombre les hypercycles lisses étiquetés avec {1,,j(b1)}1𝑗𝑏1\{1,\ldots,j(b-1)\} ayant j𝑗j hyperarêtes. En simplifiant cette équation, nous trouvons le terme de la sommation du théorème, et comme la longueur de cycle peut prendre toute valeur entre 222 et s𝑠s , nous obtenons le résultat en sommant sur j𝑗j . \diamondsuit

Ainsi, pour faire la preuve du théorème nous étions amenés à distinguer les hypercycles selon la longueur du cycle. Une question à poser est : pour un nombre de sommets n=s(b1)𝑛𝑠𝑏1n=s(b-1) , quelle est la longueur j𝑗j de cycle de la classe (selon j𝑗j) qui contribue le plus au nombre des hypercycles ? Nous laisserons cette question en perspective.

Par rapport au résultat d’énumération des hyperarbres (voir des forêts) , l’expression du nombre des hypercycles est beaucoup plus complexe car requiert la sommation. Néanmoins, l’expression de ce nombre reste explicite. Expliciter le nombre des composantes complexes paraît être une tâche ardue.

Dans la suite, nous précisons comment déterminer le nombre de composantes, en décrivant la bijection via les séries génératrices qui permettent une lecture directe des opérations combinatoires sur des structures.

2.2.3 Introduction aux séries génératrices exponentielles

À une séquence de nombre (an)nINsubscriptsubscript𝑎𝑛𝑛IN(a_{n})_{n\in\mathrm{I\!N}} , nous associons la série génératrice exponentielle (SGE)

A(z)=n=0anznn!.𝐴𝑧superscriptsubscript𝑛0subscript𝑎𝑛superscript𝑧𝑛𝑛A(z)=\sum_{n=0}^{\infty}a_{n}\frac{z^{n}}{n!}\,. (2.8)

Les SGEs servent pour l’énumération de structures avec une étiquette propre à chaque sommet et l’indice n𝑛n , dans l’écriture ci-dessus, définit la taille de la structure étiquetée. Une grande avantage de l’utilisation des SGEs est la facilité de lecture qu’elles offrent : à partir des opérations sur les séries, nous sommes en mesure d’intérpréter en terme d’opérations sur les structures et inversement. [26] donne le dictionnaire suivant pour faire cette lecture :

Opérations sur les structures SGE correspondant
𝒜𝒜\mathcal{A}\cup\mathcal{B} A(z)+B(z)𝐴𝑧𝐵𝑧A(z)+B(z)
𝒜×𝒜\mathcal{A}\times\mathcal{B} A(z)B(z)𝐴𝑧𝐵𝑧A(z)\cdot B(z)
Substituer dans 𝒜𝒜\mathcal{A} par \mathcal{B} AB(z)𝐴𝐵𝑧A\circ B(z)
Séquence de 𝒜𝒜\mathcal{A} (1A(z))1superscript1𝐴𝑧1\left(1-A(z)\right)^{-1}
Groupe de k 𝒜𝒜\mathcal{A} A(z)kk!𝐴superscript𝑧𝑘𝑘\frac{A(z)^{k}}{k!}
Ensemble de 𝒜𝒜\mathcal{A} exp(A(z))𝐴𝑧\exp\left(A(z)\right)
Cycle de 𝒜𝒜\mathcal{A} ln(1A(z))1𝐴𝑧-\ln\left(\sqrt{1-A(z)}\right)
Marquage de k𝑘k sommets de 𝒜𝒜\mathcal{A} zkk!dkdzkA(z)superscript𝑧𝑘𝑘superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘𝐴𝑧\frac{z^{k}}{k!}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}A(z)

Nous nous servirons aussi de l’opérateur sur les séries :

[zn]A(z)=ann!,delimited-[]superscript𝑧𝑛𝐴𝑧subscript𝑎𝑛𝑛\left[z^{n}\right]A(z)=\frac{a_{n}}{n!}\,, (2.9)

avec A(z)𝐴𝑧A(z) défini à (2.8) . Familiarisons nous avec l’utilisation des SGEs à travers les exemples de structures rencontrées jusqu’ici.

Définition 2.2.8.

La SGE T𝑇T des hyperarbres enracinés est

T(z)=s0(n1)![(b1)!]ss!nsznn!,𝑇𝑧subscript𝑠0𝑛1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠superscript𝑛𝑠superscript𝑧𝑛𝑛T(z)=\sum_{s\geq 0}\frac{(n-1)!}{[(b-1)!]^{s}s!}n^{s}\frac{z^{n}}{n!}\,, (2.10)

n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 .

Nous y lisons le nombre des hyperarbres enracinés à s𝑠s hyperarêtes

n![zn]T(z)=(n1)![(b1)!]ss!ns.𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧𝑛1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠superscript𝑛𝑠n!\left[z^{n}\right]T(z)=\frac{(n-1)!}{[(b-1)!]^{s}s!}n^{s}\,. (2.11)
Remarque 2.2.9.

La SGE qui énumère les hyperarbres s’écrit sous la forme H1T(z)subscript𝐻1𝑇𝑧H_{-1}\circ T(z) . Nous réservons la justification pour plus tard.

Un marquage d’un sommet différencie les hyperarbres des hyperarbres enracinés :

T(z)=zddzH1T(z).𝑇𝑧𝑧dd𝑧subscript𝐻1𝑇𝑧T(z)=z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{-1}\circ T(z)\,. (2.12)

Un cycle de sommets de longueur 2absent2\geq 2 admet la SGE

ln(1z)z/2.1𝑧𝑧2-\ln(\sqrt{1-z})-z/2\,. (2.13)

Pour un cycle de sommet avec un ensemble de (b2)𝑏2(b-2) , structure de SGE zb1/(b2)!superscript𝑧𝑏1𝑏2z^{b-1}/(b-2)! , la substitution dans l’équation précédente donne

ln(1zb1(b2)!)zb12(b2)!.1superscript𝑧𝑏1𝑏2superscript𝑧𝑏12𝑏2-\ln\left(\sqrt{1-\frac{z^{b-1}}{(b-2)!}}\right)-\frac{z^{b-1}}{2(b-2)!}\,. (2.14)

Et comme c’est la SGE des hypercycles lisses, pour obtenir la SGE des hypercycles, il faut faire la substitution par la SGE des hyperarbres enracinés. De cette manière, nous obtenons :

Remarque 2.2.10.

Si b3𝑏3b\geq 3 , la SGE des hypercycles est H0T(z)subscript𝐻0𝑇𝑧H_{0}\circ T(z) avec

H0(t)=ln(1tb1(b2)!)tb12(b2)!.subscript𝐻0𝑡1superscript𝑡𝑏1𝑏2superscript𝑡𝑏12𝑏2H_{0}(t)=-\ln\left(\sqrt{1-\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}}\right)-\frac{t^{b-1}}{2(b-2)!}\,. (2.15)

Nous pouvons lire en sens inverse la bijection qui nous avait permis de procéder à l’énumération des hypercycles dans la fonction H0subscript𝐻0H_{0} . Cette fonction offre aussi la possibilité de déterminer le nombre n![zn]H0T(z)𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧n!\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z) d’hypercycles de taille n𝑛n .

Comme il a été déjà évoqué, il est possible d’appliquer, comme dans le cas des hypercycles, un raisonnement proche pour faire de l’énumération des composantes complexes. C’est ce que nous allons développer dans la prochaine sous-section.

2.2.4 Vue bijective des composantes complexes

Dans cette sous-section, pour énumérer les composantes complexes, nous renonçons à établir une expression explicite comme dans le cas des forêts d’hyperarbres enracinés ou comme dans le cas des hypercycles. Nous y établissons la SGE des composantes complexes d’excès donné, par des arguments bijectifs comme pour (2.15) . Dans le cas de l’énumération des composantes de graphe complexes, l’énumération des composantes ayant deux cycles (d’excès 111 ) est associé à Bagaev dans [25] . Plus généralement, un résultat pour les composantes de graphes d’excès 11\ell\geq 1 est associé à Wright dans [22] .

Ici, nous énumérons des composantes (d’hypergraphe) complexes d’excès 11\ell\geq 1 . Pour procéder à cette énumération, une première étape consiste à se ramener à des composantes lisses par élagage des feuilles des structures à énumérer. Les composantes lisses ainsi obtenues ont le même excès que les structures de départ.

\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet\bullet

Figure 2.3: Une composante lisse non étiquetée d’excès =11\ell=1 .

Nous convenons d’utiliser la SGE avec la variable t𝑡t pour énumérer des structures lisses, comme dans (2.15) . Et dans le but d’alléger les équations, notons

τ(t)=tb1(b2)!.𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}\,. (2.16)

(2.15) devient alors

H0(t)=ln(1τ(t))τ(t)2.subscript𝐻0𝑡1𝜏𝑡𝜏𝑡2H_{0}(t)=-\ln\left(\sqrt{1-\tau(t)}\right)-\frac{\tau(t)}{2}\,. (2.17)

Les composantes complexes lisses d’excès \ell peuvent avoir toute taille positive (entière) . C’est aussi le cas pour les hypercycles et nous avions eu recours à la fonction ln\ln du dictionnaire pour exprimer la structure cyclique. Dans le cas des composantes complexes, c’est l’opération de séquence du dictionnaire qui nous permettra de décrire les structures de manière “plus concise” car pour un excès \ell donné nous aurons seulement un nombre fini de structures à considérer pour tout énumérer.

Définition 2.2.11.

Une chaîne est une séquence de sommets avec un groupe de (b2)𝑏2(b-2) sommets. La séquence peut être vide et admet pour SGE

11τ(t).11𝜏𝑡\frac{1}{1-\tau(t)}\,. (2.18)

Une chaîne, dans cette thèse, est d’abord une sous-structure d’une composante lisse. Dans le cas des graphes, Wright E.M dans [22] distingue trois types de chaîne

  • celle qui boucle sur un même sommet,

  • celle qui, si brisée, déconnecte la structure en deux,

  • celle qui ne boucle pas sur un même sommet et, qui si brisée, ne rompt pas la connexité de la composante.

Une chaîne du premier (respectivement du second (respectivement du troisième)) type pour des graphes sans multi-arête admet au moins deux arêtes (respectivement une arête (respectivement deux arêtes)).

Définition 2.2.12.

Une structure basique est une structure lisse non étiquetée ayant ses chaînes de longueur finie.

Rappelons ici l’idée clé dans [22] de l’énumération bijective des graphes connexes d’excès 11\ell\geq 1 : à partir des composantes, une réduction est faite par élagage récursive, puis les chaînes sont effondrées jusqu’à leur taille minimale et enfin, les étiquettes des sommets sont ignorées pour obtenir un nombre fini de composantes basiques distinctes (structures non étiquetées) qui permettent de procéder à une énumération bijective (une approche très rapidement impraticable, en particulier à cause du calcul des nombres d’automorphismes) .

Remarque 2.2.13.

Comme pour l’élagage, effondrer une hyperarête d’une chaîne en un de ses sommets de degré 2absent2\geq 2 ne change pas l’excès de la structure.

Définition 2.2.14.

Une hyperarête spéciale est une hyperarête contenant au moins 333 sommets au moins de degré 222.

Remarque 2.2.15.

Une hyperarête spéciale ne peut pas faire partie d’une chaîne.

Définition 2.2.16.

Un sommet spécial est soit un sommet d’une hyperarête spéciale soit un sommet de degré au moins 333 .

Ici, nous ne distinguerons dans les structures lisses que deux types de chaînes :

Définition 2.2.17.

Une α𝛼\alpha-chaîne est une chaîne qui boucle sur un même sommet. Une telle chaîne admet au moins deux hyperarêtes.

Définition 2.2.18.

Une β𝛽\beta-chaîne est une chaîne qui lie deux sommets spéciaux. Une telle chaîne admet au moins une hyperarête.

Soit une composante B𝐵B basique donnée avec les caractéristiques suivantes :

{
  • d’excès 1

  • ayant m sommets (non étiquetés)

  • ayant s hyperarêtes, nécessairement s++1-b11

  • ayant cα α-chaînes

  • ayant cβ β-chaînes

  • ayant =p+cαcβ chaînes

  • de nombre (rationnel) d’automorphismes g .

\left\{\begin{minipage}[ht]{284.52756pt} \begin{itemize} \par\itemize@item@d'exc\`{e}s $\ell\geq 1$ \par\itemize@item@ayant $m$ sommets (non \'{e}tiquet\'{e}s) \par\itemize@item@ayant $s$ hyperar\^{e}tes, n\'{e}cessairement $s\geq\lfloor\frac{\ell+1}{b-1}+1\rfloor$ \par\itemize@item@ayant $c_{\alpha}$ $\alpha$-cha\^{\i}{}nes \par\itemize@item@ayant $c_{\beta}$ $\beta$-cha\^{\i}{}nes \par\itemize@item@ayant $p=c_{\alpha}+c_{\beta}$ cha\^{\i}{}nes \par\itemize@item@de nombre (rationnel) d'automorphismes $g$\,. \par\end{itemize} \end{minipage}\right.
(2.19)

Alors les hypergraphes lisses (étiquetés) contenant la composante B𝐵B à des effondrements près de ses chaînes, admettent la SGE

J(t)=1gtm(1τ(t))p.𝐽𝑡1𝑔superscript𝑡𝑚superscript1𝜏𝑡𝑝J(t)=\frac{1}{g}\frac{t^{m}}{\left(1-\tau(t)\right)^{p}}\,. (2.20)

La lecture de cette équation est la suivante :

  1. 1.

    Fixer un étiquetage des m𝑚m sommets, c’est le facteur tmsuperscript𝑡𝑚t^{m} .

  2. 2.

    Regrouper les sommets ainsi étiquetés dans la forme de la structure B𝐵B, c’est le facteur 1/g1𝑔1/g .

  3. 3.

    Éventuellement, rallonger les p𝑝p chaînes dans l’ordre induite des étiquetages, c’est le facteur (1τ(1))psuperscript1𝜏1𝑝(1-\tau(1))^{-p} .

Avec les caractéristiques de B𝐵B , comme m=s(b1)𝑚𝑠𝑏1m=s(b-1)-\ell, une réécriture de (2.20) nous obtenons :

Lemme 2.2.19.

La SGE des composantes lisses (étiquetés) contenant la composante B𝐵B basique à des effondrements près de ses chaînes :

J(t)=[(b2)!]sgτ(t)st(1τ(t))p.𝐽𝑡superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝑔𝜏superscript𝑡𝑠superscript𝑡superscript1𝜏𝑡𝑝J(t)=\frac{[(b-2)!]^{s}}{g}\frac{\tau(t)^{s}}{t^{\ell}(1-\tau(t))^{p}}\,. (2.21)

L’énumération des composantes lisses complexes d’excès donné se réduit, ainsi grâce à ce lemme, à la détermination d’un ensemble de structures basiques permettant de les générer sans ambigüité, c’est à dire qu’une composante ne peut être générée qu’à partir d’une unique structure basique. Wright E.M obtient un ensemble de structures qui convient en considérant l’ensemble fini de toutes les structures basiques d’excès \ell n’ayant que des chaînes de longueur minimale selon leur type, et précise ainsi la forme des SGEs des graphes connexes complexes lisses d’excès \ell . Ici, nous faisons le choix d’un autre ensemble de structures basiques pour montrer que

Théorème 2.2.20.

La SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes lisses d’excès \ell est :

H(t)=τ(t)rtp=03A,p(τ(t)1τ(t))p,subscript𝐻𝑡𝜏superscript𝑡subscript𝑟superscript𝑡superscriptsubscript𝑝03subscript𝐴𝑝superscript𝜏𝑡1𝜏𝑡𝑝H_{\ell}(t)=\frac{\tau(t)^{r_{\ell}}}{t^{\ell}}\sum_{p=0}^{3\ell}A_{\ell,p}\left(\frac{\tau(t)}{1-\tau(t)}\right)^{p}\,, (2.22)

avec les coefficients A,psubscript𝐴𝑝A_{\ell,p} , des fractions rationnelles positives de b𝑏b à coefficients entiers,

r=+1b1+1,subscript𝑟1𝑏11r_{\ell}=\lfloor\frac{\ell+1}{b-1}+1\rfloor\,, (2.23)
τ(t)=tb1(b2)!.𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}\,. (2.24)

La forme (2.22) de la SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes complexes d’excès \ell donne une bonne intuition d’un terme principal qui contribue le plus au nombre asymptotique de ces structures. En particulier, ce terme est lié à l’indice p=3𝑝3p=3\ell et, entre autres références, dans [19] , il est lié aux structures qualifiées de “clean” maximisant le nombre de chaînes. Notons dans ce théorème, le résultat combinatoire de la positivité des coefficients A,psubscript𝐴𝑝A_{\ell,p} : la preuve est bijective et une preuve par induction sur (,p)𝑝(\ell,p) est restée hors de notre portée.

D’abord une conséquence immédiate du lemme 2.2.19 est que

Remarque 2.2.21.

La SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} des hypergraphes connexes lisses d’excès \ell s’écrit sous la forme

H(t)=fθ(t)t,subscript𝐻𝑡subscript𝑓𝜃𝑡superscript𝑡H_{\ell}(t)=\frac{f_{\ell}\circ\theta(t)}{t^{\ell}}\,, (2.25)

avec

θ(t)=1τ(t).𝜃𝑡1𝜏𝑡\theta(t)=1-\tau(t)\,. (2.26)

et fsubscript𝑓f_{\ell} un polynôme de Laurent.

Ensuite pour prouver le théorème 2.2.20 ,

Lemme 2.2.22.

Dans une composante complexe basique d’excès \ell , le nombre p𝑝p de chaînes est au plus 333\ell soit p3𝑝3p\leq 3\ell .

Preuve. Il suffit de voir la preuve dans le cas d’une composante n’ayant que des chaînes de longueur minimale. Soit donc B𝐵B une telle composante complexe avec les caractéristiques suivantes :

{
  • d’excès 1

  • ayant s0 hyperarêtes spéciales

  • ayant m0 sommets spéciaux

  • ayant cα α-chaînes (toutes de longueur 2)

  • ayant cβ β-chaînes (toutes de longueur une)

  • ayant =p+cαcβ chaînes.

\left\{\begin{minipage}[ht]{284.52756pt} \begin{itemize} \par\itemize@item@d'exc\`{e}s $\ell\geq 1$ \par\itemize@item@ayant $s_{0}$ hyperar\^{e}tes sp\'{e}ciales \par\itemize@item@ayant $m_{0}$ sommets sp\'{e}ciaux \par\itemize@item@ayant $c_{\alpha}$ $\alpha$-cha\^{\i}{}nes (toutes de longueur $2$) \par\itemize@item@ayant $c_{\beta}$ $\beta$-cha\^{\i}{}nes (toutes de longueur une) \par\itemize@item@ayant $p=c_{\alpha}+c_{\beta}$ cha\^{\i}{}nes. \par\end{itemize} \end{minipage}\right.
(2.27)

Par définition de l’excès,

m0+2(b1)cαcα+(b2)cβ+=(b1)(s0+2cα+cβ)subscript𝑚02𝑏1subscript𝑐𝛼subscript𝑐𝛼𝑏2subscript𝑐𝛽𝑏1subscript𝑠02subscript𝑐𝛼subscript𝑐𝛽m_{0}+2(b-1)c_{\alpha}-c_{\alpha}+(b-2)c_{\beta}+\ell=(b-1)(s_{0}+2c_{\alpha}+c_{\beta}) (2.28)

soit

m0s0(b1)+=cα+cβ=p.subscript𝑚0subscript𝑠0𝑏1subscript𝑐𝛼subscript𝑐𝛽𝑝m_{0}-s_{0}(b-1)+\ell=c_{\alpha}+c_{\beta}=p\,. (2.29)

Notons B0subscript𝐵0B_{0} l’hypergraphe induit par les sommets spéciaux et soit 0subscript0\ell_{0} son excès alors l’équation précédente s’écrit :

0+=p.subscript0𝑝-\ell_{0}+\ell=p\,. (2.30)

La valeur de l’excès 0subscript0\ell_{0} est minimale dans le cas où B0subscript𝐵0B_{0} est une forêt maximisant le nombre de composantes, B0subscript𝐵0B_{0} devant donc se composer de sommets isolés de degré 333 ou d’hyperarêtes ayant exactement 333 sommets de degré 222 dans l’hypergraphe basique dont ils sont issus. Comme il existe un hypergraphe basique d’excès \ell (voir la figure 2.4 ) ayant 222\ell sommets spéciaux et sans aucune hyperarête spéciale pour laquelle la valeur 0=2subscript02\ell_{0}=-2\ell est minimale, nous déduisons

0+2+=3p.subscript023𝑝-\ell_{0}+\ell\geq 2\ell+\ell=3\ell\geq p\,. (2.31)

Figure 2.4: Structure d’un hypergraphe sans hyperarête spéciale ayant le nombre 333\ell maximal de chaînes dans le cas d’excès \ell . Seuls les sommets de degré 3absent3\geq 3 y sont représentés.

Et cette borne supérieure est atteinte. \diamondsuit

Ainsi, dans (2.22) , l’indice p𝑝p est liée au nombre de chaînes d’une structure basique. Quelle serait une interprétation du degré maximal du polynôme fsubscript𝑓f_{\ell} de Laurent dans la remarque 2.2.21 ? Dans l’équation (2.22) , une interprétation intuitive du degré de τ(t)𝜏𝑡\tau(t) est qu’il compte le nombre minimal d’hyperarêtes dans une composante lisse.

Lemme 2.2.23.

Le degré maximum du polynôme fsubscript𝑓f_{\ell} de Laurent, dans la remarque 2.2.21 , est au plus

r=+1b1+1.subscript𝑟1𝑏11r_{\ell}=\lfloor\frac{\ell+1}{b-1}+1\rfloor\,. (2.32)

Preuve. La démonstration passe par la décomposition des composantes lisses d’excès \ell suivante : À une composante d’excès \ell donné, supprimer la plus petite hyperarête dans l’ordre alphabétique induite par l’étiquetage, et obtenir ainsi des composantes éventuellement non lisses avec les caractéristiques (i,ki)subscript𝑖subscript𝑘𝑖(\ell_{i},k_{i}) c’est à dire d’excès isubscript𝑖\ell_{i} et ayant kisubscript𝑘𝑖k_{i} sommets appartenant à la plus petite hyperarête supprimée. Des nombres de cycles nous déduisons

+1=i(i+ki).1subscript𝑖subscript𝑖subscript𝑘𝑖\ell+1=\sum_{i}(\ell_{i}+k_{i})\,. (2.33)

Notons alors les divisions euclidiennes par (b1)𝑏1(b-1) suivantes :

i+ki=qi(b1)+risubscript𝑖subscript𝑘𝑖subscript𝑞𝑖𝑏1subscript𝑟𝑖\ell_{i}+k_{i}=q_{i}(b-1)+r_{i} (2.34)

et

+1=q(b1)+r.1𝑞𝑏1𝑟\ell+1=q(b-1)+r\,. (2.35)

Ainsi,

q(b1)+r=i{qi(b1)+ri}𝑞𝑏1𝑟subscript𝑖subscript𝑞𝑖𝑏1subscript𝑟𝑖q(b-1)+r=\sum_{i}\{q_{i}(b-1)+r_{i}\} (2.36)

et

q+1iqi+1.𝑞1subscript𝑖subscript𝑞𝑖1q+1\geq\sum_{i}q_{i}+1\,. (2.37)

En remarquant que le degré maximum de fsubscript𝑓f_{\ell} s’interprète comme le nombre minimum d’hyperarêtes, nous avons la démonstration par induction car le second membre de l’équation précédente maximise le degré de fsubscript𝑓f_{\ell} en prenant une composante ayant un nombre minimum d’hyperarêtes . \diamondsuit

La forme du SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} (2.22) suggère l’existence d’un ensemble de composantes basiques, d’excès \ell ayant s=r,,r+3𝑠subscript𝑟subscript𝑟3s=r_{\ell},\ldots,r_{\ell}+3\ell hyperarêtes et dans laquelle seules sr𝑠subscript𝑟s-r_{\ell} chaînes peuvent être insérées, permettant alors de générer toutes les structures lisses. Le choix de prendre les composantes basiques n’ayant que des chaînes de longueur minimale, bien que ce soit la justification immédiate de la remarque 2.2.21 , ne permet pas d’aboutir au résultat car le nombre d’hyperarêtes peut excéder strictement le nombre des chaînes plus rsubscript𝑟r_{\ell} .

La condition qu’une β𝛽\beta-chaîne doit au moins contenir une hyperarête est motivée par la lecture plus facile des emplacements où les chaînes seront introduites. Aussi, en considérant l’ensemble des composantes basiques n’ayant que des α𝛼\alpha-chaînes qui elles mêmes sont de longueur 222 , toutes les composantes lisses peuvent être générées sans ambigüité. Toutefois, la condition d’avoir autant d’hyperarêtes que de chaînes plus rsubscript𝑟r_{\ell} n’est pas une conditionalité respectée à priori dans la façon canonique dont est faite la génération avec cet ensemble. Un plus apporté par la considération d’un tel ensemble est qu’il garantit maintenant un nombre suffisamment peu élevé d’hyperarêtes dans les composantes considérées d’après les 222 lemmes qui suivent.

Lemme 2.2.24.

Pour une composante basique d’excès \ell ayant s0subscript𝑠0s_{0} hyperarêtes spéciales et cαsubscript𝑐𝛼c_{\alpha} α𝛼\alpha-chaînes

2cα+s03+1.2subscript𝑐𝛼subscript𝑠0312c_{\alpha}+s_{0}\leq 3\ell+1. (2.38)

Il existe une composante basique telle que l’égalité est atteinte.

Preuve. Pour maximiser la quantité 2cα+s02subscript𝑐𝛼subscript𝑠02c_{\alpha}+s_{0} dans une composante basique d’excès \ell donné, cαsubscript𝑐𝛼c_{\alpha} est à maximiser en priorité puis seulement après s0subscript𝑠0s_{0} . La relation qui lie le nombre des α𝛼\alpha-chaînes et l’excès est cα+1subscript𝑐𝛼1c_{\alpha}\leq\ell+1 et parmi les composantes basiques telles que cα=+1subscript𝑐𝛼1c_{\alpha}=\ell+1 au plus s0=1subscript𝑠01s_{0}=\ell-1 , nous déduisons ainsi le lemme. \diamondsuit

Une conséquence directe de ce lemme est :

Lemme 2.2.25.

Dans une composante basique d’excès \ell n’ayant que des α𝛼\alpha-chaînes toutes de longueur 222 , le nombre d’hyperarêtes est au plus (3+1)31(3\ell+1) .

Preuve. (Théorème 2.2.20) . Les composantes lisses peuvent être générées sans ambigüité par des composantes basiques ayant s=r,,3+r𝑠subscript𝑟.3subscript𝑟s=r_{\ell},\ldots,3\ell+r_{\ell} hyperarêtes, cαsubscript𝑐𝛼c_{\alpha} α𝛼\alpha-chaînes toutes de longueur 222 et cβsubscript𝑐𝛽c_{\beta} β𝛽\beta-chaînes toutes de longueur 111 et scαcβ𝑠subscript𝑐𝛼subscript𝑐𝛽s-c_{\alpha}-c_{\beta} marquages indiquant les emplacements où d’autres chaînes peuvent être insérées. Notons que la quantité (scαcβ)𝑠subscript𝑐𝛼subscript𝑐𝛽(s-c_{\alpha}-c_{\beta}) doit être positive et que les emplacements correspondent à des sommets où une β𝛽\beta-chaîne aurait pu être effondrée. Notons aussi que ces composantes basiques ne doivent pas être toutes prises car dans ce cas, une même composante lisse étiquetée peut être obtenue par différentes composantes basiques. En bref, l’idée clé de la preuve : D’un coté, il y a l’ensemble de composantes basiques avec les chaînes de longueur minimale pour leur type et, de l’autre coté, il y a l’ensemble de composantes basiques avec que des α𝛼\alpha-chaînes de longueur 222 qui permettent de générer de manière canonique toutes les composantes lisses. Entre les deux, il y a plusieurs choix d’ensemble de composantes basiques pouvant servir à générer toutes les composantes lisses . En particulier, il est possible de générer les composantes lisses à partir de composantes basiques ayant s=r,,3+r𝑠subscript𝑟.3subscript𝑟s=r_{\ell},\ldots,3\ell+r_{\ell} hyperarêtes en faisant grandir sr𝑠subscript𝑟s-r_{\ell} chaînes aux emplacements des α𝛼\alpha-chaînes toutes de longueur 222, des β𝛽\beta-chaînes toutes de longueur 111 et des sommets sur lesquels une β𝛽\beta-chaîne aurait pu être effondrée. \diamondsuit

Dans cette section, nous avons vu le nombre des hyperarbres enracinés ainsi que celui des hypercycles. Quant au nombre des composantes complexes, nous pouvons le déterminer du moins théoriquement car nous savons déterminer les SGEs HT(z)subscript𝐻𝑇𝑧H_{\ell}\circ T(z) des composantes d’excès \ell donné : nous connaissons T(z)𝑇𝑧T(z) et nous savons comment obtenir H(t)subscript𝐻𝑡H_{\ell}(t) . Cependant, la manière vue jusqu’ici pour déterminer ces SGEs est très rapidement rebutante et très difficile à automatiser, particulièrement à cause de la détermination des composantes basiques dont pour chacune il faudrait déterminer son nombre d’automorphismes ce qui nous paraît peu concevable et surtout parce qu’il faut aussi pouvoir garantir avoir considéré toutes les composantes basiques nécessaires, ni une de plus ni une de moins. Nous tirerons profit de la forme des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} apprise dans cette section pour justifier comment les déterminer récursivement dans la section qui suit.

2.3 Énumération récursive

Ayant per¸cu la puissance d’expression de l’outil que sont les SGEs, dans la présente section une étape supplémentaire est franchie pour l’énumération des composantes en établissant une récurrence dont la résolution permet le calcul automatisable des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes d’excès \ell .

Une brève aper¸cue du contenu de cette section est la suivante :

  • elle commence par une vision récursive de l’énumération des hyperarbres enracinés ;

  • un outil pour la détermination des coefficients des SGEs, la formule d’inversion de Lagrange, est présenté avec une interprétation combinatoire ;

  • puis nous faisons une introduction aux SGEs bivariées qui servent pour une lecture facile de

  • la décomposition des composantes d’excès \ell qui mène à une récurrence sur les SGEs univariées

  • ensuite la détermination des Hsubscript𝐻H_{\ell} ou la résolution de la récurrence est présentée ;

  • et enfin nous terminons par la présentation de deux identités combinatoires permettant d’obtenir les Hsubscript𝐻H_{\ell} sous la forme, permettant une lecture bijective, annoncée dans la section précédente.

2.3.1 Énumération récursive des hyperarbres enracinés

Les hyperarbres enracinés sont des structures clés pour les hypergraphes : les SGEs des composantes connexes d’excès \ell s’expriment en fonction de la SGE T(z)𝑇𝑧T(z) des hyperarbres enracinés. Le dictionnaire, introduit dans la section précédente, permet de traduire une décomposition naturelle des hyperarbres enracinés comme étant composés d’une racine et d’un ensemble de groupes de (b1)𝑏1(b-1) hyperarbres enracinés. Cette décomposition est une définition récursive des hyperarbres enracinés. Effectivement, un hyperarbre se définit à partir d’hyperarbres de taille strictement plus petite. Cette définition récursive des hyperarbres enracinés se lit dans une définition implicite de SGE via le dictionnaire.

Définition 2.3.1.

La SGE T(z)𝑇𝑧T(z) des hyperarbres enracinés :

T(z)=zexp(T(z)b1(b1)!).𝑇𝑧𝑧𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏1T(z)=z\exp\left(\frac{T(z)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (2.39)

La lecture de cette définition est la suivante : un hyperarbre enraciné est

  • une racine, c’est le facteur z𝑧z

  • et un ensemble (c’est la fonction exp\exp ) non ordonné de groupes de (b1)𝑏1(b-1) hyperarbres enracinés (c’est l’exposant T(z)b1(b1)!𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏1\frac{T(z)^{b-1}}{(b-1)!} ) , bref c’est le terme

    exp(T(z)b1(b1)!).𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏1\exp\left(\frac{T(z)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (2.40)

4absent4\bullet 414absent14\bullet 1412absent12\bullet 128absent8\bullet 818absent18\bullet 1817absent17\bullet 172absent2\bullet 211absent11\bullet 11\bullet99\!9\bullet1616\!16\bullet77\!75absent5\bullet 51absent1\bullet 1\bullet66\!6\bullet1313\!1315absent15\bullet 1510absent10\bullet 1019absent19\bullet 193absent3\bullet 3

Figure 2.5: Un hyperarbre enraciné décomposé.

Par cette définition, il est possible de déterminer récursivement les coefficients [zn]T(z)delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧\left[z^{n}\right]T(z) qui sont les nombres des hyperarbres enracinés à un facteur n!𝑛n! près. Évidement, cette fa¸con de calculer est à proscrire dans ce cas puisque les coefficients sont connus de manière explicite : l’expression mathématique (2.5) pouvant être retrouvée par la formule d’inversion de Lagrange via cette définition implicite de T(z)𝑇𝑧T(z) .

2.3.2 Interprétation combinatoire de la formule d’inversion de Lagrange

La formule d’inversion de Lagrange est un outil puissant pour faire de l’énumération de structures arborescentes. La preuve de la formule d’inversion de Lagrange dans [30, page 167] est une preuve analytique : l’extraction des coefficients des SGEs y est exprimée avec la formule intégrale de Cauchy. Cette vision analytique de la formule d’inversion de Lagrange sera notre point de départ pour obtenir des équivalents asymptotiques des coefficients dans le chapitre 3 . Ici, nous adoptons un regard combinatoire dans la preuve du théorème :

Théorème 2.3.2.

Notons la SGE G𝐺G

G(t)=k=0gktkk!,𝐺𝑡superscriptsubscript𝑘0subscript𝑔𝑘superscript𝑡𝑘𝑘G(t)=\sum_{k=0}^{\infty}g_{k}\frac{t^{k}}{k!}\,, (2.41)

alors par la définition de la SGE T(z)𝑇𝑧T(z), la formule d’inversion de Lagrange s’écrit

[zn]GT(z)=1n[tn1]exp(ntb1(b1)!)ddtG(t).delimited-[]superscript𝑧𝑛𝐺𝑇𝑧1𝑛delimited-[]superscript𝑡𝑛1𝑛superscript𝑡𝑏1𝑏1dd𝑡𝐺𝑡\left[z^{n}\right]G\circ T(z)=\frac{1}{n}\left[t^{n-1}\right]\exp\left(n\frac{t^{b-1}}{(b-1)!}\right)\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}G(t)\,. (2.42)

Preuve. Notons

Φ(t)=exp(tb1(b1)!),Φ𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏1\Phi(t)=\exp\left(\frac{t^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,, (2.43)

et

Φ(t)n=m=0ϕm(n)tmm!.Φsuperscript𝑡𝑛superscriptsubscript𝑚0subscriptitalic-ϕ𝑚𝑛superscript𝑡𝑚𝑚\Phi(t)^{n}=\sum_{m=0}^{\infty}\phi_{m}(n)\frac{t^{m}}{m!}\,. (2.44)

Nous obtenons alors

[tn1]{Φ(t)nddtG(t)}=delimited-[]superscript𝑡𝑛1Φsuperscript𝑡𝑛dd𝑡𝐺𝑡absent\displaystyle\left[t^{n-1}\right]\left\{\Phi(t)^{n}\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}G(t)\right\}= (2.47)
=k,m0|k+m=n1ϕm(n)gk+11k!m!=absentsubscript𝑘𝑚conditional0𝑘𝑚𝑛1subscriptitalic-ϕ𝑚𝑛subscript𝑔𝑘11𝑘𝑚absent\displaystyle=\sum_{k,m\geq 0|k+m=n-1}\phi_{m}(n)g_{k+1}\frac{1}{k!m!}=
=k0ϕnk1(n)gk+11k!(nk1)!,absentsubscript𝑘0subscriptitalic-ϕ𝑛𝑘1𝑛subscript𝑔𝑘11𝑘𝑛𝑘1\displaystyle=\sum_{k\geq 0}\phi_{n-k-1}(n)g_{k+1}\frac{1}{k!(n-k-1)!}\,,\qquad\qquad\qquad
(n1)![tn1]{Φ(t)nddtG(t)}=𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛1Φsuperscript𝑡𝑛dd𝑡𝐺𝑡absent\displaystyle(n-1)!\left[t^{n-1}\right]\left\{\Phi(t)^{n}\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}G(t)\right\}= (2.51)
=k0ϕnk1(n)gk+1(n1)!k!(nk1)!=absentsubscript𝑘0subscriptitalic-ϕ𝑛𝑘1𝑛subscript𝑔𝑘1𝑛1𝑘𝑛𝑘1absent\displaystyle=\sum_{k\geq 0}\phi_{n-k-1}(n)g_{k+1}\frac{(n-1)!}{k!(n-k-1)!}=
=k0ϕnk1(n)gk+1(n1k)=absentsubscript𝑘0subscriptitalic-ϕ𝑛𝑘1𝑛subscript𝑔𝑘1binomial𝑛1𝑘absent\displaystyle=\sum_{k\geq 0}\phi_{n-k-1}(n)g_{k+1}{n-1\choose k}=
=k0ϕnk1(n)gk+1k+1n(nk+1).absentsubscript𝑘0subscriptitalic-ϕ𝑛𝑘1𝑛subscript𝑔𝑘1𝑘1𝑛binomial𝑛𝑘1\displaystyle=\sum_{k\geq 0}\phi_{n-k-1}(n)g_{k+1}\frac{k+1}{n}{n\choose k+1}\,.\qquad\qquad\qquad

Observons que

Φ(t)n=s0ns[s(b1)]![(b1)!]ss!ts(b1)[s(b1)]!,Φsuperscript𝑡𝑛subscript𝑠0superscript𝑛𝑠delimited-[]𝑠𝑏1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠superscript𝑡𝑠𝑏1delimited-[]𝑠𝑏1\Phi(t)^{n}=\sum_{s\geq 0}\frac{n^{s}[s(b-1)]!}{[(b-1)!]^{s}s!}\frac{t^{s(b-1)}}{[s(b-1)]!}\,, (2.52)

soit

ϕnk1(n)=ns(nk1)![(b1)!]ss!,subscriptitalic-ϕ𝑛𝑘1𝑛superscript𝑛𝑠𝑛𝑘1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠\phi_{n-k-1}(n)=\frac{n^{s}(n-k-1)!}{[(b-1)!]^{s}s!}\,, (2.53)

avec n=n(s)=s(b1)+k+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1𝑘1n=n(s)=s(b-1)+k+1 . À partir de (2.53) , nous identifions le nombre de forêts de (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés à n𝑛n sommets du théorème 2.2.3 :

(nk+1)k+1nϕnk1(n).binomial𝑛𝑘1𝑘1𝑛subscriptitalic-ϕ𝑛𝑘1𝑛{n\choose k+1}\frac{k+1}{n}\phi_{n-k-1}(n)\,. (2.54)

L’interprétation combinatoire est alors évidente en multipliant (2.42) par n!𝑛n! . Nous retrouvons alors nos marques de la section précédente, pour énumérer les structures de taille n𝑛n :

  • les gk+1subscript𝑔𝑘1g_{k+1} structures lisses à (k+1)𝑘1(k+1) sommets sont croisées, dans l’ordre croissante (uniquement définie) des étiquettes, avec

  • les forêts de (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés à n𝑛n sommets au nombre de

    (nk+1)k+1nϕnk1(n).binomial𝑛𝑘1𝑘1𝑛subscriptitalic-ϕ𝑛𝑘1𝑛{n\choose k+1}\frac{k+1}{n}\phi_{n-k-1}(n)\,. (2.55)

\diamondsuit

Exemple 2.3.3.

Nous retrouvons le nombre des hyperarbres enracinés en prenant le plus simple des fonctions G𝐺G , dans la formule d’inversion de Lagrange, c’est à dire la fonction identité. En effet,

n![zn]T(z)𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧\displaystyle n!\left[z^{n}\right]T(z) =\displaystyle= (n1)![tn1]exp(ntb1(b1)!)𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛1𝑛superscript𝑡𝑏1𝑏1\displaystyle(n-1)!\left[t^{n-1}\right]\exp\left(n\frac{t^{b-1}}{(b-1)!}\right) (2.56)
=\displaystyle= (n1)![tn1](j0nj[(b1)!]jj!tj(b1))𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛1subscript𝑗0superscript𝑛𝑗superscriptdelimited-[]𝑏1𝑗𝑗superscript𝑡𝑗𝑏1\displaystyle(n-1)!\left[t^{n-1}\right]\left(\sum_{j\geq 0}\frac{n^{j}}{[(b-1)!]^{j}j!}t^{j(b-1)}\right) (2.57)
=\displaystyle= (n1)!ns[(b1)!]ss!,𝑛1superscript𝑛𝑠superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠\displaystyle(n-1)!\frac{n^{s}}{[(b-1)!]^{s}s!}\,, (2.58)

avec n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 .

Exemple 2.3.4.

Le nombre des forêts de (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés de SGE T(z)k+1(k+1)!𝑇superscript𝑧𝑘1𝑘1\frac{T(z)^{k+1}}{(k+1)!} est

n![zn]T(z)k+1(k+1)!𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇superscript𝑧𝑘1𝑘1\displaystyle n!\left[z^{n}\right]\frac{T(z)^{k+1}}{(k+1)!} =\displaystyle= (n1)![tn1](tkk!exp(ntb1(b1)!))𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛1superscript𝑡𝑘𝑘𝑛superscript𝑡𝑏1𝑏1\displaystyle(n-1)!\left[t^{n-1}\right]\left(\frac{t^{k}}{k!}\exp\left(n\frac{t^{b-1}}{(b-1)!}\right)\right) (2.59)
=\displaystyle= (n1)!k![tn1](j0nj[(b1)!]jj!tj(b1)+k)𝑛1𝑘delimited-[]superscript𝑡𝑛1subscript𝑗0superscript𝑛𝑗superscriptdelimited-[]𝑏1𝑗𝑗superscript𝑡𝑗𝑏1𝑘\displaystyle\frac{(n-1)!}{k!}\left[t^{n-1}\right]\left(\sum_{j\geq 0}\frac{n^{j}}{[(b-1)!]^{j}j!}t^{j(b-1)+k}\right) (2.60)
=\displaystyle= (n1)!k!ns[(b1)!]ss!,𝑛1𝑘superscript𝑛𝑠superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠\displaystyle\frac{(n-1)!}{k!}\frac{n^{s}}{[(b-1)!]^{s}s!}\,, (2.61)

avec n=n(s)=s(b1)+k+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1𝑘1n=n(s)=s(b-1)+k+1 , soit en accord avec le théorème 2.2.3

n![zn]T(z)k+1(k+1)!=(nk+1)(k+1)(nk1)![(b1)!]ss!ns1.𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇superscript𝑧𝑘1𝑘1binomial𝑛𝑘1𝑘1𝑛𝑘1superscriptdelimited-[]𝑏1𝑠𝑠superscript𝑛𝑠1n!\left[z^{n}\right]\frac{T(z)^{k+1}}{(k+1)!}={n\choose k+1}(k+1)\frac{(n-k-1)!}{[(b-1)!]^{s}s!}n^{s-1}\,. (2.62)
Exemple 2.3.5.

De l’exemple précédent, nous déduisons une formule explicite du nombre des forêts d’hyperarbres enracinés :

n![zn]exp(T(z))=(n1)!k=1n1nsk[(b1)!]sksk!,𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧𝑛1superscriptsubscript𝑘1𝑛1superscript𝑛subscript𝑠𝑘superscriptdelimited-[]𝑏1subscript𝑠𝑘subscript𝑠𝑘n!\left[z^{n}\right]\exp(T(z))=(n-1)!\sum_{k=1}^{n-1}\frac{n^{s_{k}}}{[(b-1)!]^{s_{k}}s_{k}!}\,, (2.63)

avec n=n(sk)=sk(b1)+k+1𝑛𝑛subscript𝑠𝑘subscript𝑠𝑘𝑏1𝑘1n=n(s_{k})=s_{k}(b-1)+k+1 pour tout k=1,,n1𝑘1𝑛1k=1,\ldots,n-1 .

Ainsi, par rapport à la section précédente, nous disposons maintenant d’un outil puissant cachant toute une machinerie bijective permettant de traduire, à partir des SGEs des structures lisses, les structures éventuellement non lisses correspondant. Ceci nous motive encore plus à automatiser la détermination des SGEs des structures lisses. Pour y parvenir, dans un souci de clarté, nous présentons brièvement les SGEs bivariées.

2.3.3 Introduction aux séries génératrices exponentielles bivariées

À une séquence de nombre (an,m)n,mINsubscriptsubscript𝑎𝑛𝑚𝑛𝑚IN(a_{n,m})_{n,m\in\mathrm{I\!N}} est associée une série génératrice exponentielle bivariée

A(w,z)=n,mINan,mwmznn!.𝐴𝑤𝑧subscript𝑛𝑚INsubscript𝑎𝑛𝑚superscript𝑤𝑚superscript𝑧𝑛𝑛A(w,z)=\sum_{n,m\in\mathrm{I\!N}}a_{n,m}w^{m}\frac{z^{n}}{n!}\,. (2.64)

Dans les hypergraphes, il y a deux notions essentielles à savoir la notion de sommet et la notion d’hyperarête. Soulignons que dans cette thèse, les séries sont exponentielles en la variable z𝑧z relative aux sommets qui sont étiquetés et elles sont ordinaires en la variable w𝑤w , dans le cas de SGEs bivariées, relative aux hyperarêtes. Si jusqu’ici, nous avons choisi de travailler uniquement avec des SGEs univariées, c’est parce que seul le paramètre de la taille de la structure nous est pertinent et l’utilisation de la notion d’excès simplifie souvent de beaucoup les expressions des SGEs : c’est souligné dans [18] par la richesse des résultats énumératifs qui y sont obtenus.

L’introduction des SGEs bivariées nous permettra, en particulier, de souligner l’effet de décompositions dans les structures étudiées. Le dictionnaire de la section précédente s’enrichit du marquage d’une hyperarête ; les opérations de marquage se traduisent en terme de dérivation partielle :

Opération sur les structures SGE correspondant
Marquage de k sommets de 𝒜𝒜\mathcal{A} zkk!kzkA(w,z)superscript𝑧𝑘𝑘superscript𝑘superscript𝑧𝑘𝐴𝑤𝑧\frac{z^{k}}{k!}\frac{\partial^{k}}{\partial z^{k}}A(w,z)
Marquage d’une hyperarête de 𝒜𝒜\mathcal{A} wwA(w,z)𝑤𝑤𝐴𝑤𝑧w\frac{\partial}{\partial w}A(w,z)
Exemple 2.3.6.

Pour énumérer les graphes étiquetés ayant 555 sommets et exactement 333 arêtes formant une clique d’ordre 333 nous pouvons recourir à la SGE bivariée :

(w0z22!)(w3z33!)=(52)w3z55!.superscript𝑤0superscript𝑧22superscript𝑤3superscript𝑧33binomial52superscript𝑤3superscript𝑧55\left(\frac{w^{0}z^{2}}{2!}\right)\left(\frac{w^{3}z^{3}}{3!}\right)={5\choose 2}\frac{w^{3}z^{5}}{5!}\,. (2.65)

Dans le membre gauche de cette équation :

  • le premier facteur correspond à la SGE des graphes ayant 222 sommets et sans arête,

  • le second facteur correspond à la SGE des graphes ayant 333 sommets et 333 arêtes et le produit s’interprète à partir du dictionnaire pour justifier l’énumération.

La SGE bivariée de ces graphes avec une arête distinguée est

ww(52)w3z55!=3(52)w3z55!.𝑤𝑤binomial52superscript𝑤3superscript𝑧553binomial52superscript𝑤3superscript𝑧55w\frac{\partial}{\partial w}{5\choose 2}\frac{w^{3}z^{5}}{5!}=3{5\choose 2}\frac{w^{3}z^{5}}{5!}\,. (2.66)
Définition 2.3.7.

La SGE bivariée des composantes d’excès \ell s’écrit

H^(w,z)=w/(b1)HT(w1/(b1)z)=s,nh(s,n)wsznn!,subscript^𝐻𝑤𝑧superscript𝑤𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧subscript𝑠𝑛subscript𝑠𝑛superscript𝑤𝑠superscript𝑧𝑛𝑛\hat{H}_{\ell}(w,z)=w^{\ell/(b-1)}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)=\sum_{s,n}h_{\ell}(s,n)w^{s}\frac{z^{n}}{n!}\,, (2.67)

avec n=s(b1)𝑛𝑠𝑏1n=s(b-1)-\ell et h(s,n)subscript𝑠𝑛h_{\ell}(s,n) le nombre de composantes d’excès \ell ayant s𝑠s hyperarêtes et n𝑛n sommets.

Exemple 2.3.8.

La SGE bivariée des hyperarbres enracinés est

T(w1/(b1)z)w1/(b1).𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧superscript𝑤1𝑏1\frac{T(w^{1/(b-1)z})}{w^{1/(b-1)}}\,. (2.68)

Rappelons la définition implicite de la SGE T(z)𝑇𝑧T(z)

T(z)=zexp(T(z)b1(b1)!).𝑇𝑧𝑧𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏1T(z)=z\exp\left(\frac{T(z)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (2.69)

Ainsi,

dT(z)d𝑇𝑧\displaystyle\mathrm{d}\,T(z) =\displaystyle= (dz+zT(z)b2(b2)!dT(z))exp(T(z)b1(b1)!)d𝑧𝑧𝑇superscript𝑧𝑏2𝑏2d𝑇𝑧𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏1\displaystyle\left(\mathrm{d}\,z+z\frac{T(z)^{b-2}}{(b-2)!}\mathrm{d}\,T(z)\right)\exp\left(\frac{T(z)^{b-1}}{(b-1)!}\right) (2.70)
=\displaystyle= T(z)dzz+T(z)b1(b2)!dT(z),𝑇𝑧d𝑧𝑧𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏2d𝑇𝑧\displaystyle T(z)\frac{\mathrm{d}\,z}{z}+\frac{T(z)^{b-1}}{(b-2)!}\mathrm{d}\,T(z)\,, (2.71)
dT(z)T(z)=1(1T(z)b1(b2)!)dzz.d𝑇𝑧𝑇𝑧11𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏2d𝑧𝑧\frac{\mathrm{d}\,T(z)}{T(z)}=\frac{1}{\left(1-\frac{T(z)^{b-1}}{(b-2)!}\right)}\frac{\mathrm{d}\,z}{z}\,. (2.72)

Soit

zddzT(z)=T(z)(1T(z)b1(b2)!)𝑧dd𝑧𝑇𝑧𝑇𝑧1𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏2z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}T(z)=\frac{T(z)}{\left(1-\frac{T(z)^{b-1}}{(b-2)!}\right)} (2.73)

qui se lit comme l’équivalence des structures d’hyperarbre enraciné ayant un second marquage (la racine peut être éventuellement re-marquée) et une chaîne orientée. Cette relation (2.73) donne

wwT(w1/(b1)z)=1b1T(w1/(b1)z)(1T(w1/(b1)z)b1(b2)!)𝑤𝑤𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧1𝑏1𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧1𝑇superscriptsuperscript𝑤1𝑏1𝑧𝑏1𝑏2w\frac{\partial}{\partial w}T(w^{1/(b-1)}z)=\frac{1}{b-1}\frac{T(w^{1/(b-1)}z)}{\left(1-\frac{T(w^{1/(b-1)}z)^{b-1}}{(b-2)!}\right)} (2.74)

et

zzT(w1/(b1)z)=T(w1/(b1)z)(1T(w1/(b1)z)b1(b2)!).𝑧𝑧𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧1𝑇superscriptsuperscript𝑤1𝑏1𝑧𝑏1𝑏2z\frac{\partial}{\partial z}T(w^{1/(b-1)}z)=\frac{T(w^{1/(b-1)}z)}{\left(1-\frac{T(w^{1/(b-1)}z)^{b-1}}{(b-2)!}\right)}\,. (2.75)

Nous en déduisons

wwH^(w,z)=𝑤𝑤subscript^𝐻𝑤𝑧absent\displaystyle w\frac{\partial}{\partial w}\hat{H}_{\ell}(w,z)= (2.83)
=ww(w/(b1)HT(w1/(b1)z))absent𝑤𝑤superscript𝑤𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧\displaystyle=w\frac{\partial}{\partial w}\left(w^{\ell/(b-1)}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)\right)
=w/(b1)b1HT(w1/(b1)z)+absentlimit-fromsuperscript𝑤𝑏1𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧\displaystyle=\frac{\ell w^{\ell/(b-1)}}{b-1}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)+
+w/(b1)b1HT(w1/(b1)z)(T(w1/(b1)z)1T(w1/(b1)z)b1(b2)!)superscript𝑤𝑏1𝑏1superscriptsubscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧1𝑇superscriptsuperscript𝑤1𝑏1𝑧𝑏1𝑏2\displaystyle\qquad\qquad+\frac{w^{\ell/(b-1)}}{b-1}{H_{\ell}}^{\prime}\circ T(w^{1/(b-1)}z)\left(\frac{T(w^{1/(b-1)}z)}{1-\frac{T(w^{1/(b-1)}z)^{b-1}}{(b-2)!}}\right)
=w/(b1)b1HT(w1/(b1)z)+absentlimit-fromsuperscript𝑤𝑏1𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧\displaystyle=\frac{\ell w^{\ell/(b-1)}}{b-1}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)+
+w/(b1)b1HT(w1/(b1)z)(zzT(w1/(b1)z))superscript𝑤𝑏1𝑏1superscriptsubscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧𝑧𝑧𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧\displaystyle\qquad\qquad+\frac{w^{\ell/(b-1)}}{b-1}{H_{\ell}}^{\prime}\circ T(w^{1/(b-1)}z)\left(z\frac{\partial}{\partial z}T(w^{1/(b-1)}z)\right)
=w/(b1)b1HT(w1/(b1)z)+absentlimit-fromsuperscript𝑤𝑏1𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧\displaystyle=\frac{\ell w^{\ell/(b-1)}}{b-1}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)+
+1b1zz(w/(b1)HT(w1/(b1)z)),1𝑏1𝑧𝑧superscript𝑤𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧\displaystyle\qquad\qquad+\frac{1}{b-1}z\frac{\partial}{\partial z}\left(w^{\ell/(b-1)}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)\right)\,,

soit la transcription d’un marquage d’une hyperarête, en terme de marquage d’un sommet pour les composantes d’excès \ell , suivante :

wwH^(w,z)=1b1(H^(w,z)+zzH^(w,z)).𝑤𝑤subscript^𝐻𝑤𝑧1𝑏1subscript^𝐻𝑤𝑧𝑧𝑧subscript^𝐻𝑤𝑧w\frac{\partial}{\partial w}\hat{H}_{\ell}(w,z)=\frac{1}{b-1}\left(\ell\hat{H}_{\ell}(w,z)+z\frac{\partial}{\partial z}\hat{H}_{\ell}(w,z)\right)\,. (2.84)

Là réside l’intérêt de classer les structures selon leur excès car les décompositions exprimées en SGEs bivariées se ramènent alors à des SGEs univariées en réexprimant les SGEs avec un marquage d’hyperarête et en fixant w=1𝑤1w=1 .

Exemple 2.3.9.

Nous avons pour les hyperarbres enracinés

T(w1/(b1)z)w1/(b1)|w=1=T(z).evaluated-at𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧superscript𝑤1𝑏1𝑤1𝑇𝑧\frac{T(w^{1/(b-1)}z)}{w^{1/(b-1)}}\bigg{|}_{w=1}=T(z)\,. (2.85)
Exemple 2.3.10.

Et pour les composantes d’excès \ell

{w/(b1)HT(w1/(b1)z)}|w=1=HT(z).evaluated-atsuperscript𝑤𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧𝑤1subscript𝐻𝑇𝑧\left\{w^{\ell/(b-1)}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)\right\}\bigg{|}_{w=1}=H_{\ell}\circ T(z)\,. (2.86)
Exemple 2.3.11.

Les composantes d’excès \ell ayant une hyperarête marquée sont énumérées par la SGE univariée

{wwH^(w,z)}|w=1=1b1(HT(z)+zddzHT(z)).evaluated-at𝑤𝑤subscript^𝐻𝑤𝑧𝑤11𝑏1subscript𝐻𝑇𝑧𝑧dd𝑧subscript𝐻𝑇𝑧\left\{w\frac{\partial}{\partial w}\hat{H}_{\ell}(w,z)\right\}\bigg{|}_{w=1}=\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}\circ T(z)+z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{\ell}\circ T(z)\right)\,. (2.87)

2.3.4 Récurrence des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell}

Dans cette sous-section, l’excès \ell est fixé et à partir d’une décomposition des composantes d’excès \ell est établie une récurrence des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} . Pour décrire la décomposition, les SGEs bivariées sont d’abord utilisées car elles permettent une lecture directe des opérations, sur les structures, qui y sont suggérées. Illustrons l’idée principale de la décomposition, menant à la récurrence, à partir de l’exemple de la figure 2.6 .

2absent2\bullet 28absent8\bullet 812absent12\bullet 124absent4\bullet 4141414777111555111111999666333101010131313\bullet 22\,2\bullet 88\,8\bullet 1212\,12\bullet 44\,4141414777111555111111999666333101010131313
Figure 2.6: La décomposition d’une composante sur un exemple.

Dans cette figure, la figure à gauche représente une composante 444-uniforme ayant 141414 sommets et 555 hyperarêtes dont une d’elle est marquée à savoir l’hyperarête {2,4,8,12}2.4.8.12\left\{2,4,8,12\right\} . La figure à droite représente un hypergraphe 444-uniforme ayant aussi 141414 sommets mais une hyperarête de moins que la composante à gauche. L’hypergraphe à droite n’est pas connexe : il y a 333 composantes telles que chacune admet au moins un sommet marqué. Les deux figures sont équivalentes l’une l’autre et représentent la même structure, seule le regard qui y est porté change : d’un coté c’est une hyperarête qui est marquée, de l’autre ce sont des sommets de cette hyperarête qui sont marqués. Il est clair que marquer une hyperarête dans une composante revient à marquer au moins un sommet dans chacune d’un certain nombre de composantes et inversement, en prenant soin qu’il y ait autant de sommets marqués que nécessaire pour former une hyperarête et qu’ils n’appartiennent pas tous déjà à une même hyperarête.

Il nous faut cependant faire attention pour un excès \ell donné que les composantes avec chacune au moins un sommet marqué se recombinent bien en un hypergraphe b𝑏b-uniforme d’excès \ell . Pour cela nous faisons le lemme suivant :

Lemme 2.3.12.

Considérons une famille de composantes d’excès jisubscript𝑗𝑖j_{i} et ayant kisubscript𝑘𝑖k_{i} sommets marqués, 1ji1subscript𝑗𝑖-1\leq j_{i}\leq\ell et 1kib1subscript𝑘𝑖𝑏1\leq k_{i}\leq b . De plus, considérons que cette famille n’est pas celle constituée de seulement une composante avec b𝑏b sommets marqués tous appartenant déjà à une même hyperarête. Alors si une hyperarête est créé à partir des sommets marqués des différentes composantes, l’hypergraphe obtenu est connexe et b𝑏b-uniforme et d’excès 11\ell\geq-1 si et seulement si

{iki=bi(ji+ki)=+1.casessubscript𝑖subscript𝑘𝑖𝑏subscript𝑖subscript𝑗𝑖subscript𝑘𝑖1\left\{\begin{array}[]{l}\displaystyle\sum_{i}k_{i}=b\\ \displaystyle\sum_{i}(j_{i}+k_{i})=\ell+1\,.\end{array}\right. (2.88)

Preuve. Il est clair que l’hypergraphe obtenu est connexe et qu’il est b𝑏b-uniforme si et seulement si le nombre total des sommets marqués dans la famille considérée est égale à b𝑏b :

iki=b.subscript𝑖subscript𝑘𝑖𝑏\sum_{i}k_{i}=b\,. (2.89)

Notons par N𝑁N le nombre de composantes dans la famille considérée et par n𝑛n le nombre total de sommets de ces composantes. Dans la i𝑖i-ième composante, notons nisubscript𝑛𝑖n_{i} le nombre de ses sommets et sisubscript𝑠𝑖s_{i} le nombre de ses hyperarêtes. Alors, l’excès de la composante obtenue à partir de la famille vaut \ell si et seulement si

i=1Nsi(b1)+(b1)n=.superscriptsubscript𝑖1𝑁subscript𝑠𝑖𝑏1𝑏1𝑛\sum_{i=1}^{N}s_{i}(b-1)+(b-1)-n=\ell\,. (2.90)

Cette dernière équation est équivalente aux suivantes :

i=1Nsi(b1)+bn=+1superscriptsubscript𝑖1𝑁subscript𝑠𝑖𝑏1𝑏𝑛1\sum_{i=1}^{N}s_{i}(b-1)+b-n=\ell+1 (2.91)
i=1Nsi(b1)+i=1Nkii=1Nni=+1superscriptsubscript𝑖1𝑁subscript𝑠𝑖𝑏1superscriptsubscript𝑖1𝑁subscript𝑘𝑖superscriptsubscript𝑖1𝑁subscript𝑛𝑖1\sum_{i=1}^{N}s_{i}(b-1)+\sum_{i=1}^{N}k_{i}-\sum_{i=1}^{N}n_{i}=\ell+1 (2.92)
i=1N({si(b1)ni}+ki)=+1superscriptsubscript𝑖1𝑁subscript𝑠𝑖𝑏1subscript𝑛𝑖subscript𝑘𝑖1\sum_{i=1}^{N}\bigg{(}\left\{s_{i}(b-1)-n_{i}\right\}+k_{i}\bigg{)}=\ell+1 (2.93)
i=1N(ji+ki)=+1.superscriptsubscript𝑖1𝑁subscript𝑗𝑖subscript𝑘𝑖1\sum_{i=1}^{N}(j_{i}+k_{i})=\ell+1\,. (2.94)

\diamondsuit

La décomposition, suggérée par le marquage d’une hyperarête dans les composantes d’excès 11\ell\geq-1 et illustrée par la figure 2.6 , se traduit en terme de récurrence de SGEs bivariées dans le théorème suivant :

Théorème 2.3.13.

Pour tout 11\ell\geq-1 , la SGE bivariée H^subscript^𝐻\hat{H}_{\ell} des composantes d’excès \ell satisfait la relation :

wwH^(w,z)=𝑤𝑤subscript^𝐻𝑤𝑧absent\displaystyle w\frac{\partial}{\partial w}\hat{H}_{\ell}(w,z)= (2.97)
=w[UbCyc+1]exp(k=1bj=1Cycj+k(Uz)kk!kzkH^j(w,z))+absentlimit-from𝑤delimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗1superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑧𝑘𝑘superscript𝑘superscript𝑧𝑘subscript^𝐻𝑗𝑤𝑧\displaystyle=w\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell}\mathrm{Cyc}^{j+k}\frac{(Uz)^{k}}{k!}\frac{\partial^{k}}{\partial z^{k}}\hat{H}_{j}(w,z)\right)+
wwH^b+1(w,z),𝑤𝑤subscript^𝐻𝑏1𝑤𝑧\displaystyle\qquad\qquad\qquad\qquad\qquad\qquad\qquad\qquad\qquad-w\frac{\partial}{\partial w}\hat{H}_{\ell-b+1}(w,z)\,,

H^j0subscript^𝐻𝑗0\hat{H}_{j}\equiv 0 si j2𝑗2j\leq-2 .

Preuve. La relation dans ce théorème traduit en terme de SGEs bivariées la décomposition. Il faut y lire :

  • dans le premier membre, la SGE bivariée des composantes d’excès \ell avec une hyperarête marquée (pour suppression) (wwH^(w,z))𝑤𝑤subscript^𝐻𝑤𝑧(w\frac{\partial}{\partial w}\hat{H}_{\ell}(w,z))

  • dans le second membre, la SGE bivariée des familles de composantes ayant k𝑘k sommets marqués et d’excès j𝑗j , lesquelles familles, par création d’une hyperarête définie par les sommets marqués des composantes, produisent une composante b𝑏b-uniforme d’excès \ell . Le terme avec un signe négatif contraint les marquages des b𝑏b sommets à ne pas appartenir à une hyperarête déjà existante (à ne pas recréer l’hyperarête, les structures considérées ici n’admettant pas d’hyperarête multiple) . L’extraction du coefficient de Ubsuperscript𝑈𝑏U^{b} garantit d’avoir marqué b𝑏b sommets pour définir une hyperarête et l’extraction du coefficient de Cyc+1superscriptCyc1\mathrm{Cyc}^{\ell+1} garantit de former une composante d’excès \ell d’après le lemme précédent. Dans le premier terme de ce second membre, le facteur w𝑤w vient confirmer qu’il s’agit bien de créer une hyperarête de plus.

\diamondsuit

Ce théorème illustre la puissance d’expression des SGEs pour décrire les bijections ou des décompositions entre des structures combinatoires. En effet, dans ce théorème est établie une relation de récurrence entre les composantes d’excès \ell d’un coté et les composantes d’excès strictement plus petit d’un autre. Cependant, l’utilisation des SGEs bivariées pour cette relation de récurrence complique les notations car pour une valeur de l’excès \ell donnée, la SGE H^(w,z)subscript^𝐻𝑤𝑧\hat{H}_{\ell}(w,z) bivariée se déduit de la SGE HT(z)subscript𝐻𝑇𝑧H_{\ell}\circ T(z) et inversement bien sûr. En effet, rappelons (2.86) et (2.67) :

  • à partir de la SGE bivariée se déduit la SGE univariée (il suffit de fixé la valeur de la variable w=1𝑤1w=1)

    {w/(b1)HT(w1/(b1)z)}|w=1=HT(z),evaluated-atsuperscript𝑤𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧𝑤1subscript𝐻𝑇𝑧\left\{w^{\ell/(b-1)}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)\right\}\bigg{|}_{w=1}=H_{\ell}\circ T(z)\,, (2.98)
  • à partir de la SGE univariée se déduit la SGE bivariée pour un excès donné (par définition de l’excès, le nombre de sommets est lié à celui des hyperarêtes)

    H^(w,z)=w/(b1)HT(w1/(b1)z).subscript^𝐻𝑤𝑧superscript𝑤𝑏1subscript𝐻𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧\hat{H}_{\ell}(w,z)=w^{\ell/(b-1)}H_{\ell}\circ T(w^{1/(b-1)}z)\,. (2.99)

Nous pouvons transcrire le théorème 2.3.13 en terme de SGE univariée, les dérivées partielles deviennent des dérivées droites :

Théorème 2.3.14.

La SGE HT(z)subscript𝐻𝑇𝑧H_{\ell}\circ T(z) des composantes d’excès \ell satisfait la relation

1b1(HT(z)+zddzHT(z))=1𝑏1subscript𝐻𝑇𝑧𝑧dd𝑧subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}\circ T(z)+z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{\ell}\circ T(z)\right)= (2.102)
=[UbCyc+1]exp(k=1bj=1Cycj+k(Uz)kk!dkdzkHjT(z))+absentlimit-fromdelimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗1superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑧𝑘𝑘superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑧\displaystyle=\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell}\mathrm{Cyc}^{j+k}\frac{(Uz)^{k}}{k!}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}H_{j}\circ T(z)\right)+
1b1((1+1)Hb+1T(z)+zddzHb+1T(z)).1𝑏111subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧𝑧dd𝑧subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧\displaystyle\quad-\frac{1}{b-1}\left((\ell-1+1)H_{\ell-b+1}\circ T(z)+z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{\ell-b+1}\circ T(z)\right)\,.

Preuve. Avant de fixer w=1𝑤1w=1 , nous observons que le premier membre de l’équation du théorème 2.3.13 se réécrit (rappel de (2.84) )

wwH^(w,z)=1b1(H^(w,z)+zzH^(w,z)).𝑤𝑤subscript^𝐻𝑤𝑧1𝑏1subscript^𝐻𝑤𝑧𝑧𝑧subscript^𝐻𝑤𝑧w\frac{\partial}{\partial w}\hat{H}_{\ell}(w,z)=\frac{1}{b-1}\left(\ell\hat{H}_{\ell}(w,z)+z\frac{\partial}{\partial z}\hat{H}_{\ell}(w,z)\right)\,. (2.103)

Et ainsi, nous déduisons le théorème. \diamondsuit

Par ce théorème, nous disposons d’une récurrence des SGEs HT(z)subscript𝐻𝑇𝑧H_{\ell}\circ T(z) sous la forme d’une équation différentielle d’ordre un (dans la mesure où les termes du second membre qui apparaissent avec Hjsubscript𝐻𝑗H_{j}j<𝑗j<\ell ont été explicités dans une résolution antérieure) .

Nous avons affirmé sans justification, dans la remarque 2.2.9 , que la SGE des hyperarbres non enracinés s’écrit sous la forme H1T(z)subscript𝐻1𝑇𝑧H_{-1}\circ T(z) , soit en fonction de la SGE T(z)𝑇𝑧T(z) des hyperarbres enracinés. La justification est ici faite par l’application de ce théorème pour la valeur =11\ell=-1 , soit le cas de la SGE des hyperarbres non enracinés :

Théorème 2.3.15.

La SGE H1T(z)subscript𝐻1𝑇𝑧H_{-1}\circ T(z) des hyperarbres non enracinés est telle que

H1(t)=t(b1)tbb!.subscript𝐻1𝑡𝑡𝑏1superscript𝑡𝑏𝑏H_{-1}(t)=t-\frac{(b-1)t^{b}}{b!}\,. (2.104)

Cette écriture est valable dans le cas où b=2𝑏2b=2 , c’est à dire dans le cas des arbres non enracinés.

L’écriture du théorème 2.3.14 se simplifie en une équation différentielle en la “variable” T(z)𝑇𝑧T(z) :

Théorème 2.3.16.

Pour 00\ell\geq 0, notons qu’il existe une fonction Jsubscript𝐽J_{\ell} telle que

JT(z)=subscript𝐽𝑇𝑧absent\displaystyle J_{\ell}\circ T(z)= (2.107)
=[UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+k(Uz)kk!dkdzkHjT(z))+absentlimit-fromdelimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑧𝑘𝑘superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑧\displaystyle=\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}\frac{(Uz)^{k}}{k!}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}H_{j}\circ T(z)\right)+
1b1((1+1)Hb+1T(z)+zddzHb+1T(z)).1𝑏111subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧𝑧dd𝑧subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧\displaystyle\quad-\frac{1}{b-1}\left((\ell-1+1)H_{\ell-b+1}\circ T(z)+z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{\ell-b+1}\circ T(z)\right)\,.

Ainsi,

1b1(H(t)+tddtH(t))=J(t).1𝑏1subscript𝐻𝑡𝑡dd𝑡subscript𝐻𝑡subscript𝐽𝑡\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}(t)+t\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}{}H_{\ell}(t)\right)=J_{\ell}(t)\,. (2.108)

Preuve. Dans l’équation (2.102) , en regroupant les termes avec l’indice, relative à l’excès, égale à \ell dans le premier membre nous obtenons :

  • d’un coté

    1b1(HT(z)+(1T(z)b1(b2)!)zddzHT(z)),1𝑏1subscript𝐻𝑇𝑧1𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏2𝑧dd𝑧subscript𝐻𝑇𝑧\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}\circ T(z)+\left(1-\frac{T(z)^{b-1}}{(b-2)!}\right)z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{\ell}\circ T(z)\right)\,, (2.109)

    soit par (2.73)

    1b1(HT(z)+T(z)HT(z))1𝑏1subscript𝐻𝑇𝑧𝑇𝑧superscriptsubscript𝐻𝑇𝑧\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}\circ T(z)+T(z){H_{\ell}}^{\prime}\circ T(z)\right) (2.110)
  • de l’autre, l’intervalle de l’indice j𝑗j devient j=1,,1𝑗11j=-1,\ldots,\ell-1 dans l’exposant de l’exp\exp ,

    [UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+k(Uz)kk!dkdzkHjT(z))+limit-fromdelimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑧𝑘𝑘superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑧\displaystyle\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}\frac{(Uz)^{k}}{k!}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}H_{j}\circ T(z)\right)+ (2.111)
    1b1((1+1)Hb+1T(z)+zddzHb+1T(z))1𝑏111subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧𝑧dd𝑧subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧\displaystyle\quad-\frac{1}{b-1}\left((\ell-1+1)H_{\ell-b+1}\circ T(z)+z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{\ell-b+1}\circ T(z)\right) (2.112)

    qui vaut (2.110) et comme ce dernier s’exprime en T(z)𝑇𝑧T(z) , nous déduisons l’existence de Jsubscript𝐽J_{\ell} telle que

    JT(z)=subscript𝐽𝑇𝑧absent\displaystyle J_{\ell}\circ T(z)= (2.115)
    =[UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+k(Uz)kk!dkdzkHjT(z))+absentlimit-fromdelimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑧𝑘𝑘superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑧\displaystyle=\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}\frac{(Uz)^{k}}{k!}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}H_{j}\circ T(z)\right)+
    1b1((1+1)Hb+1T(z)+zddzHb+1T(z)).1𝑏111subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧𝑧dd𝑧subscript𝐻𝑏1𝑇𝑧\displaystyle\quad-\frac{1}{b-1}\left((\ell-1+1)H_{\ell-b+1}\circ T(z)+z\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}H_{\ell-b+1}\circ T(z)\right)\,.

En substituant T(z)𝑇𝑧T(z) par la variable t𝑡t , on obtient l’équation différentielle du théorème :

1b1(H(t)+tddtH(t))=J(t).1𝑏1subscript𝐻𝑡𝑡dd𝑡subscript𝐻𝑡subscript𝐽𝑡\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}(t)+t\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}{}H_{\ell}(t)\right)=J_{\ell}(t)\,. (2.116)

\diamondsuit

Remarque 2.3.17.

Une variante (plus bijective) de la preuve de ce théorème est que la décomposition décrite dans Jsubscript𝐽J_{\ell} se comprend grâce aux structures lisses : les structures obtenues par le marquage de sommets dans une composante peuvent être classées en des composantes lisses. Bref, zkdkdzkHjT(z)superscript𝑧𝑘superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑧z^{k}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}H_{j}\circ T(z) s’exprime en fonction de T(z)𝑇𝑧T(z) .

2.3.5 Résolution de la récurrence des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell}

Ainsi, nous disposons, dans le théorème 2.3.16 , d’une récurrence des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes lisses d’excès \ell sous la forme d’une équation différentielle d’ordre un suivante :

1b1(H(t)+tddtH(t))=J(t),1𝑏1subscript𝐻𝑡𝑡dd𝑡subscript𝐻𝑡subscript𝐽𝑡\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}(t)+t\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}H_{\ell}(t)\right)=J_{\ell}(t)\,, (2.117)

avec Jsubscript𝐽J_{\ell} défini à partir de (2.107) . Dans cette sous-section, nous résolvons ces équations différentielles itérativement en l’excès \ell . À partir de là peut se faire l’automatisation du calcul des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes lisses d’excès 00\ell\geq 0 . La solution est uniquement déterminée en considérant la condition initiale

H(t)|t=0=0.evaluated-atsubscript𝐻𝑡𝑡00H_{\ell}(t)|_{t=0}=0\,. (2.118)

Adoptons la notation, rencontrée dans la remarque 2.2.21 ,

θ(t)=1τ(t).𝜃𝑡1𝜏𝑡\theta(t)=1-\tau(t)\,. (2.119)
Remarque 2.3.18.

Le choix de fixer cette notation, bien que θ𝜃\theta n’admette pas de lecture combinatoire directe, s’est imposé à partir de l’article [22] puis, à posteriori, parce qu’il est commode de manipuler les polynômes de Laurent fsubscript𝑓f_{\ell} de la remarque 2.2.21 pour définir les SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} . Notons tout de même que les séries, en t𝑡t , 1/θ(t)1𝜃𝑡1/\theta(t) et (1θ(t))1𝜃𝑡(1-\theta(t)) admettent chacune une lecture combinatoire à partir desquelles les SGEs exprimées avec θ(t)𝜃𝑡\theta(t) peuvent être comprises.

Rappelons la définition des fsubscript𝑓f_{\ell}.

Définition 2.3.19.

fsubscript𝑓f_{\ell} est un polynôme de Laurent défini par l’intermédiaire du SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} :

H(t)=fθ(t)t.subscript𝐻𝑡subscript𝑓𝜃𝑡superscript𝑡H_{\ell}(t)=\frac{f_{\ell}\circ\theta(t)}{t^{\ell}}\,. (2.120)
Remarque 2.3.20.

L’équation homogène associée à (2.117) admet pour solution Cste/tCstesuperscript𝑡\mbox{Cste}/t^{\ell} . Ce qui nous suggère de trouver une solution sous la forme

H(t)=g(t)t.subscript𝐻𝑡subscript𝑔𝑡superscript𝑡H_{\ell}(t)=\frac{g_{\ell}(t)}{t^{\ell}}\,. (2.121)

Cette forme découle aussi de (2.120) .

Par le lemme 2.2.19 ,

Remarque 2.3.21.

Les composantes d’excès j𝑗j ayant k𝑘k sommets marqués admettent une SGE qui s’écrit sous la forme

zkk!dkdzkHjT(z)=fjkθT(z)T(z)j,superscript𝑧𝑘𝑘superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑧subscript𝑓𝑗𝑘𝜃𝑇𝑧𝑇superscript𝑧𝑗\frac{z^{k}}{k!}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}H_{j}\circ T(z)=\frac{f_{jk}\circ\theta\circ T(z)}{T(z)^{j}}\,, (2.122)

avec fjksubscript𝑓𝑗𝑘f_{jk} un polynôme de Laurent. En particulier, fj,0=fjsubscript𝑓𝑗.0subscript𝑓𝑗f_{j,0}=f_{j} .

Exemple 2.3.22.

Pour les hyperarbres, la forme de l’écriture de la définition 2.3.19 est valide :

H1(t)=t(b1+θ(t)b),subscript𝐻1𝑡𝑡𝑏1𝜃𝑡𝑏H_{-1}(t)=t\left(\frac{b-1+\theta(t)}{b}\right)\,, (2.123)

soit

f1θ(t)=b1+θ(t)b.subscript𝑓1𝜃𝑡𝑏1𝜃𝑡𝑏f_{-1}\circ\theta(t)=\frac{b-1+\theta(t)}{b}\,. (2.124)

C’est le seul des fjsubscript𝑓𝑗f_{j} de degré minimum positif (ici, ce degré est nul) .

Convenons de noter les polynômes de Laurent fjksubscript𝑓𝑗𝑘f_{jk} avec la variable x𝑥x , alors en évaluant ddz{dkdzkHjT(z)}dd𝑧superscriptd𝑘dsuperscript𝑧𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑧\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,z}\{\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,z^{k}}H_{j}\circ T(z)\} par dérivation de fonctions composées sachant (2.73)

fj,k+1(x)=(b1)fjk(x)x+(b1)fjk(x)jfjk(x)xkfjk(x).subscript𝑓𝑗𝑘1𝑥𝑏1superscriptsubscript𝑓𝑗𝑘𝑥𝑥𝑏1superscriptsubscript𝑓𝑗𝑘𝑥𝑗subscript𝑓𝑗𝑘𝑥𝑥𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝑥f_{j,k+1}(x)=-(b-1)\frac{{f_{jk}}^{\prime}(x)}{x}+(b-1){f_{jk}}^{\prime}(x)-j\frac{f_{jk}(x)}{x}-kf_{jk}(x)\,. (2.125)
Remarque 2.3.23.

La détermination récursive de fsubscript𝑓f_{\ell} . Comme

J(t)=subscript𝐽𝑡absent\displaystyle J_{\ell}(t)= (2.130)
=[UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+kUkfjkθ(t)tj)+absentlimit-fromdelimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝜃𝑡superscript𝑡𝑗\displaystyle=\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}U^{k}\frac{f_{jk}\circ\theta(t)}{t^{j}}\right)+
1b1((1+1)fb+1,0θ(t)tb+1+fb+1,1θ(t)tb+1)1𝑏111subscript𝑓𝑏1.0𝜃𝑡superscript𝑡𝑏1subscript𝑓𝑏1.1𝜃𝑡superscript𝑡𝑏1\displaystyle\quad-\frac{1}{b-1}\left((\ell-1+1)\frac{f_{\ell-b+1,0}\circ\theta(t)}{t^{\ell-b+1}}+\frac{f_{\ell-b+1,1}\circ\theta(t)}{t^{\ell-b+1}}\right)
=1tb+1[UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+kUkfjkθ(t))+absentlimit-from1superscript𝑡𝑏1delimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝜃𝑡\displaystyle=\frac{1}{t^{\ell-b+1}}\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}U^{k}f_{jk}\circ\theta(t)\right)+
(1b1)((1+1)fb+1,0θ(t)+fb+1,1θ(t))tb+1.1𝑏111subscript𝑓𝑏1.0𝜃𝑡subscript𝑓𝑏1.1𝜃𝑡superscript𝑡𝑏1\displaystyle\quad-(\frac{1}{b-1})\frac{\left((\ell-1+1)f_{\ell-b+1,0}\circ\theta(t)+f_{\ell-b+1,1}\circ\theta(t)\right)}{t^{\ell-b+1}}\,.

Et comme en notant Hsubscript𝐻H_{\ell} sous la forme (2.121) , l’équation différentielle (2.117) devient

1b1g(t)t1=J(t),1𝑏1superscriptsubscript𝑔𝑡superscript𝑡1subscript𝐽𝑡\frac{1}{b-1}\frac{{g_{\ell}}^{\prime}(t)}{t^{\ell-1}}=J_{\ell}(t)\,, (2.131)

soit

g(t)=(b1)t1J(t).superscriptsubscript𝑔𝑡𝑏1superscript𝑡1subscript𝐽𝑡{g_{\ell}}^{\prime}(t)=(b-1)t^{\ell-1}J_{\ell}(t)\,. (2.132)

Nous aurons

g(t)=superscriptsubscript𝑔𝑡absent\displaystyle{g_{\ell}}^{\prime}(t)= (2.137)
=(b1)tb2[UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+kUkfjkθ(t))+absentlimit-from𝑏1superscript𝑡𝑏2delimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝜃𝑡\displaystyle=(b-1)t^{b-2}\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}U^{k}f_{jk}\circ\theta(t)\right)+
(b1)tb2((1+1)fb+1,0θ(t)+fb+1,1θ(t))b1𝑏1superscript𝑡𝑏211subscript𝑓𝑏1.0𝜃𝑡subscript𝑓𝑏1.1𝜃𝑡𝑏1\displaystyle\quad-(b-1)t^{b-2}\frac{\left((\ell-1+1)f_{\ell-b+1,0}\circ\theta(t)+f_{\ell-b+1,1}\circ\theta(t)\right)}{b-1}
=(b2)!dθ(t)dt[UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+kUkfjkθ(t))+absentlimit-from𝑏2d𝜃𝑡d𝑡delimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝜃𝑡\displaystyle=-(b-2)!\frac{\mathrm{d}\,\theta(t)}{\mathrm{d}\,t}\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}U^{k}f_{jk}\circ\theta(t)\right)+
(b2)!dθ(t)dt((1+1)fb+1,0θ(t)+fb+1,1θ(t))b1𝑏2d𝜃𝑡d𝑡11subscript𝑓𝑏1.0𝜃𝑡subscript𝑓𝑏1.1𝜃𝑡𝑏1\displaystyle\quad-(b-2)!\frac{\mathrm{d}\,\theta(t)}{\mathrm{d}\,t}\frac{\left((\ell-1+1)f_{\ell-b+1,0}\circ\theta(t)+f_{\ell-b+1,1}\circ\theta(t)\right)}{b-1}

car

dθ(t)=(b1)tb2(b2)!dt.d𝜃𝑡𝑏1superscript𝑡𝑏2𝑏2d𝑡\mathrm{d}\,\theta(t)=-\frac{(b-1)t^{b-2}}{(b-2)!}\mathrm{d}\,t\,. (2.138)

En identifiant θ(t)=θ𝜃𝑡𝜃\theta(t)=\theta ,

g(t)dt=superscriptsubscript𝑔𝑡d𝑡absent\displaystyle{g_{\ell}}^{\prime}(t)\mathrm{d}\,t= (2.141)
=(b2)![UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+kUkfjk(θ))dθ+absentlimit-from𝑏2delimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝜃d𝜃\displaystyle=-(b-2)!\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}U^{k}f_{jk}(\theta)\right)\mathrm{d}\,\theta+
(b2)!((1+1)fb+1,0(θ)+fb+1,1(θ))b1dθ.𝑏211subscript𝑓𝑏1.0𝜃subscript𝑓𝑏1.1𝜃𝑏1d𝜃\displaystyle\quad-(b-2)!\frac{\left((\ell-1+1)f_{\ell-b+1,0}(\theta)+f_{\ell-b+1,1}(\theta)\right)}{b-1}\mathrm{d}\,\theta\,.

Ce qui, par intégration, en prenant la solution qui vérifie f(1)=0subscript𝑓10f_{\ell}(1)=0 , détermine

fθ(t)=g(t).subscript𝑓𝜃𝑡subscript𝑔𝑡f_{\ell}\circ\theta(t)=g_{\ell}(t)\,. (2.142)

Nous pouvons maintenant résumer la résolution de la récurrence dans le théorème suivant :

Théorème 2.3.24.

La SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes lisses d’excès 00\ell\geq 0 est déterminée récursivement sous la forme

H(t)=fθ(t)t,subscript𝐻𝑡subscript𝑓𝜃𝑡superscript𝑡H_{\ell}(t)=\frac{f_{\ell}\circ\theta(t)}{t^{\ell}}\,, (2.143)

avec

f,0(x)=f(x)=1xJ^(u)du,subscript𝑓.0𝑥subscript𝑓𝑥superscriptsubscript1𝑥subscript^𝐽𝑢differential-d𝑢f_{\ell,0}(x)=f_{\ell}(x)=\int_{1}^{x}\hat{J}_{\ell}(u)\mathrm{d}\,u\,, (2.144)

J^(u)=subscript^𝐽𝑢absent\displaystyle\hat{J}_{\ell}(u)= (2.147)
=(b2)![UbCyc+1]exp(k=1bj=11Cycj+kUkfjk(u))+absentlimit-from𝑏2delimited-[]superscript𝑈𝑏superscriptCyc1superscriptsubscript𝑘1𝑏superscriptsubscript𝑗11superscriptCyc𝑗𝑘superscript𝑈𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝑢\displaystyle=-(b-2)!\left[U^{b}\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{k=1}^{b}\sum_{j=-1}^{\ell-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}U^{k}f_{jk}(u)\right)+
(b2)!((1+1)fb+1,0(u)+fb+1,1(u))b1,𝑏211subscript𝑓𝑏1.0𝑢subscript𝑓𝑏1.1𝑢𝑏1\displaystyle\qquad\qquad-(b-2)!\frac{\left((\ell-1+1)f_{\ell-b+1,0}(u)+f_{\ell-b+1,1}(u)\right)}{b-1}\,,

avec

fj,k+1(x)=(b1)fjk(x)x+(b1)fjk(x)jfjk(x)xkfjk(x).subscript𝑓𝑗𝑘1𝑥𝑏1superscriptsubscript𝑓𝑗𝑘𝑥𝑥𝑏1superscriptsubscript𝑓𝑗𝑘𝑥𝑗subscript𝑓𝑗𝑘𝑥𝑥𝑘subscript𝑓𝑗𝑘𝑥f_{j,k+1}(x)=-(b-1)\frac{{f_{jk}}^{\prime}(x)}{x}+(b-1){f_{jk}}^{\prime}(x)-j\frac{f_{jk}(x)}{x}-kf_{jk}(x)\,. (2.148)

Notons en particulier que f1,1(x)=1subscript𝑓1.1𝑥1f_{-1,1}(x)=1 .

Par ce théorème, il est naturel de déterminer les fsubscript𝑓f_{\ell} sous forme de polynôme de Laurent, une forme simple qui n’admet pas de lecture combinatoire à première vue. Dans la sous-section suivante, nous montrons comment automatiser la détermination de Hsubscript𝐻H_{\ell} sous la forme (2.22) avec laquelle nous disposons d’une lecture combinatoire.

2.3.6 Mise en forme des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell}

Avant de donner les premiers exemples des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} , nous donnons deux identités combinatoires qui permettent de mettre les SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} sous la forme de l’équation (2.22) .

Lemme 2.3.25.

Pour j,aIN𝑗𝑎IsuperscriptNj,a\in\mathrm{I\!N}^{*} (donc j+a>0𝑗𝑎0j+a>0) ,

1θj=i=0j1(j+ai)(1θ)j+aiθji+i=0a(j+ai1j1)(1θ)ai.1superscript𝜃𝑗superscriptsubscript𝑖0𝑗1binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑎𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\frac{1}{\theta^{j}}=\sum_{i=0}^{j-1}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j+a-i}}{\theta^{j-i}}+\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{a-i}\,. (2.149)
Lemme 2.3.26.

Si aj0𝑎𝑗0a-j\geq 0 alors

θj=i=0a(aji1j1)(1θ)ai,superscript𝜃𝑗superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑎𝑗𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\theta^{j}=\sum_{i=0}^{a}{a-j-i-1\choose-j-1}\left(1-\theta\right)^{a-i}\,, (2.150)

où si kIN𝑘INk\in\mathrm{I\!N} et tZZ𝑡ZZt\in\mathrm{Z\!\!Z} alors

(tk)=(ttk)=t(t1)(tk+1)k!.binomial𝑡𝑘binomial𝑡𝑡𝑘𝑡𝑡1𝑡𝑘1𝑘{t\choose k}={t\choose t-k}=\frac{t(t-1)\cdots(t-k+1)}{k!}\,. (2.151)

Les preuves de ces deux lemmes sont données en annexe.

Par ces deux identités présentées dans ces deux lemmes, les deux formes des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} se déduisent l’une de l’autre. Rappelons ici ces deux formes :

  • \bullet

    avec fsubscript𝑓f_{\ell} un polynôme de Laurent, nous avons une forme pratique,

    H(t)=fθ(t)tsubscript𝐻𝑡subscript𝑓𝜃𝑡superscript𝑡H_{\ell}(t)=\frac{f_{\ell}\circ\theta(t)}{t^{\ell}} (2.152)
  • \bullet

    à partir de (2.22) , nous avons une forme combinatoire,

    H(t)=(1θ(t))rtp=03A,p(1θ(t)θ(t))psubscript𝐻𝑡superscript1𝜃𝑡subscript𝑟superscript𝑡superscriptsubscript𝑝03subscript𝐴𝑝superscript1𝜃𝑡𝜃𝑡𝑝H_{\ell}(t)=\frac{(1-\theta(t))^{r_{\ell}}}{t^{\ell}}\sum_{p=0}^{3\ell}A_{\ell,p}\left(\frac{1-\theta(t)}{\theta(t)}\right)^{p} (2.153)

    sachant τ(t)=1θ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡1𝜃𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=1-\theta(t)=t^{b-1}/(b-2)! .

La forme pratique se déduit de la forme combinatoire directement en développant l’expression de la forme combinatoire :

H(t)=1tj=3rcj(,b)θ(t)j,subscript𝐻𝑡1superscript𝑡superscriptsubscript𝑗3subscript𝑟subscript𝑐𝑗𝑏𝜃superscript𝑡𝑗H_{\ell}(t)=\frac{1}{t^{\ell}}\sum_{j=-3\ell}^{r_{\ell}}c_{j}(\ell,b)\theta(t)^{j}\,, (2.154)

avec

r=+1b1+1.subscript𝑟1𝑏11r_{\ell}=\lfloor\frac{\ell+1}{b-1}+1\rfloor\,. (2.155)

Et la forme combinatoire se déduit de la forme pratique en utilisant les lemmes avec la valeur a=r𝑎subscript𝑟a=r_{\ell} pour réexprimer les θ(t)j𝜃superscript𝑡𝑗\theta(t)^{j} .

Remarque 2.3.27.

Dans ce qui suit, dans le cas des graphes, c’est à dire si b=2𝑏2b=2 , nous adoptons la notation W=Hsubscript𝑊subscript𝐻W_{\ell}=H_{\ell} de Wright pour les séries génératrices des composantes d’excès \ell .

Définition 2.3.28.

Notons X𝑋X la SGE des chaînes non vide

X(t)=1θ(t)θ(t).𝑋𝑡1𝜃𝑡𝜃𝑡X(t)=\frac{1-\theta(t)}{\theta(t)}\,. (2.156)

Nous sommes maintenant en mesure de donner les SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes d’excès \ell :

Théorème 2.3.29.

La SGE H1T(z)subscript𝐻1𝑇𝑧H_{-1}\circ T(z) des hyperarbres non enracinés est telle que :

H1(t)=t(b1)tbb!=t(b1+θ(t)b).subscript𝐻1𝑡𝑡𝑏1superscript𝑡𝑏𝑏𝑡𝑏1𝜃𝑡𝑏H_{-1}(t)=t-\frac{(b-1)t^{b}}{b!}=t\left(\frac{b-1+\theta(t)}{b}\right)\,. (2.157)
Théorème 2.3.30.

La SGE H0T(z)subscript𝐻0𝑇𝑧H_{0}\circ T(z) des hypercycles est telle que :

  • si b=2𝑏2b=2 (pour les graphes)

    W0(t)subscript𝑊0𝑡\displaystyle W_{0}(t) =\displaystyle= ln(θ(t))1θ(t)2(1θ)24,𝜃𝑡1𝜃𝑡2superscript1𝜃24\displaystyle-\ln\left(\sqrt{\theta(t)}\right)-\frac{1-\theta(t)}{2}-\frac{(1-\theta)^{2}}{4}\,, (2.158)
    W0(t)subscript𝑊0𝑡\displaystyle W_{0}(t) =\displaystyle= ln(1t)t2t24.1𝑡𝑡2superscript𝑡24\displaystyle-\ln\left(\sqrt{1-t}\right)-\frac{t}{2}-\frac{t^{2}}{4}\,. (2.159)
  • si b3𝑏3b\geq 3

    H0(t)=ln(θ(t))1θ(t)2.subscript𝐻0𝑡𝜃𝑡1𝜃𝑡2H_{0}(t)=-\ln\left(\sqrt{\theta(t)}\right)-\frac{1-\theta(t)}{2}\,. (2.160)
Théorème 2.3.31.

La SGE H1T(z)subscript𝐻1𝑇𝑧H_{1}\circ T(z) des composantes d’excès 111 est telle que :

  • si b=2𝑏2b=2 (pour les graphes)

    W1(t)=5t524(1t)3+t44(1t)2.subscript𝑊1𝑡5superscript𝑡524superscript1𝑡3superscript𝑡44superscript1𝑡2W_{1}(t)=\frac{5t^{5}}{24(1-t)^{3}}+\frac{t^{4}}{4(1-t)^{2}}\,. (2.161)
  • si b=3𝑏3b=3

    H1(t)=(1θ(t))2t(56X(t)3+1912X(t)2+56X(t)).subscript𝐻1𝑡superscript1𝜃𝑡2𝑡56𝑋superscript𝑡31912𝑋superscript𝑡256𝑋𝑡H_{1}(t)=\frac{(1-\theta(t))^{2}}{t}\left(\frac{5}{6}X(t)^{3}+\frac{19}{12}X(t)^{2}+\frac{5}{6}X(t)\right)\,. (2.162)
  • si b4𝑏4b\geq 4

    H1(t)=1θ(t)t(5(b1)2X(t)324+\displaystyle H_{1}(t)=\frac{1-\theta(t)}{t}\bigg{(}\frac{5(b-1)^{2}X(t)^{3}}{24}+ (2.164)
    +(7b12)(b1)X(t)224+(b2)2X(t)12).\displaystyle+\frac{(7b-12)(b-1)X(t)^{2}}{24}+\frac{{(b-2)}^{2}X(t)}{12}\bigg{)}\,.
Théorème 2.3.32.

La SGE H2T(z)subscript𝐻2𝑇𝑧H_{2}\circ T(z) des composantes d’excès 222 est telle que :

  • si b=2𝑏2b=2 (pour les graphes)

    W2(t)=5t816(1t)6+subscript𝑊2𝑡limit-from5superscript𝑡816superscript1𝑡6\displaystyle W_{2}(t)=\frac{5t^{8}}{16(1-t)^{6}}+ (2.166)
    +55t748(1t)5+73t648(1t)4+3t54(1t)3+t424(1t)2.55superscript𝑡748superscript1𝑡573superscript𝑡648superscript1𝑡43superscript𝑡54superscript1𝑡3superscript𝑡424superscript1𝑡2\displaystyle+\frac{55t^{7}}{48(1-t)^{5}}+\frac{73t^{6}}{48(1-t)^{4}}+\frac{3t^{5}}{4(1-t)^{3}}+\frac{t^{4}}{24(1-t)^{2}}\,.
  • si b=3𝑏3b=3

    H2(t)=(1θ(t))2t2(5X(t)6+553X(t)5+\displaystyle H_{2}(t)=\frac{(1-\theta(t))^{2}}{t^{2}}\bigg{(}5X(t)^{6}+\frac{55}{3}X(t)^{5}+ (2.168)
    +30712X(t)4+19912X(t)3+92X(t)2+16X(t)).\displaystyle+\frac{307}{12}X(t)^{4}+\frac{199}{12}X(t)^{3}+\frac{9}{2}X(t)^{2}+\frac{1}{6}X(t)\bigg{)}\,.
  • si b=4𝑏4b=4

    H2(t)=(1θ(t))2t2(40516X(t)6+4054X(t)5+\displaystyle H_{2}(t)=\frac{(1-\theta(t))^{2}}{t^{2}}\bigg{(}\frac{405}{16}X(t)^{6}+\frac{405}{4}X(t)^{5}+ (2.170)
    +3152X(t)4+118X(t)3+201748X(t)2+173X(t)).\displaystyle+\frac{315}{2}X(t)^{4}+118X(t)^{3}+\frac{2017}{48}X(t)^{2}+\frac{17}{3}X(t)\bigg{)}\,.
  • si b5𝑏5b\geq 5

    H2(t)=1θ(t)t2(5(b1)4X(t)616+\displaystyle H_{2}(t)=\frac{1-\theta(t)}{t^{2}}\bigg{(}\frac{5{(b-1)}^{4}X(t)^{6}}{16}+ (2.175)
    +5(11b17)(b1)3X(t)548+limit-from511𝑏17superscript𝑏13𝑋superscript𝑡548\displaystyle+\frac{5(11b-17){(b-1)}^{3}X(t)^{5}}{48}+
    +(2b3)(38b65)(b1)2X(t)448+limit-from2𝑏338𝑏65superscript𝑏12𝑋superscript𝑡448\displaystyle+\frac{(2b-3)(38b-65)(b-1)^{2}X(t)^{4}}{48}+
    +(b1)(48b3244b2+411b229)X(t)348+limit-from𝑏148superscript𝑏3244superscript𝑏2411𝑏229𝑋superscript𝑡348\displaystyle+\frac{(b-1)(48b^{3}-244b^{2}+411b-229)X(t)^{3}}{48}+
    +(b2)2(13b244b+35)X(t)248+(b2)2(b3)2X(t)48).\displaystyle+\frac{(b-2)^{2}(13b^{2}-44b+35)X(t)^{2}}{48}+\frac{(b-2)^{2}(b-3)^{2}X(t)}{48}\bigg{)}\,.
Théorème 2.3.33.

La SGE H3T(z)subscript𝐻3𝑇𝑧H_{3}\circ T(z) des composantes d’excès 333 est telle que :

  • si b=2𝑏2b=2 (pour les graphes)

    W3(t)=1105t111152(1t)9+395t1072(1t)8+15131t91152(1t)7+subscript𝑊3𝑡1105superscript𝑡111152superscript1𝑡9395superscript𝑡1072superscript1𝑡8limit-from15131superscript𝑡91152superscript1𝑡7\displaystyle W_{3}(t)=\frac{1105t^{11}}{1152(1-t)^{9}}+\frac{395t^{10}}{72(1-t)^{8}}+\frac{15131t^{9}}{1152(1-t)^{7}}+ (2.177)
    +2399t8144(1t)6+8303t7720(1t)5+557t6144(1t)4+3t58(1t)3.2399superscript𝑡8144superscript1𝑡68303superscript𝑡7720superscript1𝑡5557superscript𝑡6144superscript1𝑡43superscript𝑡58superscript1𝑡3\displaystyle+\frac{2399t^{8}}{144(1-t)^{6}}+\frac{8303t^{7}}{720(1-t)^{5}}+\frac{557t^{6}}{144(1-t)^{4}}+\frac{3t^{5}}{8(1-t)^{3}}\,.
  • si b=3𝑏3b=3

    H3(t)=(1θ(t))3t3(110518X(t)9+456512X(t)8+\displaystyle H_{3}(t)=\frac{(1-\theta(t))^{3}}{t^{3}}\bigg{(}\frac{1105}{18}X(t)^{9}+\frac{4565}{12}X(t)^{8}+ (2.180)
    +7279372X(t)7+3596324X(t)6+19370211440X(t)5+7279372𝑋superscript𝑡73596324𝑋superscript𝑡6limit-from19370211440𝑋superscript𝑡5\displaystyle+\frac{72793}{72}X(t)^{7}+\frac{35963}{24}X(t)^{6}+\frac{1937021}{1440}X(t)^{5}+
    +739710X(t)4+42701180X(t)3+4553120X(t)2+4124X(t)).\displaystyle+\frac{7397}{10}X(t)^{4}+\frac{42701}{180}X(t)^{3}+\frac{4553}{120}X(t)^{2}+\frac{41}{24}X(t)\bigg{)}\,.
  • si b=4𝑏4b=4

    H3(t)=(1θ(t))3t3(89505128X(t)9+7492516X(t)8+\displaystyle H_{3}(t)=\frac{(1-\theta(t))^{3}}{t^{3}}\bigg{(}\frac{89505}{128}X(t)^{9}+\frac{74925}{16}X(t)^{8}+ (2.184)
    +21743116X(t)7+71351132X(t)6+14467311640X(t)5+21743116𝑋superscript𝑡771351132𝑋superscript𝑡6limit-from14467311640𝑋superscript𝑡5\displaystyle+\frac{217431}{16}X(t)^{7}+\frac{713511}{32}X(t)^{6}+\frac{14467311}{640}X(t)^{5}+
    +58007340X(t)4+4154279720X(t)3+5958845X(t)2+58007340𝑋superscript𝑡44154279720𝑋superscript𝑡3limit-from5958845𝑋superscript𝑡2\displaystyle+\frac{580073}{40}X(t)^{4}+\frac{4154279}{720}X(t)^{3}+\frac{59588}{45}X(t)^{2}+
    +264118X(t)+7918).\displaystyle+\frac{2641}{18}X(t)+\frac{79}{18}\bigg{)}\,.
  • si b=5𝑏5b=5

    H3(t)=(1θ(t))2t3(353609X(t)9+2102809X(t)8+\displaystyle H_{3}(t)=\frac{(1-\theta(t))^{2}}{t^{3}}\bigg{(}\frac{35360}{9}X(t)^{9}+\frac{210280}{9}X(t)^{8}+ (2.188)
    +5324269X(t)7+82729X(t)6+8303267120X(t)5+5324269𝑋superscript𝑡782729𝑋superscript𝑡6limit-from8303267120𝑋superscript𝑡5\displaystyle+\frac{532426}{9}X(t)^{7}+82729X(t)^{6}+\frac{8303267}{120}X(t)^{5}+
    +12565331360X(t)4+4851107480X(t)3+4682132X(t)2+12565331360𝑋superscript𝑡44851107480𝑋superscript𝑡3limit-from4682132𝑋superscript𝑡2\displaystyle+\frac{12565331}{360}X(t)^{4}+\frac{4851107}{480}X(t)^{3}+\frac{46821}{32}X(t)^{2}+
    +2914X(t)).\displaystyle+\frac{291}{4}X(t)\bigg{)}\,.
  • si b6𝑏6b\geq 6
    H3(t)=1θ(t)t3(1105(b1)6X(t)91152+\displaystyle H_{3}(t)=\frac{1-\theta(t)}{t^{3}}\bigg{(}\frac{1105(b-1)^{6}X(t)^{9}}{1152}+ (2.197) +5(1259b1922)(b1)5X(t)81152+limit-from51259𝑏1922superscript𝑏15𝑋superscript𝑡81152\displaystyle+\frac{5(1259b-1922)(b-1)^{5}X(t)^{8}}{1152}+ +(b1)4(15106b247108b+36643)X(t)71152+limit-fromsuperscript𝑏1415106superscript𝑏247108𝑏36643𝑋superscript𝑡71152\displaystyle+\frac{(b-1)^{4}(15106b^{2}-47108b+36643)X(t)^{7}}{1152}+ +(b1)3(9867b347368b2+75592b40080)X(t)6576+limit-fromsuperscript𝑏139867superscript𝑏347368superscript𝑏275592𝑏40080𝑋superscript𝑡6576\displaystyle+\frac{(b-1)^{3}(9867b^{3}-47368b^{2}+75592b-40080)X(t)^{6}}{576}+ +(b1)2(75529b4499564b3+1234860b21351152b+551736)X(t)55760+limit-fromsuperscript𝑏1275529superscript𝑏4499564superscript𝑏31234860superscript𝑏21351152𝑏551736𝑋superscript𝑡55760\displaystyle+\frac{(b-1)^{2}(75529b^{4}-499564b^{3}+1234860b^{2}-1351152b+551736)X(t)^{5}}{5760}+ +(b1)(33791b5291742b4+1002991b31715000b2+1457088b491520)X(t)45760+limit-from𝑏133791superscript𝑏5291742superscript𝑏41002991superscript𝑏31715000superscript𝑏21457088𝑏491520𝑋superscript𝑡45760\displaystyle+\frac{(b-1)(33791b^{5}-291742b^{4}+1002991b^{3}-1715000b^{2}+1457088b-491520)X(t)^{4}}{5760}+ +(b2)2(2056b414424b3+37353b242148b+17404)X31440+limit-fromsuperscript𝑏222056superscript𝑏414424superscript𝑏337353superscript𝑏242148𝑏17404superscript𝑋31440\displaystyle+\frac{(b-2)^{2}(2056b^{4}-14424b^{3}+37353b^{2}-42148b+17404)X^{3}}{1440}+ +(b2)2(56b4514b3+1753b22623b+1444)X(t)2360+limit-fromsuperscript𝑏2256superscript𝑏4514superscript𝑏31753superscript𝑏22623𝑏1444𝑋superscript𝑡2360\displaystyle+\frac{(b-2)^{2}(56b^{4}-514b^{3}+1753b^{2}-2623b+1444)X(t)^{2}}{360}+ +(b2)2(b3)2(b4)2X(t)240).\displaystyle+\frac{(b-2)^{2}(b-3)^{2}(b-4)^{2}X(t)}{240}\bigg{)}\,.

Remarque 2.3.34.

Les SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes lisses d’excès \ell pour b+3𝑏3b\geq\ell+3 admettent une même expression fonction de b𝑏b .

Lemme 2.3.35.

Les fjksubscript𝑓𝑗𝑘f_{jk} de la remarque 2.3.21 sont des polynômes de Laurent de degré minimum égal à

{(3j+2k)1si (j,k)=(1,1)(3j+2k)si (j,k)(1,1).cases3𝑗2𝑘1si 𝑗𝑘1.13𝑗2𝑘si 𝑗𝑘1.1\left\{\begin{array}[]{cl}-(3j+2k)-1&\textrm{si }(j,k)=(-1,1)\\ -(3j+2k)&\textrm{si }(j,k)\neq(-1,1)\,.\end{array}\right. (2.198)

Preuve. La preuve est immédiate par la récurrence des fjksubscript𝑓𝑗𝑘f_{jk} du théorème 2.3.24 . \diamondsuit

Lemme 2.3.36.

Considérons les familles de composantes d’excès jisubscript𝑗𝑖j_{i} et ayant kisubscript𝑘𝑖k_{i} sommets marqués, 1ji11subscript𝑗𝑖1-1\leq j_{i}\leq\ell-1 et 1kib1subscript𝑘𝑖𝑏1\leq k_{i}\leq b, composantes qui se recombinent en composante b𝑏b-uniforme d’excès \ell et sans hyperarête multiple. Seules les familles ayant exactement (b2)𝑏2(b-2) hyperarbres enracinés suffisent à la détermination du coefficient du terme de degré minimum 33-3\ell de fsubscript𝑓f_{\ell} . Et ces familles avec celles ayant exactement (b3)𝑏3(b-3) hyperarbres enracinés suffisent à la détermination du coefficient du terme de degré (3+1)31(-3\ell+1) de fsubscript𝑓f_{\ell} .

Preuve. Notons par m1,1subscript𝑚1.1m_{-1,1} le nombre de hyperarbres d’une famille fixée. Alors le degré minimum des termes (dans fsubscript𝑓f_{\ell}) liées à la famille considérée est

i(3ji+2ki)m1,11=(3+3)+(bm1,1)1,subscript𝑖3subscript𝑗𝑖2subscript𝑘𝑖subscript𝑚1.1133𝑏subscript𝑚1.11-\sum_{i}(3j_{i}+2k_{i})-m_{-1,1}-1=-(3\ell+3)+(b-m_{-1,1})-1\,, (2.199)

d’après le lemme précédent et la décomposition relatée dans l’expression J^^𝐽\hat{J} du théorème 2.3.24 . \diamondsuit

Ce dernier lemme nous permet d’expliciter les deux premiers coefficients de fsubscript𝑓f_{\ell} à savoir celui du terme de degré respectivement 33-3\ell puis (3+1)31(-3\ell+1) pour les composantes complexes (11\ell\geq 1) . Notre motivation pour mieux inspecter ces coefficients vient de leur importance dans la littérature pour faire de l’énumération asymptotique comme souligné dans [28, page 42] : le premier coefficient est lié à ce qui est aussi dénommé coefficient de Wright-Stepanove (voir [4]) ou encore coefficient de Wright-Takács-Louchard et son expression asymptotique a fait l’objet d’étude [6, 7] permettant alors d’obtenir des énumérations de composantes d’excès tendant vers l’infini avec le nombre de sommets [24] .

Théorème 2.3.37.

La SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes d’excès 11\ell\geq 1 est telle que :

H(t)=1t(λ(b1)23θ(t)3(κν(b2))(b1)21(31)θ(t)31+j=3+2+1b1+1cj(,b)θ(t)j),subscript𝐻𝑡1superscript𝑡subscript𝜆superscript𝑏123𝜃superscript𝑡3subscript𝜅subscript𝜈𝑏2superscript𝑏12131𝜃superscript𝑡31superscriptsubscript𝑗321𝑏11subscript𝑐𝑗𝑏𝜃superscript𝑡𝑗H_{\ell}(t)=\frac{1}{t^{\ell}}\left(\frac{\lambda_{\ell}(b-1)^{2\ell}}{3\ell\theta(t)^{3\ell}}-\frac{(\kappa_{\ell}-\nu_{\ell}(b-2))(b-1)^{2\ell-1}}{(3\ell-1)\theta(t)^{3\ell-1}}+\sum_{j=-3\ell+2}^{\lfloor\frac{\ell+1}{b-1}+1\rfloor}c_{j}(\ell,b)\theta(t)^{j}\right)\,, (2.200)

avec

λ0subscript𝜆0\displaystyle\lambda_{0} =\displaystyle= 1212\displaystyle\frac{1}{2} (2.201)
λsubscript𝜆\displaystyle\lambda_{\ell} =\displaystyle= 12λ1(31)+12p=01λpλ1p pour =1,212subscript𝜆13112superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆𝑝subscript𝜆1𝑝 pour 1.2\displaystyle\frac{1}{2}\lambda_{\ell-1}(3\ell-1)+\frac{1}{2}\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{p}\lambda_{\ell-1-p}\qquad\qquad\textrm{ pour }\ell=1,2\ldots (2.202)
ν1subscript𝜈1\displaystyle\nu_{1} =\displaystyle= 13!+12!λ01312subscript𝜆0\displaystyle\frac{1}{3!}+\frac{1}{2!}\lambda_{0} (2.203)
νsubscript𝜈\displaystyle\nu_{\ell} =\displaystyle= +16s=02p=02sλsλpλ2sp16superscriptsubscript𝑠02superscriptsubscript𝑝02𝑠subscript𝜆𝑠subscript𝜆𝑝subscript𝜆2𝑠𝑝\displaystyle+\frac{1}{6}\sum_{s=0}^{\ell-2}\sum_{p=0}^{\ell-2-s}\lambda_{s}\lambda_{p}\lambda_{\ell-2-s-p} (2.206)
+12λ1+12p=02(3p+2)λpλ2p12subscript𝜆112superscriptsubscript𝑝023𝑝2subscript𝜆𝑝subscript𝜆2𝑝\displaystyle+\frac{1}{2}\lambda_{\ell-1}\ +\frac{1}{2}\sum_{p=0}^{\ell-2}(3p+2)\lambda_{p}\lambda_{\ell-2-p}
+16(34)(32)λ2 pour =2,3,,formulae-sequence163432subscript𝜆2 pour 2.3\displaystyle+\frac{1}{6}(3\ell-4)(3\ell-2)\lambda_{\ell-2}\qquad\qquad\textrm{ pour }\ell=2,3,\ldots\,,

soit μ0subscript𝜇0\mu_{0} tel que :

μ0subscript𝜇0\displaystyle\mu_{0} =\displaystyle= b1𝑏1\displaystyle b-1 (2.207)

alors

κsubscript𝜅\displaystyle\kappa_{\ell} =\displaystyle= 12((32)μ1+(3bb2)λ1)+p=01μpλ1p,1232subscript𝜇13𝑏𝑏2subscript𝜆1superscriptsubscript𝑝01subscript𝜇𝑝subscript𝜆1𝑝\displaystyle\frac{1}{2}\left((3\ell-2)\mu_{\ell-1}+\left(3b\ell-b-2\ell\right)\lambda_{\ell-1}\right)+\sum_{p=0}^{\ell-1}\mu_{p}\lambda_{\ell-1-p}\,, (2.208)

μsubscript𝜇\mu_{\ell} est à calculer au besoin

μsubscript𝜇\displaystyle\mu_{\ell} =\displaystyle= κν(b2)+λ(b23) pour =1,2subscript𝜅subscript𝜈𝑏2subscript𝜆𝑏23 pour 1.2\displaystyle\kappa_{\ell}-\nu_{\ell}(b-2)+\lambda_{\ell}(b-\frac{2}{3})\qquad\qquad\textrm{ pour }\ell=1,2\ldots (2.209)

(Notons que κ=κ(b)subscript𝜅subscript𝜅𝑏\kappa_{\ell}=\kappa_{\ell}(b)) .

Dans ce chapitre, nous avons obtenu des énumérations explicites des hyperarbres enracinés (donc aussi de ceux non enracinés) , des forêts de (k+1)𝑘1(k+1) hyperarbres enracinés (donc par déduction des forêts d’hyperarbres enracinés) et des hypercycles. La complexité rencontrée dans les expressions des énumérations explicites nous a mené à expliciter non pas le nombre même des composantes d’excès donné, mais leur série génératrice via la notion des composantes lisses, et permettre ainsi de procéder à l’énumération en utilisant la formule d’inversion de Lagrange. Si la détermination des SGEs a pu être automatisée grâce entre autre à la grande expressivité des SGEs pour décrire des décompositions des structures à énumérer, la complexité des expressions explicites nous force à préférer des équivalents asymptotiques. L’énumération asymptotique est traitée dans le chapitre suivant.

Chapitre 3 Énumération asymptotique

Dans ce chapitre, notre but est de fournir un équivalent asymptotique du nombre de composantes d’excès \ell quand la taille, c’est à dire le nombre de sommets, est grande. Notre motivation vient, d’une part, de la difficulté du calcul du nombre exact pour des composantes de grande taille, et d’autre part, de la connaissance des SGEs des composantes lisses permettant de faire de l’estimation asymptotique via la formule d’inversion de Lagrange, la formule intégrale de Cauchy en analyse complexe et, ici, notamment par la méthode du point col pour obtenir nos résultats. Les notions relatives à l’utilisation des séries génératrices pour l’énumération asymptotique apparaissent dans [26], en particulier ici les résultats asymptotiques sont obtenus via la méthode du point col - voir [15, 8] pour plus de précisions sur les méthodes asymptotiques.

Le plan de ce chapitre est le suivant : nous commençons par l’énumération asymptotique des hyperarbres enracinés, puis enchaînons avec celle des hypercycles et démontrons un encadrement des coefficients [zn]HT(z)delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z) , 11\ell\geq 1 , pour finalement après établir le nombre asymptotique des composantes complexes d’excès donné.

3.1 Énumération asymptotique des hyperarbres

Dans cette section, étant vue l’importance des hyperarbres enracinés pour l’énumération exacte des hypergraphes, nous procédons à l’énumération asymptotique de ces composantes les plus simples. La méthode du point col, pour faire de l’énumération asymptotique, est ici illustrée et validée parce que le résultat se vérifie aussi par une autre preuve : via la formule de Stirling, connaissant l’expression du nombre des hyperarbres enracinés à un nombre de sommets donné.

Nous commençons par un exemple, en fixant la valeur de b=3𝑏3b=3 , et déterminons le développement asymptotique des coefficients de la SGE des hyperarbres enracinés 333-uniformes.

Proposition 3.1.1.

Le nombre des hyperarbres 333-uniformes enracinés ayant (2s+1)2𝑠1(2s+1) sommets est déterminé à partir du coefficient de z2s+1superscript𝑧2𝑠1z^{2s+1} du développement de la SGE

T3(z)=zexp(T3(z)22).subscript𝑇3𝑧𝑧subscript𝑇3superscript𝑧22T_{3}(z)=z\exp\left(\frac{T_{3}(z)^{2}}{2}\right)\,. (3.1)

Ce coefficient admet le développement asymptotique, quand (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , suivant

[z2s+1]T3(z)=es+1/22s2πs(11724s+4811152s296133414720s3+).delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧superscript𝑒𝑠122𝑠2𝜋𝑠11724𝑠4811152superscript𝑠296133414720superscript𝑠3\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{e^{s+1/2}}{2s\sqrt{2\pi s}}\left(1-\frac{17}{24s}+\frac{481}{1152s^{2}}-\frac{96133}{414720s^{3}}+\ldots\right)\,. (3.2)

Preuve.(Via Stirling) Par le corollaire 2.2.4 , le nombre des hyperarbres 333-uniformes enracinés ayant s𝑠s hyperarêtes et n=n(s)=2s+1𝑛𝑛𝑠2𝑠1n=n(s)=2s+1 sommets est

n!2ss!ns1=n!2ss!(2s+1)s1.𝑛superscript2𝑠𝑠superscript𝑛𝑠1𝑛superscript2𝑠𝑠superscript2𝑠1𝑠1\frac{n!}{2^{s}s!}n^{s-1}=\frac{n!}{2^{s}s!}(2s+1)^{s-1}\,. (3.3)

Le coefficient de z2s+1superscript𝑧2𝑠1z^{2s+1} de la SGE T3(z)subscript𝑇3𝑧T_{3}(z) est donc

[z2s+1]T3(z)=(2s+1)s12ss!.delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧superscript2𝑠1𝑠1superscript2𝑠𝑠\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{(2s+1)^{s-1}}{2^{s}s!}\,. (3.4)

Par l’expansion de Stirling nous obtenons

[z2s+1]T3(z)=(1+12s)s1es2s2πs1(1+112s+1288s213951840s3).delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧superscript112𝑠𝑠1superscript𝑒𝑠2𝑠2𝜋𝑠11112𝑠1288superscript𝑠213951840superscript𝑠3\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{(1+\frac{1}{2s})^{s-1}e^{s}}{2s\sqrt{2\pi s}}\frac{1}{\left(1+\frac{1}{12s}+\frac{1}{288s^{2}}-\frac{139}{51840s^{3}}-\ldots\right)}\,. (3.5)

Comme

(1+12s)s1=e1/2(158s+139384s22071024s3+)superscript112𝑠𝑠1superscript𝑒12158𝑠139384superscript𝑠22071024superscript𝑠3(1+\frac{1}{2s})^{s-1}=e^{1/2}\left(1-\frac{5}{8s}+\frac{139}{384s^{2}}-\frac{207}{1024s^{3}}+\ldots\right) (3.6)

nous obtenons l’expansion asymptotique du coefficient z2s+1superscript𝑧2𝑠1z^{2s+1} de T3(z)subscript𝑇3𝑧T_{3}(z) suivant

[z2s+1]T3(z)=es+1/22s2πs(11724s+4811152s296133414720s3+).delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧superscript𝑒𝑠122𝑠2𝜋𝑠11724𝑠4811152superscript𝑠296133414720superscript𝑠3\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{e^{s+1/2}}{2s\sqrt{2\pi s}}\left(1-\frac{17}{24s}+\frac{481}{1152s^{2}}-\frac{96133}{414720s^{3}}+\ldots\right)\,. (3.7)

\diamondsuit

Nous retrouvons une version de cette proposition 3.1.1 via la formule d’inversion de Lagrange et via la formule intégrale de Cauchy :

Proposition 3.1.2.

Le nombre des hyperarbres 333-uniformes enracinés ayant (2s+1)2𝑠1(2s+1) sommets est déterminé à partir du coefficient de z2s+1superscript𝑧2𝑠1z^{2s+1} du développement de la SGE T3(z)subscript𝑇3𝑧T_{3}(z) définie par l’équation (3.1) . Ce coefficient est, pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , tel que

[z2s+1]T3(z)=exp(s+1/2)π(2s+1)3/2{1+O(1(2s+1)1/6)}.delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧𝑠12𝜋superscript2𝑠1321𝑂1superscript2𝑠116\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{\exp(s+1/2)}{\sqrt{\pi}(2s+1)^{3/2}}\left\{1+O(\frac{1}{(2s+1)^{1/6}})\right\}\,. (3.8)

Preuve.(Méthode du point col) Par la définition implicite (3.1) de la SGE T3(z)subscript𝑇3𝑧T_{3}(z) , la formule d’inversion de Lagrange donne :

[z2s+1]T3(z)=12s+1[t2s]exp((s+1/2)t2).delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧12𝑠1delimited-[]superscript𝑡2𝑠𝑠12superscript𝑡2\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{1}{2s+1}\left[t^{2s}\right]\exp\left((s+1/2)t^{2}\right)\,. (3.9)

Dans le second membre de cette équation, en extrayant le coefficient de t2ssuperscript𝑡2𝑠t^{2s} par la formule intégrale de Cauchy, nous trouvons

[z2s+1]T3(z)=12iπ(2s+1)exp((s+1/2)t2)t2s+1dt,delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧12𝑖𝜋2𝑠1contour-integral𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2𝑠1differential-d𝑡\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\oint\frac{\exp\left((s+1/2)t^{2}\right)}{t^{2s+1}}\mathrm{d}\,t\,, (3.10)

où le contour intégral encercle l’origine du plan complexe. Ainsi, le coefficient de la SGE s’écrit

[z2s+1]T3(z)=12iπ(2s+1)exp((s+1/2)(t2ln(t2)))dt.delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧12𝑖𝜋2𝑠1contour-integral𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2differential-d𝑡\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\oint\exp\left((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))\right)\mathrm{d}\,t\,. (3.11)

Le paramètre s𝑠s , qui dénombre les hyperarêtes, est destiné à tendre vers l’infini. Nous soupçonnons dans l’équation précédente un contexte dans lequel la méthode du point col peut être appliquée. Notons que la dérivée de l’exposant dans l’intégrande de l’équation s’annule en deux points t=±1𝑡plus-or-minus1t=\pm 1 :

ddt(s+1/2)(t2ln(t2))=2(s+1/2)(t1t).dd𝑡𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡22𝑠12𝑡1𝑡\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}(s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))=2(s+1/2)(t-\frac{1}{t})\,. (3.12)

Nous prenons alors comme contour intégral le carré centré en 00 , aux côtés parallèles aux axes et de diagonale 22222\sqrt{2} . Ce carré passe par les points cols t=±1𝑡plus-or-minus1t=\pm 1 . Dans la figure 3.1 , en représentant quand t𝑡t prend ses valeurs sur ce contour la valeur de la partie réelle de (t2ln(t2))superscript𝑡2superscript𝑡2(t^{2}-\ln(t^{2})) , nous voyons que quand s𝑠s est grand la contribution, dans le module de l’intégrande, des piques aux deux points cols est très accentuée, alors deux voisinages limités autour de chacun des points cols suffiront pour capturer l’asymptotique du coefficient recherché.

Refer to caption

Figure 3.1: La valeur de (t2ln(t2))superscript𝑡2superscript𝑡2\Re(t^{2}-\ln(t^{2})) sur le contour carré choisi.

Notons l’équation paramétrique du carré γ𝛾\gamma

γ:{γ1:t=1+iv,v[1,1]γ1:t=1+iv,v[1,1]γi:u+i,u[1,1]γi:u+i,u[1,1].\gamma:\left\{\begin{array}[]{ll}\gamma_{1}:t=1+iv\,,&v\uparrow\in[-1,1]\\ \gamma_{-1}:t=-1+iv\,,&v\downarrow\in[-1,1]\\ \gamma_{i}:u+i\,,&u\downarrow\in[-1,1]\\ \gamma_{-i}:u+i\,,&u\uparrow\in[-1,1]\,.\end{array}\right. (3.13)

Soit γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} un voisinage de t=1𝑡1t=1 du chemin γ1subscript𝛾1\gamma_{1} . Pour avoir l’ordre de grandeur, nous approchons, dans l’intégrande, l’exposant par

((s+1/2)(t2ln(t2)))=((s+1/2)(1+2(t1)2+O((t1)4))).𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2𝑠1212superscript𝑡12𝑂superscript𝑡14\Re((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2})))=\Re((s+1/2)(1+2(t-1)^{2}+O((t-1)^{4})))\,. (3.14)

Nous considérons alors l’intégrale

I1subscript𝐼1\displaystyle I_{1} =\displaystyle= 12iπ(2s+1)γ^1exp((s+1/2)(t2ln(t2)))dt12𝑖𝜋2𝑠1subscriptsubscript^𝛾1𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2differential-d𝑡\displaystyle\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\int_{\hat{\gamma}_{1}}\exp\left((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))\right)\mathrm{d}\,t (3.15)
=\displaystyle= exp(s+1/2)2iπ(2s+1)γ^1exp(((2s+1)((t1)2+O((t1)4))))dt.𝑠122𝑖𝜋2𝑠1subscriptsubscript^𝛾12𝑠1superscript𝑡12𝑂superscript𝑡14differential-d𝑡\displaystyle\frac{\exp(s+1/2)}{2i\pi(2s+1)}\int_{\hat{\gamma}_{1}}\exp\left(\Re((2s+1)((t-1)^{2}+O((t-1)^{4})))\right)\mathrm{d}\,t\,. (3.16)

En effet, avec le changement de variable

{t=1+ir2s+1dt=i2s+1dr,cases𝑡1𝑖𝑟2𝑠1d𝑡𝑖2𝑠1d𝑟\left\{\begin{array}[]{l}t=1+\frac{ir}{\sqrt{2s+1}}\\ \mathrm{d}\,t=\frac{i}{\sqrt{2s+1}}\mathrm{d}\,r\,,\end{array}\right. (3.17)

nous avons

I1subscript𝐼1\displaystyle I_{1} =\displaystyle= exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2κsκsexp(r2+O(r4(2s+1)))dr𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2𝑂superscript𝑟42𝑠1differential-d𝑟\displaystyle\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}+O(\frac{r^{4}}{(2s+1)})\right)\mathrm{d}\,r (3.18)
=\displaystyle= exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2κsκsexp(r2)(1+O(r4(2s+1)))dr𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟21𝑂superscript𝑟42𝑠1differential-d𝑟\displaystyle\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}\right)(1+O(\frac{r^{4}}{(2s+1)}))\mathrm{d}\,r (3.19)
=\displaystyle= exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2{κsκsexp(r2)dr+κsκsexp(r2)O(r4(2s+1))dr}.𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2differential-d𝑟superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2𝑂superscript𝑟42𝑠1differential-d𝑟\displaystyle\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\left\{\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}\right)\mathrm{d}\,r+\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}\right)O(\frac{r^{4}}{(2s+1)})\mathrm{d}\,r\right\}\,. (3.20)

r𝑟r étant une variable réelle,

κsκsexp(r2)O(r4(2s+1))drsuperscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2𝑂superscript𝑟42𝑠1differential-d𝑟\displaystyle\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}\right)O(\frac{r^{4}}{(2s+1)})\mathrm{d}\,r =\displaystyle= κsκsO(r4(2s+1))drsuperscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠𝑂superscript𝑟42𝑠1differential-d𝑟\displaystyle\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}O(\frac{r^{4}}{(2s+1)})\mathrm{d}\,r (3.21)
=\displaystyle= O(κs5(2s+1)).𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠52𝑠1\displaystyle O(\frac{{\kappa_{s}}^{5}}{(2s+1)})\,. (3.22)

Ainsi, sur la portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} du chemin γ1subscript𝛾1\gamma_{1} , approcher l’exposant permet d’avoir

I1=exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2{κsκsexp(r2)dr+O(κs5(2s+1))}.subscript𝐼1𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠52𝑠1I_{1}=\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\left\{\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}\right)\mathrm{d}\,r+O(\frac{{\kappa_{s}}^{5}}{(2s+1)})\right\}\,. (3.23)

Comme

κsexp(r2)drsuperscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠superscript𝑟2differential-d𝑟\displaystyle\int_{\kappa_{s}}^{\infty}\exp(-r^{2})\mathrm{d}\,r \displaystyle\leq κsexp(κsr)drsuperscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠𝑟differential-d𝑟\displaystyle\int_{\kappa_{s}}^{\infty}\exp(-\kappa_{s}r)\mathrm{d}\,r (3.24)
\displaystyle\leq 1κsκs2exp(r)dr1subscript𝜅𝑠superscriptsubscriptsuperscriptsubscript𝜅𝑠2𝑟differential-d𝑟\displaystyle\frac{1}{\kappa_{s}}\int_{{\kappa_{s}}^{2}}^{\infty}\exp(-r)\mathrm{d}\,r (3.25)
=\displaystyle= O(exp(κs2)κs),𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠2subscript𝜅𝑠\displaystyle O(\frac{\exp({-\kappa_{s}}^{2})}{\kappa_{s}})\,, (3.26)

en prenant κs=(2s+1)1/6subscript𝜅𝑠superscript2𝑠116\kappa_{s}=(2s+1)^{1/6} pour définir γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} , nous trouvons sur ce chemin

I1=exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2{exp(r2)dr+O(1(2s+1)1/6)}.subscript𝐼1𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsuperscript𝑟2differential-d𝑟𝑂1superscript2𝑠116I_{1}=\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\left\{\int_{-\infty}^{\infty}\exp\left(-r^{2}\right)\mathrm{d}\,r+O(\frac{1}{(2s+1)^{1/6}})\right\}\,. (3.27)

Nous y reconnaissons l’intégrale de Gauss et pouvons écrire que

I1=exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2{1+O(1(2s+1)1/6)}.subscript𝐼1𝑠122𝜋superscript2𝑠1321𝑂1superscript2𝑠116\displaystyle I_{1}=\frac{\exp(s+1/2)}{2\sqrt{\pi}(2s+1)^{3/2}}\left\{1+O(\frac{1}{(2s+1)^{1/6}})\right\}\,. (3.28)

Des lignes de preuve similaires s’appliquent pour la portion γ1subscript𝛾1\gamma_{-1} du contour. Sur cette portion, en prenant le voisinage γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{-1} centré sur le point col 11-1 et de longueur deux fois κssubscript𝜅𝑠\kappa_{s}, qui peut être pris égale à (2s+1)1/3superscript2𝑠113(2s+1)^{1/3} , l’exposant de l’intégrande peut être approché et nous obtenons

I1subscript𝐼1\displaystyle I_{-1} =\displaystyle= 12iπ(2s+1)γ^1exp((s+1/2)(t2ln(t2)))dt12𝑖𝜋2𝑠1subscriptsubscript^𝛾1𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2differential-d𝑡\displaystyle\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\int_{\hat{\gamma}_{-1}}\exp\left((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))\right)\mathrm{d}\,t (3.29)
=\displaystyle= exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2{κsκsexp(r2)dr+O(κs5(2s+1))}𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠52𝑠1\displaystyle\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\left\{\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}\right)\mathrm{d}\,r+O(\frac{{\kappa_{s}}^{5}}{(2s+1)})\right\} (3.30)
=\displaystyle= exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2{1+O(1(2s+1)1/6)}.𝑠122𝜋superscript2𝑠1321𝑂1superscript2𝑠116\displaystyle\frac{\exp(s+1/2)}{2\sqrt{\pi}(2s+1)^{3/2}}\left\{1+O(\frac{1}{(2s+1)^{1/6}})\right\}\,. (3.31)

Soit la portion de γ1subscript𝛾1\gamma_{1}

γ1:t=1+iv,v[κs/2s+1,1].\gamma_{1}^{\prime}:t=1+iv,\ v\uparrow\in[\kappa_{s}/\sqrt{2s+1},1]\,. (3.32)

Nous approximons l’exposant de l’intégrande sur cette portion au point t=1+iκs/2s+1𝑡1𝑖subscript𝜅𝑠2𝑠1t=1+i\kappa_{s}/\sqrt{2s+1} .

|12iπ(2s+1)γ1exp((s+1/2)(t2ln(t2)))dt|=12𝑖𝜋2𝑠1subscriptsuperscriptsubscript𝛾1𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2differential-d𝑡absent\displaystyle\bigg{|}\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\int_{\gamma_{1}^{\prime}}\exp\left((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))\right)\mathrm{d}\,t\bigg{|}= (3.38)
12π(2s+1)κs/2s+11exp((s+1/2)(1v2ln(1+v2)))dv=absent12𝜋2𝑠1superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠2𝑠11𝑠121superscript𝑣21superscript𝑣2differential-d𝑣absent\displaystyle\leq\frac{1}{2\pi(2s+1)}\int_{\kappa_{s}/\sqrt{2s+1}}^{1}\exp\left((s+1/2)(1-v^{2}-\ln(1+v^{2}))\right)\mathrm{d}\,v=
=exp(s+1/2)2π(2s+1)κs/2s+11exp((s+1/2)(2v2+O(v4)))dv=absent𝑠122𝜋2𝑠1superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠2𝑠11𝑠122superscript𝑣2𝑂superscript𝑣4differential-d𝑣absent\displaystyle=\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)}\int_{\kappa_{s}/\sqrt{2s+1}}^{1}\exp\left((s+1/2)(-2v^{2}+O(v^{4}))\right)\mathrm{d}\,v=
=exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2κs2s+1exp(r2+O(r4(2s+1)))dr=absent𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠2𝑠1superscript𝑟2𝑂superscript𝑟42𝑠1differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\int_{\kappa_{s}}^{\sqrt{2s+1}}\exp\left(-r^{2}+O(\frac{r^{4}}{(2s+1)})\right)\mathrm{d}\,r=
=exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2κs2s+1exp(r2)(1+O(r4(2s+1)))dr=absent𝑠122𝜋superscript2𝑠132superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠2𝑠1superscript𝑟21𝑂superscript𝑟42𝑠1differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}\int_{\kappa_{s}}^{\sqrt{2s+1}}\exp\left(-r^{2}\right)(1+O(\frac{r^{4}}{(2s+1)}))\mathrm{d}\,r=
=exp(s+1/2)2π(2s+1)3/2O(exp(κs2)κs).absent𝑠122𝜋superscript2𝑠132𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠2subscript𝜅𝑠\displaystyle=\frac{\exp(s+1/2)}{2\pi(2s+1)^{3/2}}O(\frac{\exp(-{\kappa_{s}}^{2})}{\kappa_{s}})\,.

L’ordre de grandeur ci-dessus est valide pour κs=(2s+1)1/6subscript𝜅𝑠superscript2𝑠116\kappa_{s}=(2s+1)^{1/6} et il souligne que, sur la portion de γ1subscript𝛾1\gamma_{1} , la contribution de l’intégrale est exponentiellement petite en dehors de γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} .

Soit la portion de γisubscript𝛾𝑖\gamma_{i}

γi:t=u+i,u[0,1].\gamma_{i}^{\prime}:t=u+i,\ u\downarrow\in[0,1]\,. (3.39)

Nous approximons l’exposant de l’intégrande sur cette portion au point t=1+i𝑡1𝑖t=1+i .

|12iπ(2s+1)γiexp((s+1/2)(t2ln(t2)))dt|=12𝑖𝜋2𝑠1subscriptsuperscriptsubscript𝛾𝑖𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2differential-d𝑡absent\displaystyle\bigg{|}\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\int_{\gamma_{i}^{\prime}}\exp\left((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))\right)\mathrm{d}\,t\bigg{|}= (3.46)
12π(2s+1)10exp((s+1/2)(u21ln(u2+1)))dv=absent12𝜋2𝑠1superscriptsubscript10𝑠12superscript𝑢21superscript𝑢21differential-d𝑣absent\displaystyle\leq\frac{1}{2\pi(2s+1)}\int_{1}^{0}\exp\left((s+1/2)(u^{2}-1-\ln(u^{2}+1))\right)\mathrm{d}\,v=
=exp((s+1/2)ln(2))2π(2s+1)10exp((s+1/2)((1u)+O((u1)2)))du=absent𝑠1222𝜋2𝑠1superscriptsubscript10𝑠121𝑢𝑂superscript𝑢12differential-d𝑢absent\displaystyle=\frac{\exp(-(s+1/2)\ln(2))}{2\pi(2s+1)}\int_{1}^{0}\exp\left((s+1/2)(-(1-u)+O((u-1)^{2}))\right)\mathrm{d}\,u=
=exp((s+1/2)ln(2))2π(2s+1)10exp((s+1/2)(r+O(r2)))dr=absent𝑠1222𝜋2𝑠1superscriptsubscript10𝑠12𝑟𝑂superscript𝑟2differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{\exp(-(s+1/2)\ln(2))}{2\pi(2s+1)}\int_{1}^{0}\exp\left((s+1/2)(-r+O(r^{2}))\right)\mathrm{d}\,r=
=exp((s+1/2)ln(2))π(2s+1)2s+1/20exp(r+O(r2(s+1/2)))dr=absent𝑠122𝜋superscript2𝑠12superscriptsubscript𝑠120𝑟𝑂superscript𝑟2𝑠12differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{\exp(-(s+1/2)\ln(2))}{\pi(2s+1)^{2}}\int_{s+1/2}^{0}\exp\left(-r+O(\frac{r^{2}}{(s+1/2)})\right)\mathrm{d}\,r=
=exp((s+1/2)ln(2))π(2s+1)2s+1/20exp(r)(1+O(r2(s+1/2)))dr=absent𝑠122𝜋superscript2𝑠12superscriptsubscript𝑠120𝑟1𝑂superscript𝑟2𝑠12differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{\exp(-(s+1/2)\ln(2))}{\pi(2s+1)^{2}}\int_{s+1/2}^{0}\exp(-r)(1+O(\frac{r^{2}}{(s+1/2)}))\mathrm{d}\,r=
=O(exp((s+1/2)ln(2))).absent𝑂𝑠122\displaystyle=O(\exp(-(s+1/2)\ln(2)))\,.

Ainsi, sur les portions γiγisubscript𝛾𝑖subscript𝛾𝑖\gamma_{i}\cup\gamma_{-i} du contour γ𝛾\gamma , la contribution à l’asymptotique est exponentiellement petite :

12iπ(2s+1)γiγiexp((s+1/2)(t2ln(t2)))dt=O(12s+1/2).12𝑖𝜋2𝑠1subscriptsubscript𝛾𝑖subscript𝛾𝑖𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2differential-d𝑡𝑂1superscript2𝑠12\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\int_{\gamma_{i}\cup\gamma_{-i}}\exp\left((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))\right)\mathrm{d}\,t=O(\frac{1}{2^{s+1/2}})\,. (3.47)

De même, sur les portions (γ1\γ^1)(γ1\γ^1)\subscript𝛾1subscript^𝛾1\subscript𝛾1subscript^𝛾1(\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1})\cup(\gamma_{-1}\backslash\hat{\gamma}_{-1}) du contour γ𝛾\gamma , la contribution à l’asymptotique est exponentiellement petite par rapport à celle des portions limitées γ^1γ^1subscript^𝛾1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1}\cup\hat{\gamma}_{-1} :

12iπ(2s+1)(γ1\γ^1)(γ1\γ^1)exp((s+1/2)(t2ln(t2)))dt=12𝑖𝜋2𝑠1subscript\subscript𝛾1subscript^𝛾1\subscript𝛾1subscript^𝛾1𝑠12superscript𝑡2superscript𝑡2differential-d𝑡absent\displaystyle\frac{1}{2i\pi(2s+1)}\int_{(\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1})\cup(\gamma_{-1}\backslash\hat{\gamma}_{-1})}\exp\left((s+1/2)(t^{2}-\ln(t^{2}))\right)\mathrm{d}\,t= (3.49)
=exp(s+1/2)(2s+1)2/3O(exp((2s+1)2/6)(2s+1)1/6).absent𝑠12superscript2𝑠123𝑂superscript2𝑠126superscript2𝑠116\displaystyle\qquad\qquad\qquad\qquad\qquad=\frac{\exp(s+1/2)}{(2s+1)^{2/3}}O(\frac{\exp(-(2s+1)^{2/6})}{(2s+1)^{1/6}})\,.

Ces deux ordres de grandeur étant exponentiellement petits par rapport à la contribution de l’intégrale sur les portions γ^1γ^1subscript^𝛾1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1}\cup\hat{\gamma}_{-1} , l’intégrale sur le contour γ𝛾\gamma vaut

[z2s+1]T3(z)=exp(s+1/2)π(2s+1)3/2{1+O(1(2s+1)1/6)}.delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧𝑠12𝜋superscript2𝑠1321𝑂1superscript2𝑠116\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z)=\frac{\exp(s+1/2)}{\sqrt{\pi}(2s+1)^{3/2}}\left\{1+O(\frac{1}{(2s+1)^{1/6}})\right\}\,. (3.50)

\diamondsuit

La méthode du point col, pour la démonstration de cette proposition, permet aussi d’avoir un développement asymptotique complet du coefficient [z2s+1]T3(z)delimited-[]superscript𝑧2𝑠1subscript𝑇3𝑧\left[z^{2s+1}\right]T_{3}(z) . Notons que dans les deux propositions, le terme principal est identique mais l’échelle asymptotique est différente : par l’expansion de Stirling, l’échelle est plus précise car c’est en 1/s1𝑠1/s , et par la méthode du point col, l’échelle est, à priori, en 1/s1/61superscript𝑠161/s^{1/6} .

La proposition 3.1.2 est un cas particulier du théorème suivant :

Théorème 3.1.3.

Le nombre des hyperarbres (b𝑏b-uniformes) enracinés ayant (s(b1)+1)𝑠𝑏11(s(b-1)+1) sommets est déterminé à partir du coefficient de zs(b1)+1superscript𝑧𝑠𝑏11z^{s(b-1)+1} du développement de la SGE

T(z)=zexp(T(z)b1(b1)!).𝑇𝑧𝑧𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏1T(z)=z\exp\left(\frac{T(z)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (3.51)

Ce coefficient est, pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , tel que

[zs(b1)+1]T(z)=exp(nb1)n[(b2)!]s2sπ{1+O(1s1/6)},delimited-[]superscript𝑧𝑠𝑏11𝑇𝑧𝑛𝑏1𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠𝜋1𝑂1superscript𝑠16\left[z^{s(b-1)+1}\right]T(z)=\frac{\exp\left(\frac{n}{b-1}\right)}{n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s\pi}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/6}})\right\}\,, (3.52)

avec n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 .

Preuve. La définition implicite (3.51) donne, par la formule d’inversion de Lagrange avec la formule intégrale de Cauchy, une expression intégrale du coefficient [zs(b+1)+1]delimited-[]superscript𝑧𝑠𝑏11\left[z^{s(b+1)+1}\right] de la SGE T(z)𝑇𝑧T(z) :

[zn]T(z)=12iπnexp(nb1tb1(b2)!sln(tb1))dtt,delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧12𝑖𝜋𝑛contour-integral𝑛𝑏1superscript𝑡𝑏1𝑏2𝑠superscript𝑡𝑏1d𝑡𝑡\left[z^{n}\right]T(z)=\frac{1}{2i\pi n}\oint\exp\left(\frac{n}{b-1}\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}-s\ln(t^{b-1})\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}\,, (3.53)

avec n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 et avec un contour qui encercle l’origine du plan complexe. Cette formulation intégrale se simplifie en adoptant la notation τ(t)𝜏𝑡\tau(t) que nous rappelons ci-après

τ(t)=tb1(b2)!.𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}\,. (3.54)

En effet, nous obtenons l’expression suivante du coefficient

[zn]T(z)=delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧absent\displaystyle\left[z^{n}\right]T(z)= (3.57)
=12iπn[(b2)!]sexp(τ(t)b1)exp(s(τ(t)ln(τ(t))))dttabsent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝜏𝑡𝑏1𝑠𝜏𝑡𝜏𝑡d𝑡𝑡\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\exp\left(\frac{\tau(t)}{b-1}\right)\exp\left(s(\tau(t)-\ln(\tau(t)))\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}
=12iπn[(b2)!]s(b1)exp(τ(t)b1)exp(s(τ(t)ln(τ(t))))dτ(t)τ(t).absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝑏1contour-integral𝜏𝑡𝑏1𝑠𝜏𝑡𝜏𝑡d𝜏𝑡𝜏𝑡\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}(b-1)}\oint\exp\left(\frac{\tau(t)}{b-1}\right)\exp\left(s(\tau(t)-\ln(\tau(t)))\right)\frac{\mathrm{d}\,\tau(t)}{\tau(t)}\,.

Comme la dérivée logarithmique de la fonction τ𝜏\tau est

dττ=(b1)dtt,d𝜏𝜏𝑏1d𝑡𝑡\frac{\mathrm{d}\,\tau}{\tau}=(b-1)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}\,, (3.58)

τ𝜏\tau définit un changement de variable, et pour garder un contour simple, il faut multiplier par (b1)𝑏1(b-1) :

[zn]T(z)=12iπn[(b2)!]sexp(τb1)exp(s(τln(τ)))dττ,delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝜏𝑏1𝑠𝜏𝜏d𝜏𝜏\left[z^{n}\right]T(z)=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\exp\left(\frac{\tau}{b-1}\right)\exp\left(s(\tau-\ln(\tau))\right)\frac{\mathrm{d}\,\tau}{\tau}\,, (3.59)

soit, en gardant la notation t𝑡t à la place de τ𝜏\tau ,

[zn]T(z)=12iπn[(b2)!]sexp(tb1)exp(s(tln(t)))dtt.delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝑡𝑏1𝑠𝑡𝑡d𝑡𝑡\left[z^{n}\right]T(z)=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\exp\left(\frac{t}{b-1}\right)\exp\left(s(t-\ln(t))\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}\,. (3.60)

Le paramètre s𝑠s dans l’exposant, nous indique que le point col à considérer est t=1𝑡1t=1, soit la solution de l’équation

ddt(tln(t))=11t=0.dd𝑡𝑡𝑡11𝑡0\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(t-\ln(t)\right)=1-\frac{1}{t}=0\,. (3.61)

Pour le choix du contour d’intégration passant par ce point col t=1𝑡1t=1 , nous prenons un demi cercle “gauche” γ𝛾\gamma :

γ:{γ1:t=1+iv,v[2,2]γ0:t=1+2exp(iα),α[π/2,3π/2].\gamma:\left\{\begin{array}[]{ll}\gamma_{1}:t=1+iv\,,&v\uparrow\in[-2,2]\\ \gamma_{0}:t=1+2\exp(i\alpha)\,,&\alpha\uparrow\in[\pi/2,3\pi/2]\,.\end{array}\right. (3.62)

Refer to caption

Figure 3.2: La valeur de (tln(t))𝑡𝑡\Re(t-\ln(t)) sur le contour (demi cercle gauche) γ𝛾\gamma .

Dans la figure 3.2 , nous voyons que la contribution , pour le coefficient recherché de la SGE, dans le module de l’intégrande sera très accentuée au point col pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) .

Notons κssubscript𝜅𝑠\kappa_{s} tel que :

γ^1:t=1+iv,v[κs,κs].\hat{\gamma}_{1}:t=1+iv,\quad v\uparrow\in[-\kappa_{s},\kappa_{s}]\,. (3.63)

La contribution, au coefficient, de l’intégrale sur cette portion de chemin de γ𝛾\gamma est

I1=subscript𝐼1absent\displaystyle I_{1}= (3.66)
=12iπn[(b2)!]sγ^1exp(tb1)exp(s(tln(t)))dtt=absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript^𝛾1𝑡𝑏1𝑠𝑡𝑡d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\hat{\gamma}_{1}}\exp\left(\frac{t}{b-1}\right)\exp\left(s(t-\ln(t))\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
=exp(s+1/(b1))2iπn[(b2)!]sγ^1exp(s((t1)2/2+O((t1)4)))dt,absent𝑠1𝑏12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript^𝛾1𝑠superscript𝑡122𝑂superscript𝑡14differential-d𝑡\displaystyle=\frac{\exp(s+1/(b-1))}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\hat{\gamma}_{1}}\exp\left(s((t-1)^{2}/2+O((t-1)^{4}))\right)\mathrm{d}\,t\,,

soit, avec le changement de variable

{t=1+ir2sdt=i2sdr,cases𝑡1𝑖𝑟2𝑠d𝑡𝑖2𝑠d𝑟\left\{\begin{array}[]{l}t=1+\frac{ir\sqrt{2}}{\sqrt{s}}\\ \mathrm{d}\,t=\frac{i\sqrt{2}}{\sqrt{s}}\mathrm{d}\,r\,,\end{array}\right. (3.67)
I1subscript𝐼1\displaystyle I_{1} =\displaystyle= exp(s+1/(b1))πn[(b2)!]s2sκsκsexp(r2+O(r4s))dr𝑠1𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2𝑂superscript𝑟4𝑠differential-d𝑟\displaystyle\frac{\exp(s+1/(b-1))}{\pi n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s}}\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-r^{2}+O(\frac{r^{4}}{s})\right)\mathrm{d}\,r (3.68)
=\displaystyle= exp(s+1/(b1))πn[(b2)!]s2sκsκsexp(r2)(1+O(r4s))dr𝑠1𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟21𝑂superscript𝑟4𝑠differential-d𝑟\displaystyle\frac{\exp(s+1/(b-1))}{\pi n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s}}\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp(-r^{2})(1+O(\frac{r^{4}}{s}))\mathrm{d}\,r (3.69)
=\displaystyle= exp(s+1/(b1))πn[(b2)!]s2s{κsκsexp(r2)dr+κsκsO(r4s)dr}.𝑠1𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2differential-d𝑟superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠𝑂superscript𝑟4𝑠differential-d𝑟\displaystyle\frac{\exp(s+1/(b-1))}{\pi n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s}}\left\{\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp(-r^{2})\mathrm{d}\,r+\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}O(\frac{r^{4}}{s})\mathrm{d}\,r\right\}\,. (3.70)

Ainsi, sur la portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} , approcher l’exposant donne l’ordre de grandeur de l’intégrale :

I1=exp(s+1/(b1))πn[(b2)!]s2s{κsκsexp(r2)dr+O(κs5s)}.subscript𝐼1𝑠1𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠5𝑠I_{1}=\frac{\exp(s+1/(b-1))}{\pi n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s}}\left\{\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp(-r^{2})\mathrm{d}\,r+O(\frac{\kappa_{s}^{5}}{s})\right\}\,. (3.71)

En prenant κs=s1/6subscript𝜅𝑠superscript𝑠16\kappa_{s}=s^{1/6} et en complétant le domaine d’intégration, pour obtenir la droite réelle dans l’intégrale et aboutir ainsi à l’intégrale de Gauss, il s’ensuit la contribution de l’intégrale restreinte à la portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} :

I1=exp(s+1/(b1))n[(b2)!]s2sπ{1+O(1s1/6)}.subscript𝐼1𝑠1𝑏1𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠𝜋1𝑂1superscript𝑠16I_{1}=\frac{\exp(s+1/(b-1))}{n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s\pi}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/6}})\right\}\,. (3.72)

Pour avoir le résultat, il faut encore négliger la contribution de l’intégrale sur le restant du contour défini en (3.62) , à savoir γ1\γ^1\subscript𝛾1subscript^𝛾1\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1} puis γ0subscript𝛾0\gamma_{0} .

  1. 1.

    Sur la portion γ1\γ^1\subscript𝛾1subscript^𝛾1\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1} du contour, la contribution au coefficient est

    I1=superscriptsubscript𝐼1absent\displaystyle I_{1}^{\prime}= (3.76)
    =12iπn[(b2)!]sγ1\γ^1exp(tb1)exp(s(tln(t)))dtt=absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscript\subscript𝛾1subscript^𝛾1𝑡𝑏1𝑠𝑡𝑡d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1}}\exp\left(\frac{t}{b-1}\right)\exp\left(s(t-\ln(t))\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
    =2exp(s+1/(b1))πn[(b2)!]s2sκs2sexp(r2)(1+O(r4s))dr=absent2𝑠1𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠2𝑠superscript𝑟21𝑂superscript𝑟4𝑠differential-d𝑟absent\displaystyle=2\frac{\exp(s+1/(b-1))}{\pi n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s}}\int_{\kappa_{s}}^{\sqrt{2s}}\exp(-r^{2})(1+O(\frac{r^{4}}{s}))\mathrm{d}\,r=
    =exp(s+1/(b1))n[(b2)!]s2sO(exp(κs2)κs).absent𝑠1𝑏1𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠2subscript𝜅𝑠\displaystyle=\frac{\exp(s+1/(b-1))}{n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s}}O(\frac{\exp(-\kappa_{s}^{2})}{\kappa_{s}})\,.
  2. 2.

    Sur la portion γ0subscript𝛾0\gamma_{0} , considérons le chemin

    γ0:t=1+2exp(iα),α[π/2,π],\gamma_{0}^{\prime}:t=1+2\exp(i\alpha)\,,\quad\alpha\uparrow\in[\pi/2,\pi]\,, (3.77)

    la contribution sur ce chemin au coefficient est

    I0=subscript𝐼0absent\displaystyle I_{0}= (3.85)
    =12iπn[(b2)!]sγ0exp(tb1)exp(s(tln(t)))dtt=absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsuperscriptsubscript𝛾0𝑡𝑏1𝑠𝑡𝑡d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{0}^{\prime}}\exp\left(\frac{t}{b-1}\right)\exp\left(s(t-\ln(t))\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
    =O(exp(1/(b1))2πn[(b2)!]sγ0exp(s(tln(t)))dt)=absent𝑂1𝑏12𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsuperscriptsubscript𝛾0𝑠𝑡𝑡differential-d𝑡absent\displaystyle=O(\frac{\exp(1/(b-1))}{2\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{0}^{\prime}}\exp\left(s(t-\ln(t))\right)\mathrm{d}\,t)=
    =O(e1/(b1)πn[(b2)!]s\displaystyle=O(\frac{e^{1/(b-1)}}{\pi n[(b-2)!]^{s}}
    π/2πes(1+2cos(α)ln((1+cos(α))2+4sin(α)2)/2)dα)=\displaystyle\qquad\int_{\pi/2}^{\pi}e^{s(1+2\cos(\alpha)-\ln((1+\cos(\alpha))^{2}+4\sin(\alpha)^{2})/2)}\mathrm{d}\,\alpha)=
    =O(essln(5)+1/(b1)πn[(b2)!]sπ/2πe8s5(απ2)dα)=absent𝑂superscript𝑒𝑠𝑠51𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscriptsubscript𝜋2𝜋superscript𝑒8𝑠5𝛼𝜋2differential-d𝛼absent\displaystyle=O(\frac{e^{s-s\ln(\sqrt{5})+1/(b-1)}}{\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\pi/2}^{\pi}e^{-\frac{8s}{5}(\alpha-\frac{\pi}{2})}\mathrm{d}\,\alpha)=
    =O(essln(5)+1/(b1)πn[(b2)!]s)=absent𝑂superscript𝑒𝑠𝑠51𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠absent\displaystyle=O(\frac{e^{s-s\ln(\sqrt{5})+1/(b-1)}}{\pi n[(b-2)!]^{s}})=
    =O(es+1/(b1)πn[(b2)!]s5s/2).absent𝑂superscript𝑒𝑠1𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscript5𝑠2\displaystyle=O(\frac{e^{s+1/(b-1)}}{\pi n[(b-2)!]^{s}5^{s/2}})\,.

    Nous trouvons le même ordre de grandeur sur la portion γ0\γ0\subscript𝛾0superscriptsubscript𝛾0\gamma_{0}\backslash\gamma_{0}^{\prime} :

    I^0=subscript^𝐼0absent\displaystyle\hat{I}_{0}= (3.89)
    =12iπn[(b2)!]sγ0\γ0exp(tb1)exp(s(tln(t)))dtt=absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscript\superscriptsubscript𝛾0superscriptsubscript𝛾0𝑡𝑏1𝑠𝑡𝑡d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{0}^{\prime}\backslash\gamma_{0}^{\prime}}\exp\left(\frac{t}{b-1}\right)\exp\left(s(t-\ln(t))\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
    =O(essln(5)+1/(b1)πn[(b2)!]sπ3π/2e8s5(α3π2)dα)=absent𝑂superscript𝑒𝑠𝑠51𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscriptsubscript𝜋3𝜋2superscript𝑒8𝑠5𝛼3𝜋2differential-d𝛼absent\displaystyle=O(\frac{e^{s-s\ln(\sqrt{5})+1/(b-1)}}{\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\pi}^{3\pi/2}e^{\frac{8s}{5}(\alpha-\frac{3\pi}{2})}\mathrm{d}\,\alpha)=
    =O(es+1/(b1)πn[(b2)!]s5s/2).absent𝑂superscript𝑒𝑠1𝑏1𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscript5𝑠2\displaystyle=O(\frac{e^{s+1/(b-1)}}{\pi n[(b-2)!]^{s}5^{s/2}})\,.

Ainsi, la contribution au coefficient de la portion γ1\γ^1\subscript𝛾1subscript^𝛾1\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1} avec celle de la portion γ0subscript𝛾0\gamma_{0} sont exponentiellement petites par rapport à celle de la seule portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} du contour γ𝛾\gamma . Nous déduisons, l’ordre de grandeur I1subscript𝐼1I_{1} du coefficient de la SGE :

[zs(b1)+1]T(z)=exp(nb1)n[(b2)!]s2sπ{1+O(1s1/6)}.delimited-[]superscript𝑧𝑠𝑏11𝑇𝑧𝑛𝑏1𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠𝜋1𝑂1superscript𝑠16\left[z^{s(b-1)+1}\right]T(z)=\frac{\exp\left(\frac{n}{b-1}\right)}{n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s\pi}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/6}})\right\}\,. (3.90)

\diamondsuit

Par définition d’une SGE A(z)𝐴𝑧A(z) énumérant des structures 𝒜𝒜\mathcal{A} étiquetées, le nombre de ces structures de taille n𝑛n est n!𝑛n! fois le coefficient [zn]A(z)delimited-[]superscript𝑧𝑛𝐴𝑧\left[z^{n}\right]A(z) . Ainsi, connaissant l’équivalent asymptotique du factoriel par la formule de Stirling, n!nnen2πnsimilar-to𝑛superscript𝑛𝑛superscript𝑒𝑛2𝜋𝑛n!\sim n^{n}e^{-n}\sqrt{2\pi n} , et connaissant un équivalent asymptotique du coefficient [zn]T(z)delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧\left[z^{n}\right]T(z) par le théorème 3.1.3 précédent, il se déduit le nombre asymptotique des hyperarbres enracinés donc de celui des hyperarbres non enracinés (conséquence directe de la proposition) .

Théorème 3.1.4.

Le nombre d’hyperarbres enracinés ayant s𝑠s hyperarêtes et n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 sommets, pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty), est :

n![zn]T(z)b1ss(b1)exp((b2)(s+1/(b1)))[(b1)b1(b2)!]s.similar-to𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧𝑏1superscript𝑠𝑠𝑏1𝑏2𝑠1𝑏1superscriptdelimited-[]superscript𝑏1𝑏1𝑏2𝑠n!\left[z^{n}\right]T(z)\sim\frac{\sqrt{b-1}s^{s(b-1)}}{\exp\left((b-2)(s+1/(b-1))\right)}\left[\frac{(b-1)^{b-1}}{(b-2)!}\right]^{s}\,. (3.91)

Preuve. Pour prouver ce théorème il suffit de remarquer que

n!nnexp(n)2πn,similar-to𝑛superscript𝑛𝑛𝑛2𝜋𝑛n!\sim n^{n}\exp(-n)\sqrt{2\pi n}\,, (3.92)

et que

[zn]T(z)exp(nb1)n[(b2)!]s2sπ.similar-todelimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧𝑛𝑏1𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝑠𝜋\left[z^{n}\right]T(z)\sim\frac{\exp\left(\frac{n}{b-1}\right)}{n[(b-2)!]^{s}\sqrt{2s\pi}}\,. (3.93)

donc

n![zn]T(z)nn1n/s[(b2)!]sexp(nnb1).similar-to𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧superscript𝑛𝑛1𝑛𝑠superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝑛𝑛𝑏1\displaystyle n!\left[z^{n}\right]T(z)\sim\frac{n^{n-1}\sqrt{n/s}}{[(b-2)!]^{s}\exp\left(n-\frac{n}{b-1}\right)}\,. (3.94)

Et l’expression (3.91) s’ensuit. \diamondsuit

Le nombre des hyperarbres non enracinés ayant n𝑛n sommets diffère d’un facteur n𝑛n en moins que celui des hyperarbres enracinés ayant le même nombre de sommets, il devient clair que

Théorème 3.1.5.

Le nombre d’hyperarbres ayant s𝑠s hyperarêtes et n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 sommets, asymptotiquement quand (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , est :

n![zn]H1T(z)1b1ss(b1)1exp((b2)(s+1/(b1)))[(b1)b1(b2)!]s.similar-to𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻1𝑇𝑧1𝑏1superscript𝑠𝑠𝑏11𝑏2𝑠1𝑏1superscriptdelimited-[]superscript𝑏1𝑏1𝑏2𝑠n!\left[z^{n}\right]H_{-1}\circ T(z)\sim\frac{1}{\sqrt{b-1}}\frac{s^{s(b-1)-1}}{\exp\left((b-2)(s+1/(b-1))\right)}\left[\frac{(b-1)^{b-1}}{(b-2)!}\right]^{s}\,. (3.95)

Ainsi, le nombre asymptotique des hyperarbres non enracinés est déterminé indirectement par la méthode du point col car nous avons appliqué cette méthode pour déterminer l’asymptotique du coefficient [zn]T(z)delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇𝑧\left[z^{n}\right]T(z) de la SGE relative aux hyperarbres enracinés. Le point de départ de l’estimation asymptotique étant l’application de la formule d’inversion de Lagrange à la SGE pouvant être exprimée en fonction de T(z)𝑇𝑧T(z) , pour avoir une expression intégrale du coefficient à estimer. Ayant à disposition la SGE des hypercycles lisses, l’estimation asymptotique du nombre des hypercycles est aussi accessible et elle est faite dans la section suivante.

3.2 Énumération asymptotique des hypercycles

Dans cette section, pour énumérer asymptotiquement les hypercycles, nous estimons le n𝑛n-ième coefficient de la SGE H0T(z)subscript𝐻0𝑇𝑧H_{0}\circ T(z) que nous avons déterminée dans le chapitre précédent (voir (2.15) ) et qui est rappelée ci-après

H0(t)=ln(1tb1(b2)!)tb12(b2)!.subscript𝐻0𝑡1superscript𝑡𝑏1𝑏2superscript𝑡𝑏12𝑏2H_{0}(t)=-\ln\left(\sqrt{1-\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}}\right)-\frac{t^{b-1}}{2(b-2)!}\,. (3.96)

Disposant de la formule d’inversion de Lagrange et de la formule intégrale de Cauchy, par la méthode du point col, nous déterminons un équivalent asymptotique du coefficient de la SGE H0T(z)subscript𝐻0𝑇𝑧H_{0}\circ T(z) .

Nous résumons la méthode du point col, illustrée par des preuves de la section précédente, comme suit :

  1. 1.

    Fixer un contour passant par le point col (susceptible de convenir à la méthode).

  2. 2.

    Établir le terme principal de l’asymptotique dans un voisinage, à préciser, du point col du contour.

  3. 3.

    Négliger la contribution de l’intégrale sur le chemin restant du contour, c’est à dire excluant la portion du voisinage défini plus haut.

  4. 4.

    Conclure.

Par une variante de cette méthode, en autorisant que le contour ne passe pas exactement sur le point col mais dans un voisinage proche, nous trouvons :

Proposition 3.2.1.

Le nombre des hypercycles ayant s(b1)𝑠𝑏1s(b-1) sommets est déterminé à partir du coefficient de zs(b1)superscript𝑧𝑠𝑏1z^{s(b-1)} du développement de la SGE H0T(z)subscript𝐻0𝑇𝑧H_{0}\circ T(z) avec

H0(t)=ln(1tb1(b2)!)tb12(b2)!.subscript𝐻0𝑡1superscript𝑡𝑏1𝑏2superscript𝑡𝑏12𝑏2H_{0}(t)=-\ln\left(\sqrt{1-\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}}\right)-\frac{t^{b-1}}{2(b-2)!}\,. (3.97)

Ce coefficient est, pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , tel que

[zn]H0T(z)=(b1)exp(s)4n[(b2)!]s{1+O(1/s)},delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧𝑏1𝑠4𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z)=\frac{(b-1)\exp(s)}{4n[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(1/s)\right\}\,, (3.98)

avec n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1) .

Preuve. La SGE H0subscript𝐻0H_{0} (3.97) des hypercycles lisses permet, grâce à la formule d’inversion de Lagrange, d’exprimer le n𝑛n-ième (n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)) coefficient [zn]H0T(z)delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z) sous forme d’une intégrale :

[zn]H0T(z)=b14iπnτ(t)1τ(t)exp(nτ(t)b1nln(t))dttdelimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧𝑏14𝑖𝜋𝑛contour-integral𝜏𝑡1𝜏𝑡𝑛𝜏𝑡𝑏1𝑛𝑡d𝑡𝑡\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z)=\frac{b-1}{4i\pi n}\oint\frac{\tau(t)}{1-\tau(t)}\exp\left(n\frac{\tau(t)}{b-1}-n\ln(t)\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t} (3.99)

avec un contour intégral qui encercle, dans le sens direct, l’origine du plan complexe et τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! . En effet, la dérivée de la SGE H0subscript𝐻0H_{0} est

ddtH0(t)=τ(t)2t(1τ(t)).dd𝑡subscript𝐻0𝑡𝜏𝑡2𝑡1𝜏𝑡\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}{}H_{0}(t)=\frac{\tau(t)}{2t(1-\tau(t))}\,. (3.100)

Nous trouvons alors

[zn]H0T(z)=delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧absent\displaystyle\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z)= (3.104)
=14iπnτ(t)1τ(t)exp(nτ(t)b1nln(τ(t)(b2)!)b1)dτ(t)τ(t)=absent14𝑖𝜋𝑛contour-integral𝜏𝑡1𝜏𝑡𝑛𝜏𝑡𝑏1𝑛𝜏𝑡𝑏2𝑏1d𝜏𝑡𝜏𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{4i\pi n}\oint\frac{\tau(t)}{1-\tau(t)}\exp\left(\frac{n\tau(t)}{b-1}-\frac{n\ln(\tau(t)(b-2)!)}{b-1}\right)\frac{\mathrm{d}\,\tau(t)}{\tau(t)}=
=b14iπn[(b2)!]st1texp(s(tln(t)))dtt=absent𝑏14𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝑡1𝑡𝑠𝑡𝑡d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{b-1}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\frac{t}{1-t}\exp(s(t-\ln(t)))\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
=b14iπn[(b2)!]s11texp(s(tln(t)))dt.absent𝑏14𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral11𝑡𝑠𝑡𝑡differential-d𝑡\displaystyle=\frac{b-1}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\frac{1}{1-t}\exp(s(t-\ln(t)))\mathrm{d}\,t\,.

Sous cette forme intégrale, nous observons que l’intégrande présente un point col qui est déterminé par la racine de la dérivée de l’exposant et un point singulier déterminé par la racine de (1t)1𝑡(1-t) . Soit t=1𝑡1t=1 est à la fois un point col et un point singulier. Pour appliquer la méthode du point col, nous adoptons la formulation intégrale suivante du coefficient :

[zn]H0T(z)=b14iπn[(b2)!]sexp(s(tln(t)ln(1t)s))dt.delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧𝑏14𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝑠𝑡𝑡1𝑡𝑠differential-d𝑡\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z)=\frac{b-1}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\exp\left(s(t-\ln(t)-\frac{\ln(1-t)}{s})\right)\mathrm{d}\,t\,. (3.105)

Notons par hssubscript𝑠h_{s} le facteur du paramètre s𝑠s dans l’exposant de l’intégrale précédente :

hs(t)=tln(t)ln(1t)s.subscript𝑠𝑡𝑡𝑡1𝑡𝑠h_{s}(t)=t-\ln(t)-\frac{\ln(1-t)}{s}\,. (3.106)

Pour identifier d’éventuel point col, il faut trouver la racine de hs(t)=0superscriptsubscript𝑠𝑡0{h_{s}}^{\prime}(t)=0 . La dérivée hssuperscriptsubscript𝑠{h_{s}}^{\prime} étant :

hs(t)=11t+1s(1t),superscriptsubscript𝑠𝑡11𝑡1𝑠1𝑡{h_{s}}^{\prime}(t)=1-\frac{1}{t}+\frac{1}{s(1-t)}\,, (3.107)

nous identifions le point col, de module strictement inférieur à 111 pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) ,

ts=14s+112s.subscript𝑡𝑠14𝑠112𝑠t_{s}=1-\frac{\sqrt{4s+1}-1}{2s}\,. (3.108)

Nous faisons alors le choix d’un contour γ𝛾\gamma, similaire à celui de la preuve du théorème 3.1.3 , mais contournant le point col tssubscript𝑡𝑠t_{s} :

γ:{γ1:t=ts+exp(iα)/2,[π/2,3π/2]γ2:t=ts+iv,v[3,1/2][1/2,3]γ0:t=ts+3exp(iα),α[π/2,3π/2].\gamma:\left\{\begin{array}[]{ll}\gamma_{1}:t=t_{s}+\exp(i\alpha)/2\,,&\downarrow\in[\pi/2,3\pi/2]\\ \gamma_{2}:t=t_{s}+iv\,,&v\uparrow\in[-3,-1/2]\cup[1/2,3]\\ \gamma_{0}:t=t_{s}+3\exp(i\alpha)\,,&\alpha\uparrow\in[\pi/2,3\pi/2]\,.\end{array}\right. (3.109)

Refer to caption

Figure 3.3: La valeur de (tln(t)ln(1t)/s)𝑡𝑡1𝑡𝑠\Re(t-\ln(t)-\ln(1-t)/s) sur le contour γ𝛾\gamma pour s=8𝑠8s=8 .

Nous voyons, sur l’exemple de la figure 3.3 , que le module de l’intégrande capturera l’essentiel de l’asymptotique pour le paramètre (s)𝑠(s\rightarrow\infty) . Nous qualifions la méthode comme méthode du point col dans la mesure où l’intégration sur le contour γ1subscript𝛾1\gamma_{1} est égale à l’intégration sur le segment t[tsi/2,ts+i/2]t\uparrow\in[t_{s}-i/2,t_{s}+i/2] .

Le contour γ𝛾\gamma d’intégration (3.109) étant fixé, il nous faut déterminer le terme principal de l’asymptotique du coefficient porté par la portion γ1subscript𝛾1\gamma_{1} du contour autour du point col tssubscript𝑡𝑠t_{s} . Notons I1subscript𝐼1I_{1} la valeur de l’intégrale sur la portion γ1subscript𝛾1\gamma_{1} , c’est à dire

I1=b14iπn[(b2)!]sγ111texp(st)tsdt,subscript𝐼1𝑏14𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript𝛾111𝑡𝑠𝑡superscript𝑡𝑠differential-d𝑡I_{1}=\frac{b-1}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{1}}\frac{1}{1-t}\frac{\exp(st)}{t^{s}}\mathrm{d}\,t\,, (3.110)

soit, avec le changement de variable

{t1+tsdtdtsγ1γ¯1:t=stss+seiα/2,α[π/2,3π/2],\left\{\begin{array}[]{l}t\mapsto 1+\frac{t}{s}\\ \mathrm{d}\,t\mapsto\frac{\mathrm{d}\,t}{s}\\ \gamma_{1}\mapsto\bar{\gamma}_{1}:t=st_{s}-s+se^{i\alpha}/2\,,\quad\alpha\downarrow\in[\pi/2,3\pi/2]\,,\end{array}\right. (3.111)
I1subscript𝐼1\displaystyle I_{1} =\displaystyle= (b1)exp(s)4iπn[(b2)!]sγ¯1exp(O(t2/s))dtt𝑏1𝑠4𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript¯𝛾1𝑂superscript𝑡2𝑠d𝑡𝑡\displaystyle-\frac{(b-1)\exp(s)}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\bar{\gamma}_{1}}\exp(O(t^{2}/s))\frac{\mathrm{d}\,t}{t} (3.112)
=\displaystyle= (b1)exp(s)4iπn[(b2)!]sγ¯1dtt(1+O(t2/s))𝑏1𝑠4𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript¯𝛾1d𝑡𝑡1𝑂superscript𝑡2𝑠\displaystyle-\frac{(b-1)\exp(s)}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\bar{\gamma}_{1}}\frac{\mathrm{d}\,t}{t}(1+O(t^{2}/s)) (3.113)
=\displaystyle= (b1)exp(s)4n[(b2)!]s{1+O(1/s)}.𝑏1𝑠4𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠\displaystyle\frac{(b-1)\exp(s)}{4n[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(1/s)\right\}\,. (3.114)

Ainsi, la contribution de l’intégrale sur γ1subscript𝛾1\gamma_{1} est

I1=(b1)exp(s)4n[(b2)!]s{1+O(1/s)}.subscript𝐼1𝑏1𝑠4𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠I_{1}=\frac{(b-1)\exp(s)}{4n[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(1/s)\right\}\,. (3.115)

Il nous reste à négliger la contribution de l’intégrale sur le contour restant, à savoir sur γ2subscript𝛾2\gamma_{2} et sur γ0subscript𝛾0\gamma_{0} . Notons I2subscript𝐼2I_{2} l’intégrale sur la portion γ2subscript𝛾2\gamma_{2} , alors

I2=subscript𝐼2absent\displaystyle I_{2}= (3.118)
=b14iπn[(b2)!]sγ2exp(shs(t))dt=absent𝑏14𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript𝛾2𝑠subscript𝑠𝑡differential-d𝑡absent\displaystyle=\frac{b-1}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{2}}\exp(sh_{s}(t))\mathrm{d}\,t=
=(b1)exp(s)4iπn[(b2)!]sγ2exp(shs(t)s)dt.absent𝑏1𝑠4𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript𝛾2𝑠subscript𝑠𝑡𝑠differential-d𝑡\displaystyle=\frac{(b-1)\exp(s)}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{2}}\exp\left(sh_{s}(t)-s\right)\mathrm{d}\,t\,.

Rappelons l’équation paramétrique de la portion γ2subscript𝛾2\gamma_{2} du contour (3.109) :

γ2:t=ts+iv,v[3,1/2][1/2,3].\gamma_{2}:t=t_{s}+iv\,,\quad v\uparrow\in[-3,-1/2]\cup[1/2,3]\,. (3.119)

Sur γ2subscript𝛾2\gamma_{2} , la partie réelle (hs(t)1)subscript𝑠𝑡1\Re(h_{s}(t)-1) , pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , exprimée avec le paramètre v𝑣v de l’équation précédente, est telle que : d’un coté, si v[3,1/2]𝑣312v\in[-3,-1/2] ,

(hs(t)1)ln(8)5(v+3)ln(10)less-than-or-similar-tosubscript𝑠𝑡185𝑣310\Re(h_{s}(t)-1)\lesssim\frac{\ln(8)}{5}(v+3)-\ln(\sqrt{10}) (3.120)

et d’un autre coté, si v[1/2,3]𝑣delimited-[]12.3v\in[1/2,3] ,

(hs(t)1)ln(8)5(v3)ln(10).less-than-or-similar-tosubscript𝑠𝑡185𝑣310\Re(h_{s}(t)-1)\lesssim-\frac{\ln(8)}{5}(v-3)-\ln(\sqrt{10})\,. (3.121)

La valeur de l’intégrande I2subscript𝐼2I_{2} est donc telle que

I2=subscript𝐼2absent\displaystyle I_{2}= (3.125)
=O((b1)exp(s)4πn[(b2)!]s10s/231/2esln(8)(v+3)/5dv)+absentlimit-from𝑂𝑏1𝑠4𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscript10𝑠2superscriptsubscript312superscript𝑒𝑠8𝑣35differential-d𝑣\displaystyle=O(\frac{(b-1)\exp(s)}{4\pi n[(b-2)!]^{s}10^{s/2}}\int_{-3}^{-1/2}e^{s\ln(8)(v+3)/5}\mathrm{d}\,v)+
+O((b1)exp(s)4πn[(b2)!]s10s/21/23esln(8)(v3)/5dv)=𝑂𝑏1𝑠4𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscript10𝑠2superscriptsubscript123superscript𝑒𝑠8𝑣35differential-d𝑣absent\displaystyle\qquad+O(\frac{(b-1)\exp(s)}{4\pi n[(b-2)!]^{s}10^{s/2}}\int_{-1/2}^{3}e^{-s\ln(8)(v-3)/5}\mathrm{d}\,v)=
=O((b1)exp(s)4πn[(b2)!]s10s/2).absent𝑂𝑏1𝑠4𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscript10𝑠2\displaystyle=O(\frac{(b-1)\exp(s)}{4\pi n[(b-2)!]^{s}10^{s/2}})\,.

Ainsi, la contribution au coefficient de l’intégrale sur la portion γ2subscript𝛾2\gamma_{2} du contour γ𝛾\gamma est exponentiellement plus petite que celle I1subscript𝐼1I_{1} sur la portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} .

Nous trouvons aussi que la contribution de l’intégrale sur la portion γ0subscript𝛾0\gamma_{0} , définie en (3.109) , est exponentiellement plus petite que I1subscript𝐼1I_{1} . Pour le montrer, notons I0subscript𝐼0I_{0} cette contribution :

I0=subscript𝐼0absent\displaystyle I_{0}= (3.128)
=b14iπn[(b2)!]sγ0exp(shs(t))dt=absent𝑏14𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript𝛾0𝑠subscript𝑠𝑡differential-d𝑡absent\displaystyle=\frac{b-1}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{0}}\exp\left(sh_{s}(t)\right)\mathrm{d}\,t=
=(b1)exp(s)4iπn[(b2)!]sγ0exp(shs(t)s)dt.absent𝑏1𝑠4𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript𝛾0𝑠subscript𝑠𝑡𝑠differential-d𝑡\displaystyle=\frac{(b-1)\exp(s)}{4i\pi n[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{0}}\exp\left(sh_{s}(t)-s\right)\mathrm{d}\,t\,.

Rappelons l’équation paramétrique du demi cercle γ0subscript𝛾0\gamma_{0}

γ0:t=ts+3exp(iα),α[π/2,3π/2].\gamma_{0}:t=t_{s}+3\exp(i\alpha)\,,\quad\alpha\uparrow\in[\pi/2,3\pi/2]\,. (3.129)

Avec cette notation, en prenant α𝛼\alpha comme variable, la partie réelle du facteur de s𝑠s de l’exposant (hs(t)1)subscript𝑠𝑡1(h_{s}(t)-1) est telle que :

  • Dans un voisinage de t=ts+3i𝑡subscript𝑡𝑠3𝑖t=t_{s}+3i , soit encore dans un voisinage de α=π/2𝛼𝜋2\alpha=\pi/2 ,

    (hs(t)1)=ln(10)2710(απ2)+O((απ2)2).subscript𝑠𝑡1102710𝛼𝜋2𝑂superscript𝛼𝜋22\Re(h_{s}(t)-1)=-\ln(\sqrt{10})-\frac{27}{10}(\alpha-\frac{\pi}{2})+O((\alpha-\frac{\pi}{2})^{2})\,. (3.130)
  • Et dans un voisinage de t=ts3i𝑡subscript𝑡𝑠3𝑖t=t_{s}-3i , soit encore dans un voisinage de α=3π/2𝛼3𝜋2\alpha=3\pi/2 ,

    (hs(t)1)=ln(10)+2710(α3π2)+O((α3π2)2).subscript𝑠𝑡1102710𝛼3𝜋2𝑂superscript𝛼3𝜋22\Re(h_{s}(t)-1)=-\ln(\sqrt{10})+\frac{27}{10}(\alpha-\frac{3\pi}{2})+O((\alpha-\frac{3\pi}{2})^{2})\,. (3.131)

Ainsi, l’intégrale I0subscript𝐼0I_{0} est telle que

I0=subscript𝐼0absent\displaystyle I_{0}= (3.135)
=O((b1)exp(s)4πn[(b2)!]s10s/2\displaystyle=O(\frac{(b-1)\exp(s)}{4\pi n[(b-2)!]^{s}10^{s/2}}
{π/2πe27s10(απ2)dα+π3π/2e27s10(α3π2)dα})=\displaystyle\qquad\left\{\int_{\pi/2}^{\pi}e^{-\frac{27s}{10}(\alpha-\frac{\pi}{2})}\mathrm{d}\,\alpha+\int_{\pi}^{3\pi/2}e^{\frac{27s}{10}(\alpha-\frac{3\pi}{2})}\mathrm{d}\,\alpha\right\})=
=O((b1)exp(s)4πn[(b2)!]s10s/2).absent𝑂𝑏1𝑠4𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscript10𝑠2\displaystyle=O(\frac{(b-1)\exp(s)}{4\pi n[(b-2)!]^{s}10^{s/2}})\,.

I0subscript𝐼0I_{0} est donc aussi exponentiellement petit par rapport à I1subscript𝐼1I_{1} . Nous concluons alors que I1subscript𝐼1I_{1} est l’ordre de grandeur du coefficient de la SGE et

[zn]H0T(z)=(b1)exp(s)4n[(b2)!]s{1+O(1s)}.delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧𝑏1𝑠4𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z)=\frac{(b-1)\exp(s)}{4n[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s})\right\}\,. (3.136)

\diamondsuit

Notons que ce résultat est valide dans le cas des graphes en prenant simplement b=2𝑏2b=2 et ainsi obtenir l’asymptotique du coefficient de la SGE W0T(z)subscript𝑊0𝑇𝑧W_{0}\circ T(z) des unicycles.

Comme nous avons vu pour les hyperarbres enracinés, le nombre asymptotique des hypercycles se déduit aussi de l’asymptotique du coefficient de sa SGE H0T(z)subscript𝐻0𝑇𝑧H_{0}\circ T(z) , donné par la proposition 3.2.1 , grâce à la formule de Stirling :

Théorème 3.2.2.

Le nombre d’hypercycles ayant s𝑠s hyperarêtes et n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1) sommets, pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty), est :

n![zn]H0T(z)2π(b1)4ss(b1)1/2exp(s(b2))[(b1)b1(b2)!]s.similar-to𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻0𝑇𝑧2𝜋𝑏14superscript𝑠𝑠𝑏112𝑠𝑏2superscriptdelimited-[]superscript𝑏1𝑏1𝑏2𝑠n!\left[z^{n}\right]H_{0}\circ T(z)\sim\frac{\sqrt{2\pi(b-1)}}{4}\frac{s^{s(b-1)-1/2}}{\exp(s(b-2))}\left[\frac{(b-1)^{b-1}}{(b-2)!}\right]^{s}\,. (3.137)

Ainsi, nous avons une fois de plus la confirmation que l’analyse complexe, la méthode du point col pour inspirer la recherche d’un contour d’intégration, convient pour faire de l’énumération asymptotique : par cette méthode a été établi, théorème 3.1.3, le nombre asymptotique des hyperarbres et , théorème 3.2.2 , le nombre asymptotique des hypercycles quand la taille des structures est grande. Ces énumérations asymptotiques ont pu être faites parce que nous disposons des SGEs des structures lisses correspondantes. La méthode du point col, à priori, permettra aussi de trouver un contour aboutissant à un résultat d’énumération asymptotique des composantes complexes d’excès 11\ell\geq 1 donné, sachant que nous disposons d’un moyen “pratique” (un programme) pour déterminer l’expression de la SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} des structures lisses correspondantes. Dans la section suivante, nous procédons à l’énumération asymptotique des composantes complexes selon leur excès.

3.3 Énumération asymptotique des composantes complexes

Les preuves vues jusqu’ici pour avoir l’asymptotique des hyperarbres et des hypercycles nécessitent la connaissance des SGEs des composantes lisses correspondant. Un schéma de preuve similaire permet aussi d’obtenir des résultats d’énumération asymptotique des composantes complexes, une des difficultés ici étant d’énoncer un résultat générique pour tout excès.

Dans cette section, nous commençons par généraliser un résultat d’encadrement des coefficients des SGEs WT(z)subscript𝑊𝑇𝑧W_{\ell}\circ T(z) (cas des graphes) obtenu par Wright E.M dans [22] aux hypergraphes puis nous énonçons un lemme pour l’asymptotique des coefficients de la SGE des séquences de m𝑚m chaînes, et enfin nous énonçons le résultat d’énumération asymptotique.

3.3.1 Encadrement des coefficients de la SGE des composantes complexes

Dans cette sous-section, nous tirons profit de la possibilité, par le théorème 2.3.37 vu dans le chapitre 2, de déterminer les premiers coefficients de la SGE, sous la forme (2.120), des composantes complexes d’excès donné. Bien que dans ce chapitre, un langage analytique domine à des fins d’énumération asymptotique, dans cette sous-section en particulier, nous retrouvons un raisonnement plus combinatoire (lecture bijective de SGE) comme dans le chapitre précédent. Nous soulignons en particulier, l’intérêt de la lecture combinatoire (voir la preuve du théorème 2.3.2 ) de la formule d’inversion de Lagrange comme illustration clé pour avoir l’encadrement des coefficients.

Pour les notations de l’énoncé du théorème qui suit, reprenons ici les notations utilisées pour les déclinaisons des formes des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} :

H(t)=subscript𝐻𝑡absent\displaystyle H_{\ell}(t)= (3.141)
=(1θ(t))rtp=03A,p(1θ(t)θ(t))p=absentsuperscript1𝜃𝑡subscript𝑟superscript𝑡superscriptsubscript𝑝03subscript𝐴𝑝superscript1𝜃𝑡𝜃𝑡𝑝absent\displaystyle=\frac{(1-\theta(t))^{r_{\ell}}}{t^{\ell}}\sum_{p=0}^{3\ell}A_{\ell,p}\left(\frac{1-\theta(t)}{\theta(t)}\right)^{p}=
=1tj=3rcj(,b)θ(t)j=absent1superscript𝑡superscriptsubscript𝑗3subscript𝑟subscript𝑐𝑗𝑏𝜃superscript𝑡𝑗absent\displaystyle=\frac{1}{t^{\ell}}\sum_{j=-3\ell}^{r_{\ell}}c_{j}(\ell,b)\theta(t)^{j}=
=fθ(t)t,absentsubscript𝑓𝜃𝑡superscript𝑡\displaystyle=\frac{f_{\ell}\circ\theta(t)}{t^{\ell}}\,,

avec r=(+1)/(b1)+1subscript𝑟1𝑏11r_{\ell}=\lfloor(\ell+1)/(b-1)+1\rfloor et θ(t)=1tb1/(b2)!𝜃𝑡1superscript𝑡𝑏1𝑏2\theta(t)=1-t^{b-1}/(b-2)! .

Dans le théorème suivant, nous énonçons l’encadrement des coefficients de la SGE HT(z)subscript𝐻𝑇𝑧H_{\ell}\circ T(z) des composantes complexes d’excès 11\ell\geq 1 .

Théorème 3.3.1.

Le nombre n![zn]HT(z)𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z) de composantes complexes d’excès \ell ayant n𝑛n sommets admet l’encadrement suivant :
La majoration

n![zn]HT(z)(n1)![tn+]{3(b1)A,3θ(t)3+1Φ(t)n}𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛3𝑏1subscript𝐴.3𝜃superscript𝑡31Φsuperscript𝑡𝑛n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)\leq(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{3\ell(b-1)A_{\ell,3\ell}}{\theta(t)^{3\ell+1}}\Phi(t)^{n}\right\} (3.142)

et la minoration

(n1)![tn+]{(Bθ(t)3+1Cθ(t)3)Φ(t)n}n![zn]HT(z),𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛subscript𝐵𝜃superscript𝑡31subscript𝐶𝜃superscript𝑡3Φsuperscript𝑡𝑛𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\left(\frac{B_{\ell}}{\theta(t)^{3\ell+1}}-\frac{C_{\ell}}{\theta(t)^{3\ell}}\right)\Phi(t)^{n}\right\}\leq n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)\,, (3.143)

B=3(b1)A,3,subscript𝐵3𝑏1subscript𝐴.3B_{\ell}=3\ell(b-1)A_{\ell,3\ell}\,, (3.144)
C=(92+)A,3+(b1)(31)(rA,3A,31),subscript𝐶9superscript2subscript𝐴.3𝑏131subscript𝑟subscript𝐴.3subscript𝐴.31C_{\ell}=(9\ell^{2}+\ell)A_{\ell,3\ell}+(b-1)(3\ell-1)(r_{\ell}A_{\ell,3\ell}-A_{\ell,3\ell-1})\,, (3.145)

et

Φ(t)=exp(tb1(b1)!).Φ𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏1\Phi(t)=\exp\left(\frac{t^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (3.146)

En fait, Bsubscript𝐵B_{\ell} et Csubscript𝐶-C_{\ell} désignent respectivement les coefficients de x31superscript𝑥31x^{-3\ell-1} et de x3superscript𝑥3x^{-3\ell} dans

(b1)(1x)f(x)f(x),𝑏11𝑥superscriptsubscript𝑓𝑥subscript𝑓𝑥-(b-1)(1-x){f_{\ell}}^{\prime}(x)-\ell f_{\ell}(x)\,, (3.147)
f(x)=(1x)rp=03A,p(1xx)p.subscript𝑓𝑥superscript1𝑥subscript𝑟superscriptsubscript𝑝03subscript𝐴𝑝superscript1𝑥𝑥𝑝f_{\ell}(x)=(1-x)^{r_{\ell}}\sum_{p=0}^{3\ell}A_{\ell,p}\left(\frac{1-x}{x}\right)^{p}\,. (3.148)

Preuve. Le nombre des composantes d’excès 11\ell\geq 1 ayant n𝑛n sommets est déterminé grâce à la formule d’inversion de Lagrange :

n![zn]HT(z)=𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)= (3.152)
=(n1)![tn1](Φ(t)nddtfθ(t)t)=absent𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛1Φsuperscript𝑡𝑛dd𝑡subscript𝑓𝜃𝑡superscript𝑡absent\displaystyle=(n-1)!\left[t^{n-1}\right]\left(\Phi(t)^{n}\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\frac{f_{\ell}\circ\theta(t)}{t^{\ell}}\right)=
=(n1)![tn1](Φ(t)nt+1((b1)(1θ(t))fθ(t)fθ(t)))=absent𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛1Φsuperscript𝑡𝑛superscript𝑡1𝑏11𝜃𝑡superscriptsubscript𝑓𝜃𝑡subscript𝑓𝜃𝑡absent\displaystyle=(n-1)!\left[t^{n-1}\right]\left(\frac{\Phi(t)^{n}}{t^{\ell+1}}(-(b-1)(1-\theta(t)){f_{\ell}}^{\prime}\circ\theta(t)-\ell{f_{\ell}}\circ\theta(t))\right)=
=(n1)![tn+](Φ(t)n((b1)(1θ(t))fθ(t)fθ(t))).absent𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛Φsuperscript𝑡𝑛𝑏11𝜃𝑡superscriptsubscript𝑓𝜃𝑡subscript𝑓𝜃𝑡\displaystyle=(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right]\left(\Phi(t)^{n}(-(b-1)(1-\theta(t)){f_{\ell}}^{\prime}\circ\theta(t)-\ell{f_{\ell}}\circ\theta(t))\right)\,.

Notons pour 11\ell\geq 1 ,

R(x)=(b1)(1x)f(x)f(x)subscript𝑅𝑥𝑏11𝑥superscriptsubscript𝑓𝑥subscript𝑓𝑥R_{\ell}(x)=-(b-1)(1-x){f_{\ell}}^{\prime}(x)-\ell{f_{\ell}}(x) (3.153)

alors Rsubscript𝑅R_{\ell} est un polynôme de Laurent de degré minimum (31)31(-3\ell-1) , de degré maximum borné par r=(+1)/(b1)+1subscript𝑟1𝑏11r_{\ell}=\lfloor(\ell+1)/(b-1)+1\rfloor , et à coefficients rationnels. Le nombre de composantes ci-dessus s’écrit :

n![zn]HT(z)=(n1)![tn+](Rθ(t)Φ(t)n).𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛subscript𝑅𝜃𝑡Φsuperscript𝑡𝑛n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)=(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right]\left(R_{\ell}\circ\theta(t)\Phi(t)^{n}\right)\,. (3.154)

Il s’ensuit que les coefficients de la SGE Rθ(t)subscript𝑅𝜃𝑡R_{\ell}\circ\theta(t) sont tous positifs ou nuls, ce que nous notons pour une série en la variable t𝑡t comme suit :

Rθ(t)t0.subscriptsucceeds-or-equals𝑡subscript𝑅𝜃𝑡0R_{\ell}\circ\theta(t)\succeq_{t}0\,. (3.155)

En effet, la multiplication par Φ(t)nΦsuperscript𝑡𝑛\Phi(t)^{n} qui apparaît dans le second membre de (3.154) souligne la décomposition des structures à énumérer, comme dans la preuve de la formule d’inversion de Lagrange (théorème 2.3.2 ) : sur les structures lisses sont greffés des hyperarbres enracinés. Ainsi, Rθ(t)subscript𝑅𝜃𝑡R_{\ell}\circ\theta(t) est une SGE énumérant des structures lisses subscript\mathcal{R}_{\ell} . Connaissant les caractéristiques du polynôme de Laurent Rsubscript𝑅R_{\ell} , nous sommes assurés de l’existence d’un nombre a3+1subscript𝑎31a_{3\ell+1} tel que

a3+1θ(t)3+1Rθ(t)t0.subscriptsucceeds-or-equals𝑡subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31subscript𝑅𝜃𝑡0\frac{a_{3\ell+1}}{\theta(t)^{3\ell+1}}-R_{\ell}\circ\theta(t)\succeq_{t}0\,. (3.156)

En effet, il existe un entier N𝑁N tel que les SGEs

{θ(t)31,θ(t)3,,θ(t)1,(1θ(t)),,(1θ(t))N}𝜃superscript𝑡31𝜃superscript𝑡3𝜃superscript𝑡11𝜃𝑡superscript1𝜃𝑡𝑁\{\theta(t)^{-3\ell-1},\theta(t)^{-3\ell},\ldots,\theta(t)^{-1},(1-\theta(t)),\ldots,(1-\theta(t))^{N}\} (3.157)

forment une échelle de décomposition de Rθ(t)t0subscriptsucceeds-or-equals𝑡subscript𝑅𝜃𝑡0R_{\ell}\circ\theta(t)\succeq_{t}0 . Combinatoirement, cette équation (3.156) dit que a3+1θ(t)31subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31a_{3\ell+1}\theta(t)^{-3\ell-1} compte des structures lisses combinatoires beaucoup plus nombreuses à un nombre de sommets donné que subscript\mathcal{R}_{\ell} . Prenons a3+1subscript𝑎31a_{3\ell+1} le plus petit nombre vérifiant cette propriété (3.156) , formellement

a3+1=min{aIR,aθ(t)3+1Rθ(t)t0}.subscript𝑎31𝑎IRsubscriptsucceeds-or-equals𝑡𝑎𝜃superscript𝑡31subscript𝑅𝜃𝑡0a_{3\ell+1}=\min\{a\in\mathrm{I\!R}\,,\frac{a}{\theta(t)^{3\ell+1}}-R_{\ell}\circ\theta(t)\succeq_{t}0\}\,. (3.158)

L’équation (3.156) souligne alors l’existence de structures combinatoires lisses (à une pondération multiplicative près) 1superscriptsubscript1\mathcal{R}_{\ell}^{1} énumérées par la SGE R1θ(t)superscriptsubscript𝑅1𝜃𝑡R_{\ell}^{1}\circ\theta(t) définie par son premier membre :

R1(x)=a3+1x3+1R(x).superscriptsubscript𝑅1𝑥subscript𝑎31superscript𝑥31subscript𝑅𝑥R_{\ell}^{1}(x)=\frac{a_{3\ell+1}}{x^{3\ell+1}}-R_{\ell}(x)\,. (3.159)

Comme a3+1subscript𝑎31a_{3\ell+1} est choisi comme étant le plus petit, nous sommes assurés de trouver un nombre a3subscript𝑎3a_{3\ell} tel que

Rθ(t)(a3+1θ(t)3+1a3θ(t)3)t0,subscriptsucceeds-or-equals𝑡subscript𝑅𝜃𝑡subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31subscript𝑎3𝜃superscript𝑡30R_{\ell}\circ\theta(t)-\left(\frac{a_{3\ell+1}}{\theta(t)^{3\ell+1}}-\frac{a_{3\ell}}{\theta(t)^{3\ell}}\right)\succeq_{t}0\,, (3.160)

soit

a3θ(t)3R1θ(t)t0.subscriptsucceeds-or-equals𝑡subscript𝑎3𝜃superscript𝑡3superscriptsubscript𝑅1𝜃𝑡0\frac{a_{3\ell}}{\theta(t)^{3\ell}}-R_{\ell}^{1}\circ\theta(t)\succeq_{t}0\,. (3.161)

Prenons ici aussi dans (3.160) a3subscript𝑎3a_{3\ell} comme étant le plus petit:

a3=min{aIR,aθ(t)3R1θ(t)t0}.subscript𝑎3𝑎IRsubscriptsucceeds-or-equals𝑡𝑎𝜃superscript𝑡3superscriptsubscript𝑅1𝜃𝑡0a_{3\ell}=\min\{a\in\mathrm{I\!R}\,,\frac{a}{\theta(t)^{3\ell}}-R_{\ell}^{1}\circ\theta(t)\succeq_{t}0\}\,. (3.162)

Le procédé se réitère et avec un plus petit nombre a31subscript𝑎31a_{3\ell-1} donne

(a3+1θ(t)3+1a3θ(t)3+a31θ(t)31)Rθ(t)t0,subscriptsucceeds-or-equals𝑡subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31subscript𝑎3𝜃superscript𝑡3subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31subscript𝑅𝜃𝑡0\left(\frac{a_{3\ell+1}}{\theta(t)^{3\ell+1}}-\frac{a_{3\ell}}{\theta(t)^{3\ell}}+\frac{a_{3\ell-1}}{\theta(t)^{3\ell-1}}\right)-R_{\ell}\circ\theta(t)\succeq_{t}0\,, (3.163)

soit

a31θ(t)31R2θ(t)t0,subscriptsucceeds-or-equals𝑡subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31superscriptsubscript𝑅2𝜃𝑡0\frac{a_{3\ell-1}}{\theta(t)^{3\ell-1}}-R_{\ell}^{2}\circ\theta(t)\succeq_{t}0\,, (3.164)

avec

R2(x)=R(x)(a3+1x3+1a3x3).superscriptsubscript𝑅2𝑥subscript𝑅𝑥subscript𝑎31superscript𝑥31subscript𝑎3superscript𝑥3R_{\ell}^{2}(x)=R_{\ell}(x)-\left(\frac{a_{3\ell+1}}{x^{3\ell+1}}-\frac{a_{3\ell}}{x^{3\ell}}\right)\,. (3.165)

Le procédé se réitère et s’arrête après avoir déterminé a1subscript𝑎1a_{1} ou bien quand on obtient des structures j0superscriptsubscriptsubscript𝑗0\mathcal{R}_{\ell}^{j_{0}} énumérées par la SGE Rj0θ(t)superscriptsubscript𝑅subscript𝑗0𝜃𝑡R_{\ell}^{j_{0}}\circ\theta(t) , Rj0superscriptsubscript𝑅subscript𝑗0R_{\ell}^{j_{0}} étant un polynôme. Ainsi, à un signe près, Rj0(x)superscriptsubscript𝑅subscript𝑗0𝑥R_{\ell}^{j_{0}}(x) vaut

R(x)(a3+1x3+1a3x3++(1)j03+1aj0xj0).subscript𝑅𝑥subscript𝑎31superscript𝑥31subscript𝑎3superscript𝑥3superscript1subscript𝑗031subscript𝑎subscript𝑗0superscript𝑥subscript𝑗0R_{\ell}(x)-\left(\frac{a_{3\ell+1}}{x^{3\ell+1}}-\frac{a_{3\ell}}{x^{3\ell}}+\ldots+(-1)^{j_{0}-3\ell+1}\frac{a_{j_{0}}}{x^{j_{0}}}\right)\,. (3.166)

En y faisant une identification des ajsubscript𝑎𝑗a_{j} avec les coefficients du polynôme de Laurent Rsubscript𝑅R_{\ell} , nous obtenons en particulier les deux inégalités du théorème définissant l’encadrement comme conséquence immédiate de la propriété de positivité imposée à la définition des ajsubscript𝑎𝑗a_{j} (qui par cette identification sont rationnels) :

  • la majoration est, par (3.160) ,

    n![zn]HT(z)=𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)= (3.169)
    =(n1)![tn+](Rθ(t)Φ(t)n)absent𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛subscript𝑅𝜃𝑡Φsuperscript𝑡𝑛absent\displaystyle=(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right](R_{\ell}\circ\theta(t)\Phi(t)^{n})\leq
    (n1)![tn+](a3+1θ(t)3+1Φ(t)n)absent𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31Φsuperscript𝑡𝑛\displaystyle\leq(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right](\frac{a_{3\ell+1}}{\theta(t)^{3\ell+1}}\Phi(t)^{n})
  • et la minoration est, par (3.163) ,

    n![zn]HT(z)=𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)= (3.172)
    =(n1)![tn+](Rθ(t)Φ(t)n)absent𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛subscript𝑅𝜃𝑡Φsuperscript𝑡𝑛absent\displaystyle=(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right](R_{\ell}\circ\theta(t)\Phi(t)^{n})\geq
    (n1)![tn+]((a3+1θ(t)3+1a3θ(t)3)Φ(t)n).absent𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛subscript𝑎31𝜃superscript𝑡31subscript𝑎3𝜃superscript𝑡3Φsuperscript𝑡𝑛\displaystyle\geq(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right]((\frac{a_{3\ell+1}}{\theta(t)^{3\ell+1}}-\frac{a_{3\ell}}{\theta(t)^{3\ell}})\Phi(t)^{n})\,.

\diamondsuit

Dans cette preuve, le raisonnement se base sur un procédé d’inclusion exclusion pour compter des structures lisses qui contiennent un nombre fini de chaînes : toutes les structures sont comptées en excès comme si chacune avait 333\ell chaînes ; des extra structures seront alors inclues dans le compte ainsi fait et ces extra structures peuvent à leur tour être comptées en excès comme si chacune avait (31)31(3\ell-1) chaînes ; etc.

Nous retiendrons la version de la majoration suivante :

Théorème 3.3.2.

Le nombre n![zn]HT(z)𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z) des composantes complexes d’excès \ell ayant n𝑛n sommets admet la majoration suivante :

n![zn]HT(z)3A,3(b1)(n1)![tn+]{τ(t)(1τ(t))3+1Φ(t)n},𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧3subscript𝐴.3𝑏1𝑛1delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡31Φsuperscript𝑡𝑛n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)\leq 3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(n-1)!\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{3\ell+1}}\Phi(t)^{n}\right\}\,, (3.173)

avec τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! .

Preuve. La preuve est similaire à celle du théorème d’encadrement précédent en faisant la remarque que les structures comptées ont toutes au moins une hyperarête donc la preuve est valide en faisant le remplacement R(x)R(x)/(1x)subscript𝑅𝑥subscript𝑅𝑥1𝑥R_{\ell}(x)\leftarrow R_{\ell}(x)/(1-x) dans l’équation (3.153) . \diamondsuit

3.3.2 La contribution asymptotique de (m1)𝑚1(m-1) chaînes

Dans la justification du théorème 3.3.2 , l’utilité de la classification des structures selon le nombre de chaînes est mise en évidence pour procéder par inclusion exclusion et aboutir ainsi à la conclusion de l’importance, relatée par le théorème précédent, de la contribution des structures à 333\ell chaînes dans le nombre des composantes d’excès \ell . La contribution dans l’asymptotique du coefficient de la SGE HT(z)subscript𝐻𝑇𝑧H_{\ell}\circ T(z) provient essentiellement du terme avec le facteur θ(t)3𝜃superscript𝑡3\theta(t)^{-3\ell} dans (2.153) . Cette remarque est intuitive par la forme même de la SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} et est appuyée bijectivement par le théorème précédent. Cette relation, entre les structures maximisant le nombre de chaînes et l’asymptotique du coefficient de la SGE, a été mise à profit par exemple dans [18] et dans [19] avec les notions de structures qualifiées de “clean” ou “unclean” . Pour tirer profit de la décomposabilité des structures en chaînes, nous disposons du lemme suivant :

Lemme 3.3.3.

Pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , nous avons l’asymptotique du coefficient suivant

[tn+]{τ(t)(1τ(t))mΦ(t)n}=es+m2b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)},delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚Φsuperscript𝑡𝑛superscript𝑒𝑠𝑚2𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\Phi(t)^{n}\right\}=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,, (3.174)

avec n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell , τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! , Φ(t)=exp(τ(t)/(b1))Φ𝑡𝜏𝑡𝑏1\Phi(t)=\exp(\tau(t)/(b-1)) et m2𝑚2m\geq 2 .

Preuve. La formule intégrale de Cauchy donne

[tn+]{τ(t)(1τ(t))mΦ(t)n}=delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚Φsuperscript𝑡𝑛absent\displaystyle\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\Phi(t)^{n}\right\}= (3.176)
12iπτ(t)(1τ(t))mexp(nτ(t)b1(n+)ln(t))dtt.12𝑖𝜋contour-integral𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚𝑛𝜏𝑡𝑏1𝑛𝑡d𝑡𝑡\displaystyle\frac{1}{2i\pi}\oint\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\exp\left(n\frac{\tau(t)}{b-1}-(n+\ell)\ln(t)\right)\frac{\mathrm{d}\,t}{t}\,.

Comme n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell , l’équation précédente devient

[tn+]{τ(t)(1τ(t))mΦ(t)n}=delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚Φsuperscript𝑡𝑛absent\displaystyle\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\Phi(t)^{n}\right\}= (3.180)
=12iπ[(b2)!]sτ(t)(1τ(t))mexp(sτ(t)sln(τ(t)))exp(τ(t)/(b1))dtt=absent12𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚𝑠𝜏𝑡𝑠𝜏𝑡𝜏𝑡𝑏1d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi[(b-2)!]^{s}}\oint\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\frac{\exp\left(s\tau(t)-s\ln(\tau(t))\right)}{\exp(\ell\tau(t)/(b-1))}\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
=12iπ[(b2)!]s(b1)τ(t)(1τ(t))mexp(sτ(t)sln(τ(t)))exp(τ(t)/(b1))dτ(t)τ(t)=absent12𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝑏1contour-integral𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚𝑠𝜏𝑡𝑠𝜏𝑡𝜏𝑡𝑏1d𝜏𝑡𝜏𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi[(b-2)!]^{s}(b-1)}\oint\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\frac{\exp\left(s\tau(t)-s\ln(\tau(t))\right)}{\exp(\ell\tau(t)/(b-1))}\frac{\mathrm{d}\,\tau(t)}{\tau(t)}=
=12iπ[(b2)!]s1(1t)mexp(stsln(t))exp(t/(b1))dt,absent12𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral1superscript1𝑡𝑚𝑠𝑡𝑠𝑡𝑡𝑏1differential-d𝑡\displaystyle=\frac{1}{2i\pi[(b-2)!]^{s}}\oint\frac{1}{(1-t)^{m}}\frac{\exp\left(st-s\ln(t)\right)}{\exp(\ell t/(b-1))}\mathrm{d}\,t\,,

où le contour d’intégration encercle, une fois dans le sens direct, l’origine du plan complexe. Avec l’intégrale ainsi représentée, nous remarquons de nouveau que 111 est à la fois point col et point singulier. Pour déterminer un contour d’intégration menant au terme principal de l’asymptotique, nous adoptons l’écriture intégrale suivante :

[tn+]{τ(t)(1τ(t))mΦ(t)n}=delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚Φsuperscript𝑡𝑛absent\displaystyle\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\Phi(t)^{n}\right\}= (3.182)
=12iπ[(b2)!]sexp(s(tln(t)mln(1t)/s))exp(t/(b1))dt.absent12𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝑠𝑡𝑡𝑚1𝑡𝑠𝑡𝑏1differential-d𝑡\displaystyle=\frac{1}{2i\pi[(b-2)!]^{s}}\oint\frac{\exp\left(s(t-\ln(t)-m\ln(1-t)/s)\right)}{\exp(\ell t/(b-1))}\mathrm{d}\,t\,.

Notons alors hh , le facteur du paramètre s𝑠s dans l’exposant de cette expression intégrale :

h(t)=tln(t)msln(1t).𝑡𝑡𝑡𝑚𝑠1𝑡h(t)=t-\ln(t)-\frac{m}{s}\ln(1-t)\,. (3.183)

Le point col à considérer est racine de h(t)=0superscript𝑡0{h}^{\prime}(t)=0 . Comme la dérivée hsuperscript{h}^{\prime} est

h(t)=11t+1(s/m)(1t),superscript𝑡11𝑡1𝑠𝑚1𝑡h^{\prime}(t)=1-\frac{1}{t}+\frac{1}{(s/m)(1-t)}\,, (3.184)

le point col de plus petit module (strictement inférieur à 111 ) est

t0=14(s/m)+112(s/m).subscript𝑡014𝑠𝑚112𝑠𝑚t_{0}=1-\frac{\sqrt{4(s/m)+1}-1}{2(s/m)}\,. (3.185)

Nous prenons alors un contour γ𝛾\gamma similaire à (3.62) , celui qui a servi pour l’énumération asymptotique des hyperarbres enracinés :

γ:{γ1:t=t0+iv/s,v[3s,3s]γ0:t=t0+3exp(iα),α[π/2,3π/2].\gamma:\left\{\begin{array}[]{ll}\gamma_{1}:t=t_{0}+iv/s\,,&v\uparrow\in[-3s,3s]\\ \gamma_{0}:t=t_{0}+3\exp(i\alpha)\,,&\alpha\uparrow\in[\pi/2,3\pi/2]\,.\end{array}\right. (3.186)

Soit une portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} du chemin γ1subscript𝛾1\gamma_{1} :

γ^1:t=t0+iv/s,v[κs,κs],\hat{\gamma}_{1}:t=t_{0}+iv/s\,,\quad v\uparrow\in[-\kappa_{s},\kappa_{s}]\,, (3.187)

avec κssubscript𝜅𝑠\kappa_{s} , un nombre positif qui sera précisé plus tard. Notons I1subscript𝐼1I_{1} la valeur de l’intégrale sur cette portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} :

I1=12iπ[(b2)!]sγ^1exp(sh(t))exp(t/(b1))dt,subscript𝐼112𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript^𝛾1𝑠𝑡𝑡𝑏1differential-d𝑡I_{1}=\frac{1}{2i\pi[(b-2)!]^{s}}\int_{\hat{\gamma}_{1}}\frac{\exp(sh(t))}{\exp(\ell t/(b-1))}\mathrm{d}\,t\,, (3.188)

soit, avec le changement de variable

{t1+tsdtdtsγ1γ1:t=st0s+iv,v[3s,3s],\left\{\begin{array}[]{l}t\mapsto 1+\frac{t}{s}\\ \mathrm{d}\,t\mapsto\frac{\mathrm{d}\,t}{s}\\ \gamma_{1}\mapsto\gamma_{1}^{\prime}:t=st_{0}-s+iv\,,\quad v\uparrow\in[-3s,3s]\,,\end{array}\right. (3.189)
I1=exp(t0b1)2sπ[(b2)!]sκsκsexp(sf(v))dv,subscript𝐼1subscript𝑡0𝑏12𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠𝑠𝑓𝑣differential-d𝑣\displaystyle I_{1}=\frac{\exp(-\frac{\ell t_{0}}{b-1})}{2s\pi[(b-2)!]^{s}}\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp(sf(v))\mathrm{d}\,v\,, (3.190)

avec

f(v)=h(t0+iv/s)iv/(bs2s2).𝑓𝑣subscript𝑡0𝑖𝑣𝑠𝑖𝑣𝑏superscript𝑠2superscript𝑠2f(v)=h(t_{0}+iv/s)-\ell iv/(bs^{2}-s^{2})\,. (3.191)

Comme

(f(v))=𝑓𝑣absent\displaystyle\Re(f(v))= (3.197)
=(h(t0+iv/s))=absentsubscript𝑡0𝑖𝑣𝑠absent\displaystyle=\Re(h(t_{0}+iv/s))=
=t012ln(t02+(v/s)2)msln((1t0)2+(v/s)2)=absentsubscript𝑡012superscriptsubscript𝑡02superscript𝑣𝑠2𝑚𝑠superscript1subscript𝑡02superscript𝑣𝑠2absent\displaystyle=t_{0}-\frac{1}{2}\ln(t_{0}^{2}+(v/s)^{2})-\frac{m}{s}\ln((1-t_{0})^{2}+(v/s)^{2})=
=1+m2sln(sm)+m2s+O(1s3/2)+absent1𝑚2𝑠𝑠𝑚𝑚2𝑠limit-from𝑂1superscript𝑠32\displaystyle=1+\frac{m}{2s}\ln(\frac{s}{m})+\frac{m}{2s}+O(\frac{1}{s^{3/2}})+
v2s2(1+3m1/22s1/2+5ms+11m3/216s3/2+O(1s2))+limit-fromsuperscript𝑣2superscript𝑠213superscript𝑚122superscript𝑠125𝑚𝑠11superscript𝑚3216superscript𝑠32𝑂1superscript𝑠2\displaystyle\qquad\qquad-\frac{v^{2}}{s^{2}}(1+\frac{3m^{1/2}}{2s^{1/2}}+\frac{5m}{s}+\frac{11m^{3/2}}{16s^{3/2}}+O(\frac{1}{s^{2}}))+
+O(v4s3),𝑂superscript𝑣4superscript𝑠3\displaystyle\qquad\qquad\qquad+O(\frac{v^{4}}{s^{3}})\,,
I1=es+m2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s×\displaystyle I_{1}=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2s\pi[(b-2)!]^{s}}\times (3.199)
×κsκsev2s(1+3m1/22s1/2+5ms+11m3/216s3/2)(1+O(v2s3))dv.\displaystyle\qquad\qquad\times\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}e^{-\frac{v^{2}}{s}(1+\frac{3m^{1/2}}{2s^{1/2}}+\frac{5m}{s}+\frac{11m^{3/2}}{16s^{3/2}})}(1+O(\frac{v^{2}}{s^{3}}))\mathrm{d}\,v\,.

Notons

C(s)=1s(1+3m1/22s1/2+5ms+11m3/216s3/2)𝐶𝑠1𝑠13superscript𝑚122superscript𝑠125𝑚𝑠11superscript𝑚3216superscript𝑠32C(s)=\frac{1}{s}(1+\frac{3m^{1/2}}{2s^{1/2}}+\frac{5m}{s}+\frac{11m^{3/2}}{16s^{3/2}}) (3.200)

alors par le changement de variable

{v=rC(s)dv=drC(s),cases𝑣𝑟𝐶𝑠d𝑣d𝑟𝐶𝑠\left\{\begin{array}[]{l}v=\frac{r}{\sqrt{C(s)}}\\ \mathrm{d}\,v=\frac{\mathrm{d}\,r}{\sqrt{C(s)}}\,,\end{array}\right. (3.201)

l’intégrale I1subscript𝐼1I_{1} est telle que

I1=subscript𝐼1absent\displaystyle I_{1}= (3.205)
=es+m2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]sC(s)κsC(s)κsC(s)er2(1+O(r2C(s)s3))dr=absentsuperscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝐶𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠𝐶𝑠subscript𝜅𝑠𝐶𝑠superscript𝑒superscript𝑟21𝑂superscript𝑟2𝐶𝑠superscript𝑠3differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2s\pi[(b-2)!]^{s}\sqrt{C(s)}}\int_{-\kappa_{s}\sqrt{C(s)}}^{\kappa_{s}\sqrt{C(s)}}e^{-r^{2}}(1+O(\frac{r^{2}}{C(s)s^{3}}))\mathrm{d}\,r=
=es+m2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]sC(s){κsC(s)κsC(s)er2dr+O(κs3C(s)3/2C(s)s3)}=absentsuperscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝐶𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠𝐶𝑠subscript𝜅𝑠𝐶𝑠superscript𝑒superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠3𝐶superscript𝑠32𝐶𝑠superscript𝑠3absent\displaystyle=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2s\pi[(b-2)!]^{s}\sqrt{C(s)}}\left\{\int_{-\kappa_{s}\sqrt{C(s)}}^{\kappa_{s}\sqrt{C(s)}}e^{-r^{2}}\mathrm{d}\,r+O(\frac{{\kappa_{s}}^{3}C(s)^{3/2}}{C(s)s^{3}})\right\}=
=es+m2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]sC(s){κsC(s)κsC(s)er2dr+O(κs3C(s)1/2s3)}.absentsuperscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝐶𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠𝐶𝑠subscript𝜅𝑠𝐶𝑠superscript𝑒superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠3𝐶superscript𝑠12superscript𝑠3\displaystyle=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2s\pi[(b-2)!]^{s}\sqrt{C(s)}}\left\{\int_{-\kappa_{s}\sqrt{C(s)}}^{\kappa_{s}\sqrt{C(s)}}e^{-r^{2}}\mathrm{d}\,r+O(\frac{{\kappa_{s}}^{3}C(s)^{1/2}}{s^{3}})\right\}\,.

Comme pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , C(s)1/ssimilar-to𝐶𝑠1𝑠C(s)\sim 1/s , nous obtenons

I1=es+m2t0b1(s/m)m/2s2sπ[(b2)!]s{κs/sκs/ser2dr+O(κs3s7/2)}.subscript𝐼1superscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚2𝑠2𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠𝑠subscript𝜅𝑠𝑠superscript𝑒superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscriptsubscript𝜅𝑠3superscript𝑠72\displaystyle I_{1}=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}\sqrt{s}}{2s\pi[(b-2)!]^{s}}\left\{\int_{-\kappa_{s}/\sqrt{s}}^{\kappa_{s}/\sqrt{s}}e^{-r^{2}}\mathrm{d}\,r+O(\frac{{\kappa_{s}}^{3}}{s^{7/2}})\right\}\,. (3.206)

Cette ordre asymptotique est valide, pour m1𝑚1m\geq 1 fixé, en prenant κs=ssubscript𝜅𝑠𝑠\kappa_{s}=s et se réécrit alors :

I1=es+m2t0b1(s/m)m/2s2sπ[(b2)!]s{sser2dr+O(1s1/2)}.subscript𝐼1superscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚2𝑠2𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscriptsubscript𝑠𝑠superscript𝑒superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂1superscript𝑠12\displaystyle I_{1}=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}\sqrt{s}}{2s\pi[(b-2)!]^{s}}\left\{\int_{-\sqrt{s}}^{\sqrt{s}}e^{-r^{2}}\mathrm{d}\,r+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,. (3.207)

Ainsi, l’équivalent asymptotique de l’intégrale I1subscript𝐼1I_{1} sur le segment γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} de longueur deux fois (κs=ssubscript𝜅𝑠𝑠\kappa_{s}=s) est :

I1=es+m2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)}.subscript𝐼1superscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12I_{1}=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,. (3.208)

Pour obtenir le résultat, il faut encore négliger la contribution de l’intégrale sur le contour restant.

  1. 1.

    Sur la portion γ1\γ^1\subscript𝛾1subscript^𝛾1\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1} , la contribution I1superscriptsubscript𝐼1I_{1}^{\prime} est

    I1=12iπ[(b2)!]sγ1\γ^1exp(sh(t))exp(t/(b1))dt,superscriptsubscript𝐼112𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscript\subscript𝛾1subscript^𝛾1𝑠𝑡𝑡𝑏1differential-d𝑡\displaystyle I_{1}^{\prime}=\frac{1}{2i\pi[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1}}\frac{\exp(sh(t))}{\exp(\ell t/(b-1))}\mathrm{d}\,t\,, (3.209)

    avec

    γ1\γ^1:t=t0+iv/s,v[3s,κs][κs,3s]\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1}:t=t_{0}+iv/s\,,\quad v\uparrow\in[-3s,-\kappa_{s}]\cup[\kappa_{s},3s] (3.210)

    ou bien (comme nous avons pris κs=ssubscript𝜅𝑠𝑠\kappa_{s}=s )

    γ1\γ^1:t=t0+iv,v[3,1][1,3].\gamma_{1}\backslash\hat{\gamma}_{1}:t=t_{0}+iv\,,\quad v\uparrow\in[-3,-1]\cup[1,3]\,. (3.211)

    L’intégrale I1superscriptsubscript𝐼1I_{1}^{\prime} , pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty) , devient alors

    I1=es+m/2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s{31+13}exp(sf^(v))dv,superscriptsubscript𝐼1superscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscriptsubscript31superscriptsubscript13𝑠^𝑓𝑣d𝑣I_{1}^{\prime}=\frac{e^{s+m/2-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s}\pi[(b-2)!]^{s}}\left\{\int_{-3}^{-1}+\int_{1}^{3}\right\}\exp(s\hat{f}(v))\mathrm{d}\,v\,, (3.212)

    avec la fonction f^^𝑓\hat{f} définie comme suit

    f^(v)=h(t0+iv)isbs1m(1+ln(s/m))2s+ln(s)2s.^𝑓𝑣subscript𝑡0𝑖𝑣𝑖𝑠𝑏𝑠1𝑚1𝑠𝑚2𝑠𝑠2𝑠\hat{f}(v)=h(t_{0}+iv)-\frac{i\ell}{sb-s}-1-\frac{m(1+\ln(s/m))}{2s}+\frac{\ln(s)}{2s}\,. (3.213)

    Sur l’intervalle v[3,1]𝑣31v\in[-3,-1] , nous pouvons caractériser la partie réelle (f^(v))^𝑓𝑣\Re(\hat{f}(v)) comme suit :

    (f(v))=𝑓𝑣absent\displaystyle\Re(f(v))= (3.216)
    =(h(t0+iv)1m(1ln(s/m))2s+ln(s)2s\displaystyle=\Re(h(t_{0}+iv)-1-\frac{m(1-\ln(s/m))}{2s}+\frac{\ln(s)}{2s}\lesssim
    ln(2)4(v+1)ln(2)2.less-than-or-similar-toabsent24𝑣122\displaystyle\lesssim\frac{\ln(2)}{4}(v+1)-\frac{\ln(2)}{2}\,.

    Et sur l’intervalle v[1,3]𝑣delimited-[]1.3v\in[1,3] , nous obtenons la caractérisation suivante :

    (f(v))=𝑓𝑣absent\displaystyle\Re(f(v))= (3.219)
    =(h(t0+iv)1m(1ln(s/m))2s+ln(s)2s\displaystyle=\Re(h(t_{0}+iv)-1-\frac{m(1-\ln(s/m))}{2s}+\frac{\ln(s)}{2s}\lesssim
    ln(2)4(v1)ln(2)2.less-than-or-similar-toabsent24𝑣122\displaystyle\lesssim-\frac{\ln(2)}{4}(v-1)-\frac{\ln(2)}{2}\,.

    Des deux majorations précédentes, nous en déduisons que l’intégrale I1superscriptsubscript𝐼1I_{1}^{\prime} vérifie

    I1=O(es+m/2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s12s/2×\displaystyle I_{1}^{\prime}=O(\frac{e^{s+m/2-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s}\pi[(b-2)!]^{s}}\frac{1}{2^{s/2}}\times (3.221)
    ×{31esln(2)(v+1)/4dv+13esln(2)(v1)/4dv})\displaystyle\qquad\quad\times\left\{\int_{-3}^{-1}e^{s\ln(2)(v+1)/4}\mathrm{d}\,v+\int_{1}^{3}e^{-s\ln(2)(v-1)/4}\mathrm{d}\,v\right\})

    et l’ordre de grandeur asymptotique de l’intégrale I1superscriptsubscript𝐼1I_{1}^{\prime} est

    I1=O(es+m/2(s/m)m/22sπ[(b2)!]s12s/2),superscriptsubscript𝐼1𝑂superscript𝑒𝑠𝑚2superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1superscript2𝑠2I_{1}^{\prime}=O(\frac{e^{s+m/2}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s}\pi[(b-2)!]^{s}}\frac{1}{2^{s/2}})\,, (3.222)

    c’est à dire que l’intégrale I1superscriptsubscript𝐼1I_{1}^{\prime} est d’un facteur exponentiellement négligeable par rapport à I1subscript𝐼1I_{1} . Nous montrons de même pour le contour restant.

  2. 2.

    Sur la portion γ0subscript𝛾0\gamma_{0} , définie à l’équation (3.186) , la contribution I0subscript𝐼0I_{0} est

    I0=subscript𝐼0absent\displaystyle I_{0}= (3.225)
    =12iπ[(b2)!]sγ0exp(sh(t))exp(t/(b1))dt=absent12𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠subscriptsubscript𝛾0𝑠𝑡𝑡𝑏1differential-d𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi[(b-2)!]^{s}}\int_{\gamma_{0}}\frac{\exp(sh(t))}{\exp(\ell t/(b-1))}\mathrm{d}\,t=
    =es+m/2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s{π/2π+π3π/2}exp(sf¯(α))dα,absentsuperscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠superscriptsubscript𝜋2𝜋superscriptsubscript𝜋3𝜋2𝑠¯𝑓𝛼d𝛼\displaystyle=\frac{e^{s+m/2-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s}\pi[(b-2)!]^{s}}\left\{\int_{\pi/2}^{\pi}+\int_{\pi}^{3\pi/2}\right\}\exp(s\bar{f}(\alpha))\mathrm{d}\,\alpha\,,

avec la fonction f¯¯𝑓\bar{f} définie comme suit

f¯(α)=h(t0+3eiα)3eiαsbs+iαs1m(1+ln(s/m))2s+ln(s)2s.¯𝑓𝛼subscript𝑡03superscript𝑒𝑖𝛼3superscript𝑒𝑖𝛼𝑠𝑏𝑠𝑖𝛼𝑠1𝑚1𝑠𝑚2𝑠𝑠2𝑠\bar{f}(\alpha)=h(t_{0}+3e^{i\alpha})-\frac{3\ell e^{i\alpha}}{sb-s}+i\frac{\alpha}{s}-1-\frac{m(1+\ln(s/m))}{2s}+\frac{\ln(s)}{2s}\,. (3.226)

Sur l’intervalle α[π/2,π]𝛼𝜋2𝜋\alpha\in[\pi/2,\pi] , nous avons la partie réelle (f¯(α))¯𝑓𝛼\Re(\bar{f}(\alpha)) telle que

(f¯(α))=¯𝑓𝛼absent\displaystyle\Re(\bar{f}(\alpha))= (3.229)
=(h(t0+3eiα))3cos(α)sbs1m(1+ln(sm))2s+ln(s)2s=absentsubscript𝑡03superscript𝑒𝑖𝛼3𝛼𝑠𝑏𝑠1𝑚1𝑠𝑚2𝑠𝑠2𝑠absent\displaystyle=\Re(h(t_{0}+3e^{i\alpha}))-\frac{3\ell\cos(\alpha)}{sb-s}-1-\frac{m(1+\ln(\frac{s}{m}))}{2s}+\frac{\ln(s)}{2s}=
=ln(10)(2710+O(1s))(απ2)+O(1s)+O((απ2)2).absent102710𝑂1𝑠𝛼𝜋2𝑂1𝑠𝑂superscript𝛼𝜋22\displaystyle=-\ln(\sqrt{10})-(\frac{27}{10}+O(\frac{1}{\sqrt{s}}))(\alpha-\frac{\pi}{2})+O(\frac{1}{\sqrt{s}})+O((\alpha-\frac{\pi}{2})^{2})\,.

Et sur l’intervalle α[π,3π/2]𝛼delimited-[]𝜋.3𝜋2\alpha\in[\pi,3\pi/2] , nous avons la partie réelle (f¯(α))¯𝑓𝛼\Re(\bar{f}(\alpha)) telle que

(f¯(α))=¯𝑓𝛼absent\displaystyle\Re(\bar{f}(\alpha))= (3.231)
=ln(10)+(2710+O(1s))(α3π2)+O(1s)+O((α3π2)2).absent102710𝑂1𝑠𝛼3𝜋2𝑂1𝑠𝑂superscript𝛼3𝜋22\displaystyle=-\ln(\sqrt{10})+(\frac{27}{10}+O(\frac{1}{\sqrt{s}}))(\alpha-\frac{3\pi}{2})+O(\frac{1}{\sqrt{s}})+O((\alpha-\frac{3\pi}{2})^{2})\,.

Aussi, l’intégrale I0subscript𝐼0I_{0} est telle que

I0=subscript𝐼0absent\displaystyle I_{0}= (3.235)
=O(es+m/2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s110s/2\displaystyle=O(\frac{e^{s+m/2-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s}\pi[(b-2)!]^{s}}\frac{1}{10^{s/2}}
{π/2πe27s(απ/2)/10dα+π3π/2e27s(α3π/2)/10dα})=\displaystyle\qquad\qquad\left\{\int_{\pi/2}^{\pi}e^{-27s(\alpha-\pi/2)/10}\mathrm{d}\,\alpha+\int_{\pi}^{3\pi/2}e^{27s(\alpha-3\pi/2)/10}\mathrm{d}\,\alpha\right\})=
=O(es+m/2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s110s/2).absent𝑂superscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1superscript10𝑠2\displaystyle=O(\frac{e^{s+m/2-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s}\pi[(b-2)!]^{s}}\frac{1}{10^{s/2}})\,.

I0subscript𝐼0I_{0} est donc aussi exponentiellement petit par rapport à I1subscript𝐼1I_{1} . Nous concluons que I1subscript𝐼1I_{1} est l’ordre de grandeur du coefficient :

[tn+]{τ(t)(1τ(t))mΦ(t)n}=es+m2t0b1(s/m)m/22sπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)}.delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚Φsuperscript𝑡𝑛superscript𝑒𝑠𝑚2subscript𝑡0𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚22𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\Phi(t)^{n}\right\}=\frac{e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell t_{0}}{b-1}}(s/m)^{m/2}}{2\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,. (3.236)

\diamondsuit

Ce lemme offre la possibilité de faire le saut entre l’énumération exacte de nos structures décomposables en chaînes et leur énumération asymptotique.

3.3.3 Énoncé du théorème d’énumération asymptotique

Proposition 3.3.4.

Le coefficient [zn]HT(z)delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z) du SGE des composantes d’excès \ell admet l’équivalent asymptotique suivant

[zn]HT(z)=delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)= (3.238)
3A,3(b1)nes+3+12b1(s3+1)3+122sπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)},3subscript𝐴.3𝑏1𝑛superscript𝑒𝑠312𝑏1superscript𝑠313122𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12\displaystyle 3\ell A_{\ell,3\ell}\frac{(b-1)}{n}\frac{e^{s+\frac{3\ell+1}{2}-\frac{\ell}{b-1}}(\frac{s}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{2\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,,

avec n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell , où s𝑠s est le nombre d’hyperarêtes.

Preuve. Par le théorème 3.3.2 , l’équivalent asymptotique du coefficient recherché est porté par

I=3A,3(b1)n[tn+]{τ(t)(1τ(t))3+1Φ(t)n},𝐼3subscript𝐴.3𝑏1𝑛delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡31Φsuperscript𝑡𝑛I=3\ell A_{\ell,3\ell}\frac{(b-1)}{n}\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{3\ell+1}}\Phi(t)^{n}\right\}\,, (3.239)

avec τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! et Φ(t)=exp(τ(t)/(b1))Φ𝑡𝜏𝑡𝑏1\Phi(t)=\exp(\tau(t)/(b-1)) . Et par le lemme 3.3.3 , avec m=3+1𝑚31m=3\ell+1 , nous obtenons l’équivalent asymptotique de I𝐼I suivant :

I=3A,3(b1)nes+3+12b1(s3+1)3+122sπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)}.𝐼3subscript𝐴.3𝑏1𝑛superscript𝑒𝑠312𝑏1superscript𝑠313122𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12\displaystyle I=3\ell A_{\ell,3\ell}\frac{(b-1)}{n}\frac{e^{s+\frac{3\ell+1}{2}-\frac{\ell}{b-1}}(\frac{s}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{2\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,. (3.240)

\diamondsuit

Théorème 3.3.5.

Le nombre n![zn]HT(z)𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z) des composantes complexes d’excès \ell , ayant s𝑠s hyperarêtes et n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell sommets, admet l’équivalent asymptotique suivant :

n![zn]HT(z)=𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)= (3.242)
3A,3(b1)(es3+1)3+122snesb2s+/(b1)[s(b1)]s(b1)[(b2)!]s{1+O(1s)}3subscript𝐴.3𝑏1superscript𝑒𝑠313122𝑠𝑛superscript𝑒𝑠𝑏2𝑠𝑏1superscriptdelimited-[]𝑠𝑏1𝑠𝑏1superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠\displaystyle\frac{3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{\sqrt{2sn}e^{sb-2s+\ell/(b-1)}}\frac{[s(b-1)]^{s(b-1)-\ell}}{[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}

A,3subscript𝐴.3A_{\ell,3\ell} défini dans la forme (2.22) de la SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} , se détermine par le théorème 2.3.37 .

Preuve. Nous avons par le théorème 3.3.2 et par le lemme 3.3.3 avec m=3+1𝑚31m=3\ell+1

n![zn]HT(z)=𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)= (3.249)
=3A,3(b1)(n1)!es+3+12b1s3+13+122sπ[(b2)!]s{1+O(1s)}=absent3subscript𝐴.3𝑏1𝑛1superscript𝑒𝑠312𝑏1superscript𝑠313122𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠absent\displaystyle=3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(n-1)!\frac{e^{s+\frac{3\ell+1}{2}-\frac{\ell}{b-1}}\frac{s}{3\ell+1}^{\frac{3\ell+1}{2}}}{2\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}=
=3A,3(b1)(ne)n2πnnesb1(es3+1)3+122sπ[(b2)!]s{1+O(1s)}=absent3subscript𝐴.3𝑏1superscript𝑛𝑒𝑛2𝜋𝑛𝑛superscript𝑒𝑠𝑏1superscript𝑒𝑠313122𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠absent\displaystyle=3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)\frac{(\frac{n}{e})^{n}\sqrt{2\pi n}}{n}\frac{e^{s-\frac{\ell}{b-1}}(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{2\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}=
=3A,3(b1)(ne)nesb1(es3+1)3+122sn[(b2)!]s{1+O(1s)}=absent3subscript𝐴.3𝑏1superscript𝑛𝑒𝑛superscript𝑒𝑠𝑏1superscript𝑒𝑠313122𝑠𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠absent\displaystyle=3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(\frac{n}{e})^{n}\frac{e^{s-\frac{\ell}{b-1}}(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{\sqrt{2sn}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}=
=3A,3(b1)(ne)nesb1(es3+1)3+122sn[(b2)!]s{1+O(1s)}=absent3subscript𝐴.3𝑏1superscript𝑛𝑒𝑛superscript𝑒𝑠𝑏1superscript𝑒𝑠313122𝑠𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠absent\displaystyle=3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(\frac{n}{e})^{n}\frac{e^{s-\frac{\ell}{b-1}}(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{\sqrt{2sn}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}=
=3A,3(b1)(ne)nenb1(es3+1)3+122sn[(b2)!]s{1+O(1s)}=absent3subscript𝐴.3𝑏1superscript𝑛𝑒𝑛superscript𝑒𝑛𝑏1superscript𝑒𝑠313122𝑠𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠absent\displaystyle=3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(\frac{n}{e})^{n}\frac{e^{-\frac{n}{b-1}}(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{\sqrt{2sn}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}=
=3A,3(b1)(ne(b2)/(b1))n(es3+1)3+122sn[(b2)!]s{1+O(1s)}.absent3subscript𝐴.3𝑏1superscript𝑛superscript𝑒𝑏2𝑏1𝑛superscript𝑒𝑠313122𝑠𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠\displaystyle=3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(\frac{n}{e^{(b-2)/(b-1)}})^{n}\frac{(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{\sqrt{2sn}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}\,.

Comme pour (s)𝑠(s\rightarrow\infty)

nn=(s(b1))s(b1)=[s(b1)]s(b1)exp(),superscript𝑛𝑛superscript𝑠𝑏1𝑠𝑏1superscriptdelimited-[]𝑠𝑏1𝑠𝑏1n^{n}=(s(b-1)-\ell)^{s(b-1)-\ell}=[s(b-1)]^{s(b-1)-\ell}\exp(-\ell)\,, (3.250)

l’équivalent asymptotique recherché s’écrit

n![zn]HT(z)=𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛subscript𝐻𝑇𝑧absent\displaystyle n!\left[z^{n}\right]H_{\ell}\circ T(z)= (3.253)
=3A,3(b1)[s(b1)]s(b1)een(b2)/(b1)(es3+1)3+122sn[(b2)!]s{1+O(1s)}=absent3subscript𝐴.3𝑏1superscriptdelimited-[]𝑠𝑏1𝑠𝑏1superscript𝑒superscript𝑒𝑛𝑏2𝑏1superscript𝑒𝑠313122𝑠𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠absent\displaystyle=3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)\frac{[s(b-1)]^{s(b-1)-\ell}e^{-\ell}}{e^{n(b-2)/(b-1)}}\frac{(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{\sqrt{2sn}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}=
=3A,3(b1)(es3+1)3+122snesb2s+/(b1)[s(b1)]s(b1)[(b2)!]s{1+O(1s)}.absent3subscript𝐴.3𝑏1superscript𝑒𝑠313122𝑠𝑛superscript𝑒𝑠𝑏2𝑠𝑏1superscriptdelimited-[]𝑠𝑏1𝑠𝑏1superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1𝑠\displaystyle=\frac{3\ell A_{\ell,3\ell}(b-1)(\frac{es}{3\ell+1})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{\sqrt{2sn}e^{sb-2s+\ell/(b-1)}}\frac{[s(b-1)]^{s(b-1)-\ell}}{[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{\sqrt{s}})\right\}\,.

\diamondsuit

Dans ce chapitre, qui est l’enchaînement de l’énumération exacte, des énumérations asymptotiques ont été obtenues avec un recours à l’analyse complexe. Nous soulignons en particulier l’utilisation de la méthode du point col pour toutes les énumérations asymptotiques faites : des hyperarbres enracinés aux hypercycles et aux composantes complexes selon leurs excès. Notons que le chemin que nous avons choisi ici dévoile complètement la “magie” de la formule de transfert donnant à partir des SGEs et de leur forme, le terme asymptotique principal voire l’expansion complète de ses coefficients : en particulier, les contours d’intégration choisis peuvent servir pour expliciter des expansions complètes. En perspective immédiate du travail fait dans ce chapitre est la considération de l’énumération asymptotique des composantes complexes d’excès infini et suffisamment peu denses pour que les preuves données ici restent valides - un tel résultat parait dans [21, 27]. Ainsi, la plupart des travaux faits sur les graphes peut trouver une généralisation par une démarche similaire à celle suivie jusqu’ici : passant par une récurrence des SGEs, identifiant la forme des SGEs, puis par la formule d’inversion de Lagrange et la formule intégrale de Cauchy, établir une expression intégrale des coefficients et en déduire alors une portion du contour capturant la contribution principale de l’intégrale.

Dans le chapitre suivant, nous illustrons par les hypergraphes aléatoires qu’effectivement, les travaux et résultats existant sur les graphes peuvent être généralisés aux hypergraphes et ainsi, revisités et compris via les SGEs et l’analyse complexe pour obtenir des caractéristiques asymptotiques des structures.

Chapitre 4 Hypergraphes aléatoires

“On s‘appuie de l’histoire. Mais notre histoire n’est pas notre code. Nous devons nous défier de prouver ce qui doit se faire par ce qui s’est fait. Car c’est précisément de ce qui s’est fait que nous nous plaignons” (1788).

Dans ce chapitre, nous adoptons une vision dynamique des hypergraphes : dans la prochaine section, les hyperarêtes d’une composante sont récursivement enlevées jusqu‘à ce qu’il n’en reste plus et dans une autre section, les hyperarêtes sont ajoutées une par une jusqu’à l’obtention d’une certaine propriété dans la structure. Notre outil principal pour mener notre étude restent les SGEs (voir [30, 26]) qui permettent par exemple dans [13] d’obtenir diverses caractérisations statistiques.

4.1 Hypergraphes et hypercouplage glouton

Cette section est une généralisation aux hypergraphes de résultats de [11] sur l‘analyse en moyenne de la performance de l’algorithme glouton de couplage.

Définition 4.1.1.

Un hypercouplage est une collection d’hyperarêtes deux à deux disjointes.

Le problème de trouver dans un graphe un couplage qui maximise le nombre de ses arêtes est connu en informatique. Ce problème admet une version avec les hypergraphes : maximum hypercouplage, consistant à trouver un hypercouplage, ayant un nombre maximum d’hyperarêtes, dans un hypergraphe.

Entrées : Une composante.
Sorties : Un hypercouplage maximal.
début  Initialiser avec un hypercouplage vide.
répéter  Choisir aléatoirement une hyperarête à placer dans l’hypercouplage. Supprimer cette hyperarête et celles qui lui étaient adjacentes. jusqu’à il n’y a plus d’hyperarête
retourner l’hypercouplage construit fin
Algorithme 3 Hypercouplage glouton sur hypergraphe

L’algorithme 3 est un algorithme glouton et il fournit un résultat qui, de manière générale, n’est pas optimum, mais présente l’avantage de la rapidité et garantit tout de même que l’hypercouplage qu’il retourne soit au moins maximal à défaut d’être maximum pour l’hypergraphe. Notons aussi que c’est un algorithme non déterministe car le choix d’une hyperarête à ajouter dans l’hypercouplage est aléatoire.

00111222333444555666777888999101010111111121212131313141414151515161616171717181818191919202020212121222222232323242424252525262626272727282828292929303030313131323232333333343434

Figure 4.1: Une trace d’un déroulement de l’algorithme 3 sur une composante explicitée dans l’annexe.

Dans cette section, nous proposons de faire l’analyse de la performance de cet algorithme glouton en déterminant la taille moyenne des hypercouplages qu’il retourne, soit le nombre moyen d’hyperarêtes contenus dans ces hypercouplages. Une telle analyse à été faite dans [11] pour le cas des graphes. Dans la sous-section qui suit, est présenté le formalisme mathématique pour procéder à cette analyse de l’algorithme glouton.

4.1.1 Définitions et notions

Dans cette section, notre but est d’apprécier la variable aléatoire qu’est le nombre d’hyperarêtes contenues dans l’hypercouplage produit par l’algorithme 3 glouton, quand l’hypergraphe de départ est une composante d’excès \ell et ayant un grand nombre s𝑠s d’hyperarêtes (donc un grand nombre de sommets n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell) . Nous fixons ici les notations pour faire l’analyse :

  • Yn()superscriptsubscript𝑌𝑛Y_{n}^{(\ell)} : la variable aléatoire correspondant à la taille de l’hypercouplage produit par l’algorithme glouton quand l’entrée de l’algorithme est choisie uniformément parmi les composantes d’excès \ell , ayant n𝑛n sommets et s𝑠s hyperarêtes tels que n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell .

  • fn()superscriptsubscript𝑓𝑛f_{n}^{(\ell)} : la fonction génératrice de probabilité (FGP) associée à la variable aléatoire Yn()superscriptsubscript𝑌𝑛Y_{n}^{(\ell)} ,

    fn()(z)=y0P(Yn()=y)zy,superscriptsubscript𝑓𝑛𝑧subscript𝑦0𝑃superscriptsubscript𝑌𝑛𝑦superscript𝑧𝑦f_{n}^{(\ell)}(z)=\sum_{y\geq 0}P(Y_{n}^{(\ell)}=y)z^{y}\,, (4.1)

  • z𝑧z dénote la variable liée au nombre d’hyperarêtes d’un hypercouplage.

La dérivée de la fonction génératrice de probabilité (4.1) évaluée en z=1𝑧1z=1 est l’espérance En()superscriptsubscript𝐸𝑛E_{n}^{(\ell)} de la variable aléatoire Yn()superscriptsubscript𝑌𝑛Y_{n}^{(\ell)} , soit du nombre d’hyperarêtes dans un hypercouplage produit par l’algorithme glouton quand l’entrée est choisie uniformément parmi les composantes d’excès \ell ayant n𝑛n sommets. Comme la fonction de probabilité vaut 111 quand elle est évaluée en z=1𝑧1z=1, pour étudier la récurrence sur n𝑛n afin d’obtenir une estimation asymptotique de l’espérance Yn()superscriptsubscript𝑌𝑛Y_{n}^{(\ell)} , nous introduisons la SGE G()superscript𝐺G^{(\ell)} bivariée

G()(x,z)=n0cn()fn()(z)xnn!,superscript𝐺𝑥𝑧subscript𝑛0subscriptsuperscript𝑐𝑛subscriptsuperscript𝑓𝑛𝑧superscript𝑥𝑛𝑛G^{(\ell)}(x,z)=\sum_{n\geq 0}c^{(\ell)}_{n}f^{(\ell)}_{n}(z)\frac{x^{n}}{n!}\,, (4.2)

avec

  • cn()subscriptsuperscript𝑐𝑛c^{(\ell)}_{n} : le nombre de composantes d’excès \ell ayant n𝑛n sommets,

  • x𝑥x : dénote la variable liée au nombre de sommets de l’hypergraphe d’excès \ell donné en entrée.

Une propriété des FGPs fn()superscriptsubscript𝑓𝑛f_{n}^{(\ell)} nous amène à définir la fonction génératrice de la moyenne :

E()(x)=zG()(x,z)|z=1=n0En()cn()xnn!.superscript𝐸𝑥evaluated-at𝑧superscript𝐺𝑥𝑧𝑧1subscript𝑛0superscriptsubscript𝐸𝑛superscriptsubscript𝑐𝑛superscript𝑥𝑛𝑛E^{(\ell)}(x)=\frac{\partial}{\partial z}G^{(\ell)}(x,z)\bigg{|}_{z=1}=\sum_{n\geq 0}E_{n}^{(\ell)}c_{n}^{(\ell)}\frac{x^{n}}{n!}\,. (4.3)

Nous avons aussi la propriété de la SGE G()𝐺G{(\ell)} suivante :

G()(x,1)=HT(x),superscript𝐺𝑥.1subscript𝐻𝑇𝑥G^{(\ell)}(x,1)=H_{\ell}\circ T(x)\,, (4.4)

avec HT(x)subscript𝐻𝑇𝑥H_{\ell}\circ T(x) , la SGE des composantes d’excès \ell, et T(x)𝑇𝑥T(x) , la SGE des hyperarbres enracinés, dont nous rappelons la définition implicite comme suit :

T(x)=xexp(T(x)b1(b1)!).𝑇𝑥𝑥𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏1T(x)=x\exp\left(\frac{T(x)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (4.5)
Remarque 4.1.2.

Notons la traduction, soit la lecture par rapport aux deux variables, des opérations sur les SGEs (4.2) bivariées dans

G(j)(x,z)+G(k)(x,z)=n(cn(j)fn(j)(z)+cn(k)fn(k)(z))xnn!superscript𝐺𝑗𝑥𝑧superscript𝐺𝑘𝑥𝑧subscript𝑛superscriptsubscript𝑐𝑛𝑗superscriptsubscript𝑓𝑛𝑗𝑧superscriptsubscript𝑐𝑛𝑘superscriptsubscript𝑓𝑛𝑘𝑧superscript𝑥𝑛𝑛G^{(j)}(x,z)+G^{(k)}(x,z)=\sum_{n}(c_{n}^{(j)}f_{n}^{(j)}(z)+c_{n}^{(k)}f_{n}^{(k)}(z))\frac{x^{n}}{n!} (4.6)
G(j)(x,z)×G(k)(x,z)=ni(ni)ci(j)cni(k)fi(j)(z)fni(k)(z)xnn!.superscript𝐺𝑗𝑥𝑧superscript𝐺𝑘𝑥𝑧subscript𝑛subscript𝑖binomial𝑛𝑖superscriptsubscript𝑐𝑖𝑗superscriptsubscript𝑐𝑛𝑖𝑘superscriptsubscript𝑓𝑖𝑗𝑧superscriptsubscript𝑓𝑛𝑖𝑘𝑧superscript𝑥𝑛𝑛G^{(j)}(x,z)\times G^{(k)}(x,z)=\sum_{n}\sum_{i}{n\choose i}c_{i}^{(j)}c_{n-i}^{(k)}f_{i}^{(j)}(z)f_{n-i}^{(k)}(z)\frac{x^{n}}{n!}\,. (4.7)

La lecture combinatoire pour les sommets étiquetés pour les deux opérations d’addition et de multiplication suit la justification du dictionnaire de [26]. Une lecture combinatoire comme l’union et le produit, est alors immédiate par les propriétés d’une fonction génératrice de probabilité si les variables considérées sont indépendantes. Aussi, pour utiliser les SGEs bivariées G()superscript𝐺G^{(\ell)} , il est important de garantir cette indépendance des variables aléatoires considérées dans la décomposition souhaitée.

Dans la prochaine sous-section, nous donnons la décomposition qui nous servira pour l’analyse.

4.1.2 Décomposition ou récurrence

Dans le chapitre sur l’énumération exacte, nous avons établi une récurrence des SGEs Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes d’excès \ell en partant de la décomposition suggérée par le marquage d’une hyperarête : c’est la décomposition utilisée par Wright dans [22] pour les graphes. Cette décomposition ne se traduit pas facilement (directement) avec les SGEs bivariées G()superscript𝐺G^{(\ell)} car une fois la décomposition faite, nous perdons la lecture combinatoire dans les composantes dissociées : les variables aléatoires ne correspondent pas aux différentes tailles des hypercouplages produits avec ces composantes en entrée de l’algorithme glouton.

L’algorithme 3 d’hypercouplage glouton suggère une nouvelle décomposition des structures : une composante d’excès \ell ayant une hyperarête marquée, se décompose, non pas seulement en ignorant l’hyperarête mais aussi toutes les hyperarêtes qui lui étaient adjacentes, en des composantes d’excès plus petit. Pour établir une bijection, il nous faut pouvoir recombiner les composantes dissociées, en la composante d’excès \ell de départ. Pour procéder bijectivement à cette recombinaison des composantes dissociées, nous devons marquer un ou plusieurs sommets de ces composantes pour les lier à l’hyperarête marquée en créant d’autres hyperarêtes, chacune pouvant avoir b0=1,,b1subscript𝑏01𝑏1b_{0}=1,\ldots,b-1 sommets en commun avec cette hyperarête marquée, k=1,,bb0𝑘1𝑏subscript𝑏0k=1,\ldots,b-b_{0} sommets (parmi ceux marqués) en commun avec une ou plusieurs composantes dissociées et bb0k𝑏subscript𝑏0𝑘b-b_{0}-k racines d’hyperarbres.

La décomposition est donc descriptible par des ensembles de composantes ayant k=1,,b1𝑘1𝑏1k=1,\ldots,b-1 sommets marqués. Par exemple, dans le cas où l’excès vaut =11\ell=-1 , soit l’analyse de l’algorithme quand en entrée un hyperarbre est choisi uniformément, une telle décomposition se traduit par la proposition qui suit :

Proposition 4.1.3.

Le marquage d’une hyperarête d’un hyperarbre se traduit comme suit :

1b1(H1T(x)+xddxH1T(x))=xbb!exp(bT(x)b1(b1)!).1𝑏1subscript𝐻1𝑇𝑥𝑥dd𝑥subscript𝐻1𝑇𝑥superscript𝑥𝑏𝑏𝑏𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏1\frac{1}{b-1}\left(-H_{-1}\circ T(x)+x\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,x}H_{-1}\circ T(x)\right)=\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{T(x)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (4.8)
Proposition 4.1.4.

Pour tout 00\ell\geq 0 , la SGE Hsubscript𝐻H_{\ell} des composantes d’excès \ell satisfait la relation :

1b1(HT(x)+xddxHT(x))=xbb!exp(bT(x)b1(b1)!)×\displaystyle\frac{1}{b-1}\left(\ell H_{\ell}\circ T(x)+x\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,x}H_{\ell}\circ T(x)\right)=\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{T(x)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\times (4.11)
×[Cyc+1]exp(j=0k=1b1Cycj+kβk(Cyc,x)xkdkdxkHjT(x)+\displaystyle\times\left[\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{j=0}^{\ell}\sum_{k=1}^{b-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}\beta_{k}(\mathrm{Cyc},x)x^{k}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,x^{k}}H_{j}\circ T(x)+\right.
+k=2b1Cyck1βk(Cyc,x)xkdkdxkH1T(x)),\displaystyle\qquad\qquad\qquad\qquad\left.+\sum_{k=2}^{b-1}\mathrm{Cyc}^{k-1}\beta_{k}(\mathrm{Cyc},x)x^{k}\frac{\mathrm{d}\,^{k}}{\mathrm{d}\,x^{k}}H_{-1}\circ T(x)\right)\,,

avec

βk(Cyc,x)=subscript𝛽𝑘Cyc𝑥absent\displaystyle\beta_{k}(\mathrm{Cyc},x)= (4.16)
1k!(bT(x)b2(b2)!)kp=01p!(pbT(x)b2(b2)!Cyc)p+limit-from1𝑘superscript𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2𝑘superscriptsubscript𝑝01𝑝superscript𝑝𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2Cyc𝑝\displaystyle\frac{1}{k!}\left(b\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{k}\sum_{p=0}^{\ell}\frac{1}{p!}\left(pb\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\mathrm{Cyc}\right)^{p}+
+(b2)k(k1)!(bT(x)b2(b2)!)k1(T(x)b3(b3)!)p=011p!(pbT(x)b2(b2)!)pCycp+1+limit-frombinomial𝑏2𝑘𝑘1superscript𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2𝑘1𝑇superscript𝑥𝑏3𝑏3superscriptsubscript𝑝011𝑝superscript𝑝𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2𝑝superscriptCyc𝑝1\displaystyle+{b\choose 2}\frac{k}{(k-1)!}\left(b\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{k-1}\left(\frac{T(x)^{b-3}}{(b-3)!}\right)\sum_{p=0}^{\ell-1}\frac{1}{p!}\left(pb\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{p}\mathrm{Cyc}^{p+1}+
+(k2)b(k2)!(bT(x)b2(b2)!)k2(T(x)b3(b3)!)p=011p!(pbT(x)b2(b2)!)pCycp+1+limit-frombinomial𝑘2𝑏𝑘2superscript𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2𝑘2𝑇superscript𝑥𝑏3𝑏3superscriptsubscript𝑝011𝑝superscript𝑝𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2𝑝superscriptCyc𝑝1\displaystyle+{k\choose 2}\frac{b}{(k-2)!}\left(b\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{k-2}\left(\frac{T(x)^{b-3}}{(b-3)!}\right)\sum_{p=0}^{\ell-1}\frac{1}{p!}\left(pb\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{p}\mathrm{Cyc}^{p+1}+
+\displaystyle+\ldots

Les décompositions données dans ces deux propositions sont valides en notant que T(x)=ddxH1T(x)𝑇𝑥dd𝑥subscript𝐻1𝑇𝑥T(x)=\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,x}H_{-1}\circ T(x) , puis en substituant les HT(x)subscript𝐻𝑇𝑥H_{\ell}\circ T(x) par les SGEs G()(x,z)superscript𝐺𝑥𝑧G^{(\ell)}(x,z) correspondantes (des dérivées droites en x𝑥x deviennent des dérivées partielles) à un facteur z𝑧z près car une hyperarête a été choisie et mise dans l’hypercouplage : la décomposition est en accord avec l’indépendance des variables aléatoires dans les différentes composantes . Nous avons donc :

Proposition 4.1.5.

Dans le cas des hyperarbres,

1b1(G(1)(x,z)+xxG(1)(x,z))=zxbb!exp(b(xxG(1)(x,z))b1(b1)!).1𝑏1superscript𝐺1𝑥𝑧𝑥𝑥superscript𝐺1𝑥𝑧𝑧superscript𝑥𝑏𝑏𝑏superscript𝑥𝑥superscript𝐺1𝑥𝑧𝑏1𝑏1\frac{1}{b-1}\left(-G^{(-1)}(x,z)+x\frac{\partial}{\partial x}G^{(-1)}(x,z)\right)=z\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{(x\frac{\partial}{\partial x}G^{(-1)}(x,z))^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,. (4.17)

Entre autres motivations, afin d’alléger les notations, nous adoptons les notations des opérateurs de marquages suivantes :

Définition 4.1.6.

Dans des structures, nous traduisons le marquage de k𝑘k sommets ordonnés par l’opérateur sur des SGEs

ϑxk=xkkxk,superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥𝑘superscript𝑥𝑘superscript𝑘superscript𝑥𝑘{\vartheta_{x}}^{k}=x^{k}\frac{\partial^{k}}{\partial x^{k}}\,, (4.18)

si x𝑥x désigne la variable liée aux sommets.

En particulier, pour le marquage d’un sommet

ϑx=xx.subscriptitalic-ϑ𝑥𝑥𝑥\vartheta_{x}=x\frac{\partial}{\partial x}\,. (4.19)

Et nous adopterons cette notation de marquage selon la notation de la variable utilisée : ϑt=ttsubscriptitalic-ϑ𝑡𝑡𝑡\vartheta_{t}=t\frac{\partial}{\partial t} ou encore ϑy=yysubscriptitalic-ϑ𝑦𝑦𝑦\vartheta_{y}=y\frac{\partial}{\partial y} .

Définition 4.1.7.

Dans le cas des structures d’excès \ell , nous traduisons le marquage d’une hyperarête par l’opérateur sur des SGEs

ϑw()=+ϑxb1,superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤subscriptitalic-ϑ𝑥𝑏1{\vartheta_{w}}^{(\ell)}=\frac{\ell+\vartheta_{x}}{b-1}\,, (4.20)

si w𝑤w désigne la variable liée aux hyperarêtes et x𝑥x , celle liée aux sommets.

4.1.3 La performance gloutonne sur les hyperarbres

Théorème 4.1.8.

La SGE

E(1)(x)=T(x)g1(y)(1+y)1/(b1)|y=T(x)b1(b2)!superscript𝐸1𝑥evaluated-at𝑇𝑥subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1𝑦𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2E^{(-1)}(x)=T(x)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}}\bigg{|}_{y=\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}} (4.21)

de la moyenne de la variable aléatoire Yn(1)superscriptsubscript𝑌𝑛1Y_{n}^{(-1)} est déterminée par la récurrence

(b1)(1+y)(b2)/(b1)g1(y)=1b,𝑏1superscript1𝑦𝑏2𝑏1superscriptsubscript𝑔1𝑦1𝑏(b-1)(1+y)^{(b-2)/(b-1)}{g_{-1}}^{\prime}(y)=\frac{1}{b}\,, (4.22)

par laquelle g1(y)subscript𝑔1𝑦g_{-1}(y) est uniquement déterminée avec la condition g1(0)=0subscript𝑔100g_{-1}(0)=0 .

Preuve. En différenciant par rapport à la variable z𝑧z, l’équation de la proposition précédente, puis en fixant la valeur z=1𝑧1z=1 , nous obtenons

1b1(zG(1)(x,z)+ϑxzG(1)(x,z))|z=1=evaluated-at1𝑏1𝑧superscript𝐺1𝑥𝑧subscriptitalic-ϑ𝑥𝑧superscript𝐺1𝑥𝑧𝑧1absent\displaystyle\frac{1}{b-1}\left(-\frac{\partial}{\partial z}G^{(-1)}(x,z)+\vartheta_{x}\frac{\partial}{\partial z}G^{(-1)}(x,z)\right)\bigg{|}_{z=1}= (4.26)
{xbb!exp(b(ϑxG(1)(x,z))b1(b1)!)+\displaystyle\left\{\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{(\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z))^{b-1}}{(b-1)!}\right)+\right.
+z(b(ϑxG(1)(x,z))b2(b2)!)(ϑxzG(1)(x,z))×\displaystyle+z\left(b\frac{(\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z))^{b-2}}{(b-2)!}\right)\left(\vartheta_{x}\frac{\partial}{\partial z}G^{(-1)}(x,z)\right)\times
×xbb!exp(bϑxG(1)(x,z)b1(b1)!)}|z=1,\displaystyle\qquad\qquad\qquad\left.\times\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{\vartheta_{x}{G^{(-1)}(x,z)}^{b-1}}{(b-1)!}\right)\right\}\bigg{|}_{z=1}\,,

soit

ϑw(1)E(1)(x)=superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤1superscript𝐸1𝑥absent\displaystyle{\vartheta_{w}}^{(-1)}E^{(-1)}(x)= (4.29)
=xbb!exp(bT(x)b1(b1)!)(1+(bT(x)b2(b2)!)(ϑxE(1)(x)))=absentsuperscript𝑥𝑏𝑏𝑏𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏11𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥absent\displaystyle=\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{T(x)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\left(1+\left(b\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\right)\left(\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)\right)\right)=
=T(x)bb!(1+(bT(x)b2(b2)!)(ϑxE(1)(x))),absent𝑇superscript𝑥𝑏𝑏1𝑏𝑇superscript𝑥𝑏2𝑏2subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥\displaystyle=\frac{T(x)^{b}}{b!}\left(1+\left(b\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}\right)\left(\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)\right)\right)\,,

soit en passant les occurrences de E(1)superscript𝐸1E^{(-1)} au premier membre

b(E(1)(x)+(1T(x)2b2[(b2)!]2)ϑxE(1)(x))=T(x)b(b2)!𝑏superscript𝐸1𝑥1𝑇superscript𝑥2𝑏2superscriptdelimited-[]𝑏22subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇superscript𝑥𝑏𝑏2\displaystyle b\left(-E^{(-1)}(x)+\left(1-\frac{T(x)^{2b-2}}{[(b-2)!]^{2}}\right)\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)\right)=\frac{T(x)^{b}}{(b-2)!} (4.30)

et

E(1)(x)T(x)+(1(T(x)b1(b2)!)2)ϑxE(1)(x)T(x)=1bT(x)b1(b2)!.superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥1superscript𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏22subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥1𝑏𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2\displaystyle-\frac{E^{(-1)}(x)}{T(x)}+\left(1-\left(\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}\right)^{2}\right)\frac{\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)}{T(x)}=\frac{1}{b}\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}\,. (4.31)

Déterminons alors E(1)(x)superscript𝐸1𝑥E^{(-1)}(x) sous la forme

E(1)(x)=T(x)g1(y)(1+y)1/(b1)|y=T(x)b1(b2)!.superscript𝐸1𝑥evaluated-at𝑇𝑥subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1𝑦𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2E^{(-1)}(x)=T(x)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}}\bigg{|}_{y=\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}}\,. (4.32)

Notons que pour une fonction f𝑓f , si τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! ,

ϑx(T(x)fτT(x))=subscriptitalic-ϑ𝑥𝑇𝑥𝑓𝜏𝑇𝑥absent\displaystyle\vartheta_{x}\left(T(x)f\circ\tau\circ T(x)\right)= (4.35)
=(ϑxT(x))×(fτT(x)+T(x)×τT(x)×fτT(x))=absentsubscriptitalic-ϑ𝑥𝑇𝑥𝑓𝜏𝑇𝑥𝑇𝑥superscript𝜏𝑇𝑥superscript𝑓𝜏𝑇𝑥absent\displaystyle=\left(\vartheta_{x}T(x)\right)\times\left(f\circ\tau\circ T(x)+T(x)\times\tau^{\prime}\circ T(x)\times f^{\prime}\circ\tau\circ T(x)\right)=
=T(x)(1+(b1)ϑy1y)f(y)|y=τT(x).absentevaluated-at𝑇𝑥1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦𝑓𝑦𝑦𝜏𝑇𝑥\displaystyle=T(x)\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)f(y)\bigg{|}_{y=\tau\circ T(x)}\,.

(4.32) permet le changement de variable

{T(x)b1(b2)!yE(1)(x)T(x)g1(y)(1+y)1/(b1)ϑxE(1)(x)T(x)(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1).cases𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2𝑦superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1\left\{\begin{array}[]{l}\displaystyle\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}\rightarrow y\\ \displaystyle\frac{E^{(-1)}(x)}{T(x)}\rightarrow\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}}\\ \displaystyle\frac{\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\rightarrow\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}}\,.\end{array}\right. (4.36)

qui, si nous le portons dans l’équation (4.31), donne

g1(y)(1+y)1/(b1)+(1y2)(1+(b1)ϑy1y)(g1(y)(1+y)1/(b1))=yb.subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏11superscript𝑦21𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1𝑦𝑏\displaystyle-\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}}+\left(1-y^{2}\right)\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\left(\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}}\right)=\frac{y}{b}\,. (4.37)

D’où nous déduisons

(b1)(1+y)(b2)/(b1)g1(y)=1b.𝑏1superscript1𝑦𝑏2𝑏1superscriptsubscript𝑔1𝑦1𝑏(b-1)(1+y)^{(b-2)/(b-1)}{g_{-1}}^{\prime}(y)=\frac{1}{b}\,. (4.38)

\diamondsuit

La résolution de la récurrence, que définit l’équation différentielle (4.22) , est immédiate et nous donne :

Théorème 4.1.9.

Dans le cas des hyperarbres, l’expression de la SGE, de la moyenne de la variable aléatoire Yn(1)superscriptsubscript𝑌𝑛1Y_{n}^{(-1)} , est

E(1)(x)=T(x)b(11(1+T(x)b1(b2)!)1/(b1)).superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥𝑏11superscript1𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏21𝑏1E^{(-1)}(x)=\frac{T(x)}{b}\left(1-\frac{1}{\left(1+\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}\right)^{1/(b-1)}}\right)\,. (4.39)

Notons que ce résultat généralise celui de [11] qui est le cas des arbres (b=2)𝑏2(b=2) , dans quel cas, l’expression de la SGE est

E(1)(x)=T(x)22(1+T(x)).superscript𝐸1𝑥𝑇superscript𝑥221𝑇𝑥E^{(-1)}(x)=\frac{T(x)^{2}}{2(1+T(x))}\,. (4.40)

Disposons de la SGE E(1)(x)superscript𝐸1𝑥E^{(-1)}(x) , de la moyenne de la variable aléatoire Yn(1)superscriptsubscript𝑌𝑛1Y_{n}^{(-1)} , qui s’exprime en la série T(x)𝑇𝑥T(x) des hyperarbres enracinés, nous sommes en mesure de procéder à l’analyse du comportement asymptotique de cette moyenne via le comportement asymptotique du coefficient de la série.

Théorème 4.1.10.

L’équivalent asymptotique du coefficient [xn]E(1)(x)delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸1𝑥\left[x^{n}\right]E^{(-1)}(x) de la SGE liée à la moyenne de la variable aléatoire Yn(1)superscriptsubscript𝑌𝑛1Y_{n}^{(-1)} est :

[xn]E(1)(x)=en/(b1)(1b/2b/(b1))nb[(b2)!]s2πs{1+O(1s1/6)},delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸1𝑥superscript𝑒𝑛𝑏11𝑏superscript2𝑏𝑏1𝑛𝑏superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝜋𝑠1𝑂1superscript𝑠16\left[x^{n}\right]E^{(-1)}(x)=\frac{e^{n/(b-1)}(1-b/2^{b/(b-1)})}{nb[(b-2)!]^{s}\sqrt{2\pi s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/6}})\right\}\,, (4.41)

avec s𝑠s le nombre d’hyperarêtes et n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 .

Preuve. Notons E^(1)(t)superscript^𝐸1𝑡\hat{E}^{(-1)}(t) la SGE lisse correspondant à E(1)(x)superscript𝐸1𝑥E^{(-1)}(x) . Alors, E(1)(x)=E^(1)T(x)superscript𝐸1𝑥superscript^𝐸1𝑇𝑥E^{(-1)}(x)=\hat{E}^{(-1)}\circ T(x) et

E^(1)(t)=tb(11(1+tb1(b2)!)1/(b1)).superscript^𝐸1𝑡𝑡𝑏11superscript1superscript𝑡𝑏1𝑏21𝑏1\hat{E}^{(-1)}(t)=\frac{t}{b}\left(1-\frac{1}{\left(1+\frac{t^{b-1}}{(b-2)!}\right)^{1/(b-1)}}\right)\,. (4.42)

La dérivée de la SGE E^(1)(t)superscript^𝐸1𝑡\hat{E}^{(-1)}(t) est

ddtE^(1)(t)dd𝑡superscript^𝐸1𝑡\displaystyle\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}{}\hat{E}^{(-1)}(t) =\displaystyle= 1b1b(1+τ(t))1/(b1)+τ(t)b(1+τ(t))b/(b1)1𝑏1𝑏superscript1𝜏𝑡1𝑏1𝜏𝑡𝑏superscript1𝜏𝑡𝑏𝑏1\displaystyle\frac{1}{b}-\frac{1}{b\left(1+\tau(t)\right)^{1/(b-1)}}+\frac{\tau(t)}{b\left(1+\tau(t)\right)^{b/(b-1)}} (4.43)
=\displaystyle= 1b1b(1+τ(t))b/(b1),1𝑏1𝑏superscript1𝜏𝑡𝑏𝑏1\displaystyle\frac{1}{b}-\frac{1}{b\left(1+\tau(t)\right)^{b/(b-1)}}\,, (4.44)

avec τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! . Notons alors

E^^(1)(y)=superscript^^𝐸1𝑦absent\displaystyle\hat{\hat{E}}^{(-1)}(y)= (4.47)
=1b1b(1+y)b/(b1)=absent1𝑏1𝑏superscript1𝑦𝑏𝑏1absent\displaystyle=\frac{1}{b}-\frac{1}{b\left(1+y\right)^{b/(b-1)}}=
=(1b12b/(b1)b)+1(b1)21/(b1)22(y1)+.absent1𝑏1superscript2𝑏𝑏1𝑏1𝑏1superscript21𝑏1superscript22𝑦1\displaystyle=\left(\frac{1}{b}-\frac{1}{2^{b/(b-1)}b}\right)+\frac{1}{(b-1)2^{1/(b-1)}2^{2}}(y-1)+\ldots\,.

Soient s𝑠s , l’entier correspondant au nombre d’hyperarêtes et n=n(s)=s(b1)+1𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏11n=n(s)=s(b-1)+1 , le nombre de sommets, alors la formule d’inversion de Lagrange donne le coefficient

[zn]E(1)(x)=delimited-[]superscript𝑧𝑛superscript𝐸1𝑥absent\displaystyle\left[z^{n}\right]E^{(-1)}(x)= (4.50)
=12iπnE^^(1)τ(t)exp(nτ(t)/(b1))tn1dtt=absent12𝑖𝜋𝑛contour-integralsuperscript^^𝐸1𝜏𝑡𝑛𝜏𝑡𝑏1superscript𝑡𝑛1d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n}\oint\hat{\hat{E}}^{(-1)}\circ\tau(t)\frac{\exp(n\tau(t)/(b-1))}{t^{n-1}}\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
=12iπn[(b2)!]sE^^(1)τ(t)exp(nτ(t)/(b1))(b1)τ(t)sdτ(t)τ(t),absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integralsuperscript^^𝐸1𝜏𝑡𝑛𝜏𝑡𝑏1𝑏1𝜏superscript𝑡𝑠d𝜏𝑡𝜏𝑡\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\hat{\hat{E}}^{(-1)}\circ\tau(t)\frac{\exp(n\tau(t)/(b-1))}{(b-1)\tau(t)^{s}}\frac{\mathrm{d}\,\tau(t)}{\tau(t)}\,,

avec un contour d’intégration, suffisamment petit, qui encercle une fois l’origine dans le sens direct. Ainsi,

[xn]E(1)(x)=delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸1𝑥absent\displaystyle\left[x^{n}\right]E^{(-1)}(x)= (4.53)
=12iπn[(b2)!]sE^^(1)(t)exp(nt/(b1))tsdtt=absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integralsuperscript^^𝐸1𝑡𝑛𝑡𝑏1superscript𝑡𝑠d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\hat{\hat{E}}^{(-1)}(t)\frac{\exp(nt/(b-1))}{t^{s}}\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
=12iπn[(b2)!]sE^^(1)(t)exp(t/(b1))exp(st)tsdtt.absent12𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integralsuperscript^^𝐸1𝑡𝑡𝑏1𝑠𝑡superscript𝑡𝑠d𝑡𝑡\displaystyle=\frac{1}{2i\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\hat{\hat{E}}^{(-1)}(t)\exp(t/(b-1))\frac{\exp(st)}{t^{s}}\frac{\mathrm{d}\,t}{t}\,.

L’expression de la dérivée (4.47) nous indique que l’ordre de grandeur asymptotique recherché est celui de l’intégrale

I=11/(2b/(b1))2nbiπ[(b2)!]sexp(t/(b1))exp(st)tsdt,𝐼11superscript2𝑏𝑏12𝑛𝑏𝑖𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral𝑡𝑏1𝑠𝑡superscript𝑡𝑠differential-d𝑡I=\frac{1-1/(2^{b/(b-1)})}{2nbi\pi[(b-2)!]^{s}}\oint\exp(t/(b-1))\frac{\exp(st)}{t^{s}}\mathrm{d}\,t\,, (4.54)

qui correspond au facteur près à (3.60) . Aussi nous obtenons

I=en/(b1)(11/2b/(b1))nb[(b2)!]s2πs{1+O(1s1/6)},𝐼superscript𝑒𝑛𝑏111superscript2𝑏𝑏1𝑛𝑏superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠2𝜋𝑠1𝑂1superscript𝑠16\displaystyle I=\frac{e^{n/(b-1)}(1-1/2^{b/(b-1)})}{nb[(b-2)!]^{s}\sqrt{2\pi s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/6}})\right\}\,, (4.55)

soit l’ordre de grandeur recherché.

\diamondsuit

Connaissant le comportement asymptotique du coefficient de la SGE E(1)(x)superscript𝐸1𝑥E^{(-1)}(x) de la moyenne de la variable aléatoire Yn(1)superscriptsubscript𝑌𝑛1Y_{n}^{(-1)} et celui de la SGE H1T(x)subscript𝐻1𝑇𝑥H_{-1}\circ T(x) , déduite du théorème 3.1.3 , par la définition (4.3) , il découle :

Théorème 4.1.11.

La moyenne En(1)superscriptsubscript𝐸𝑛1E_{n}^{(-1)} de la variable aléatoire Yn(1)superscriptsubscript𝑌𝑛1Y_{n}^{(-1)} correspondant à la taille de l’hypercouplage produit par l’algorithme glouton quand l’entrée de l’algorithme est choisie uniformément parmi les hyperarbres ayant n𝑛n sommets, est telle que

En(1)(11/2b/(b1))nb.similar-tosuperscriptsubscript𝐸𝑛111superscript2𝑏𝑏1𝑛𝑏E_{n}^{(-1)}\sim\left(1-1/2^{b/(b-1)}\right)\frac{n}{b}\,. (4.56)

4.1.4 La performance gloutonne sur les \ell-composantes (00\ell\geq 0 fixé)

Introduisons, pour l’analyse dans le cas des structures d’excès 00\ell\geq 0 en particulier, les fonctions F()(x,z)superscript𝐹𝑥𝑧F^{(\ell)}(x,z) , pour réduire la longueur des formules décrivant des décompositions.

Définition 4.1.12.

Notons F()superscript𝐹F^{(\ell)} la SGE bivariée

F()(x,z)=superscript𝐹𝑥𝑧absent\displaystyle F^{(\ell)}(x,z)= (4.59)
[Cyc+1]exp(j=0k=1b1Cycj+kβ¯kG(1)(x,z)ϑxkG(j)(x,z)+\displaystyle\left[\mathrm{Cyc}^{\ell+1}\right]\exp\left(\sum_{j=0}^{\ell}\sum_{k=1}^{b-1}\mathrm{Cyc}^{j+k}\bar{\beta}_{k}\circ G^{(-1)}(x,z){\vartheta_{x}}^{k}G^{(j)}(x,z)+\right.
+k=2b1Cyck1β¯kG(1)(x,z)ϑxkG(1)(x,z)),\displaystyle\qquad\qquad\qquad\qquad\left.+\sum_{k=2}^{b-1}\mathrm{Cyc}^{k-1}\bar{\beta}_{k}\circ G^{(-1)}(x,z){\vartheta_{x}}^{k}G^{(-1)}(x,z)\right)\,,

avec

β¯k(Z)=subscript¯𝛽𝑘𝑍absent\displaystyle\bar{\beta}_{k}(Z)= (4.64)
1k!(bZb2(b2)!)kp=01p!(pbZb2(b2)!Cyc)p+limit-from1𝑘superscript𝑏superscript𝑍𝑏2𝑏2𝑘superscriptsubscript𝑝01𝑝superscript𝑝𝑏superscript𝑍𝑏2𝑏2Cyc𝑝\displaystyle\frac{1}{k!}\left(b\frac{Z^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{k}\sum_{p=0}^{\ell}\frac{1}{p!}\left(pb\frac{Z^{b-2}}{(b-2)!}\mathrm{Cyc}\right)^{p}+
+(b2)(k1)(b2)bZ1(k1)!(bZb2(b2)!)k1p=011p!(pbZb2(b2)!)pCycp+1+limit-frombinomial𝑏2binomial𝑘1𝑏2𝑏𝑍1𝑘1superscript𝑏superscript𝑍𝑏2𝑏2𝑘1superscriptsubscript𝑝011𝑝superscript𝑝𝑏superscript𝑍𝑏2𝑏2𝑝superscriptCyc𝑝1\displaystyle+{b\choose 2}{k\choose 1}\frac{(b-2)}{bZ}\frac{1}{(k-1)!}\left(b\frac{Z^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{k-1}\sum_{p=0}^{\ell-1}\frac{1}{p!}\left(pb\frac{Z^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{p}\mathrm{Cyc}^{p+1}+
+(b1)(k2)(b2)bZ1(k1)!(bZb2(b2)!)k1p=011p!(pbZb2(b2)!)pCycp+1+limit-frombinomial𝑏1binomial𝑘2𝑏2𝑏𝑍1𝑘1superscript𝑏superscript𝑍𝑏2𝑏2𝑘1superscriptsubscript𝑝011𝑝superscript𝑝𝑏superscript𝑍𝑏2𝑏2𝑝superscriptCyc𝑝1\displaystyle+{b\choose 1}{k\choose 2}\frac{(b-2)}{bZ}\frac{1}{(k-1)!}\left(b\frac{Z^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{k-1}\sum_{p=0}^{\ell-1}\frac{1}{p!}\left(pb\frac{Z^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{p}\mathrm{Cyc}^{p+1}+
+\displaystyle+\ldots

Cette définition des SGEs F()superscript𝐹F^{(\ell)} permet de formuler de manière concise les équations des propositions 4.1.3 et 4.1.4 en évaluant l’équation suivante en z=1𝑧1z=1 :

ϑw()G()(w,z)=zxbb!exp(bϑxG(1)(x,z)b1(b1)!)F()(x,z),superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤superscript𝐺𝑤𝑧𝑧superscript𝑥𝑏𝑏𝑏subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐺1superscript𝑥𝑧𝑏1𝑏1superscript𝐹𝑥𝑧{\vartheta_{w}}^{(\ell)}G^{(\ell)}(w,z)=z\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z)^{b-1}}{(b-1)!}\right)F^{(\ell)}(x,z)\,, (4.65)

qui est l’écriture des décompositions relatées dans ces propositions avec les SGEs G(j)(x,z)superscript𝐺𝑗𝑥𝑧G^{(j)}(x,z) .

Théorème 4.1.13.

Pour 00\ell\geq 0 , la SGE E()(x)superscript𝐸𝑥E^{(\ell)}(x) de la performance moyenne de l’algorithme glouton de couplage, quand l’entrée est choisie uniformément parmi les \ell-composantes, est telle que

E()(x)=1T(x)g(y)(1+y)/(b1)|y=T(x)b1/(b2)!,superscript𝐸𝑥evaluated-at1𝑇superscript𝑥subscript𝑔𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑦𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2E^{(\ell)}(x)=\frac{1}{T(x)^{\ell}}g_{\ell}(y)(1+y)^{\ell/(b-1)}\bigg{|}_{y=T(x)^{b-1}/(b-2)!}\,, (4.66)

avec la fonction gsubscript𝑔g_{\ell} déterminée, uniquement avec la condition g(0)=0subscript𝑔00g_{\ell}(0)=0 , par une récurrence

g(y)(1+y)(+b1)/(b1)=J(y).superscriptsubscript𝑔𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑏1subscript𝐽𝑦{g_{\ell}}^{\prime}(y)(1+y)^{(\ell+b-1)/(b-1)}=J_{\ell}(y)\,. (4.67)

Preuve. Nous obtenons, en différenciant (4.65) par rapport à z𝑧z puis en y fixant alors z=1𝑧1z=1 , une récurrence des E()(x)superscript𝐸𝑥E^{(\ell)}(x) :

ϑw()E()(x)=xbb!exp(bT(x)b1(b1)!){\displaystyle{\vartheta_{w}}^{(\ell)}E^{(\ell)}(x)=\frac{x^{b}}{b!}\exp\left(b\frac{T(x)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\bigg{\{} (4.69)
F()(x,1)+bϑxE(1)(x)T(x)b2(b2)!F()(x,1)+zF()(x,z)|z=1},\displaystyle F^{(\ell)}(x,1)+b\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)\frac{T(x)^{b-2}}{(b-2)!}F^{(\ell)}(x,1)+\frac{\partial}{\partial z}F^{(\ell)}(x,z)\bigg{|}_{z=1}\bigg{\}}\,,

soit

ϑw()E()(x)=superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤superscript𝐸𝑥absent\displaystyle{\vartheta_{w}}^{(\ell)}E^{(\ell)}(x)= (4.71)
T(x)bb!F()(x,1)(1+bϑxE(1)(x)T(x)τT(x))+T(x)bb!zF()(x,z)|z=1.𝑇superscript𝑥𝑏𝑏superscript𝐹𝑥.11𝑏subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥𝜏𝑇𝑥evaluated-at𝑇superscript𝑥𝑏𝑏𝑧superscript𝐹𝑥𝑧𝑧1\displaystyle\frac{T(x)^{b}}{b!}F^{(\ell)}(x,1)\left(1+b\frac{\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\tau\circ T(x)\right)+\frac{T(x)^{b}}{b!}\frac{\partial}{\partial z}F^{(\ell)}(x,z)\bigg{|}_{z=1}\,.

Soit

F¯(1)(x)=zF()(x,z)|z=1bτT(x)T(x)ϑxE()(x)superscript¯𝐹1𝑥evaluated-at𝑧superscript𝐹𝑥𝑧𝑧1𝑏𝜏𝑇𝑥𝑇𝑥subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸𝑥\bar{F}^{(\ell-1)}(x)=\frac{\partial}{\partial z}F^{(\ell)}(x,z)\bigg{|}_{z=1}-b\frac{\tau\circ T(x)}{T(x)}\vartheta_{x}E^{(\ell)}(x) (4.72)

alors,

ϑw()E()(x)(τT(x))2b1ϑxE()(x)=superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤superscript𝐸𝑥superscript𝜏𝑇𝑥2𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸𝑥absent\displaystyle{\vartheta_{w}}^{(\ell)}E^{(\ell)}(x)-\frac{(\tau\circ T(x))^{2}}{b-1}\vartheta_{x}E^{(\ell)}(x)= (4.76)
=T(x)bb!F()(x,1)(1+bϑxE(1)(x)T(x)τT(x))+T(x)bb!F¯(1)(x)=absent𝑇superscript𝑥𝑏𝑏superscript𝐹𝑥.11𝑏subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥𝜏𝑇𝑥𝑇superscript𝑥𝑏𝑏superscript¯𝐹1𝑥absent\displaystyle=\frac{T(x)^{b}}{b!}F^{(\ell)}(x,1)\left(1+b\frac{\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\tau\circ T(x)\right)+\frac{T(x)^{b}}{b!}\bar{F}^{(\ell-1)}(x)=
=(1+bϑxE(1)(x)T(x)τT(x))ϑw()HT(x)+T(x)bb!F¯(1)(x)=absent1𝑏subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥𝜏𝑇𝑥superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤subscript𝐻𝑇𝑥𝑇superscript𝑥𝑏𝑏superscript¯𝐹1𝑥absent\displaystyle=\left(1+b\frac{\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\tau\circ T(x)\right){\vartheta_{w}}^{(\ell)}H_{\ell}\circ T(x)+\frac{T(x)^{b}}{b!}\bar{F}^{(\ell-1)}(x)=
=(1+bϑxE(1)(x)T(x)τT(x))ϑw()HT(x)+T(x)b1b!T(x)F¯¯(1)τT(x),absent1𝑏subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥𝜏𝑇𝑥superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤subscript𝐻𝑇𝑥𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏𝑇superscript𝑥superscript¯¯𝐹1𝜏𝑇𝑥\displaystyle=\left(1+b\frac{\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\tau\circ T(x)\right){\vartheta_{w}}^{(\ell)}H_{\ell}\circ T(x)+\frac{T(x)^{b-1}}{b!T(x)^{\ell}}\bar{\bar{F}}^{(\ell-1)}\circ\tau\circ T(x)\,,

avec la fonction F¯¯(1)superscript¯¯𝐹1\bar{\bar{F}}^{(\ell-1)} telle que

F¯¯(1)τT(x)=T(x)+1F¯(1)(x).superscript¯¯𝐹1𝜏𝑇𝑥𝑇superscript𝑥1superscript¯𝐹1𝑥\bar{\bar{F}}^{(\ell-1)}\circ\tau\circ T(x)=T(x)^{\ell+1}\bar{F}^{(\ell-1)}(x)\,. (4.77)

Nous obtenons alors

ϑw()E()(x)(τT(x))2b1ϑxE()(x)=superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤superscript𝐸𝑥superscript𝜏𝑇𝑥2𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸𝑥absent\displaystyle{\vartheta_{w}}^{(\ell)}E^{(\ell)}(x)-\frac{(\tau\circ T(x))^{2}}{b-1}\vartheta_{x}E^{(\ell)}(x)= (4.80)
(1+bϑxE(1)(x)T(x)τT(x))ϑw()HT(x)+limit-from1𝑏subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥𝜏𝑇𝑥superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤subscript𝐻𝑇𝑥\displaystyle\left(1+b\frac{\vartheta_{x}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\tau\circ T(x)\right){\vartheta_{w}}^{(\ell)}H_{\ell}\circ T(x)+
+τT(x)b(b1)T(x)F¯¯(1)τT(x).𝜏𝑇𝑥𝑏𝑏1𝑇superscript𝑥superscript¯¯𝐹1𝜏𝑇𝑥\displaystyle+\frac{\tau\circ T(x)}{b(b-1)T(x)^{\ell}}\bar{\bar{F}}^{(\ell-1)}\circ\tau\circ T(x)\,.

Ainsi, la forme

E()(x)=1T(x)g(y)(1+y)/(b1)|y=T(x)b1(b2)!superscript𝐸𝑥evaluated-at1𝑇superscript𝑥subscript𝑔𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑦𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2E^{(\ell)}(x)=\frac{1}{T(x)^{\ell}}g_{\ell}(y)(1+y)^{\ell/(b-1)}\bigg{|}_{y=\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}} (4.81)

permet le changement de variable

{T(x)b1(b2)!yT(x)E()(x)g(y)(1+y)/(b1)T(x)ϑxE()(x)(+(b1)ϑy1y)(g(y)(1+y)/(b1)),cases𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2𝑦𝑇superscript𝑥superscript𝐸𝑥subscript𝑔𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑇superscript𝑥subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸𝑥𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔𝑦superscript1𝑦𝑏1\left\{\begin{array}[]{l}\displaystyle\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}\rightarrow y\\ \displaystyle T(x)^{\ell}E^{(\ell)}(x)\rightarrow g_{\ell}(y)(1+y)^{\ell/(b-1)}\\ \displaystyle T(x)^{\ell}\vartheta_{x}E^{(\ell)}(x)\rightarrow\left(\frac{-\ell+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\left(g_{\ell}(y)(1+y)^{\ell/(b-1)}\right)\,,\end{array}\right. (4.82)

pour avoir

yg(y)(1+y)(+b1)/(b1)=𝑦superscriptsubscript𝑔𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑏1absent\displaystyle y{g_{\ell}}^{\prime}(y)(1+y)^{(\ell+b-1)/(b-1)}= (4.84)
(1+by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1))yJ¯(y)+yb(b1)F¯¯(1)(y),1𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1𝑦subscript¯𝐽𝑦𝑦𝑏𝑏1superscript¯¯𝐹1𝑦\displaystyle(1+by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}})y\bar{J}_{\ell}(y)+\frac{y}{b(b-1)}{\bar{\bar{F}}}^{(\ell-1)}(y)\,,

avec

J¯τT(x)=T(x)ϑw()HT(x)τT(x).subscript¯𝐽𝜏𝑇𝑥𝑇superscript𝑥superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑤subscript𝐻𝑇𝑥𝜏𝑇𝑥\bar{J}_{\ell}\circ\tau\circ T(x)=\frac{T(x)^{\ell}{\vartheta_{w}}^{(\ell)}H_{\ell}\circ T(x)}{\tau\circ T(x)}\,. (4.85)

Ce qui permet de conclure sur la récurrence des gsubscript𝑔g_{\ell} , donc des E()superscript𝐸E^{(\ell)} du théorème en identifiant

J(y)=(1+by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1))J¯(y)+F¯¯(1)(y)/(b2b).subscript𝐽𝑦1𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1subscript¯𝐽𝑦superscript¯¯𝐹1𝑦superscript𝑏2𝑏J_{\ell}(y)=(1+by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}})\bar{J}_{\ell}(y)+{\bar{\bar{F}}}^{(\ell-1)}(y)/(b^{2}-b)\,. (4.86)

\diamondsuit

Proposition 4.1.14.

La fonction g0subscript𝑔0g_{0} , telle que

E(0)(x)=g0(y)|y=T(x)b1/(b2)!,superscript𝐸0𝑥evaluated-atsubscript𝑔0𝑦𝑦𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2E^{(0)}(x)=g_{0}(y)\bigg{|}_{y=T(x)^{b-1}/(b-2)!}\,, (4.87)

admet un développement en y=1𝑦1y=1 qui commence comme suit :

g0(y)=(3b2)(11/2b/(b1))23b((1y)2+g_{0}(y)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}b((1-y)^{2}}+\ldots (4.88)

Preuve. Pour =00\ell=0 , l’équation (4.86) donne J0subscript𝐽0J_{0} telle que

g0(y)=J0(y)(1+y).superscriptsubscript𝑔0𝑦subscript𝐽0𝑦1𝑦{g_{0}}^{\prime}(y)=\frac{J_{0}(y)}{(1+y)}\,. (4.89)

Nous avons

J0(y)=(1+by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1))J¯0(y)+F¯¯(1)(y)b2bsubscript𝐽0𝑦1𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1subscript¯𝐽0𝑦superscript¯¯𝐹1𝑦superscript𝑏2𝑏J_{0}(y)=(1+by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}})\bar{J}_{0}(y)+\frac{{\bar{\bar{F}}}^{(-1)}(y)}{b^{2}-b} (4.90)

et à partir de (4.85) ,

J¯0(y)=y2(1y)2=12(1y)2+subscript¯𝐽0𝑦𝑦2superscript1𝑦212superscript1𝑦2\displaystyle\bar{J}_{0}(y)=\frac{y}{2(1-y)^{2}}=\frac{1}{2(1-y)^{2}}+\ldots (4.91)

En remarquant que

g1(y)=1b((1+y)1/(b1)1),subscript𝑔1𝑦1𝑏superscript1𝑦1𝑏11g_{-1}(y)=\frac{1}{b}\left((1+y)^{1/(b-1)}-1\right)\,, (4.92)

nous avons aussi le développement en y=1𝑦1y=1 suivant :

by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1)=11/2b/(b1)(1y)+𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏111superscript2𝑏𝑏11𝑦by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}}=\frac{1-1/2^{b/(b-1)}}{(1-y)}+\ldots (4.93)

Le premier terme du second membre de (4.90) admet donc un développement en y=1𝑦1y=1 qui commence comme suit :

(1+by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1))J¯0(y)=11/2b/(b1)2(1y)3+1𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1subscript¯𝐽0𝑦11superscript2𝑏𝑏12superscript1𝑦3(1+by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}})\bar{J}_{0}(y)=\frac{1-1/2^{b/(b-1)}}{2(1-y)^{3}}+\ldots (4.94)

Voyons maintenant comment commence le développement en y=1𝑦1y=1 du second terme, à savoir F¯¯(1)(y)/(b2b)superscript¯¯𝐹1𝑦superscript𝑏2𝑏{\bar{\bar{F}}}^{(-1)}(y)/(b^{2}-b) , du second membre de (4.90) . Si =00\ell=0 , dans les définitions (4.77) et (4.72) nous obtenons :

F¯¯(1)τT(x)superscript¯¯𝐹1𝜏𝑇𝑥\displaystyle\bar{\bar{F}}^{(-1)}\circ\tau\circ T(x) =\displaystyle= T(x)F¯(1)(x)𝑇𝑥superscript¯𝐹1𝑥\displaystyle T(x)\bar{F}^{(-1)}(x) (4.95)
=\displaystyle= T(x)zF(0)(x,z)|z=1bτT(x)ϑxE(0)(x).evaluated-at𝑇𝑥𝑧superscript𝐹0𝑥𝑧𝑧1𝑏𝜏𝑇𝑥subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸0𝑥\displaystyle T(x)\frac{\partial}{\partial z}F^{(0)}(x,z)\bigg{|}_{z=1}-b\tau\circ T(x)\vartheta_{x}E^{(0)}(x)\,. (4.96)

Dans T(x)zF(0)(x,z)|z=1evaluated-at𝑇𝑥𝑧superscript𝐹0𝑥𝑧𝑧1T(x)\frac{\partial}{\partial z}F^{(0)}(x,z)\big{|}_{z=1} , les termes (des recombinaisons) qui contribuent au coefficient de (1/(1y))11𝑦(1/(1-y)) de plus grande puissance dans le développement de F¯¯(1)(y)superscript¯¯𝐹1𝑦\bar{\bar{F}}^{(-1)}(y) , en y=1𝑦1y=1 , se déduisent des recombinaisons qui contribuent le plus avec les SGEs univariées. Le passage aux SGEs G(j)superscript𝐺𝑗G^{(j)} bivariées, puis l’application de z()|z=1evaluated-at𝑧𝑧1\frac{\partial}{\partial z}\left(\right)\big{|}_{z=1} ont pour effet de changer exactement un terme ϑxkHjT(x)superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑥{\vartheta_{x}}^{k}H_{j}\circ T(x) en ϑxkEj(x)superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥𝑘subscript𝐸𝑗𝑥{\vartheta_{x}}^{k}E_{j}(x) . Ici, pour =00\ell=0 , ces termes ou encore ces constructions proviennent de

T(x)(12(bϑxG(1)(x,z)b2(b2)!)2+b2ϑxG(1)(x,z)b3(b3)!)ϑx2G(1)(x,z)𝑇𝑥12superscript𝑏subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐺1superscript𝑥𝑧𝑏2𝑏22𝑏2subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐺1superscript𝑥𝑧𝑏3𝑏3superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥2superscript𝐺1𝑥𝑧T(x)\left(\frac{1}{2}\left(b\frac{\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{2}+\frac{b}{2}\frac{\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z)^{b-3}}{(b-3)!}\right){\vartheta_{x}}^{2}G^{(-1)}(x,z) (4.97)

et sont

(12(bτT(x))2+b(b2)2τT(x))ϑx2E(1)(x)T(x).12superscript𝑏𝜏𝑇𝑥2𝑏𝑏22𝜏𝑇𝑥superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥2superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥\left(\frac{1}{2}\left(b\tau\circ T(x)\right)^{2}+\frac{b(b-2)}{2}\tau\circ T(x)\right)\frac{{\vartheta_{x}}^{2}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\,. (4.98)

Par le changement de variable

T(x)b1(b2)!y,𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2𝑦\frac{T(x)^{b-1}}{(b-2)!}\rightarrow y\,, (4.99)

nous avons

ϑx2E(1)(x)T(x)(11/2b/(b1))(b1)b(1y)3+superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥2superscript𝐸1𝑥𝑇𝑥11superscript2𝑏𝑏1𝑏1𝑏superscript1𝑦3\frac{{\vartheta_{x}}^{2}E^{(-1)}(x)}{T(x)}\rightarrow\frac{(1-1/2^{b/(b-1)})(b-1)}{b(1-y)^{3}}+\ldots (4.100)

Nous trouvons un développement en y=1𝑦1y=1 suivant :

F¯¯(0)(y)b(b1)=(11/2b/(b1))(b1)b(1y)3+superscript¯¯𝐹0𝑦𝑏𝑏111superscript2𝑏𝑏1𝑏1𝑏superscript1𝑦3\frac{\bar{\bar{F}}^{(0)}(y)}{b(b-1)}=\frac{(1-1/2^{b/(b-1)})(b-1)}{b(1-y)^{3}}+\ldots (4.101)

Ce qui, avec (4.94) , donnent

J0(y)=(3b2)(11/2b/(b1))2b(1y)3+subscript𝐽0𝑦3𝑏211superscript2𝑏𝑏12𝑏superscript1𝑦3J_{0}(y)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2b(1-y)^{3}}+\ldots (4.102)

donc

g0(y)=(3b2)(11/2b/(b1))22b(1y)3+superscriptsubscript𝑔0𝑦3𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript22𝑏superscript1𝑦3{g_{0}}^{\prime}(y)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{2}b(1-y)^{3}}+\ldots (4.103)

et

g0(y)=(3b2)(11/2b/(b1))23b((1y)2+g_{0}(y)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}b((1-y)^{2}}+\ldots (4.104)

\diamondsuit

Proposition 4.1.15.

L’équivalent asymptotique du coefficient [xn]E(0)(x)delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸0𝑥\left[x^{n}\right]E^{(0)}(x) de la SGE liée à la moyenne de la variable aléatoire Yn(0)superscriptsubscript𝑌𝑛0Y_{n}^{(0)} est :

[xn]E(0)(x)=(3b2)(11/2b/(b1))(e/3)3/2es23bπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)},delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸0𝑥3𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript𝑒332superscript𝑒𝑠superscript23𝑏𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12\left[x^{n}\right]E^{(0)}(x)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})(e/3)^{3/2}e^{s}}{2^{3}b\sqrt{\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,, (4.105)

avec s𝑠s , le nombre d’hyperarêtes, et n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1) .

Preuve. Notons E¯(0)superscript¯𝐸0\bar{E}^{(0)} , la SGE lisse associée à la SGE E(0)superscript𝐸0E^{(0)} . Alors,

E¯(0)(t)=g0τ(t)=(3b2)(11/2b/(b1))23b(1τ(t))2+.superscript¯𝐸0𝑡subscript𝑔0𝜏𝑡3𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript23𝑏superscript1𝜏𝑡2\bar{E}^{(0)}(t)=g_{0}\circ\tau(t)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}b(1-\tau(t))^{2}}+\ldots\,. (4.106)

et

ddtE¯(0)(t)=(3b2)(11/2b/(b1))22b(1τ(t))3(b1)τ(t)t+.dd𝑡superscript¯𝐸0𝑡3𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript22𝑏superscript1𝜏𝑡3𝑏1𝜏𝑡𝑡\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}{}\bar{E}^{(0)}(t)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{2}b(1-\tau(t))^{3}}\frac{(b-1)\tau(t)}{t}+\ldots\,. (4.107)

La formule d’inversion de Lagrange donne

[xn]E(0)(x)=delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸0𝑥absent\displaystyle\left[x^{n}\right]E^{(0)}(x)= (4.110)
=(b1)(3b2)(11/2b/(b1))23biπn(τ(t)(1τ(t))3+)esτ(t)tndtt=absent𝑏13𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript23𝑏𝑖𝜋𝑛contour-integral𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡3superscript𝑒𝑠𝜏𝑡superscript𝑡𝑛d𝑡𝑡absent\displaystyle=\frac{(b-1)(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}bi\pi n}\oint\left(\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{3}}+\ldots\right)\frac{e^{s\tau(t)}}{t^{n}}\frac{\mathrm{d}\,t}{t}=
=(b1)(3b2)(11/2b/(b1))23biπn[(b2)!]s(b1)(τ(t)(1τ(t))3+)esτ(t)τ(t)sdτ(t)τ(t).absent𝑏13𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript23𝑏𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠𝑏1contour-integral𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡3superscript𝑒𝑠𝜏𝑡𝜏superscript𝑡𝑠d𝜏𝑡𝜏𝑡\displaystyle=\frac{(b-1)(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}bi\pi n[(b-2)!]^{s}(b-1)}\oint\left(\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{3}}+\ldots\right)\frac{e^{s\tau(t)}}{\tau(t)^{s}}\frac{\mathrm{d}\,\tau(t)}{\tau(t)}\,.

Nous en déduisons que

[xn]E(0)(x)=delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸0𝑥absent\displaystyle\left[x^{n}\right]E^{(0)}(x)= (4.112)
=(b1)(3b2)(11/2b/(b1))23biπn[(b2)!]s(1(1t)3+)exp(st)tsdt.absent𝑏13𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript23𝑏𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral1superscript1𝑡3𝑠𝑡superscript𝑡𝑠differential-d𝑡\displaystyle=\frac{(b-1)(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}bi\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\left(\frac{1}{(1-t)^{3}}+\ldots\right)\frac{\exp(st)}{t^{s}}\mathrm{d}\,t\,.

L’asymptotique de ce coefficient est donc porté par

(b1)(3b2)(11/2b/(b1))23biπn[(b2)!]s1(1t)3exp(st)tsdt.𝑏13𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript23𝑏𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral1superscript1𝑡3𝑠𝑡superscript𝑡𝑠differential-d𝑡\frac{(b-1)(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}bi\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\frac{1}{(1-t)^{3}}\frac{\exp(st)}{t^{s}}\mathrm{d}\,t\,. (4.113)

Cette expression a été déjà rencontrée au facteur près dans la preuve du lemme 3.3.3 . Par ce lemme, nous trouvons avec les valeurs =00\ell=0 et m=3𝑚3m=3 , l’équivalent asymptotique suivant :

(b1)(3b2)(11/2b/(b1))23biπn[(b2)!]s1(1t)3exp(st)tsdt=𝑏13𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript23𝑏𝑖𝜋𝑛superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠contour-integral1superscript1𝑡3𝑠𝑡superscript𝑡𝑠differential-d𝑡absent\displaystyle\frac{(b-1)(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{3}bi\pi n[(b-2)!]^{s}}\oint\frac{1}{(1-t)^{3}}\frac{\exp(st)}{t^{s}}\mathrm{d}\,t= (4.115)
=(3b2)(11/2b/(b1))(e/3)3/2es23bπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)}.absent3𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript𝑒332superscript𝑒𝑠superscript23𝑏𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12\displaystyle=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})(e/3)^{3/2}e^{s}}{2^{3}b\sqrt{\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,.

Ainsi, nous concluons l’équivalent asymptotique du coefficient :

[xn]E(0)(x)=(3b2)(11/2b/(b1))(e/3)3/2es23bπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)}.delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸0𝑥3𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript𝑒332superscript𝑒𝑠superscript23𝑏𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12\left[x^{n}\right]E^{(0)}(x)=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})(e/3)^{3/2}e^{s}}{2^{3}b\sqrt{\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,. (4.116)

\diamondsuit

Nous avons le coefficient [xn]E(0)(x)delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸0𝑥\left[x^{n}\right]E^{(0)}(x) par cette proposition et l’asymptotique du coefficient [xn]H0T(x)delimited-[]superscript𝑥𝑛subscript𝐻0𝑇𝑥\left[x^{n}\right]H_{0}\circ T(x) par la proposition 3.2.1 . Nous trouvons alors par la définition de la SGE E(0)(x)superscript𝐸0𝑥E^{(0)}(x) :

Théorème 4.1.16.

La moyenne En(0)superscriptsubscript𝐸𝑛0E_{n}^{(0)} de la variable aléatoire Yn(0)superscriptsubscript𝑌𝑛0Y_{n}^{(0)} correspondant à la taille de l’hypercouplage produit par l’algorithme glouton, quand l’entrée de l’algorithme est choisie uniformément parmi les hypercycles à n𝑛n sommets, est telle que

En(0)(3b2)(11/2b/(b1))(e/3)3/22bπs,similar-tosuperscriptsubscript𝐸𝑛03𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript𝑒3322𝑏𝜋𝑠E_{n}^{(0)}\sim\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})(e/3)^{3/2}}{2b\sqrt{\pi}}s\,, (4.117)

avec s𝑠s , tel que n=s(b1)𝑛𝑠𝑏1n=s(b-1) .

Proposition 4.1.17.

Pour 11\ell\geq 1 , la fonction gsubscript𝑔g_{\ell} , telle que

E()(x)=1T(x)g(y)(1+y)/(b1)|y=T(x)b1/(b2)!,superscript𝐸𝑥evaluated-at1𝑇superscript𝑥subscript𝑔𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑦𝑇superscript𝑥𝑏1𝑏2E^{(\ell)}(x)=\frac{1}{T(x)^{\ell}}g_{\ell}(y)(1+y)^{\ell/(b-1)}\bigg{|}_{y=T(x)^{b-1}/(b-2)!}\,, (4.118)

admette un développement en y=1𝑦1y=1 qui commence comme suit :

g(y)=b^(b1)2(3+2)(1y)3+2+,subscript𝑔𝑦subscript^𝑏superscript𝑏1232superscript1𝑦32g_{\ell}(y)=\frac{\hat{b}_{\ell}(b-1)^{2\ell}}{(3\ell+2)(1-y)^{3\ell+2}}+\ldots\,, (4.119)

b^subscript^𝑏\hat{b}_{\ell} admet la récurrence

^b_0=(3b-2)(1-1/2b/(b-1))22b , (4.120)
^b_= (1-1/2b/(b-1)2/(b-1)2+ (4.122)
+(3+1)b^12(1)/(b1)+2p=01λ1pb^p2p/(b1)2/(b1)2,31subscript^𝑏1superscript21𝑏12superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆1𝑝subscript^𝑏𝑝superscript2𝑝𝑏1superscript2𝑏12\displaystyle\quad+\frac{(3\ell+1)\hat{b}_{\ell-1}2^{(\ell-1)/(b-1)}+2\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{\ell-1-p}\hat{b}_{p}2^{p/(b-1)}}{2^{\ell/(b-1)}2}\,,

λjsubscript𝜆𝑗\lambda_{j} étant la notation définie dans le théorème 2.3.37 .

Preuve. Dans la récurrence (4.84) de la preuve du théorème 4.1.13 , nous remarquons que pour déterminer E()superscript𝐸E^{(\ell)} , il suffit d’intégrer

g(y)=(1+by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1))J¯(y)(1+y)(+b1)/(b1)+F¯¯(1)(y)b(b1)(1+y)(+b1)/(b1).superscriptsubscript𝑔𝑦1𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1subscript¯𝐽𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑏1superscript¯¯𝐹1𝑦𝑏𝑏1superscript1𝑦𝑏1𝑏1{g_{\ell}}^{\prime}(y)=\frac{(1+by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}})\bar{J}_{\ell}(y)}{(1+y)^{(\ell+b-1)/(b-1)}}+\frac{{\bar{\bar{F}}}^{(\ell-1)}(y)}{b(b-1)(1+y)^{(\ell+b-1)/(b-1)}}\,. (4.123)

Or, dans cette équation, le premier terme du second membre admet un développement en y=1𝑦1y=1 qui commence comme suit :

(1+by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1))J¯(y)(1+y)(+b1)/(b1)=(11/2b/(b1))λ(b1)22/(b1)2(1y)3+3+1𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏1subscript¯𝐽𝑦superscript1𝑦𝑏1𝑏111superscript2𝑏𝑏1subscript𝜆superscript𝑏12superscript2𝑏12superscript1𝑦33\frac{(1+by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}})\bar{J}_{\ell}(y)}{(1+y)^{(\ell+b-1)/(b-1)}}=\frac{(1-1/2^{b/(b-1)})\lambda_{\ell}(b-1)^{2\ell}}{2^{\ell/(b-1)}2(1-y)^{3\ell+3}}+\ldots (4.124)

car

(1+by(1+(b1)ϑy1y)g1(y)(1+y)1/(b1))=11/2b/(b1)(1y)+1𝑏𝑦1𝑏1subscriptitalic-ϑ𝑦1𝑦subscript𝑔1𝑦superscript1𝑦1𝑏111superscript2𝑏𝑏11𝑦(1+by\left(\frac{1+(b-1)\vartheta_{y}}{1-y}\right)\frac{g_{-1}(y)}{(1+y)^{1/(b-1)}})=\frac{1-1/2^{b/(b-1)}}{(1-y)}+\ldots (4.125)

et

J¯(y)=λ(b1)2(1y)3+2+,subscript¯𝐽𝑦subscript𝜆superscript𝑏12superscript1𝑦32\bar{J}_{\ell}(y)=\frac{\lambda_{\ell}(b-1)^{2\ell}}{(1-y)^{3\ell+2}}+\ldots\,, (4.126)

avec la notation λsubscript𝜆\lambda_{\ell} du théorème 2.3.37 . Nous trouvons ensuite que le début du développement en y=1𝑦1y=1 du second terme du second membre de (4.123) est :

F¯¯(1)(y)b(b1)(1+y)(+b1)/(b1)=superscript¯¯𝐹1𝑦𝑏𝑏1superscript1𝑦𝑏1𝑏1absent\displaystyle\frac{{\bar{\bar{F}}}^{(\ell-1)}(y)}{b(b-1)(1+y)^{(\ell+b-1)/(b-1)}}= (4.128)
(b1)2{(3+1)b^12(1)/(b1)+2p=01λ1pb^p2p/(b1)}2/(b1)2(1y)3+3+superscript𝑏1231subscript^𝑏1superscript21𝑏12superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆1𝑝subscript^𝑏𝑝superscript2𝑝𝑏1superscript2𝑏12superscript1𝑦33\displaystyle\frac{(b-1)^{2\ell}\left\{(3\ell+1)\hat{b}_{\ell-1}2^{(\ell-1)/(b-1)}+2\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{\ell-1-p}\hat{b}_{p}2^{p/(b-1)}\right\}}{2^{\ell/(b-1)}2(1-y)^{3\ell+3}}+\ldots

Comme dans le lemme 2.3.36 , si une composante \ell subit la décomposition (suppression d’hyperarêtes) suggérée par l’algorithme 3 produisant une famille, indexée par i𝑖i , de composantes d’excès jisubscript𝑗𝑖j_{i} et ayant kisubscript𝑘𝑖k_{i} marquages (comptés avec l’ordre de multiplicité défini par le nombre d’hyperarêtes supprimées auxquelles un sommet marqué appartenait) alors, en supposant que (ji,ki)(1,1)subscript𝑗𝑖subscript𝑘𝑖1.1(j_{i},k_{i})\neq(-1,1) , le degré maximum de (1/(1y))11𝑦(1/(1-y)) du développement en y=1𝑦1y=1 d’une SGE liée à la description de telles familles, vaut au plus

i(3ji+2ki)=(3+3)iki.subscript𝑖3subscript𝑗𝑖2subscript𝑘𝑖33subscript𝑖subscript𝑘𝑖\sum_{i}(3j_{i}+2k_{i})=(3\ell+3)-\sum_{i}k_{i}\,. (4.129)

Comme la SGE F¯¯¯¯𝐹\bar{\bar{F}} , (4.77) , est liée à de telles familles sauf à celle réduite à une composante d’excès \ell et ayant un seul marquage, le degré est au plus, avec iki=2subscript𝑖subscript𝑘𝑖2\sum_{i}k_{i}=2 ,

3+32+2=3+3,3322333\ell+3-2+2=3\ell+3\,, (4.130)

où le 222 rajouté est à cause d’un facteur en ϑxkE(j)(x)superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥𝑘superscript𝐸𝑗𝑥{{\vartheta_{x}}}^{k}E^{(j)}(x) remplaçant un facteur en ϑxkHjT(x)superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥𝑘subscript𝐻𝑗𝑇𝑥{\vartheta_{x}}^{k}H_{j}\circ T(x) par la dérivation z𝑧\frac{\partial}{\partial z} dans (4.72) . Si b3𝑏3b\geq 3 , nous distinguons deux types de familles telles que iki=2subscript𝑖subscript𝑘𝑖2\sum_{i}k_{i}=2 avec des kisubscript𝑘𝑖k_{i} d’ordre 111 (cette restriction est motivée parce que nous ne sommes intéressés que par le coefficient du terme en (1/(1y))11𝑦(1/(1-y)) avec la plus grande puissance) :

  • Si les deux marques appartiennent à une même composante, alors les familles sont liées à des constructions décrites dans

    C1(1)(x,z)=superscriptsubscript𝐶11𝑥𝑧absent\displaystyle{C_{1}}^{(\ell-1)}(x,z)= (4.133)
    T(x)+1(12(bϑxG(1)(x,z)b2(b2)!)2+b2ϑxG(1)(x,z)b3(b3)!)×\displaystyle T(x)^{\ell+1}\left(\frac{1}{2}\left(b\frac{\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{2}+\frac{b}{2}\frac{\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z)^{b-3}}{(b-3)!}\right)\times
    ×ϑx2G(1)(x,z).absentsuperscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥2superscript𝐺1𝑥𝑧\displaystyle\qquad\times{\vartheta_{x}}^{2}G^{(\ell-1)}(x,z)\,.
  • Si les deux marques appartiennent à deux composantes distinctes, alors les familles sont liées à des constructions décrites dans

    C2(1)(x,z)=superscriptsubscript𝐶21𝑥𝑧absent\displaystyle{C_{2}}^{(\ell-1)}(x,z)= (4.136)
    T(x)+1{12(bϑxG(1)(x,z)b2(b2)!)2+b2ϑxG(1)(x,z)b3(b3)!}×\displaystyle T(x)^{\ell+1}\left\{\frac{1}{2}\left(b\frac{\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z)^{b-2}}{(b-2)!}\right)^{2}+\frac{b}{2}\frac{\vartheta_{x}G^{(-1)}(x,z)^{b-3}}{(b-3)!}\right\}\times
    ×p=01ϑxG(p)(x,z)×ϑxG(1p)(x,z).\displaystyle\qquad\times\sum_{p=0}^{\ell-1}\vartheta_{x}G^{(p)}(x,z)\times\vartheta_{x}G^{(\ell-1-p)}(x,z)\,.

D’un coté, l’application de z()|z=1evaluated-at𝑧𝑧1\frac{\partial}{\partial z}\left(\right)|_{z=1} à (4.133) nous permet de préciser les constructions contribuant au coefficient de (1/(1y))11𝑦(1/(1-y)) portant la plus grande puissance. À partir de (4.133) , nous identifions alors les constructions décrites dans l’expression suivante

(12(bτT(x))2+b(b2)2τT(x))T(x)1ϑx2E(1)(x).12superscript𝑏𝜏𝑇𝑥2𝑏𝑏22𝜏𝑇𝑥𝑇superscript𝑥1superscriptsubscriptitalic-ϑ𝑥2superscript𝐸1𝑥\left(\frac{1}{2}\left(b\tau\circ T(x)\right)^{2}+\frac{b(b-2)}{2}\tau\circ T(x)\right)T(x)^{\ell-1}{\vartheta_{x}}^{2}E^{(\ell-1)}(x)\,. (4.137)

Notons par b^j(b1)2j/(3j+2)subscript^𝑏𝑗superscript𝑏12𝑗3𝑗2\hat{b}_{j}(b-1)^{2j}/(3j+2) , le coefficient de (1/(1y))11𝑦(1/(1-y)) portant la plus grande puissance de gj(y)subscript𝑔𝑗𝑦g_{j}(y) dans le développement de ce dernier, ce que nous avons écrit

gj(y)=b^j(b1)2j(3j+2)(1y)3j+2+,subscript𝑔𝑗𝑦subscript^𝑏𝑗superscript𝑏12𝑗3𝑗2superscript1𝑦3𝑗2g_{j}(y)=\frac{\hat{b}_{j}(b-1)^{2j}}{(3j+2)(1-y)^{3j+2}}+\ldots\,, (4.138)

avec

b^0=(3b2)(11/2b/(b1))22b.subscript^𝑏03𝑏211superscript2𝑏𝑏1superscript22𝑏\hat{b}_{0}=\frac{(3b-2)(1-1/2^{b/(b-1)})}{2^{2}b}\,. (4.139)

Ces constructions, identifiées dans (4.137) , contribuent donc au coefficient par

b(b1)2+1(3+1)b^12(1)/(b1).𝑏superscript𝑏12131subscript^𝑏1superscript21𝑏1b(b-1)^{2\ell+1}(3\ell+1)\hat{b}_{\ell-1}2^{(\ell-1)/(b-1)}\,. (4.140)

De l’autre coté, l’application de z()|z=1evaluated-at𝑧𝑧1\frac{\partial}{\partial z}\left(\right)|_{z=1} à (4.136) nous permet d’obtenir les autres constructions qui permettent de déterminer ce coefficient de (1/(1y))11𝑦(1/(1-y)) portant la plus grande puissance. Aussi, nous identifions les constructions décrites dans l’expression suivante :

T(x)1(12(bτT(x))2+b(b2)2τT(x))×\displaystyle T(x)^{\ell-1}\left(\frac{1}{2}\left(b\tau\circ T(x)\right)^{2}+\frac{b(b-2)}{2}\tau\circ T(x)\right)\times (4.141)
×2p=01ϑxE(p)(x)×ϑxH1pT(x).absent2superscriptsubscript𝑝01subscriptitalic-ϑ𝑥superscript𝐸𝑝𝑥subscriptitalic-ϑ𝑥subscript𝐻1𝑝𝑇𝑥\displaystyle\times 2\sum_{p=0}^{\ell-1}\vartheta_{x}E^{(p)}(x)\times\vartheta_{x}H_{\ell-1-p}\circ T(x)\,. (4.142)

Ces constructions contribuent au coefficient par

2b(b1)2+1p=01λ1pb^p2p/(b1),2𝑏superscript𝑏121superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆1𝑝subscript^𝑏𝑝superscript2𝑝𝑏1\displaystyle 2b(b-1)^{2\ell+1}\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{\ell-1-p}\hat{b}_{p}2^{p/(b-1)}\,, (4.143)

où nous adoptons la notation λsubscript𝜆\lambda_{\ell} , du théorème 2.3.37 , relative au coefficient du terme en (1τT(x))3superscript1𝜏𝑇𝑥3(1-\tau\circ T(x))^{-3\ell} portant l’asymptotique du coefficient de HT(x)subscript𝐻𝑇𝑥H_{\ell}\circ T(x) :

H(t)=1t(λ(b1)231(1τ(t))3+),subscript𝐻𝑡1superscript𝑡subscript𝜆superscript𝑏1231superscript1𝜏𝑡3H_{\ell}(t)=\frac{1}{t^{\ell}}\left(\frac{\lambda_{\ell}(b-1)^{2\ell}}{3\ell}\frac{1}{(1-\tau(t))^{3\ell}}+\ldots\right)\,, (4.144)

avec

{λ0=12,λ1=58,λ=32λ1+12p=12λpλ1p, pour =2,3casessubscript𝜆012missing-subexpressionsubscript𝜆158missing-subexpressionformulae-sequencesubscript𝜆32subscript𝜆112superscriptsubscript𝑝12subscript𝜆𝑝subscript𝜆1𝑝 pour 2.3missing-subexpression\left\{\begin{array}[]{ll}\displaystyle\lambda_{0}=\frac{1}{2}\,,\phantom{\sum_{0}}\\ \displaystyle\lambda_{1}=\frac{5}{8}\,,\\ \displaystyle\lambda_{\ell}=\frac{3\ell}{2}\lambda_{\ell-1}+\frac{1}{2}\sum_{p=1}^{\ell-2}\lambda_{p}\lambda_{\ell-1-p}\,,\quad\textrm{ pour }\ell=2,3\ldots\end{array}\right. (4.145)

La contribution de F^^(y)/(b(b1)(1+y)(+b1)/(b1))^^𝐹𝑦𝑏𝑏1superscript1𝑦𝑏1𝑏1\hat{\hat{F}}(y)/(b(b-1)(1+y)^{(\ell+b-1)/(b-1)}) au coefficient est donc

(b1)2{(3+1)b^12(1)/(b1)+2p=01λ1pb^p2p/(b1)}2/(b1)2.superscript𝑏1231subscript^𝑏1superscript21𝑏12superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆1𝑝subscript^𝑏𝑝superscript2𝑝𝑏1superscript2𝑏12\frac{(b-1)^{2\ell}\left\{(3\ell+1)\hat{b}_{\ell-1}2^{(\ell-1)/(b-1)}+2\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{\ell-1-p}\hat{b}_{p}2^{p/(b-1)}\right\}}{2^{\ell/(b-1)}2}\,. (4.146)

Nous obtenons alors par (4.124) et (4.128) la récurrence

b^=(11/2b/(b1))λ2/(b1)2+subscript^𝑏limit-from11superscript2𝑏𝑏1subscript𝜆superscript2𝑏12\displaystyle\hat{b}_{\ell}=\frac{(1-1/2^{b/(b-1)})\lambda_{\ell}}{2^{\ell/(b-1)}2}+ (4.148)
+(3+1)b^12(1)/(b1)+2p=01λ1pb^p2p/(b1)2/(b1)2.31subscript^𝑏1superscript21𝑏12superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆1𝑝subscript^𝑏𝑝superscript2𝑝𝑏1superscript2𝑏12\displaystyle+\frac{(3\ell+1)\hat{b}_{\ell-1}2^{(\ell-1)/(b-1)}+2\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{\ell-1-p}\hat{b}_{p}2^{p/(b-1)}}{2^{\ell/(b-1)}2}\,.

\diamondsuit

Ainsi, par exemple, nous trouvons :

Exemple 4.1.18.

Pour =11\ell=1 ,

b^1=(11/2b/(b1))λ1+5b^021/(b1)2,subscript^𝑏111superscript2𝑏𝑏1subscript𝜆15subscript^𝑏0superscript21𝑏12\displaystyle\hat{b}_{1}=\frac{(1-1/2^{b/(b-1)})\lambda_{1}+5\hat{b}_{0}}{2^{1/(b-1)}2}\,, (4.149)

soit

b^121/(b1)=(11/2b/(b1))(7b4)λ12b.subscript^𝑏1superscript21𝑏111superscript2𝑏𝑏17𝑏4subscript𝜆12𝑏\displaystyle\hat{b}_{1}2^{1/(b-1)}=(1-1/2^{b/(b-1)})(7b-4)\frac{\lambda_{1}}{2b}\,. (4.150)
Exemple 4.1.19.

Et pour =22\ell=2 ,

b^222/(b1)=(11/2b/(b1))λ22+8b^121/(b1)+2λ1b^02,subscript^𝑏2superscript22𝑏111superscript2𝑏𝑏1subscript𝜆228subscript^𝑏1superscript21𝑏12subscript𝜆1subscript^𝑏02\displaystyle\hat{b}_{2}2^{2/(b-1)}=\frac{(1-1/2^{b/(b-1)})\lambda_{2}}{2}+\frac{8\hat{b}_{1}2^{1/(b-1)}+2\lambda_{1}\hat{b}_{0}}{2}\,, (4.151)

soit

b^222/(b1)=(11/2b/(b1))(65b34)λ212b.subscript^𝑏2superscript22𝑏111superscript2𝑏𝑏165𝑏34subscript𝜆212𝑏\displaystyle\hat{b}_{2}2^{2/(b-1)}=(1-1/2^{b/(b-1)})(65b-34)\frac{\lambda_{2}}{12b}\,. (4.152)
Exemple 4.1.20.

Pour =33\ell=3 ,

b^323/(b1)=(11/2b/(b1))(293b144)11λ3442b.subscript^𝑏3superscript23𝑏111superscript2𝑏𝑏1293𝑏14411subscript𝜆3442𝑏\displaystyle\hat{b}_{3}2^{3/(b-1)}=(1-1/2^{b/(b-1)})(293b-144)\frac{11\lambda_{3}}{442b}\,. (4.153)
Exemple 4.1.21.

Pour =44\ell=4 ,

b^424/(b1)=(11/2b/(b1))(7081b3314)7λ45424b.subscript^𝑏4superscript24𝑏111superscript2𝑏𝑏17081𝑏33147subscript𝜆45424𝑏\displaystyle\hat{b}_{4}2^{4/(b-1)}=(1-1/2^{b/(b-1)})(7081b-3314)\frac{7\lambda_{4}}{5424b}\,. (4.154)
Proposition 4.1.22.

La récurrence des b^subscript^𝑏\hat{b}_{\ell} ,

g(y)=b^(b1)2(3+2)(1y)3+2+,subscript𝑔𝑦superscript^𝑏superscript𝑏1232superscript1𝑦32g_{\ell}(y)=\frac{\hat{b}^{\ell}(b-1)^{2\ell}}{(3\ell+2)(1-y)^{3\ell+2}}+\ldots\,, (4.155)

s’écrit encore

2b^2/(b1)(11/2b/(b1))=σ(b)3λ,2subscript^𝑏superscript2𝑏111superscript2𝑏𝑏1subscript𝜎𝑏3subscript𝜆\frac{2\hat{b}_{\ell}2^{\ell/(b-1)}}{(1-1/2^{b/(b-1)})}=\sigma_{\ell}(b)3\lambda_{\ell}\,, (4.156)

avec λsubscript𝜆\lambda_{\ell} , tel que

{λ0=12,λ=12λ1(31)+12p=01λpλ1p, pour =1,2casessubscript𝜆012missing-subexpressionformulae-sequencesubscript𝜆12subscript𝜆13112superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆𝑝subscript𝜆1𝑝 pour 1.2missing-subexpression\left\{\begin{array}[]{ll}\displaystyle\lambda_{0}=\frac{1}{2}\,,\\ \displaystyle\lambda_{\ell}=\frac{1}{2}\lambda_{\ell-1}(3\ell-1)+\frac{1}{2}\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{p}\lambda_{\ell-1-p}\,,\quad\textrm{ pour }\ell=1,2\ldots\end{array}\right. (4.157)

et

{σ0(b)=3b23b,σ(b)=13+12λ1(3+1)σ1(b)3λ++12p=01λ1pλp{σp(b)+σ1p(b)}3λ, pour =1,2casessubscript𝜎0𝑏3𝑏23𝑏subscript𝜎𝑏13limit-from12subscript𝜆131subscript𝜎1𝑏3subscript𝜆12superscriptsubscript𝑝01subscript𝜆1𝑝subscript𝜆𝑝subscript𝜎𝑝𝑏subscript𝜎1𝑝𝑏3subscript𝜆 pour 1.2\left\{\begin{array}[]{l}\displaystyle\sigma_{0}(b)=\frac{3b-2}{3b}\,,\\ \displaystyle\sigma_{\ell}(b)=\frac{1}{3}+\frac{1}{2}\lambda_{\ell-1}(3\ell+1)\frac{\sigma_{\ell-1}(b)}{3\lambda_{\ell}}+\phantom{\sum_{0}^{1}}\\ \qquad\quad\displaystyle+\frac{1}{2}\sum_{p=0}^{\ell-1}\lambda_{\ell-1-p}\lambda_{p}\frac{\left\{\sigma_{p}(b)+\sigma_{\ell-1-p}(b)\right\}}{3\lambda_{\ell}}\,,\quad\textrm{ pour }\ell=1,2\ldots\end{array}\right. (4.158)
Proposition 4.1.23.

Le coefficient de la SGE E()(x)superscript𝐸𝑥E^{(\ell)}(x) qui code la moyenne de la variable aléatoire Yn()superscriptsubscript𝑌𝑛Y_{n}^{(\ell)} admet l’équivalent asymptotique suivant :

[xn]E()(x)=delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸𝑥absent\displaystyle\left[x^{n}\right]E^{(\ell)}(x)= (4.161)
(b1)2+1(11/2b/(b1))σ(b)3λes+3+32b1(s/(3+3))(3+3)/24sπ[(b2)!]s×\displaystyle\frac{(b-1)^{2\ell+1}(1-1/2^{b/(b-1)})\sigma_{\ell}(b)3\lambda_{\ell}e^{s+\frac{3\ell+3}{2}-\frac{\ell}{b-1}}(s/(3\ell+3))^{(3\ell+3)/2}}{4\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\times
×{1+O(1s1/2)}.absent1𝑂1superscript𝑠12\displaystyle\qquad\quad\times\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,.

Preuve. Comme la SGE lisse E^()superscript^𝐸\hat{E}^{(\ell)} correspondant à la SGE T(x)E()(x)𝑇superscript𝑥superscript𝐸𝑥T(x)^{\ell}E^{(\ell)}(x) est telle que

E^(t)=gτ(t)(1+τ(t))/(b1)=(b1)2(11/2b/(b1))σ(b)3λ2(3+2)(1τ(t))3+2+^𝐸𝑡subscript𝑔𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑏1superscript𝑏1211superscript2𝑏𝑏1subscript𝜎𝑏3subscript𝜆232superscript1𝜏𝑡32\hat{E}(t)=g_{\ell}\circ\tau(t)(1+\tau(t))^{\ell/(b-1)}=\frac{(b-1)^{2\ell}(1-1/2^{b/(b-1)})\sigma_{\ell}(b)3\lambda_{\ell}}{2(3\ell+2)(1-\tau(t))^{3\ell+2}}+\ldots (4.162)

et

ddtE^(t)=(b1)2(11/2b/(b1))σ(b)3λ2(1τ(t))3+3(b1)τ(t)t+dd𝑡^𝐸𝑡superscript𝑏1211superscript2𝑏𝑏1subscript𝜎𝑏3subscript𝜆2superscript1𝜏𝑡33𝑏1𝜏𝑡𝑡\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}{}\hat{E}(t)=\frac{(b-1)^{2\ell}(1-1/2^{b/(b-1)})\sigma_{\ell}(b)3\lambda_{\ell}}{2(1-\tau(t))^{3\ell+3}}\frac{(b-1)\tau(t)}{t}+\ldots (4.163)

Par la formule d’inversion de Lagrange, l’asymptotique du coefficient [xn]E()(x)delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸𝑥\left[x^{n}\right]E^{(\ell)}(x) est porté par celui de

I=(b1)2+1(11/2b/(b1))σ(b)3λ2n[tn+]{τ(t)(1τ(t))mΦ(t)n},𝐼superscript𝑏12111superscript2𝑏𝑏1subscript𝜎𝑏3subscript𝜆2𝑛delimited-[]superscript𝑡𝑛𝜏𝑡superscript1𝜏𝑡𝑚Φsuperscript𝑡𝑛I=\frac{(b-1)^{2\ell+1}(1-1/2^{b/(b-1)})\sigma_{\ell}(b)3\lambda_{\ell}}{2n}\left[t^{n+\ell}\right]\left\{\frac{\tau(t)}{(1-\tau(t))^{m}}\Phi(t)^{n}\right\}\,, (4.164)

avec τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! , Φ(t)=exp(τ(t)/(b1))Φ𝑡𝜏𝑡𝑏1\Phi(t)=\exp(\tau(t)/(b-1)) et m=3+3𝑚33m=3\ell+3 . En notant n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell , nous obtenons le résultat par le lemme 3.3.3 car

I=𝐼absent\displaystyle I= (4.168)
=(b1)2+1(11/2b(b1))σ(b)3λes+m2b1(s/m)m24nsπ[(b2)!]s{1+O(1s1/2)}=absentsuperscript𝑏12111superscript2𝑏𝑏1subscript𝜎𝑏3subscript𝜆superscript𝑒𝑠𝑚2𝑏1superscript𝑠𝑚𝑚24𝑛𝑠𝜋superscriptdelimited-[]𝑏2𝑠1𝑂1superscript𝑠12absent\displaystyle=\frac{(b-1)^{2\ell+1}(1-1/2^{\frac{b}{(b-1)}})\sigma_{\ell}(b)3\lambda_{\ell}e^{s+\frac{m}{2}-\frac{\ell}{b-1}}(s/m)^{\frac{m}{2}}}{4n\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}=
=(b1)2+1(11/2b/(b1))σ(b)3λes+3+32b1(s/(3+3))(3+3)/24nsπ[(b2)!]s×\displaystyle=\frac{(b-1)^{2\ell+1}(1-1/2^{b/(b-1)})\sigma_{\ell}(b)3\lambda_{\ell}e^{s+\frac{3\ell+3}{2}-\frac{\ell}{b-1}}(s/(3\ell+3))^{(3\ell+3)/2}}{4n\sqrt{s\pi}[(b-2)!]^{s}}\times
×{1+O(1s1/2)}.absent1𝑂1superscript𝑠12\displaystyle\qquad\quad\times\left\{1+O(\frac{1}{s^{1/2}})\right\}\,.

\diamondsuit

Par les asymptotiques des coefficients [xn]E()(x)delimited-[]superscript𝑥𝑛superscript𝐸𝑥\left[x^{n}\right]E^{(\ell)}(x) de la proposition précédente et [xn]HT(x)delimited-[]superscript𝑥𝑛subscript𝐻𝑇𝑥\left[x^{n}\right]H_{\ell}\circ T(x) de la proposition 3.3.4 , nous trouvons :

Théorème 4.1.24.

La moyenne En()superscriptsubscript𝐸𝑛E_{n}^{(\ell)} de la variable aléatoire Yn()superscriptsubscript𝑌𝑛Y_{n}^{(\ell)} correspondant à la taille de l’hypercouplage produit par l’algorithme glouton, quand l’entrée de l’algorithme est choisie uniformément parmi les hypercycles à n𝑛n sommets est telle que

En()(σ(b)e(11/2b/(b1))(3+13+3)3+122(+1))s,similar-tosuperscriptsubscript𝐸𝑛subscript𝜎𝑏𝑒11superscript2𝑏𝑏1superscript313331221𝑠E_{n}^{(\ell)}\sim\left(\frac{\sigma_{\ell}(b)e(1-1/2^{b/(b-1)})(\frac{3\ell+1}{3\ell+3})^{\frac{3\ell+1}{2}}}{2(\ell+1)}\right)s\,, (4.169)

avec s𝑠s , le nombre d’hyperarêtes quand n𝑛n est le nombre de sommets, soit n=n(s)=s(b1)𝑛𝑛𝑠𝑠𝑏1n=n(s)=s(b-1)-\ell , et les σsubscript𝜎\sigma_{\ell} définis dans l’énoncé de la proposition 4.1.22 .

4.2 Hypergraphes évoluants

Dans cette section nous généralisons un résultat de [14] sur les graphes évoluants. Plusieurs résultats sur les graphes aléatoires [5] seraient aussi accessibles pour hypergraphes par l’approche suggérée dans [14] .

Entrées : Entier n𝑛n , le nombre des sommets étiquetés.
Sorties : Forêt d’hyperarbre non enraciné et un cycle avec une hyperarête intérieure marquée.
début  Initialiser avec un hypergraphe à n𝑛n sommets sans hyperarête.
répéter  Ajouter une nouvelle hyperarête aléatoire jusqu’à une composante d’excès 0absent0\geq 0 a été formée
fin
Marquer la dernière hyperarête ajoutée dans l’hypergraphe.
retourner l’hypergraphe
Algorithme 4 Génération d’hypergraphe jusqu’à l’apparition du premier cycle

4.2.1 Définitions et notions

Dans cette section, nous disposons de la SGE H^1(w,z)subscript^𝐻1𝑤𝑧\hat{H}_{-1}(w,z) bivariée des hyperarbres :

H^1(w,z)=H1T(w1/(b1)z)w1/(b1),subscript^𝐻1𝑤𝑧subscript𝐻1𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧superscript𝑤1𝑏1\hat{H}_{-1}(w,z)=\frac{H_{-1}\circ T(w^{1/(b-1)}z)}{w^{1/(b-1)}}\,, (4.170)

avec

  • z𝑧z : dénote la variable liée au nombre de sommets de l’hypergraphe,

  • w𝑤w : dénote la variable liée au nombre de ses hyperarêtes,

  • T𝑇T : la SGE des hyperarbres enracinés

    T(z)=zexp(T(z)b1(b1)!),𝑇𝑧𝑧𝑇superscript𝑧𝑏1𝑏1T(z)=z\exp\left(\frac{T(z)^{b-1}}{(b-1)!}\right)\,, (4.171)
  • H1subscript𝐻1H_{-1} : la SGE “lisse” des hyperarbres

    H1(t)=t(1τ(t)b),subscript𝐻1𝑡𝑡1𝜏𝑡𝑏H_{-1}(t)=t\left(1-\frac{\tau(t)}{b}\right)\,, (4.172)

    τ(t)=tb1(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=\frac{t^{b-1}}{(b-2)!} .

Définition 4.2.1.

Dénotons ΨnsubscriptΨ𝑛\Psi_{n} l’opérateur

ΨnF=m1fm,nm(Nm),avec N=(nb),formulae-sequencesubscriptΨ𝑛𝐹subscript𝑚1subscript𝑓𝑚𝑛𝑚binomial𝑁𝑚avec 𝑁binomial𝑛𝑏\Psi_{n}F=\sum_{m\geq 1}\frac{f_{m,n}}{m{N\choose m}}\,,\qquad\textrm{avec }N={n\choose b}\,, (4.173)

et F(w,z)𝐹𝑤𝑧F(w,z) la SGE bivariée

F(w,z)=n,m0fm,nwmznn!.𝐹𝑤𝑧subscript𝑛𝑚0subscript𝑓𝑚𝑛superscript𝑤𝑚superscript𝑧𝑛𝑛F(w,z)=\sum_{n,m\geq 0}f_{m,n}w^{m}\frac{z^{n}}{n!}\,. (4.174)

Cet opérateur ΨnsubscriptΨ𝑛\Psi_{n} admet une formulation intégrale suivante :

Définition 4.2.2.

l’opérateur ΨnsubscriptΨ𝑛\Psi_{n} est

ΨnF=01(1+t)NFn(t)dtt(1+t),subscriptΨ𝑛𝐹superscriptsubscript01superscript1𝑡𝑁subscript𝐹𝑛𝑡d𝑡𝑡1𝑡\Psi_{n}F=\int_{0}^{\infty}\frac{1}{(1+t)^{N}}F_{n}(t)\frac{\mathrm{d}\,t}{t(1+t)}\,, (4.175)

N=(nb)𝑁binomial𝑛𝑏N={n\choose b} (4.176)

et

Fn(w)=n![zn]F(w,z)=n!2iπF(w,z)zn+1dz.subscript𝐹𝑛𝑤𝑛delimited-[]superscript𝑧𝑛𝐹𝑤𝑧𝑛2𝑖𝜋contour-integral𝐹𝑤𝑧superscript𝑧𝑛1differential-d𝑧F_{n}(w)=n!\left[z^{n}\right]F(w,z)=\frac{n!}{2i\pi}\oint\frac{F(w,z)}{z^{n+1}}\mathrm{d}\,z\,. (4.177)

L’équivalence des deux définitions se justifie, comme souligné dans [14] , par la β𝛽\beta fonction intégrale : La substitution u=t/(1+t)𝑢𝑡1𝑡u=t/(1+t) transforme 0tm1dt/(1+t)N+1superscriptsubscript0superscript𝑡𝑚1differential-d𝑡superscript1𝑡𝑁1\int_{0}^{\infty}t^{m-1}\mathrm{d}\,t/(1+t)^{N+1} en

01um1(1u)Nmdu=B(N+1m,m)=1m(Nm).superscriptsubscript01superscript𝑢𝑚1superscript1𝑢𝑁𝑚differential-d𝑢𝐵𝑁1𝑚𝑚1𝑚binomial𝑁𝑚\int_{0}^{1}u^{m-1}(1-u)^{N-m}\mathrm{d}\,u=B(N+1-m,m)=\frac{1}{m{N\choose m}}\,. (4.178)
Définition 4.2.3.

Un hypergraphe évoluant est un hypergraphe dont les hyperarêtes apparaîssent une par une.

Ces hypergraphes évoluants sont à priori différents des hypergraphes où chacune des hyperarêtes existe avec une certaine probabilité p𝑝p (modèle binomial d’hypergraphe aléatoire étudier dans [10]) .

4.2.2 L’attente moyenne de l’apparition du premier cycle

Pour obtenir une expression de l’espérance du nombre d’hyperarêtes ajoutées par l’algorithme 4 , nous considérons la SGE bivariée liées aux structures rencontrées lors du déroulement de l’algorithme telles que le processus de création d’une nouvelle hyperarête continu. Ces structures rencontrées ne sont autres que des forêts d’hyperarbres, chacune de ces structures ayant m𝑚m hyperarêtes peut apparaître en suivant m!𝑚m! historiques distinctes selon l’ordre de création des m𝑚m hyperarêtes. Sachant qu’un hypergraphe ayant n𝑛n sommets admet m𝑚m hyperarêtes ordonnées, la probabilité qu’il s’agit d’une forêt d’hyperarbres est

m!fm,nm!(Nm)=fm,n(Nm),𝑚subscript𝑓𝑚𝑛𝑚binomial𝑁𝑚subscript𝑓𝑚𝑛binomial𝑁𝑚\frac{m!f_{m,n}}{m!{N\choose m}}=\frac{f_{m,n}}{{N\choose m}}\,, (4.179)

avec N=(nb)𝑁binomial𝑛𝑏N={n\choose b} et avec fm,nsubscript𝑓𝑚𝑛f_{m,n} le nombre de forêts d’hyperarbres chacun ayant n𝑛n sommets et m𝑚m hyperarêtes. Nous obtenons alors le nombre moyen d’hyperarêtes ajoutées en sommant le terme (4.179) pour m0𝑚0m\geq 0 :

En=m0fm,n(Nm).subscript𝐸𝑛subscript𝑚0subscript𝑓𝑚𝑛binomial𝑁𝑚E_{n}=\sum_{m\geq 0}\frac{f_{m,n}}{{N\choose m}}\,. (4.180)

Notons F𝐹F la SGE des forêts d’hyperarbres

F(w,z)=exp(H1T(w1/(b1)z)w1/(b1))=m0,n1fm,nwmznn!,𝐹𝑤𝑧subscript𝐻1𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧superscript𝑤1𝑏1subscriptformulae-sequence𝑚0𝑛1subscript𝑓𝑚𝑛superscript𝑤𝑚superscript𝑧𝑛𝑛F(w,z)=\exp\left(\frac{H_{-1}\circ T(w^{1/(b-1)}z)}{w^{1/(b-1)}}\right)=\sum_{m\geq 0,n\geq 1}f_{m,n}w^{m}\frac{z^{n}}{n!}\,, (4.181)

alors l’application de l’opérateur ΨnsubscriptΨ𝑛\Psi_{n} à F𝐹F donne presque l’expression de la moyenne Ensubscript𝐸𝑛E_{n} :

ΨnF=m1fm,nm(Nm),subscriptΨ𝑛𝐹subscript𝑚1subscript𝑓𝑚𝑛𝑚binomial𝑁𝑚\Psi_{n}F=\sum_{m\geq 1}\frac{f_{m,n}}{m{N\choose m}}\,, (4.182)

une expression plus proche de la moyenne Ensubscript𝐸𝑛E_{n} est

ΨnϑwF=m1fm,n(Nm).subscriptΨ𝑛subscriptitalic-ϑ𝑤𝐹subscript𝑚1subscript𝑓𝑚𝑛binomial𝑁𝑚\Psi_{n}\vartheta_{w}F=\sum_{m\geq 1}\frac{f_{m,n}}{{N\choose m}}\,. (4.183)

Ainsi, nous voyons que la moyenne Ensubscript𝐸𝑛E_{n} s’exprime avec l’opérateur ΨnsubscriptΨ𝑛\Psi_{n} comme :

En=1+ΨnϑwF.subscript𝐸𝑛1subscriptΨ𝑛subscriptitalic-ϑ𝑤𝐹E_{n}=1+\Psi_{n}\vartheta_{w}F\,. (4.184)

Notons alors que

ϑwF(w,z)subscriptitalic-ϑ𝑤𝐹𝑤𝑧\displaystyle\vartheta_{w}F(w,z) =\displaystyle= F(w,z)T(w1/(b1)z)bw1/(b1)b!𝐹𝑤𝑧𝑇superscriptsuperscript𝑤1𝑏1𝑧𝑏superscript𝑤1𝑏1𝑏\displaystyle F(w,z)\frac{T(w^{1/(b-1)}z)^{b}}{w^{1/(b-1)}b!} (4.185)
=\displaystyle= T(w1/(b1)z)bw1/(b1)b!exp(H1T(w1/(b1)z)w1/(b1)).𝑇superscriptsuperscript𝑤1𝑏1𝑧𝑏superscript𝑤1𝑏1𝑏subscript𝐻1𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧superscript𝑤1𝑏1\displaystyle\frac{T(w^{1/(b-1)}z)^{b}}{w^{1/(b-1)}b!}\exp\left(\frac{H_{-1}\circ T(w^{1/(b-1)}z)}{w^{1/(b-1)}}\right)\,. (4.186)

Notons f^n(w)subscript^𝑓𝑛𝑤\hat{f}_{n}(w) , le coefficient [zn]ϑwF(w,z)delimited-[]superscript𝑧𝑛subscriptitalic-ϑ𝑤𝐹𝑤𝑧\left[z^{n}\right]\vartheta_{w}F(w,z) :

f^n(w)=[zn]T(w1/(b1)z)bw1/(b1)b!exp(H1T(w1/(b1)z)w1/(b1)).subscript^𝑓𝑛𝑤delimited-[]superscript𝑧𝑛𝑇superscriptsuperscript𝑤1𝑏1𝑧𝑏superscript𝑤1𝑏1𝑏subscript𝐻1𝑇superscript𝑤1𝑏1𝑧superscript𝑤1𝑏1\hat{f}_{n}(w)=\left[z^{n}\right]\frac{T(w^{1/(b-1)}z)^{b}}{w^{1/(b-1)}b!}\exp\left(\frac{H_{-1}\circ T(w^{1/(b-1)}z)}{w^{1/(b-1)}}\right)\,. (4.187)

Une application d’une version de la formule d’inversion de Lagrange 2.3.2 , réadaptée à cette SGE bivariée avec une seconde variable relative au nombre d’hyperarêtes, donne

f^n(w)=subscript^𝑓𝑛𝑤absent\displaystyle\hat{f}_{n}(w)= (4.190)
=1n[tn1](ddt(wtbb!exp(H¯1(w,t)))exp(nwτ(t)b1))=absent1𝑛delimited-[]superscript𝑡𝑛1dd𝑡𝑤superscript𝑡𝑏𝑏subscript¯𝐻1𝑤𝑡𝑛𝑤𝜏𝑡𝑏1absent\displaystyle=\frac{1}{n}\left[t^{n-1}\right]\left(\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(w\frac{t^{b}}{b!}\exp\left(\bar{H}_{-1}(w,t)\right)\right)\exp\left(nw\frac{\tau(t)}{b-1}\right)\right)=
=12inπwddt(tbb!eH¯1(w,t))enwτ(t)b1nln(t)dt,absent12𝑖𝑛𝜋contour-integral𝑤dd𝑡superscript𝑡𝑏𝑏superscript𝑒subscript¯𝐻1𝑤𝑡superscript𝑒𝑛𝑤𝜏𝑡𝑏1𝑛𝑡differential-d𝑡\displaystyle=\frac{1}{2in\pi}\oint w\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(\frac{t^{b}}{b!}e^{\bar{H}_{-1}(w,t)}\right)e^{nw\frac{\tau(t)}{b-1}-n\ln(t)}\mathrm{d}\,t\,,

avec τ(t)=tb1/(b2)!𝜏𝑡superscript𝑡𝑏1𝑏2\tau(t)=t^{b-1}/(b-2)! ,

H¯1(w,t)=t(1wτ(t)b).subscript¯𝐻1𝑤𝑡𝑡1𝑤𝜏𝑡𝑏\bar{H}_{-1}(w,t)=t\left(1-w\frac{\tau(t)}{b}\right)\,. (4.191)

Nous utiliserons une autre formulation de la version de l’inversion de Lagrange qui ne comptabilise pas les hyperarêtes en mettant la variable w𝑤w du coté des forêts, mais du coté de la structure centrale. Échanger la manière de comptabiliser les hyperarêtes pour les comptabiliser du coté de la structure centrale, se traduira par une multiplication par wn/(b1)superscript𝑤𝑛𝑏1w^{n/(b-1)} , n/(b1)𝑛𝑏1n/(b-1) étant le nombre d’hyperarêtes dans une forêt à n𝑛n sommets pour garantir la présence d’au moins un cycle, et un changement de t𝑡t en tw1/(b1)𝑡superscript𝑤1𝑏1tw^{-1/(b-1)} . Nous obtenons alors une version de l’inversion de Lagrange suivant :

f^n(w)=subscript^𝑓𝑛𝑤absent\displaystyle\hat{f}_{n}(w)= (4.194)
=wnb1n[tn1](ddt(1w1(b1)tbb!exp(H¯1(w,tw1b1)))enτ(t)b1)=absentsuperscript𝑤𝑛𝑏1𝑛delimited-[]superscript𝑡𝑛1dd𝑡1superscript𝑤1𝑏1superscript𝑡𝑏𝑏subscript¯𝐻1𝑤𝑡superscript𝑤1𝑏1superscript𝑒𝑛𝜏𝑡𝑏1absent\displaystyle=\frac{w^{\frac{n}{b-1}}}{n}\left[t^{n-1}\right]\left(\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(\frac{1}{w^{\frac{1}{(b-1)}}}\frac{t^{b}}{b!}\exp\left(\bar{H}_{-1}(w,\frac{t}{w^{\frac{1}{b-1}}})\right)\right)e^{n\frac{\tau(t)}{b-1}}\right)=
=wn1b1n[tn1](ddt(tbb!exp(H¯1(w,tw1b1)))exp(nτ(t)b1)).absentsuperscript𝑤𝑛1𝑏1𝑛delimited-[]superscript𝑡𝑛1dd𝑡superscript𝑡𝑏𝑏subscript¯𝐻1𝑤𝑡superscript𝑤1𝑏1𝑛𝜏𝑡𝑏1\displaystyle=\frac{w^{\frac{n-1}{b-1}}}{n}\left[t^{n-1}\right]\left(\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(\frac{t^{b}}{b!}\exp\left(\bar{H}_{-1}(w,\frac{t}{w^{\frac{1}{b-1}}})\right)\right)\exp\left(n\frac{\tau(t)}{b-1}\right)\right)\,.

De manière analytique, cela s’écrit

f^n(w)=wn1b12iπn×\displaystyle\hat{f}_{n}(w)=\frac{w^{\frac{n-1}{b-1}}}{2i\pi n}\times (4.196)
×(ddt(tbb!exp(H¯1(w,tw1b1)))exp(nτ(t)b1nln(t)))dt.\displaystyle\times\oint\left(\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(\frac{t^{b}}{b!}\exp\left(\bar{H}_{-1}(w,\frac{t}{w^{\frac{1}{b-1}}})\right)\right)\exp\left(n\frac{\tau(t)}{b-1}-n\ln(t)\right)\right)\mathrm{d}\,t\,.

Nous avons

ddt(tbb!exp(H¯1(w,tw1b1)))=dd𝑡superscript𝑡𝑏𝑏subscript¯𝐻1𝑤𝑡superscript𝑤1𝑏1absent\displaystyle\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(\frac{t^{b}}{b!}\exp\left(\bar{H}_{-1}(w,\frac{t}{w^{\frac{1}{b-1}}})\right)\right)= (4.200)
=ddt(tbb!exp(tw1b1(1τ(t)b)))=absentdd𝑡superscript𝑡𝑏𝑏𝑡superscript𝑤1𝑏11𝜏𝑡𝑏absent\displaystyle=\frac{\mathrm{d}\,}{\mathrm{d}\,t}\left(\frac{t^{b}}{b!}\exp\left(\frac{t}{w^{\frac{1}{b-1}}}\left(1-\frac{\tau(t)}{b}\right)\right)\right)=
=(tb1(b1)!+tbb!w1b1(1τ(t)))exp(tw1b1(1τ(t)b))=absentsuperscript𝑡𝑏1𝑏1superscript𝑡𝑏𝑏superscript𝑤1𝑏11𝜏𝑡𝑡superscript𝑤1𝑏11𝜏𝑡𝑏absent\displaystyle=\left(\frac{t^{b-1}}{(b-1)!}+\frac{t^{b}}{b!w^{\frac{1}{b-1}}}\left(1-\tau(t)\right)\right)\exp\left(\frac{t}{w^{\frac{1}{b-1}}}\left(1-\frac{\tau(t)}{b}\right)\right)=
=τ(t)b1(1+tbw1b1(1τ(t)))exp(tw1b1(1τ(t)b)).absent𝜏𝑡𝑏11𝑡𝑏superscript𝑤1𝑏11𝜏𝑡𝑡superscript𝑤1𝑏11𝜏𝑡𝑏\displaystyle=\frac{\tau(t)}{b-1}\left(1+\frac{t}{bw^{\frac{1}{b-1}}}\left(1-\tau(t)\right)\right)\exp\left(\frac{t}{w^{\frac{1}{b-1}}}\left(1-\frac{\tau(t)}{b}\right)\right)\,.

Et f^n(w)subscript^𝑓𝑛𝑤\hat{f}_{n}(w) se met sous la forme suivante :

f^n(w)=wn1b12iπn(b1)×\displaystyle\hat{f}_{n}(w)=\frac{w^{\frac{n-1}{b-1}}}{2i\pi n(b-1)}\times (4.202)
×τ(t)(1+tbw1b1(1τ(t)))etw1b1(1τ(t)b)enτ(t)b1nln(t)dt.\displaystyle\times\oint\tau(t)\left(1+\frac{t}{bw^{\frac{1}{b-1}}}\left(1-\tau(t)\right)\right)e^{tw^{\frac{-1}{b-1}}\left(1-\frac{\tau(t)}{b}\right)}e^{n\frac{\tau(t)}{b-1}-n\ln(t)}\mathrm{d}\,t\,.

Pour évaluer ΨnϑwFsubscriptΨ𝑛subscriptitalic-ϑ𝑤𝐹\Psi_{n}\vartheta_{w}F qui s’écrit sous la forme intégrale suivante :

ΨnϑwF=01(1+w)NFn(w)dww(1+w),subscriptΨ𝑛subscriptitalic-ϑ𝑤𝐹superscriptsubscript01superscript1𝑤𝑁subscript𝐹𝑛𝑤d𝑤𝑤1𝑤\Psi_{n}\vartheta_{w}F=\int_{0}^{\infty}\frac{1}{(1+w)^{N}}F_{n}(w)\frac{\mathrm{d}\,w}{w(1+w)}\,, (4.203)

avec N=(nb)𝑁binomial𝑛𝑏N={n\choose b} et

Fn(w)=n!f^n(w),subscript𝐹𝑛𝑤𝑛subscript^𝑓𝑛𝑤F_{n}(w)=n!\hat{f}_{n}(w)\,, (4.204)

nous compensons ce facteur n!𝑛n! dans l’estimation de f^nsubscript^𝑓𝑛\hat{f}_{n} par le changement de variable

{web1(wn)b1dww(b1)dwwn!f^n(w)n!f^n(eb1(wn)b1)cases𝑤superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1d𝑤𝑤𝑏1d𝑤𝑤𝑛subscript^𝑓𝑛𝑤𝑛subscript^𝑓𝑛superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1\left\{\begin{array}[]{l}\displaystyle w\rightarrow\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}}\\ \displaystyle\frac{\mathrm{d}\,w}{w}\rightarrow-(b-1)\frac{\mathrm{d}\,w}{w}\\ \displaystyle n!\hat{f}_{n}(w)\rightarrow n!\hat{f}_{n}(\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})\end{array}\right. (4.205)

et nous obtenons

ΨnϑwF=0(b1)n!f^n(eb1(wn)b1)w(1+eb1(wn)b1)N+1dw.subscriptΨ𝑛subscriptitalic-ϑ𝑤𝐹superscriptsubscript0𝑏1𝑛subscript^𝑓𝑛superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1𝑤superscript1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1𝑁1differential-d𝑤\Psi_{n}\vartheta_{w}F=\int_{0}^{\infty}(b-1)n!\frac{\hat{f}_{n}(\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})}{w(1+\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})^{N+1}}\mathrm{d}\,w\,. (4.206)

Dans ce changement de variable (4.205) , nous avons

f^n(eb1(wn)b1)=en12iπnn(b1)wn1g(w,t)enh(t)dt,subscript^𝑓𝑛superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1superscript𝑒𝑛12𝑖𝜋superscript𝑛𝑛𝑏1superscript𝑤𝑛1contour-integral𝑔𝑤𝑡superscript𝑒𝑛𝑡differential-d𝑡\displaystyle\hat{f}_{n}(\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})=\frac{e^{n-1}}{2i\pi n^{n}(b-1)w^{n-1}}\oint g(w,t)e^{nh(t)}\mathrm{d}\,t\,, (4.207)

avec

g(w,t)=τ(t)(1+nwteb(1τ(t)))𝑔𝑤𝑡𝜏𝑡1𝑛𝑤𝑡𝑒𝑏1𝜏𝑡g(w,t)=\tau(t)\left(1+\frac{nwt}{eb}\left(1-\tau(t)\right)\right) (4.208)

et

h(t)=τ(t)b1ln(t)+wte(1τ(t)b).𝑡𝜏𝑡𝑏1𝑡𝑤𝑡𝑒1𝜏𝑡𝑏h(t)=\frac{\tau(t)}{b-1}-\ln(t)+\frac{wt}{e}(1-\frac{\tau(t)}{b})\,. (4.209)

La dérivée de cette fonction hh est

h(t)=τ(t)t1t+we(1τ(t))=(1τ(t))(we1t).superscript𝑡𝜏𝑡𝑡1𝑡𝑤𝑒1𝜏𝑡1𝜏𝑡𝑤𝑒1𝑡h^{\prime}(t)=\frac{\tau(t)}{t}-\frac{1}{t}+\frac{w}{e}(1-\tau(t))=(1-\tau(t))(\frac{w}{e}-\frac{1}{t})\,. (4.210)

La dérivée seconde de la fonction hh est

h′′(t)=(b1)τ(t)t(we1t)+(1τ(t))(1t2).superscript′′𝑡𝑏1𝜏𝑡𝑡𝑤𝑒1𝑡1𝜏𝑡1superscript𝑡2h^{\prime\prime}(t)=-(b-1)\frac{\tau(t)}{t}(\frac{w}{e}-\frac{1}{t})+(1-\tau(t))(\frac{1}{t^{2}})\,. (4.211)

Nous distinguons alors deux cas :

  1. 1.

    Si we[(b2)!]1/(b1)𝑤𝑒superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1w\leq\frac{e}{[(b-2)!]^{1/(b-1)}} , alors la dérivée seconde au point col t0=[(b2)!]1/(b1)subscript𝑡0superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1t_{0}=[(b-2)!]^{1/(b-1)} est positive

    h′′(t0)=(b1)1[(b2)!]1/(b1)(we1[(b2)!]1/(b1)).superscript′′subscript𝑡0𝑏11superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1𝑤𝑒1superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1h^{\prime\prime}(t_{0})=-(b-1)\frac{1}{[(b-2)!]^{1/(b-1)}}(\frac{w}{e}-\frac{1}{[(b-2)!]^{1/(b-1)}})\,. (4.212)

    Alors nous faisons passer le contour d’intégration verticalement par le point col t0subscript𝑡0t_{0} .

  2. 2.

    Si we[(b2)!]1/(b1)𝑤𝑒superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1w\geq\frac{e}{[(b-2)!]^{1/(b-1)}} , alors la dérivée seconde au point col t1=e/wsubscript𝑡1𝑒𝑤t_{1}=e/w est positive

    h′′(t1)=+(1eb1wb1(b2)!)w2e2.superscript′′subscript𝑡11superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑏1𝑏2superscript𝑤2superscript𝑒2h^{\prime\prime}(t_{1})=+(1-\frac{e^{b-1}}{w^{b-1}(b-2)!})\frac{w^{2}}{e^{2}}\,. (4.213)

    Alors nous faisons passer le contour d’intégration verticalement par le point col t1subscript𝑡1t_{1} .

Dans chaque cas, nous utilisons le contour d’intégration suivant selon tjsubscript𝑡𝑗t_{j} :

γ:{γ1:t=tj+iv/n,v[3ntj,3ntj]γ0:t=tj+3tjexp(iα),α[π/2,3π/2].\gamma\leavevmode\nobreak\ :\left\{\begin{array}[]{ll}\gamma_{1}:t=t_{j}+iv/n\,,&v\uparrow\in[-3nt_{j},3nt_{j}]\\ \gamma_{0}:t=t_{j}+3t_{j}\exp(i\alpha)\,,&\alpha\uparrow\in[\pi/2,3\pi/2]\,.\end{array}\right. (4.214)

Notons γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} , une portion du chemin γ1subscript𝛾1\gamma_{1} :

γ^1:t=tj+iv/n,v[κs,κs],\hat{\gamma}_{1}\leavevmode\nobreak\ :t=t_{j}+iv/n\,,\quad v\uparrow\in[-\kappa_{s},\kappa_{s}]\,, (4.215)

avec κssubscript𝜅𝑠\kappa_{s} , un nombre positif qui sera précisé plus tard. Soit alors la valeur I1subscript𝐼1I_{1} de l’intégrale (4.207) restreinte à cette portion γ^1subscript^𝛾1\hat{\gamma}_{1} :

I1=en12iπnn(b1)wn1γ^1g(w,t)enh(t)dt.subscript𝐼1superscript𝑒𝑛12𝑖𝜋superscript𝑛𝑛𝑏1superscript𝑤𝑛1subscriptsubscript^𝛾1𝑔𝑤𝑡superscript𝑒𝑛𝑡differential-d𝑡\displaystyle I_{1}=\frac{e^{n-1}}{2i\pi n^{n}(b-1)w^{n-1}}\int_{\hat{\gamma}_{1}}g(w,t)e^{nh(t)}\mathrm{d}\,t\,. (4.216)

Ce qui, si l’intégrande est approchée au point col, donne

I1=en1g(w,tj)enh(tj)2iπnn(b1)wn1γ^1exp(nh′′(tj)(ttj)2/2+O(nh(4)(tj)(ttj)4)dt,\displaystyle I_{1}=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{2i\pi n^{n}(b-1)w^{n-1}}\int_{\hat{\gamma}_{1}}\exp\left(nh^{\prime\prime}(t_{j})(t-t_{j})^{2}/2+O(nh^{(4)}(t_{j})(t-t_{j})^{4}\right)\mathrm{d}\,t\,, (4.217)

soit, avec la variable d’intégration v𝑣v

I1=en1g(w,tj)enh(tj)2πnn+1(b1)wn1κsκsexp(h′′(tj)v22n+O(h(4)(tj)v4n3))dv.subscript𝐼1superscript𝑒𝑛1𝑔𝑤subscript𝑡𝑗superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗2𝜋superscript𝑛𝑛1𝑏1superscript𝑤𝑛1superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝜅𝑠superscript′′subscript𝑡𝑗superscript𝑣22𝑛𝑂superscript4subscript𝑡𝑗superscript𝑣4superscript𝑛3differential-d𝑣\displaystyle I_{1}=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{2\pi n^{n+1}(b-1)w^{n-1}}\int_{-\kappa_{s}}^{\kappa_{s}}\exp\left(-h^{\prime\prime}(t_{j})\frac{v^{2}}{2n}+O(h^{(4)}(t_{j})\frac{v^{4}}{n^{3}})\right)\mathrm{d}\,v\,. (4.218)

Soit, encore par le changement de variable

{v2nh′′(tj)rdv2nh′′(tj)drcases𝑣2𝑛superscript′′subscript𝑡𝑗𝑟d𝑣2𝑛superscript′′subscript𝑡𝑗d𝑟\left\{\begin{array}[]{l}v\rightarrow\sqrt{\frac{2n}{h^{\prime\prime}(t_{j})}}r\\ \mathrm{d}\,v\rightarrow\sqrt{\frac{2n}{h^{\prime\prime}(t_{j})}}\mathrm{d}\,r\end{array}\right. (4.219)

et en notant

Cw,n=h′′(tj)/(2n),subscript𝐶𝑤𝑛superscript′′subscript𝑡𝑗2𝑛C_{w,n}=\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})/(2n)}\,, (4.220)
I1=subscript𝐼1absent\displaystyle I_{1}= (4.225)
=en1g(w,tj)enh(tj)πnn(b1)wn12nh′′(tj)κsCw,nκsCw,ner2+O(h(4)(tj)h′′(tj)2r4n)dr=absentsuperscript𝑒𝑛1𝑔𝑤subscript𝑡𝑗superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗𝜋superscript𝑛𝑛𝑏1superscript𝑤𝑛12𝑛superscript′′subscript𝑡𝑗superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛subscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛superscript𝑒superscript𝑟2𝑂superscript4subscript𝑡𝑗superscript′′superscriptsubscript𝑡𝑗2superscript𝑟4𝑛differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{\pi n^{n}(b-1)w^{n-1}\sqrt{2nh^{\prime\prime}(t_{j})}}\int_{-\kappa_{s}C_{w,n}}^{\kappa_{s}C_{w,n}}e^{-r^{2}+O(\frac{h^{(4)}(t_{j})}{h^{\prime\prime}(t_{j})^{2}}\frac{r^{4}}{n})}\mathrm{d}\,r=
=en1g(w,tj)enh(tj)πnn(b1)wn12nh′′(tj)κsCw,nκsCw,ner2(1+O(h(4)(tj)h′′(tj)2r4n))dr=absentsuperscript𝑒𝑛1𝑔𝑤subscript𝑡𝑗superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗𝜋superscript𝑛𝑛𝑏1superscript𝑤𝑛12𝑛superscript′′subscript𝑡𝑗superscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛subscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛superscript𝑒superscript𝑟21𝑂superscript4subscript𝑡𝑗superscript′′superscriptsubscript𝑡𝑗2superscript𝑟4𝑛differential-d𝑟absent\displaystyle=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{\pi n^{n}(b-1)w^{n-1}\sqrt{2nh^{\prime\prime}(t_{j})}}\int_{-\kappa_{s}C_{w,n}}^{\kappa_{s}C_{w,n}}e^{-r^{2}}\left(1+O(\frac{h^{(4)}(t_{j})}{h^{\prime\prime}(t_{j})^{2}}\frac{r^{4}}{n})\right)\mathrm{d}\,r=
=en1g(w,tj)enh(tj)πnn(b1)wn12nh′′(tj)×\displaystyle=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{\pi n^{n}(b-1)w^{n-1}\sqrt{2nh^{\prime\prime}(t_{j})}}\times
×{κsCw,nκsCw,ner2dr+O(h(4)(tj)h′′(tj)2(κsCw,n)5n)}.absentsuperscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛subscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛superscript𝑒superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscript4subscript𝑡𝑗superscript′′superscriptsubscript𝑡𝑗2superscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛5𝑛\displaystyle\qquad\times\left\{\int_{-\kappa_{s}C_{w,n}}^{\kappa_{s}C_{w,n}}e^{-r^{2}}\mathrm{d}\,r+O(\frac{h^{(4)}(t_{j})}{h^{\prime\prime}(t_{j})^{2}}\frac{(\kappa_{s}C_{w,n})^{5}}{n})\right\}\,.

Alors l’intégrale I1subscript𝐼1I_{1} devient

I1=en1g(w,tj)enh(tj)πnn(b1)wn12nh′′(tj)×\displaystyle I_{1}=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{\pi n^{n}(b-1)w^{n-1}\sqrt{2nh^{\prime\prime}(t_{j})}}\times (4.227)
×{κsCw,nκsCw,ner2dr+O(h(4)(tj)h′′(tj)κs5n7/2)}.absentsuperscriptsubscriptsubscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛subscript𝜅𝑠subscript𝐶𝑤𝑛superscript𝑒superscript𝑟2differential-d𝑟𝑂superscript4subscript𝑡𝑗superscript′′subscript𝑡𝑗superscriptsubscript𝜅𝑠5superscript𝑛72\displaystyle\qquad\times\left\{\int_{-\kappa_{s}C_{w,n}}^{\kappa_{s}C_{w,n}}e^{-r^{2}}\mathrm{d}\,r+O(h^{(4)}(t_{j})\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}\frac{{\kappa_{s}}^{5}}{n^{7/2}})\right\}\,.

En prenant κs=n2/3subscript𝜅𝑠superscript𝑛23\kappa_{s}=n^{2/3} , nous obtenons

I1=en1g(w,tj)enh(tj)nn(b1)wn1π2nh′′(tj){1+O(h(4)(tj)h′′(tj)1n1/6)}.subscript𝐼1superscript𝑒𝑛1𝑔𝑤subscript𝑡𝑗superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗superscript𝑛𝑛𝑏1superscript𝑤𝑛1𝜋2𝑛superscript′′subscript𝑡𝑗1𝑂superscript4subscript𝑡𝑗superscript′′subscript𝑡𝑗1superscript𝑛16I_{1}=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{n^{n}(b-1)w^{n-1}\sqrt{\pi 2nh^{\prime\prime}(t_{j})}}\left\{1+O(h^{(4)}(t_{j})\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}\frac{1}{n^{1/6}})\right\}\,. (4.228)

Sur le contour restant, la contribution étant exponentiellement petit, nous obtenons que I1subscript𝐼1I_{1} est l’ordre asymptotique de (4.207) : si we/[(b2)!]1/(b1)𝑤𝑒superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1w\leq e/[(b-2)!]^{1/(b-1)} , alors on prendra j=0𝑗0j=0 soit le point col t0=[(b2)!]1/(b1)subscript𝑡0superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1t_{0}=[(b-2)!]^{1/(b-1)} , sinon on prendra j=1𝑗1j=1 soit le point col t1=e/wsubscript𝑡1𝑒𝑤t_{1}=e/w . Et l’ordre asymptotique de (4.207) est

f^n(eb1(wn)b1)=en1g(w,tj)enh(tj)nn(b1)wn1π2nh′′(tj){1+O(h(4)(tj)h′′(tj)1n1/6)}.subscript^𝑓𝑛superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1superscript𝑒𝑛1𝑔𝑤subscript𝑡𝑗superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗superscript𝑛𝑛𝑏1superscript𝑤𝑛1𝜋2𝑛superscript′′subscript𝑡𝑗1𝑂superscript4subscript𝑡𝑗superscript′′subscript𝑡𝑗1superscript𝑛16\hat{f}_{n}(\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})=\frac{e^{n-1}g(w,t_{j})e^{nh(t_{j})}}{n^{n}(b-1)w^{n-1}\sqrt{\pi 2nh^{\prime\prime}(t_{j})}}\left\{1+O(h^{(4)}(t_{j})\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}\frac{1}{n^{1/6}})\right\}\,. (4.229)

Afin d’estimer asymptotiquement l’espérance, nous portons le terme asymptotique principal de l’équation précédente dans (4.206) et nous avons alors à considérer l’intégrale ainsi obtenue suivante :

I=n!en1nnπ2n0g(w,tj)(1+eb1(wn)b1)N+1enh(tj)nln(w)h′′(tj)dw,𝐼𝑛superscript𝑒𝑛1superscript𝑛𝑛𝜋2𝑛superscriptsubscript0𝑔𝑤subscript𝑡𝑗superscript1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1𝑁1superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗𝑛𝑤superscript′′subscript𝑡𝑗differential-d𝑤I=\frac{n!e^{n-1}}{n^{n}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{\infty}\frac{g(w,t_{j})}{(1+\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})^{N+1}}\frac{e^{nh(t_{j})-n\ln(w)}}{\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}}\mathrm{d}\,w\,, (4.230)

avec

tj={[(b2)!]1/(b1) si we[(b2)!]1/(b1)e/w si we[(b2)!]1/(b1),subscript𝑡𝑗casessuperscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1 si 𝑤𝑒superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1𝑒𝑤 si 𝑤𝑒superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1t_{j}=\left\{\begin{array}[]{ll}[(b-2)!]^{1/(b-1)}&\textrm{ si }w\leq\frac{e}{[(b-2)!]^{1/(b-1)}}\\ e/w&\textrm{ si }w\geq\frac{e}{[(b-2)!]^{1/(b-1)}}\,,\end{array}\right. (4.231)
g(w,t)=τ(t)(1+nwteb(1τ(t))),𝑔𝑤𝑡𝜏𝑡1𝑛𝑤𝑡𝑒𝑏1𝜏𝑡g(w,t)=\tau(t)\left(1+\frac{nwt}{eb}\left(1-\tau(t)\right)\right)\,, (4.232)
h(t)=τ(t)b1ln(t)+wet(1τ(t)b),𝑡𝜏𝑡𝑏1𝑡𝑤𝑒𝑡1𝜏𝑡𝑏h(t)=\frac{\tau(t)}{b-1}-\ln(t)+\frac{w}{e}t(1-\frac{\tau(t)}{b})\,, (4.233)

la dérivée seconde de cette dernière étant

h′′(t)=(b1)τ(t)t(we1t)+(1τ(t))(1t2).superscript′′𝑡𝑏1𝜏𝑡𝑡𝑤𝑒1𝑡1𝜏𝑡1superscript𝑡2h^{\prime\prime}(t)=-(b-1)\frac{\tau(t)}{t}(\frac{w}{e}-\frac{1}{t})+(1-\tau(t))(\frac{1}{t^{2}})\,. (4.234)

Pour évaluer cette intégrale (4.230) , nous distinguerons les deux intervalles ]0,λ0[]0,\lambda_{0}[ et ]λ0,[]\lambda_{0},\infty[ avec λ0=e/((b2)!)1/(b1)subscript𝜆0𝑒superscript𝑏21𝑏1\lambda_{0}=e/((b-2)!)^{1/(b-1)} . Soit alors Iasubscript𝐼𝑎I_{a} la valeur de l’intégrale sur ]0,λ0[]0,\lambda_{0}[ :

Ia=n!en1nnπ2n0λ01(1+eb1(wn)b1)N+1enh(tj)nln(w)h′′(tj)dw,subscript𝐼𝑎𝑛superscript𝑒𝑛1superscript𝑛𝑛𝜋2𝑛superscriptsubscript0subscript𝜆01superscript1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1𝑁1superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗𝑛𝑤superscript′′subscript𝑡𝑗differential-d𝑤I_{a}=\frac{n!e^{n-1}}{n^{n}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{\lambda_{0}}\frac{1}{(1+\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})^{N+1}}\frac{e^{nh(t_{j})-n\ln(w)}}{\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}}\mathrm{d}\,w\,, (4.235)

h(tj)=1b1ln(tj)+(b1)tjwbe=b2b1+ln(λ0)+(b1)wbλ0subscript𝑡𝑗1𝑏1subscript𝑡𝑗𝑏1subscript𝑡𝑗𝑤𝑏𝑒𝑏2𝑏1subscript𝜆0𝑏1𝑤𝑏subscript𝜆0h(t_{j})=\frac{1}{b-1}-\ln(t_{j})+\frac{(b-1)t_{j}w}{be}=-\frac{b-2}{b-1}+\ln(\lambda_{0})+\frac{(b-1)w}{b\lambda_{0}} (4.236)

et

h′′(tj)=(b1)1tj2(1wtje)=(b1)(λ0e)2(1wλ0).superscript′′subscript𝑡𝑗𝑏11superscriptsubscript𝑡𝑗21𝑤subscript𝑡𝑗𝑒𝑏1superscriptsubscript𝜆0𝑒21𝑤subscript𝜆0h^{\prime\prime}(t_{j})=(b-1)\frac{1}{{t_{j}}^{2}}(1-\frac{wt_{j}}{e})=(b-1)\left(\frac{\lambda_{0}}{e}\right)^{2}(1-\frac{w}{\lambda_{0}})\,. (4.237)

Cette dernière admet une racine en w=λ0𝑤subscript𝜆0w=\lambda_{0} . Par les équivalents suivants :

N+1nb1nb!similar-to𝑁1superscript𝑛𝑏1𝑛𝑏N+1\sim n^{b-1}\frac{n}{b!} (4.238)

et

((1+eb1(wn)b1)nb1)n/b!enb!(ew)b1,similar-tosuperscriptsuperscript1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1superscript𝑛𝑏1𝑛𝑏superscript𝑒𝑛𝑏superscript𝑒𝑤𝑏1((1+\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})^{n^{b-1}})^{n/b!}\sim e^{\frac{n}{b!}\left(\frac{e}{w}\right)^{b-1}}\,, (4.239)

nous obtenons

Iasubscript𝐼𝑎\displaystyle I_{a} similar-to\displaystyle\sim n!en1nnπ2n0λ0enb!(ew)b1+nh(tj)nln(w)h′′(tj)dw𝑛superscript𝑒𝑛1superscript𝑛𝑛𝜋2𝑛superscriptsubscript0subscript𝜆0superscript𝑒𝑛𝑏superscript𝑒𝑤𝑏1𝑛subscript𝑡𝑗𝑛𝑤superscript′′subscript𝑡𝑗differential-d𝑤\displaystyle\frac{n!e^{n-1}}{n^{n}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{\lambda_{0}}\frac{e^{-\frac{n}{b!}\left(\frac{e}{w}\right)^{b-1}+nh(t_{j})-n\ln(w)}}{\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}}\mathrm{d}\,w (4.240)
similar-to\displaystyle\sim n!en1[(b2)!]1(b1)λ0nn(b1)12π2n×\displaystyle\frac{n!e^{n-1}[(b-2)!]^{\frac{1}{(b-1)}}\lambda_{0}}{n^{n}(b-1)^{\frac{1}{2}}\sqrt{\pi 2n}}\times (4.242)
×0λ0enb(b1)(λ0w)b1+nb1bwλ0nb2b1nln(wλ0)1wλ0dwλ0\displaystyle\quad\times\int_{0}^{\lambda_{0}}\frac{e^{-\frac{n}{b(b-1)}\left(\frac{\lambda_{0}}{w}\right)^{b-1}+n\frac{b-1}{b}\frac{w}{\lambda_{0}}-n\frac{b-2}{b-1}-n\ln(\frac{w}{\lambda_{0}})}}{\sqrt{1-\frac{w}{\lambda_{0}}}}\frac{\mathrm{d}\,w}{\lambda_{0}}
similar-to\displaystyle\sim n!en1[(b2)!]1(b1)λ0nn(b1)12π2n01enb(b1)(1w)b1+nb1bwnb2b1nln(w)1wdw𝑛superscript𝑒𝑛1superscriptdelimited-[]𝑏21𝑏1subscript𝜆0superscript𝑛𝑛superscript𝑏112𝜋2𝑛superscriptsubscript01superscript𝑒𝑛𝑏𝑏1superscript1𝑤𝑏1𝑛𝑏1𝑏𝑤𝑛𝑏2𝑏1𝑛𝑤1𝑤differential-d𝑤\displaystyle\frac{n!e^{n-1}[(b-2)!]^{\frac{1}{(b-1)}}\lambda_{0}}{n^{n}(b-1)^{\frac{1}{2}}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{1}\frac{e^{-\frac{n}{b(b-1)}\left(\frac{1}{w}\right)^{b-1}+n\frac{b-1}{b}w-n\frac{b-2}{b-1}-n\ln(w)}}{\sqrt{1-w}}\mathrm{d}\,w (4.243)
similar-to\displaystyle\sim n!ennn(b1)12π2n01enh^(w)1wdw,𝑛superscript𝑒𝑛superscript𝑛𝑛superscript𝑏112𝜋2𝑛superscriptsubscript01superscript𝑒𝑛^𝑤1𝑤differential-d𝑤\displaystyle\frac{n!e^{n}}{n^{n}(b-1)^{\frac{1}{2}}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{1}\frac{e^{n\hat{h}(w)}}{\sqrt{1-w}}\mathrm{d}\,w\,, (4.244)

avec h^^\hat{h} , définie par

h^(w)=1b(b1)(1w)b1+b1bwb2b1ln(w),^𝑤1𝑏𝑏1superscript1𝑤𝑏1𝑏1𝑏𝑤𝑏2𝑏1𝑤\displaystyle\hat{h}(w)=-\frac{1}{b(b-1)}\left(\frac{1}{w}\right)^{b-1}+\frac{b-1}{b}w-\frac{b-2}{b-1}-\ln(w)\,, (4.245)

qui s’annule pour w=1𝑤1w=1 . La dérivée de cette fonction est

h^(w)superscript^𝑤\displaystyle\hat{h}^{\prime}(w) =\displaystyle= 1b(1w)b+b1b1w,1𝑏superscript1𝑤𝑏𝑏1𝑏1𝑤\displaystyle\frac{1}{b}\left(\frac{1}{w}\right)^{b}+\frac{b-1}{b}-\frac{1}{w}\,, (4.246)

qui s’annule pour la valeur de w=1𝑤1w=1 . La dérivée seconde de h^^\hat{h} est

h^′′(w)=(1w)b+1+1w2,superscript^′′𝑤superscript1𝑤𝑏11superscript𝑤2\hat{h}^{\prime\prime}(w)=-\left(\frac{1}{w}\right)^{b+1}+\frac{1}{w^{2}}\,, (4.247)

qui s’annule pour la valeur w=1𝑤1w=1 donc le point col est d’ordre 222 . La dérivée troisième de h^^\hat{h} est

h^′′′(w)=(b+1)(1w)b+22w3,superscript^′′′𝑤𝑏1superscript1𝑤𝑏22superscript𝑤3\hat{h}^{\prime\prime\prime}(w)=(b+1)\left(\frac{1}{w}\right)^{b+2}-\frac{2}{w^{3}}\,, (4.248)

donc h^′′′(1)>0superscript^′′′10\hat{h}^{\prime\prime\prime}(1)>0 (111 est un point d’inflexion de h^^\hat{h} qui est croissante) . Notons alors l’intégrale Iasuperscriptsubscript𝐼𝑎I_{a}^{\prime} , la restriction de de l’intégrale Iasubscript𝐼𝑎I_{a} dans un voisinage de 111 , suivante :

Iasuperscriptsubscript𝐼𝑎\displaystyle I_{a}^{\prime} =\displaystyle= n!ennn(b1)12π2n1ϵn1en((b1)(1w)3/6+O((1w)4))1wdw𝑛superscript𝑒𝑛superscript𝑛𝑛superscript𝑏112𝜋2𝑛superscriptsubscript1subscriptitalic-ϵ𝑛1superscript𝑒𝑛𝑏1superscript1𝑤36𝑂superscript1𝑤41𝑤differential-d𝑤\displaystyle\frac{n!e^{n}}{n^{n}(b-1)^{\frac{1}{2}}\sqrt{\pi 2n}}\int_{1-\epsilon_{n}}^{1}\frac{e^{-n((b-1)(1-w)^{3}/6+O((1-w)^{4}))}}{\sqrt{1-w}}\mathrm{d}\,w (4.249)
=\displaystyle= n!ennn(b1)12π2n0ϵnen((b1)w3/6+O(w4))wdw𝑛superscript𝑒𝑛superscript𝑛𝑛superscript𝑏112𝜋2𝑛superscriptsubscript0subscriptitalic-ϵ𝑛superscript𝑒𝑛𝑏1superscript𝑤36𝑂superscript𝑤4𝑤differential-d𝑤\displaystyle\frac{n!e^{n}}{n^{n}(b-1)^{\frac{1}{2}}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{\epsilon_{n}}\frac{e^{-n((b-1)w^{3}/6+O(w^{4}))}}{\sqrt{w}}\mathrm{d}\,w (4.250)
=\displaystyle= n!ennn(b1)12π2n0ϵnen(b1)w3/6w(1+O(nw4)))dw.\displaystyle\frac{n!e^{n}}{n^{n}(b-1)^{\frac{1}{2}}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{\epsilon_{n}}\frac{e^{-n(b-1)w^{3}/6}}{\sqrt{w}}\left(1+O(nw^{4}))\right)\mathrm{d}\,w\,. (4.251)

Ceci, par le changement de variable

{wr(n(b1)/6)1/3dwdr(n(b1)/6)1/3,cases𝑤𝑟superscript𝑛𝑏1613d𝑤d𝑟superscript𝑛𝑏1613\left\{\begin{array}[]{l}w\rightarrow\frac{r}{(n(b-1)/6)^{1/3}}\\ \mathrm{d}\,w\rightarrow\frac{\mathrm{d}\,r}{(n(b-1)/6)^{1/3}}\,,\end{array}\right. (4.252)

donne

Iasuperscriptsubscript𝐼𝑎\displaystyle I_{a}^{\prime} =\displaystyle= n!en616nn(b1)23n16π2n0ϵn(n(b1)/6)1/3er3r(1+O(r4n1/3))dr.𝑛superscript𝑒𝑛superscript616superscript𝑛𝑛superscript𝑏123superscript𝑛16𝜋2𝑛superscriptsubscript0subscriptitalic-ϵ𝑛superscript𝑛𝑏1613superscript𝑒superscript𝑟3𝑟1𝑂superscript𝑟4superscript𝑛13differential-d𝑟\displaystyle\frac{n!e^{n}6^{\frac{1}{6}}}{n^{n}(b-1)^{\frac{2}{3}}n^{\frac{1}{6}}\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{\epsilon_{n}(n(b-1)/6)^{1/3}}\frac{e^{-r^{3}}}{\sqrt{r}}\left(1+O(\frac{r^{4}}{n^{1/3}})\right)\mathrm{d}\,r\,. (4.253)

En prenant ϵn=n1/4subscriptitalic-ϵ𝑛superscript𝑛14\epsilon_{n}=n^{-1/4} nous obtenons

Ia=O(1n1/6).superscriptsubscript𝐼𝑎𝑂1superscript𝑛16\displaystyle I_{a}^{\prime}=O(\frac{1}{n^{1/6}})\,. (4.254)

Nous en déduisons que la valeur asymptotique de Iasubscript𝐼𝑎I_{a} est :

Ia=O(1n1/6).subscript𝐼𝑎𝑂1superscript𝑛16I_{a}=O(\frac{1}{n^{1/6}})\,. (4.255)

La moyenne recherchée est alors déterminée par l’évaluation de la valeur de l’intégrale (4.230) restreinte à l’intervalle ]λ0,[]\lambda_{0},\infty[ . Notons I^asubscript^𝐼𝑎\hat{I}_{a} , cette intégrale sur cet intervalle :

I^a=n!en1nnπ2nλ0g(w,e/w)(1+eb1(wn)b1)N+1enh(tj)nln(w)h′′(tj)dw,subscript^𝐼𝑎𝑛superscript𝑒𝑛1superscript𝑛𝑛𝜋2𝑛superscriptsubscriptsubscript𝜆0𝑔𝑤𝑒𝑤superscript1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1𝑁1superscript𝑒𝑛subscript𝑡𝑗𝑛𝑤superscript′′subscript𝑡𝑗differential-d𝑤\hat{I}_{a}=\frac{n!e^{n-1}}{n^{n}\sqrt{\pi 2n}}\int_{\lambda_{0}}^{\infty}\frac{g(w,e/w)}{(1+\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})^{N+1}}\frac{e^{nh(t_{j})-n\ln(w)}}{\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}}\mathrm{d}\,w\,, (4.256)

g(w,e/w)=eb1wb1(b2)!(1+nb(1eb1wb1(b2)!)),𝑔𝑤𝑒𝑤superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑏1𝑏21𝑛𝑏1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑏1𝑏2g(w,e/w)=\frac{e^{b-1}}{w^{b-1}(b-2)!}\left(1+\frac{n}{b}\left(1-\frac{e^{b-1}}{w^{b-1}(b-2)!}\right)\right)\,, (4.257)
h(tj)=eb1wb1b!+ln(w),subscript𝑡𝑗superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑏1𝑏𝑤h(t_{j})=\frac{e^{b-1}}{w^{b-1}b!}+\ln(w)\,, (4.258)

et

h′′(tj)=+(1eb1wb1(b2)!)(w2e2).superscript′′subscript𝑡𝑗1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑏1𝑏2superscript𝑤2superscript𝑒2h^{\prime\prime}(t_{j})=+(1-\frac{e^{b-1}}{w^{b-1}(b-2)!})(\frac{w^{2}}{e^{2}})\,. (4.259)

Cette dernière admet une racine en w=λ0=e/((b2)!)1/(b1)𝑤subscript𝜆0𝑒superscript𝑏21𝑏1w=\lambda_{0}=e/((b-2)!)^{1/(b-1)} . Par les équivalents suivants

N+1nb1nb!similar-to𝑁1superscript𝑛𝑏1𝑛𝑏N+1\sim n^{b-1}\frac{n}{b!} (4.260)

et

((1+eb1(wn)b1)nb1)n/b!enb!(ew)b1,similar-tosuperscriptsuperscript1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑛𝑏1superscript𝑛𝑏1𝑛𝑏superscript𝑒𝑛𝑏superscript𝑒𝑤𝑏1((1+\frac{e^{b-1}}{(wn)^{b-1}})^{n^{b-1}})^{n/b!}\sim e^{\frac{n}{b!}\left(\frac{e}{w}\right)^{b-1}}\,, (4.261)

nous obtenons

I^asubscript^𝐼𝑎\displaystyle\hat{I}_{a} similar-to\displaystyle\sim n!en1nnπ2nλ0g(w,e/w)h′′(tj)enb!(ew)b1+nh(tj)nln(w)dw𝑛superscript𝑒𝑛1superscript𝑛𝑛𝜋2𝑛superscriptsubscriptsubscript𝜆0𝑔𝑤𝑒𝑤superscript′′subscript𝑡𝑗superscript𝑒𝑛𝑏superscript𝑒𝑤𝑏1𝑛subscript𝑡𝑗𝑛𝑤differential-d𝑤\displaystyle\frac{n!e^{n-1}}{n^{n}\sqrt{\pi 2n}}\int_{\lambda_{0}}^{\infty}\frac{g(w,e/w)}{\sqrt{h^{\prime\prime}(t_{j})}}e^{-\frac{n}{b!}\left(\frac{e}{w}\right)^{b-1}+nh(t_{j})-n\ln(w)}\mathrm{d}\,w (4.262)
similar-to\displaystyle\sim n!ennnπ2nλ0g(w,e/w)1eb1wb1(b2)!enb!(ew)b1+neb1wb1b!dww.𝑛superscript𝑒𝑛superscript𝑛𝑛𝜋2𝑛superscriptsubscriptsubscript𝜆0𝑔𝑤𝑒𝑤1superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑏1𝑏2superscript𝑒𝑛𝑏superscript𝑒𝑤𝑏1𝑛superscript𝑒𝑏1superscript𝑤𝑏1𝑏d𝑤𝑤\displaystyle\frac{n!e^{n}}{n^{n}\sqrt{\pi 2n}}\int_{\lambda_{0}}^{\infty}\frac{g(w,e/w)}{\sqrt{1-\frac{e^{b-1}}{w^{b-1}(b-2)!}}}e^{-\frac{n}{b!}\left(\frac{e}{w}\right)^{b-1}+n\frac{e^{b-1}}{w^{b-1}b!}}\frac{\mathrm{d}\,w}{w}\,. (4.263)

Ceci, par le changement de variable

{we(w(b2)!)1/(b1)dwwdw(b1)wg(w,e/w)w(1+nb(1w)),cases𝑤𝑒superscript𝑤𝑏21𝑏1d𝑤𝑤d𝑤𝑏1𝑤𝑔𝑤𝑒𝑤𝑤1𝑛𝑏1𝑤\left\{\begin{array}[]{l}\displaystyle w\rightarrow\frac{e}{(w(b-2)!)^{1/(b-1)}}\\ \displaystyle\frac{\mathrm{d}\,w}{w}\rightarrow-\frac{\mathrm{d}\,w}{(b-1)w}\phantom{\sum_{0}^{0}}\\ \displaystyle g(w,e/w)\rightarrow w\left(1+\frac{n}{b}\left(1-w\right)\right)\,,\end{array}\right. (4.264)

donne

I^an!ennn(b1)π2n011+nbnbw1wdw=n!ennn(b1)π2n(6b+2n3b).similar-tosubscript^𝐼𝑎𝑛superscript𝑒𝑛superscript𝑛𝑛𝑏1𝜋2𝑛superscriptsubscript011𝑛𝑏𝑛𝑏𝑤1𝑤differential-d𝑤𝑛superscript𝑒𝑛superscript𝑛𝑛𝑏1𝜋2𝑛6𝑏2𝑛3𝑏\hat{I}_{a}\sim\frac{n!e^{n}}{n^{n}(b-1)\sqrt{\pi 2n}}\int_{0}^{1}\frac{1+\frac{n}{b}-\frac{n}{b}w}{\sqrt{1-w}}\mathrm{d}\,w=\frac{n!e^{n}}{n^{n}(b-1)\sqrt{\pi 2n}}\left(\frac{6b+2n}{3b}\right)\,. (4.265)

Soit,

Théorème 4.2.4.

Le nombre moyen d’hyperarêtes au moment de l’apparition du premier cycle dans un hypergraphe évoluant à n𝑛n sommet est asymptotiquement

I^a2n3b(b1).similar-tosubscript^𝐼𝑎2𝑛3𝑏𝑏1\hat{I}_{a}\sim\frac{2n}{3b(b-1)}\,. (4.266)

Chapitre 5 Annexe

5.1 Preuves des deux identités combinatoires

Lemme 5.1.1.

Pour j,aIN𝑗𝑎IsuperscriptNj,a\in\mathrm{I\!N}^{*} (donc j+a>0𝑗𝑎0j+a>0) ,

1θj=i=0j1(j+ai)(1θ)j+aiθji+i=0a(j+ai1j1)(1θ)ai.1superscript𝜃𝑗superscriptsubscript𝑖0𝑗1binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑎𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\frac{1}{\theta^{j}}=\sum_{i=0}^{j-1}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j+a-i}}{\theta^{j-i}}+\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{a-i}\,. (5.1)

Preuve.  
1θj1superscript𝜃𝑗\displaystyle\frac{1}{\theta^{j}} =\displaystyle= i=0j1(j+ai)(1θ)j+aiθji+i=0a(j+ai1j1)(1θ)aisuperscriptsubscript𝑖0𝑗1binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑎𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\displaystyle\sum_{i=0}^{j-1}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j+a-i}}{\theta^{j-i}}+\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{a-i} (5.2) =\displaystyle= (1θ)a(1θθ)ji=0j+a(j+ai)(θ1θ)ii=jj+a(j+ai)(1θ)j+aiθji+i=0a(j+ai1j1)(1θ)aisuperscript1𝜃𝑎superscript1𝜃𝜃𝑗superscriptsubscript𝑖0𝑗𝑎binomial𝑗𝑎𝑖superscript𝜃1𝜃𝑖superscriptsubscript𝑖𝑗𝑗𝑎binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑎𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\displaystyle\left(1-\theta\right)^{a}\left(\frac{1-\theta}{\theta}\right)^{j}\sum_{i=0}^{j+a}{{j+a}\choose i}\left(\frac{\theta}{1-\theta}\right)^{i}-\sum_{i=j}^{j+a}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j+a-i}}{\theta^{j-i}}+\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{a-i} (5.3) =\displaystyle= (1θ)a(1θθ)j(1+θ1θ)j+ai=jj+a(j+ai)(1θ)j+aiθji+i=0a(j+ai1j1)(1θ)aisuperscript1𝜃𝑎superscript1𝜃𝜃𝑗superscript1𝜃1𝜃𝑗𝑎superscriptsubscript𝑖𝑗𝑗𝑎binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑎𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\displaystyle\left(1-\theta\right)^{a}\left(\frac{1-\theta}{\theta}\right)^{j}\left(1+\frac{\theta}{1-\theta}\right)^{j+a}-\sum_{i=j}^{j+a}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j+a-i}}{\theta^{j-i}}+\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{a-i} (5.4) =\displaystyle= (1θ)a(1θθ)j(11θ)j+ai=jj+a(j+ai)(1θ)j+aiθji+i=0a(j+ai1j1)(1θ)aisuperscript1𝜃𝑎superscript1𝜃𝜃𝑗superscript11𝜃𝑗𝑎superscriptsubscript𝑖𝑗𝑗𝑎binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑎𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\displaystyle\left(1-\theta\right)^{a}\left(\frac{1-\theta}{\theta}\right)^{j}\left(\frac{1}{1-\theta}\right)^{j+a}-\sum_{i=j}^{j+a}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j+a-i}}{\theta^{j-i}}+\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{a-i} (5.5) =\displaystyle= 1θji=jj+a(j+ai)(1θ)j+aiθji+i=0a(j+ai1j1)(1θ)ai1superscript𝜃𝑗superscriptsubscript𝑖𝑗𝑗𝑎binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑎𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\displaystyle\frac{1}{\theta^{j}}-\sum_{i=j}^{j+a}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j+a-i}}{\theta^{j-i}}+\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{a-i} (5.6) =\displaystyle= 1θj(1θ)ai=jj+a(j+ai)(1θ)jiθji+(1θ)ai=0a(j+ai1j1)(1θ)i.1superscript𝜃𝑗superscript1𝜃𝑎superscriptsubscript𝑖𝑗𝑗𝑎binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑖superscript𝜃𝑗𝑖superscript1𝜃𝑎superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑖\displaystyle\frac{1}{\theta^{j}}-\left(1-\theta\right)^{a}\sum_{i=j}^{j+a}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j-i}}{\theta^{j-i}}+\left(1-\theta\right)^{a}\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{-i}\,. (5.7)
Il suffit de montrer

i=jj+a(j+ai)(1θ)jiθjisuperscriptsubscript𝑖𝑗𝑗𝑎binomial𝑗𝑎𝑖superscript1𝜃𝑗𝑖superscript𝜃𝑗𝑖\displaystyle\sum_{i=j}^{j+a}{{j+a}\choose i}\frac{\left(1-\theta\right)^{j-i}}{\theta^{j-i}} =\displaystyle= i=0a(j+ai1j1)(1θ)isuperscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑖\displaystyle\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{-i} (5.8)
k=0a(j+aj+k)(1θ)kθksuperscriptsubscript𝑘0𝑎binomial𝑗𝑎𝑗𝑘superscript1𝜃𝑘superscript𝜃𝑘\displaystyle\sum_{k=0}^{a}{{j+a}\choose j+k}\frac{\left(1-\theta\right)^{-k}}{\theta^{-k}} =\displaystyle= i=0a(j+ai1j1)(1θ)isuperscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑖\displaystyle\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1-\theta\right)^{-i} (5.9)
k=0a(j+aj+k)(θ1θ)ksuperscriptsubscript𝑘0𝑎binomial𝑗𝑎𝑗𝑘superscript𝜃1𝜃𝑘\displaystyle\sum_{k=0}^{a}{{j+a}\choose j+k}\left(\frac{\theta}{1-\theta}\right)^{k} =\displaystyle= i=0a(j+ai1j1)(11θ)i.superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript11𝜃𝑖\displaystyle\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(\frac{1}{1-\theta}\right)^{i}\,. (5.10)

Comme

i=0a(j+ai1j1)(11θ)isuperscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript11𝜃𝑖\displaystyle\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(\frac{1}{1-\theta}\right)^{i} =\displaystyle= i=0a(j+ai1j1)(1+θ1θ)isuperscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscript1𝜃1𝜃𝑖\displaystyle\sum_{i=0}^{a}{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\left(1+\frac{\theta}{1-\theta}\right)^{i} (5.11)
=\displaystyle= i=0a{(j+ai1j1)t=0i(it)(θ1θ)t}superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑗𝑎𝑖1𝑗1superscriptsubscript𝑡0𝑖binomial𝑖𝑡superscript𝜃1𝜃𝑡\displaystyle\sum_{i=0}^{a}\left\{{{j+a-i-1}\choose{j-1}}\sum_{t=0}^{i}{{i}\choose{t}}\left(\frac{\theta}{1-\theta}\right)^{t}\right\} (5.12)

et

(j+aj+k)=(j+ak1j1)+(j+ak2j)+(j+ak2j+1)++(j+ak2j+k)binomial𝑗𝑎𝑗𝑘binomial𝑗𝑎𝑘1𝑗1binomial𝑗𝑎𝑘2𝑗binomial𝑗𝑎𝑘2𝑗1binomial𝑗𝑎𝑘2𝑗𝑘{j+a\choose j+k}={j+a-k-1\choose j-1}+{j+a-k-2\choose j}+{j+a-k-2\choose j+1}+\cdots+{j+a-k-2\choose j+k} (5.13)
(j+aj+k)=(j+ak1j1)+r=0k(j+ak+r1j+r)binomial𝑗𝑎𝑗𝑘binomial𝑗𝑎𝑘1𝑗1superscriptsubscript𝑟0𝑘binomial𝑗𝑎𝑘𝑟1𝑗𝑟{j+a\choose j+k}={j+a-k-1\choose j-1}+\sum_{r=0}^{k}{j+a-k+r-1\choose j+r} (5.14)

nous obtenons l’identité. \diamondsuit

Lemme 5.1.2.

Si aj0𝑎𝑗0a-j\geq 0 alors

θj=i=0a(aji1j1)(1θ)ai,superscript𝜃𝑗superscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑎𝑗𝑖1𝑗1superscript1𝜃𝑎𝑖\theta^{j}=\sum_{i=0}^{a}{a-j-i-1\choose-j-1}\left(1-\theta\right)^{a-i}\,, (5.15)

où si kIN𝑘INk\in\mathrm{I\!N} et tZZ𝑡ZZt\in\mathrm{Z\!\!Z} alors

(tk)=(ttk)=t(t1)(tk+1)k!.binomial𝑡𝑘binomial𝑡𝑡𝑘𝑡𝑡1𝑡𝑘1𝑘{t\choose k}={t\choose t-k}=\frac{t(t-1)\cdots(t-k+1)}{k!}\,. (5.16)

Preuve.

θjsuperscript𝜃𝑗\displaystyle\theta^{j} =\displaystyle= i=0a(aji1ai)(1θ)aisuperscriptsubscript𝑖0𝑎binomial𝑎𝑗𝑖1𝑎𝑖superscript1𝜃𝑎𝑖\displaystyle\sum_{i=0}^{a}{a-j-i-1\choose a-i}(1-\theta)^{a-i} (5.17)
=\displaystyle= r=0a(rj1r)(1θ)rsuperscriptsubscript𝑟0𝑎binomial𝑟𝑗1𝑟superscript1𝜃𝑟\displaystyle\sum_{r=0}^{a}{r-j-1\choose r}(1-\theta)^{r} (5.18)
=\displaystyle= r=0a(jr)(1)r(1θ)rsuperscriptsubscript𝑟0𝑎binomial𝑗𝑟superscript1𝑟superscript1𝜃𝑟\displaystyle\sum_{r=0}^{a}{j\choose r}(-1)^{r}\left(1-\theta\right)^{r} (5.19)
=\displaystyle= r=0j(jr)(1)r(1θ)rsuperscriptsubscript𝑟0𝑗binomial𝑗𝑟superscript1𝑟superscript1𝜃𝑟\displaystyle\sum_{r=0}^{j}{j\choose r}(-1)^{r}\left(1-\theta\right)^{r} (5.20)
=\displaystyle= (1(1θ))j.superscript11𝜃𝑗\displaystyle\left(1-\left(1-\theta\right)\right)^{j}\,. (5.21)

\diamondsuit

5.2 L’hypergraphe utilisé pour le déroulement de l’algorithme glouton d’hypercouplage

\input{minicomposant}

Références

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Hypergraphes aléatoires et algorithmiques

Résumé : Les hypergraphes sont des structures décomposables ou descriptibles donc peuvent être énumérés récursivement. Ici, avec les fonctions génératrices exponentielles, nous obtenons des résultats d’énumérations exactes et asymptotiques des hypergraphes connexes à nombre de sommets et à nombre d’hyperarêtes donnés. Dans un cadre combinatoire, par un raisonnement d’inclusion exclusion, nous aboutissons à un encadrement des nombres des composantes d’hypergraphes : c’est une généralisation de l’encadrement de Wright pour les graphes. Pour obtenir les résultats asymptotiques, la méthode du point col permet, en passant par l’analyse complexe, d’obtenir des démonstrations qui sont au final très lisibles grâce à l’utilisation des fonctions génératrices. Soulignons que nous avons ainsi caractérisé :

  • les composantes à nombre de sommets et à nombre d’hyperarêtes donnés par rapport à la taille moyenne d’un hypercouplage aléatoire de ces structures,

  • les hypergraphes aléatoires (évoluant hyperarête par hyperarête) par rapport au nombre moyen d’hyperarêtes pour l’apparition du premier cycle.

Cette thèse laisse envisager la possibilité de mieux connaître les phénomènes de seuil avec des hypergraphes, ceci en s’inspirant des lignes de preuves qui s’y trouvent.

Mots-clés : Hypergraphes uniformes, énumération exacte, énumération asymptotique, hypercouplages aléatoires, hypergraphes aléatoires, hypergraphes évoluants, analyse combinatoire, fonctions génératrices, formule d’inversion de Lagrange, encadrement par inclusion exclusion, méthode du point col.

  

Random hypergraphs and algorithmics


Abstract: Hypergraphs are structures that can be decomposed or described; in other words they are recursively countable. Here, we get exact and asymptotic enumeration results on hypergraphs by means of exponential generating functions. The number of hypergraph components is bounded, as a generalisation of Wright inequalities for graphs: the proof is a combinatorial understanding of the structure by inclusion exclusion. Asymptotic results are obtained, proofs are at the end very easy to read thanks to generating functions, through complex analysis by saddle point method. We characterized:

  • the components with a given number of vertices and of hyperedges by the expected size of a random hypermatching in these structures.

  • the random hypergraphs (evolving hyperedge by hyperedge) according to the expected number of hyperedges when the first cycle appears in the evolving structure.

This work is an open road to further works on random hypergraphs such as threshold phenomenon, for which tools used here seem to be sufficient at first sight.

Keywords: Uniform hypergraphs, exact enumeration, asymptotic enumeration, random hypermatchings, evolving hypergraphs, combinatorial analysis, generating functions, Lagrangian inversion formula, bounding by inclusion exclusion, saddle point method.